$@FwLOVariable(annee,2022)

$@FwLOVariable(numProg,203)

$@FwLOVariable(libelleProg,Infrastructures et services de transports)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre,Justification au premier euro)

$@FwLOStyle(styleB3Programme, non)

Justification au premier euro


Éléments transversaux au programme

 

Éléments de synthèse du programme



 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Numéro et intitulé de l'action
ou de la sous-action

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

01 – Routes - Développement

0

0

0

0

0

0

04 – Routes - Entretien

0

267 078 277

267 078 277

0

282 885 479

282 885 479

41 – Ferroviaire

0

2 563 091 166

2 563 091 166

0

2 564 241 166

2 564 241 166

42 – Voies navigables

0

248 201 520

248 201 520

0

248 201 520

248 201 520

43 – Ports

0

99 859 204

99 859 204

0

99 859 204

99 859 204

44 – Transports collectifs

0

324 600 000

324 600 000

0

316 370 000

316 370 000

45 – Transports combinés

0

177 714 472

177 714 472

0

182 714 472

182 714 472

47 – Fonctions support

0

47 381 276

47 381 276

0

47 370 165

47 370 165

50 – Transport routier

0

5 504 059

5 504 059

0

5 971 059

5 971 059

51 – Sécurité ferroviaire

0

0

0

0

0

0

52 – Transport aérien

0

61 317 190

61 317 190

0

91 950 600

91 950 600

53 – Dotation exceptionnelle à l'AFITF

0

0

0

0

0

0

Total

0

3 794 747 164

3 794 747 164

0

3 839 563 665

3 839 563 665




Évolution du périmètre du programme


   Transferts en crédits

Prog
Source
/ Cible

T2
Hors Cas
pensions

T2
CAS
pensions

Total T2

AE
Hors T2

CP
Hors T2

Total AE

Total CP

Transferts entrants

 

 

 

 

 

 

 

Transferts sortants

 

 

 

-33 113

-33 113

-33 113

-33 113

Compensation financière de VNF au bénéfice de l'EP local Epidor couvrant 1 ETP

► 119

 

 

 

-33 113

-33 113

-33 113

-33 113

 

   Transferts en ETPT

Prog
Source
/ Cible

ETPT
ministériels

ETPT
hors État

Transferts entrants

 

 

Transferts sortants

 

-1,00

Compensation financière de VNF au bénéfice de l'EP local Epidor couvrant 1 ETP

► 119

 

-1,00

 

33 k€ en AE/CP sont transférés du P203 au programme 119 « Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements » pour la poursuite du transfert du domaine public fluvial jusqu’alors géré par Voies navigables de France (VNF) au bénéfice de l'établissement public local Interdépartemental de Dordogne (Epidor). Cette compensation financière correspond au transfert d’un ETPT et doit être versée à Epidor sur la base de l'article 6 de la loi n° 2012-77 du 24 janvier 2012 relative à Voies navigables de France. Cet article prévoit l'application de la loi LRL n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales (notamment l’article 104) aux transferts de services de VNF.

 

 

Dépenses pluriannuelles

 

 

Marchés de partenariat


   Marché de partenariat / Rocade L2 à Marseille

La liaison L2 est une voie rapide urbaine reliant les autoroutes A7 au Nord et A50 à l’Est. La L2, longue de 9,3 km et constituée de deux sections Est et Nord, permet de contourner le centre-ville et de délester les boulevards qui font aujourd’hui fonction de rocade.

La rocade L2 doit notamment répondre aux besoins suivants :

· reconquérir les voiries du centre-ville en les allégeant du trafic automobile et de la pollution. La L2 participera également au soulagement du trafic sur les sections terminales des autoroutes A7 et A50, en limitant leur fonction à l’accès au centre-ville ;

· améliorer la qualité de vie des habitants des quartiers traversés notamment en supprimant l’effet de coupure de l’avenue Allende existante, en atténuant les nuisances (bruit, pollution) et en développant des modes doux de circulation ;

· permettre le développement de modes de transports collectifs dans les secteurs traversés et, éventuellement à terme, sur le tracé même de la L2 en préservant la possibilité d’affecter une voie réservée aux bus.



Périmètre du projet et son état d’avancement

Le ministère a conclu le 7 octobre 2013 le contrat de partenariat avec le groupement constitué de Bouygues Travaux Publics, Bouygues Travaux Publics Région France, DTP Terrassement, Bouygues Énergies & Services, Colas Midi Méditerranée, Spie Batignolles, Egis Projects, Egis Investment Partners, CDC Infrastructure, Meridiam Infrastructure Finance II.

Ce groupement a constitué la « Société de la Rocade L2 de Marseille » (SRL2) pour exécuter le contrat. Ce contrat, d’une durée de 30 ans, comprend la conception et la construction de la totalité de la L2 Nord ainsi que l’ensemble des travaux nécessaires à l’achèvement de la L2 Est. Le partenaire privé, maître d’ouvrage, est également en charge de l’entretien et de la maintenance de la totalité de l’itinéraire, l’exploitation restant de la responsabilité de la DIR Méditerranée.

La section Est a été mise à disposition le 24 novembre 2016 pour une mise en service le 29 novembre 2016. La section Nord a été mise à disposition le 13 août 2018. L’ensemble de l’infrastructure est en service depuis le 25 octobre 2018. Une grande partie des aménagements de surface a été remise aux collectivités territoriales. Les travaux d’insertion urbaine vont encore se poursuivre en 2020. Ces travaux vont également permettre une meilleure isolation des façades à proximité de la L2 Nord et une insertion paysagère de l’infrastructure.

Trois types de coût composent le contrat :

a) Les coûts d’investissement (coûts de conception et de construction de la L2 intégrant les coûts de maîtrise d’ouvrage, de maîtrise d’œuvre et d’acquisitions foncières) font l’objet d’un cofinancement entre la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (27,5 %), le département des Bouches-du-Rhône (22 ,5 %), la métropole Aix-Marseille-Provence (22,5 %) et l’État (27,5 %). Les paiements correspondants sont effectués :

- i) en période de construction, par les collectivités territoriales qui versent l’intégralité de leur part (coûts+indexation) et par l’État pour le montant correspondant à la seule indexation de la part d’investissement lui revenant ; Il est à noter que les versements effectués en période de construction par l’État comprennent, outre la seule indexation des coûts d’investissement lui revenant, les parts des coûts d’investissement du conseil départemental des Bouches-du-Rhône (22,5% de l’investissement) et de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (22,5% de l’investissement) dont l’État fait l’avance au titre d’une convention de fonds de concours.

- ii) à compter de la mise à disposition des ouvrages : uniquement par l’État pour la part des coûts d’investissement lui revenant, via une redevance spécifique versée semestriellement au moyen de fonds de concours de l’AFITF jusqu’à la fin du contrat.


b) Les coûts de financement, financés par l’État seul : les paiements correspondants sont effectués par des redevances spécifiques, payées en titre 3 par le programme 203, versées semestriellement au moyen de fonds de concours de l'AFITF à compter de la mise à disposition des ouvrages jusqu’à la fin du contrat.


c) Les coûts de fonctionnement, financés par l’État seul : ces coûts sont également payés par des redevances spécifiques versées semestriellement à compter de la mise à disposition des ouvrages jusqu’à la fin du contrat. La part des coûts de fonctionnement correspondant aux coûts liés aux grosses réparations et au renouvellement des ouvrages et équipements est couverte par des fonds de concours de l’AFITF. Le reste des coûts de fonctionnement (les coûts de gestion, les dépenses d’entretien courant, de maintenance et de gestion technique de la L2, ainsi que celles relatives aux fluides) est couvert par le budget propre du programme 203.


 Objectifs de performance assignés au partenaire privé

Outre le programme fonctionnel, les objectifs principaux de performance assignés au titulaire sont les suivants :

· entretenir, maintenir et renouveler les ouvrages et les équipements de l’autoroute L2 afin d’assurer la disponibilité, la sécurité et la pérennité de l’infrastructure ;

· respecter les engagements pris par l’État dans le cadre des procédures de déclaration d’utilité publique, notamment sur les enjeux de développement durable ;

· faciliter l’exercice des missions de service public par l’exploitant.


 

(en millions d'euros)

 

AE  
CP  

2019
et années
précédentes

2020

2021

2022

2023

2024
et années
suivantes

Total


Investissement

232,30

27,50

0,00

6,00

66,00

5,70

0,00

73,50

0,00

4,80

0,00

165,80

298,30

283,30


Fonctionnement

19,80

19,80

9,20

9,20

10,10

10,10

10,50

10,70

12,60

12,60

390,80

390,80

453,00

453,20


Financement

30,30

30,30

12,70

12,70

12,70

12,70

12,40

12,40

11,30

11,30

147,10

147,10

226,50

226,50

 

L’échéancier ci-dessus a été mis à jour en tenant compte de l’évolution des indices.

 

Les dépenses pour 2020 et les années antérieures ont été différentes des prévisions du fait du retard constaté pour la mise à disposition de la L2 Est, la mise à disposition de la L2 Nord, de l’évolution favorable à l’Etat des indices permettant le calcul du montant indexé des concours publics, de la commande de prestations complémentaires non comprises dans le prix du contrat de partenariat initial (dépenses d’investissement), et d’une estimation initiale des coûts de fonctionnement supérieure à ce qui a été constaté.

 

 

 

   Marché de partenariat / Réalisation des centres d'entretien et d'intervention (CEI) du réseau routier national non concédé

En application de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, l’État a transféré aux départements près de 18 000 km de routes nationales d’intérêt local. Ce transfert (près des deux tiers du réseau routier national non concédé) a conduit à une réorganisation en profondeur des services routiers de l’État selon une logique d’itinéraires, avec la création de onze directions interdépartementales des routes (DIR).


Cette restructuration du réseau routier national et les conséquences sur son exploitation ont nécessité de construire une soixantaine de centres d’entretien et d’intervention (CEI) afin de répondre aux objectifs suivants :

- optimiser l’accès au réseau routier lorsque le CEI existant se trouve trop éloigné du réseau routier national ;

- mettre fin à des solutions de locaux provisoires (bâtiments modulaires préfabriqués) et à des situations de cohabitation avec les services routiers départementaux ;

- régler des problèmes de vétusté, d’hygiène et de sécurité des bâtiments et les conséquences sur les conditions de travail des agents ;

- augmenter les capacités d’accueil pour des bâtiments de taille inadaptée.

Ces centres accueillent 1 250 agents du ministère chargés de l’entretien des routes nationales et abritent les moyens techniques et matériels permettant de gérer, d’exploiter et d’entretenir le réseau routier national non concédé.

L’importance de ce programme de construction à réaliser sur une période courte ainsi que la nécessité d’adopter une organisation particulière tenant compte des moyens humains et financiers ont conduit à envisager le recours à un contrat de partenariat public-privé.


Périmètre du projet et son état d’avancement

Le ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer a signé le 14 janvier 2010 le contrat de partenariat avec le groupement constitué de DV Construction SA, Exprimm SAS et les fonds d’investissement FIDEPPP et DIF, pour le financement, la conception, la construction, l’entretien, la maintenance, la gestion et le renouvellement de 63 centres d’entretien et d’intervention routiers.

Sur le plan financier, le montant relatif à la partie investissement a été engagé en 2009. La durée du contrat est de 30 ans.

La phase de réalisation des CEI est terminée depuis l’acceptation par l’État du dernier CEI (Trégueux) le 14 mai 2012.


Par un jugement du 6 novembre 2014, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a considéré que la décision de signer le contrat de partenariat était illégale et a enjoint à l’État de résilier le contrat pour le 1er juillet 2015. Un recours en appel et une demande de sursis à exécution ont été déposés par le ministère le 6 janvier 2015.

Par un jugement en date du 18 juin 2015, la cour administrative d’appel (CAA) de Versailles a accordé à l’État le sursis à exécution. La clôture de l’instruction du contentieux a été fixée par la CAA de Versailles au 15 juillet 2016. Faisant suite à l’audience du 25 janvier 2018, la CAA de Versailles a rendu son arrêt le 22 février 2018. Cet arrêt annule la décision de signature du contrat de partenariat mais rejette les conclusions visant à enjoindre l’État à résilier le contrat.


En application de la loi n°2019-816 du 2 août 2019 relative aux compétences de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), ci-après loi « Alsace », qui transfère à cette dernière les routes et autoroutes non concédées dans les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin à compter du 1er janvier 2021, le CEI de Fellering, situé sur le territoire de la CEA, relève, en tant que dépendance du domaine public routier transféré à la CEA, de la pleine propriété de cette dernière. Ainsi, la CEA est, à compter de la date du transfert, subrogée à l’Etat dans les droits et obligations prévus par le contrat en ce qui concerne le CEI de Fellering. Comme l’Etat doit compenser à la CEA ce transfert selon les modalités de l’article 9 de la loi « Alsace », il versera directement au titulaire du contrat PPP la part de la redevance relative au CEI de Fellering. Si celle-ci est supérieure au droit à compensation de la CEA pour ce CEI, il émettra un titre de perception à l’encontre de la CEA.


Objectifs de performance assignés au partenaire privé

Outre le programme fonctionnel, et en cohérence avec la procédure « haute qualité environnementale » retenue, les objectifs principaux de performance assignés au partenaire privé retenus dans le cadre du projet sont les suivants :

- gestion de l’énergie : les bâtiments sont éligibles au label BBC (bâtiment basse consommation) ;

- entretien et maintenance des ouvrages et équipements afin d’assurer un niveau de service constant, notamment en matière environnementale ;

- pérennité des ouvrages afin d’assurer à l’État un investissement durable.

L’atteinte des performances par le futur titulaire s’apprécie par rapport au nombre d’anomalies recensées au regard des exigences détaillées fixées contractuellement pour chacun des différents thèmes.




 

(en millions d'euros)

 

AE  
CP  

2019
et années
précédentes

2020

2021

2022

2023

2024
et années
suivantes

Total


Investissement

216,00

65,10

0,00

5,20

0,00

6,20

0,00

7,30

0,00

7,80

0,00

123,10

216,00

214,70


Fonctionnement

76,40

76,40

11,70

11,70

10,90

10,90

11,00

11,00

12,30

12,30

285,20

285,20

407,50

407,50


Financement

75,00

75,00

8,20

8,20

8,00

8,00

7,20

7,20

5,80

5,80

73,00

73,30

177,20

177,50

 

L’échéancier AE/CP est issu de la prise en compte des points suivants :

- l’avenant n°1 notifié le 30 avril 2015 du contrat signé en 2010 a notamment modifié l’annexe 13 bis révisée du détail des différentes redevances par ouvrages. Des erreurs matérielles ont ainsi pu être corrigées et le décalage de la livraison du 63ème et dernier CEI (Trégueux) a été pris en compte par cette annexe modifiée ;

- l’application des formules de révisions de prix pour les redevances d’entretien-maintenance (R3) et de GER (R4) a été effectuée telle que prévue par le contrat signé ;

- le montant de la redevance énergie et fluides (R5) a été revu à la hausse suivant les consommations réelles des CEI par rapport aux prévisions initiales du contrat (environ 0,6 M€ par an) ;

- la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises complète la redevance impôts et taxes (R6) par rapport aux prévisions initiales du contrat (environ 0,2 M€ par an) ;

- le taux de TVA est actualisé à 20 % de la redevance HT à partir de 2014 par rapport au contrat.

En tenant compte de l’ensemble des éléments précités qui ont une incidence sur la part fonctionnement, la redevance totale pour 2022 se monte à 25,5 M€ TTC.

Le montant prévisionnel total des redevances 2021-2023 à payer s’établit à 25,5 M€ par an en moyenne. Sur cette base, la répartition entre les trois postes de dépenses est de l’ordre au global de 28 % pour l’investissement, 45 % pour le fonctionnement et 28 % pour le financement.

 

Contrats de projets État-Région (CPER)


Génération CPER 2015-2020

 

Consommation au 31/12/2021

Prévision 2022

2023 et après

Action / Opérateur

Rappel
du montant
contractualisé

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

CP
sur engagements
à couvrir

01 Routes - Développement

3 143 204 167

 

1 364 160 554

 

364 541 140

1 138 950 409

41 Ferroviaire

2 120 550 750

 

1 005 406 390

 

239 606 000

648 443 589

42 Voies navigables

2 134 716

 

1 704 352

 

300 000

59 704

43 Ports

323 359 185

 

204 443 237

 

62 613 400

75 566 886

44 Transports collectifs

1 428 125 000

 

811 534 298

 

321 422 500

1 301 556 448

Total

7 017 373 818

 

3 387 248 831

 

988 483 040

3 164 577 036


 

Génération CPER 2021-2027

 

Consommation au 31/12/2021

Prévision 2022

2023 et après

Action / Opérateur

Rappel
du montant
contractualisé

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

CP
sur engagements
à couvrir


 

Total des crédits de paiement pour ce programme

Génération

CP demandés
pour 2022

CP sur engagements
à couvrir après 2022

Génération CPER 2015-2020

988 483 040

3 164 577 036

Total toutes générations

988 483 040

3 164 577 036


 

Le tableau CPER 2015-2020 présente l'avancement en AE et CP des contrats et la prévision 2022 correspond aux prévisions de fonds de concours de l'AFITF. Sont présentées les estimations de CP à couvrir sur les montants d'AE non payées fin 2021. Les volets mobilité des CPER 2015-20 ont été prolongés jusqu’en 2022 via des avenants ce qui permet avec l’abondement par les crédits France Relance de viser une meilleure réalisation de ces contrats à fin 2022. Ainsi, sur la période 2020-22 les financements issus de France Relance en faveur des modes routier, ferroviaire et portuaire s’élèvent-ils à 673 M€ et ceux dédiés aux transports collectifs en Île-de-France à 670 M€. En plus d’une accélération de la réalisation des volets routier et ferroviaire des CPER, ces financements ont conduit à une hausse des montants inscrits en part Etat (7,9 Md€ au lieu de 7 Md€), notamment dans le domaine des transports en commun en Île-de-France (augmentation de 1 412 M€ à 2 329 M€) et des infrastructures portuaires (augmentation de 323 M€ à 346 M€).

 

Contrats de plan État-Régions 2015-2020 – Volet mobilité multimodale

 

Les 27 contrats de plan État-Région (CPER) 2015-2020 métropolitains et d’outre-mer ainsi que les deux contrats interrégionaux (CPIER) Vallée de la Seine et Plan Rhône comprenant un volet Mobilité multimodale ont été signés en 2015. Ils définissent les ressources que l’État, les régions et les autres éventuels cofinanceurs (départements, communauté d’agglomération, opérateurs – VNF, SNCF Réseau, Grands Ports Maritimes…) envisagent de mobiliser sur les opérations routières, ferroviaires, fluviales, portuaires, les circulations douces (véloroutes, voies vertes) ainsi que, spécifiquement à la région Île-de-France, celles relatives aux transports collectifs s’inscrivant dans le cadre du Nouveau Grand Paris.

 

Par rapport à l’ancienne génération de contrats 2007-2013, prolongés en 2014, les opérations routières ont donc été réintégrées dans les contrats de plan. Le financement de ces contrats, de même que les moyens de paiement couvrant les contrats de plan antérieurs, n’apparaissent pas dans les crédits prévus en loi de finances initiale, car ces crédits proviennent exclusivement de fonds de concours de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) versés au programme 203.

 

Le présent projet annuel de performances permet néanmoins de bien identifier les flux financiers concernés de deux façons :

- ces crédits reviennent sur le programme « Infrastructures et services de transport » par voie de fonds de concours et sont donc évalués à ce titre au niveau de chaque action concernée (au sein des actions 1, 41, 42, 43, 44) ;

- l’AFITF étant un opérateur du programme 203, une présentation détaillée de son financement figure dans le volet « opérateurs » du projet annuel de performances.


Après les processus de revoyure réalisé de 2016 à 2017 et l'impact du plan de relance, les montants État inscrits aux contrats de plan pour le volet mobilité multimodale (CPER et CPIER Vallée de la Seine et Plan Rhône), avenants inclus, s’élèvent, tous modes confondus, à 7,94 Md€ auxquels s’ajoutent 277,9 M€ de crédits VNF au titre des aménagements fluviaux (CPER et CPIER), dans le seul périmètre du programme 203, hors tourisme fluvial. La répartition selon les modes est la suivante :

- volet routier :  3 141 M€

- volet ferroviaire :  2 103 M€

-volet portuaire : 346 M€

-volet fluvial : 2,1 M€ (État – non compris VNF pour 277,9 M€)

-volet transports collectifs (Île-de-France) et circulations douces : 2 345 M€

 

Tous financeurs confondus, État, régions, départements, autres collectivités, opérateurs et agences de l’État (VNF, SNCF Réseau), et hors crédits européens, ce sont plus de 26 Md€ qui sont consacrés au volet transport des contrats de plan État –régions 2015-2020.

 

Il convient de noter que les ressources dédiées aux modes alternatifs à la route, tous cofinanceurs confondus, représentent plus de 75 % des crédits transports.

 

Exécution des CPER et CPIER 2015-2020 fin 2020

 

Fin 2020, pour l’ensemble des contrats État-Région et des CPIER Vallée de la Seine, le taux national d’exécution en autorisation d’engagement (AE) est de 62 %. Par mode, le taux d’avancement du volet ferroviaire est de 65 % et celui du volet routier de 60 %, ceux des volets portuaire et transports collectifs en Île-de-France s’établissant respectivement à 69 % et 60 %.

 


 

Échéancier des crédits de paiement (hors titre 2)


Estimation des restes à payer au 31/12/2021

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2020
(RAP 2020)

 

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements au
31/12/2020 y.c. travaux
de fin de gestion
postérieurs au RAP 2020
 

 

AE (LFI + LFRs) 2021
+ reports 2020 vers 2021
+ prévision de FdC et AdP

 

CP (LFI + LFRs) 2021
+ reports 2020 vers 2021
+ prévision de FdC et AdP

 

Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2021

4 564 526 334

 

0

 

11 548 112 232

 

10 233 722 939

 

5 200 000 000

Échéancier des CP à ouvrir

AE

 

CP 2022

 

CP 2023

 

CP 2024

 

CP au-delà de 2024

 

Évaluation des
engagements
non couverts par
des paiements au 31/12/2021

 

CP demandés
sur AE antérieures à 2022
CP PLF
CP FdC et AdP

 

Estimation des CP 2023
sur AE antérieures à 2022

 

Estimation des CP 2024
sur AE antérieures à 2022

 

Estimation des CP
au-delà de 2024
sur AE antérieures à 2022

5 200 000 000

 

105 599 205
1 715 191 543

 

1 200 000 000

 

1 100 000 000

 

1 079 182 250

 

AE nouvelles pour 2022
AE PLF
AE FdC et AdP

 

CP demandés
sur AE nouvelles en 2022
CP PLF
CP FdC et AdP
 

 

Estimation des CP 2023
sur AE nouvelles en 2022

 

Estimation des CP 2024
sur AE nouvelles en 2022

 

Estimation des CP
au-delà de 2024
sur AE nouvelles en 2022

3 794 747 164
2 677 607 333

 

3 733 964 460
658 279 033

 

700 000 000

 

700 000 000

 

680 126 895

 

Totaux

 

6 213 034 241

 

1 900 000 000

 

1 800 000 000

 

1 759 309 145

 

 

Clés d'ouverture des crédits de paiement sur AE 2022

 

 

CP 2022 demandés
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022
 

 

CP 2023
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022

 

CP 2024
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022

 

CP au-delà de 2024
sur AE nouvelles
en 2022 / AE 2022

 

 

67,86 %

 

10,82 %

 

10,82 %

 

10,51 %

 

Le montant des restes à payer annuels du programme 203 évalué à 5,2 Md€ fin 2021, soit de l’ordre de 80 % du programme annuel 2022 en comptant la prévision de fonds de concours du PAP, semble important en valeur mais ce montant élevé est normal dans la mesure où le programme 203 finance un nombre important d’opérations d’investissement dans les infrastructures dont les paiements s’échelonnent sur plusieurs exercices.

 

Justification par action

 

ACTION    0,0 %

01 – Routes - Développement


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

0

0

1 004 607 333

Crédits de paiement

0

0

0

647 283 676


L’action « Routes-Développement » a pour objet la modernisation du réseau routier national concédé et non concédé existant et son développement. Cette action est intégralement financée par voie de fonds de concours versés par :

– l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), pour les opérations sur le réseau non concédé ou pour la part État des subventions pour les nouvelles concessions ;

– les collectivités territoriales, qui cofinancent certaines opérations, principalement dans le cadre des contrats de plan État – région (CPER).

Les montants indiqués ci-dessous n’ont qu’un caractère indicatif, le budget initial de l’AFITF pour 2022 n’ayant pas encore été voté. Ils incluent les crédits prévus dans le cadre du plan de relance.

Les missions et moyens de l’AFITF sont décrits dans le volet « Opérateurs » du programme.


Dans le cadre d’une nouvelle logique multimodale et intégrée de développement des infrastructures de transport, l’objectif fixé à l’État est désormais de limiter l’augmentation de la capacité du réseau routier au traitement des points de congestion chronique, des problèmes de sécurité ou des besoins de dessertes des territoires et des grands pôles économiques, ainsi que d’amélioration de la qualité de la vie (protection contre les nuisances sonores, etc.). La loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d'orientation des mobilités (LOM) prévoit notamment dans ses programmes d’investissement prioritaires « le désenclavement routier des villes moyennes et des régions rurales ».


La modernisation des infrastructures routières nationales sur le réseau non concédé s’effectue principalement au travers de l’exécution des volets routiers des contrats de plan État – région (CPER) 2015-2020, cofinancés par les collectivités territoriales, à hauteur d’environ 48 %. Elle concerne des opérations localisées à l’échelle des territoires (déviation d’agglomération ou de villages, augmentation de capacité sur des sections limitées, construction d’ouvrages de protections contre les nuisances sonores, etc.).


Les opérations de développement du réseau relèvent quant à elles de modalités de financement spécifiques définies au cas par cas sur la base d’une analyse socio-économique, technique et juridique, intégrant des considérations d’aménagement du territoire. Cette analyse peut conduire à un financement par des crédits publics, en provenance de l’État ou de collectivités locales, ou à un financement mixte associant crédits publics et financements privés (concession, contrat de partenariat). C’est par exemple le cas du contrat de partenariat de la rocade L2 à Marseille qui est en cours d’exécution.


La réalisation d’opérations sous forme concédée s’effectue, d’une manière générale, au moyen de contrats de concession conclus à l’issue d’une procédure de mise en concurrence. Ces opérations peuvent nécessiter le versement de subventions de la part de l’État et des collectivités locales pour en assurer l’équilibre financier.


Contribution au plan de relance


Il est prévu en 2022 un financement plan de relance de l’action 1 du P203 par voie de fonds de concours de l’AFITF. Les montants prévus à ce stade sont de 56 M€ d’AE (reportées de 2021) et 70 M€ de CP, reports prévisionnels de 2021 vers 2022 inclus. Ils sont intégrés au montant total de prévision de de fonds de concours 2022 de l'action 1 évoqué supra.

 

Éléments de la dépense par nature


Ce tableau ne contient pas de crédits car cette action 1 n'est pas financée par des crédits loi de finances, elle est financée exclusivement par voie de fonds de concours.


FONDS DE CONCOURS


Il est précisé que les montants de fonds de concours attendus de l’AFITF constituent une estimation, le budget initial de l’établissement n’étant pas élaboré à la date de rédaction du présent projet annuel de performances.


L’AFITF devrait contribuer en 2021 à hauteur de 655 M€ en AE et à 447 M€ en CP à la modernisation et au développement des infrastructures routières. Ces montants tiennent compte d'une estimation des montants prévus par le plan de relance annoncé par le gouvernement en septembre 2020 (reports prévisionnels de 2021 vers 2022 inclus).


Les participations versées par les collectivités territoriales à l’État, au titre des opérations cofinancées, sont évaluées à 350 M€ en AE et 200 M€ en CP ; soit un total attendu de financement par voie de fonds de concours de 1 005 M€ en AE et 647 M€ en CP.


Ces crédits permettront avant tout de poursuivre le financement des opérations en cours et d’engager dans la limite des crédits alloués, de nouvelles opérations de modernisation dans le domaine routier inscrites au volet mobilité des contrats de plan État – région (CPER 2015-2020), au contrats de convergence et de transformation en outre-mer, au programme spécifique d’aménagement de la route centre Europe Atlantique (RCEA) dans la région Bourgogne. En particulier, pour les CPER, l’objectif est de mettre en place d’ici l’échéance du volet transports, fin 2022, des AE couvrant une phase fonctionnelle au sens de la mise service pour l’usager, les avenants au volet routier ayant opérés, dans toute la mesure du possible, les redéploiements des montants inscrits sur les opérations dans cet objectif.

Pour les projets financés par voie de partenariat public-privé (PPP), ces moyens permettront également de continuer à financer le contrat de partenariat de la rocade L2 à Marseille (L2).


Suivi des coûts :


Ce suivi porte sur les opérations entrant dans le périmètre de l’ancien indicateur de performance relatif à l’écart entre les réalisations et les prévisions de coûts pour les opérations mises en service.

Rappel du périmètre :

- opérations de développement du réseau routier national non concédé, du réseau fluvial et des ports ;

- pour le ferroviaire, toutes opérations hors opérations de renouvellement ;

- les opérations prises en compte dans le calcul du sous-indicateur sont celles mises en service au cours de l’année considérée ;

- les comparaisons sont réalisées aux conditions économiques de février 2014 (index de référence TP01) ;

-les opérations prises en compte sont celles mobilisant des financements de l’État et dont le coût est supérieur à 20 M€.


Le coût initial est celui de l’avant-projet lorsqu’il n’y a pas de DUP ou celui qui est indiqué dans la déclaration de DUP. Lorsqu’il existe un avant-projet détaillé modificatif, l’estimation de ce dernier est utilisée dans le calcul de l’indicateur.

Le coût final est celui de l’opération à la mise en service, intégrant une estimation des dépenses ultérieures. Le coût exact, issu des clôtures comptables ultérieures, n’est pas pris en compte dans le calcul de l’indicateur.



Année de mise en service

Opérations

Estimation de l'avant-projet détaillé ou de la déclaration d’utilité publique (DUP)en M€ valeur fév. 2014

Coût final (réel ou prévisionnel) en M€ valeur fév. 2014

Evolution

2021 ( actualisation)

RN164 Châteauneuf du Faou

59,7

62,6

4,86 %

RN 27 – Manéhouville – Dieppe

87,8

99,7

13,55 %

RN 19 - Déviation de Port sur Saône

115,3

118,3

2,60 %


Total opérations routières

262,8

280,6

6,34 %

2022 (prévisions)

RN 122 - Déviation de Sansac de Marmiesse

49,2

51,2

4,07 %

RN 124 - Déviation de Gimont

97,5

102

4,62 %

94-Pont de Nogent

51,7

49,9

-3,48 %


Total opérations routières

198,4

203,1

2,31 %


Principales mises en service prévues en 2021 :

Voie

Libellé opération

Longueur (Km)

Montant (valeur février 2014)

Montant
(M€ courants)

RN 164

Châteauneuf du Faou

12

59,7

62,6

RN 19

Déviation de Port sur Saône

8

115,3

118,3

RN 27

Manéhouville – Dieppe

13

87,8

99,7



Afin de respecter une homogénéité avec les chiffres communiqués dans le volet performance, nous communiquons les montants indexés sur l’indice TP01 de février 2014.


Principales opérations susceptibles d’être mises en service en 2022 :

Voie

Libellé de l’opération

RN 122

Déviation de Sansac de Marmiesse

RN 124

Déviation de Gimont

A86/A4

Pont de Nogent




Principales opérations en cours de travaux ou susceptibles d’être lancées en 2022 :

Voie

Libellé de l’opération

A7/A50/A51

Etudes du corridor Marseille – Vitrolles, voies bus

A75/A9

Contournement ouest de Montpellier

A104

Contournement est de Roissy

A351/RN4

Aménagement multimodal

A304

Y ardennais branche ouest, prolongement de l’A34 vers la Belgique

A650

Mise à 2x3 voies de la rocade de Bordeaux entre A63 et pont Aquitaine (échangeurs 4 à 10)

RN1

Nouveau pont du Larivot

RN1

Section Balata – Tonate (RD 51)

RN2 RN3

Amélioration RN2 Mamoudzou – Sada

RN13

Déviation sud-ouest d’Evreux

RN13

Sécurisation Valognes - Cherbourg phase 1

RN19

Déviation de Port sur Saône

RN19

Déviation de Boissy Saint Léger

RN20

Aménagement de la RN20 entre Tarascon et Ax-les-Thermes

RN25

Créneau de Beauval

RN27

Manéhouville – Dieppe

RN57

Mise à 2 x 2 voies entre A36 et Devecey (phase 2)

RN59

Déviation de Châtenois

RN70

RCEA 2 - Branche nord - Traversée de Blanzy - Blanzy centre

RN70

RCEA 2 Branche nord Palinges – RD 25

RN79

RCEA 2 Branche sud Brandon – Clermain

RN88

Saint-Jean - La Mothe – Baraqueville (y compris St Jean et contournement de Baraqueville)

RN102

Liaison A75 - Brioude

RN102

Contournement nord du Teil (2ème tranche)

RN104

Elargissement entre A4 et RN4

RN118

Diffuseur de Vélizy

RN122

Déviation Sansac - Aurillac

RN125

Déviation de Saint-Béat

RN141

Roumazières - La Péruse

RN338

Accès au pont Flaubert – Travaux

VR52

VR52 entre Rombas et A4


 

ACTION    7,0 %

04 – Routes - Entretien


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

267 078 277

267 078 277

581 000 000

Crédits de paiement

0

282 885 479

282 885 479

610 500 000


L’action « Routes-entretien » comprend les dépenses relatives à l’entretien courant et préventif du réseau routier national non concédé, à l’exploitation, aux opérations de réhabilitation ou de rénovation et de réparation du patrimoine routier (anciennement régénération routière), aux aménagements de sécurité (notamment relatifs aux tunnels routiers), ainsi qu’à la gestion du trafic et à l’information routière des usagers. Onze directions interdépartementales des routes (DIR) assurent chacune en moyenne l’entretien de 1 100 kilomètres d’axes structurants définis selon une logique d’itinéraire.


La LOM prévoit dans ses programmes d’investissement prioritaires « l'entretien et la modernisation des réseaux nationaux routiers (…) ». Cette priorité se traduit notamment par la recherche du maintien de la qualité, de la sécurité et de l’efficacité des réseaux de transport existants et leur optimisation afin d’assurer une meilleure qualité de service, de régularité et de confort pour les usagers.


Cinq volets peuvent être identifiés dans la mise en œuvre de la politique d’entretien routier.


La préservation du patrimoine


Le réseau routier national non concédé est composé de chaussées, d’ouvrages d’art et d’équipements ayant nécessité d’importants investissements et représentant un patrimoine dont la valeur est estimée à 135 milliards d’euros. Ce patrimoine doit être préservé par des opérations d’entretien préventif et de renouvellement lorsque la durée de vie théorique d’un de ses constituants est en passe d’être atteinte. Les principaux inducteurs impactant les besoins de préservation du patrimoine sont l’âge, le niveau de trafic, le niveau de trafic de poids lourds et la rigueur des conditions climatiques hivernales.


La sécurité des usagers et le respect des réglementations


Afin d’assurer la sécurité des usagers de son réseau routier et le respect des réglementations, l’État modernise constamment son réseau pour :

– respecter les normes minimales requises et les prescriptions imposées par les arrêtés préfectoraux (conditions minimales d’exploitation des tunnels ou autorisations loi sur l’eau par exemple);

– s’adapter aux nouvelles réglementations et normes, en mettant notamment en œuvre depuis 2000 un grand programme de mise en sécurité des tunnels routiers de longueur supérieure à 300 m ;

– résoudre des problèmes ponctuels de configuration conduisant à des accumulations d’accidents, en réalisant des aménagements locaux de sécurité après étude d’enjeux, diagnostic et plan d’actions ;

– répondre aux enjeux environnementaux sur le réseau existant (eau, biodiversité, ressources naturelles, qualité de l’air).


La viabilité


L’État se doit d’assurer la disponibilité et la sécurité de son réseau routier en mettant en œuvre des niveaux de service élevés en matière :

– de surveillance de réseau – par le patrouillage ou des équipements permettant par exemple la détection automatique d’incidents par analyses d’images vidéo – afin de repérer les événements susceptibles d’impacter disponibilité et sécurité ;

– d’interventions sur les événements affectant la disponibilité et la sécurité du réseau afin de les rétablir au plus vite en disposant d’équipes en astreinte prêtes à intervenir 24 h/24 ;

– de viabilité pour anticiper et traiter les phénomènes météorologiques tels que la neige ou le verglas qui peuvent dégrader voire bloquer les conditions de conduite et provoquer des accidents ;

– d’entretien courant (bouchage de nids de poule, réparation de dispositifs de retenue accidentés…) ayant une incidence sur la sécurité ;

– de disponibilité des équipements du réseau concourant à la sécurité en particulier en tunnels mais également en montagne pour lutter contre les risques d’avalanches ou de chutes de blocs sur les chaussées.

– de moyens matériels (camions de viabilité hivernale, fourgons de patrouillage et d’intervention, flèches lumineuses de rabattement, PMV mobiles, tracteurs chargeurs ou de fauchage…).


La réponse aux attentes des usagers


L’État doit aussi moderniser son réseau pour répondre aux attentes des usagers pour :

– optimiser son usage en déployant ou en faisant évoluer, là où les enjeux de trafic le justifient, des systèmes de gestion de trafic et d’information routière ;

– répondre à des évolutions d’usage de la voirie ou des attentes des usagers, comme de permettre la circulation des bus sur des voies réservées de certaines autoroutes ou encore préparer l’expérimentation de voies réservées ouvertes au covoiturage ;

– mettre à disposition des services et des possibilités d’arrêt pour les usagers sur son réseau (aires d’arrêt, de repos, de service) ou à proximité (villages étapes).


Les moyens nécessaires


Pour mener à bien ces politiques, les services routiers doivent disposer :

– de moyens financiers d’intervention pour l’entretien préventif voire curatif et la rénovation et réparation du réseau ;

– d’installations immobilières, bureaux des services des sièges et des districts, centres d’entretien et d’intervention ;

– de moyens financiers de fonctionnement.


Pour mémoire, sur le réseau concédé, les sociétés concessionnaires sont responsables, en application des contrats de concession et des contrats d’entreprises pluriannuels, de l’entretien et de l’exploitation du réseau dont ils ont la charge.

Ces derniers contrats comportent notamment des indicateurs de performance relatifs aux prestations principales que doit assurer le concessionnaire. La DGITM veille à l’adaptation de ces contrats et à leur respect.



Contribution au plan de relance


Il est prévu en 2022 un financement plan de relance de l’action 4 du P203 par voie de fonds de concours de l’AFITF. Les montants prévus à ce stade sont de 20 M€ d’AE reportées de 2021 et 35 M€ de CP, reports prévisionnels de 2021 vers 2022 inclus. Ils sont intégrés au montant total de prévision de de fonds de concours 2022 de l'action 4 évoqué supra.

 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de fonctionnement

207 414 618

217 821 820

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

207 414 618

217 821 820

Dépenses d’investissement

54 005 951

59 405 951

Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État

54 005 951

59 405 951

Dépenses d’intervention

5 657 708

5 657 708

Transferts aux collectivités territoriales

5 657 708

5 657 708

Total

267 078 277

282 885 479

 

Les premiers paragraphes de cette section présentent les crédits votés en loi de finances. À ceux-ci s’additionnent les crédits de fonds de concours qui sont présentés dans le paragraphe intitulé « fonds de concours ».


Les dépenses de fonctionnement – soit environ 77 % des crédits LFI – comprennent notamment les frais liés à l’entretien courant du patrimoine, au PPP des CEI (financement et maintenance) ainsi qu’au fonctionnement des équipements dynamiques, des tunnels et à l’information routière.


Les dépenses d’investissement – soit environ 21 % des crédits LFI - tiennent compte notamment des frais liés aux chaussées et aux ouvrages d’art (hors entretien courant), à l’immobilier hors PPP et au PPP CEI (investissement).


Les dépenses d’intervention – soit environ 2 % des crédits LFI – concernent essentiellement la redevance annuelle versée à l'ARCEP pour la mise à disposition des fréquences radioélectriques 40 Mhz.


1) Préservation du patrimoine


Entretien du patrimoine (chaussées, ouvrages d’art, équipements)


Chaussées :


Entretien courant : l’ensemble des travaux curatifs réalisés dans le but de traiter de façon permanente les dégradations ponctuelles des chaussées (traitement des nids de poule, petites purges localisées). Ces actions sont indispensables pour assurer la sécurité des usagers et prévenir la détérioration des chaussées.


Entretien préventif : l'ensemble des interventions réalisées avant que les dégradations n’atteignent une gravité pouvant mettre en cause la conservation de la chaussée, la sécurité et le confort des usagers, et l’intégrité de la couche de surface. Ces travaux sont mis en œuvre sur des chaussées ne présentant pas d'importants défauts structurels et consistent en un renouvellement de la couche de surface. Ces travaux doivent permettre d’éviter d’avoir à mettre en œuvre ultérieurement des opérations de grosses réparations très onéreuses.


Ouvrages d’art : ce poste comprend notamment la maintenance, l’inspection, le nettoyage, les réparations et les dépenses de fonctionnement des ouvrages. Les travaux entrepris ces dernières années ont permis de stabiliser le taux d’ouvrages dont la structure est gravement altérée (ouvrages classés 3U), et de diminuer le taux des ouvrages en bon état apparent mais dont les désordres qui les affectent peuvent évoluer à court terme vers des pathologies structurelles (ouvrages classés 2E) nécessitant un entretien spécialisé urgent. La dotation prévue vise à réduire le nombre d’ouvrages classés 3 et 3U, tout en poursuivant les efforts sur les ouvrages classés 2E afin de prévenir leur dégradation.


Équipements : ce poste comprend les dépenses relatives à l’entretien, la réparation ou le remplacement des bassins et réseaux d’assainissement, des dispositifs de retenue, des clôtures, de la signalisation horizontale, des portiques, potences et hauts mâts, de la signalisation verticale, du réseau d’appel d’urgence, de l’éclairage et des ouvrages de protection contre les chutes de pierre et les avalanches.


Fonctionnement et maintenance des équipements en tunnels et des systèmes de régulation dynamique


Ces crédits sont consacrés d’une part à la maintenance des systèmes de gestion du trafic et d’information routière. Il s’agit des dépenses de maintenance préventive et curative des panneaux à messages variables, des caméras et des réseaux de transmission associés. D’autre part, ils concernent la maintenance de l’ensemble des équipements en tunnels tels que l’éclairage, la ventilation, ou les équipements de sécurité, ainsi que les dépenses liées à leur fonctionnement (consommations d’énergie notamment).


2) Exploitation, viabilité, acquisition de matériels et entretien des dépendances


Il s’agit des dépenses nécessaires afin d’assurer le maintien et/ou le rétablissement de conditions de circulation satisfaisantes tant du point de vue de la qualité de l’infrastructure que de sa sécurité :


- surveillance du réseau et « patrouillage » ;

- viabilité hivernale ;

- maintenance du réseau d’appel d’urgence (RAU) ;

- interventions sur incident et événement ainsi que lors des crises

- entretien des installations de réception, de retenue et de dépollution des eaux pluviales ;

- fauchage et propreté des accotements ;

- entretien des plantations ;

- éclairage routier ;

- maintien de la propreté des aires de repos ou de service, enlèvement de tags et d’affiches.


Par ailleurs, les interventions courantes de sécurité permettent de répondre immédiatement à des besoins localisés et urgents tels que le renforcement de la signalisation, la pose de glissières moto et de portiques de gabarit.


Ce poste comprend également les dépenses d’acquisition, d’entretien et de maintenance des matériels et engins nécessaires à l'exploitation, la viabilité hivernale et l'entretien en régie du réseau routier.


Enfin, ce poste couvre également les dépenses relatives à la maintenance, au développement et aux redevances du réseau radioélectrique, particulièrement important lors des crises routières ; une redevance annuelle est versée à l'ARCEP pour la mise à disposition des fréquences radioélectriques 40 Mhz.


3) Moyens nécessaires aux services


L’action 04 finance les dépenses de fonctionnement des DIR dont celles liées aux services en gaz et électricité. Le service des achats de l’État a conclu ces dernières années avec EDF des accords-cadres pour la fourniture d’électricité aux services de l’État.


Outre les dépenses de fonctionnement courant des services, ce poste de dépense des moyens comprend les dépenses relatives à l’immobilier technique des services. L’entretien et l’exploitation du RRN non concédé s’appuie en effet sur plus de 214 centres d’entretien et d’exploitation.


Le contrat de partenariat pour les CEI conclu en 2009 concerne à présent l’exploitation et la maintenance sur 30 ans de 62 de ces centres.


Les dépenses prévues dans ce poste des moyens couvrent donc la construction de la demi-douzaine de centres d’entretien et d’intervention (CEI) qui n’ont pas été inclus dans le contrat de partenariat, la construction d’annexes à certains CEI (hangars, couverture de stockage de sel, sécurisation de la gestion des déchets, traitement des eaux des plates-formes avant rejet au milieu naturel) ainsi que l’extension, la réparation, les travaux réglementaires et le maintien de la sécurité et de la salubrité des 152 CEI existants et en cours d’exploitation.



FONDS DE CONCOURS


Il est précisé que les montants de fonds de concours attendus de l’AFITF constituent une estimation, le budget initial de l’établissement n’étant pas élaboré à la date de rédaction du présent projet annuel de performances.


Les crédits budgétaires de la loi de finances sont complétés par des fonds de concours apportés par l’AFITF et les collectivités locales.


L’AFITF devrait contribuer en 2022 à hauteur de 581 M€ en AE (y compris les AE relance qui seront reportées de 2021) et 611 M€ en CP (crédits relance compris, dont reports prévisionnels de 2021 vers 2022) aux programmes d’investissement :


  • de mise en sécurité et de maintien en sécurité des tunnels ;
  • des équipements dynamiques et de gestion de trafic ;
  • de rénovation et réparation du patrimoine routier (régénération) des chaussées, des ouvrages d’art et équipements ;
  • des aménagements de sécurité ;
  • d’aménagement des aires de stationnement.


Par ailleurs, divers fonds de concours sont attendus pour un montant de 30 M€ en AE et en CP correspondant à la participation de collectivités ou à des tiers privés pour l’entretien et l’exploitation du réseau routier national.


Les fonds de concours de l’AFITF pourront être utilisés pour couvrir, notamment, les opérations suivantes.


Entretien et réhabilitation du patrimoine :

  • N10 entre Poitiers et Bordeaux – Nouvelle Aquitaine
  • Reprise de l’assainissement de la VRU de Chambéry (N201)–  Auvergne-Rhône-Alpes
  • A20, Réparation d’ouvrages et Traitement de falaises et talus –  Centre-Val de Loire
  • RN4 en Seine-et-Marne – Ile-de-France
  • Francilienne RN104 – Ile-de-France
  • Travaux de requalification et préventif sur les autoroutes A1 et A3 – Île-de-France
  • N106 – Occitanie
  • A75 Nord et Sud – Auvergne-Rhone-Alpes et Occitanie
  • Régénération du viaduc de Caronte à Martigues - PACA
  • A16 – Nord
  • A21 – Nord
  • RN2 - Nord
  • A28 –  Normandie
  • RN13 Caen-Cherbourg – Normandie
  • RN12 – Normandie et Île-de-France
  • RN20 en Occitanie
  • Remplacement de Buses métalliques en Guyane
  • Réparation du Pont de Counamama - Guyane
  • Traitement des talus et des ouvrages hydrauliques à Mayotte
  • N2 – Guyane
  • N3 – Mayotte
  • A630 pont d’Aquitaine – Nouvelle Aquitaine
  • A63 – passage hydraulique Lacanau – Nouvelle Aquitaine
  • Viaduc de Belleville – Grand Est
  • N102 – Pont sur le canal CNR– Auvergne-Rhône-Alpes
  • N88 – Passage inférieur de l’Echarpe – Auvergne-Rhône-Alpes
  • A31 -- Viaduc d’Autreville – Grand Est – Île-de-France
  • Tranchée couverte du Landy – Île-de-France
  • Renforcement du Viaduc d’Arcueil – Île-de-France
  • Pont saint Joseph – PACA
  • Pont des Richards – PACA
  • A84 – Requalification des chaussées – Normandie
  • N814 –  Viaduc de Calix – Normandie
  • Pont de l’Estouradou bas – Occitanie
  • N21, Dordogne et le Lot-et-Garonne – Occitanie


Mise en sécurité des tunnels :

  • en Ile-de-France : les travaux pour les tunnels d’Orly, de Nogent, de Fontenay, de Fresnes, d’Antony,
  • travaux de la tranchée couverte de Firminy
  • mise en sécurité du tunnel de la Grand-Mare (RN28) en Seine-Maritime ;



Aménagements de sécurité et démarche « Sécurité des usagers sur le réseau existant » (SURE) :

  • les aménagements découlant des démarches SURE, notamment sur l’A131 (Seine-Maritime) et sur les RN57 (Haute-Saône), RN36 (Seine-et-Marne), RN88 (Haute-Loire), RN568 (Bouches-du-Rhône), RN136 (rocade de Rennes), RN7 (Rhône et Isère), RN21 (Dordogne), A 55 (Bouches du Rhône) ainsi qu’aux abords des routes nationales à Mayotte et en Guyane ;
  • la lutte contre les prises à contresens par le renforcement de la signalisation au niveau des échangeurs et des aires de repos et de services ;
  • le traitement des obstacles latéraux ;
  • les aménagements sur routes à forte pente ;
  • la sécurisation des passages à niveau non préoccupants ;
  • la lutte contre l'hypovigilance sur autoroute par l’implantation de dispositifs d’alerte sonore en rive droite de chaussée ;
  • les aménagements pour la sécurité des agents (sécurisation des accès aux équipements dynamiques d'exploitation, pré-séquençage de signalisation temporaire, installation d'ITPC à ouverture rapide).


Gestion de trafic et équipements dynamiques :

Les investissements ont vocation à optimiser les conditions de circulation, à améliorer l’information des usagers, à réguler les accès ou/et les vitesses pour limiter la congestion, à poursuivre la réalisation de voies réservées à certaines catégories d’usagers. Les principales opérations prévues en 2022 pourront concerner :

  • la modernisation des réseaux et des équipements de gestion de trafic en Île-de-France ;
  • la modernisation de la voie auxiliaire du tronc commun A4/A86 en Ile-de-France ;
  • l’achèvement de la régulation dynamique des vitesses sur l’A63 aux abords de la métropole bordelaise ;
  • les mesures prévues aux schémas directeurs d’agglomération et de gestion du trafic pour Rennes et Nantes, telles que des voies réservées, de l’amélioration de la lisibilité de parc relais, de la régulation d’accès, le développement d’outils de partage avec les collectivités, etc.
  • l’achèvement de la régulation dynamique des vitesses sur l’A1 aux abords de la métropole lilloise ;
  • l’extension de la régulation de vitesse sur le sillon lorrain ;
  • l’équipement de la N113 au niveau de la traversée d’Arles pour l’amélioration de la gestion de crise ;
  • l’évolution des systèmes d’aide à la gestion du trafic des DIR ;
  • la poursuite des équipements et des développements en faveur de l’infrastructure et du véhicule connectés.


Aires de service et de repos :

Les travaux sur les aires suivantes se poursuivront en 2022 :

  • Contribution au financement de la plate-forme douanière de Saint-Louis A 35 (Haut-Rhin) transférée à la Collectivité européenne d’Alsace ;
  • Aire de Saint-Aybert/Hensies – A2 (Nord) à la frontière belge ;
  • Divers travaux de réhabilitation d’aires de repos, pour en améliorer l’hygiène, l’assainissement et la sécurité.

 

ACTION    67,5 %

41 – Ferroviaire


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

2 563 091 166

2 563 091 166

506 500 000

Crédits de paiement

0

2 564 241 166

2 564 241 166

441 331 000


L’action Ferroviaire recouvre les dépenses permettant d’améliorer la performance des réseaux existants, d’offrir une meilleure fiabilité des services de transport au bénéfice des usagers et de développer, par leur aménagement ou leur création, les infrastructures de transports ferroviaires. Elle s’inscrit dans le cadre de la transition énergétique et environnementale de la France dont l’une des priorités concerne les alternatives à la route, qui doivent être performantes afin d’améliorer la desserte et la compétitivité des territoires et favoriser l’intégration au réseau transeuropéen de transport.


Les opérations sur le réseau ferré national sont réalisées sous la maîtrise d’ouvrage de SNCF Réseau qui participe en première ligne à l’objectif du Gouvernement de maintenir et d’améliorer l’état du réseau structurant existant afin de garantir leur meilleure efficacité pour les besoins du quotidien.


Les collectivités territoriales, maîtres d’ouvrage ou partenaires selon les projets, sont associées au développement des infrastructures auxquelles l’État participe financièrement. L’action de l’État consiste à piloter les procédures de concertation, à assurer la programmation, à veiller au respect des calendriers ainsi qu’à la réalisation des travaux de maintenance, à travers la tutelle des établissements publics. La participation financière de l’État est apportée par l’AFITF.


Amélioration de la performance du réseau ferroviaire


Dans le domaine ferroviaire, le Gouvernement a engagé une réforme sans précédent dans le cadre du nouveau pacte ferroviaire adopté par la loi n°2018-515 du 27 juin 2018. Elle vise notamment à renforcer le modèle économique de la SNCF tout en investissant davantage afin d’accélérer le renouvellement du réseau pour que les trains circulent sur un réseau plus performant.


Ce haut niveau d’investissement s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration de la productivité d'ici 2026. Ce haut niveau d’investissement se concentrera sur le réseau structurant, accueillant 90 % des circulations et 75 % des circulations TER, au bénéfice des usagers du réseau.


Cette priorité est déclinée au sein du volet mobilité des contrats de plan État – régions 2015-2020 et intégrée dans le grand plan de modernisation du réseau ferré. Le contrat qui sera conclu entre SNCF Réseau et l’État pour la période 2020-2029, en cours d’élaboration, déclinera en particulier cette priorité du nouveau pacte ferroviaire en objectifs. Les objectifs prioritaires associés à l’amélioration de la performance du réseau ferroviaire sont de conforter la sécurité et la pérennité du réseau structurant et d’améliorer sa performance, en particulier pour les nœuds ferroviaires les plus chargés.


Enfin, la loi n°2018-515 du 27 juin 2018 pour un nouveau pacte ferroviaire comprend au titre de ses 4 axes principaux celui de rétablir la soutenabilité de la trajectoire économique. En contrepartie d’efforts de productivité accrus de la part de SNCF Réseau, l’État s’est engagé à reprendre 35 Md€ de dette de SNCF Réseau durant le quinquennat (25 Md€ en 2020 et 10 Md€ en 2022). La loi encadre par ailleurs la détermination des redevances d’infrastructures afin d’assurer à SNCF Réseau un niveau de recettes qui couvre ses coûts tout en favorisant le développement du trafic et en préservant la desserte du territoire.


Développement du réseau ferré national et européen


La programmation des infrastructures pour les dix prochaines années est partie intégrante de la loi d’orientation des mobilités, publiée au Journal Officiel le 26 décembre 2019, qui donne la priorité aux transports du quotidien. Cinq programmes d’investissement prioritaires sont ainsi définis, notamment l’entretien des réseaux existants et la désaturation des grands nœuds ferroviaires. S’agissant des grands projets, le Gouvernement s’inscrit dans une approche reposant sur une réalisation phasée des projets, commençant en priorité par les opérations concourant d’abord à l’amélioration des déplacements du quotidien.












Contribution au plan de relance


Il est prévu en 2022 un financement au titre du plan de relance de l’action 41 du P203 par voie de fonds de concours de l’AFITF. Les montants prévus à ce stade sont de 143 M€ d’AE (reportées de 2021)et 59 M€ de CP, reports prévisionnels de 2021 vers 2022 inclus. Ils sont intégrés au montant total de prévision de fonds de concours 2022 de l'action 41 évoqué supra.

 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses d’intervention

2 563 091 166

2 564 241 166

Transferts aux entreprises

2 563 091 166

2 564 241 166

Total

2 563 091 166

2 564 241 166

 

Les premiers paragraphes de cette section présentent les crédits votés en loi de finances. À ceux-ci s’additionnent les crédits de fonds de concours qui sont présentés dans le paragraphe intitulé « fonds de concours ».


DEPENSES D’INTERVENTION


Concours à SNCF-Réseau pour la gestion de l’infrastructure


Au total, 2,56 Md€ en AE et en CP sont prévus en 2022.


Outre ces concours de l’État pour la gestion de l’infrastructure, SNCF-Réseau dispose d’autres ressources, et en premier lieu le produit des péages perçus sur l’utilisation des infrastructures en service, mais également le produit des cessions immobilières et les financements apportés par le biais de l’AFITF – notamment dans le cadre du plan de relance – au titre de la mise aux normes du réseau.


Ces ressources permettent de financer la maintenance (entretien et renouvellement), la modernisation et l’exploitation du réseau.


Le financement des investissements de développement du réseau, correspondant à la réalisation d’infrastructures nouvelles, est assuré principalement par des concours spécifiques de l’État versé par l’AFITF, la participation financière des collectivités locales et de l’Union européenne, ainsi que des recettes de péages.


Contexte et structure des concours budgétaires à SNCF-Réseau pour la gestion de l’infrastructure


Le contexte réglementaire ferroviaire européen a été principalement marqué par la transposition par les États membres de la directive 91/440/CEE relative au développement des chemins de fer communautaires ainsi que des premiers « paquets ferroviaires » dans l’objectif d’accroître l’efficacité du secteur ferroviaire par la libéralisation de ce mode de transport. Le cadre juridique européen a ainsi posé le principe de séparation entre la gestion de l'infrastructure ferroviaire et l'exploitation des services ferroviaires (création de Réseau ferré de France en 1997, devenu SNCF Réseau en 2014). Le gestionnaire d'infrastructure a notamment la responsabilité de répartir les capacités d’infrastructures du réseau ferré national et de veiller à assurer la meilleure utilisation de ces infrastructures.


Les paquets ferroviaires successifs ont progressivement engagé l’ouverture à la concurrence du transport de fret ferroviaire (effectif en France depuis 2006), puis des services de transport ferroviaire international (mis en œuvre dans notre pays depuis 2009). Ils ont également défini le cadre des autorités de régulation du secteur avec la mise en place d’un organisme de contrôle chargé de garantir un accès équitable et non discriminatoire au réseau ferré ainsi qu’un égal niveau de prestation aux entreprises ferroviaires (l’Autorité de régulation des transports).


L’agence ferroviaire européenne est chargée de piloter les travaux techniques en matière de sécurité et d’interopérabilité et de la création, dans chaque État membre, d’une autorité de sécurité chargée de veiller au respect des règles relatives à la sécurité et à l’interopérabilité des transports ferroviaires (en France l’Établissement public de sécurité ferroviaire, EPSF), opérateur du programme 203 qui est présenté dans la partie opérateur de ce PAP.


Le quatrième « paquet ferroviaire », approuvé en 2016, comporte d’une part un pilier « technique » portant sur la sécurité et l’interopérabilité, et d’autre part un pilier « politique » portant sur les principes d’ouverture à la concurrence des services domestiques de transport ferroviaire de voyageurs et sur les règles d’organisation des groupes ferroviaires et de régulation des réseaux. La loi n° 2018-515 du 27 juin 2018 pour un nouveau pacte ferroviaire habilite le gouvernement à prendre par voie d’ordonnance toute mesure relevant du domaine de la loi pour assurer la transposition de ce quatrième « paquet ferroviaire ».


Les concours de l'État à destination du gestionnaire d’infrastructure se répartissent ainsi pour 2022 :

– 1892 M€ (TTC) pour le paiement par l’État, à la place des régions, de la redevance d’accès facturée par SNCF Réseau pour l’utilisation, par les TER, du réseau ferré national hors Île-de-France ;

– 537 M€ (TTC) pour le paiement, par l’État, de la redevance d’accès facturée par SNCF Réseau pour l’utilisation par les trains d’équilibre du territoire (TET) du réseau ferré national hors Île-de-France (trains nationaux classiques de voyageurs dits « Intercités ») ;

– 133 M€ (TTC) pour le financement de la compensation fret visant à couvrir la différence entre le coût imputable à la circulation de trains de fret et les montants des redevances facturées par le gestionnaire d’infrastructure aux opérateurs afin de s’assurer de la couverture du coût marginal du fret pour SNCF Réseau conformément au cadre européen.


Ligne ferroviaire Perpignan-Figueras


Les crédits de l’action 41 permettent également de financer la part française de l’exploitation et de la maintenance de la ligne à grande vitesse franco-espagnole. Depuis fin 2016, date de la déchéance du concessionnaire TP Ferro, l’exploitation et la maintenance de la section internationale de la ligne ferroviaire entre Perpignan et Figueras sont confiées à Linea Figueras Perpignan (LFP), filiale de SNCF Réseau et de Administrador de Infraestructuras Ferroviarias (ADIF).


1,2 M€ de CP sont prévus en 2022 pour financer le transfert de l’exploitation et de la maintenance à la LFP ainsi que pour couvrir le déficit d’exploitation de la ligne.


FONDS DE CONCOURS


Il est précisé que les montants de fonds de concours attendus de l’AFITF constituent une estimation, le budget initial de l’établissement n’étant pas élaboré à la date de rédaction du présent projet annuel de performances.


La prévision de fonds de concours 2022, hors SNCF réseau, venant abonder les moyens de l’action « Ferroviaire » pour les dépenses d'infrastructures s’élève à 396 M€ en AE (y compris AE relance reportées de 2021)et 330 M€ en CP. Ces fonds de concours proviennent de l’AFITF. Ces montants tiennent compte des crédits du plan de relance annoncé par le gouvernement en septembre 2020 (y compris reports prévisionnels de 2021 vers 2022).


Les opérations principalement financées concernent la part de l’État au financement des contrats de plan État-régions 2015-2020 pour le volet ferroviaire (230 M€ de CP). Le reste des crédits sera notamment consacrée à financer la lutte contre le bruit ferroviaire, les mesures d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (PMR) et le réseau capillaires Fret.


Les principales opérations qui pourraient être financées sur l'enveloppe CPER en 2022 sont les suivantes :


  • Grand Est :
    - études RER métropolitain de Strasbourg
    - noeud ferroviaire de Mulhouse
    - remise à niveau de diverses petites lignes ferroviaires
    - électrification de la ligne Paris-Troyes
    - amélioration de la ligne Metz-Thionville-Luxembourg

    Nouvelle Aquitaine
    - régénération de la ligne Poitiers-Limoges
    - régénération de diverses petites lignes ferroviaires

    Auvergne - Rhône-Alpes
    - mise en oeuvre du schéma directeur de la ligne Paris - Clermont-Ferrand
    - étoile de Grenoble
    - régénération de diverses petites lignes dont en particulier : Montluçon-Vallon, Brioude-Langogne, Aurillac-Arvant, tram-train de l'ouest lyonnais
    - études La Roche sur Foron - Annecy (vallée de l'Arve)
    - noeud ferroviaire lyonnais

    Bourgogne - Franche-Comté
    - accessibilité des gares
    - régénération de la ligne Nevers-Chagny
    - régénération de l'étoile ferroviaire de Paray
    - régénération de la ligne Lure-Epinal

    Bretagne
    - régénération de la ligne Lamballe-Dol, section Dinan-Lamballe
    - études LNOBPL
    - PEM de Quimper
    - études schéma directeur du noeud rennais

    Centre Val de Loire
    - traitement de passages à niveau sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse
    - modernisation des installations fixes de traction électrique sur la ligne Paris-Chartres

    Corse
    - équipement en commande centralisée de voie unique (CCVU) de l'antenne Ponte-Leccia Calvi

    Ile-de-France
    - électrification de la ligne Paris-Troyes
    - liaison nouvelle Roissy-Picardie
    - Massy-Valenton Ouest

    Occitanie
    - Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest
    - Liaison Nouvelle Montpellier-Perpignan
    - régénération des lignes de l'Aubrac et des Cévennes
    - régénération de diverses petites lignes ferroviaires
    - noeud de Toulouse - complexe ferroviaire de Matabiau

    Hauts-de-France
    - régénération de diverses petites lignes ferroviaires
    - modernisation de la voie mère de Calais
    - noeud de Creil

    PACA
    - ligne nouvelle Provence Côte d'Azur
    - régénération de la ligne Coni-Vintimille

    Pays-de-la-Loire
    - mise en oeuvre du schéma directeur de l'axe Nantes-Angers-Sablé
    - études LNOBPL


Par ailleurs, la réforme ferroviaire menée par le Gouvernement confirme le reversement à SNCF Réseau, par le biais d’un fonds de concours transitant par le programme 203, des dividendes que l’État a renoncé à percevoir de la part du Groupe SNCF. Cette dotation vise à financer la régénération du réseau ferroviaire. Le montant prévisionnel 2022 de ce fonds de concours est de 111 M€  en AE et CP.


A cette enveloppe s’ajoute l’engagement exceptionnel en faveur du secteur ferroviaire prévu dans le cadre du plan de relance. Celle-ci permettra d’améliorer la qualité du réseau ferroviaire par exemple via la régénération du réseau structurant et des petites lignes (en co-financement notamment avec les régions dans le cadre des contrats de plan État-région), mais aussi de redévelopper l’offre des trains de nuit.

 

ACTION    6,5 %

42 – Voies navigables


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

248 201 520

248 201 520

1 400 000

Crédits de paiement

0

248 201 520

248 201 520

3 000 000


L’action « Voies navigables » participe à la transition écologique du transport de marchandises, le mode fluvial constituant une alternative au mode routier pour le transport massifié de marchandises, moins émetteur de gaz à effet de serre. Elle contribue également à l’activité touristique.


Le transport fluvial intérieur de marchandises bénéficie des possibilités d’accès direct du trafic de fret aux ports maritimes et aux zones urbaines denses. Ce type de transport présente ainsi un intérêt certain pour décongestionner la route et améliorer la sécurité du transport de marchandises dangereuses.


La loi d’orientation des mobilités adoptée fin 2019 fixe parmi les priorités nationales en matière de transport la régénération du réseau de voies navigables. Cette priorité sera portée par l’établissement public Voies navigables de France (VNF) qui est en charge de l’exploitation, de la maintenance, de la modernisation et du développement de 6 700 km de voies navigables.


 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de fonctionnement

248 201 520

248 201 520

Subventions pour charges de service public

248 201 520

248 201 520

Dépenses d’investissement

 

 

Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État

 

 

Total

248 201 520

248 201 520

 

Un montant de 248,2 M€ en AE et en CP, est prévu pour la subvention pour charges de service public (SCSP) prévue au profit de l’établissement public Voies navigables de France (VNF) au titre du PLF 2022, présentée dans la partie « Opérateurs » du projet annuel de performances.


Cette subvention, qui s’ajoute aux moyens dégagés par cet opérateur sur ses ressources propres et sur les recettes affectées, permet à VNF d’exercer les missions de gestion du domaine public fluvial qui lui sont confiées par l’État.


Plus précisément, VNF contribue au développement du transport fluvial en préservant et améliorant la fonctionnalité du réseau par l’entretien, la maintenance et le renouvellement des infrastructures, ainsi qu’en procédant à des opérations de modernisation et d’augmentation du gabarit des voies. VNF assume également une mission de promotion du transport fluvial.


En application des orientations de la loi d’orientation des mobilités déclinées dans le contrat d’objectifs et de performance entre VNF et l’État signé en avril 2021, VNF poursuivra un programme ambitieux de régénération et de modernisation des infrastructures visant à améliorer la fiabilité, la qualité et la sécurité du réseau. Les priorités porteront sur la sécurisation et la téléconduite des itinéraires à grand gabarit.



FONDS DE CONCOURS


Il est précisé que les montants de fonds de concours attendus de l’AFITF constituent une estimation, le budget initial de l’établissement n’étant pas élaboré à la date de rédaction du présent projet annuel de performances.


Les moyens de l’action 42 sont complétés par des fonds de concours versés par l’AFITF pour l’entretien et le développement des infrastructures fluviales relevant de l’État et gérées par ses services déconcentrés, Ils sont estimés à 1,4 M€ d'AE et 3 M€ de CP.

A ces moyens du P203 s’ajoute un versement direct de l’AFITF à VNF, d’une part pour certains grands projets, et d’autre part au titre de la régénération / modernisation (plus de 110 M€ prévus), ainsi que des crédits prévus à titre exceptionnel dans le cadre du plan de relance pour conforter la régénération / modernisation.


 

ACTION    2,6 %

43 – Ports


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

99 859 204

99 859 204

93 550 000

Crédits de paiement

0

99 859 204

99 859 204

87 423 400


L’action « Ports » finance trois volets principaux que sont : les infrastructures portuaires, l’entretien des ports ainsi que les dispositifs de soutien, de régulation et de contrôle des transports maritimes.


INFRASTRUCTURES PORTUAIRES ET ENTRETIEN DES PORTS


Les Grands ports maritimes (GPM), ont, depuis la réforme portuaire de 2008, un rôle d’aménageur (projets d’aménagement du foncier, de conservation du patrimoine et d’amélioration des dessertes des ports…). La stratégie nationale portuaire, adoptée en 2021, affirme un objectif clair de reconquête de parts de marché et de développement économique des ports, à horizon 2025-2050 :

-  Passer de 60% à 80% la part du fret conteneurisé à destination/en provenance de la France qui est manutentionnée dans les ports français à l’horizon 2050 et reconquérir également les flux européens pour lesquels les ports français représentent un point de passage pertinent ;

-  doubler le nombre d’emplois directs et induits liés à l’activité portuaire (et plus globalement industrielle, en lien avec la réindustrialisation que vise cette stratégie) à horizon 2050 ;

-  accroître de 30 % la part des modes de transport massifiés dans les pré- et post- acheminements portuaires, à horizon 2030 ;

-  contribuer à l’atteinte des objectifs de neutralité carbone des transports à horizon 2050 par les autorités portuaires dans le cadre d’un plan de transition écologique ;

-  accélérer la fluidification du passage portuaire notamment par la dématérialisation totale des formalités déclaratives liées au passage des navires et des marchandises dans les ports à horizon 2025.


Les priorités d’investissement portent sur le développement des infrastructures multimodales, l’amélioration et l’optimisation des terminaux à conteneurs (postes 11 et 12 du port HAROPA - Le Havre ou l’extension du terminal conteneurs au GPM de Dunkerque), la préparation à l’installation d’activités logistiques et industrielles (Nantes Saint-Nazaire) et l’amélioration des dessertes ferroviaires et fluviales de l’hinterland (par exemple l’accès fluvial à Port 2000 au Havre).


Par ailleurs, l’engagement des ports français en faveur de la transition énergétique se décline en différentes actions à l’image du déploiement d’énergies alternatives comme l’électricité à quai ou la distribution de gaz naturel liquéfié (GNL). Les ports portent également des projets d’économie circulaire comme le GPM de Marseille qui a développé une plateforme d’écologie industrielle et d’économie circulaire, le projet PIICTO. En termes de production d’énergies renouvelables, les GPM de Bordeaux, Rouen et la Rochelle développent la solarisation de leurs bâtis portuaires qui offre des opportunités de production importantes.


Le volet portuaire du plan France Relance soutient les projets relatifs à l’accélération du déploiement de l’offre d’alimentation électrique des navires à quai, le développement des infrastructures de report modal vers les modes massifiés, la performance énergétique des ports et la préservation de la biodiversité dans les zones portuaires.


Les investissements dans les quatre GPM d’outre-mer en Guadeloupe, Guyane, Martinique et La Réunion sont également essentiels pour maintenir les liaisons de dessertes directes avec la métropole, condition indispensable à la maîtrise du coût de passage portuaire et des dépenses de consommation des ménages. Ces investissements visent aussi à favoriser le développement des trafics de transbordement notamment à La Réunion en forte croissance.


Les importants travaux de modernisation et de développement de leurs infrastructures engagés par les GPM ultramarins (extension du Port Est à La Réunion, grand projet de port à la Guadeloupe, extension de la pointe des Grives à la Martinique ou modernisation des terre-pleins en Guyane) permettront de répondre aux enjeux liés à la globalisation du trafic mondial et à l’adaptation aux mutations du transport maritime (recomposition des alliances, augmentation de la taille des navires…).


Les subventions de l’État en faveur des infrastructures portuaires sont majoritairement portées par l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) qui abonde le programme 203 par le biais de fonds de concours.


Les crédits budgétaires (hors AFITF) concernant les infrastructures portuaires et l’entretien des ports recouvrent quant à eux plusieurs domaines :

  • les subventions contribuant à l’entretien des accès et des ouvrages d’accès des GPM ; ces travaux, pour les ports métropolitains, sont réalisés principalement par les navires détenus par le groupement d’intérêt économique (GIE) Dragages-Ports et armés par les GPM ;
  • les moyens nécessaires à l’entretien des infrastructures et à l’exploitation des ouvrages du dernier port d’intérêt national qui relève de l’État, Saint-Pierre-et-Miquelon ;
  • le fonctionnement technique des capitaineries des ports métropolitains dans lesquels l’État est resté l'autorité investie du pouvoir de police portuaire, ainsi que des capitaineries des ports de Saint-Pierre, Miquelon et Mayotte ;
  • le dispositif de prise en compte de la pénibilité spécifique aux métiers portuaires et de cessation anticipée d’activité.


Soutien, régulation et contrôle dans le domaine des transports maritimes

Respect des réglementations nationales et européennes afin de garantir un bon niveau de sécurité et une concurrence loyale


Le rôle de l’État en matière de politique maritime est aussi de faire appliquer les conventions internationales et règles européennes (concurrence, sécurité, sûreté, environnement). Ainsi, à l’occasion du passage dans les ports dont l’organisation est parfois décentralisée, l’État assure la réglementation générale, notamment celle concernant la sécurité des opérations portuaires.


L’État a également en charge la politique de sûreté de l’exploitation portuaire, depuis l’adoption du code ISPS (International Ship and Port Security code) de l’OMI (Organisation maritime internationale), du règlement européen 725/2004 relatif à l’amélioration de la sûreté des navires et des installations portuaires et de la directive 2005/65 relative à l’amélioration de la sûreté des ports qui étend aux ports les règles applicables aux installations portuaires.


Modernisation et adaptation de l’activité des professionnels du transport fluvial


L’accompagnement des professionnels du transport fluvial passe par la définition et la mise en œuvre de mesures visant à la modernisation de la flotte fluviale. Il favorise l’intégration du mode fluvial dans les chaînes logistiques complexes et encourage le recours à la formation des salariés et des chefs d’entreprises.


Contribution au plan de relance


Il est prévu en 2022 un financement plan de relance de l’action 43 du P203 par voie de fonds de concours de l’AFITF. Les montants prévus à ce stade sont de 61 M€ d’AE (reportées de 2021) et 38 M€ de CP, reports prévisionnels de 2021 vers 2022 inclus . Ils sont intégrés au montant total de prévision de fonds de concours 2022 de l'action 43 évoqué supra.

 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de fonctionnement

400 000

400 000

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

400 000

400 000

Dépenses d’intervention

99 459 204

99 459 204

Transferts aux entreprises

99 392 368

99 392 368

Transferts aux autres collectivités

66 836

66 836

Total

99 859 204

99 859 204

 

Les premiers paragraphes de cette section présentent les crédits votés en loi de finances. À ceux-ci s’additionnent les crédits de fonds de concours qui sont présentés dans le paragraphe intitulé « fonds de concours ».


DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT


Les crédits de fonctionnement inscrits sur cette action sont destinés en premier lieu à couvrir les moyens nécessaires à l’entretien des infrastructures et à l’exploitation des ouvrages des ports maritimes de Saint-Pierre et de Miquelon, seuls ports relevant de l’État et non gérés par un établissement public. Ils couvrent également le fonctionnement technique des capitaineries des ports métropolitains dans lesquels l’État est resté l’autorité investie du pouvoir de police portuaire, ainsi que des capitaineries des ports de Saint Pierre, Miquelon et Mayotte.


Ce budget comprend notamment les besoins d’investissement pour l’achat de matériels spécifiques au bon fonctionnement des capitaineries : radars, équipements radio, équipements de sécurité, documentation technique…Il recouvre également l’achat de petits matériels nécessaires à l’entretien et au fonctionnement de ces équipements. En revanche, l’ensemble des dépenses liées au fonctionnement courant du service : contrat de maintenance des équipements, déplacements, véhicules, informatique, fournitures de bureau, entretien et rénovation des bâtiments, frais de déménagement (y compris des équipements) ne peuvent être imputés sur ces crédits.

0,25 M€ en AE et en CP sont prévus à ce titre (sous-action 43-02), évalués à partir des dépenses effectivement constatées lors des derniers exercices.


0,15 M€ en AE et en CP sont prévus au titre de l’informatique portuaire (sous-action 43-03). Ces dépenses correspondent à des mesures de continuité informatique pour l’application de directives européennes (statistiques communautaires, suivi des navires à risques, suivi des déchets des navires et contrôles par l’État du port). Il s’agit de maintenir, d’adapter et renouveler les applications correspondantes.


DÉPENSES D’INTERVENTION


Subventions aux grands ports maritimes (43-02)


92,7 M€ en AE et en CP sont prévus en 2022, soit une quasi-stabillité du niveau de dotation entre 2020, 2021 et 2022 après avoir fortement augmenté entre 2018 et 2019 (+29 M€), pour l’entretien des accès et des ouvrages d’accès des grands ports maritimes (GPM). Cette dotation est conforme aux annonces du Gouvernement lors du Comité interministériel de la mer (CIMer).


L’entretien des chenaux d’accès consiste principalement au dragage des accès maritimes et des ouvrages des GPM.

Ces travaux conduits dans les ports métropolitains sont réalisés en grande majorité au travers des moyens du groupement d’intérêt économique (GIE). Le schéma directeur de ce groupement contribue à une rationalisation et une modernisation du parc de dragues permettant d’améliorer la productivité du dragage. En 2019, une drague duale fuel Diesel / GNL a été mise en service suite à la conversion de la chaîne de motorisation. Pour 2021, une seconde drague duale fuel Diesel/GNL sera livré au GIE Dragages-Ports. Ces deux opérations contribuent à la transition énergétique et écologique des navires français.


Soutien et contrôle du transport maritime ou fluvial (43-03)


1,73 M€ en AE et en CP sont prévus en 2022 pour le soutien économique aux transporteurs fluviaux et maritimes.


Cette enveloppe a pour principal objet d’assurer la participation de l’État, au côté de VNF, au plan d’aide à la modernisation et à l’innovation (PAMI) pour 1 M€.


Le PAMI pour la période 2018-2022 a été approuvé fin mail 2018 par la Commission européenne. Ce plan doté au global de 16,5 M€, est un levier important pour permettre au transport fluvial de marchandises de se positionner comme un mode de transport plus propre et une solution crédible à la congestion routière, dans un contexte de transition écologique et énergétique. Il contribue au développement d’un mode de transport encore insuffisamment utilisé (environ 2 % des marchandises transportées en France) alors qu’il dispose de capacités de transport immédiatement mobilisables sur les axes structurants que sont le couloir rhodanien, l’axe Seine, la Moselle et le Rhin ou encore le bassin du Nord. Le développement du transport fluvial constitue en effet une priorité de la politique nationale des transports de marchandises et s’inscrit dans le cadre des réseaux transeuropéens de transports (RTE‑T).

Dans ce contexte, le PAMI permettra d’accompagner la transition énergétique de la flotte fluviale de marchandises et son adaptation à de nouveaux besoins logistiques. Les aides seront attribuées dans le cadre d’appel à projets annuels. Le plan d’aide s’adresse aux exploitants de bateaux de transport de marchandises (artisans ou armateurs) et également, pour son volet innovation, aux transporteurs de passagers, bureaux d’études, chantiers ou autres prestataires techniques, à condition que l’innovation soit transposable aux bateaux de transport de marchandises.

En plus de VNF et de l’État, d’autres partenaires financiers tels que les régions sont susceptibles de venir abonder ce plan d’aides.


Sur cette enveloppe de 1,73 M€, il est également prévu des mesures pour accompagner la suppression de la chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA). Ces aides ont vocation à disparaître une fois que ces structures se seront organisées pour augmenter leurs financements propres par des cotisations.


Dispositifs de prise en compte de la pénibilité spécifique aux métiers portuaires et de cessation anticipée d’activité (43-04)


5 M€ en AE et en CP sont prévues au titre du versement solidaire au fonds collecteur Manutention géré par l’assureur retenu pour la gestion des dispositifs de l’annexe 3 de la Convention collective nationale unifiée, actés dans le cadre de la réforme portuaire.



FONDS DE CONCOURS


Il est précisé que les montants de fonds de concours attendus de l’AFITF constituent une estimation, le budget initial de l’établissement n’étant pas élaboré à la date de rédaction du présent projet annuel de performances.


Les moyens de l’action 43 sont complétés par des fonds de concours versés par l’AFITF pour la modernisation et le développement des infrastructures fluviales et portuaires (43-01).

Ils sont estimés en 2022 à 94 M€ en AE et 87 M€ en CP et sont destinés à financer :

– la part de l’État dans les contrats de plan (2015-2020) ou de convergence pour le volet portuaire ;

– la participation de l'État aux opérations portuaires non contractualisées dans des contrats de plan, de projet ou de convergence et relevant de l'État ou de ses établissements publics.


Ces montants tiennent compte des crédits du plan de relance annoncé par le gouvernement en septembre 2020, reports prévisionnels de 2021 vers 2022 inclus .

En effet, une enveloppe spécifique est prévue dans le cadre du plan de relance pour le verdissement des ports. Celle-ci permettra de renforcer la compétitivité économique des ports par l’adaptation de leur offre de service à un modèle à plus grande qualité environnementale. Elle pourrait par exemple être utilisée pour soutenir le développement d’infrastructures de report modal, de l’électrification des quais et la création de points d’avitaillement en GNL et hydrogène.

 

ACTION    8,6 %

44 – Transports collectifs


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

324 600 000

324 600 000

298 300 000

Crédits de paiement

0

316 370 000

316 370 000

391 682 500


L’action « Transports collectifs » vise à développer et à améliorer la performance des réseaux d’infrastructures de transports collectifs et des modes alternatifs à l’automobile afin de favoriser le report modal et de s’inscrire dans une politique de mobilité durable et de décarbonation de la société.

 

Infrastructures de transports collectifs (sous-action 44-01)

 

En matière d’infrastructures de transports collectifs, l’action de l’État consiste à piloter les procédures de concertation, à assurer la programmation ainsi qu’à veiller au respect des calendriers et à la réalisation des travaux de maintenance à travers la tutelle des établissements publics. L'État participe également au financement de ces infrastructures, directement via l’AFITF (cas des projets de transports collectifs en site propre (TCSP) de province), indirectement via la Société du Grand Paris (métro du Grand Paris Express) ou via des fonds apportés par l’AFITF au BOP 203 (projets ferroviaires et de TCSP en Île-de-France). Les collectivités territoriales, maîtres d’ouvrage ou partenaires selon les projets, sont associées au développement de ces infrastructures.

 

Les cofinancements de l’AFITF en faveur des TCSP de province sont délivrés à la suite d’appel à projets dédiés pilotés par l’État. Trois appels à projets se sont déroulés entre 2008 et 2014, soutenant près de 200 projets avec 1,6 Md€ de subventions. Un quatrième appel à projets a été lancé fin 2020 pour soutenir les projets de la période 2021-2025.

 

En Île-de-France, la saturation des réseaux de transports collectifs nécessite de poursuivre les investissements à un niveau soutenu. Le métro automatique du Grand Paris Express est réalisé et entièrement financé par la Société du Grand Paris qui bénéficie de taxes affectées. Les autres projets de TCSP ou ferroviaires régionaux sont réalisés sous la maîtrise d’ouvrage d’Île-de-France Mobilités, de la RATP ou de SNCF Réseau s’il s’agit de leurs réseaux.

 

Un plan de mobilisation pour les transports collectifs a été établi afin de répondre aux enjeux de modernisation, de développement et de désengorgement de ces réseaux et mobilise des financements très importants. Ceux-ci sont principalement supportés par la Région, l’État et les autres collectivités locales dans le cadre du CPER 2015-2020 signé le 9 juillet 2015 et prolongé pour son volet mobilité jusqu’à 2022 suite à son avenant du 4 mars 2021. La sous-action 44-01 finance ces opérations du CPER.

 

Politique des déplacements (44-02)

 

Diverses opérations d’études et d’animation liées à l’objet de l’action 44 sont financées via la sous-action 44-02.

 

Tarifs sociaux ferroviaires (44-03)

 

L’État veille à la prise en compte des objectifs des autres politiques publiques (cohésion sociale, aménagement du territoire, accessibilité des personnes handicapées) dans l’organisation des transports collectifs. À cette fin, il compense aux entreprises ferroviaires le coût de certains tarifs sociaux qu’il leur demande d’appliquer, en faveur notamment des familles nombreuses et des apprentis.

 

Plan vélo (44-05)

 

Suite au plan vélo adopté par le gouvernement en 2018, l'AFITF cofinance chaque année depuis 2019 des aménagements cyclables afin de développer la pratique du vélo dans des conditions sécurisées. Ce plan vélo prévoit un financement pluriannuel de 350 M€ supporté par l'AFITF. La gestion de ces fonds est partagée entre un financement AFITF direct pour les projets les plus importants et un financement par fonds de concours du BOP 203 pour les projets dont l’ampleur est plus limitée.

 

 

Financement du déficit d’exploitation des trains d’équilibre du territoire (44-06)

 

La sous-action n°44-06 retrace le financement des dépenses liées à l’exploitation des trains d’équilibre du territoire (TET), dont l’État est autorité organisatrice depuis 2011. Jusqu’en 2020, le financement de ces dépenses était assuré par le compte d’affectation spéciale « services nationaux de transport conventionnés de voyageurs » qui a été supprimé dans le cadre de la loi de finances pour 2021.


Contribution au plan de relance


Il est prévu en 2022 un financement plan de relance de l’action 44 du P203 par voie de fonds de concours de l’AFITF. Les montants prévus à ce stade sont de 205 M€ d’AE (reportées de 2021) et 89 M€ de CP, reports prévisionnels de 2021 vers 2022 inclus. Ils sont intégrés au montant total de prévision de fonds de concours 2022 de l'action 44 évoqué supra.


 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses d’intervention

324 600 000

316 370 000

Transferts aux entreprises

322 400 000

314 170 000

Transferts aux collectivités territoriales

1 750 000

1 750 000

Transferts aux autres collectivités

450 000

450 000

Total

324 600 000

316 370 000

 

DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT


Trains d’équilibre du territoire


1 M€ d’AE et CP sont prévus en 2022 en dépenses de fonctionnement pour l’activité d’autorité organisatrice des trains d’équilibres du territoires (TET), tels que le recours à des missions d’études ou d’expertise pour le suivi de la convention d’exploitation des TET conclue avec SNCF Voyageurs (contrôle de la facture annuelle de SNCF Voyageurs relative à l’exécution du service, préparation des comités de suivi de desserte ferroviaire, etc.) ou la préparation des procédures d’ouverture à la concurrence des lignes TET.


DÉPENSES D’INTERVENTION (hors fonds ce concours)


Politique des déplacements


1,75 M€ en AE et en CP sont prévus en 2022 au titre de la contribution de l’État au financement des enquêtes de déplacements et à d’autres actions relatives à la mobilité, telles que la réalisation d’études relatives à la mobilité des personnes, d’outils de modélisation (modèles de trafic) et d’expériences innovantes concernant les transports collectifs, le développement des modes actifs et des nouvelles pratiques de déplacements (covoiturage, autopartage…).


Ils sont complétés par 0,45 M€ d’AE et de CP destinés à des actions portées par le coordonnateur interministériel pour le développement de l'usage du vélo.


Tarifs sociaux ferroviaires


16 M€ en AE et CP sont prévus en 2022 au titre de la compensation aux entreprises ferroviaires des tarifications sociales nationales pour les voyageurs.


Trains d’équilibre du territoire


Les dépenses du déficit d’exploitation des trains d’équilibre du territoire comprennent :

  • les contributions versées aux entreprises ferroviaires exploitant les lignes TET visant à compenser une partie du déficit d’exploitation de ces lignes (activité n°01). Celles-ci sont actuellement limitées à celle versée à SNCF Voyageurs dans le cadre de la convention d’exploitation TET 2016-2021, dont le renouvellement est prévu à partir du 1er janvier 2022, dans l’attente de l’ouverture à la concurrence de ces lignes qui sera progressivement mise en œuvre jusqu’en 2033 ;
  • les contributions versées par l’État aux régions au titre de sa participation aux coûts d’exploitation des lignes TET conventionnées par les Régions à compter de 2017 et antérieurement conventionnées par l’État (activité n°02) ;
  • les dépenses liées à l'exercice par l'État de ses responsabilités d'autorité organisatrice des TET : enquêtes sur la qualité de service, frais d'études et de missions de conseil juridique, financier ou technique (activité n°03).


Les dépenses prévues en 2022 pour le financement des TET sont les suivantes :


2022 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT

Numéro et intitulé de l’activité

Dépenses de fonctionnement

Dépenses d’intervention

Total pour 2022

01 – Contribution à l’exploitation des TET

0

243 400 000

243 400 000

02 – Contributions versées aux régions au titre de l’exploitation des TET antérieurement conventionnés

0

62 000 000

62 000 000

03 – Frais d'enquêtes, d'études et de conseil relatifs à l'exploitation des TET

1 000 000

0

1 000 000

Total

1 000 000

305 400 000

306 400 000


2022 / CRÉDITS DE PAIEMENT

Numéro et intitulé de l’activité

Dépenses de fonctionnement

Dépenses d’intervention

Total pour 2022

01 – Contribution à l’exploitation des TET

0

235 200 000

235 200 000

02 – Contributions versées aux régions au titre de l’exploitation des TET antérieurement conventionnés

0

62 000 000

62 000 000

03 – Frais d'enquêtes, d'études et de conseil relatifs à l'exploitation des TET

1 000 000

0

1 000 000

Total

1 000 000

297 200 000

298 200 000


Pour 2022, les dépenses affectées aux TET en dépenses d’intervention s’élèvent ainsi à 305,4 M€ en AE et 297,2 M€ en CP, qui se décomposent comme suit :

  • 243,4 M€ d’AE et 219,1 M€ de CP afin de couvrir l’engagement de la compensation prévisionnelle d’exploitation des TET à verser à SNCF Voyageurs au titre de l’année 2022, ainsi que le paiement d’un acompte à cette compensation ; le montant de cette compensation prévisionnelle est toutefois susceptible d’être revu ultérieurement, les négociations entre l’État et SNCF Voyageurs relatives au renouvellement de la convention d’exploitation des TET n’étant pas terminées ;
  • 16,1 M€ de CP afin de couvrir le paiement à SNCF Voyageurs du solde de la compensation d’exploitation des TET pour l’année 2021, en complément des crédits de paiement ouverts en LFI 2021 non consommés à fin 2022 qui seront reportés en 2022 (estimés à 26,1 M€ de CP, hors CP à reporter pour couvrir le paiement des études déjà engagées et non soldées) ; le paiement de ce solde interviendra à l’été 2022 après contrôle par l’État du projet de facture relatif à l’exécution réelle du service et des justificatifs associés ;
  • 62 M€ d’AE/CP correspondant à la participation de l’État pour 2022 aux coûts d’exploitation des lignes TET reprises par les Régions Grand Est (13 M€), Hauts-de-France (15 M€), Occitanie (4,5 M€), Centre-Val de Loire (24,5 M€) et Nouvelle Aquitaine (5 M€) entre 2017 et 2020, soit une baisse de 9,8 M€ par rapport à l’année 2021 ; cette baisse s’explique par la diminution de la contribution versée à la Région Centre-Val de Loire, en application du protocole d’accord conclu avec cette Région pour le transfert des ex-lignes TET.

FONDS DE CONCOURS


Il est précisé que les montants de fonds de concours attendus de l’AFITF constituent une estimation, le budget initial de l’établissement n’étant pas élaboré à la date de rédaction du présent projet annuel de performances, et qu’ils incluent les crédits du plan de relance (dont reports prévisionnels de 2021 vers 2022).


Infrastructures de transports collectifs


La participation de l’État aux dépenses d'infrastructures de transport collectif en Île-de-France est financée par des fonds de concours abondant le programme 203. Ces fonds sont prévus à hauteur de 33 M€ en AE et de 232 M€ en CP pour 2022 par l'AFITF. Ces montants permettront de financer des projets inscrits au CPER (prolongement du RER E, schémas directeurs des RER, prolongement de la ligne 11 du métro, lignes tangentielles et de tramway, etc.).

Le plan France Relance 2020-2022 complètera ces financements en faveur de projets inscrits au CPER à hauteur de 205 M€ d’AE (reportées de 2021) et 89 M€ de CP qui sont prévus par l’AFITF reports prévisionnels de 2021 vers 2022 inclus.

 

ACTION    4,7 %

45 – Transports combinés


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

177 714 472

177 714 472

145 000 000

Crédits de paiement

0

182 714 472

182 714 472

145 000 000


L’action 45 traduit le soutien de l’État au développement de modes et de services de transports alternatifs à la route dans le cadre du transport combiné. Cette action en faveur du report modal a vocation à répondre à l’objectif d’une politique de développement durable de l’économie dans le cadre de la transition énergétique et environnementale de la France.


Dans le cadre du PLF 2022, les crédits inscrits comprennent, outre les soutiens reconduits (27 M€ d’aide à l’exploitation des services de transport combiné, 5 M€ d’aide au service transitoire d’autoroute ferroviaire alpine), une enveloppe e 151 M€ d’aide à l’exploitation des services de fret ferroviaire afin de soutenir les opérateurs affectés par les crises récentes (grèves décembre/janvier puis confinements liés à la crise du Covid19) et améliorer la compétitivité du rail face au mode routier dans l’objectif du développement de la part modal du fret ferroviaire.


Ces 151 M€ pourront porter sur plusieurs dispositifs : complément à la prise en charge complémentaire par l’État d’une partie des péages dus par les opérateurs à SNCF Réseau  (en complément des 133 M€ ouverts au sein de l’action ferroviaire au titre de la compensation fret), augmentation du soutien à l’aide au transport combiné, y compris de nouveaux services et enfin une aide au wagon isolé. Les montants entre ces dispositifs sont en cours de définition.



Aides au transport combiné


L’État a notifié début 2019 à la Commission européenne le renouvellement de son régime d’aides au transport combiné, instauré en 2003, consistant à accorder une aide financière aux transports multimodaux utilisant le chemin de fer, la voie navigable ou un service maritime à courte distance pour la partie principale du trajet et la route pour la partie complémentaire, Le soutien au transport combiné constitue ainsi l’outil principal d’intervention en faveur de l’intermodalité pour le fret.


Autoroutes ferroviaires


Les concours financiers franco-italiens à l’autoroute ferroviaire alpine (AFA) ont permis d’assurer depuis 2003 le report modal du transport de marchandises dangereuses de la route vers le rail, sur des wagons spécifiques. Le Parlement italien a voté en décembre 2015 une enveloppe de 29 M€ pour le service existant couvrant la période 2013-2018. Il a également prévu une enveloppe de 50 M€ pour le futur service sur la période 2018-2022.


Ayant fait la preuve de son attractivité et de son efficacité en matière de report modal, un service pérenne et plus fréquent devrait être mis en place par le biais d’une concession. Ainsi, les États travaillent à la poursuite de la mise en œuvre de cette consultation franco-italienne (appel public à concurrence européen) pour la mise en concession du service d’autoroute ferroviaire alpine. Les États souhaitent concéder l’exploitation du service pour une durée de 10 ans. Un service transitoire sera toutefois mis en œuvre en 2021 en attendant la signature du contrat pluriannuel (5 M€ prévus en 2022).


L’ouverture de l’axe Atlantique aux services d’autoroute ferroviaire est traité en étroite relation avec les autorités espagnoles avec lesquelles les contacts et le travail, organisé par une feuille de route commune validée par les secrétaires d’État des deux pays, se poursuivent. Des appels à manifestation d’intérêt auprès des constructeurs de matériels roulants et des opérateurs de services ont notamment été réalisés. Ils ont notamment permis une confirmation dans ce cadre bi-national, par un opérateur, de l’engagement de mise en place à court terme d’un service sur cet axe.


Contribution au plan de relance


Il est prévu en 2022 un financement plan de relance de l’action 45 du P203 par voie de fonds de concours de l’AFITF. Les montants prévus à ce stade sont de 145 M€ d’AE (reportées de 2021) et de CP reports prévisionnels de 2021 vers 2022 inclus. Ils sont intégrés au montant total de prévision de de fonds de concours 2022 de l'action 45 évoqué supra.

 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses d’intervention

177 714 472

182 714 472

Transferts aux entreprises

177 714 472

182 714 472

Total

177 714 472

182 714 472

 


Soutien au transport combiné


Le système d’aide accordé aux opérateurs par Unité de transport intermodal (UTI) transbordée sur le territoire national de la route vers le mode ferroviaire, fluvial et maritime courte distance est le même quel que soit le mode de transport. 27 M€ en AE et CP sont destinés au soutien du transport combiné.


L’enveloppe supplémentaire de 151 M€ d’aide à l’exploitation des services de fret ferroviaire prévoit notamment une augmentation du soutien à l’aide au fret, au transport combiné, ainsi qu'une aide au wagon isolé.



Autoroute ferroviaire alpine


5 M€ de CP sont prévus en 2022 pour payer le service transitoire annuel de cette autoroute ferroviaire.

 

ACTION    1,2 %

47 – Fonctions support


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

47 381 276

47 381 276

1 850 000

Crédits de paiement

0

47 370 165

47 370 165

1 850 000


L’action « Fonctions support » comprend les dépenses transversales au programme « Infrastructures et services de transports ».


Cette action ne comporte pas de crédits de personnels. Elle regroupe :

- les dépenses d’études générales et de prospective (y compris la politique technique relative aux différents modes de transport)

- les dépenses de logistique de la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (à l'exception des dépenses de la direction des affaires maritimes, relevant du programme n°205 « Affaires maritimes »). Sont notamment couvertes les dépenses d’informatique spécifiques (applications dites « métiers »), de documentation et d’impression, de formation professionnelle, les frais de mission et de représentation, le remboursement des mises à disposition de personnels

- les subventions pour charges de service public (SCSP) versés à l'Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF) et à l'Autorité de régulation des transports (ART)

- le financement d'études d'innovation de l'agence de l'innovation pour les transports (AIT).


Enfin, l’action regroupe également les dépenses de fonctionnement de services de l’État ou d’organismes sans personnalité morale dont la gestion est rattachée au programme :

– le Bureau enquêtes accidents des transports terrestres ;

– les services techniques centraux relevant du champ du programme: le Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés (STRMTG), le Centre d’études des tunnels (CETU) ;

– le Secrétariat général du tunnel sous la Manche (SGTM).






 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de fonctionnement

47 381 276

47 370 165

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

20 181 276

20 170 165

Subventions pour charges de service public

27 200 000

27 200 000

Total

47 381 276

47 370 165

 

Les premiers paragraphes de cette section présentent les crédits votés en loi de finances. À ceux-ci s’additionnent les crédits de fonds de concours qui sont présentés dans un second temps.


Études générales (47-01)


9,5 M€ en AE et en CP sont prévus pour les études générales pour le développement des savoirs, des méthodes et de la doctrine technique qui contribuent à faciliter la mise en œuvre d’une politique efficace des transports.


Ces études générales contribuent en particulier à améliorer la connaissance de la demande de transport de passagers et de marchandises afin d’adapter les politiques publiques à la situation réelle observée et afin d’évaluer l’effet des politiques publiques. La connaissance des comportements de mobilité par l’exploitation de l’enquête nationale transport en est une illustration.


Ces crédits concourent également au développement et au soutien d’un axe de prospective et d’innovation dans les transports terrestres et maritimes via le financement de projets de recherches. Une enveloppe est également destinée au financement d’associations qui contribuent aux politiques publiques dans le domaine du transport.


Une partie des moyens de cette action est orientée vers le « transport intelligent », notamment pour ce qui concerne l’information multimodale et la billettique dans le secteur des transports de voyageurs. Plus globalement, cette action permet de soutenir les interventions relevant du champ d’attribution de la nouvelle Mission Innovation, Numérique et Territoires créée en 2019 à la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer.


Enfin, sur les 9,5 M€ une enveloppe d’environ 1 M€ en AE et en CP est consacrée à des études transport et mobilité locales portées par les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement, notamment celles qui présentent un caractère innovant et réplicable au niveau de leur approche ou de leur méthodologie, en cohérence avec les orientations ministérielles et portant sur des problématiques communes à plusieurs régions.


Fonctionnement de l’administration et des services (47-02)


6,4 M€ en AE et en CP sont consacrés au fonctionnement de la DGITM et de ses services : frais de déplacement des agents, formation continue, remboursement des mises à disposition et contentieux. Certaines interventions s’étendent à l’ensemble du réseau des services déconcentrés œuvrant dans le champ du programme, comme les actions de formation continue ou le contentieux lié à l’activité des services.


Cette ligne contient également les frais de fonctionnement des services techniques centraux de la DGITM : le Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés (STRMTG), le Centre d’études des tunnels (CETU) ; ainsi que ceux pour les organismes et services rattachés au programme (Secrétariat général au tunnel sous la Manche et Bureau enquêtes-accidents des transports terrestres).


Systèmes d’information (47-03)


2,2 M€ d’AE et de CP sont prévus pour l’étude, la réalisation et la maintenance des systèmes d’informations métiers de la DGITM. Les principaux systèmes d’information concernent la gestion de l’investissement routier, l’entretien et l’exploitation de la route, la gestion des services de transport, le contrôle des transports routiers et la sécurité portuaire.


Subventions pour l’Autorité de régulation des transports (ART) et l’EPSF (47-04)


27,2 M€ sont prévus pour les SCSP de l’EPSF (13,2 M€) et de l’ART (14 M€).


Financement Innovation AIT (47-05)


L’Etat a annoncé la création à l’été 2021 de l’Agence de l’Innovation pour les Transports (AIT) co-construite avec les services de la DGITM et de la DGAC. L’AIT a pour mission d’accélérer et de structurer les démarches innovantes internes et externes à l’administration, de faciliter l’expérimentation et le passage à l’échelle des projets innovants.


Depuis septembre 2021, l’AIT met en œuvre son premier programme d’accompagnement dénommé « Propulse », constitué de quatre appels à projets, et qui vise à accélérer la transition écologique et numérique du secteur des mobilités.


Une nouvelle sous-action (47-05) est créée à cet effet : « Financement Innovation AIT ». Elle esr dotée en 2022 de 2 M€ pour financer la montée en puissance de l’AIT, notamment le premier programme d’accompagnement, « Propulse ».


FONDS DE CONCOURS


La prévision d’attributions de produits venant abonder les moyens de l’action s’élève à 1,85 M€ en AE et en CP.

 

ACTION    0,1 %

50 – Transport routier


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

5 504 059

5 504 059

400 000

Crédits de paiement

0

5 971 059

5 971 059

400 000


L’action « Transport routier » correspond à des missions des services de l’État visant à définir, à appliquer et à contrôler les réglementations des secteurs du transport routier, notamment afin d’assurer un fonctionnement concurrentiel équitable des secteurs de transport et d'en assurer la sécurité.

 

Le secteur des transports routiers représente environ 40 000 entreprises et 400 000 salariés. A ces chiffres s’ajoutent les acteurs du transport public particulier de personnes (T3P). Les professionnels concernés, en particulier les TPE et PME qui représentent la quasi-totalité des entreprises du secteur (84% des entreprises ont moins de 10 salariés et moins de 1% comptent 250 salariés ou plus), hors T3P, doivent être en mesure de s’adapter aux évolutions constantes de l’activité en lien avec les évolutions des réglementations européenne, internationale et nationale, celles du marché et des transitions écologiques et numériques. L’État accompagne les professionnels dans les évolutions.

 

Définition des règles économiques et sociales et contrôle de leur respect

 

La réglementation des transports est largement d’origine communautaire et s’inscrit dans le cadre du marché unique européen, visant à faciliter la circulation des biens et des personnes.

 

Dans le cadre de ses missions de régulation, l’État assure le contrôle du respect des règles applicables sur le territoire national tant aux entreprises françaises qu’aux entreprises établies dans d’autres Etats membres de l’Union européenne ou dans des pays tiers ainsi qu’aux conducteurs.

 

Les différentes réglementations concernent l’accès au marché, l’accès à la profession, le volet social, notamment les règles en matière de temps de repos et de conduite, de formation, de temps de travail des conducteurs, les règles en matière de détachement des travailleurs ou encore celles applicables aux véhicules notamment du point de vue du contrôle technique routier. Le contrôle de ces dispositions relève d’enjeux de sécurité routière, de protection des salariés mais visent également à assurer une concurrence loyale entre les entreprises.

 

Les principaux textes communautaires applicables au transport routier et aux obligations des Etats membres en la matière ont été modifiés à la suite de l’adoption du Paquet I le 8 juillet 2020. Des réglementations nationales nouvelles sont également apparues en lien avec le développement du numérique dans le transport routier (transport public particulier de personnes, livraisons). La crise sanitaire a fragilisé les acteurs. Les exigences en matière de contrôle de la législation applicable dans le secteur s’en trouvent renforcées.

 

Le contrôle du respect de l’ensemble des règles dont relève le secteur des transports routiers est exercé par les différents corps de contrôle de l’État, parmi lesquels, pour ce qui concerne le ministère chargé des transports, les contrôleurs des transports terrestres des directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), de la direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports en Île-de-France (DRIEAT IF) et les directions de l’environnement, de l’aménagement et du logement des départements d’outre-mer (DEAL).

 

L’État veille ainsi aux conditions d’emploi, de formation et de travail des salariés, au développement du dialogue social, à la sécurité et au respect des règles de concurrence, de sécurité routière, de lutte contre la pollution. Il assure la mise en œuvre des sanctions prises à l’encontre des entreprises en infraction.

 


 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de fonctionnement

3 237 950

3 704 950

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

3 237 950

3 704 950

Dépenses d’investissement

 

 

Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État

 

 

Dépenses d’intervention

2 266 109

2 266 109

Transferts aux autres collectivités

2 266 109

2 266 109

Total

5 504 059

5 971 059

 

DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT

Gestion du registre des entreprises de voiture de transport avec chauffeur (VTC)

La gestion du registre des exploitants de VTC a été confiée aux services du ministre chargé des transports en application de la loi n°2014-1104 du 1er octobre 2014 relative aux taxis et aux voitures de transport avec chauffeur. Il permet de gérer les inscriptions des exploitants, les modifications des renseignements liés à l’activité, la mise à jour et le renouvellement des autorisations, ainsi que les mises en demeure et radiations éventuelles.


En 2022, 0,75 M€  en AE et en CP sont prévus pour couvrir les dépenses relevant de la gestion du registre des exploitants de VTC, du marché d’assistance aux exploitants (Webhelp) ainsi que de l’étude du système d’information et de gestion concernant le secteur du transport public particulier de personnes (T3P) pour répondre aux besoins exprimés par la loi d’orientation des mobilités (LOM), qui prévoit la constitution d’une base de données nationale sur le transport public particulier de personnes, recensant les informations relatives aux conducteurs, aux exploitants et aux véhicules du secteur ainsi que la dématérialisation des procédures administratives pour devenir professionnel du T3P. Ce secteur regroupe les taxis, les VTC, les véhicules motorisés à deux ou trois roues (VMDTR) et les exploitants de cycles à pédalage assisté (CPA).


Les professionnels exploitants VTC suivis par le registre sont en nombre croissant : 53 800 à l’été 2021 (flux de création annuel de l’ordre de 12 000, hors crise). Il est prévu d'y ajouter la gestion des cartes professionnelles des conducteurs du secteur (VCT, taxis et VMDTR) ainsi que le suivi des autorisations de stationnement de taxis (ADS).


Contrôle du transport routier

En 2022, 0,55 M€ en AE et CP sont prévus pour permettre une mise à niveau des équipements informatiques, l’acquisition et le maintien en état des équipements de sécurité des contrôleurs des transports terrestres, la maintenance des terminaux de verbalisation électronique ainsi que le financement des dépenses liées à la coopération européenne en matière de contrôle des transports routiers organisée sous l’égide d’Euro Contrôle Route.


DÉPENSES D’INVESTISSEMENT

Équipement du transport routier


2,4 M€ en AE et en CP sont prévus au titre des investissements destinés à l’équipement des unités de contrôle :

  • l’acquisition de véhicules de contrôle disposant d’un aménagement spécifique et équipés de stations d’accueil destinées aux outils informatiques (ordinateurs portables des contrôleurs, imprimantes permettant notamment l’impression de documents de contrôle, terminaux de paiement à distance, etc.) ;
  • l’acquisition d’équipements dynamiques de signalisation (panneaux à message variable) ;
  • le développement des stations de mesure des charges (pesage des véhicules contrôlés).


En 2022, ces crédits viseront plus particulièrement l’amélioration et le renforcement de l’équipement des agents de contrôle avec :

- l’adaptation des outils de contrôle au nouveau tachygraphe (contrôle à distance pour un meilleur ciblage) ;

- outils de contrôle pour la recherche de fraudes aux dispositifs anti-pollution ;

- développement des fonctionnalités de l’outil de verbalisation électronique (paiement immédiat...).


En outre, au titre du Plan de relance, et financés par fonds de concours vers le P203, des crédits sont prévus pour pour le développement d’un nouveau système d’information (SI), en remplacement de l’application « GRECO » et pour les équipements de pesage en marche (EPM).


DEPENSES D’INTERVENTION


Soutien économique et social au transport routier : 2,25 M€ en AE et CP sont prévus à ce titre et répartis comme suit :


- 1,85 M€ en AE et CP pour le fonctionnement du Comité national routier (CNR) qui a intégré en 2021 un nouveau champ d’études relatif au transport routier de personnes (le champ du CNR était jusqu’alors limité au transport routier de marchandises).

Le CNR constitue un lieu d’échanges et de réflexion sur le secteur des transports routier. L’un de ses rôles essentiels est de produire des éléments analytiques et synthétiques sur les coûts, qui sont utilisés notamment dans les négociations tarifaires avec les donneurs d’ordre ou dans le cadre de l’évaluation du contexte de concurrence. Le CNR est également chargé de mettre en place des indices gazole de référence ;


- 0,4 M€ en AE et CP correspondant à des soutiens aux actions de mutation et d’évolution du secteur du transport routier, comme la réduction du CO2 ainsi qu’aux formations économiques et sociales des acteurs sociaux.


FONDS DE CONCOURS


Il est précisé que les montants de fonds de concours attendus de l’AFITF constituent une estimation, le budget initial de l’établissement n’étant pas élaboré à la date de rédaction du présent projet annuel de performances.


Pour 2022 il est prévu à ce stade 0,4 M€ d'AE/CP pour financer  les travaux sur les aires de contrôle routier.

 

ACTION    0,0 %

51 – Sécurité ferroviaire


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

0

0

45 000 000

Crédits de paiement

0

0

0

45 000 000


L’action « Sécurité ferroviaire » correspond à la définition et au suivi des mesures de prévention contre les accidents pouvant être à l'origine de dommages pour les usagers et les salariés, mais aussi pour l'environnement, ainsi que la lutte contre les actes de malveillance. Elle se traduit par la réalisation de travaux de mise en sécurité ferroviaire.


Sécurité des services de transports ferroviaires


La sécurité des passagers et des biens dans les transports terrestres concerne les équipements et matériels de transports (véhicules, mais aussi systèmes de transmission et d’alerte), les infrastructures et les ouvrages (tunnels ferroviaires, passages à niveau…). Elle nécessite ainsi des réglementations et des prescriptions techniques particulières pour le transport des marchandises dangereuses, afin d’en limiter les effets sur la santé et l’intégrité des personnes, mais aussi d’éviter les dommages à l’environnement, comme la pollution.


En matière de sécurité des transports guidés (métro, tramways), des remontées mécaniques et ferroviaires, des réglementations spécifiques ont également été édictées. En particulier, l’arrêté du 18 mars 1991 relatif au classement, à la réglementation et à l’équipement des passages à niveau a été modifié le 19 avril 2017. Cette modification permet de mieux définir les délais de fermeture et le type d’équipement pour chaque passage à niveau.


S’agissant des passages à niveau (PN), un plan d’action a été mis en place le 3 mai 2019. Ce plan est composé de quatre volets :


• Renforcer la connaissance des passages à niveau et du risque ;

• Accentuer la prévention et la sanction ;

• Amplifier la sécurisation des passages à niveau par des mesures d’aménagements ;

• Instaurer une gouvernance nationale et locale.


 

Éléments de la dépense par nature


Eléments de la dépense par nature


FONDS DE CONCOURS

Il est précisé que les montants de fonds de concours attendus de l’AFITF constituent une estimation, le budget initial de l’établissement n’étant pas élaboré à la date de rédaction du présent projet annuel de performances.


Mise en sécurité des passages à niveau et des tunnels

Une enveloppe de 45 M€ est prévue en AE et CP en 2022.

En 2021, 147 passages à niveau faisant l'objet d’un projet d'investissement prioritaire (suppression ou aménagement) sont inscrits au programme de sécurisation (PSN). Cette enveloppe de 45 M€ pourrait notamment permettre de poursuivre les études et les travaux de suppression des passages à niveau les plus dangereux par la construction d'ouvrages d'art ainsi que les aménagements de sécurisation des autres passages à niveau.

Cet effort s’inscrit dans une politique de long terme de suppression et d’aménagements de passages à niveau qui a permis de réduire d’environ 65 % le nombre de passages à niveau inscrits au programme de sécurisation national (437 en 1997 contre 147 en 2021).

 

ACTION    1,6 %

52 – Transport aérien


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

61 317 190

61 317 190

0

Crédits de paiement

0

91 950 600

91 950 600

0


Cette action est consacrée au transport aérien et se décline en deux volets : les infrastructures aéroportuaires et le soutien à certaines liaisons aériennes aux fins d’aménagement du territoire (LAT).


 

Éléments de la dépense par nature


Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de fonctionnement

4 007 600

4 181 600

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

4 007 600

4 181 600

Dépenses d’investissement

1 965 000

10 431 000

Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État

1 965 000

10 431 000

Dépenses d’intervention

55 344 590

77 338 000

Transferts aux entreprises

55 344 590

77 338 000

Total

61 317 190

91 950 600

 

Soutenir le développement des infrastructures aéroportuaires (sous-action 52-01)


Après le transfert de 150 aérodromes de l’État aux collectivités territoriales et à leurs groupements achevés en 2007, un certain nombre d’actions en matière d’aménagement du territoire continuent à relever de l’État. Une partie notable des interventions concernent l’outre-mer : investissement sur certains aérodromes d’État, exploitation d’aéroports en régie.


L’État contribue également, à travers ses engagements dans le cadre de conventions internationales, à la gestion des aérodromes de Bâle-Mulhouse et de Genève.


Le financement des infrastructures aéroportuaires est estimé en 2022 à 35,8 M€ en AE et 70,1 M€ en CP.


Dépenses de fonctionnement (titre 3)


Elles sont destinées à l’entretien des deux aéroports exploités par les services de l’État dans le cadre de régies directes : Saint-Pierre-Pointe-Blanche à Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-Hihifo à Wallis-et-Futuna pour une dotation annuelle totale de 1,75 M€ d’AE/CP. Elles permettent également le financement de diverses prestations d’assistance et de conseil liées à la mise en œuvre des contrats de concession dont l’État est autorité concédante (2,3 M€ de CP).


Dépenses d’investissement (titre 5)


Il est prévu :

  • une enveloppe de 1,5 M€ d’AE et 2 M€ de CP pour les aéroports de Saint-Pierre-Pointe-Blanche et de Wallis-Hihifo afin de préserver les équipements en condition opérationnelle ;
  • la poursuite des travaux de l’aérogare de Saint-Pierre Pointe Blanche (0,4 M€ d’AE et 1,6 M€ de CP) ;
  • la réfection de la piste de l’aérodrome de Wallis-Hihifo (5,75 M€ de CP) ;
  • les études pour la piste longue de Mayotte (0,7 M€ de CP).


Dépenses d’intervention (titre 6)


Ces dépenses comprennent notamment les frais et indemnités liées à certains renouvellements de concession, ainsi que des subventions accordées dans le cadre du protocole de Matignon à la Réunion et pour financer des travaux de l’aérodrome de Futuna.


Le financement de certaines liaisons aériennes aux fins d’aménagement du territoire (sous-action 52-02)


L’État participe, en métropole et outre-mer, au financement de l’exploitation de liaisons d’aménagement du territoire (LAT) déficitaires mais considérées comme indispensables au désenclavement et à l’aménagement du territoire.


Il intervient dans le cadre de conventions pluriannuelles (de 3 à 4 ans en métropole et de 5 ans pour Saint-Pierre-et-Miquelon et les lignes intérieures de la Guyane) de délégation de service public (DSP) qui ont pour objectif de compenser le déficit d’exploitation des liaisons concernées en contrepartie du respect d’un niveau de service fixé par des obligations de service public (OSP).


À l’exception de la desserte internationale de Saint-Pierre-et-Miquelon, que l’État subventionne seul, la charge de la compensation versée aux transporteurs est partagée entre l’État et les personnes publiques locales concernées.


En 2019, le gouvernement a engagé une politique de soutien au développement raisonné des LAT en s’appuyant sur les propositions et recommandations issues des Assises du transport aérien.


Cette politique a permis d’améliorer le désenclavement des collectivités desservies, avec des gains de temps significatifs pour les liaisons métropolitaines et en fournissant le mode de transport permettant de rallier Saint-Pierre-et-Miquelon ou des communes isolées de l’intérieur de la Guyane.


Le soutien aux lignes d’aménagement du territoire est estimé en 2022 à 24,5 M€ en AE et 20,9 M€ en CP.


En AE, il est prévu le renouvellement des conventions de délégation de service publique pour les lignes Le Puy-Paris (3,5 M€) et Tarbes-Paris (4,5 M€). Il est également prévu de renouveler la convention avec la compagnie Air Saint-Pierre pour compenser le déficit des liaisons existantes entre Saint-Pierre-et-Miquelon et le Canada, ainsi que le déficit des vols directs, exploités en été, entre Saint-Pierre et Paris (16,5 M€). Les CP prévus permettront de payer les contrats en cours.


Fonds de compensation Nantes Atlantique (sous-action 52-03)

1 M€ est prévu pour le fonds de compensation des nuisances aériennes (FCNA) liées à l’aéroport de Nantes- Atlantique.

 

ACTION    0,0 %

53 – Dotation exceptionnelle à l'AFITF


 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

0

0

0

Crédits de paiement

0

0

0

0



 

 

 

Récapitulation des crédits et emplois alloués aux opérateurs de l'État

 

Récapitulation des crédits alloués par le programme aux opérateurs


 

LFI 2021

PLF 2022

Opérateur financé (Programme chef de file)
Nature de la dépense

Autorisations
d’engagement
 

Crédits
de paiement

Autorisations
d’engagement

Crédits
de paiement

EPSF - Etablissement public de sécurité ferroviaire (P203)

13 200 000

13 200 000

13 200 000

13 200 000

Subventions pour charges de service public

13 200 000

13 200 000

13 200 000

13 200 000

VNF - Voies navigables de France (P203)

248 278 616

248 278 616

248 201 520

248 201 520

Subventions pour charges de service public

248 278 616

248 278 616

248 201 520

248 201 520

AFITF - Agence de financement des infrastructures de transport de France (P203)

0

0

0

0

SGP - Société du Grand Paris (P203)

0

0

0

0

Total

261 478 616

261 478 616

261 401 520

261 401 520

Total des subventions pour charges de service public

261 478 616

261 478 616

261 401 520

261 401 520

Total des dotations en fonds propres

0

0

0

0

Total des transferts

0

0

0

0

 

S'agissant des subventions pour charges de service public (SCSP), 13,2 M€ sont prévus en 2022 pour l'établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF) et 248,2 M€ pour Voies navigables de France (VNF).

 

Consolidation des emplois des opérateurs dont le programme est chef de file


   Emplois en fonction au sein des opérateurs de l'État

 

LFI 2021

PLF 2022

Intitulé de l'opérateur

ETPT rémunérés
par d’autres
programmes
(1)

ETPT rémunérés
par ce
programme
(1)

ETPT rémunérés
par les opérateurs

ETPT rémunérés
par d’autres
programmes
(1)

ETPT rémunérés
par ce
programme
(1)

ETPT rémunérés
par les opérateurs

sous
plafond

hors
plafond

dont
contrats
aidés

dont
apprentis

sous
plafond

hors
plafond

dont
contrats
aidés

dont
apprentis

EPSF - Etablissement public de sécurité ferroviaire

 

 

106

 

 

 

 

 

106

 

 

 

VNF - Voies navigables de France

1

 

4 078

30

 

 

1

 

4 068

35

 

35

AFITF - Agence de financement des infrastructures de transport de France

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SGP - Société du Grand Paris

 

 

875

 

 

 

 

 

1 025

 

 

 

Total

1

 

5 059

30

 

 

1

 

5 199

35

 

35


(1) Emplois des opérateurs inclus dans le plafond d'emplois du ministère

 

   Schéma d’emplois et plafond des autorisations d'emplois des opérateurs de l'État

 

ETPT

Emplois sous plafond 2021

5 059

Extension en année pleine du schéma d'emplois de la LFI 2021

125

Impact du schéma d'emplois 2022

16

Solde des transferts T2/T3

 

Solde des transferts internes

 

Solde des mesures de périmètre

-1

Corrections techniques

 

Abattements techniques

 

Emplois sous plafond PLF 2022


Rappel du schéma d’emplois 2022 en ETP

5 199
 
 
20

 

Le schéma d’emplois des opérateurs du programme 203 est de +20 ETP, dont +50 ETP au titre de la Société du Grand Paris et -30 ETP au titre de Voies navigables de France.

Par ailleurs, une mesure de périmètre de -1 ETPT correspond au transfert de personnel à l’établissement public EPIDOR dans le cadre de la décentralisation de la gestion domaniale d’un tronçon de la Dordogne.