$@FwLOVariable(annee,2022)

$@FwLOVariable(numProg,198)

$@FwLOVariable(libelleProg,Régimes sociaux et de retraite des transports terrestres)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Justification au premier euro)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Justification au premier euro


Éléments transversaux au programme

 

Éléments de synthèse du programme



 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Numéro et intitulé de l'action
ou de la sous-action

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

03 – Régime de retraite du personnel de la SNCF

0

3 273 160 169

3 273 160 169

0

3 273 160 169

3 273 160 169

04 – Régime de retraite du personnel de la RATP

0

751 300 000

751 300 000

0

751 300 000

751 300 000

05 – Autres régimes

0

163 869 857

163 869 857

0

163 869 857

163 869 857

Total

0

4 188 330 026

4 188 330 026

0

4 188 330 026

4 188 330 026




 

Dépenses pluriannuelles

 

 

Échéancier des crédits de paiement (hors titre 2)


Estimation des restes à payer au 31/12/2021

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2020
(RAP 2020)

 

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements au
31/12/2020 y.c. travaux
de fin de gestion
postérieurs au RAP 2020
 

 

AE (LFI + LFRs) 2021
+ reports 2020 vers 2021
+ prévision de FdC et AdP

 

CP (LFI + LFRs) 2021
+ reports 2020 vers 2021
+ prévision de FdC et AdP

 

Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2021

852 000

 

0

 

4 195 016 143

 

4 195 868 143

 

0

Échéancier des CP à ouvrir

AE

 

CP 2022

 

CP 2023

 

CP 2024

 

CP au-delà de 2024

 

Évaluation des
engagements
non couverts par
des paiements au 31/12/2021

 

CP demandés
sur AE antérieures à 2022
CP PLF
CP FdC et AdP

 

Estimation des CP 2023
sur AE antérieures à 2022

 

Estimation des CP 2024
sur AE antérieures à 2022

 

Estimation des CP
au-delà de 2024
sur AE antérieures à 2022

0

 

0
0

 

0

 

0

 

0

 

AE nouvelles pour 2022
AE PLF
AE FdC et AdP

 

CP demandés
sur AE nouvelles en 2022
CP PLF
CP FdC et AdP
 

 

Estimation des CP 2023
sur AE nouvelles en 2022

 

Estimation des CP 2024
sur AE nouvelles en 2022

 

Estimation des CP
au-delà de 2024
sur AE nouvelles en 2022

4 188 330 026
0

 

4 188 330 026
0

 

0

 

0

 

0

 

Totaux

 

4 188 330 026

 

0

 

0

 

0

 

 

Clés d'ouverture des crédits de paiement sur AE 2022

 

 

CP 2022 demandés
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022
 

 

CP 2023
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022

 

CP 2024
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022

 

CP au-delà de 2024
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022

 

 

100,00 %

 

0,00 %

 

0,00 %

 

0,00 %

 

 

Justification par action

 

ACTION    78,1 %

03 – Régime de retraite du personnel de la SNCF


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

3 273 160 169

3 273 160 169

0

Crédits de paiement

0

3 273 160 169

3 273 160 169

0


La Caisse de prévoyance et de retraite du personnel de la société nationale des chemins de fer français (CPRPSNCF), créée par le décret n°2007-730 du 7 mai 2007, s’est substituée à la SNCF pour la gestion de l'ensemble des ressources du régime de retraite des agents et le versement des pensions. La contribution de l’État, qui permet d’assurer l’équilibre du régime de retraite, est versée directement à la CPRPSNCF. La SNCF s’acquitte de contributions patronales libératoires et lui reverse les cotisations salariales.


Le régime de retraite du personnel du cadre permanent de la SNCF a fait l’objet d’une réforme entrée en vigueur le 1er juillet 2008 conduisant à un rapprochement partiel et progressif de sa réglementation avec celle de la fonction publique. Les effets de cette réforme sur l’évolution des charges de pension sont graduels. Les dispositions de la loi n°2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites (décret d’application n°2011-291 du 18 mars 2011 relatif au régime spécial du personnel de la SNCF) s’appliquent depuis le 1er janvier 2017 dans le respect du rythme initial de montée en charge de la réforme de 2008.


Par ailleurs, le régime de retraite du personnel du cadre permanent de la SNCF est également concerné par les mesures générales de la loi n°2014-40 du 20 janvier 2014 garantissant l’avenir et la justice du système de retraites (d’application immédiate pour la majorité de ses articles), selon les modalités définies par le décret n°2014-712 du 27 juin 2014 relatif au régime spécial et aux ressources de la CPRPSNCF (hausses des cotisations et augmentation progressive de la durée d’assurance).




Caractéristiques du régime SNCF :

L’âge moyen de départ en retraite pour les pensionnés de droit direct depuis 2012 est le suivant :


année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

conducteurs

51 ans

et 4 mois

51 ans

et 11mois

52 ans

et 7 mois

53 ans

53 ans

et 5 mois

53 ans

et 3 mois

53 ans

et 7 mois

53 ans

et 7mois

54 ans 1 mois

autres agents

56 ans

et 2 mois

56 ans

et 6 mois

56 ans

et 10 mois

57 ans

et 1 mois

57 ans

et 6 mois

57 ans

et 10 mois

58 ans

et 2 mois

58 ans

et 6 mois

59 ans

âge moyen de l’ensemble

55 ans

et 8 mois

56 ans

et 1 mois

56 ans

et 6 mois

56 ans

et 9 mois

57 ans

et 3 mois

57 ans

et 5 mois

57 ans

et 9 mois

58 ans

58 ans 6 mois


La SNCF comptait environ 400 000 agents pour 316 000 pensionnés en 1947 alors que la CPRPSNCF ne compte plus que 126 557cotisants pour près de 249 310 pensionnés en 2020 (effectif moyen), année pour laquelle le ratio démographique cotisant/retraité s’établissait à environ 0.60 (pondéré des pensions de réversion).




Financement de la CPRPSNCF :

Les ressources de la caisse se composent des cotisations des salariés et de l’employeur ainsi que d’une subvention de l’État en raison de la spécificité de ce régime (déficit démographique et dispositions dérogatoires).

Les indicateurs de contexte du régime ont connu, entre 2012 et 2020, les évolutions suivantes :


Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Ratio démographique

0,68

0,68

0,68

0,67

0,66

0,65

0,64

0,63

0,60



Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Années validées (a)

35,250

35,500

35,950

36,150

36,450

37,250

37,500

37,500

37,750

Années cotisées (b)

34,700

34,950

35,500

35,700

35,950

36,450

36,800

37,100

37,350

ratio a/b

1,020

1,020

1,010

1,010

1,010

1,020

1,019

1,011

1,011

Les années validées comprennent les bonifications propres au régime de retraite SNCF.



Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Durée moyenne d’activité (a)

32,52

32,53

32,63

32,58

32,7

32,69

32,67

32,75

32,85

Durée moyenne de service de la pension (b)

28,17

28,23

28,37

28,7

28,76

28,95

29,04

28,93

29,03

ratio a/b

1,15

1,15

1,15

1,14

1,14

1,13

1,125

1,132

1,131



Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Subvention versée (a)

3 307

3 334

3 311

3 281

3 266

3 271

3 307

3 219

3 385

Pensions servies (b)

5 268

5 317

5 313

5 289

5 266

5 308

5 327

5 308

5 272

Ratio a/b

0,63

0,63

0,62

0,62

0,62

0,62

0,62

0,61

0,64

En millions d’euros.



Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

cotisations reçues (a)

1 976

2 012

2 039

2 042

2 016

1 950

2 009

2 093

1 870

pensions servies (b)

5 268

5 317

5 313

5 289

5 266

5 308

5 327

5 308

5 272

ratio a/b

0,38

0,38

0,38

0,39

0,38

0,37

0,38

0,39

0,35

en millions d’euros.



 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses d’intervention

3 273 160 169

3 273 160 169

Transferts aux autres collectivités

3 273 160 169

3 273 160 169

Total

3 273 160 169

3 273 160 169

 

La justification au premier euro d’une subvention à ce régime de retraite démographiquement déficitaire se fait au regard du compte de résultat prévisionnel du régime de retraite. La différence entre les charges et les ressources prévisionnelles constitue le besoin de financement du régime et donc la justification des moyens qui y sont consacrés par le budget de l’État.


Les éléments présentés ci-dessous ont, à ce stade de l’année un caractère indicatif. Ils permettent de comprendre les équilibres qui ont servi à déterminer la subvention de l’État.


Compte de résultat de la Caisse de prévoyance et de retraite du personnel de la SNCF – Partie vieillesse


Charges en M€

LFI 2021

PLF 2022

Produits en M€

LFI 2021

PLF 2022

Pensions

5 226,4

5 204,6

Cotisations

1 918,3

1 861,9

dont allocation ASVI (1)

0,3

0,3

Contribution ASVI (1)

0,3

0,3

Gestion administrative

26,1

25,7

Produits financiers et divers

1,6

1,6

Charges financières

0,0

0,0

Compensation inter-régimes

40,0

56,0

Compensation inter-régimes

0,0

0,0

Compensation CNAV/AGIRC-ARCCO

23,4

37,4




Subvention de l’État

3 268,9

3 273,2

Total charges

5 252,5

5 230,4

Total produits

5 252,5

5 230,4

(1) ASVI : allocation supplémentaire vieillesse et invalidité


Les charges de gestion sont encadrées par la COG.

Les charges de retraite évoluent sous l'effet de la revalorisation annuelle indexée sur l’inflation, du glissement de la pension moyenne et de la baisse des effectifs de pensionnés de droit direct et de droit dérivé.

Les cotisations à recouvrer varient en fonction des revalorisations salariales décidées par l’entreprise SNCF, du Glissement vieillissement technicité (GVT) et des évolutions des taux de cotisations salariales et patronales. Sachant que ces trois facteurs sont atténués par la baisse de l’effectif moyen cotisant.


L’arrêt du recrutement au statut, depuis le 1er janvier 2020, n’a pas de conséquence sur les droits à la retraite des agents recrutés au cadre permanent avant cette date.

Pour 2020, la CPRP SNCF décompte 126 557 cotisants et 249 310 bénéficiaires (171 446 pensions directes et 77 864 réversions). Le nombre de départ en retraite connaît ainsi une diminution, en 2019 la CPRP SNCF comptait 254 407 bénéficiaires (174 145 pensions directes et 80 262 réversions).


Ainsi les effets significatifs de l'arrêt du recrutement au cadre permanent n'apparaîtront qu'à moyen terme, compte tenu du « stock » de salariés au statut à la SNCF.


La Convention relative aux transferts financiers entre la CPRPSNCF, la CNAV et l'AGIRC-ARRCO, du 18 janvier 2021, prise en application de l'article 25 de la loi n° 2019-1446 du 24 décembre 2019 de financement de la sécurité sociale pour 2020 prévoit l’instauration d’une compensation entre le régime spécial de retraite du personnel de la SNCF et la Caisse nationale d’assurance vieillesse et l’AGIRC-ARRCO, afin de neutraliser la perte de ressources résultant, pour le régime spécial de retraite du personnel de la SNCF, de l’arrêt du recrutement au cadre permanent.

Depuis 2020, les salariés sont recrutés à la SNCF sous un statut de droit commun et cotisent donc aux régimes de base et complémentaire de la Sécurité sociale. Ces régimes engrangeront ainsi des recettes à court terme qui n’engagent pas de versement de pensions. Par conséquent, ils devront effectuer un transfert de ces recettes auprès de la Caisse.


Ce dispositif financier implique une compensation de 10,2 millions d’euros pour l’année 2020 et estimée à 23,4 millions d’euros en 2021. Chaque année, le montant sera calculé sur la base d’hypothèses partagées entre les trois régimes. Cela équivaut à la part T1 des cotisations.

L’État assurera quant à lui, dans les conditions prévues par la loi de finances, le besoin de financement restant et correspondant au différentiel de taux de cotisations entre les régimes de droit commun et le régime spécial, soit environ 40 % de la perte de cotisation pour la CPRP SNCF liée à la fermeture du statut.


 

ACTION    17,9 %

04 – Régime de retraite du personnel de la RATP


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

751 300 000

751 300 000

0

Crédits de paiement

0

751 300 000

751 300 000

0


La Caisse de retraite du personnel de la Régie autonome des transports parisiens (CRPRATP), créée par le décret n°2005-1635 du 26 décembre 2005, porte tous les flux financiers relatifs au régime de retraite du personnel du cadre permanent de la RATP. Elle s’est substituée, à la RATP, pour la gestion de l’ensemble des ressources du régime de retraite des agents et le versement des pensions. La contribution de l’État, qui permet d’assurer l’équilibre du régime de retraite, est versée directement à la Caisse. La RATP s’acquitte, elle, de contributions patronales libératoires et lui reverse les cotisations salariales.


Le régime de retraite RATP a fait l’objet d’une réforme entrée en vigueur le 1er juillet 2008 conduisant à une harmonisation progressive de sa réglementation avec celle de la fonction publique. Les effets de cette réforme sur l’évolution des charges de pension sont progressifs.

Les dispositions de la loi n°2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites (décret d’application n°2011-916 du 1er août 2011), et notamment celles relatives au relèvement progressif de l'âge légal de départ à la retraite de soixante à soixante-deux ans, s’appliquent depuis le 1er janvier 2017 dans le respect du rythme initial de montée en charge de la réforme de 2008.

Par ailleurs, le régime de retraite RATP est également concerné par les mesures générales de la loi n°2014-40 du 20 janvier 2014 garantissant l’avenir et la justice du système de retraites (d’application immédiate pour la majorité de ses articles), selon les modalités définies par le décret n°2014-668 du 23 juin 2014 relatif au régime spécial de retraite du personnel de la RATP (hausses des cotisations et augmentation progressive de la durée d’assurance).



Caractéristiques du régime RATP :

L’âge moyen de départ en retraite pour les pensionnés de droit direct depuis 2012 est le suivant :

Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Âge moyen

54,46 ans

55,25 ans

54,7 ans

54,8 ans

55,11 ans

55,46 ans

55,86 ans

56,11 ans

56,46 ans


En 2020, la CRP RATP comptait 52 215 pensionnés pour 42 803 cotisants, soit un ratio démographique cotisant/retraité de 0,93 (pondéré des pensions de réversion).


Financement de la CRPRATP :


Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Ratio démographique

0,89

0,89

0,88

0,88

0,86

0,85

0,84

0,84

0,85


Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Années validées (a)

39,42

39,7

39,74

40,08

40,63

40,9

41,25

41,32

41,77

Pensions servies (b)

29,83

30,28

30,18

30,55

30,31

30,72

30,94

31,09

31,40

ratio a/b

1,32

1,31

1,32

1,31

1,34

1,33

1,33

1,33

1,33

Les années validées comprennent les bonifications propres au régime de retraite RATP.


Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Durée moyenne d’activité (a)

34,41

33,93

34,19

34,48

34,82

35,36

35,32

35,70

35,69

Durée moyenne de service de la pension (b)

39,42

39,7

39,75

40,08

40,63

40,9

41,26

41,32

41,77

ratio a/b

0,87

0,85

0,86

0,86

0,86

0,86

0,86

0,86

0,85

La durée moyenne d’activité est égale à la durée moyenne d’années cotisées, dont sont exclues certaines annuités ; campagnes de guerre et services militaires notamment. Les données sont calculées à partir de la population des décès enregistrés en 2017.



Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Subvention versée (a)

575

611

619

618

637

681

712

680

732

Pensions servies (b)

992

1 028

1 043

1 059

1 088

1 125

1 153

1 169

1 185

Ratio a/b

0,580

0,594

0,593

0,583

0,585

0,61

0,62

0,58

0,62

En millions d’euros.


Le rapport entre les cotisations reçues par la caisse et la masse des pensions servies depuis 2012 figure sur le tableau ci-après :

Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

cotisations reçues (a)

440

442

459

469

478

479

467

499

475

pensions servies (b)

992

1 028

1 043

1 059

1 088

1 125

1 153

1 169

1 185

ratio a/b

0,44

0,43

0,44

0,44

0,44

0,43

0,41

0,43

0,40

En millions d’euros.


La demande de subvention de l’État a été de 732,1 M€, compte tenu de la prise en charge de l’impact du chômage partiel des agents de la RATP d’environ 18,8 M€. Ce montant, malgré le coût de la pandémie sur le régime, est inférieur à celui qui était prévu dans la loi de finances pour 2020 à 746 M€.

Il n’existe donc aucune dette en cours vis-à-vis de la CRP RATP.


 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses d’intervention

751 300 000

751 300 000

Transferts aux autres collectivités

751 300 000

751 300 000

Total

751 300 000

751 300 000

 

La justification au premier euro d’une subvention à ce régime de retraite démographiquement déficitaire se fait au regard du compte de résultat prévisionnel du régime de retraite. La différence entre les charges et les ressources prévisionnelles constitue le besoin de financement du régime et donc la justification des moyens qui y sont consacrés par le budget de l’État.

Les éléments présentés ci-dessous ont, à ce stade de l’année, un caractère indicatif. Ils permettent de comprendre les équilibres qui ont servi à déterminer la subvention de l’État au régime de retraite.



Compte de résultat de la Caisse de retraite du personnel de la RATP – Partie vieillesse


Charges en M€C

LFI 2021

PLF 2022

Produits en M€

LFI 2021

PLF 2022

Pensions

1 211,1

1 218,9

Cotisations

498,0

503,0

Compensation inter-régimes

35,2

35,6

Autres produits

0,5

0,5

Charges financières

0,3

0,3

Subvention de l’État

748,1

751,3

Total charges

1 246,6

1 254,8

Total produits

1 246,6

1 254,8



Le régime contribue au financement du mécanisme de compensation démographique inter-régimes. Les charges de gestion sont encadrées par la convention d’objectifs et de gestion.

Les charges de retraite progressent sous l’effet de l’augmentation des effectifs d’allocataires et de la revalorisation annuelle des pensions indexée sur l’inflation.


En ce qui concerne les prévisions de départ en retraite, il convient de préciser qu’au 1er janvier 2021 un stock important de non allocataires dont les droits à retraite sont déjà ouverts persiste, ce qui implique la possibilité d’une augmentation soudaine du nombre de retraites. Cet élément est cependant pris en compte dans la répartition des crédits alloués à ce régime.

L’effectif des cotisants est stable sur l’horizon de projection compte tenu de l’hypothèse de remplacement de chaque agent liquidant sa pension par un nouvel actif.

 

ACTION    3,9 %

05 – Autres régimes


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

163 869 857

163 869 857

0

Crédits de paiement

0

163 869 857

163 869 857

0


L’État subventionne, par ailleurs, deux dispositifs d’aide au départ à la retraite spécifique au secteur des transports terrestres et plusieurs autres régimes de retraite :

  • le congé de fin d’activité des conducteurs routiers (CFA) ;

  • le complément de pension des conducteurs routiers ;

  • les pensions des anciens agents des chemins de fer d’Afrique du Nord et d’outre-mer ;

  • les pensions de certains anciens agents des chemins de fer secondaires au travers de l'ancienne Caisse autonome mutuelle de retraite (CAMR).


 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses d’intervention

163 869 857

163 869 857

Transferts aux ménages

163 869 857

163 869 857

Transferts aux autres collectivités

 

 

Total

163 869 857

163 869 857

 

TRANSFERTS AUX MÉNAGES


Le congé de fin d’activité des conducteurs routiers (143,3 M€ AE=CP)


L’État contribue au financement du congé de fin d’activité (CFA) institué en faveur des conducteurs du transport routier de marchandises et de voyageurs par l’intermédiaire, respectivement, du FONGECFA et de l’AGECFA. Depuis sa création en 1997-1998 et jusqu’au 30 juin 2011, ce dispositif était destiné aux salariés ayant au moins 55 ans et respectivement 25 ou 30 années d’ancienneté dans la conduite.

Depuis le 1er juillet 2011, l’âge d’entrée dans le dispositif est reculé de 55 à 57 ans pour tenir compte de la réforme des retraites de 2010 (passage de l’âge du départ à la retraite de 60 à 62 ans). Le financement est réalisé selon des clés de répartition fixées par un accord entre l’État et les partenaires sociaux.

L’âge moyen de départ en congé de fin d’activité et l’allocation moyenne mensuelle depuis 2012 sont les suivants :


I. AGECFA

Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

âge moyen

56,96

56,73

56,78

56,97

57,08

57,46

57,47

57,66

57,6 ans

Allocation moyenne

1 809

1 836

1 881

1 895

1 926

1 916

1 922

1 943

2 005


II. FONGECFA

Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

âge moyen

56,6

56,53

56,89

57,83

57,78

57,73

57,7

57,61

 57,6 ans

allocation moyenne

1 822

1 841

1 863

1 842

1 862

1 901

1 934

1 971

1 998



Le montant de 143,3 M€ inscrit pour 2022 tient compte :

  • du report de 55 à 57 ans de l’âge d’entrée dans les régimes de CFA ;
  • de la répartition 50 %/50 % entre l’État et les partenaires sociaux du surcoût issu de la modification par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2012 du calendrier de la réforme des retraites issu de la loi du 9 novembre 2010 ;
  • de la suppression par les accords du 11 mars 2014 de la dérogation « carrières longues » introduite par l’accord du 30 mai 2011 ;
  • du protocole du 17 juillet 2020 relatif à la mise en place d'un méanisme de décote / surcote pour le FONGECFA


En 2020 la moyenne annuelle du FONGECFA est de 8 902 bénéficiaires, soit 2200 entrées dans le dispositif et la moyenne annuelle de l’AGECFA est de 759 bénéficiaires soit 180 entrées dans le régime. Pour l’année 2021, le nombre de nouveaux bénéficiaires devrait être de 2200 pour le FONGECFA et de 200 pour l’AGECFA.




Les pensions des anciens agents des chemins de fer d’Afrique du Nord et d’outre-mer (19,2 € AE=CP)


L’État garantit les pensions des anciens agents des chemins de fer et des transports urbains d’Afrique du Nord et d’outre-mer. Les pensions des agents des chemins de fer d’Afrique du Nord et du Niger-Méditerranée sont gérées par la CPRPSNCF. Les pensions des agents des transports urbains tunisiens et marocains sont gérées par la CRPRATP. Les pensions des agents du chemin de fer franco-éthiopien sont gérées par la Caisse des Dépôts.


La dotation se décompose de la façon suivante (à partir de l’estimation du nombre des bénéficiaires pour 2022) :

Régime

Nombre prévisionnel
de bénéficiaires

Coût prévisionnel

(en euros)

Chemins de fer d’Afrique du Nord du Niger-Méditerranée

2 889

18 710 000

Transports urbains tunisiens et marocains

57

400 857

Réseau Franco-éthiopien

4

43 000



Les pensions de certains anciens agents des chemins de fer secondaires d’intérêt local (15 000 € AE=CP)


La Caisse nationale d’assurance-vieillesse verse les pensions aux affiliés de l’ex-CAMR (Caisse autonome mutuelle de retraites des agents des chemins de fer secondaires d’intérêt général, des chemins de fer d’intérêt local et des tramways, fermée le 1er octobre 1954), par l’intermédiaire de son département des régimes intégrés ou adossés. La partie de ces régimes correspondant à l’activité des « petits cheminots » avant 1954 est financée par chaque collectivité concédante :

  • l’État pour le Chemin de fer de la Mure ;
  • l’État (à hauteur de 0,825%), le département du Rhône et la communauté urbaine de Lyon pour les transports en commun de la région lyonnaise.

Pour l’ensemble de ces deux régimes, la population concernée est estimée à 62 bénéficiaires en 2021 et prévoit un effectif de 56 bénéficiaires en 2022.



TRANSFERTS AUX AUTRES COLLECTIVITÉS


Le complément de retraite des conducteurs routiers (1 376 000 € AE=CP)


L’État finance intégralement via la CARCEPT (Caisse Autonome de Retraites Complémentaires et de Prévoyance du Transport) un complément de pension aux salariés partis à la retraite avec un nombre insuffisant de trimestres pour bénéficier d’une pension complète du régime général (titre II du décret n° 55-1297 du 3 octobre 1955 modifié organisant la CARCEPT) ainsi que le remboursement des trimestres manquants aux salariés sortant d’un congé de fin d’activité (titre III).


Le complément de pension est égal à la différence entre le montant de la pension d’assurance vieillesse que le bénéficiaire aurait obtenue s’il avait réuni les conditions pour bénéficier d’une pension au taux plein et celui de la pension qui lui est servie par le régime général de la sécurité sociale. Il prend effet à la même date que la pension de vieillesse de la sécurité sociale.


Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

allocation Titre II

3 016

2 909

2 719

2 571

2 455

2 251

1 882

2 073

1 847

allocation Titre III

1 754

1 702

1 670

1 614

1 567

1 514

1 508

1 530

1 528


Pour 2021, il est prévu une population de 323 bénéficiaires pour le Titre II et de 423 bénéficiaires pour le Titre III et de 328 bénéficiaires pour le Titre II et 427 bénéficiaires pour le Titre III en 2022.