$@FwLOVariable(annee,2022)

$@FwLOVariable(numProg,185)

$@FwLOVariable(libelleProg,Diplomatie culturelle et d'influence)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Objectifs et indicateurs de performance)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Objectifs et indicateurs de performance


Évolution de la maquette de performance

Pour 2021, six nouveaux indicateurs avaient été créés dans le PAP pour tenir compte de l’évolution des objectifs du MEAE.


Dans le cadre du PAP 2022, la maquette du programme 185 a été peu modifiée afin de permettre un suivi des indicateurs sur une durée de référence suffisante. Le libellé d’un indicateur a été revu afin de renforcer la fiabilité des données transmises et deux nouveaux indicateurs relatifs à la place des femmes dans l’enseignement supérieur ont été créés, en vue notamment d'une meilleure valorisation de la performance du ministère en matière d'égalité femmes-hommes.


Les objectifs sont inchangés :

Objectif 1. Renforcer l'influence culturelle, linguistique et éducative de la France

Objectif 2. Développer l'attractivité de la France

Objectif 3. Accroître la performance du dispositif d'aide à l'export

Objectif 4. Dynamiser les ressources externes


Les modifications apportées à la maquette sont les suivantes :

1/ Le libellé de l’indicateur 2.1.5. : « Nombre de projets de recherche mis en œuvre dans le réseau culturel et de coopération dans le cadre d’un partenariat Hubert Curien » devient : « Nombre de mobilités (entrantes et sortantes) dans les projets des partenariats Hubert Curien ».

2/ Deux nouveaux indicateurs ont été créés :

l’indicateur 2.1.6. : « Part des femmes parmi les étudiants étrangers en mobilité internationale dans les universités » et

l’indicateur 2.1.7. : « Part des bourses du gouvernement français attribuée à des femmes ».




OBJECTIF    

1 – Renforcer l'influence culturelle, linguistique et éducative de la France


Notre diplomatie d’influence s’appuie sur notre réseau de coopération et d'action culturelle, composé de 131 services de coopération et d’action culturelle (SCAC), de 92 Instituts français (IF) pluridisciplinaires, de 3 EAF à compétences spécifiques ou non fusionnés, de  22 Instituts français de recherche à l’étranger (IFRE), de 6 centres culturels franco-étrangers, près de 400 Alliances françaises (AF) conventionnées et de plus de 830 Alliances françaises (AF) dans 131 pays (dont 440 conventionnées ou ayant bénéficié d’un soutien du MEAE en 2020).

Si la pandémie de covid-19 a fragilisé notre réseau de coopération et d’action culturelle, le MEAE s'emploie à surmonter la crise sanitaire et à éviter en 2022 des fermetures d’EAF et d’AF, tout en maintenant le cap des grandes orientations fixées par le gouvernement s'agissant de notre diplomatie d'influence.

L'ambition du plan de développement de l'enseignement français à l'étranger, présenté en octobre 2019, perdure : atteindre le doublement du nombre d'élèves scolarisés dans le réseau homologué d'ici 2030, fixé par le président de la République.

Afin de créer les conditions de l’adaptation et de la relance du réseau, le Département accompagne la modernisation du réseau de coopération et d’action culturelle en accélérant sa transformation numérique.

 


INDICATEUR        

1.1 – Présence de la culture et des idées françaises à l'étranger

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Part des projets culturels organisés en ligne ou en format hybride (mêlant virtuel et présentiel)

%

Non déterminé

54

12

40

30

20

Part du volume des crédits consacrés aux projets culturels incluant une action spécifique en direction des professionnels des secteurs culturels

%

Non déterminé

28

5

17

20

10

Taux de croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération

%

+10

+20

+7

+7

+5

+10

 

Précisions méthodologiques


Sous-indicateur 1 : « Part des projets culturels organisés en ligne ou en format hybride (mêlant virtuel et présentiel) »

Sources des données : Postes du réseau de coopération et d’action culturelle - DGM/DPO.

Le sous-indicateur fait référence à l’évolution d’une année sur l’autre du nombre de projets culturels organisés totalement ou partiellement en ligne.

Périmètre : SCAC de l'ambassade, établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d'un service de coopération et d'action culturelle (hors postes de présence diplomatique).


Sous-indicateur 2 : « Part du volume des crédits consacrés aux projets culturels incluant une action spécifique en direction des professionnels des secteurs culturels »

Sources des données : Postes du réseau de coopération et d’action culturelle - DGM/DPO

Le sous-indicateur fait référence à l’évolution d’une année sur l’autre de la part de crédit consacrée à des actions en direction des professionnels des secteurs culturels.

Périmètre : Pour les 37 postes investis d’une « mission prioritaire ICC », les SCAC de l'ambassade, les établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et les alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d'un service de coopération et d'action culturelle (hors postes de présence diplomatique).


Sous-indicateur 3 : « Taux de croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération »
Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international (DGM)
Le sous-indicateur fait référence à l'évolution d'une année sur l'autre du nombre d'abonnés aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram) directement gérés par le réseau culturel et/ou le service de coopération et d 'action culturelle de l'ambassade.

Périmètre : SCAC de l'ambassade, établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d'un service de coopération et d'action culturelle (hors postes de présence diplomatique).


Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur 1.1.1. : « Part des projets culturels organisés en ligne ou en format hybride (mêlant virtuel et présentiel) »

La crise sanitaire mondiale a accéléré la mise en œuvre par les postes d’actions en format virtuel ou hybride (mêlant virtuel et présentiel). Même si le « tout numérique » ne remplacera pas l’accès aux artistes, aux œuvres et à la parole des intellectuels, cette dynamique de mutation numérique de nos actions doit se poursuivre dans le réseau pour diminuer la part d’une diffusion en présentiel plus coûteuse, maîtriser davantage l’impact carbone de nos déplacements et démultiplier l’action du ministère grâce au numérique. Même s’il est souhaitable de maintenir une programmation substantielle en présentiel, les mobilités artistiques et les événements grand public en présentiel risquent d’être encore limités par la crise sanitaire.


Réalisé 2020 : 54 %  - En 2020 les postes se sont massivement tournés vers la diffusion numérique, accompagnés tout de suite après la crise par l’Institut Français qui a développé des outils numériques au service du réseau des IF et des AF.  


Prévision 2021 : 40 %  - Alors que l’estimation initiale de la DGM était prudente (12 %) en anticipant une reprise en présentiel de l’activité, l’accompagnement apporté par les IF et les AF a permis une grande adaptation et réactivité des établissements culturels du réseau et le développement de projets culturels en ligne. La mise en place d’AIF (Ateliers de l’Institut français) tout au long de l’année, notamment, avec des modules spécifiques de formation visant la réalisation d’évènements virtuel ou hybride, a été très suivie et explique ce chiffre important.


Prévision 2022 : 30 % -  Les activités en présentiel pourront redémarrer timidement mais la poursuite de la crise entraîne des contraintes sanitaires dans de nombreux pays avec fermeture des salles ou jauges réduites. Il est donc anticipé un maintien significatif des actions en ligne en raison notamment de la plus grande maturité des outils existants et des habitudes des publics désormais plus sensibilisés à l’accès aux offres culturelles en distanciel.


Sous-indicateur 1.1.2. : « Part du volume des crédits consacrés aux projets culturels incluant une action spécifique en direction des professionnels des secteurs culturels »

Les industries culturelles et créatives revêtent une dimension politique majeure sur le plan de l’influence, elles incarnent la richesse de la création et la vitalité de la scène artistique françaises et constituent en cela un enjeu majeur pour le rayonnement de la France à l’international. Les postes mettent en œuvre des programmes d’actions au service des professionnels des secteurs culturels depuis de nombreuses années. A l’issue du deuxième comité stratégique de la famille prioritaire des industries culturelles et créatives (ICC) à l’export en 2019, le MEAE a confié une mission prioritaire ICC à 37 ambassades qui ont présenté un plan d’actions à 2 ans début 2020 à destination des professionnels. Cette mission renforcera l’action du réseau au service des ICC françaises.


Prévision 2021: 17 % - Le chiffre est en décalage avec les prévisions car une vision sans doute trop restrictive de l’indicateur a été adoptée en se concentrant uniquement sur les actions relatives à l’organisation de salons professionnels et visant à cartographier les acteurs ICC locaux (Maroc, Liban par exemple). A l’inverse, les performances enregistrées par les postes, 28 % (dans le cadre de la collecte 2020) montrent que leur acception a été plus large, en incluant par exemple des actions de valorisations des produits et des acteurs français des ICC. Cette performance montre que les ICC ont le vent en poupe et permettent des collaborations structurantes et fructueuses (rencontres numériques de professionnels du livre organisées par le poste en Espagne par exemple). Un travail de clarification méthodologique de ce sous-indicateur auprès des postes semble nécessaire cependant afin de stabiliser le périmètre de l’objet chiffré (nature de l’action spécifique recouvert par le sous-indicateur : diffusion auprès du grand public à l’étranger ou auprès des professionnels seulement, etc.).


Compte tenu de l’intérêt démontré par les postes, du développement important de l’organisation d’évènements pour valoriser les ICC, des actions menées en 2021 d’une part et de celles que les postes envisagent de conduire en 2022, d'autre part, ce ministère anticipe pour 2022 et 2023 une augmentation de ces initiatives (20).


Sous-indicateur 1.1.3. : « Taux de croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération »

La croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par nos postes devrait se poursuivre dans le cadre des stratégies de communication digitale mises en œuvre. La crise sanitaire a poussé les postes à communiquer plus largement sur leurs réseaux sociaux en proposant des contenus variés qui leur ont permis de toucher un plus large public. Après une forte augmentation en 2020 (20 %), une moindre augmentation est anticipée pour 2021 (7 %) et 2022 (5 %), le public-cible étant, pour une grande partie, déjà abonné.



 

INDICATEUR        

1.2 – Diffusion de la langue française

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Nombre d'élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises

Nb

1 150 257

760 493

850 850

808 000

850 000

935 935

Nombre d'heures/élèves de cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises

Nombre/usager

40 646 909

24 050 989

33 183 150

29 864 000

31 350 000

36 501 465

Nombre de candidats aux certifications en langue française

Nb

603 358

390569

732 061

567 700

661 500

786 000

 

Précisions méthodologiques

Sous-indicateur 1 : « Nombre d'élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »

Sources des données : MEAE/DGM/services de coopération et d’action culturelle (SCAC)

Ce sous-indicateur fait référence au total des inscriptions annuelles (et non au nombre d’élèves différents). Le périmètre est constitué des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires et des alliances françaises conventionnées, c’est-à-dire disposant de personnel mis à disposition par le MEAE ou d’une subvention. Les informations proviennent des remontées des postes du réseau de coopération et d’action culturelle suite à la collecte des fiches ReCAP (Revue Complète des Actions des Postes : ex-fiche contrôle de gestion FCG) pour l’année 2019.

Périmètre : Établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d'un service de coopération et d'action culturelle (hors poste de présence diplomatique).


Sous-indicateur 2 : « Nombre d'heures/élèves de cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »

Sources des données : MEAE/DGM/services de coopération et d’action culturelle (SCAC)

Ce sous-indicateur permet de mettre en parallèle le nombre de cours dispensés à celui des inscriptions. Le périmètre est constitué des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires et des alliances françaises conventionnées, c’est-à-dire disposant de personnel mis à disposition par le MEAE ou d’une subvention. Les informations proviennent des remontées des postes du réseau de coopération et d’action culturelle suite à la collecte des fiches ReCAP (Revue Complète des Actions des Postes : ex-fiche contrôle de gestion FCG) pour l’année 2019.

Périmètre : Établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d'un service de coopération et d'action culturelle (hors poste de présence diplomatique).


Sous-indicateur 3 : « Nombre de candidats aux certifications en langue française »

Sources des données : France Education International (FEI) ex-Centre international d’études pédagogiques de Sèvres (CIEP) et CCIPIDF chambre de commerce et d'industrie de Paris Ile-de-France.

Le sous-indicateur fait référence au nombre d'inscrits aux certifications de langue (DILF, DELF, DALF, TCF y compris TCF DAP, TCF-RI, TCF Québec et TCFHA) ainsi qu'aux diplômes et tests de la CCIPIDF, tous niveaux confondus, dans tous les centres d'examen dont la France. Les tests Evalang sont intégrés à ce chiffre.

Périmètre : diplôme initial de langue française (DILF), diplôme d’études en langue française (DELF), le diplôme approfondi de langue française (DALF) et le test de connaissance du français (TCF) dans ses diverses déclinaisons, ainsi que les diplômes et tests de la chambre de commerce et d'industrie de Paris Ile-de-France (CCIP IDF) pour les Diplômes de français professionnel (DFP) et les Tests d'évaluation de français (TEF).


Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur 1.2.1. : « Nombre d'élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »

Sous-indicateur 1.2.2. : « Nombre d'heures/élèves de cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »

Compte tenu de l'impact de la pandémie de covid-19 sur l'activité des cours de langue dans les IF pluridisciplinaires et les alliances françaises conventionnées du réseau, la prévision 2020 avait été actualisée pour le PAP 2021 en appliquant un abattement de 30 % par rapport au prévisionnel antérieur, et le prévisionnel 2021 avait été obtenu par une majoration de 10 % du prévisionnel 2020 actualisé. Cette baisse de 30 % (s'agissant aussi bien du nombre d'élèves que du nombre d'heures/élèves) se fonde sur les remontées d'informations des établissements du réseau, dispensant des cours de français.


La capacité des IF et des AF du réseau à développer et à proposer une offre à distance a joué un rôle clé pour la résilience du réseau depuis le début de la crise sanitaire, grâce à l’effort d’appropriation des outils numériques, soutenu par le ministère. Ce dernier accorde un soutien financier à l’accompagnement de la transformation numérique du réseau pour l’exercice 2021, en vue de favoriser l’émergence d’une offre hybride susceptible d’attirer une nouvelle clientèle et d’enrichir l’offre.


En dépit toutefois de l’adaptation et de la réactivité du réseau pendant la crise (cours de langue en ligne, efforts pour fidéliser et conquérir de nouveaux publics), l'érosion du nombre d’élèves devrait être encore importante pour l’exercice 2021 par rapport à 2019, dans un ordre de grandeur comparable à celui de l’exercice 2020.


En effet, si entre juin et octobre 2020, la tendance était à la réouverture progressive des établissements du réseau et à la reprise de l’activité, dès fin 2020 - début 2021 un nombre significatif d’établissements ont dû à nouveau fermer leurs portes au public et réduire les activités proposées, dans les pays connaissant un rebond des contaminations propre à la deuxième vague puis à la troisième vague de la pandémie, et à l’émergence de variants.


Depuis mai-juin 2021, la tendance est globalement à la réouverture au public et à la reprise des activités dans des conditions adaptées à la situation sanitaire. Toutefois, les normes sanitaires de distanciation physique contraignent à la limitation du nombre d’élèves pouvant être accueillis au sein de l’établissement, et tous les établissements ne sont pas en mesure de proposer une offre de cours et de capter un public pour une activité à distance qui viendrait compléter le présentiel.


Ainsi, nonobstant une montée en puissance des campagnes de vaccination en Europe et en Asie, l’érosion des publics encore marquée pour la plupart des établissements du réseau, ainsi que des incertitudes liées aux conséquences sanitaires et socio-économiques jusqu’en 2022/2023, ne laissent présager un retour aux niveaux de fréquentation atteints en 2018 et 2019 que très progressivement sur le triennum 2021-2023.


Sous-indicateur 1 : « Nombre d'élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises »

Le prévisionnel actualisé 2021 se chiffre à 808 000 élèves, – 5 % en dessous du prévisionnel 2021 initial estimé à 850 850 élèves.

Le prévisionnel 2022 s’élève à 850 000 élèves (soit une réévaluation de +5 % de la prévision 2021 initiale).


Sous-indicateur 2 : « Nombre d'heures/élèves de cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises »


Au vu de l’écart entre le prévisionnel 2020 révisé (30 166 500 heures/élèves) et le réalisé 2020 (24 050 989 heures/élèves), soit moins 20%, et des contraintes liées à la situation sanitaire dans les établissements dispensant des cours de langue, la prévision PAP 2021 (33 183 150 heures/élèves) a été revue à la baisse (-10 %) : 29 864 000 heures/élèves pour 2021.

Le prévisionnel 2022 se chiffre à 3 350 000 heures/élèves (soit prévision actualisée 2021 + 5 %).


Sous-indicateur 3 : « Nombre de candidats aux certifications en langue française »

- Actualisation de la prévision 2021 : la pandémie de la covid-19 a fortement impacté les certifications ; une perte d’environ 50 % des candidats aux diplômes DILF, DELF-DALF en 2020 par rapport à 2019 (il y a une grande proportion d’adolescents poursuivant des études dans des établissements d’enseignement secondaire parmi les candidats, ce qui explique la forte baisse en 2020) ; une perte d’environ 20 % des candidats aux tests TCF en 2020 par rapport à 2019 ; l’impact continue à être visible en 2021, notamment en ce qui concerne les diplômes (l’activité reste inférieure à 2019 pour le 1er semestre 2021).


- Prévision 2022 : France Éducation international estime que le nombre de sessions pour les examens DELF-DALF souffrira encore de la crise sanitaire ; les sessions du TCF auront, elles, repris un rythme d’avant la crise (en hausse quasi constante) ; la prévision 2022 est donc supérieure à celle (actualisée) de 2021.

- Pour permettre aux centres d’examen de poursuivre leur activité de certifications malgré un contexte très instable, France Éducation international accompagne les centres d’examen pour le report des sessions : les services administratifs de France Éducation international proposent des procédures souples permettant aux centres de reporter les sessions annulées en 2020 ou en 2021 ; l’objectif est de permettre la continuité du service dans les centres et d’accueillir les candidats en attente de leur certification (outil nécessaire à l’intégration d’une université en France, à un projet d’immigration ou autre).

- France Éducation international accompagne les postes diplomatiques dans leurs stratégies locales de relance et de maintien de l’activité de certifications : réunions individuelles avec les responsables locaux (COCAC, attachés de coopération, responsables de la gestion centrale DELF-DALF), remise d’outils (supports de communication, fiches marketing), organisation des Rencontres DELF-DALF, TCF et Ev@lang ; l’objectif de ces actions est de mieux percevoir la situation locale afin de proposer des solutions adaptées dans des contextes très hétérogènes,

- France Éducation international s’engage dans la numérisation des outils informatiques : nouvelle application TEO+ pour la gestion des sessions du TCF et nouvelle plateforme en ligne GAEL pour les sessions du DELF-DALF ; ces outils faciliteront le travail des responsables des certifications qui pourront ainsi consacrer davantage de temps aux priorités (accueil des candidats, infrastructures, ressources humaines).


En sus des mesures prises permettant une poursuite des activités, et pour accompagner la remontée progressive des performances pour 2022, France Éducation international propose des plans d’actions spécifiques au déploiement de certaines déclinaisons des certifications : accompagnement renforcé des pays souhaitant mettre en œuvre une convention DELF scolaire permettant ainsi d’inscrire la reconnaissance du DELF par le système éducatif local ; augmentation du nombre de centres agréés TCF et de sessions du TCF Canada pour accompagner les politiques migratoires des autorités canadiennes.


Un accompagnement sur le marketing des certifications est également proposé aux postes : élaboration d’outils à destination du réseau Alliance française et Institut français afin de les accompagner dans une stratégie marketing propre aux certifications ; collaboration avec l’Institut français sur la démarche qualité (point portant sur l’activité certifications).

Plusieurs pays font/feront l’objet d’un accompagnement, à leur demande, ou en raison des enjeux autour des certifications : Allemagne, pays du Maghreb, Portugal, Corée du Sud, Etats-Unis, Canada, Rwanda, Russie, Mexique, Chine, Liban.


Les enjeux liés aux certifications et diplômes de langue française sont importants à plus d’un titre pour le réseau de coopération et d’action culturelle. Ces produits de haut de gamme, reconnus au niveau international, contribuent de manière très significative à la performance des centres de langue des Alliances françaises comme des Instituts français, participent ainsi à l’amélioration de leurs résultats en terme d’autofinancement et en renforcent l’attractivité. Ils constituent des instruments de valorisation de l’expertise française en matière d’enseignement du français et s’intègrent à la stratégie de coopération éducative et linguistique des postes en accompagnant par exemple l’essor du label LabelFrancÉducation, et de l’enseignement bilingue plus globalement. Ils jouent un rôle majeur dans le cadre de la mobilité étudiante et participent à la professionnalisation des enseignants.

France Éducation international, qui conçoit et gère administrativement les certifications et diplômes de langue française, travaille activement à des solutions permettant de proposer la passation à distance ou en ligne des certifications afin d’une part d’enrichir l’offre existante ou de toucher de nouveaux publics et d’autre part de répondre aux situations de crise, sanitaire ou sécuritaire.

 

INDICATEUR        

1.3 – Enseignement français et coopération éducative

     (du point de vue de l'usager)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Taux de croissance du nombre d'élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE

%

+5,47

+1,5

+1

+4

+3

+4

Taux de croissance du nombre d'élèves dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger (EFE)

%

Sans objet

+0,5

+1

+1,9

+2,5

+2

Taux de professeurs ayant bénéficié du plan de formation de l’enseignement français à l’étranger (EFE)

%

Sans objet

22,3

23

23,4

24,2

25

Nombre d'élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé LabelFrancEducation

Nb

130 000

145 000

150 000

180 000

190 000

180 000

Nombre de professeurs formés par le réseau dans les systèmes éducatifs locaux

Nb

36 387

31 441

20 000

36 000

36 000

40 000

 

Précisions méthodologiques

Sous-indicateur 1 : « Taux de croissance du nombre d'élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE »

Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international (DGM)

Le sous-indicateur fait référence au taux de croissance du nombre d'élèves étrangers inscrits dans un établissement homologué par l'éducation nationale, faisant partie du réseau piloté par l'AEFE. Ce taux est calculé par la cellule du contrôle de gestion et des données statistiques de l'AEFE.

Périmètre : Les établissements homologués du réseau de l’enseignement français à l’étranger


Sous-indicateur 2 : « Taux de croissance du nombre d'élèves dans le réseau de l'enseignement français à l'étranger (EFE) »

Sources des données : MEAE/DGM d'après les données de l'enquête de rentrée réalisée par l'AEFE auprès des établissements homologués d’enseignement français à l’étranger par saisie de leurs données dans le Système Opérationnel de Gestion Interne MAGE. Ce taux est calculé par la cellule du contrôle de gestion et des données statistiques de l'AEFE.

Périmètre : Les établissements homologués du réseau de l’enseignement français à l’étranger.


Sous-indicateur 3 : « Taux de professeurs ayant bénéficié du plan de formation de l'enseignement français à l'étranger (EFE) »

Sources des données : MEAE/DGM d'après les données fournies par l'AEFE et extraites des données sur les formations depuis le Système Opérationnel de Gestion Interne MAGE-FC (requête : « liste récapitulative des stagiaires, par stage et session »). Données sur les effectifs enseignants globaux du réseau exportés de MAGE, sur la base des effectifs déclarés lors des enquêtes de rentrée. Ce taux est calculé par la cellule du contrôle de gestion et des données statistiques de la cellule du contrôle de gestion et des données statistiques de l'AEFE.

Périmètre : Les établissements homologués du réseau de l’enseignement français à l’étranger de l'AEFE.


Sous-indicateur 4 : « Nombre d'élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé LabelFrancEducation »

Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international (DGM)

Le sous-indicateur fait référence au nombre d’élèves inscrits dans un cursus bilingue au sein d’un établissement ayant reçu le « Label FrancÉducation ». Ce label est accordé aux établissements privés ou publics travaillant sur programme national et présentant des sections bilingues francophones de haut niveau. La liste des établissements labellisés fait l’objet après chaque nouvelle campagne d’un arrêté ministériel.

Périmètre : Établissements d'enseignement locaux ayant reçu le LabelFrancÉducation.


Sous-indicateur 5 : « Nombre de professeurs formés par le réseau »

Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international (DGM)

Le sous-indicateur fait référence aux enseignants des systèmes éducatifs locaux, partenaires de nos actions de coopération éducative, formés par le réseau, y compris des enseignants du réseau LabelFrancÉducation.

Périmètre : Établissements d'enseignement locaux.


Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur 1.3.1. : « Taux de croissance du nombre d'élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau de l’enseignement français à l’étranger»

En raison de la crise sanitaire, les effectifs globaux scolarisés dans le réseau d’enseignement français à l’étranger ont enregistré un léger recul à la rentrée 2020 (-0,2 %). L’évolution des effectifs est cependant très variable suivant que l’on considère les trois grandes catégories d’élèves retenues par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) : les élèves français, les élèves étrangers issus du pays (les nationaux) et les élèves étrangers de nationalité tierce. L'ensemble des élèves étrangers (nationaux et tiers) représente 67,6% des élèves du réseau et cette proportion n’a cessé de s’accroître au cours des dernières années.


Avec la crise sanitaire, on observe une dynamique très différente des effectifs d’élèves étrangers nationaux et tiers. En effet, le nombre d’élèves étrangers tiers a accusé une baisse de 3,2 % tandis que celui des élèves étrangers nationaux s’est accru de 3,4 %. Cette évolution différenciée s’explique par divers facteurs. La baisse des effectifs des élèves étrangers tiers est liée au départ de nombreuses familles expatriées qui constituent une part importante de cette catégorie. L’augmentation importante du nombre d’élèves étrangers nationaux s’explique d’une part, par l’aide exceptionnelle apportée aux familles étrangères dans le cadre du plan de soutien à ce réseau qui a permis de maintenir l’inscription des enfants de nationalité étrangère et d’autre part, par l’arrivée de nouvelles familles étrangères qui, dans le contexte de la crise sanitaire, ont porté leur choix sur les établissements d’enseignement français aux écolages en général moins élevés que ceux d’autres offres d’éducation internationale. Il faut ajouter à cela que la campagne d’homologation 2019-2020 a permis à 23 nouveaux établissements partenaires de rejoindre le réseau homologué, ce qui représente un apport d’environ 9 000 nouveaux élèves dont une proportion importante d’élèves étrangers nationaux.


La crise sanitaire contribue à accélérer une tendance que l’on observe depuis plusieurs années, à savoir une croissance plus marquée des effectifs d’élèves étrangers nationaux dans les établissements d’enseignement français à l’étranger. Cette évolution est prise en compte dans l’ajustement de l’offre éducative proposée par les établissements (ex : accompagnement des élèves non-francophones, développement des dispositifs plurilingues, etc.). La prévision actualisée à +4 % pour 2021 et celle pour 2022 (+3 %) prend en compte ces éléments.


Sous-indicateur 1.3.2. : « Taux de croissance du nombre d'élèves dans le réseau de l'enseignement français à l'étranger (EFE) »

L'année scolaire 2020/2021 a été marquée par une nette diminution des effectifs d'élèves français (-4,9 %) et étrangers tiers (qui n’ont ni la nationalité du pays ni la nationalité française) compensée par l'augmentation des effectifs d'élèves nationaux. Il ressort de ces éléments que la stagnation des effectifs 2020/2021 s’explique par le départ vers la France de familles de ressortissants français et le départ de familles de tierce nationalité compte tenu du contexte sanitaire spécifique.


La diminution des effectifs est sensible en Amérique et en Asie (-4 %), compensée par une augmentation des effectifs au Maghreb (+7 %), principalement en Tunisie et au Maroc. Le nombre d'élèves est globalement en diminution dans les établissements en gestion directe (-1,3%) et les établissements conventionnés (-5,3 %) mais en augmentation dans les établissements partenaires (+4 %) dont les effectifs représentent 48% des effectifs du réseau de l'EFE. Cette croissance a été principalement permise par l'homologation de nouveaux établissements partenaires et les extensions d'homologation, représentant près de 9000 élèves supplémentaires (toutes nationalités confondues).


Néanmoins, l'attractivité de l’enseignement français reste forte, notamment dans le second degré et dans l'hypothèse d'une stabilisation des effectifs d'élèves français et étrangers tiers, permet d'envisager une reprise de la croissance des effectifs dans les années à venir.


Sous-indicateur 1.3.3. : «Taux de professeurs ayant bénéficié du plan de formation de l'enseignement français à l'étranger (EFE) »

L'AEFE a maintenu les efforts sur la formation, et ce en dépit des conditions sanitaires déclarées au 1er trimestre de l’année 2020, qui ont conduit à la transformation en distanciel de la totalité des actions de formation initialement programmées sous un format présentiel en 2020-2021 (stages en zone, missions de formation en établissement…).


Les résultats revus pour 2021 mettent en évidence le fait que ces modalités n'ont pas découragé les acteurs et bénéficiaires de la formation, puisque les projections 2021 sont en hausse par rapport aux estimations initiales.


Il semble que le format distanciel de la formation a entraîné une évolution du public enseignant bénéficiaire des actions en permettant à des personnels habituellement moins concernés de participer davantage au plan de formation. Ce nouveau public constitue sans doute l'une des pistes d'explication de cette hausse, même s'il est compensé par la démobilisation d'une partie du public enseignant habituel.


L'autre explication de ce résultat probant réside dans la réactivité et l’adaptabilité de l’Agence grâce à la forte mobilisation des formateurs qui ont multiplié les accompagnements de proximité (conseils, formations aux nouveaux outils numériques, conceptions de séquences pédagogiques pour des élèves empêchés…).


Cette dynamique devrait permettre à l’Agence d’accentuer l’effort en matière de formation en 2021 et 2022 afin d’atteindre les objectifs du plan de développement du réseau.


Lorsque la sortie de la crise sanitaire permettra de redéployer les formations présentielles traditionnelles, le maintien d'une offre hybride, tirant bénéfice des acquis de la période récente, et proposant des modalités diversifiées et adaptées aux personnels enseignants désireux de se former, devrait permettre de poursuivre la hausse du taux de professeurs ayant bénéficié du plan de formation et ainsi atteindre la cible.



Sous-indicateur 1.3.4. : « Nombre d'élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé LabelFrancEducation »

Au service de la coopération bilatérale en éducation, le label LabelFrancÉducation est un outil de valorisation de l’enseignement en français, qui sert la diplomatie d’influence de la France.


L’objectif de 500 établissements labellisés LabelFrancÉducation en 2022 fixé par le président de la République dans le cadre du plan pour la langue française et le plurilinguisme de 2018 est dépassé : à la suite de la campagne 2021 de labellisation, le réseau compte 523 filières ou établissements scolaires bilingues implantés dans 62 pays, contre 456 dans 60 pays en 2020. Le nombre de filières labellisées reste en hausse et la cible fixée en 2023 de 180 000 élèves est atteinte : l’augmentation de 35 000 élèves de 2020 à 2021 contre 15 000 de 2019 à 2020. Cette hausse s’explique en premier lieu par la croissance importante du nombre d’établissements labellisés mais aussi par le décompte fait par l’AEFE sur la base des déclarations des établissements qui en 2020-2021 a amélioré ses outils de pilotage.


Depuis 2019, le MEAE apporte un soutien aux établissements labellisés et leur propose une offre spécifique en lien avec l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), opérateur à qui a été confié le suivi administratif de ce réseau. Ce soutien consiste en un accompagnement à la formation continue des enseignants de et en français. En 2021, 36 inscriptions au stage de formation numérique Belc organisé par France Éducation international, opérateur du ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports (MENJS), ont été prises en charge par le Département. L’offre de ressources pour la classe prise en charge par le Département auprès de Réseau Canopé (opérateur du MENJS) a été enrichie par des ressources numériques portant notamment sur la didactique et les contenus des disciplines non linguistiques en français. Le Département favorise enfin la mise en place et le développement d’un environnement francophone dans les établissements labellisés grâce à un appel à projets qui sera proposé en septembre 2021, ainsi que grâce à sa participation à l’organisation d’un forum régional réunissant 50 lycéens issus du réseau labellisé à Varna, en Bulgarie, début 2022 et d’un regroupement international en France de 50 lycéens scolarisés dans des établissements labellisés dès que les conditions sanitaires le permettront.


Sous-indicateur 1.3.5. : « Nombre de professeurs formés par le réseau »

La formation des enseignants de et en français des systèmes éducatifs locaux reste un objectif prioritaire de notre coopération éducative. Menée par les postes diplomatiques dans le cadre de cette coopération bilatérale, elle s'inscrit dans une logique de partenariats avec les autorités éducatives locales et de réponses à leurs besoins. Priorité du plan pour la langue française et le plurilinguisme du président de la République, la formation des enseignants et plus globalement le renforcement des capacités des systèmes éducatifs locaux notamment là où le français est langue d’enseignement restent le levier d’action principal pour renforcer l’enseignement du français, la qualité de cet enseignement et par là, son attractivité, Dans ce cadre, l’ensemble des postes du réseau de coopération et d’action culturelle est encouragé à inscrire ces actions dans ses priorités. En 2020 comme en 2021, malgré les conditions particulières liées à la crise sanitaire, le réseau de coopération et d’action culturelle à l’étranger est resté mobilisé et a su réorienter ses crédits et réattribuer ses moyens pour répondre à de nouvelles demandes de coopération des pays partenaires de notre coopération éducative liées à la situation de crise sanitaire.


La France a ainsi continué à accompagner les systèmes éducatifs locaux dans les actions de formation des enseignants et de l’encadrement pédagogique pour répondre aux besoins de formation à distance induits par les conditions sanitaires. Les plans stratégiques éducation 2020-2024 élaborés par les postes intègrent cette dimension. Les actions de formation à l’usage du numérique dans l’enseignement se sont multipliées. Le développement de sessions spécifiques sur la thématique du numérique éducatif a été significatif. A titre d’exemple, le ministère français de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports a proposé à 10 pays d’Afrique subsaharienne de mettre à disposition la plateforme imaginécole, dispositif d’e-éducation (usages et création de ressources numériques, formation aux modalités d’enseignement hybride, scénarisation pédagogique, suivi des apprentissages). Autre exemple, l’Institut français, opérateur du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, développe une plateforme de formation linguistique à distance des enseignants d’Afrique subsaharienne. L’ensemble des opérateurs français en éducation a mis son expertise à disposition des partenaires éducatifs locaux pour répondre à leurs demandes spécifiques.


Cette forte réactivité se traduit dans les résultats obtenus en 2020 comme en 2021.


Pour 2022, compte tenu des incertitudes sur l’évolution de la pandémie et de l’instabilité qu’elle génère, nous optons pour des prévisions stables à 36 000. Cette instabilité concerne en premier lieu la capacité du réseau à poursuivre sur cette dynamique pour la 3ème année. Elle concerne également les pays partenaires de notre coopération éducative dont les priorités peuvent varier en fonction de l’évolution locale de la pandémie et de l’impact réel qu’elle aura sur les systèmes de santé comme sur les systèmes éducatifs.



 

OBJECTIF     mission

2 – Développer l'attractivité de la France


L'attractivité s'entend ici tant sous l'angle de l’enseignement supérieur et de la recherche que sous l’angle de l'attractivité touristique et vis-à-vis des investisseurs internationaux.


Sur le plan de l'attractivité de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'objectif doit permettre d'appréhender de manière plus précise l'impact de notre diplomatie d'influence sur (i) la mobilité étudiante d'une part et (ii) sur la mobilité des chercheurs et nos coopérations scientifiques d'autre part.


Dans le contexte de crise sanitaire de la covid-19, la stratégie d'attractivité « Bienvenue en France », présentée en 2018, a été adaptée afin de permettre l'accueil des étudiants dans les meilleures conditions possibles et de renforcer la projection de nos formations d'enseignement supérieur dans le monde.


Pour le volet recherche, le nombre de projets de coopération scientifique soutenus par les services des ambassades vise à refléter concrètement une activité essentielle de notre diplomatie scientifique : les projets soutenus dans le cadre de partenariats Hubert Curien, qui financent l'amorçage de coopérations de recherche bilatérales ou avec certaines régions du monde.


Sur le volet touristique, la crise sanitaire liée à la covid-19 a profondément affecté le secteur. Après un exercice 2020 marqué par un très fort reflux de la clientèle internationale et la chute de recettes touristiques qui y sont liées, l'année 2021 devrait amorcer la reprise de la fréquentation touristique et enregistrer une hausse significative des retombées économiques. Il est à noter que les restrictions à la circulation des personnes et la fermeture des frontières ont conduit à une réorientation des actions de promotion de la destination France vers un public de proximité, français et européen (en l'occurrence belge, néerlandais et allemand).


Sur le plan des investissements étrangers, la France poursuit sa dynamique positive, malgré la crise sanitaire et économique. Après une année record en 2019, le recul en 2020 a été contenu. Selon le recensement national de Business France, la France a accueilli 1 215 projets d'investissements étrangers en baisse de -17,2 % (-19 % en Europe et -33 % dans le monde), pour 34 567 créations d'emplois (2ème meilleure année). A l'échelle européenne, selon le cabinet EY, la France conserve sa 1ère place pour la 2ème année consécutive, devant le Royaume-Uni et l'Allemagne. La France est également 1ère pour les projets industriels depuis plus de 15 ans, 1ère pour les projets de R&D depuis 2018 et 1ère pour les créations d'emplois en 2020.


Le sommet Choose France, organisé tous les ans au Château de Versailles, s'est tenu de nouveau avec succès le 28 juin 2021. Tout au long de l'année, les nombreuses initiatives des ambassades, en lien avec les services économiques et les bureaux Business France, telles que les journées de l'investissement, ont contribué au maintien de la dynamique en matière d'attractivité économique.


Pour 2022, l'objectif est de consolider cette dynamique en s'appuyant notamment sur les nouvelles opportunités de transformation de l'économie française, soutenues par le plan France Relance, vers un modèle économique plus compétitif et plus durable.



INDICATEUR        

2.1 – Attractivité de l'enseignement supérieur et de la recherche

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Taux de bacheliers étrangers issus de l'enseignement français à l'étranger poursuivant leurs études en France

%

43,7

47

44

47

47

47

Nombre d'étudiants étrangers en mobilité inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en France

Nb

202 151

Non déterminé

150 000

190 000

200 000

220 000

Nombre de mois bourses avec allocation versés à des Boursiers du Gouvernement Français

Nb

42 732

43 517

38 000

38 000

41 000

43 000

Taux de réussite des Boursiers du Gouvernement Français

%

Sans objet

95,8

95

94

97

100

Nombre de mobilités (entrantes et sortantes) dans les projets des partenariats Hubert Curien

Nb

3900

520

Sans objet

500

2000

3900

Part des femmes parmi les étudiants étrangers en mobilité internationale dans les universités

%

52,6

53,2

Sans objet

53

53

53

Part des bourses du gouvernement français attribuées à des femmes

%

48

47

Sans objet

48

49

50

 

Précisions méthodologiques

 

Sous-indicateur 1 : « Taux de bacheliers étrangers issus de l'enseignement français à l'étranger poursuivant leurs études en France »
Sources des données : AEFE/Parcoursup

Les élèves de terminale des lycées français de l’étranger suivent les procédures de préinscription dans l’enseignement supérieur français sur le portail national Parcoursup au même titre que les lycéens du territoire national. Ce dispositif repose sur un traitement informatisé des candidatures et permet une analyse fine de l'information et un suivi des candidatures durant toute la campagne (de janvier à septembre). Le portail Parcoursup intègre cette année plus de 18 000 formations accessibles après le baccalauréat soit la quasi-totalité de l’offre de formation d’enseignement supérieur post-bac en France.

Méthode de calcul : Le taux d’attractivité calculé est le rapport entre le nombre de candidats ayant accepté une proposition de formation (nombre de oui définitifs à une proposition) sans Parcoursup, sur le nombre d’élèves (candidats scolaires) ayant obtenu le baccalauréat à l’étranger.

Limites : Les élèves scolarisés hors de France n’ont pas d’INE. Cette information est la clé unique qui permet au Ministère de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports (MENJS) d’effectuer ses propres suivis de cohortes sur le territoire national. Il n’est en conséquence pas possible de connaître le nombre exact de candidats qui, après avoir répondu positivement dans Parcoursup, finalisent une inscription administrative dans un établissement de l’enseignement supérieur français.

Périmètre : Les établissements homologués du réseau de l'enseignement français à l'étranger.

 

Sous-indicateur 2 : « Nombre d'étudiants étrangers en mobilité inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en France »
Sources des données : Statistiques MESRI DGRI/DGESIP-SIES / Systèmes d'information SISE et Scolarité, enquêtes menées par le SIES sur les établissements d'enseignement supérieur, enquêtes sous la responsabilité des ministères en charge de l’Agriculture, de la Santé, des Affaires sociales et de la Culture.
Les chiffres 2019 figurant dans le tableau se lisent comme suit : ils correspondent au recensement des étudiants étrangers en mobilité inscrits pour l'année universitaire 2018/2019 dans une université. Les données sont fournies avec une année de décalage. Ainsi les dernières informations disponibles se rattachent à l'année universitaire 2019/2020.

Périmètre : Ces informations sont issues des données SISE du MESRI (application de gestion de scolarité des universités). Elles concernent les étudiants internationaux en mobilité à l'université. On entend par « étudiant international en mobilité » tout étudiant étranger inscrit pour la première fois dans un établissement. Une réinscription n'est pas comptabilisée comme nouvelle mobilité. Les étudiants étrangers résidant déjà en France ainsi que les étudiants effectuant un séjour d’études non diplômant ne sont pas comptabilisés.

 

Sous-indicateur 3 : « Nombre de mois bourses avec allocation versées à des Boursiers du Gouvernement Français »

Sources des données : Système d'information de Campus France.

Périmètre : Ce nouvel indicateur correspond aux bourses qui comprennent le versement d’une allocation du P185 et aux bourses de couverture sociale (BCS) pour lesquelles une allocation est versée par un partenaire.

Les données dont nous disposons concernant les bourses de couverture sociale (BCS) accompagnées du cofinancement d'un partenaire ne prennent en compte que les cofinancements passant par l’opérateur Campus France. Le périmètre est celui des bourses du P185 de la DGM.

 

Sous-indicateur 4 : « Taux de réussite des Boursiers du Gouvernement Français »

Sources des données : Suivi pédagogique individualisé assuré par l'opérateur Campus France.

Périmètre : Ce nouvel indicateur précise le taux de réussite des boursiers pour lesquels l'information est disponible. Il est exprimé en pourcentage de réussite.

Le chiffre disponible est basé sur un nombre de 2205 retours complets de boursiers d’études hors doctorat de la DGM (P185 et P209 confondus). Un renforcement du suivi pédagogique permettant d’obtenir ces données est prévu dans la COM de l’opérateur.


Sous-indicateur 5 : «Nombre de mobilités (entrantes et sortantes) dans les projets des partenariats Hubert Curien»

Pour rappel, lors du PAP2021, l'indicateur utilisé sur les PHC était le nombre de projets de recherche mis en œuvre dans le réseau culturel et de coopération dans le cadre d'un partenariat Hubert Curien (pas les mobilités entrantes et sortantes).


Sources des données : Données issues du système d’information de l'opérateur Campus France

Il s’agit du nombre de mobilités entrantes et sortantes gérées par l'opérateur Campus France au titre des programmes Hubert Curien (PHC) et pour une année civile.

Périmètre : Campus France au titre des programmes Hubert Curien (PHC).

Les mobilités entrantes et sortantes des programmes assimilés aux PHC, notamment les programmes ECOS en Amérique Latine (Argentine, Chili, Uruguay, Mexique, Colombie et Pérou), ne sont pas inclues ici car la gestion des mobilités est suivie par Sorbonne Paris Nord Université.

 

Sous-indicateur 6 : «Part des femmes parmi les étudiants étrangers en mobilité internationale dans les universités »

Sources des données : Données fournies par le département des études statistiques du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation MESRI (DGESIP/DGRI/SIES, DEPP) / Systèmes d'information SISE et Scolarité. Données publiées dans le rapport des Repères et références statistiques (RERS) de la DEPP direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance et du SD-SIES (Sous-direction des systèmes d’information et des études chiffrées).

Périmètre : Le périmètre concerné par cet indicateur est restreint aux universités et non à l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.

Cet indicateur n’offre qu’une tendance générale et ne permet pas d’obtenir des distinctions par zone géographique ou par type de formation. Les données pour l’année N sont obtenues en année N+1.
 

Sous-indicateur 7 : « Part des bourses du gouvernement français attribuées à des femmes »
Sources des données : Système d'information de Campus France.

Périmètre : L’ensemble des bourses du gouvernement français programmé par la DGM sur le P185.


 

Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur 2.1.1. : « Taux de bacheliers étrangers issus de l'enseignement français à l'étranger poursuivant leurs études en France »

Dans la continuité du constat fait l'an passé, la proportion de bacheliers étrangers issus du réseau d'enseignement français à l'étranger ayant accepté un vœu sur Parcoursup devrait rester importante en 2021, voire possiblement connaître une légère augmentation par rapport à 2020. Il semble donc que la destination France, dans un contexte sanitaire mondial incertain, demeure une « valeur refuge » pour les bacheliers étrangers du réseau. Ces données restent à l'heure actuelle provisoires et dépendront toutefois certainement de l'évolution de la situation sanitaire et notamment des capacités de délivrance de visas pour les élèves étrangers issus des pays classés en zone rouge.


Dans ces conditions, et pour tenir compte de l'aléa sanitaire persistant, la prévision 2022 s'inscrit dans la continuité du résultat 2021. La stratégie d'attractivité pour les étudiants internationaux du Plan « Bienvenue en France » doit continuer de soutenir l'accueil de bacheliers étrangers du réseau. En effet, la simplification des démarches de visas, la mise en place d'un label qualité d'accueil et la campagne de communication mondiale devraient contribuer à la promotion de la France.


La participation de l'AEFE au Projet d’investissement d'avenir (PIA) « ORACCLE » : Orientation Régionale pour l’ACcompagnement du Continuum Lycéens-Etudiants, qui débutera en septembre 2021, permettra de mettre à disposition des bacheliers issus de l’enseignement français à l’étranger (EFE) des outils leur permettant un meilleur accueil dans les universités d'Ile-de-France (première région académique de poursuite d'études des bacheliers EFE).


En outre, l'AEFE organisera en janvier 2022, en partenariat avec Studyrama, le deuxième salon virtuel des études supérieures en France. Comme le précédent, ce salon visera à promouvoir les études supérieures en France. La première édition, en janvier 2021, a rencontré un vif succès dans le réseau, avec plus de 9 000 élèves connectés durant les deux jours. L'ensemble de ces éléments, en plus des actions de formation des personnels d'orientation du réseau et des campagnes de communication auprès des parents d'élèves menées par le bureau « parcours des élèves et orientation » de la direction de l’enseignement, de l’orientation et de la formation de l’AEFE, doivent permettre de garder une dynamique pour les prochaines années et ainsi atteindre la cible.


Sous-indicateur 2.1.2. « Nombre d'étudiants étrangers en mobilité inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en France »

Alors que les chiffres de la plateforme Études en France dévoilaient une hausse des candidatures de 22 % d’étudiants extra-européens pour la rentrée 2020 et confirmaient alors l’impact positif du déploiement de la stratégie Bienvenue en France, la crise sanitaire est venue bouleverser ces prévisions. La prévision formulée en 2020 avait été faite à un moment critique de la pandémie de la covid-19, durant lequel subsistait de nombreuses incertitudes (reprise des cours, peu de vols commerciaux et à des prix prohibitifs, restrictions sanitaires, accessibilité des tests PCR à l’étranger, etc.) et ce malgré les efforts du gouvernement pour favoriser les mobilités étudiantes.


Afin de modérer l’impact de la crise provoquée par la covid-19, la préparation de la venue des étudiants internationaux en France pour cette rentrée a été une préoccupation centrale du ministère de l’Europe et des affaires étrangères. De fortes mesures ont été prises en lien avec le ministère de l’intérieur et le ministère chargé de l’enseignement supérieur pour maintenir notre attractivité. L’accompagnement des candidats par les espaces Campus France et le traitement de leurs dossiers par les 299 établissements d’enseignement supérieur ont été entièrement dématérialisés grâce à la plateforme Études en France. Les titres de séjour pour études ont été prolongés et les étudiants internationaux ont également été désignés comme public prioritaire dans l’instruction des visas, avant d’être inclus comme public dérogatoire à l’interdiction d’accès au territoire. Par ailleurs, le dispositif de bourses du gouvernement français a été adapté en conséquence avec des prolongements exceptionnels.


Le gouvernement estime que, grâce à ces efforts, près de 280 000 étudiants étrangers ont pu effectuer une mobilité diplômante en France au cours de l’année universitaire 2020-2021, dont environ 190 000 à l’université.


Pour rappel, afin de pallier l’effet d’éviction pouvant résulter de l’augmentation des droits d’inscription lorsqu’elle sera effective et poursuivre une croissance des flux dans un contexte de concurrence internationale grandissante, un travail est mené sur plusieurs axes, toujours dans le cadre de la stratégie « Bienvenue en France » :


  • la simplification de la délivrance des visas pour études et des titres de séjour ;

  • le renforcement de l’offre de formation en français langue étrangère (apprentissage du français pour étrangers) et en anglais ;

  • la création d’un label qualité visant l’amélioration des conditions d’accueil des étudiants ;

  • le développement de campus français à l’étranger ;

  • une campagne de communication auprès des futurs étudiants dans les pays étrangers ;

  • le maintien d’un engagement fort en matière d’exonérations et de bourses.


La cible quantitative fixée par le Premier ministre lors du lancement de la stratégie Bienvenue en France en 2018 était de 500 000 étudiants étrangers en France en 2027, toutes mobilités confondues et tous établissements confondus. En rapportant ce chiffre aux mobilités diplômantes, l’objectif serait de 350 000 et, ramené aux universités uniquement - qui représentent environ 70 % de la mobilité des étudiants étrangers – de 245 000 en 2027. Cette cible est en réalité fortement dépendante des places disponibles dans les établissements d’enseignement supérieur.


Aussi, cet objectif quantitatif doit se traduire par la conquête de nouveaux pays de provenance, avec notamment un objectif de doublement de la part des étudiants en provenance des pays émergents, tout en restant mobilisés sur l’objectif qualitatif de réussite des étudiants internationaux.


Sous-indicateur 2.1.3. : « Nombre de mois bourses avec allocation versées à des Boursiers du Gouvernement Français »

En 2020, ce sont 43 517 mois bourses avec allocation qui ont été versés à des boursiers du gouvernement français (BGF). Ce chiffre, en augmentation par rapport à 2019 (42 732) en dépit de la crise sanitaire, s’explique notamment par une meilleure visibilité sur les cofinancements adossés aux BCS (5 360 mois bourses en 2020) dans le cadre d’un travail en cours avec l’opérateur Campus France sur les transmissions de données et, d’autre part, par le poids du programme d’aide d’urgence au Liban « Maa’kum », qui a représenté 2 051 mois de bourses en 2020 mais n’est pas reconduit à l’identique cette année.


La projection pour 2021 est donc maintenue à 38 000 mois de bourses afin de prendre en compte l’impact de la baisse de 6 M€ sur le budget des bourses cette année et l’impact de la crise sanitaire, qui pèse toujours sur les mobilités en 2021. Pour 2022, la projection table sur une trajectoire ascendante - bien que prudente - dans un contexte de retour au niveau de budget de 2019 (+6 M€) et en intégrant les conséquences de la baisse budgétaire de 2021 sur les récurrences en n+1, l’impact du prochain pallier de revalorisation doctorale et les incertitudes demeurant sur l’évolution de la crise sanitaire.


Un effet rebond post-crise est attendu sur les mobilités en 2023. Cette sortie de crise présagée ainsi que les différentes actions mises en place (instructions aux postes de limiter le recours aux BCS seules et de favoriser les cofinancements, revalorisation des allocations, homogénéisation du dispositif etc.) devront permettre d’atteindre en 2023 la cible de 43 000. A l’horizon 2027, l’objectif est un doublement des bourses d’études dans le cadre de la stratégie Bienvenue en France.


Sous-indicateur 2.1.4. : « Taux de réussite des Boursiers du Gouvernement Français »

En 2020, Campus France a communiqué un taux de réussite de 95,8 %. Les projections pour 2021 sont légèrement diminuées à 94 % afin de prendre en compte les effets de la crise sanitaire sur la réussite des étudiants.


Ce taux de réussite, élevé, est toutefois relativisé par un taux de retour complet relativement faible (57 %). Dans le cadre de la convention de mandat en cours de renégociation avec l’opérateur, le suivi pédagogique effectué par ce dernier permettant d’obtenir ces informations sera renforcé. Ce renforcement permettra d’améliorer le taux de retour et de fiabiliser les données mais influera également sur les taux de réussite des boursiers. En effet, le programme Eiffel dont le suivi pédagogique est fait de façon plus approfondie, présente des taux de retour (68 %) et de réussite (97 %) supérieurs.


Enfin, le pilotage des bourses, renforcé depuis 2020 en accompagnant notamment les postes dans les processus de sélection (critères, appels à candidatures, établissement de commissions, etc.), appuiera également l’augmentation progressive de cet indicateur avec pour objectif final d’atteindre un taux de réussite proche des 100 %.


Sous-indicateur 2.1.5. : « Nombre de mobilités (entrantes et sortantes) dans les projets des partenariats Hubert Curien »

Les programmes Hubert Curien financent les mobilités des chercheurs et des projets de recherche conjoints entre équipes de recherche françaises et étrangères retenus lors de chaque appel à projet. Il s'agit de projets bilatéraux d’amorçage, dotés de budgets modestes, mais qui permettent aux équipes de recherche d’apprendre à travailler ensemble, et de préparer ensuite des projets de recherche plus ambitieux, notamment des projets européens, dans l’objectif de construire un Espace Européen de la Recherche. Pour les pays hors Europe, un projet avec la France peut en outre être un moyen de s’insérer dans un consortium européen.


Le nombre de mobilités entrantes et sortantes a été fortement impacté par la crise sanitaire et les fermetures des frontières liées à la covid-19. En 2020, certains projets devant s’achever cette année ont été prolongés en 2021 et un certain nombre de PHC, en accord avec les partenaires bilatéraux, ont suspendu temporairement leur appel annuel à projet.

S’agissant des mobilités des projets en cours, les prévisions pour 2021 restent très faibles dans les deux sens, même si une légère augmentation reste attendue au dernier trimestre de l'année par rapport à celle observée jusque fin juin 2021 (autour de 200 mobilités entrantes et sortantes confondues). En raison de l’incertitude persistante sur l'évolution de la situation sanitaire et de l'évolution des critères ou prérequis appliqués par chaque pays pour permettre les mobilités, il est difficile de savoir quand cet indicateur pourra revenir à la situation de 2019 (cela semble difficile avant 2023).


Sous-indicateur 2.1.6. : « Part des femmes parmi les étudiants étrangers en mobilité internationale dans les universités »

En 2019-2020, la part des femmes parmi les étudiants étrangers en mobilité internationale dans les universités représentait 53,2 %. Le maintien de cette proportion, qui se rapproche d’une parité complète, est souhaité à l’horizon 2023. La prévision actualisée pour 2020-2021 se stabilise ainsi à 53 %.


Une analyse plus fine serait à envisager, notamment par l’obtention des données chiffrées en fonction des zones géographiques de provenance et des filières de formation choisies par les étudiantes étrangères en mobilité internationale, afin d’identifier de potentiels écarts par pays ou selon les types de formation.


Afin de veiller au maintien d’une part importante des femmes parmi les étudiants étrangers effectuant des mobilités, notamment dans des pays et dans certaines filières où des écarts plus importants seraient constatés, des actions de promotion en lien avec les espaces Campus France ciblés pourront être renforcées et des actions en concertation avec les conférences et les établissements pourront être menées en parallèle. Une attention pourra enfin être portée à l’évolution de l’indicateur dans la continuité des différentes phases de candidatures, d’admission et d’inscription des étudiantes, notamment grâce aux statistiques obtenues à travers la plateforme Etudes en France.


Cet indicateur sera utilisé dans les actions de pilotage de la politique de promotion réalisée au sein des espaces Campus France et figure également dans les orientations du COM de Campus France.


Sous-indicateur 2.1.7. : « Part des bourses du gouvernement français attribuées à des femmes »

Cette année encore, une quasi parité est maintenue dans les bourses du gouvernement français. Alors que le pilotage du dispositif des bourses incite les postes à prendre en compte le marqueur genre, celui-ci est intégré dans l’ensemble des processus de sélection des programmes centraux. Les actions qui, dans le cadre du COM, seront menées en faveur de la mobilité des étudiantes appuieront ce pilotage spécifique sur les bourses en favorisant la constitution d’un vivier féminin de candidates plus important, y compris en Afrique et dans les filières scientifiques où elles sont structurellement moins nombreuses. Sur la base de ces actions, l’objectif poursuivi est celui de la parité complète (50 %).

 

INDICATEUR    mission    

2.2 – Attractivité touristique de la France

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Nombre de touristes étrangers en France

millions

90

40

59

50

Non connu

Non connu

Recettes issues du tourisme international

Md€

57

28,6

38

34

Non connu

Non connu

 

Précisions méthodologiques

 

Sous-indicateur 1 : « Nombre de touristes étrangers en France »

Sources des données : Atout France, d'après DGE-EVE

Le sous-indicateur permet de mesurer le nombre de touristes étrangers ayant visité la France.

Périmètre : touristes étrangers en France.

 

Sous-indicateur 2 : « Recettes issues du tourisme international »

Sources des données : Atout France, d'après DGE-EVE

Le sous-indicateur permet de mesurer le niveau des recettes annuelles générées par les touristes étrangers en France.

Périmètre : touristes étrangers en France.

 

Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur 2.2.1. : « Nombre de touristes étrangers en France »

L'année 2020 a été, selon les termes de l’Organisation mondiale du tourisme, la pire année de l’histoire du secteur touristique. La pandémie a ainsi provoqué une baisse de 74 % du nombre des arrivées touristiques internationales en 2020, représentant à l’international plus de 1000 Md€ de recettes perdues, soit plus de 10 fois le repli qui avait été enregistré lors de la crise économique mondiale de 2009.

 

La France, qui a cependant globalement mieux résisté que ses voisins en s'appuyant tout particulièrement sur une clientèle domestique et une clientèle européenne de proximité, a accueilli 40 millions de touristes en 2020, soit 50 millions de moins qu’en 2019, générant  28,7 Md€ de recettes touristiques internationales, en baisse de 49,6 % par rapport à 2019. Ces chiffres ne sont toutefois encore à ce stade que des estimations d'Atout France et de la Banque de France et nécessiteront d'être confirmés.

 

Les projections pour 2021 conduisent à évaluer à 50 millions le nombre de visiteurs internationaux accueillis en France sur l'année (estimation Atout France). Après une saison d'hiver 2020-2021 marquée dans les stations de ski par la fermeture des remontées mécaniques et une diminution sensible du nombre de visiteurs, l'année 2021 a permis d'amorcer le rebond de l'activité touristique. Une active campagne de promotion et l'édiction de normes de sécurité sanitaire strictes ont conduit à une relance des réservations et à l'augmentation du nombre de séjours (à l'exception de Paris et de la région Ile-de-France qui pâtissent fortement de la disparition des touristes internationaux). Si la clientèle la plus lointaine reste largement absente (le retour de la clientèle asiatique, à un niveau comparable à celui de 2019, ne devrait pas intervenir avant 2022), la clientèle européenne de proximité (Allemands, Néerlandais, Belges notamment) a continué à séjourner en France (à l'exception des Britanniques). Ainsi, les clientèles européennes qui représentaient 75 % des flux internationaux avant la crise covid devraient constituer 85 % des visiteurs en 2021. Il ne s'agit toutefois là encore que d'estimations réalisées en début de saison estivale.

 

Face à l’ampleur de la crise, le gouvernement s’est mobilisé fortement auprès des acteurs du tourisme. Les pouvoirs publics ont tenu dès le départ à s’engager dans l’accompagnement du secteur dans la durée, de manière concrète et immédiate, avec la mise en place du plan tourisme porté à hauteur de 18 Md€, mais également le prêt garanti par l’Etat (PGE) et PGE saison, la prise en charge de l’activité partielle et l’annulation des loyers et redevances d’occupation du domaine public pour les TPE et PME pendant la durée de fermeture administrative. Deux comités interministériels du tourisme tenus en 2020 ont conduit à la mise en place, à l'extension et à la prolongation de ces dispositifs. Au 31 juillet 2021, ce sont plus de 35 Md€ qui ont été engagés au titre des mesures d’urgence. Dans le cadre du plan France Relance présenté par le Premier Ministre en septembre 2020, un fonds dédié au tourisme durable a par ailleurs été doté de 50 M€, afin d’accompagner la transition durable des activités touristiques. Ces mesures de soutien ont permis de sauvegarder le secteur et d'encourager la restructuration et l'amélioration qualitative de l'offre touristique, participant au renforcement de l'attractivité de la destination France. Elles ont été conjuguées avec une active campagne de promotion à l'international. L'opérateur Atout France a ainsi été fortement mobilisé par de nouvelles actions de communication, notamment dans le cadre d'une campagne européenne de promotion de la Destination France, ciblant 10 pays européens prioritaires, lancée en mai 2021.

 

Les incertitudes de la crise sanitaire ne permettent pas à ce stade de se projeter sur les résultats envisagés pour les exercices 2022 et 2023.

 

Sous-indicateur 2.2.2. : « Recettes issues du tourisme international »

Comme pour le nombre de touristes internationaux accueillis en France, le niveau des recettes qui y sont liées demeure à ce stade une estimation. Si l'année 2021 devrait marquer un progrès très net du niveau de consommation des visiteurs étrangers par rapport à 2020, l'absence de retour des clientèles internationales habituellement les plus dépensières continuera à peser sur les résultats enregistrés.

 

Il est à noter qu'Atout France travaille à la consolidation des données communiquées par les différents acteurs du tourisme au sein d’un observatoire destiné à permettre une meilleure analyse du secteur (remarque également valable concernant le sous-indicateur 1). Le développement de cette plateforme « France Tourisme Observation », qui permettra de remédier aux difficultés de chiffrage propres au secteur touristique, est par ailleurs inscrit dans les objectifs du contrat d’objectifs et de performance de l’opérateur Atout France. Cette plateforme sera opérationnelle d’ici fin 2021.

 

INDICATEUR        

2.3 – Attractivité de la France en termes d'investissements

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Nombre de visites d'investisseurs auxquelles les Ambassades et BF ont contribué / nombre d'investisseurs rencontrés

%

31,9

20,5

30

25

25

25

 

Précisions méthodologiques


Sous-indicateur 1 : « Nombre de visites d’investisseurs auxquelles les ambassades et Business France ont contribué / Nombre d’investisseurs rencontrés »

Sources des données : enquête annuelle auprès des ambassades

Périmètre : ensemble des ambassades et Business France


Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur 2.3.1. : « Nombre de visites d’investisseurs auxquelles les ambassades et Business France ont contribué / Nombre d’investisseurs rencontrés »

Les conclusions de l'enquête des indicateurs de diplomatie économique sur les chiffres de l'année 2020 (dernière enquête en date) portent sur un échantillon de partenaires commerciaux représentant 95 % de notre commerce bilatéral au regard des réponses transmises par les postes. L'année 2020, marquée par l'arrêt des déplacements internationaux et les incertitudes économiques liées à la crise de la covid-19 a conduit, comme anticipé dans les prévisions actualisées, à une forte baisse de cet indicateur. Toutefois, les postes sont restés mobilisés en matière d'attractivité, comme en témoigne le nombre d'investisseurs rencontrés, dont la baisse est plus faible : les postes ont rencontré en moyenne 10 investisseurs en 2020, contre 15 en 2018 et 2019.


Cet indicateur, qui permet de donner une tendance, demeure cependant fragile méthodologiquement et une réflexion pourrait être engagée pour mieux l’adapter à la réalité de l’activité de nos postes, et des pratiques des investisseurs internationaux.


Pour répondre à l’exercice, une cible de 25 est fixée pour les années 2021 et 2022. En effet, les précédentes cibles étaient fixées à 30 en 2021 et 25 en 2023, après une réalisation de 31,9 en 2019, 20,5 en 2020. Nous pouvons anticiper qu’avec l’assouplissement des règles sanitaires, les visites reprendront un rythme plus élevé, ce qui élèvera le ratio. Toutefois, nous souhaitons tout autant que les rencontres d’investisseurs se multiplient dans tous les pays, à un niveau de cadres dirigeants d’entreprises (qui se déplacent moins souvent que leurs équipes), pour débloquer et valider des projets stratégiques. Or cela fera baisser le ratio en question. En fixant un niveau de 25 rencontres, nous restons à une performance intermédiaire en anticipant une hausse des visites à plus haut niveau managérial et décisionnel que celle des rencontres d’investisseurs (qui ont pu se maintenir en virtuel pendant l’année 2020).





 

OBJECTIF    

3 – Accroître la performance du dispositif d'aide à l'export


Le MEAE en lien avec le ministère de l'économie, des finances et de la relance est compétent pour définir et mettre en œuvre la politique du développement international de la France en faveur du commerce extérieur, de l'attractivité et du tourisme. Après la consolidation de la réforme du dispositif de soutien à l'export, initiée en 2018, qui permet de rendre plus lisible et plus efficace le dispositif d'accompagnement des PME-ETI à l'export, la priorité est à présent la mise en œuvre du plan de relance de l'export, en réponse à la crise de la covid-19, dans le cadre du plan de relance économique de la France.


INDICATEUR        

3.1 – Accompagnement des acteurs économiques

     (du point de vue du citoyen)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Nombre de résultats obtenus (nombre de contrats signés toutes catégories confondues + nombre de changements favorables) / nombre d’entreprises reçues par les postes

%

10

21,5

10

15

15

15

Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l'Ambassade

Nb

684

1 129

700

800

800

800

 

Précisions méthodologiques


Sous-indicateur 1 : « Nombre de résultats obtenus / Nombre d’entreprises reçues par les postes »

Sources des données : enquête annuelle auprès des ambassades

Il s'agit d'évaluer la performance de l'action des postes en mettant en regard l'ensemble des résultats obtenus et le nombre d'entreprises reçues.

Périmètre : ensemble des ambassades.


Sous indicateur 2 : « Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l’ambassade »

Sources des données : enquête annuelle auprès des ambassades

Il s'agit d'évaluer l’influence des actions du poste en matière d’environnement des affaires ayant conduit à lever des barrières et des freins rencontrés par les entreprises françaises.

Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l'ambassade : ces changements comprennent notamment les modification de réglementations locales, la levée d'interdictions phytosanitaires, des autorisations de dédouanement, les résolutions de contentieux, l’ouverture de nouvelles négociations sur un contrat.

Périmètre : ensemble des ambassades.


Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur 3.1.1. : « Nombre de résultats obtenus / Nombre d’entreprises reçues par les postes »

Les conclusions de l'enquête des indicateurs de diplomatie économique sur les chiffres de l'année 2020 portent sur un échantillon de partenaires commerciaux représentant 95 % de notre commerce bilatéral au regard des réponses transmises par les postes. La hausse de cet indicateur s'explique par deux facteurs :

- la hausse du nombre de changements favorables obtenus, liée en grande partie au contexte de crise sanitaire (nécessitant plus souvent l’intervention des postes pour débloquer certaines situations) et à l'inclusion des indicateurs pour la Russie (non obtenus en 2019, et qui représentent 250 changements pour l'année 2020, du fait par exemple de la levée de barrières sanitaires et phytosanitaires qui font l'objet de nombreuses interventions de l'ambassade).

- la baisse exceptionnelle du nombre d'entreprises rencontrées par les postes (de 9 030 en 2019 à 6 435 en 2020) directement liée à la crise de la covid-19. A noter pour la bonne compréhension de cet indicateur qu'il ne s'agit pas ici du nombre d'entreprises différentes rencontrées par l'ensemble du réseau diplomatique, mais de la somme du nombre d'entreprises rencontrées par chaque ambassade. Ainsi, une même entreprise, rencontrée par plusieurs ambassades, est comptabilisée plusieurs fois.


Statistiquement plus pertinent, le nombre moyen d'entreprises rencontré par une ambassade passe lui de 86 en 2019 à 54 en 2020, révélant là aussi la baisse d'activité due à la covid-19.

Ces chiffres témoignent toutefois de la mobilisation constante des ambassades en matière de diplomatie économique, y compris en situation de crise. En particulier, leur rôle a été clé dans le soutien aux entreprises françaises faisant face à des difficultés liées à la crise sanitaire et nombre de rencontres ont eu lieu à cette fin.


Pour les prévisions 2021 et 2022, nous pouvons estimer que l’effet combiné de la hausse des rencontres d’entreprises et la sortie de crise (qui avait généré un nombre important d’interventions des ambassades) génère moins de  « changements favorables » et entraîne mécaniquement une baisse de l’indicateur pour un retour progressif vers la normale, autour des 10-15 %.


Sous-indicateur 3.1.2. : « Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l’ambassade »

Les conclusions de l'enquête des indicateurs de diplomatie économique sur les chiffres de l'année 2020 portent sur un échantillon de partenaires commerciaux représentant 95 % de notre commerce bilatéral au regard des réponses transmises par les postes. La hausse de cet indicateur s'explique en grande partie par deux éléments : l'inclusion des indicateurs pour la Russie (non obtenus en 2019, et qui représentent 250 changements pour l'année 2020, souvent du fait de la levée des barrières sanitaires et phytosanitaires). Cette hausse témoigne également de la forte mobilisation des postes pour accompagner et assister nos entreprises dans les différents blocages que la crise sanitaire a pu créer.


Pour les prévisions 2021 et 2022, nous pouvons estimer qu’avec un affaiblissement progressif des restrictions liés à la crise, le nombre de « changements favorables » devrait baisser progressivement en 2021 et davantage encore en 2022.

 

OBJECTIF    

4 – Dynamiser les ressources externes


Les ambitions de notre pays dans le domaine de la diplomatie culturelle et d'influence nécessitent d’adapter nos modes d’intervention aux nouveaux enjeux de la mondialisation. Pour renforcer l’efficience dans la gestion des crédits et optimiser les leviers d'action, il convient notamment de dynamiser les ressources externes, aussi bien par la capacité de développement et de diversification des ressources des établissements à autonomie financière (EAF), et notamment la mise en place d’activités de cours, l’organisation de sessions d’examens (DELF/DALF/TCF), que par la mobilisation du mécénat des partenaires dans tous les domaines de compétences du réseau, le lancement de modules de formation professionnelle, et la location des espaces.

La poursuite de la modernisation du réseau des établissements culturels devrait permettre un maintien des performances.

 

L’activité du réseau et notamment de ses EAF pluridisciplinaires, autofinancée à hauteur de 75 % en 2019 (hors dotation de fonctionnement et d'intervention versées par le MEAE), a été fortement impactée par la baisse des activités génératrices de recettes (cours de langues, organisation des examens et certifications, procédure Etudes en France) et l’interruption des activités culturelles. Les autres sources de revenus externes ont également été affectées (formations professionnelles, partenariat économique, mécénat, location d'espaces, etc.). Les incertitudes sur les dates de réouverture et sur la capacité des instituts (EAF) de nos ambassades à retrouver leurs publics lors de la reprise, constituent un véritable défi.

 

Il est donc indispensable d’accompagner la modernisation de ce réseau, qui a prouvé son agilité au cours des derniers mois, en accélérant notamment la transition entamée pour développer l’offre numérique de cours et de produits culturels en ligne, en complément des ressources offertes sur place au public par nos instituts.


INDICATEUR        

4.1 – Autofinancement et partenariats

     (du point de vue du contribuable)

Unité

2019
Réalisation

2020
Réalisation

2021
Prévision
PAP 2021

2021
Prévision
actualisée

2022
Prévision

2023
Cible

Taux des ressources propres des établissements d'enseignement français à l'étranger

%

65

59,7

62,8

59,9

60,1

62,5

Taux d'autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires hors personnel MEAE

%

75

68

66

70

72

72

Montant des participations externes mobilisés par le réseau culturel et de coopération

M€

180

83

135

135

155

175

Part des cofinancements d'Atout France

%

59

44

45

57

45

50

 

Précisions méthodologiques

Sous-indicateur 1 : « Taux des ressources propres des établissements d'enseignement français à l'étranger »
Sources des données : AEFE/MEAE
Mode de calcul : Ressources propres / (Subvention de fonctionnement + Ressources propres).
Ressources propres : évaluation des frais de scolarité perçus au cours de l'année académique N/N+1 + subventions versées par les pays tiers au cours de l'année N pour les EGD et conventionnés – bourses versées aux établissements EGD et conventionnés.
Les frais de scolarité sont perçus en monnaie locale et convertis en euros à la date du 1er octobre de l’année N. Les frais de première inscription ne sont pas comptabilisés dans le calcul des ressources propres car les règles de leur gestion diffèrent d'un établissement à l'autre (possibilité de remboursement à l'issue de la scolarité, etc.).
Subvention de fonctionnement = dotation versée par le MEAE au cours de l'année N sur les deux programmes finançant l’AEFE (185 et 151). Elle comprend le financement des bourses scolaires aux élèves français et celui des bourses spécifiques (bourses d'excellence, bourses hors réseau). Les montants estimés des bourses scolaires versées aux établissements uniquement homologués sont déduits.
Périmètre : cet indicateur concerne les établissements en gestion directe (EGD) et conventionnés du réseau. Les établissements uniquement homologués ne sont pas pris en compte.


Sous-indicateur 2 : « Taux d’autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires hors personnel MEAE »
Sources des données : données MEAE/états comptables consolidés des EAF pluridisciplinaires.
Périmètre : suite à la fusion SCAC/EAF, les établissements culturels sont désormais des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF). La liste de l’arrêté de 1999 est mise à jour chaque année. Les IFRE (instituts français de recherche à l’étranger) et les alliances françaises ne sont pas dans le périmètre de cet indicateur.
Mode de calcul : Total des produits (classe 7 du compte de résultat consolidé) hors dotation de fonctionnement et d'intervention versées par le MEAE / Total des charges (classe 6 du compte de résultat consolidé).


Sous indicateur 3 : « Montant des participations externes mobilisées par le réseau culturel et de coopération »

Sources des données : services de coopération et d'action culturelle des postes diplomatiques

Périmètre : ensemble des postes du réseau de coopération et d'action culturelle

Les participations externes sont des contributions en numéraire ou en nature apportées par les partenaires pour financer une opération (projets culturels, de recherche, programmes de bourses, etc.) pour laquelle l’action du poste a été déterminante. Il ne s’agit pas d’opérations tracées en comptabilité. Les participations externes des partenaires, en numéraire ou en nature (mise à disposition des salles, prêts du matériel, billets d’avion, etc.) sont directement destinées aux prestataires ou bénéficiaires finaux. Le mécénat ou les participations versées dans les comptes des établissements culturels pluridisciplinaires ne sont pas comptés en participations externes mais en ressources propres. Pour qu’il y ait participation externe, trois éléments sont nécessaires : une opération, un poste du réseau de coopération et d’action culturelle du MEAE (SCAC, EAF ou alliance française conventionnée), un ou plusieurs partenaires externes. Une opération est retenue en participation externe lorsqu’elle remplit au moins une des deux conditions suivantes : le poste est à l’initiative ou le poste joue un rôle déterminant.

Il est à noter que :

- l’autofinancement n’est pas de la participation externe ;

- les apports provenant de fonds publics français d’État et d’institutions parapubliques françaises ne sont pas comptabilisés comme de la participation

externe ;

- l’indicateur mesure les résultats annuels de l’action du réseau dans ce domaine au moyen d'une enquête envoyée aux postes en fin d'exercice.

Afin de maintenir le même périmètre de comparaison, les valeurs manquantes sont remplacées par la dernière valeur connue.


Sous-indicateur 4 : « Part des cofinancements d'Atout France »

Sources des données : l’indicateur vise à rapporter la part des recettes de l’opérateur qui ne sont pas issues de subvention de l’État (recettes de

partenariats) au total des financements mobilisés.

L’opérateur est incité à rechercher des partenariats et développer les recettes issues des prestations proposées par l’opérateur pour atteindre un financement paritaire au regard des subventions ministérielles.

Périmètre : les recettes de partenariat comprennent les prestations facturées, les adhésions et les sommes versées pour l’exécution de conventions spécifiques (hors ministérielles).

Justification des prévisions et de la cible

Sous-indicateur 4.1.1.: «Taux des ressources propres des établissements d'enseignement français à l'étranger »

L’année 2020 a été marquée par le vote en loi de finances rectificative n°3 du 30 juillet 2020 d’un soutien de 150 M€ au réseau de l'AEFE (voir présentation de l'AEFE dans la partie opérateur) dans le cadre du plan d’urgence lié à la crise de la covid-19.


La prévision 2021 est actualisée à la baisse compte tenu des facteurs suivants :

- prise en compte de difficultés de recouvrement des droits de scolarité ;

- diminution des effectifs de certains établissements à la rentrée 2020 ;

- fermeture ou niveau moindre de fréquentation des restaurants scolaires ;

- remises accordées sur les frais d’écolage ;

- difficultés exprimées par les familles qui conduisent à limiter les augmentations des droits de scolarité.


Cette révision est encore la résultante de la crise sanitaire qui se prolonge.


La prévision 2022 est en légère hausse par rapport à 2021 liée à l’incertitude du contexte de reprise économique. Une prévision prudente des droits de scolarité a été fixée à +1 % par rapport 2021.


Pour autant la cible à 62,5 % s’appuie sur la dynamique du réseau et sa volonté de se développer. Pour cela l’État a déjà largement soutenu les établissements qui poursuivent leurs efforts pour leur sécurisation et leur développement.


Sous-indicateur 4.1.2. : « Taux d’autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires hors personnel MEAE »

La capacité d’autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires est capitale pour le maintien d’un réseau performant et attractif. Avant la crise, les EAF avaient un taux d’autofinancement de 75 % en 2019. La fermeture de nombre d’entre eux et la réduction des activités, notamment culturelles a eu un impact sur les recettes. Certains produits comme le mécénat, la location d’espaces, ont chuté.

Le MEAE a accompagné le réseau, apporté un soutien de 5 M€ et fait jouer la solidarité entre établissements en redéployant les dotations de fonctionnement. Les EAF se sont adaptés et ont développé leurs offres en ligne. Plus de la moitié d’entre eux proposent des cours, des entretiens Campus France et une activité culturelle à distance. Ces efforts d’adaptation ont permis au réseau de résister à la crise. Le taux d’autofinancement a diminué en 2020 mais dans une moindre mesure que prévu (68 %).

En juin 2021, un peu moins d’un tiers des instituts français était complètement fermé au public, plus d’un tiers était partiellement ouvert et n’avait repris qu’une partie de leurs activités, les autres établissements fonctionnaient de nouveau normalement.


Le taux d’autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires, hors instituts français de recherche, était pour l’ensemble du réseau égal à 70 % au 31 décembre 2020 (source ELAP-Finances, budget exécuté). Il était supérieur de 4 points au taux estimé à l’été 2020 et de 2 points au taux attendu en début d’année 2021, qui se basait sur les derniers budgets rectificatifs. Les établissements ont su s’adapter et maintenir leurs recettes en diversifiant leurs offres (cours en ligne etc.) tout en limitant leurs dépenses de structures notamment.


Outre le soutien apporté par le MEAE aux établissements les plus fragilisés, le réseau des EAF est parvenu à entretenir un certain degré d’activité en développant les offres en ligne. La transformation numérique du réseau contribuera à maintenir le niveau d’activités des EAF.


Le prévisionnel 2021 (70 %) est égal au réalisé 2020, en tablant sur une montée en puissance des campagnes de vaccination en Europe et en Asie. La prudence est cependant de mise compte tenu des incertitudes qui pèsent encore sur l'année 2021 (capacité des IF à remobiliser ses publics/usagers et ses partenaires institutionnels & économiques ; éventuelle persistance ou résurgence de la pandémie ; etc.). Ainsi, à ce jour, sur la base des budgets initiaux des EAF, le taux n’est que de 63 %. Sauf circonstances imprévues, le taux qui sera réalisé devrait être d’un niveau supérieur, les établissements pouvant rencontrer des difficultés à exécuter leurs dépenses, particulièrement en matière immobilière.


Pour 2022, qui pourrait être l’année de sortie de crise, la prévision est en légère augmentation avec un retour progressif au niveau d’autofinancement de 2019, facilité par la transformation numérique du réseau engagée par le MEAE.


Sous-indicateur 4.1.3. : « Montant des participations externes mobilisés par le réseau culturel et de coopération »

Cet indicateur était en hausse régulière depuis trois ans, atteignant 180 M€ en 2019, mais la pandémie a très défavorablement agi sur cette dynamique. Les effets négatifs de l’épidémie se poursuivent sur les activités liées aux projets et aux programmes de bourse avec partenariats externes mis en œuvre par le réseau de coopération et d’action culturelle.

La baisse du montant des partenariats en 2020 s’explique par les facteurs suivants :

  • Les mesures de confinement décidées dans la plupart des pays du monde n’ont pas permis à de très nombreux Instituts français d’accueillir du public et les ont contraints à annuler ou à reporter des projets menés en partenariat ;

  • L’incertitude pesant sur la diffusion de l’épidémie continue à rendre difficile le montage de projets ;

  • La fermeture des frontières a, par ailleurs, fortement ralenti la mise en place de programmes de bourses avec partenariats ;

Certains pays où les projets avec partenariats externes sont particulièrement importants (Brésil, Japon, Australie, Mexique, Madagascar, Colombie, Espagne) sont les plus touchés par la crise sanitaire.

De même, les bourses avec participations externes ont également pâti des effets de la pandémie. Le Brésil, la Colombie, le Mexique, la Thaïlande et l’Irlande ont subi les conséquences les plus négatives sur leurs programmes de bourses cofinancés.


Cependant, d’autres pays (Angola, Estonie, Corée du Sud, Soudan) ont su s’adapter au contexte sanitaire pour produire de nouveaux projets avec partenariats externes. C’est notamment le cas de l’Angola, qui a dégagé un excédent de 1M€ en termes de partenariats externes, grâce l’effet de levier induit par trois projets avec fonds de développement. Dans le domaine des bourses, d’autres pays (Maroc et Nigéria notamment) ont vu augmenter significativement les montants des programmes de mobilités avec partenariats.


Quelques pays avaient bénéficié de partenariats particulièrement élevés pour la mise en œuvre de projets en 2019 (Japon et Mexique avaient recueilli 16 M€ pour l’organisation de plusieurs expositions). La diminution significative de cet indicateur peut également s’expliquer par l’absence de nouveaux projets dans ces pays en 2020.


Toutefois, les dernières consolidations des données font apparaître une certaine résilience du réseau et le report de nombreux projets et programmes de bourses en 2021 devrait permettre de parvenir au montant indiqué dans le dernier PAP (prévision actualisée : 135 M€) et laisse envisager une augmentation régulière de cet indicateur pour atteindre le montant ciblé pour 2023 soit 175 M€.

Néanmoins, cette tendance positive dépend de l’évolution de la pandémie.


Sous-indicateur 4.1.4. : « Part des cofinancements d'Atout France »

Le Contrat d’objectifs et de performance (COP) 2020-2023 d’Atout France prévoit en son axe stratégique 4 (objectif 1) que l’opérateur renforce ses partenariats et renouvelle son offre de service aux adhérents par le développement de nouveaux partenariats (en particulier avec les acteurs privés), et le renforcement de la lisibilité de ses offres de services.

Il est ainsi prévu – sous réserve de révisions ultérieures – que le GIE compte plus de 1 800 partenaires en 2021, plus de 3 200 en 2022, et plus de 5 000 d’ici 2023.

Pour ce faire, Atout France compte ainsi renforcer ses partenariats à travers des opérations promotionnelles et Business to business (B2B) menées notamment avec Air France et les Outre-mer, lorsque les conditions le permettront. Les restrictions liées à la pandémie rendent difficile la possibilité de préciser des actions en particulier. En effet, les opérateurs privés en question attendent d’avoir d’avantage de visibilité s’agissant de la situation sanitaire, avant de ne pouvoir engager des budgets.

En 2020 et 2021, Atout France a renouvelé le dispositif « CIT », débuté en 2018.

La crise sanitaire, qui a sévèrement touché le secteur du tourisme, a entraîné d’importantes répercussions sur le budget et les finances de l’opérateur, qui a vu les montants associés au nombre de partenariats divisés par deux, passant de 39,7 M€ en 2019 à 19,4 M€ en 2020. En parallèle, les charges de promotion ont également été réduites de plus de moitié, passant de 42,6 M€ en 2019 à 20,9 M€ en 2020. En prévision actualisée pour 2021, Atout France prévoit des recettes de partenariat à hauteur de 25,7 M€ auxquelles viennent s'ajouter les recettes au titre des droits de visa.


La prévision actualisée d’atterrissage 2021 pour les partenariats est de 25,7 M€. (contre 19,4 M€ en 2020 et 39,7 M€ en 2019). Le montant définitif ne sera connu qu’au moment du vote du compte financier 2021, soit au premier semestre 2022. Alors qu’en 2020, Atout France était à 0,6 € de partenariats pour 1 € de crédits Conseil interministériel du tourisme (CIT), en 2021, le GIE suit une logique de 1 pour 1. L’opérateur a enregistré un nombre limité de partenariats privés, ces partenariats s’effectuant globalement davantage avec les comités régionaux du tourisme et certains offices du tourisme. Atout France espère cependant diversifier ses partenariats liés au CIT avec notamment des opérateurs privés tel qu’Air France avec lequel certains projets sont d’ores et déjà prévus. L’opérateur entend déclencher des campagnes avec ces opérateurs privés lorsque les conditions le permettront.


La prévision pour 2022 et la cible 2023 sont fondées sur l'indicateur dédié à la part de cofinancements au sein du COP 2020-2023. Ces montants peuvent être amenés à évoluer en fonction de la reprise de l'activité touristique.