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Présentation stratégique du projet annuel de performances


Michel MIRAILLET

Directeur général de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international

Responsable du programme n° 185 : Diplomatie culturelle et d'influence


Les années 2020 et 2021 ont été exceptionnelles du fait de la crise sanitaire du covid-19, qui a impacté la mise en œuvre de ces orientations stratégiques : scolarisation perturbée – de façon très variable – dans les établissements d'enseignement français à l'étranger confrontés, pour nombre d'entre eux, à de sérieuses difficultés économiques ; fermeture temporaire de nombreux Instituts français et d’Alliances françaises locales qui s'est traduite par l'érosion des publics et une perte de revenus ; mobilités étudiantes et échanges d'expertise limités du fait de la fermeture des frontières et des mesures de restrictions sanitaires ; retards occasionnés dans la mise en œuvre des projets de coopération et nécessaire adaptation des modalités d'intervention ; recul du nombre de touristes étrangers accueillis sur notre territoire. Le dispositif de coopération s’est cependant également rapidement adapté pour résister à la crise, à travers notamment la mise en place de mesures de soutien budgétaire (aux opérateurs, aux établissements à autonomie financière en particulier) et à travers l’adaptation de ses moyens (développement d’outils numériques notamment).



Si la politique d’influence française a été perturbée dans sa mise en œuvre par une crise sanitaire dont les effets durables nécessiteront de poursuivre en 2022 l'adaptation des modalités d'intervention du ministère et de ses opérateurs, les quatre orientations stratégiques majeures autour desquelles elle s'articule demeurent : soutenir la diffusion de la langue française et une nouvelle dynamique de développement de l’enseignement français et francophone à l’étranger ; placer la coopération universitaire et de recherche au cœur de l’attractivité de notre territoire ; poursuivre la promotion des savoir-faire, des idées et de la créativité française – notamment dans le secteur des industries culturelles et créatives - auprès de nos partenaires à l’étranger ; et enfin promouvoir les intérêts économiques et commerciaux de la France :


1/ Promouvoir la langue française et impulser une nouvelle dynamique au développement de l’enseignement français et francophone



La diffusion, la promotion et l’enseignement français et en français sont au confluent des politiques de développement et de rayonnement culturel et linguistique. Ils sont au cœur de la politique d'influence et constituent des priorités du plan pour la langue française et le plurilinguisme souhaité par le Président de la République.



Notre action en faveur de la langue française s'articule avec celle engagée dans le domaine de l'éducation, pour lequel la France a renforcé son action (versement de 200 M€ au partenariat mondial pour l'éducation (PME) sur le triennium 2018/2021 porté par la mission « Aide publique au développement »). Le réseau de coopération et d’action culturelle met en œuvre une politique active de soutien à la langue française dans les systèmes éducatifs locaux avec des objectifs qualitatifs accrus. La formation initiale et continue des enseignants constitue par ailleurs un axe majeur de nos actions. Le ministère continuera ainsi à soutenir, en 2022, la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF), qui regroupe 80 000 membres bénévoles représentant 200 associations d’enseignants dans plus de 120 pays.



Dans le cadre de cette stratégie globale, le développement du réseau des établissements d’enseignement français à l’étranger et de l’enseignement bilingue francophone dans les systèmes éducatifs étrangers est l'une des priorités de notre action. Le Président de la République a assigné un objectif de doublement des effectifs d’élèves scolarisés dans les établissements d’enseignement français à l’étranger d’ici 2030. Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, pour 2022, continue à travailler en collaboration avec le ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports (MENJS) à la mise en œuvre du plan de développement de l’enseignement français à l’étranger (rendu public le 3 octobre 2019). Les ministres des Affaires étrangères, de l’Education et le secrétaire d’État chargé des Français de l’étranger et de la francophonie ont notamment tenu en 2021 un premier Conseil d’orientation de l’enseignement français à l’étranger qui a permis de renforcer le pilotage stratégique de l’enseignement français à l’étranger, dans la perspective notamment d’attirer de nouveaux publics, de mobiliser de nouveaux partenaires et de garantir la présence d’enseignants qualifiés dans les établissements.



Le plan pour la langue française et le plurilinguisme a également fixé comme objectif le renforcement de l’usage de la langue française dans les enceintes internationales et régionales (européennes, africaines, multilatérales). Un fonds d’intervention linguistique, qui finance un dispositif de formation ciblé sur les diplomates et hauts fonctionnaires européens, a été renforcé en 2021 dans la perspective de la présidence française de l’Union européenne en 2022.



Le renforcement de l'usage du numérique, vecteur essentiel de la promotion, de la diffusion et de l'enseignement de la langue française, est aussi une priorité. Afin de rendre l'offre éducative numérique française plus visible et accessible à tous, le MEAE et le MENJS ont développé la plateforme France Éducation (FRED), qui rassemble déjà près de 50 000 utilisateurs et est désormais accessible en six langues. Le développement du numérique est également une priorité pour la relance du réseau des Instituts et Alliances françaises locales durement affectés par la crise sanitaire, à travers la poursuite de l'acquisition d’équipements et la professionnalisation des équipes pour l’utilisation des outils et la création de contenus.


2/ Conduire la nouvelle stratégie gouvernementale en matière d’attractivité universitaire, renforcer l’internationalisation des établissements français d’enseignement supérieur, inscrire la France dans les réseaux internationaux de la recherche de pointe, faire rayonner les sciences sociales françaises et francophones



La stratégie gouvernementale en matière d’attractivité universitaire « Bienvenue en France », annoncée par le Premier ministre le 18 novembre 2018, recentre les objectifs de la France en matière d’attractivité étudiante sur l’excellence et la diversification des pays d’origine de ces étudiants. Attirer les meilleurs étudiants signifie, du point de vue de la diplomatie, former les élites politiques, économiques et scientifiques, de demain.



Avec l’instauration de frais d’inscription différenciés à l’université, attirer les meilleurs étudiants du monde implique à la fois d’offrir des formations d’excellence et de mieux accueillir ces étudiants. Le MEAE participe à l’amélioration de l’accueil des étudiants internationaux, à l’étranger, dans ses espaces Campus France et ses consulats, et sur le territoire, directement à travers les actions de son opérateur Campus France. Ce dernier met notamment en place une labellisation complète de la qualité de l’accueil dans nos établissements.



Dans la compétition mondiale pour attirer un nombre croissant d’étudiants (290 470 étudiants étrangers en mobilité diplômante sur notre territoire en 2019/20, plaçant la France en 5ème place derrière l’Allemagne), au-delà de l’attention particulière réservée à nos partenaires francophones, l’objectif de diversification des pays d’origine des étudiants doit conduire, en 2022, à renforcer les espaces Campus France, et plus largement les services de coopération et d’action culturelle (SCAC) des ambassades, pour travailler davantage en direction des pays émergents, de l’Asie, des pays du Golfe, de la zone indo-pacifique et aussi des pays anglophones, tels que les pays d’Afrique les plus avancés en matière de recherche.



La compétition mondiale pour l’influence implique aussi de se donner les moyens de faire venir en France ceux qui ne le peuvent pas ou qui choisiraient une autre destination, à travers les allocations de bourses. Le MEAE vise principalement l’excellence (les taux de réussite des boursiers avoisinent les 100 %), et fait de cet outil un élément de l’aide au développement. A ce titre, le ministère cherchera à en maximiser l’effet de levier (recherche de cofinancements) pour accroître ses moyens face aux principaux concurrents de la France mobilisant d’importantes enveloppes budgétaires en matière de bourses universitaires (deux fois plus élevés en Allemagne, en hausse en Chine, en Turquie, en Russie, en Arabie saoudite, etc.). Le retour de l’enveloppe des bourses en 2022 à son niveau de 2020 (64 M€) constitue dans cette perspective un enjeu essentiel.



Dans une perspective d’accompagnement de l’internationalisation de nos établissements et laboratoires de recherche, le MEAE est impliqué dans la création d’universités franco-étrangères, avec une forte orientation en direction des pays d’Afrique qui, en plus d’être des proches partenaires, ont une démographie étudiante dynamique. Il s’agit à la fois d’assurer la « projection » de nos établissements, dans une volonté d’influence, mais aussi d’accompagner l’enseignement supérieur africain dans son développement. Dans un contexte de forte compétition au niveau mondial, le MEAE est impliqué dans le soutien à une série d’universités françaises ou franco-étrangères de poids, et plus largement à des centaines de filières francophones et à des milliers de partenariats donnant lieu à la délivrance d’un double diplôme, y compris dans des zones d’influence française moins traditionnelles (Caucase, Asie Centrale). L’engagement des échanges, en vue de la mise en place d’une université franco-étrangère (campus franco-X) dans la zone indo-pacifique notamment, constituera une des priorités de 2022 pour renforcer notre coopération universitaire. Enfin, l’action des ambassades continuera à porter aussi sur l’animation des réseaux d’alumni.



La coopération scientifique du MEAE vise, quant à elle, l’insertion des laboratoires français de pointe dans les meilleurs réseaux mondiaux. Les axes de recherche privilégiés sont définis par les chercheurs eux-mêmes et incluent notamment la recherche en lien avec le climat, l’environnement, la ville durable, l’intelligence artificielle, ainsi que les recherches en sciences politiques et plus généralement en sciences sociales, notamment lorsque les contextes politiques sont difficiles. Notre diplomatie scientifique porte aussi sur le rayonnement des sciences sociales françaises et francophones et le soutien aux jeunes chercheurs, à travers un réseau, unique au monde, de 27 unités mixtes - instituts français de recherche à l’étranger (UMIFRE) dans 33 pays, commun au MEAE et au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). L’action du MEAE exerce un fort effet de levier puisque ses programmes, ainsi que ceux des UMIFRE, permettent à des projets d'accéder au programme-cadre européen de recherche, et contribue ainsi au plan d’action interministériel en faveur du redressement de la participation française à ce programme. Le MEAE finance en partie les missions archéologiques à l’étranger au titre de la Commission des fouilles. Son action pour l’archéologie française à l’étranger et à travers les IFRE en fait un point central pour la mobilisation de l’expertise française à l’étranger sur tout projet relatif au patrimoine ancien, dans certains cas en mobilisation avec les sociétés civiles locales. La contribution, en 2022, à l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH) constituera un axe fort de la mise en œuvre cette politique patrimoniale.


3/ Intensifier les actions en matière de coopération culturelle, notamment dans le secteur des industries créatives et culturelles et de l’expertise culturelle



Les industries culturelles et créatives (ICC – musique, cinéma, livre, jeu-vidéo, etc.) constituent un levier majeur d’attractivité et de rayonnement international pour la France ; elles participent à la diffusion de notre modèle culturel et d’influence et représentent des enjeux économiques considérables (3 % de notre PIB, 1 million d’emplois, balance commerciale excédentaire de plus de 300 M€). C’est pourquoi le ministre, dans le prolongement des États généraux des ICC, a confié une mission prioritaire ICC à 37 postes diplomatiques, et a rappelé l’importance d’une forte implication de l’ensemble du réseau et des opérateurs au service des professionnels des ICC. Ce soutien aux ICC participe directement au renforcement de notre diplomatie culturelle et d’influence.



Le continent africain, pour lequel les ICC représentent un important levier de croissance, fait l’objet d’une attention particulière, avec pour cadre la concrétisation de l’agenda de Ouagadougou et de la saison Africa 2020. Mise en œuvre par l’Institut français Paris, cette saison non croisée, dont la crise sanitaire a conduit à décaler les dates à décembre 2020-septembre 2021 (et même jusqu’à 2022 pour certains événements), s’est déployée sur tout le territoire français, avec près de 350 événements, et a reposé sur une programmation panafricaine et pluridisciplinaire axée sur la création contemporaine et destinée à tous les publics.



La demande croissante d’expertise culturelle adressée à la France – en particulier dans les champs muséal et patrimonial – constitue une opportunité à saisir, avec d’importants enjeux économiques et d’influence. Le succès du Louvre Abou Dhabi, la coopération en cours pour valoriser le site d’Al‘Ula en Arabie Saoudite, la demande d’expertise des autorités éthiopiennes pour la valorisation et la préservation de leur patrimoine à Lalibela sont autant de signes de reconnaissance de l’excellence des savoir-faire français et de réussites de diffusion à l’international de notre modèle. Le lancement de la « Villa Albertine » aux États-Unis en 2021, et la poursuite de ce projet structurant en 2022, témoigne de ce dynamisme, en proposant des résidences dynamiques couvrant l’ensemble du territoire américain. La Villa réinvente notre marque, incarne de nouveaux enjeux et de nouveaux partenariats et permet au poste d’adopter une stratégie offensive dans la recherche de mécènes, dans ce grand pays prescripteur que sont les États-Unis.



Dans un contexte marqué par une concurrence internationale accrue sur ce marché de l’expertise culturelle, le ministère de l'Europe et des affaires étrangères ainsi que le ministère de la culture, avec les opérateurs concernés (Expertise France, AFD, Institut Français, Business France, Atout France), ont mis en place un comité conjoint de l’expertise culturelle, qui s’est réuni en décembre 2019 et en juillet 2020 afin de structurer le positionnement d’une offre française coordonnée, pour les prochaines années.



Les crédits du programme permettent également à notre réseau de coopération et d’action culturelle de fonctionner, au quotidien, pour répondre aux priorités stratégiques voulues par nos autorités. Les personnels expatriés dans les services de coopération et d'action culturelle (SCAC) et les Instituts français locaux, dont le financement repose en partie sur les crédits du programme 185, sont pleinement mobilisés pour mettre en œuvre ces priorités.



L’Institut Français Paris (IF) apporte, pour sa part, son concours à l'organisation des événements à l’étranger engagés par notre réseau culturel – lui-même rattaché aux ambassades – et à la formation de ses agents. L’opérateur, malgré les difficultés tenant à la crise sanitaire, a été en mesure de poursuivre ses actions en 2021 à budget constant et garde, pour 2022, comme priorités d’accompagner le rayonnement de la culture et des industries culturelles et créatives (ICC) françaises et francophones, de promouvoir la langue française et de soutenir les centres de langue, de renforcer la démarche partenariale au service du développement international et de poursuivre la modernisation de la gestion de l’établissement.


4/ Mettre la diplomatie économique au service de la relance économique et touristique


Les missions de diplomatie économique assurées par ce programme sont définies et coordonnées par la direction de la Diplomatie économique. Elle s’appuie sur les ambassades, ainsi que sur les opérateurs dont le ministère de l’Europe et des affaires étrangères assure la cotutelle :

- Business France pour l’internationalisation des entreprises et l’attractivité économique de la France ;

- Atout France, dont le ministère finance environ 45 % du budget, pour la promotion touristique.

Les actions de la diplomatie économique portent sur 3 priorités : i) soutenir les entreprises françaises à l’export, ii) promouvoir l’attractivité économique et touristique du territoire et iii) faire de la régulation internationale un atout pour l’économie française.


i) Soutenir les entreprises françaises sur les marchés étrangers :


Malgré un contexte encore incertain et instable pour les exportateurs français, le Plan de relance de l’export, doté de 247 millions d’euros, a permis d’accompagner et d’amplifier la reprise de l’export. Les dispositifs de structuration de l’écosystème mis en place avant la crise, comme la Team France Export, les Conseils stratégiques de l’export et ceux de filière du Conseil national de l’Industrie ont soutenu les entreprises dans la crise. La diplomatie économique a contribué à l’effort dans le cadre de sa tutelle de Business France, par un soutien diplomatique à l’obtention de contrats sur les marchés étrangers. Une attention particulière est accordée à la tutelle de Business France dont l’activité est affectée par la baisse des Volontaires internationaux en entreprise. 


ii) Faire du plan France Relance un atout supplémentaire pour promouvoir l’attractivité économique de la France :


En 2021, sur le plan des investissements étrangers, la France poursuit sa dynamique positive, malgré la crise sanitaire et économique. Avec 1 215 projets d’investissements étrangers pour 34 567 créations d’emplois, elle se place à la 1ère place en Europe pour la 2ème année consécutive, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne. Depuis 15 ans, la France est la première destination de projets industriels, et est même devenue depuis 2018 la première destination de projets de R&D. Depuis 2020, la France est également en première place pour les créations d’emplois.

Le Sommet Choose France s’est réuni pour la quatrième fois le 28 juin 2021. Tout au long de l’année, les nombreuses initiatives des ambassades et des bureaux Business France ont contribué au maintien de la dynamique d’attractivité économique. La structuration de la Team France Invest doit permettre, en partenariat avec les régions, le renforcement de la dynamique en faveur des territoires.

L’année 2021 a vu une mobilisation renforcée du MEAE, en lien avec la Mission French Tech, en faveur des start-up françaises, notamment en faveur du French Tech 120 et du Next 40 (FT120/N40). Une stratégie et des outils spécifiques en faveur de l’attractivité des talents étrangers, a été lancée en juillet 2021.


Soutenir la relance du tourisme et l’attractivité de la destination France :


L’année 2022 devrait être marquée par la relance de l’activité touristique, une attention forte portée à l’amélioration qualitative de l’offre française et l’appui à la transition vers un tourisme plus durable.

Le Président de la République a annoncé le 2 juin 2021 le lancement d’un plan de reconquête et de transformation du tourisme. Élaboré en concertation étroite avec les acteurs du tourisme, celui-ci devrait être adopté à l’automne 2021 lors d’un Comité interministériel du tourisme et être mis en œuvre dès 2022.

Les dispositifs de soutien dont ont bénéficié les acteurs du tourisme (pour un montant de 36Mds€ au 1er août 2021) seront prolongés et adaptés selon l’évolution du contexte sanitaire. Le ministère restera mobilisé aux côtés de ces acteurs, notamment dans le cadre du Comité de filière Tourisme.

Le déploiement de l’outil France Tourisme Observation permettra d’améliorer la connaissance et la mesure de l’activité touristique. Une nouvelle campagne européenne de communication, ciblant 10 pays prioritaires, a été lancée par Atout France à l’été 2021. La mise en œuvre du Contrat d’objectifs et de performance (COP) de l’opérateur, signé en 2021, constituera l’une des priorités de cette année.

La gastronomie française, sera mise à l’honneur en 2022 : outre la poursuite de l’opération Goût de France, des financements permettront la création de l’Année de la gastronomie et la tenue du Forum de Paris pour la gastronomie et l’alimentation durable (ex Paris Food Forum).

La France sera particulièrement attentive au renforcement de la coordination européenne dans le domaine du tourisme lors de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne au premier semestre 2022.

Elle maintiendra un fort engagement sur la scène internationale, notamment dans le cadre de l’Organisation mondiale du tourisme et du G20 Tourisme. Participant à l’Exposition universelle de Dubaï, qui se tiendra d’octobre 2021 à mars 2022, elle lancera en parallèle la préparation de sa présence à l’exposition universelle d’Osaka-Kansaï en 2025.

Enfin, une attention particulière sera portée aux entreprises du tourisme se tournant vers les marchés internationaux et au soutien qui pourrait leur être apporté dans le cadre notamment des accords bilatéraux de coopération.


iii) Promouvoir la régulation et la normalisation internationales au service de l’économie française et de notre politique internationale :


Le Gouvernement promeut la vision d’une mondialisation mieux régulée et d’une croissance économique forte, durable, équilibrée et inclusive. Cette vision va de pair avec la défense du multilatéralisme, socle de la gouvernance économique mondiale. La France et l’Union européenne portent un agenda de régulation et de normalisation économique, financière, commerciale et fiscale adaptée aux défis du XXIème siècle, ainsi qu’une approche visant à inclure les entreprises dans la conception des outils de régulation.

Les principaux axes de cet agenda sont les suivants : la réforme de l’Organisation mondiale du commerce (notamment de son corpus de règles contre les pratiques dites « distorsives ») ; le renforcement de l’arsenal européen d’instruments de lutte contre les pratiques commerciales déloyales, l’amélioration de l’articulation entre nos objectifs de développement durable (notamment les règles définies par l’Accord de Paris sur le climat) et notre politique commerciale, la réforme de la fiscalité internationale en faisant aboutir les travaux dans le cadre de l’OCDE et du G20 et la normalisation du secteur numérique, tout particulièrement dans le cadre de l’Union internationale des télécommunications.

Afin de mettre en œuvre cette vision de la mondialisation régulée, le Gouvernement cherche à défendre la capacité d’influence de la France dans les instances multilatérales, tout en contribuant à l’émergence de positions européennes fortes. Enfin, il s’emploie à dialoguer étroitement avec la société civile et à l’associer pour l’élaboration des décisions et des normes.








Récapitulation des objectifs et des indicateurs de performance


Objectif 1

Renforcer l'influence culturelle, linguistique et éducative de la France

Indicateur 1.1

Présence de la culture et des idées françaises à l'étranger

Indicateur 1.2

Diffusion de la langue française

Indicateur 1.3

Enseignement français et coopération éducative

Objectif 2

Développer l'attractivité de la France

Indicateur 2.1

Attractivité de l'enseignement supérieur et de la recherche

Indicateur 2.2

Attractivité touristique de la France

Indicateur 2.3

Attractivité de la France en termes d'investissements

Objectif 3

Accroître la performance du dispositif d'aide à l'export

Indicateur 3.1

Accompagnement des acteurs économiques

Objectif 4

Dynamiser les ressources externes

Indicateur 4.1

Autofinancement et partenariats