Objectifs et indicateurs de performance |
Évolution de la maquette de performance
La maquette des indicateurs du PLF 2022 voit évoluer les indicateurs intitulés « Dépenses de gestion pour 1€ de prestations servies » de l’objectif n°2 et l’objectif n°3.
Désormais ces sous-indicateurs mesureront les « Dépenses de gestion pour 100 € de prestations servies » et l’unité du troisième sous indicateur « Ratio a/b » sera désormais en euros.
OBJECTIF
1 – Contribuer à la compensation de la pénibilité des conditions de travail des conducteurs routiers, avec un objectif de développement de l'emploi |
Le congé de fin d’activité (CFA) des conducteurs routiers est géré par deux organismes paritaires (employeurs/salariés) créés spécifiquement à cet effet : le FONGECFA, pour le transport routier de marchandises et l’AGECFA pour le transport routier de voyageurs.
L’accord sur le CFA du 28 mars 1997, pris dans le cadre de la convention collective nationale des transports routiers et activités auxiliaires du transport routier (CCNTR), spécifie que toute cessation d’activité d’un salarié dans les conditions prévues par cet accord doit donner lieu, dans l’entreprise qui employait le bénéficiaire du CFA, à l’embauche d’un jeune de moins de 30 ans dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée à temps plein ou, à défaut, d’un conducteur quel que soit son âge. L’accord du 2 avril 1998 instituant le congé de fin d’activité des conducteurs du transport routier de voyageurs établit un dispositif analogue en demandant cependant aux employeurs de privilégier le passage à temps complet des conducteurs à temps partiel puis, à défaut, l’embauche de jeunes de moins de 30 ans.
Ces deux accords ont été modifiés par un nouvel accord conclu entre les partenaires sociaux de la branche le 30 mai 2011 poursuivant deux objectifs :
1) permettre aux bénéficiaires du CFA au 1er juillet 2011 de voir leur droit au CFA prolongé jusqu’à l’âge d’ouverture des droits à pension de retraite ;
2) reporter, pour les conducteurs qui n’avaient pas atteint cinquante-cinq ans le 1er juillet 2011, de cinquante-cinq à cinquante-sept ans l’âge d’entrée en CFA.
Cet accord permet ainsi à certaines catégories de bénéficiaires remplissant les conditions au 1er juillet 2011 de différer leur entrée dans le régime au-delà de cette date tout en se voyant garantir le bénéfice de l’accord.
L’article 88-1 de la loi du 21 décembre 2011 portant financement de la sécurité sociale – qui a anticipé d’une génération l’entrée en vigueur de la réforme de 2010 – a toutefois modifié l'équilibre économique de l'accord de 2011. Ce déséquilibre a débouché sur les accords du 11 mars 2014 portant aménagement du CFA du transport de marchandises qui :
portent de 25 à 26 ans le nombre d’années requis pour bénéficier du régime sur la période du 1er avril 2014 au 1er avril 2015 ;
introduisent l’obligation du remplacement d’un salarié par un salarié cotisant au dispositif CFA dans le cadre des contreparties d’embauche ;
plafonnent le montant de l’allocation à 1 fois le plafond annuel de la sécurité sociale (contre 1,5 fois précédemment) ;
suppriment la dérogation « carrières longues » introduite par l’accord du 30 mai 2011.
En dépit de la suppression de la dérogation « carrières longues » du régime du FONGECFA qui avait permis de mieux maîtriser la dynamique du dispositif, les dépenses d’allocations ont recommencé à augmenter du fait de la démographie (95,2 M€ en 2018, 97,38 M€ en 2019 et 128,12 M€ en 2020).
Pour juguler cet effet, l’accord signé le 17 juillet 2020 par les partenaires sociaux, a amendé les stipulations de l’accord de 1997 relatif au CFA des conducteurs de marchandises pour introduire un dispositif de décote-surcote. Un conducteur partant en CFA entre 57 et 58 ans bénéficiera, durant l’entièreté du CFA, d’une allocation égale désormais à 70 % de son ancien salaire brut. En revanche, il touchera une allocation égale à 75 % de son ancien salaire brut s’il part en CFA entre 58 et 60 ans, voire bénéficiera d’une surcote à 80 % s’il décide de ne partir en CFA qu’à 60 ans.
Enfin, faisant application du protocole d’accord du 19 avril 2017 sur les congés de fin d’activité, les partenaires sociaux se sont engagés à ouvrir une négociation sur la modernisation des dispositifs, dès septembre 2020, avec, pour les assister dans leur négociation, l’appui d’une mission conjointe de l’IGAS et du CGED.
Parallèlement, le ministre chargé des transports a annoncé que l’État continuerait à participer au financement du CFA jusqu’en 2022.
INDICATEUR
1.1 – Niveau des embauches de conducteurs en contrepartie des départs en CFA |
(du point de vue du citoyen)
Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Départs en CFA sur la période (a) | Nb | 2193 | 2395 | 2200 | 1880 | 2207 | 2200 |
Nombre de conducteurs embauchés au titre du CFA (b) | Nb | 1853 | 1080 | 1760 | 1892 | 2019 | 1760 |
Nombre de jeunes conducteurs embauchés au titre du CFA (c) | Nb | 455 | 245 | 440 | 473 | 505 | 440 |
Pourcentage de conducteurs embauchés par rapport au nombre de départs au titre du dispositif de CFA (ratio b/a) | % | 84,5 | 45 | 80 | 95 | 95 | 80 |
Pourcentage de jeunes conducteurs embauchés par rapport au nombre total de conducteurs embauchés au titre du dispositif du CFA (ratio c/b) | % | 24,55 | 23 | 25 | 25 | 25 | 25 |
Précisions méthodologiques
Source des données: FONGECFA, AGECFA.
Mode de calcul : Cet indicateur rapporte le nombre de conducteurs embauchés au titre du CFA au nombre de départs en CFA et le nombre de jeunes de moins de trente ans embauchés au nombre de conducteurs embauchés.
*Le nombre d’entrants dans le dispositif en CFA est de 2 341 en 2019, et non de 2 193 comme indiqué dans le tableau de l’indicateur, qui correspond au seul flux du FONGECFA.
Justification des prévisions et de la cible
Les accords relatifs au dispositif CFA prévoient des embauches de jeunes conducteurs en contrepartie de l’entrée d’un conducteur senior dans le dispositif.
En effet, les accords du 11 mars 2014 portant aménagement du dispositif du congé de fin d’activité du transport de marchandises, ont modifié les conditions en introduisant l’obligation de contreparties d’embauche visant à assurer le remplacement d’un salarié devenu allocataire par un salarié cotisant.
Il faut noter que ces contreparties d’embauche ne constituent pas le but premier du dispositif du CFA mais une disposition d’accompagnement.
Pour cet indicateur, le gestionnaire des fonds - Klésia - prend en compte une hypothèse de 95 % pour le pourcentage de conducteurs embauchés par rapport au nombre de départs au titre du dispositif de CFA afin de prendre en compte les éventuelles difficultés économiques des entreprises pour effectuer ces embauches. En pratique, si l’écart entre le nombre de départ en CFA et le nombre de nouveaux embauché a pu être plus important après la crise économique de 2008 il est aujourd’hui de moins de 2 %.
Au sein de la contrepartie d’embauche le pourcentage de jeunes embauchés reste stable depuis plusieurs années, un quart des nouveaux embauchés ont moins de 30 ans.
Les entreprises ont trois mois pour effectuer les contreparties d’embauche, ce qui implique toujours un décalage entre les prévisions et les réalisés. Les départs en CFA sur le quatrième trimestre seront compensés par des embauches sur le premier trimestre de l’année suivante.
Enfin en 2021 compte tenu de l’accord de décote signé en juillet 2020, Klésia prévoit une réduction des départs en CFA sur l’année : 1880 pour près de 2400 en 2020.
2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 (prévu) | |
Entrants CFA | 1128 | 2025 | 1812 | 1142 | 1839 | 2599 | 2316 | 2341* | 2 395 | 1880 |
OBJECTIF
2 – Contribuer à l'équilibre du régime de retraite de la SNCF, avec un objectif d'efficacité de gestion |
La caisse de prévoyance et de retraite du personnel de la SNCF (CPRPSNCF) est un organisme de sécurité sociale doté de la personnalité morale et placé sous la tutelle de l’État. Elle est chargée d’une mission de service public au profit des agents et anciens agents de la SNCF ainsi que de leurs ayants droit. Le décret constitutif de la Caisse a prévu l’élaboration et la signature avec l’État d’une « convention d’objectifs et de gestion » (COG).
La troisième COG, qui a été approuvée par le Conseil d’administration de l’organisme le 28 juin 2018, couvre la période 2018-2021. Son ambition est de consolider les avancées des deux premières COG tout en poursuivant la modernisation de la caisse et l’amélioration de la qualité du service rendu pour les affiliés dans une optique de recherche accrue d’efficience. En cohérence avec les objectifs du programme gouvernemental « Action publique 2022 », les moyens contractualisés doivent permettre à la caisse, tout en réalisant des économies importantes sur son fonctionnement, d’approfondir sa politique de digitalisation et de poursuivre la rénovation de ses systèmes d’information (refonte de son SI vieillesse).
S’agissant des dépenses de fonctionnement, l’effort d’économies demandé à la caisse représente une diminution de 15 % sur la période 2018-2021. S’agissant des dépenses de personnel, la caisse sera soumise à un effort de réduction de ses effectifs de 2 % par an. La caisse poursuivra également la modernisation de son siège marseillais ce qui devrait conduire à terme à une baisse des coûts de fonctionnement du bâtiment et continuera à optimiser son patrimoine immobilier en lien avec la réduction de ses effectifs et l’évolution des modalités de stockage de ses archives.
La prochaine COG étant en cours de négociation, pour une entrée en vigueur en 2022, les valeurs fixées pour les indicateurs sur cette période, relèvent de convention précisée en commentaire.
Dans un souci de cohérence, les indicateurs du programme destinés à suivre la qualité de la gestion de la caisse reprennent les indicateurs définis par le catalogue des indicateurs cibles communs de l’ensemble des organismes de sécurité sociale.
INDICATEUR
2.1 – Dépenses de gestion pour 100 € de prestations servies |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Coût de gestion (a) | M€ | 24,7 | 24,00 | 26,0 | 26,1 | 25,7 | 26,0 |
Volume des prestations servies (b) | M€ | 5 307,90 | 5 272,50 | 5295,5 | 5 226,4 | 5 204,6 | 5349,6 |
Ratio a/b | € | 0,47 | 0,46 | 0,49 | 0,50 | 0,49 | 0,49 |
Précisions méthodologiques
Source des données : Caisse de prévoyance et de retraite du personnel de la SNCF
Mode de calcul : cet indicateur rapporte l’ensemble des coûts de gestion (frais de fonctionnement et de personnel) au montant global des prestations de retraite servies.
Justification des prévisions et de la cible
Les frais de gestion de la CPRPSNCF sont composés de l’ensemble des dépenses de personnel et d’informatique, des travaux d’entretien, des frais d’administration générale ainsi que des charges de trésorerie.
Ils correspondent, pour l’année 2021, aux dépenses prévues dans le budget rectificatif de la Caisse pour cette même année impacté des clés 2021 de répartition des charges entre les régimes de retraite et de prévoyance.
Pour la période 2022-2023, les négociations de la prochaine COG n’ayant pas débuté, les coûts de gestion tiennent uniquement compte d’une hypothèse de baisse de la masse salariale de 2% par an, correspondant à la diminution des effectifs de la Caisse prévue par la COG actuelle.
INDICATEUR
2.2 – Coût unitaire d'une primo liquidation de pension de retraite |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Coût unitaire d'une primo liquidation de pension de retraite | € | 335 | 352 | 381 | 351 | 351 | 391 |
Précisions méthodologiques
Sources des données : Caisse de prévoyance et de retraite du personnel de la SNCF
Mode de calcul : Cet indicateur rapporte les seuls frais de personnels (coûts directs) liés au processus de liquidation au nombre de liquidations effectuées sur l’année.
Justification des prévisions et de la cible
La liquidation d’une pension de retraite se déroule en trois temps d’abord la reconstitution de la carrière puis l’attribution ou liquidation d’un droit et enfin le contrôle. Pour les retraites SNCF, la reconstitution de carrière est réalisée par l’entreprise SNCF et n’entraîne aucun coût pour la Caisse, contrairement aux autres régimes de la mission. Cette différence rend plus difficile une comparaison directe.
La masse salariale prévisionnelle 2021 correspond au budget rectificatif 2021 de la CPRPSNCF.
Les prévisions de primo-liquidations des années 2021 à 2024 sont construites par la Caisse dans le cadre de la Commission des Comptes de la Sécurité Sociale de septembre 2021. Leur variation, sur la période, est liée à celle du nombre de pensions de droit direct mises en paiement dont la baisse s’explique, notamment, par la pyramide des âges des cotisants du régime spécial et la montée en charge des réformes passées.
INDICATEUR
2.3 – Taux de récupération des "indus" |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de récupération des "indus" | % | 93 | 92 | 94 | 94 | 94 | 94 |
Montant total des indus récupérés | € | 6 960 000 | 6 950 000 | 6 960 000 | Non déterminé | Non déterminé | Non déterminé |
Précisions méthodologiques
Source des données : Caisse de prévoyance et de retraite du personnel de la SNCF.
Mode de calcul : Cet indicateur rapporte le nombre d'indus récupérés sur l'exercice au nombre d'indus générés sur l'exercice.
Justification des prévisions et de la cible
Le taux de récupération des indus est fixé à 94% pour chaque exercice de la COG 2018-2021. Cet objectif pourrait être revu dans le cadre des travaux en cours sur la COG 2022-2026 de la CPRPSNCF.
Les montants récupérés varient en fonction des indus détectés sur une période de référence. A titre d’information, sur l’année 2020, le montant des indus récupérés sur le risque vieillesse est de 6,95 M€.
En tout état de cause, un taux d’atteinte de 100 % pour cet indicateur n’est pas possible pour deux raisons, d’une part dans certains cas, les coûts de recouvrement excédent la créance, il est donc choisi de l’abandonner ; et d’autre part la caisse est parfois dans l’impossibilité de recouvrer la créance (insolvabilité, décès ou disparition du débiteur…) et doit donc l’abandonner.
OBJECTIF
3 – Contribuer à l'équilibre du régime de retraite de la RATP, avec un objectif d'efficacité de gestion |
La caisse de retraites du personnel de la RATP (CRP RATP) est un organisme de sécurité sociale de droit privé, doté de la personnalité morale et placé sous la tutelle de l’État. Elle est chargée d’une mission de service public au profit des agents et anciens agents du cadre permanent de la RATP ainsi que de leurs ayants droit. Le décret constitutif de la caisse de retraite de la RATP a prévu l'élaboration et la signature avec l’État d’une « convention d’objectifs et de gestion » (COG). Dans un souci de cohérence, les indicateurs du programme destinés à suivre la qualité de la gestion de la caisse reprennent les indicateurs cibles communs des organismes de sécurité sociale.
La troisième COG (2017-2020) a été approuvée par le Conseil d’administration de la CRP RATP du 11 octobre 2017 et signée le 19 octobre 2017. Son ambition est de permettre un accès à une offre de service complète aux affiliés et promouvoir une caisse efficiente et socialement responsable.
Dans le contexte de crise sanitaire un avenant exceptionnel de prolongation pour 2021 a été pris par la RATP. Ce dernier reconduit à l’identique l’enveloppe de dépenses de 2020 pour 2021. La nouvelle COG, entre la RATP et l’État, a été signée pour la période 2022 – 2026.
INDICATEUR
3.1 – Dépenses de gestion pour 100 € de prestations servies |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Coût de gestion (a) | M€ | 4,90 | 4,8 | 5,75 | 5,3 | 5,5 | 5,75 |
Volume des prestations servies (b) | M€ | 1 169 | 1184 | 1236 | 1 211,1 | 1 218,9 | 1306 |
Ratio a/b | € | 0,42 | 0,41 | 0,47 | 0,44 | 0,45 | 0,44 |
Précisions méthodologiques
Source des données : Caisse de retraites du personnel de la RATP.
Mode de calcul : Cet indicateur rapporte le coût de gestion (a), c’est-à-dire le budget de gestion administrative voté par le conseil d’administration de la caisse au volume de prestations servies (b), c’est-à-dire les prestations de retraite et d’invalidité (droits directs et dérivés) servies par la caisse de retraite diminuées des remboursements de pensions versées pour le compte d’organismes externes.
Justification des prévisions et de la cible
Du fait de la démographie du régime, principalement, les prestations servies connaissent une hausse tendancielle. Ainsi les prestations servies ont augmenté de 19% entre 2012 et 2020, soit 2 % par an en moyenne.
Malgré cette hausse, les coûts de gestion ont fortement diminué sur une période comparable. Ainsi de 0,78% en 2009, le ratio des coûts de gestion rapporté aux prestations servies est passé à 0,56% en 2016, 0,42% en 2019.
A l'occasion de la COG 2022-2026, les coûts de gestion restent maîtrisés, malgré de forts enjeux de développement informatique dans le cadre de l'inter régime.
INDICATEUR
3.2 – Coût unitaire d'une primo liquidation de pension de retraite |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Coût unitaire d'une primo liquidation de pensions retraite | € | 55 | 59 | 60 | 72,7 | 70,3 | 60 |
Précisions méthodologiques
Source des données : Caisse de retraites du personnel de la RATP
Mode de calcul : Cet indicateur rapporte les frais de personnel du processus de liquidation au nombre de dossiers de droit direct et de droit dérivé dans l'année pour le régime spécial et le régime de coordination.
Note sur l’évolution de la comptabilité relative à cet indicateur :
Depuis 2019, la CRPRATP a fait évoluer sa comptabilité analytique et a commencé à mesurer de manière plus rigoureuse et précise les coûts afférents à la seule activité de primo liquidation d’une pension, contrairement aux chiffres remontés les années précédentes. La caisse a exclu des modalités de calcul ce qui ne relève pas d’une primo liquidation au sens littéral (mise à jour de dossier, réversion, attribution postérieure d’avantages familiaux…). Il existe donc une rupture marquée avec les données des années antérieures. Cette rupture demande encore à être appréciée avec précaution et à être clarifiée à l’usage.
Justification des prévisions et de la cible
Comme pour le régime de retraite de la SNCF, il convient de rappeler que les dépenses de personnel restent rigides à court terme et ne peuvent donc s’ajuster automatiquement d’une année sur l’autre au nombre de primo-liquidations constatées.
En revanche le recrutement de personnel sous convention Ucanss à la place de personnel sous statut RATP a permis de réduire sensiblement l’enveloppe salariale de la Caisse.
Le prévisionnel de l’ensemble des charges de personnel liées à la liquidation s’élève, en 2021, à 0,16 M€ et ne semble pas avoir à être augmenté jusqu’en 2024. Ce dernier ayant été revu à la hausse compte tenu des charges réelles de personnel du service contrôle en 2020 (0,15 M€ constatés, contre 0,13 M€ prévus), ce qui explique l'écart entre 2020 et 2021.
Les prévisions de la CRP RATP, datée de mai 2021, prévoient 2200 dossiers traités en 2021, 2275 dossiers traités en 2022 et 2325 dossiers traités en 2023.
INDICATEUR
3.3 – Taux de récupération des "indus" |
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2019 | 2020 | 2021 | 2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de récupération des "indus" | % | 82 | 88 | 75 | 75 | 80 | 75 |
Montant total des indus récupérés | € | 72 633,53 | 169 038 | Non déterminé | Non déterminé | Non déterminé | Non déterminé |
Précisions méthodologiques
Source des données : Caisse de retraites du personnel de la RATP.
Mode de calcul : Il s’agit du pourcentage du montant des indus constatés et recouvrés au terme de 18 mois glissants (en montants financiers).
Justification des prévisions et de la cible
Pour fixer les cibles des années 2018, 2019 et 2020, les ministères de tutelle et la CRPRATP ont évalué les niveaux de recouvrement observés les années antérieures et déterminé un objectif atteignable immédiatement en 2017 à 70 % puis plus ambitieux pour la fin de la période conventionnelle à 75 %. Cet objectif de 75 % a donc été prolongé en 2021 par avenant et semble pouvoir être atteint.
Ainsi la nouvelle COG 2022 – 2026 devrait poursuivre l’effort d’augmentation du taux de récupération des indus en le fixant à 80 % en 2022 et à 85 % en 2024, sachant qu’il s’agira alors du pourcentage du montant des indus constatés et recouvrés au terme de 24 derniers mois et non plus des 18 derniers mois.