Objectifs et indicateurs de performance |
Évolution de la maquette de performance
A la suite du transfert des aides à l’innovation au PIA (programme Investissements d’avenir), l'objectif 2 aurait pu se retrouver doté d’un indicateur unique. Les crédits dédiés à l’innovation sont pourtant importants en montant, et en particulier, les crédits dédiés au FCE (Fonds de compétitivité des entreprises) et au FUI (Fonds unique interministériel).
Ainsi, afin d'améliorer la mesure de la performance de la politique d'innovation, un indicateur relatif aux résultats de recherche des entreprises bénéficiaires du Plan Nano 2022, plan de soutien à la R&D des entreprises du secteur de la nanoélectronique, a été ajouté à la maquette de performance de ce programme à partir du PAP 2022.
OBJECTIF
1 – Optimiser la valorisation de la recherche et développer l'efficience des formations des écoles du programme |
Cet objectif est associé à l’action « Organismes de formation supérieure et de recherche ». Les indicateurs associés concernent le groupe Mines Télécom, constitué de l’Institut Mines-Télécom avec ses huit écoles (Télécom Paris, Télécom SudParis, Télécom École de Management, Mines Saint-Étienne, IMT Mines Alès, IMT Mines Albi, IMT Atlantique, IMT Lille Douai), l'École des mines de Paris ainsi que les écoles relevant du Groupe des écoles nationales d’économie et statistique (École nationale de la statistique et de l'administration économique - ENSAE et École nationale de la statistique et de l'analyse de l'information – ENSAI). Pour le groupe Mines Télécom, les activités de recherche de l’association Armines réalisées dans le cadre de son partenariat stratégique avec les écoles de ce groupe sont prises en compte dans les indicateurs, ainsi que les activités du GIE EURECOM.
L’activité de recherche des écoles placées sous tutelle du ministère de l’économie, des finances et de la relance est largement orientée vers les préoccupations des entreprises, auxquelles elles entendent répondre par une démarche scientifique de haut niveau, se traduisant notamment par la production de résultats donnant lieu à des publications de premier rang international. Ce modèle de recherche partenariale vise à développer, dans les laboratoires des écoles, des actions de recherche menées en étroite collaboration avec les entreprises dans un souci de transfert technologique, et permet ainsi d'allier la production de connaissances académiques et leur valorisation industrielle.
Le financement de la recherche est ainsi assuré à quasi parité :
- par la partie de la subvention pour charges de service public et les salaires d'agents de l’État affectés à la recherche ;
- par des ressources propres, constituées par les financements des entreprises, les apports des collectivités locales et les financements publics nationaux et européens sur projets.
Les indicateurs 1.1 sur les ressources propres et 1.2 sur les publications permettent d’apprécier la qualité et la pertinence de la recherche des écoles pour contribuer à la compétitivité technologique des entreprises.
L’enseignement supérieur étant de plus en plus compétitif au niveau international, il convient d’offrir des formations attractives, susceptibles de fournir à l’économie nationale des cadres du plus haut niveau, et d’attirer les meilleurs enseignants chercheurs et étudiants étrangers, ces deux dimensions étant liées.
L’évolution du coût par étudiant des formations dispensées par les écoles rattachées au programme (et plus encore de la part de la subvention consacrée à la formation rapportée au nombre d’étudiants) constitue une exigence importante au regard de la dépense publique : c’est l’objet de l’indicateur 1.3.
La qualité de la réponse aux besoins des entreprises peut s’évaluer par le taux d’insertion des élèves récemment diplômés, révélateur de la qualité des relations avec les acteurs économiques locaux, nationaux ou internationaux, et du niveau de confiance que ces acteurs accordent aux formations mises en place.
Il est souligné que la crise sanitaire et la crise économique associée viennent perturber l’ambition initiale et rendent plus incertaines les prévisions.
INDICATEUR
1.1 – Part du montant des contrats de recherche et des partenariats rapporté à l'ensemble des ressources consacrées à la recherche |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Part du montant des contrats de recherche et des partenariats rapporté à l’ensemble des ressources consacrées à la recherche | % | 40,2 | 40,6 | 30 | 30 | 35 | 38 |
Précisions méthodologiques
Périmètre : Les ressources incluent les ressources obtenues au travers de partenariats des écoles du Groupe Mines Télécom, de l’association ARMINES et du GENES.
Source des données : consolidation des informations apportées par les organismes concernés.
Mode de calcul : l’ensemble des ressources consacrées à la recherche comprend d’une part les ressources propres en recherche et, d’autre part la partie de la subvention pour charges de service public ainsi que la partie du titre 2 du programme, qui sont affectées aux activités de recherche des écoles.
Les ressources propres en recherche comprennent les ressources sur financement privé et les ressources propres sur financement public (financement public des projets de recherche par l’ANR, l’État ou les collectivités locales dans les pôles de compétitivité, par l’Union européenne dans le cadre du Programme H2020, abondement Institut Carnot, etc.). Les ressources propres sur financement privé comprennent principalement des contrats de recherche avec les entreprises, des recettes de valorisation de la recherche, les dotations apportées aux écoles par des fondations et le financement de chaires de recherche par les entreprises
Justification des prévisions et de la cible
Un taux de ressources propres en recherche légèrement inférieur à 50% est souhaité à terme afin d'assurer une complémentarité entre recherche fondamentale ou exploratoire et recherche partenariale. Néanmoins, la crise sanitaire et économique entraîne un ralentissement des interactions avec les partenaires de recherche et le freinage des dépenses de R&D de certains acteurs économiques, d’où la baisse temporaire de l’objectif prévue sur 2021 et 2022.
INDICATEUR
1.2 – Bibliométrie des écoles |
(du point de vue du citoyen)
Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre moyen de publications scientifiques de rang "A" rapporté au nombre de chercheurs (ETP) | Nb | 3,9 | 3,6 | 3,9 | 3,6 | 3,7 | 3,9 |
Précisions méthodologiques
Source des données : consolidation des informations apportées par les organismes concernés.
Mode de calcul : publications scientifiques « de rang A » annuelles (au sens où elles sont répertoriées dans les bases de données internationales indépendantes), rapportées au nombre de chercheurs comptés en ETP (NB : un enseignant chercheur est compté comme 0,5 ETP recherche).
Justification des prévisions et de la cible
Le nombre de publications par équivalent-chercheur reste de très bon niveau. Le prolongement de la crise sanitaire (avec pour conséquence l’absence de conférences et de rencontres internationales, l’absence d’interactions informelles constitutives de projets, l’impossibilité d’accéder à certains laboratoires etc.) justifie encore la prévision d’un taux 2022 légèrement en deçà de celui atteint en 2019.
INDICATEUR
1.3 – Coût unitaire de formation par étudiant |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Coût unitaire de formation par étudiant | indice | 88,8 | 84,8 | 90 | 88 | 87 | 89 |
Précisions méthodologiques
Source des données : les écoles, sur la base du nombre d’élèves diplômés et d’une comptabilité analytique des coûts de l’établissement.
Mode de calcul : le coût unitaire en euros par étudiant est établi en divisant l’ensemble des ressources consacrées par les écoles à la formation (obtenues à partir de la comptabilité analytique) par le nombre total d’étudiants en formation (ingénieur, master, mastère spécialisé, doctorat, etc., hors auditeurs libres et stagiaires en formation continue non diplômante).
L’indicateur est obtenu en multipliant l’indicateur de l’année n-1 par le rapport du coût en euros par étudiant de l’année n au coût par étudiant de l’année n-1, corrigé de l’inflation. L’indice était fixé à 100 pour l’année 2010.
Justification des prévisions et de la cible
La croissance des effectifs en formation dans le cadre des contrats d’objectifs et de performance a permis une baisse sensible de cet indicateur. Néanmoins, la crise sanitaire ayant notamment perturbé les formations et les recrutements, une certaine volatilité de l'indicateur devrait encore être observé en 2021 et 2022 avec une légère hausse par rapport à 2020.
INDICATEUR
1.4 – Taux d'insertion des diplômés dans les 6 mois suivant l'obtention du diplôme |
(du point de vue du citoyen)
Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2022 | 2023 | |
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Taux d'insertion des diplômés dans les 6 mois suivant l'obtention du diplôme | % | 97,2 | 95 | 85 | 85 | 85 | 90 |
Précisions méthodologiques
Ces indicateurs sont calculés sur la base de réponses obtenues aux enquêtes « premier emploi » des écoles en année n, qui sont menées par les écoles auprès des diplômés des années n-1 et n-2.
Mode de calcul : Le ratio concerne les jeunes ingénieurs et managers diplômés des écoles en année n-1 et divise le nombre de ces diplômés qui sont en activité (CDI, CDD thèse ou volontariat) sur le total des diplômés.
Justification des prévisions et de la cible
Jusqu’en 2019 le taux d’emploi des jeunes ingénieurs formés en France et tout particulièrement dans les écoles du programme s'approchait du plein-emploi. La crise sanitaire a fortement perturbé l’accès au premier emploi à partir de l’automne 2020 (enquête 2021 de la conférence des grandes écoles), avec une baisse de 10 points du taux d’insertion pour l’ensemble des écoles d’ingénieurs. Ce ralentissement devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2022. En revanche, la politique de relance et les besoins exprimés par les entreprises et les administrations en ingénieurs, notamment dans des domaines sous tension comme le numérique ou l’énergétique, devraient permettre d'observer un redressement de l'indicateur dans les années à venir.
OBJECTIF
2 – Favoriser l'innovation par les entreprises |
L’innovation et l’intégration de nouvelles technologies dans les produits et les services délivrés par les entreprises constituent des garants de leur compétitivité dans un monde fortement concurrentiel. Le premier indicateur valorise l'impact du régime d'exonération sociale des Jeunes Entreprises Innovantes sur la dynamique d'emploi de recherche et développement (R&D) dans les jeunes pousses. La R&D étant un volet majeur du déploiement industriel, le second indicateur "nombre de brevets déposés par les chefs de file bénéficiaires du Plan Nano 2022" souligne les résultats de recherche et d'une politique de protection de la propriété intellectuelle française en vue de la mise sur le marché de technologies innovantes.
INDICATEUR
2.1 – Impact des exonérations sociales octroyées aux JEI sur leur développement : écart entre la dynamique d’emploi des JEI sur les 4 premières années d’existence et celle d’entreprises similaires |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2022 | 2023 | |
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Écart entre la dynamique d’emploi des JEI sur les 4 premières années d’existence et celle d’entreprises similaires | % | + 93% | Non connu | + 50% | + 50% | + 50% | + 50% |
Précisions méthodologiques
L’indicateur mesure l’écart relatif moyen entre l’augmentation de l’effectif total d’une JEI depuis sa création et l’augmentation de l’effectif total d’une entreprise similaire ne bénéficiant pas du dispositif JEI. Les entreprises considérées sont des sociétés commerciales indépendantes créées au cours de l’année N-4 et employant au moins un salarié en année N.
L’indicateur est exprimé en points de pourcentage
Source des données : Liste des entreprises bénéficiant d’exonérations de charges sociales patronales au titre du statut de JEI, fournie par l’Acoss, et base de données Ésane (Élaboration des Statistiques Annuelles d'Entreprises) de l’Insee. Les données d’emploi et sur la participation au dispositif JEI ne sont disponibles qu’avec retard : l’indicateur pour l’année N peut être calculé à l’été N+2.
Mode de calcul : L’indicateur se calcule en plusieurs étapes comme suit :
Calcul de la dynamique d’emploi par entreprise : la dynamique d’emploi est mesurée par l’augmentation de l’effectif entre la création de l’entreprise et son effectif au 31/12 de l’année N ;
Calcul de la dynamique moyenne d’emploi par secteur d’activité pour les JEI et les non JEI ;
Calcul de l’écart relatif entre la dynamique d’emploi des JEI et celle des non JEI par secteur ;
Pondération des résultats obtenus selon le poids de chaque secteur d’activité parmi les JEI.
Il est à noter que l’échantillon considéré est restreint aux secteurs d’activité comprenant au moins 10 JEI afin d’augmenter la robustesse de l’indicateur.
Justification des prévisions et de la cible
Du fait de la crise sanitaire les prévisions 2022 et la cible 2023 s’inscrivent en baisse par rapport à 2019 pour s’établir à + 50 %.
Les valeurs les plus récentes de l’indicateur sont les suivantes :
• pour l’année 2016 + 54 % ;
• pour l’année 2017 + 63 % ;
• pour l’année 2018 + 103 %.
INDICATEUR
2.2 – Nombre de brevets déposés par an par les chefs de file bénéficiaires du Plan Nano2022 |
(du point de vue du citoyen)
Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2022 | 2023 | |
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Nombre de brevets déposés par an par les chefs de file bénéficiaires du Plan Nano2022 | Nb | 315 | 320 | Sans objet | 300 | 300 | 300 |
Précisions méthodologiques
*Le nombre de brevets déposés dans le plan nano2022 ne fait pas l’objet d’une cible à atteindre et ne représente pas un engagement pour les chefs de file ni pour la DGE.
Précisions méthodologiques
L'indicateur mesure le nombre de brevets issus des projets financés par le Plan Nano2022 déposés dans l’année N par les chefs de file et le CEA LETI bénéficiaires de crédits du plan Nano2022. Le plan Nano 2022 est piloté par 6 chefs de file industriels : Murata, Soitec, STMicroelectronics, LYNRED (ULIS et Sofradir), UMS et X-FAB, qui sont associés à une centaine de partenaires industriels et académiques.
Source des données
La liste des brevets issus des projets financés par le Plan Nano2022 déposés dans l’année par les chefs de file et le CEA LETI bénéficiaires de crédits du plan Nano2022 est établie par la SDEL (sous-direction de l'électronique et des logiciels) à partir des rapports techniques annuels remis à la DGE par les chefs de file du Plan Nano2022 au mois d’avril et mai de chaque année.
Mode de calcul : comptage manuel par la DGE
Justification des prévisions et de la cible
Le nombre de brevets est un indicateur qui permet de mesurer le degré d’innovation atteint dans le cadre de la R&D financée avec les crédits du plan Nano 2022.
Cet indicateur est calculé à partir des rapports techniques annuels remis par les chefs de file du Plan Nano2022 au mois d’avril et mai de l’année N pour l’année N-1. Ces rapports comportent la liste des brevets issus des projets financés par le plan Nano 2022 déposés dans l’année par les chefs de file, leurs partenaires et le CEA LETI, bénéficiaires de crédits du plan Nano 2022.
La prévision du nombre de brevets déposés pour les années 2021, 2022 et 2023 (300) s’appuie sur les chiffres observés les années précédentes (2019 : 315, 2020 : 320) avec une tendance conservatrice. En effet, les projets de recherche et développement (R&D) financés par le plan Nano 2022 et aboutissant à des brevets s’inscrivent dans le temps long de la recherche. Ainsi, l’indicateur peut être sujet à des variations significatives d’une année sur l’autre, sans que cela ne soit significatif de la réussite ou de l’avancement de ces projets.