$@FwLOVariable(annee#2022)

$@FwLOVariable(numProg#614)

$@FwLOVariable(libelleProg#Transports aériens, surveillance et certification)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Justification au premier euro)

 

Justification au premier euro

Éléments transversaux au programme

   Passage du PLF à la LFI

Néant

 

   Modifications de maquette

Néant

 

   Justification des mouvements réglementaires et des lois de finances rectificatives

Mouvements réglementaires sur le programme 614 :


  • Par arrêté du 25 janvier 2022 (JORF du 2 février 2022) portant report de crédits, 3,63  M€ en AE, correspondant aux AE affectées non engagées de 2021 (AENE) ont été ouverts sur le programme 614 ;


  • Par arrêté du 2 février 2022 (JORF du 3 février 2022) portant report de crédits, ont été ouverts sur le programme 614, 220 € en AE et 0,18 M€ en CP correspondant aux fonds de concours de 2021 sur 2022 ;


  • Par arrêté du 24 février 2022 (JORF du 1er mars 2022) portant report de crédits, ont été ouverts sur le programme 614, 1,26 M€ en CP correspondant aux crédits non affectés de 2021 sur 2022 ;


  • Par arrêté du 24 février 2022 (JORF du 1er mars 2022) portant report de crédits, ont été ouverts sur le programme 614, 0,034 M€ en AE et 0,063 M€ en CP correspondant aux attributions de produits de 2021 sur 2022 ;


  • Par la loi n° 2022-1499 du 1er décembre 2022 de Finances rectificative pour 2022, les montants de 2  M€ en AE et en CP ont été annulés sur le programme 614 (HT2).

 

   Origine et emploi des fonds de concours et attributions de produits

Un montant global de 6,4 M€ en AE et en CP a été ouvert en 2022 sur le programme 614 au titre des fonds de concours et attributions de produits.


La direction du transport aérien (DTA), action 1, a perçu 0,013 M€ en AE et en CP au titre des attributions de produit pour des prestations d’expertises fournies à la demande d’organismes internationaux ou diverses prestations de services rendues par la direction du transport aérien et le service technique de l’aviation civile (STAC).


En outre, 0,45 M€ en AE et en CP ont été perçus au titre de fonds de concours de l’Agence française de développement (AFD) pour le financement de projets de développement au profit de l’aviation civile cambodgienne. Sur ce montant, 0,11 M€ d’AE et 0,09 M€ de CP ont été dépensés en prestations de service en 2022. Il est prévu de consommer le complément en 2023.


Un montant global de 5,88 M€ en AE et en CP a été ouvert en 2022 sur l’action 2 « Surveillance et certification » du programme 614 au titre des attributions de produits pour une prévision initiale de 6,12 M€ en AE et en CP. Aucun fonds de concours n’a été rattaché sur cette action en 2022.


Ces attributions de produits correspondent à des prestations de services rendus par la DGAC en application des décrets n° 2006-1810 du 23 décembre 2006 et n° 2010-471 du 11 mai 2010 et se répartissent comme suit :

  • versements par l’agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA) pour des prestations OSAC et DSAC 2021 et 2022 pour un montant global de 5,26 M€ ;

  • frais de supervision relatif à l’habilitation de l’organisme pour la sécurité de l’aviation civile (OSAC) dans le domaine des contrôles et des vérifications en matière de sécurité de l’aviation civile pour 0,25 M€ ;

  • prestations de frais d’expertises versées par divers organismes pour 0,31 M€.


Par ailleurs, conformément au décret n° 2006-1004 du 10 août 2006, un versement de 0,06 M€ en AE et CP en provenance du service des domaines suite à des ventes de biens mobiliers (produit de cessions) a également été ouvert selon les dispositions du II de l’article 17 de la Loi organique n° 2001-692 du 1er août 2001.


L’ensemble des attributions de produits ouvertes en 2022 ont été consommés sur l’exercice.


Enfin, un montant de 0,01 M€ en AE et en CP a été perçu sur l’action 4 « enquêtes et sécurité aérienne » au titre d’attributions de produits, correspondant à des cessions de biens mobiliers.

 

   Réserve de précaution et fongibilité

Une réserve pour aléas de gestion a hauteur de 30 M€ en AE et en CP a été appliquée sur l’ensemble des crédits de la mission « Contrôle et exploitation aériens » au titre de l’exercice 2022.

 

 

Dépenses pluriannuelles

Suivi des crédits de paiement associés à la consommation
des autorisations d'engagement (hors titre 2)

 

AE 2022

 

CP 2022

 

 

 

AE ouvertes en 2022 *
(E1)

56 093 243

 

CP ouverts en 2022 *
(P1)

53 927 212

 

 

 

AE engagées en 2022
(E2)

53 617 050

 

CP consommés en 2022
(P2)

50 716 515

 

 

AE affectées
non engagées
au 31/12/2022
(E3)

2 100 617

 

dont CP consommés en
2022 sur engagements
antérieurs à 2022

(P3 = P2 – P4)

9 983 327

 

 

AE non affectées
non engagées
au 31/12/2022
(E4 = E1 – E2 – E3)

375 576

 

dont CP consommés
en 2022 sur
engagements 2022

(P4)

40 733 188

 

Restes à payer

Engagements ≤ 2021 non
couverts par des paiements
au 31/12/2021 brut
(R1)

15 626 966

 

Travaux de fin de gestion
postérieurs au RAP 2021
(R2)

-18 527 501

 

Engagements ≤ 2021 non
couverts par des paiements
au 31/12/2021 net

(R3 = R1 + R2)

-2 900 535



CP consommés en 2022
sur engagements
antérieurs à 2022
(P3 = P2 – P4)

9 983 327



=

Engagements ≤ 2021 non
couverts par des paiements
au 31/12/2022
(R4 = R3 – P3)

-12 883 862

 

 

AE engagées en 2022


(E2)

53 617 050



CP consommés en 2022
sur engagements 2022

(P4)

40 733 188



=

Engagements 2022 non
couverts par des paiements
au 31/12/2022
(R5 = E2 – P4)

12 883 862

 

 

Engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2022

(R6 = R4 + R5)

0

 

 

Estimation des CP 2023
sur engagements non
couverts au 31/12/2022
(P5)

14 792 330


 
 
NB : les montants ci-dessus correspondent uniquement aux crédits hors titre 2
 
 

* LFI 2022 + reports 2021 + mouvements réglementaires + FdC + AdP + fongibilité asymétrique + LFR

Estimation du montant
maximal des CP
nécessaires après 2023
pour couvrir les
engagements non
couverts au 31/12/2022
(P6 = R6 – P5)

-14 792 330

 

Concernant le suivi des crédits de paiements associés à la consommation des autorisations d’engagement (hors titre 2) du programme 614, le montant d’engagements non couverts par des paiements au 31 décembre 2022 s’élève à 18,1 M€ et sont répartis à hauteur de :


  • 5,9 M€ sur l’action 1 « développement durable et régulation ». Elles concernent principalement les dépenses de la DTA telles que les prestations d’audits au titre de la taxe d’aéroport, les études sur les particules ultrafines à Nantes-Atlantique, la convention relative à la formation des experts internationaux, la prestation sur le FDC de l’Agence française du développement, mais également celles du STAC (fluides hors carburant, prestations de maintenance de bâtiment et informatique, nettoyage) et la direction du numérique (DNUM) pour les immobilisations incorporelles.


  • 9,8 M€ sur l’action 2 « surveillance et certification » et correspondent essentiellement aux missions de la DSAC, à savoir :

    • les contrats de formation, les frais de déplacement, le nettoyage des locaux, la maintenance des bâtiments ;

    • les projets pluriannuels engagés préalablement tels que des contrats ou marchés de maintenance informatique applicative, évolutive et des opérations d’investissement en cours d’exécution sur différents sites (travaux de construction et aménagement de bâtiments).


  • 2,4 M€ sur l’’action 3 « enquêtes de sécurité aérienne ». Les restes à payer sur l’exercice 2023 sont très importants en raison du marché de construction du laboratoire matériaux en cours d’exécution. A l’exclusion de cette opération et les bons de commande hors marché, les restes à payer concernent principalement des marchés et contrats pluriannuels, comme le gardiennage de locaux et le nettoyage des locaux.

 

Justification par action

ACTION

01 – Développement durable et régulation

 

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Sections / Dépenses

 

LFI

Exécution

FdC et AdP

LFI

Exécution

FdC et AdP

Section des opérations courantes

9 446 320

18 314 921

3 812 500

9 446 320

17 478 607

3 812 500

Achats et services extérieurs

5 238 191

8 897 075

3 812 500

5 238 191

7 987 182

3 812 500

Impôts, taxes et versements assimilés hors titre 2

 

7 617

 

 

7 601

 

Autres charges de gestion courante

4 208 129

9 233 400

 

4 208 129

9 307 074

 

Charges exceptionnelles

 

176 829

 

 

176 749

 

Section des opérations en capital

7 534 907

1 675 720

 

7 534 907

1 086 394

 

Acquisitions d'immobilisations

7 534 907

1 675 720

 

7 534 907

1 086 394

 

Total

16 981 227

19 990 641

3 812 500

16 981 227

18 565 001

3 812 500

 

Les activités de développement durable et de régulation exercées par la direction du transport aérien sont retracées au sein de cette action.


Les crédits inscrits en loi de finances initiale pour 2022 s’élèvent à 16,98 M€ en AE et CP, hors fonds de concours et attributions de produits.


S’ajoutent à cette dotation les mouvements suivants :

  • un report d’AE affectées sur exercices antérieurs mais non engagées (AENE) pour 943 612 € ;

  • un report de CP de 650 000 € ;

  • un report de fonds de concours (FDC) issus du fonds pour la sécurité intérieure pour 179 € en AE et 175 707 € en CP ;

  • une ouverture de FDC à hauteur de 450 000 € en AE et en CP ;

  • des ouvertures de crédits au titre des attributions de produits (ADP) pour un montant global de 13 800 € en AE et CP ;

  • une ouverture de 2 926 554 € d’AE et de CP en loi de finances rectificative (LFR1) du 16 août 2022 ;

  • une annulation de crédits en AE et CP de 1 000 000 € votée en loi de finances rectificative (LFR2) du 1er décembre 2022 ;

  • un transfert en AE et en CP de 500 000 € de l’action 2 « surveillance et certification » du P614 vers l’action 1.


Au final, le montant des crédits ouverts en 2022 s’est élevé à 20,8 M€ en AE et 20,7 M€ en CP.


Le solde de la subvention du Fonds pour la sécurité intérieure (FSI) relative au projet de système de traitement informatisé des titres de circulation et des habilitations (STITCH), réévalué à 2,11 M€, n’a finalement pas été versé en 2022. Ce dossier a en effet été sélectionné pour un audit par la commission interministérielle de coordination des contrôles.


L’exécution 2022 est de 19,99 M€ en AE et 18,57 M€ en CP.

 

 

Éléments de la dépense par nature

   Achats et services extérieurs

Le poste achats et services extérieurs retrace les dépenses de fonctionnement liées à l’action, qui vise à la régulation économique du secteur aérien dans le respect des principes du développement durable et la recherche permanente du renforcement de la sûreté.


Ces crédits ont vocation à couvrir non seulement les dépenses nécessaires au fonctionnement de la direction du transport aérien pour l’accomplissement de ses missions, mais aussi celles du service technique de l’aviation civile (STAC). Ils financent également pour partie le fonctionnement de la gendarmerie des transports aériens (GTA) ainsi que certaines dépenses des DSAC interrégionales.


Les dépenses de fonctionnement relatives aux achats et services extérieurs (8,9 M€ d’AE et 7,99 M€ de CP) sont supérieures aux prévisions initiales (5,2 M€ d’AE et de CP) du fait notamment de l’imputation en fonctionnement de nombreuses dépenses telles que la maintenance corrective des applications informatiques, les acquisitions de licences, les équipements informatiques tels que les ordinateurs portables, les dépenses d’entretien des bâtiments du service technique de l’aviation civile etc.


Ces dépenses intègrent également les prestations de services (2,46 M€ d’AE et 1,89 M€ de CP) en légère hausse pour les engagements par rapport à 2021 (+0,24 M€) et qui sont induites par la croissance des activités métiers de la DTA (sujets environnementaux, économiques, innovation, audits, acquisitions de nouvelles bases de données ...).


Par ailleurs, sur les 0,45 M€ reçus en fonds de concours de l’Agence française de développement (AFD) pour le financement de projets de coopération au profit de l’aviation civile cambodgienne, 0,11 M€ d’AE et 0,09 M€ de CP ont été dépensés en prestations de service.


Les frais de déplacement (1,82 M€ d’AE et 1,81 M€ de CP) ont sensiblement progressé par rapport à 2021 (1,2 M€ d’AE et de CP) sans retrouver le niveau de 2019 (2,1 M€).


Les achats divers (1,24 M€ d’AE et 1,06 M€ de CP) concernent pour plus de la moitié de leur montant les dépenses de la GTA et notamment l’achat de drones, éthylomètres ou tenues d’intervention.


Les frais de formation (0,9 M€ en AE et 0,82 M€ en CP) correspondent majoritairement aux prestations fournies par l’École Nationale de l’Aviation Civile (ENAC) au profit des personnels des aviations civiles étrangères (0,4 M€).

   Autres charges de gestion courante

Il s’agit principalement des crédits versés aux organismes extérieurs (3,91 M€ d’AE et 3,87 M€ de CP) tels que la météorologie de l’espace, la cotisation de la France à la Conférence européenne de l’aviation civile, la participation au développement de l’ « ETS Support Facility » par Eurocontrol, et des subventions diverses (5,04 M€ d’AE et 5,13 M€ de CP) telles que celles versées aux fédérations aéronautiques françaises.


L’écart constaté entre les prévisions (4,21 M€ en AE et en CP) et les réalisations (9,23 M€ en AE et 9,31 M€ en CP) résulte, entre autre, de la contribution de 1,03 M€, non prévue en LFI, versée au fonds de solidarité dédié au soutien des systèmes de gestion du trafic aérien de l’Ukraine et de la Moldavie et du versement à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) de 2,9 M€, non prévu en LFI mais ayant fait l’objet d’une mesure prévue en LFR, pour la rénovation de son bâtiment à Neuilly sur Seine.


La contribution de la DTA au titre du PNR (Passenger name record) a également été plus importante que prévue (2 M€). Pour mémoire, la DGAC est un contributeur à hauteur de 20,5 % du budget de l’Agence nationale des données de voyage (ANDV) qui gère ce fichier permettant l’utilisation des données des dossiers passagers recueillies par les transporteurs aériens pour la prévention et la détection des infractions terroristes.

   Acquisitions d'immobilisations

Ces dépenses représentent 1,68 M€ d’AE et 1,09 M€ de CP (pour 7,53 M€ d’AE et de CP inscrits en LFI).


Ces écarts sont principalement liés :

  • aux ajustements effectués entre les dépenses de fonctionnement et d’investissement (affectation en autres charges de gestion courante de la contribution au budget de l’ANDV (agence nationale des données de voyage) et imputation en fonctionnement de dépenses liées à certaines évolutions ou à la maintenance corrective des applications informatiques, à l’acquisition de licences, à des équipements informatiques etc) ;

  • au décalage de 2022 à 2023 du paiement d’opérations relatives aux immobilisations corporelles sur le site du service technique de l’aviation civile à Biscarosse (travaux dans le laboratoire d’explosifs et construction d’un second bâtiment préfabriqué non pyrotechnique pour odorologie).


S’agissant des immobilisations incorporelles qui correspondent aux évolutions des applications informatiques métiers de la DTA, la principale dépense concerne le projet STITCH (0,66 M€ d’AE et de CP). L’opération relative à l’évolution du logiciel OSCAR (logiciel de suivi des avances remboursables de la sous-direction de la construction aéronautique) a été décalée à 2023 (0,25 M€).

 

ACTION

02 – Surveillance et certification

 

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Sections / Dépenses

 

LFI

Exécution

FdC et AdP

LFI

Exécution

FdC et AdP

Section des opérations courantes

17 422 123

25 771 804

6 120 000

17 422 123

23 826 520

6 120 000

Achats et services extérieurs

17 237 123

25 278 844

6 120 000

17 237 123

23 354 255

6 120 000

Impôts, taxes et versements assimilés hors titre 2

160 000

245 958

 

160 000

248 545

 

Subventions, transferts et interventions

25 000

 

 

25 000

 

 

Autres charges de gestion courante

 

195 710

 

 

172 429

 

Charges exceptionnelles

 

51 291

 

 

51 291

 

Section des opérations en capital

6 986 112

2 765 893

 

6 986 112

4 571 317

 

Acquisitions d'immobilisations

6 986 112

2 765 893

 

6 986 112

4 571 317

 

Total

24 408 235

28 537 697

6 120 000

24 408 235

28 397 837

6 120 000

 

Les principales activités de surveillance et de certification exercées par la direction de la sécurité de l’aviation civile (DSAC), service à compétence nationale (SCN), sont retracées au sein de l’action 2 « Surveillance et certification » du programme 614.


Ses activités sont portées par son échelon central (DSAC-EC), les neuf directions interrégionales (DSAC – IR) métropolitaines et outre-mer, par la direction de l’aviation civile Nouvelle-Calédonie (DAC NC) et le service d’État de l’aviation civile de Polynésie française (SEAC PF). De plus, l’ensemble de ces services fait appel, également, à l’expertise du service technique de l’aviation civile (STAC) dans le domaine des équipements de sûreté et de sécurité, ainsi que de la direction du Numérique (DNUM) en qualité de maître d’œuvre pour la maintenance et le développement des applications informatiques métier ou de gestion dont la DSAC est maître d’ouvrage.


Cette action regroupe les moyens de fonctionnement courant et de formation nécessaires d’une part, à la mise en œuvre de la mission de surveillance et de certification de la DSAC (à savoir les actions de contrôle propres aux métiers de la sécurité, de la sûreté et de l’environnement de l’aviation civile) et d’autre part, aux actions correspondant aux missions exercées par les directions interrégionales dans le domaine régalien pour le compte de la direction du transport aérien (DTA) et des domaines relevant de l’action sociale pour le compte du secrétariat général et de l’action médicale pour l’ensemble des services de la DGAC.


Les personnels impliqués notamment dans les fonctions de surveillance et de certification doivent bénéficier d’un niveau de formation suffisant pour maintenir leur haut niveau d’expertise, indispensable à l’exercice de leurs missions.


Les crédits initiaux de l’action 2 « Surveillance et certification » inscrits en loi de finances initiale pour 2022 s’élèvent à 24,41 M€ en AE et en CP (hors attributions de produit estimés en LFI pour 6,12 M€ en AE et CP).


A cette dotation initiale, les mouvements réglementaires suivants modifient les ressources de l’action 2, à savoir :

  • un report d’AE affectées sur exercices antérieurs relatif à des opérations d’investissement non engagées juridiquement (AENE) pour 1,36  M€ ;

  • un report de 0,37 M€ en CP dont la provenance est répartie en crédits budgétaires (pour 0,34 M€) et en attributions de produits (pour 0,03 M€) ;

  • des ouvertures de crédits sur 2022 en attributions de produit (ADP) pour un montant global d’exécution à 5,88 M€ en AE et CP par rapport à une dotation initiale de 6,12 M€. Ces ouvertures de crédits correspondent à des prestations de services rendus facturées par la DSAC à divers organismes (AESA, OSAC, organismes nationaux) et au reversement par le service des domaines du produit des ventes de biens mobiliers (véhicules, matériels divers). L’écart constaté sur les ADP entre l’exécution et la LFI s’explique, essentiellement, par une reprise modérée en début d’exercice des prestations d’expertises OSAC et DSAC commandées par l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA) dans le cadre de l’accord de partenariat AESA/DSAC ;

  • une annulation de crédits de 1 M€ en AE et en CP dans le cadre de la loi n° 2022-1499 du 1er décembre 2022 de Finances rectificative pour 2022.


A noter également qu’un montant de 0,5 M€ en AE et en CP a fait l’objet d’un transfert en faveur de l’action 1 (DTA) du programme 614, montant destiné au Fonds de soutien pour l’Ukraine.


Au final, le montant des crédits ouverts en 2022 sur l’action 2 s’élève donc à 30,15 M€ en AE et 29,16 M€ en CP, dont 24,27 M€ en AE et 23,25 M€ en CP, hors attribution de produits et fonds de concours (ouverture et reports).


L’exécution budgétaire de l’action 2 s’établit finalement à 28,54 M€ en AE et 28,40 M€ en CP (dont ADP/FDC), déclinée comme suit :

- pour les dépenses d’exploitation et d’intervention : 25,77 M€ en AE et 23,83 M€ en CP ;

- pour les dépenses d’investissement : 2,77 M€ en AE et 4,57 M€ en CP.

 

 

Éléments de la dépense par nature

   Achats et services extérieurs

Les postes de dépenses pour 2022 de l’action 2 du programme 614 liés aux « Achats et services extérieurs » se répartissent entre les moyens généraux et les missions de surveillance de l’action 2. A ces natures de dépense s’ajoutent les « autres charges de gestion courante » et les « charges exceptionnelles » liées aux versements de contentieux et intérêts moratoires.


Le montant global d’exécution de ces postes s’élève à 25,53 M€ en AE et 23,58 M€ en CP par rapport à une prévision initiale (hors ADP/FDC) de 17,26 M€ en AE et CP.


Ces montants de dépense intègrent une consommation d’attribution de produit (ADP/FDC) de 5,88 M€ en AE et en CP.


Les écarts positifs constatés sur l’exercice 2022 indiquent que les missions des services de la DSAC, sur les différents postes de dépenses de fonctionnement connaissent une surconsommation par rapport à la dotation initiale, notamment, due à la reprise de l’activité « après COVID » et tiennent compte également de l’inflation galopante qui a touché l’année 2022 en raison du contexte géopolitique et de la conjoncture économique.


Aussi, la gestion budgétaire de l’exercice a nécessité des phases de redéploiement entre les unités opérationnelles de la direction de la sécurité de l’aviation civile destinées à pallier l’insuffisance de dotations sur des dépenses prévisionnelles sous-estimées compte tenu de cette accélération des prix sur les dépenses de gestion courante comme :


  • Les équipements informatiques et bureautiques dans le cadre de la poursuite du télétravail (PC portables et matériels, casques pour audioconférence) et le renouvellement du parc informatique pour l’ensemble des services de la DSAC ;

  • La hausse sensible des postes liés à la maintenance des matériels due en partie à l’inflation qui a généré une augmentation des prix des prestations, comme par exemple, les équipements de restaurants administratifs des personnels, de l’entretien de matériel « incendie », à la communication, à la documentation (documentation aéronautique auprès de JEPPESEN et du SIA), à la télécommunication (téléphonie) et à l’affranchissement ;

  • Le lancement et la reprise de nouveaux travaux d’entretien sur bâtiments des différents sites régionaux restés inachevés en raison de la crise sanitaire, notamment en DSAC/Antilles-Guyane avec des dépenses liées à la production d’énergie renouvelable sur logements, à l’isolation et à la rénovation des toitures de bâtiments administratifs ou encore sur logements en Martinique, Guadeloupe et Guyane.


Concernant les postes prioritaires de la DSAC dont la formation qui assure essentiellement le maintien de compétences des personnels de l’autorité de surveillance nationale (techniques et qualification) et les postes répertoriés ci-dessous indiquent une consommation budgétaire fluctuante en fonction de la nature de la dépense.


Ce constat est lié à une reprise progressive de l’activité de surveillance sur les sites à compter de 2022 mais qui restent encore pondérée à l’échelon national et au niveau international, à savoir :


Frais de déplacement : 3,67 M€ en AE et 3,65 M€ en CP (LFI 2022 : 3,14 M€ en AE et en CP)


La DSAC, en tant que service à compétence nationale, exerce des missions de surveillance, d’expertise et d’audit au sein d’organismes et d’entreprises à surveiller en métropole, en outre-mer et à l’étranger.

Le montant exécuté s’élève, au titre de l’exercice 2022, à 3,67 Men AE et de 3,65 M€ en CP dont 1,44 M€ en AE et CP pour l’échelon central.

A ces missions de surveillance s’ajoutent les frais de déplacement des agents qui se rendent à l’agence de l’Union européenne pour la sécurité de l’aviation (AESA) à Cologne ou autres destinations en Europe et en international ainsi que les frais liés aux changements de résidence.

Ainsi, le résultat du poste des frais de déplacement sur 2022 est conforme à l’estimation initiale prévoyant une reprise « après crise sanitaire » programmée dont une hausse des missions internationales commandées par l’AESA.


Prestations de service : 10,98 M€ en AE et 9,91 M€ en CP (LFI 2022 : 5,28 M€ en AE et 5,29 M€ en CP)


La dépense sur ce poste s’est élevée globalement à 10,98  M€ en AE et 9,91 M€ en CP intégrant un versement sur attribution de produit (ADP) de 5,88 M€ en AE et en CP. Ainsi, la consommation nette sur crédits budgétaires (hors ADP) s’établit à 5,10 M€ en AE et à 4,03 M€ en CP.

Aussi, l’exécution de ces prestations de service se répartit globalement comme suit :


Organisme de contrôle en vol  : 3,61 M€ en AE et 2,73 M€ en CP (LFI 2022 : 3,40 M€ en AE et CP)

Les versements 2022 effectués pour le compte de l’Organisme de Contrôle en Vol (OCV) sont de 3,61  M€ en AE et de 2,73 M€ en CP dont 1,05 M€ en AE et CP en ADP. Ces dépenses représentent, conformément aux conventions établies entre le directeur général de l’aviation civile et les compagnies aériennes employeurs des commandants de bords mis à disposition, les remboursements de leur salaire, de leur frais de missions de formation associées qui relèvent de leurs activités réalisées pour le compte de la DGAC dans le cadre de leur mission de surveillance (contrôles en vol, de sécurité et expertises pour la direction générale).

L’écart constaté sur la consommation en AE par rapport à la prévision LFI correspond essentiellement à l’enregistrement d’engagements anticipés sur dépenses 2023. En revanche, la sous-consommation en CP s’explique par le départ d’un pilote non remplacé sur l’année 2022.


Prestataire extérieur : 5,44 M€ en AE et CP dont 4,92 M€ (AE et CP) en ADP (LFI 2022 : 1,6 M€ en AE et CP)

L’organisme de la Sécurité de l’aviation civile (OSAC), entité habilitée dédiée à la surveillance et à la délivrance des agréments dans le domaine de la production et de l’entretien des aéronefs, a facturé ses prestations à hauteur de 1,19  M€ en AE et CP, dont 0,67 M€ en AE et en CP payés en ADP. La dépense sur ces prestations spécifiques de 2022 par rapport à la dotation initiale est marquée par une légère baisse d’activité liée à la conjoncture économique.

Par ailleurs, les prestations OSAC réalisées en 2022 à la demande de l’agence de l’Union européenne pour la sécurité (AESA) et payées par celle-ci font l’objet d’une ouverture de crédits depuis 2018 selon la procédure des attributions de produit. Ainsi, les reversements au prestataire OSAC s’établissent à 4,25 M€ en AE et CP.

La différence constatée entre l’estimation initiale et la réalisation s’explique par une reprise modérée des prestations d’expertises « après covid » commandées par l’AESA à l’OSAC (sous-traitant DSAC) dans le cadre de l’accord de partenariat (AESA/DSAC).


Prestations diverses : 1,93 M€ en AE et 1,74 M€ en CP (LFI 2022 : 0,28 M€ en AE et 0,29 M€ en CP)

Ce poste comptabilise les dépenses relatives aux prestations demandées par les directions interrégionales et par l’échelon central de la DSAC.

La consommation 2022 s’établit à 1,93 M€ en AE et à 1,74 M€ en CP pour une prévision initiale sous-estimée sur l’exercice de 1,65 M€ en AE et 1,45 M€ en CP.

L’écart de dotation entre l’estimation et l’exécution s’explique essentiellement par les phases de redéploiements de crédits en cours de gestion sur l’ensemble des unités opérationnelles du service à compétence nationale. Ces mouvements de crédits ont permis de comptabiliser des dépenses supplémentaires dans le cadre notamment :

- de l’enregistrement de frais relatifs à l’indemnisation d’intérimaires ;

- de la communication de la DSAC lors du symposium annuel au titre de la promotion de la sécurité ;

- du financement du processus qualité et certification ISO 9001 du service à compétence nationale (SCN) ;

- du financement des assurances des véhicules de service ;

- du financement de l’abonnement des cartes de parking auprès d’ADP dans le cadre des missions de surveillance ;

- d’honoraires médicaux et de frais de la médecine à norme des personnels (Contrôleurs aériens) et de prévention (contrôles réglementaires et obligatoires) ;

- de la collecte des déchets des restaurants administratifs des personnels sur sites ;

- du financement de prestations d’étalonnage, de vérification de matériels destinés à la sécurité et de contrôle de radioprotection ;

- de la prestation de maintenance des serveurs devenus critiques et de matériels de reprographie.

   Impôts, taxes et versements assimilés hors titre 2

La consommation globale sur ce poste en AE et CP est de 0,25 M€ par rapport à une prévision budgétaire de 0,16 M€, montant supérieur à l’estimation dû essentiellement à des paiements sur taxes et impôts antérieurs à l’exercice dont la régularisation d’une taxe foncière en Guyane de plus de 0,12 M€. En effet, les dépenses acquittées par les directions régionales correspondent aux taxes foncières afférentes aux terrains et logements de la DGAC, à des taxes versées pour logements vacants et à des frais sur droits de douanes.

   Acquisitions d'immobilisations

Les dépenses d’investissement au titre de l’exercice 2022 liées aux acquisitions d’immobilisations sont de 2,76 M€ en AE et 4,57 M€ en CP par rapport à une prévision annuelle qui était de 6,99 M€ en AE et CP soit un écart de réalisation qui s’établit à – 4,23 M€ en AE et de ‑2,42 M€ en CP.


Ces écarts significatifs indiquent une reprise encore modérée sur l’exercice relatifs aux acquisitions d’immobilisations sur l’exercice 2022 et concernent les principaux axes ci-dessous répertoriés :


1 - Pour les dépenses informatiques enregistrées en immobilisations incorporelles, les consommations sont de 0,89 M€ en AE et de 1,09 M€ en CP par rapport à une dotation initiale de 4,21 M€ en AE et de 1,16 M€ en CP. Seule l’exécution des engagements juridiques (AE) des dépenses informatiques sur l’exercice reste inférieure à l’estimation initiale soit ‑3,32 M€ alors que l’exécution des dépenses en CP est conforme à la prévision.


En effet, le constat négatif en AE s’explique notamment par la prise en compte de projets informatiques budgétés dans le projet annuel de performance en 2022 par la DGAC et retenus dans le cadre de France Relance ainsi que certains retards de formalisation des besoins et de traduction en devis décalant de ce fait la programmation et le lancement des projets sur l’année 2023.


En revanche, la consommation quasi équivalente à la prévision en CP s’explique par la poursuite de la DSAC dans ses efforts de maintien en condition opérationnelle, de développement et de modernisation de ses applications spécifiques antérieures à 2022 ainsi qu’au lancement de nouveaux projets de dématérialisation de procédures et de numérisation de dossiers papiers.


2 – Concernant les dépenses de renouvellement des parcs et matériels, d’évolution du patrimoine soient les immobilisations corporelles, celles-ci ont été estimées globalement à 2,77 M€ en AE et 5,83 M€ en CP pour une réalisation de 1,87 M€ en AE et de 3,48 M€ en CP.


Dans le cadre du renouvellement du parc automobile, les directions interrégionales ont fait l’acquisition de 12 véhicules répondant d’une part, à la politique de verdissement de la flotte et d’autre part, aux besoins opérationnels de surveillance. Par ailleurs, ce poste a pris en compte également le renouvellement de matériels en comptabilisant le renouvellement de serveurs de certaines unités opérationnelles ainsi que l’acquisition de matériels telle que l’équipement de visio-conférence moderne pour salles de réunion et d’appareil auto-mouillant de mesure continue du frottement tracté pour le servie technique de l’aviation civile.


De plus, les unités opérationnelles de la DSAC ont engagé et payé des dépenses liées à la programmation des projets d’infrastructure concernant les travaux et l’entretien de bâtiments ci-dessous indiqués :

  • Poursuite des travaux de l’extension du siège de la DSAC/Ouest à Brest ;

  • Finalisation des travaux de relocalisation du siège de la direction de la DSAC/Antilles-Guyane ;

  • Travaux de rénovation sur bâtiments lancés en Guyane, Martinique et Guadeloupe (DSAC/AG) ;

  • Travaux sur opération de restructuration du bâtiment de la DSAC/Nord-est ;

  • Travaux de réfection des parkings, sécurisation et aménagement garage, installation de bornes de recharge pour véhicules électriques (DSAC/Sud-ouest) et création d’un auvent moto sur P8 ;

  • Travaux de rénovation du bloc technique à Mérignac (DSAC/Sud-Ouest) ;

  • Travaux divers sur restaurant avec pergolas bioclimatiques et aménagement terrasse (DSAC/SO – Mérignac) ;

  • Engagement des travaux liés à la rénovation des installations de ventilation/climatisation du siège de la DSAC/Océan indien ;

  • Travaux de réaménagement du bâtiment B1 à la DSAC/Sud-est et engagement des travaux du bâtiment de la délégation Corse ;

  • Poursuite de la construction du nouveau bâtiment administratif pour le regroupement des personnels du SEAC/Polynésie française en zone nord de l’aéroport de Tahiti Faa’a ;

  • Travaux de réaménagement de l’aile J du bloc technique sur le site de Blagnac et réfection du chauffage, de la ventilation et de la climatisation (CVC) du bâtiment Éole (DSAC/sud).

 

ACTION

04 – Enquêtes de sécurité aérienne

 

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Sections / Dépenses

 

LFI

Exécution

FdC et AdP

LFI

Exécution

FdC et AdP

Section des opérations courantes

2 290 909

2 277 537

 

2 290 909

2 076 097

 

Achats et services extérieurs

2 176 909

2 115 667

 

2 176 909

1 911 495

 

Impôts, taxes et versements assimilés hors titre 2

60 000

8 603

 

60 000

8 592

 

Autres charges de gestion courante

50 000

151 715

 

50 000

154 458

 

Charges exceptionnelles

4 000

1 552

 

4 000

1 552

 

Section des opérations en capital

1 460 888

2 811 175

50 000

1 460 888

1 677 581

50 000

Acquisitions d'immobilisations

1 460 888

2 811 175

50 000

1 460 888

1 677 581

50 000

Total

3 751 797

5 088 712

50 000

3 751 797

3 753 678

50 000

 

Les activités bureau des enquêtes et des analyses de l’Aviation civile (BEA) sont retracées au sein de cette action.


L’exécution 2022 s’établit à 5,09 M€ en AE et 3,75 M€ en CP, soit 99 % en AE et 92 % par rapport aux crédits ouverts pour 2022.


Les ressources ont été abondées en cours de gestion par :


  • Reports d’AENE sur 2022 : 1,33 M€ en AE

  • Reports de 2021 sur 2022 : 0,27 M€ en CP ;

  • Reports d’ADP 2021 sur 2022 : 0,034 M€ en AE et en CP

  • FDC et ADP rattachés en 2022 : 0,010 M€ en AE et en CP.


L’intégralité des crédits de la LFI ont été consommés, toutefois, sur l’ensemble des crédits ouverts, le BOP présente une sous-exécution de 0,04 M€ en AE et de 0,32 M€ en CP.

Cette légère sous-exécution en CP s’explique par le décalage de trois mois dans l’ouverture du chantier de création du laboratoire matériaux.


Les principales opérations de fonctionnement et d’investissement de l’exercice 2022 :


  • Dépenses de fonctionnement :


Le budget de fonctionnement pour l’année 2022 était de 2,29 M€ en AE et CP.


Après deux années fortement marquées par la crise sanitaire, l’année 2022 est celle du retour à une activité soutenue du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile en matière d’enquêtes de sécurité aérienne. La forte reprise du transport aérien commercial s’est traduite par plusieurs accidents mortels à l’étranger qui ont nécessité l’envoi d’une équipe d’enquêteurs sur site d’accident et des déplacements d’enquêteurs vers des sites d’examens et expertises de pièces ou d’équipements.


De ce fait, les dépenses liées aux frais de déplacements professionnels ont fortement augmenté par rapport à l’année 2021 et dépassent les prévisions initiales. Ils s’élèvent pour 2022 à 0,42 M€ en AE et en CP contre 0,29 M€ en AE et en CP en 2021, soit une augmentation voisine de 45 % en AE et CP. Dans l’exécution des déplacements, le BEA a constaté une forte augmentation du prix des billets d’avion de près de 25 % par rapport à l’année 2019 ainsi qu’une politique tarifaire des compagnies aériennes plus contraignante et entraînant un surcoût dès lors que l’agent doit emporter des bagages en soute.


Pour ce qui est de la formation professionnelle, l’exécution 2022 s’élève à 0,24 M€ en AE et 0,21 M€ en CP, contre une consommation à 0,22 M€ en AE et 0,19 M€ en CP en 2021. Le plan annuel de formation a été exécuté de manière nominale. La différence entre les AE et les CP s’explique notamment par le délai de 6 mois imposé par les prestataires pour réserver les formations sur simulateur de vol en raison de leur forte sollicitation par les compagnies aériennes.


En outre, les dépenses concernant les prestations de service ont été supérieures aux prévisions. De fait, outre l’augmentation des demandes d’analyses et d’essais passées auprès de sociétés externes en raison de l’activité d’enquêtes soutenue, le BEA a dû solliciter les conseils d’un avocat spécialisé sur un point particulier du droit relatif à la protection des données d’enquêtes de sécurité aérienne pour un montant de 0,02 M€. De même, les dépenses de traduction ont augmenté de plus de 50 %. Ils représentent une dépense de 0,04 M€ contre 0,03 M€ en 2021. Cette évolution s’explique par l’augmentation du volume de documents traduits, résultant d’une part de la publication en 2022 de plusieurs rapports d’enquête volumineux, et d’autre part par le rattrapage de publication de rapports de 2021.


  • Investissement :


Les deux opérations majeures prévues pour l’année 2022 ont été lancées.


  • Acquisition d’un tomographe

Lancée en fin d’année 2020, l’opération d’acquisition du tomographe a fait l’objet d’un marché de dialogue compétitif. Ce type de marché, utilisé pour la première fois au BEA, a permis d’avoir une meilleure connaissance de l’état de l’art et de préciser les caractéristiques de la machine attendu en fonction des besoins du BEA. Après la sélection des candidats, la phase de dialogue compétitif s’est déroulée tout au long de l’année 2021 et le cahier des charges techniques particulier (CCTP) définitif a été communiqué à la fin de cette même année aux entreprises candidates retenues. La proposition de la société RX Solutions, pour un montant total de 0,87 M€, a été finalement retenue et le marché notifié à la fin du printemps 2022. Le tomographe a fait l’objet d’une recette en usine au début du mois de novembre. Les tests menés lors de cette opération ont été concluants et le matériel a pu ainsi être livré fin novembre. Le marché a ainsi pu être soldé sur l’exercice 2022.


  • Construction du laboratoire matériaux

Le retour d’expérience sur l’enquête relative à l’accident survenu le 30 septembre 2017 à l’Airbus A380 d’Air France, immatriculé F-HPJE et assurant le vol AF066 Paris – Los Angeles a confirmé l’intérêt de se doter d’un laboratoire en analyse de matériaux et d’éléments d’épaves plus performant que le laboratoire actuel, et notamment capable d’examiner des pièces de plus grandes dimensions.


En 2021, il a donc été décidé de créer un tel laboratoire dans une partie du bâtiment, le garage automobile, resté sans usage depuis que l’entretien des véhicules est confié à des prestataires extérieurs. L’étude relative à la construction du laboratoire a été confié par un marché à procédure adapté à un architecte. Après avis favorable de l’architecte des bâtiments de France, le permis de construire a été accordé par le préfet de la Seine Saint-Denis le 21 juin 2022.


Entre temps, un marché alloti de travaux pour la construction du laboratoire matériaux était publié le 10 juin 2022 et a été notifié aux titulaires le 24 octobre 2022. Les travaux ont effectivement commencé le 28 novembre et doivent se terminer en avril 2023.


Pour cette opération, le montant du marché de maître d’œuvre est de 0,16 M€ et ont été engagés en 2022 sur la tranche fonctionnelle correspondante. Sur ce marché, le montant des CP consommés sur l’exercice est de 0,093 M€.

Le marché de travaux est d’un montant de 1,74 M€ engagés sur 2022 sur la tranche fonctionnelle de l’opération. Sur ce marché, le montant des CP consommés sur l’exercice correspond au montant des avances versées au titulaire, soit 0,67 M€.


La notification tardive de ce marché, dû en partie à un lot infructueux, n’a pas permis de consommer l’intégralité des CP budgétés en 2022 sur cette opération (soit 1 M€).


  • Autres opérations d’investissement

Une autre opération a été lancée cette année mais pour un montant nettement inférieur. Il s’agit l’étude de la réhabilitation de l’infrastructure réseau Wifi et filaire pour un montant de 0,02 M€ en AE et 0,016 M€ en CP. Le marché de travaux correspondant sera lancé après la livraison du laboratoire matériaux pour un début de travaux dernier trimestre 2023.