$@FwLOVariable(annee#2022)

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$@FwLOVariable(libelleProg#Paysages, eau et biodiversité)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Opérateurs)

 

Opérateurs

 

OPÉRATEUR

Agences de l'eau

 

   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Créées par la loi sur l’eau du 16 décembre 1964 et réformées par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006, les six agences de l’eau (Adour-Garonne, Artois-Picardie, Loire-Bretagne, Rhin-Meuse, Rhône-Méditerranée et Corse, et Seine-Normandie) sont des établissements publics de l’État à caractère administratif sous la tutelle du ministère de la transition écologique (MTE). Les agences de l’eau jouent un rôle déterminant dans la mise en œuvre de la politique de l’eau et dans la poursuite de l’objectif de bon état des eaux conformément à la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), notamment avec la planification via le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) et le financement des politiques de l’eau au niveau d’un ou plusieurs bassins hydrographiques. Les SDAGE et programmes de mesures (PDM) pour la période 2022-2027, élaborés par les comités de bassin, et adoptés par ceux-ci début 2022, fixent pour chaque bassin hydrographique un objectif de bon état des masses d’eau superficielles à atteindre d’ici fin 2027.


Les 11ᵉ programmes pluriannuels d’intervention des agences de l’eau 2019-2024, adoptés à l’automne 2018 par les conseils d’administration (CA) après avis conformes des comités de bassin (CB), ont connu leur quatrième année de mise en œuvre. Ils ont été établis conformément au plafond de recettes de redevances fixé à 2,105 milliards d’euros par an dans la loi de finances 2018 et sur la base des deux lettres de cadrage adressées par le ministre aux présidents de CB en novembre 2017 et juillet 2018. En 2021, ils ont été révisés, conformément à la lettre de cadrage du 9 août 2021, et adoptés à leur tour fin 2021 par les CA après avis conforme des CB. A noter également que depuis 2021, le plafond annuel des recettes de redevances est fixé à 2,197 milliards d’euros. Pour mémoire, les 11ᵉ programmes des agences de l’eau répondent aux priorités suivantes :

- l’adaptation au changement climatique,

- la lutte contre l’érosion de la biodiversité,

- la prévention des impacts de l’environnement sur la santé,

- la solidarité territoriale,

- la recherche d’efficacité, sélectivité, simplicité et lisibilité.


Ils intègrent par ailleurs les mesures annoncées lors de la conclusion de la première séquence des Assises de l’eau. Ainsi, les 11e programmes d’intervention des agences de l’eau répondent à deux priorités du gouvernement :

- un recentrage des interventions sur les actions de connaissance, de planification, de gouvernance et de solidarité territoriale vis-à-vis principalement des territoires ruraux, dans le cadre du « petit cycle de l’eau » (usages domestiques) ;

- la poursuite et le renforcement des interventions en faveur de la préservation des milieux aquatiques, de la biodiversité et des milieux marins, autrement dit le « grand cycle de l’eau ». Celles-ci poursuivent l’objectif de reconquête du bon état des eaux, fondement des textes communautaires relatifs à la politique de l’eau. Sont donc prioritaires les projets contribuant à l’adaptation au changement climatique, à la lutte contre l’érosion de la biodiversité, à la prévention des impacts de l’environnement sur la santé.


La loi de finances pour 2018 a plafonné les redevances des agences de l’eau à 2 105 M€ par an, soit 12,63 Md€ sur la période des 11e programmes d’intervention. Afin d’élargir ces ressources à des contributions dans le champ des atteintes à la biodiversité, la loi de finances pour 2020 a instauré le recouvrement de la redevance cynégétique et du droit de timbre associé (perçus jusqu’en 2019 par l’ONCFS) par les agences de l’eau. Aussi, le plafond annuel de redevances a été augmenté de 51,62 M€ (soit à hauteur de 2 156,62 M€ par an) pour tenir compte de cet effet de périmètre, avec une augmentation équivalente de la contribution des agences de l’eau à l’OFB. Enfin, la loi de finances pour 2021 a intégré sous plafond la part de redevances pour pollutions diffuses perçue par les agences, ressource dédiée au financement annuel du volet national du programme Écophyto, plafonné à 41 M€ par an (soit un plafond global de redevances de 2 197,62 M€ par an), et a augmenté parallèlement la contribution annuelle des agences de l’eau à l’OFB de 41 M€.


Les contrats d’objectifs et de performance (COP) pour 2019-2024, adoptés par les CA des agences fin 2019, ont été signés par la ministre de la transition écologique et solidaire le 3 mars 2020. Ils comprennent des indicateurs communs à l’ensemble des agences avec des cibles néanmoins variables selon les enjeux de chaque bassin. Des objectifs de performance sont fixés dans chacun des principaux domaines d’intervention des agences (restaurer les milieux aquatiques, économiser la ressource en eau, etc.) et en matière de fonctions transverses.


La mise en œuvre des actions prioritaires des agences de l’eau définies supra s’est poursuivie en 2022 pour répondre aux principaux enjeux traités par la directive-cadre sur l’eau (DCE), le second Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), le Plan biodiversité de 2018, les conclusions des Assises de l’eau, et aux autres obligations réglementaires. Par ailleurs, alors que la sécheresse de l’été 2022 a révélé les risques de tension sur les ressources en eau sur les court et long termes, le Gouvernement a décidé de hausser les moyens des agences de l’eau en augmentant leurs plafonds de dépenses de 100 millions d’euros pour 2022. Grâce à ce premier plan de résilience, les agences ont ainsi pu accompagner, dès l’été 2022, les maîtres d’ouvrage dans leurs projets d’investissements rendus nécessaires face aux situations tendues en matière de ressource en eau.


Ainsi, le bilan de l’année 2022 traduit non seulement les résultats atteints dans le cadre des COP, mais aussi les mesures spécifiques mises en œuvre pour faire face au changement climatique, et peut se résumer par :

- la forte mobilisation des agences pour inciter et accompagner les maîtres d’ouvrage à engager les investissements nécessaires à l’atteinte du bon état des masses d’eau, traduite par une consommation de 96 % des autorisations d’engagement des agences et de plus de 90 % des crédits de paiement et avec l’engagement rapide des autorisations d’engagement supplémentaires du plan de résilience ;

- l’adoption des projets de schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) 2022-2027 et des programmes de mesures (PDM) par les CB début 2022, suite à un important travail de concertation conduit avec l’ensemble des acteurs de l’eau par les services des agences ;

- l’implication des agences de l’eau dans les politiques publiques de transition écologique conduites par le gouvernement, marquée par la poursuite du plan de relance et la préparation du volet « eau » de la planification écologique ;

- la poursuite du plan de mutualisation inter-agences adopté en 2018 pour les années 2019-2022, constitué de 14 thématiques et 36 chantiers. A noter qu’aux trois projets les plus structurants en termes d’organisation, à savoir la direction des systèmes d’information et des usages numériques (DSIUN), le renforcement du Centre de services partagés (CSP) paie et son élargissement à la gestion administrative RH mutualisé, et la création du groupement comptable, sont venus s’ajouter deux chantiers majeurs portant sur deux outils de gestion communs et centraux pour les agences : un pour la gestion des aides (SI Aides) et un de gestion financière (SIGF), devant aboutir pour le démarrage des 12es programmes début 2025 ;

- la continuité du travail mené en inter-agences, en particulier dans le domaine des ressources humaines ou des thématiques « métier » (convergence des procédures et marchés pour la surveillance, harmonisation des procédures d’intervention en amont du futur logiciel commun pour les aides et des procédures de gestion budgétaire et comptable en amont du futur SIGF, réflexion sur la mutualisation des expertises, etc.) ;

- le lancement des travaux de préparation des 12es programmes d’intervention, avec notamment le séminaire inter-agences organisé les 5 et 6 décembre 2022 (élaboration des documents préparatoires et mobilisation des équipes) ;

- les réflexions sur la réforme des redevances pour pollution et collecte domestique ainsi des redevances pour prélèvement et pollution diffuse afin de soumettre des propositions complètes au gouvernement au printemps 2023. La réforme de la fiscalité de l’eau proposée a notamment pour objectif de renforcer la lisibilité des redevances et rééquilibrer les redevances entre usages en renforçant le principe « pollueur-payeur » et « préleveur-payeur ».


Chantiers de mutualisation

La rationalisation des achats des agences se poursuit, notamment dans le cadre des chantiers de mutualisations inter agences et le recours à des marchés mutualisés inter agences (pour la surveillance des milieux aquatiques par exemple), et avec la mise en œuvre d’un plan de communication national pour l’ensemble des agences de l’eau, décliné par la stratégie de communication institutionnelle adoptée en janvier 2021.

L’année 2022 a vu se poursuivre la mise en œuvre du plan de renforcement d’envergure des mutualisations inter-agences adopté en 2018 pour les années 2019-2022. Dans ce cadre, la DSIUN inter-agences, effective depuis le 1er septembre 2020, a connu sa deuxième année de pleine activité. Le recrutement d’un nouveau directeur le 3 janvier 2022, l’évolution des procédures internes de décision (avec en particulier le rôle des COSTRAT), conjugués à des recrutements sur les postes vacants, ont conduit à une amélioration de la situation de la DSIUN, dont le plan de charges demeure important. L’activité 2022 a ainsi été très soutenue, avec la nécessité de concilier maintien des systèmes d’information existants et continuité des projets lancés. De plus, la poursuite des travaux sur les deux chantiers majeurs relatifs aux futurs systèmes d’information pour la gestion financière (SIGF) et la gestion des aides (SI Aides), devant être opérationnels début 2025, a fortement mobilisé la DSIUN ainsi que les équipes-métiers.

Les autres chantiers mutualisés, notamment sur les outils de surveillance et de gestion des données (référentiels communs), ont également avancé, grâce à la mobilisation des équipes projets inter-agences.

Enfin, la mise en place du CSP mutualisé relatif à la paie et la gestion administrative RH s’est confirmée en 2022, avec l’élargissement des compétences concernant l’extension des activités du CSP à la quasi-totalité des actions paie désormais effectif pour les six agences.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2021

Prévision LFI 2022

Réalisation 2022

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P362 – Écologie

258 317

64 645

 

 

1 500

109 326

Dotations en fonds propres

1 980

327

 

 

 

1 121

Transferts

256 338

64 318

 

 

1 500

108 205

P113 – Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

48 400

48 400

Transferts

 

 

 

 

48 400

48 400

P148 – Fonction publique

 

 

 

 

2

2

Transferts

 

 

 

 

2

2

Total

258 317

64 645

 

 

49 902

157 728

 

L’État a financé les agences de l’eau en 2022 à hauteur de 157,726 M€.


Les six agences de l’eau ont bénéficié en 2022, dans la continuité de 2021, des crédits du plan France relance (programme 362), alloués par le Ministère de la transition écologique et de la Cohésion des territoires :

  • Concernant les mesures « biodiversité » pour la restauration écologique, à hauteur de 5,45 M€ en CP, et « eau » pour la modernisation des réseaux d’eau et d’assainissement en métropole, à hauteur de 102,3 M€ en CP, soit un total de 107,75 Me en CP ;

  • S’agissant du volet « rénovation énergétique des bâtiments publics » pour l’agence de l’eau Adour-Garonne (travaux relatifs à la rénovation du bâtiment de son siège Lauragais et le raccordement au réseau de chaleur Toulouse métropole, à hauteur de 1,121 M€ en CP (versement du solde).

L’agence de l’eau Loire-Bretagne a également reçu 0,45 M€ du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (MASA) dans le cadre du plan de relance (action 05 « Transition agricole » du programme 362) portant sur le volet relatif au programme d’études HMUC (Hydrologie, Milieux, Usages et Climat) sur le bassin Loire-Bretagne.


Par ailleurs à la suite de l’adoption de la LFR n° 2, une enveloppe de 48,3 M€ a été allouée sur le programme 113 aux 6 agences de l’eau (AE = CP) afin de contribuer au financement par les collectivités territoriales pour leurs opérations de rénovation des réseaux d’alimentation en eau potable visant à réduire les fuites. Ces subventions sont venues abonder la trésorerie des opérateurs de manière conjoncturelle, les crédits ayant vocation à être rapidement engagés et payés, dès 2023.


Sur le programme 113, un financement de 0,1 M€ (AE = CP) a été alloué à l’agence de l’eau Adour-Garonne dans le cadre de la campagne de sensibilisation du public aux enjeux de l’eau, avec la diffusion de programmes courts sur France Télévisions.

 

   Compte financier 2022

Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.

 

Compte de résultat

 

(en milliers d'euros)

Charges

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Produits

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Personnel

114 563

111 986

Subventions de l'État

 

 

  dont contributions employeur au CAS pensions

4 713

4 767

  – subventions pour charges de service public

 

 

 

 

  – crédits d'intervention( transfert)

 

 

Fonctionnement autre que les charges de personnel

402 410

536 482

Fiscalité affectée

2 213 000

2 310 808

Intervention (le cas échéant)

2 005 258

1 830 020

Autres subventions

 

 

Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention

18 521

20 862

Revenus d’activité et autres produits

139 039

207 946

  dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

18 506

19 020

  dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions

1 150

47 117

  dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés

15

1 842

  dont produits de cession d’éléments d’actif

30

14

 

 

  dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs

 

40

Total des charges

2 522 232

2 478 488

Total des produits

2 352 040

2 518 754

Résultat : bénéfice

 

40 266

Résultat : perte

170 193

 

Total : équilibre du CR

2 522 232

2 518 754

Total : équilibre du CR

2 522 232

2 518 754


* Voté

 

Évolution de la situation patrimoniale

 

(en milliers d'euros)

Emplois

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Ressources

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Insuffisance d'autofinancement

152 852

 

Capacité d'autofinancement

 

13 957

Investissements

199 333

217 713

Financement de l'actif par l'État

 

 

 

 

Financement de l'actif par les tiers autres que l'État

232 065

219 361

 

 

Autres ressources

35

14

Remboursement des dettes financières

5 000

5 000

Augmentation des dettes financières

 

6 435

Total des emplois

357 184

222 713

Total des ressources

232 100

239 768

Augmentation du fonds de roulement

 

17 055

Diminution du fonds de roulement

125 084

 


* Voté

 

Le montant total des dépenses prévisionnelles des 6 agences de l’eau ajustées (y compris les dotations aux amortissements de 18,5 M€ et les investissements, dont les avances) était de 2,771 Mds€. Ces dépenses totales ont été exécutées à hauteur de 2,701 Mds€ (dont 19 M€ de dotations aux amortissements), soit 97,5 % des budgets rectifiés.

Les recettes totales (dont les reprises sur amortissements de 47,1 M€, contre 1,5 M€ prévus) sont, quant à elles, supérieures aux prévisions rectifiées, soit de 2,744 Mds€ (contre 2,600 Mds€ prévus). Cet écart s’explique principalement par des redevances émises (2,310 Mds€) supérieures aux prévisions (2,234 Mds€) et des produits non prévus liés aux crédits alloués fin 2022 dans le cadre de la LFR2022 (rénovation des réseaux d’eau potable).


Le résultat global de l’exercice 2022 (+40,3 M€) est excédentaire pour la douzième année consécutive, alors que la prévision de déficit total des six agences ajustée en cours d’année était de ‑194,1 M€. Aussi, les résultats respectifs de chacune des agences de l’eau s’établissent comme suit :

- Adour-Garonne : +46,6 M€ (+19,1 M€ prévus) ;

- Artois-Picardie : +19,9 M€ (‑19,9 M€ prévus) ;

- Loire-Bretagne : ‑18,3 M€ (‑16,7 M€ prévus) ;

- Rhin-Meuse : ‑0,04 M€ (‑9,1 M€ prévus) ;

- Rhône-Méditerranée et Corse : ‑14,6 M€ (‑52,7 M€ prévus) ;

- Seine-Normandie : +6,7 M€ (‑114,8 M€ prévus).


L’apport au fonds de roulement, après prise en compte des emplois et des ressources, s’établit à 17,1 M€ (contre un prélèvement prévu de 153,6 M€). Cet écart à la prévision ajustée traduit des recettes supérieures à ce qui était attendu et des dépenses inférieures, comme cela a été expliqué précédemment. Les interventions sous forme d’avances remboursables s’élèvent à 151,1 M€ tandis que les remboursements d’avances atteignent 219,4 M€.


Au vu des éléments énoncés supra, le niveau du fonds de roulement au 31/12/2022 atteint ainsi 1 324,1 M€ (contre 1 307 M€ fin 2021), représentant 5,9 mois de dépenses décaissables, répartis entre les agences comme suit :

Adour-Garonne : 248,7 M€

Artois-Picardie : 125,3 M€

Loire-Bretagne : 154 M€

Rhin-Meuse : 118,1 M€

Rhône-Méditerranée-Corse : 259,3 M€

Seine-Normandie : 418,7 M€

 

Trésorerie

(en milliers d'euros)

Compte financier
2021

Budget initial
2022

Compte financier
2022

717 709

613 672

747 438

 

 

Autorisations budgétaires

 

(en milliers d'euros)

Dépenses

Budget initial 2022

Compte financier 2022 *

AE

CP

AE

CP

Personnel

125 136

125 136

122 524

122 524

Fonctionnement

49 230

50 469

48 788

47 132

Intervention

2 348 144

2 311 447

2 391 275

2 224 282

Investissement

69 582

72 467

63 794

65 053

Total des dépenses AE (A) CP (B)

2 592 091

2 559 519

2 626 381

2 458 991

dont contributions employeur au CAS pensions

4 713

4 713

4 767

4 767


* Voté

 

 

(en milliers d'euros)

Recettes

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Recettes globalisées

2 225 278

2 251 172

Subvention pour charges de service public

0

0

Autres financements de l’État

0

0

Fiscalité affectée

2 211 498

2 233 947

Autres financements publics

1 877

252

Recettes propres

11 904

16 973

Recettes fléchées

115 559

145 361

Financements de l’État fléchés

115 111

145 111

Autres financements publics fléchés

0

0

Recettes propres fléchées

448

250

Total des recettes  (C)

2 340 837

2 396 533

Solde budgétaire (excédent)  (D1 = C – B)

0

0

Solde budgétaire (déficit)  (D2 = B – C)

218 682

62 458


* Voté

 

Dépenses par destination

(en milliers d'euros)

Destination

Budget initial   
Compte financier * 

Personnel

Fonctionnement

Intervention

Investissement

Total

AE = CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

Charges de régularisation : remboursement de redevances

0
0

20 121
20 619

20 121
20 077

0
0

0
0

0
0

0
0

20 121
20 619

20 121
20 077

Contributions à l'OFB et à l'EPMP

0
0

0
0

0
0

380 136
383 707

380 136
383 707

0
0

0
0

380 136
383 707

380 136
383 707

Domaine 0 : Fonctions support

125 136
122 524

28 493
27 160

29 047
25 773

0
0

0
0

69 532
63 794

72 417
65 053

223 161
213 479

226 599
213 349

Domaine 1 : Actions de connaissance, de planification et de gouvernance

0
0

0
0

0
0

177 273
154 614

167 042
139 468

0
0

0
0

177 273
154 614

167 042
139 468

Domaine 2 : Mesures générales de gestion de l'eau - Equipements en infrastructures

0
0

0
0

0
0

714 278
826 279

743 400
735 479

0
0

0
0

714 278
826 279

743 400
735 479

Domaine 3 : Mesures territoriales de gestion de l'eau et de la biodiversité - Adaptation au changement climatique, à la préservation de la biodiversité et restauration des milieux aquatiques, à la prévention des impacts de l'environnement sur la santé

0
0

0
0

0
0

917 556
869 621

774 715
735 940

50
0

50
0

917 606
869 621

774 765
735 940

Plan France Relance

0
0

616
1 008

1 302
1 282

0
1 484

95 715
73 142

0
0

0
0

616
2 492

97 016
74 424

Primes à la performance épuratoire

0
0

0
0

0
0

158 900
155 570

150 440
156 547

0
0

0
0

158 900
155 570

150 440
156 547

Total

125 136
122 524

49 230
48 788

50 469
47 132

2 348 144
2 391 275

2 311 448
2 224 282

69 582
63 794

72 467
65 053

2 592 091
2 626 381

2 559 519
2 458 991


* Voté


 

Équilibre financier

(en milliers d'euros)

Besoins

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Solde budgétaire (déficit)  (D2)

218 682

62 458

Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements

131 858

155 104

Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins

222 817

229 802

Autres décaissements non budgétaires

41 819

70 661

Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme  (1)

615 176

518 025

ABONDEMENT de la trésorerie  = (2) - (1)

0

29 728

Abondement de la trésorerie fléchée

16 974

69 734

Abondement de la trésorerie non fléchée

0

0

Total des besoins

615 176

547 754


* Voté

 

(en milliers d'euros)

Financements

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Solde budgétaire (excédent)  (D1)

0

0

Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements

232 070

224 970

Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement

231 823

240 458

Autres encaissements non budgétaires

47 245

82 325

Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme  (2)

511 138

547 754

PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie  = (1) - (2)

104 038

0

Prélèvement sur la trésorerie fléchée

0

0

Prélèvement sur la trésorerie non fléchée

121 012

40 006

Total des financements

615 176

547 754


* Voté

 

L’année 2022 est la quatrième année de mise en œuvre des 11es programmes d’intervention des agences de l’eau. Pour mémoire, outre le plafond des recettes issues des taxes affectées fixé à 2 197,62 M€ pour 2022, évoqué supra, les dépenses sont également encadrées par un arrêté en date du 13 mars 2019, modifié successivement :

- le 11 mars 2021 pour préciser que les dépenses fléchées issues des crédits alloués par l’État aux agences de l’eau dans le cadre de la mission « Plan de relance » en sont exclues,

- le 12 janvier 2022 dans le cadre d’ajustements de crédits entre domaines d’intervention intervenus lors de la révision des onzièmes programmes,

- le 24 juin 2022 afin de répartir les 100 M€ de droits à engager accordés par le Gouvernement pour contribuer de façon urgente en réponse aux conséquences du changement climatique et de la sécheresse dans les territoires.

Ce plafond de dépenses est défini en autorisations d’engagement sur la période 2019-2024 et distingue d’une part les engagements réalisés au titre des avances remboursables et, d’autre part, les autorisations d’engagement exécutées, suivant leur nature :

- le « domaine 0 » constitué des dépenses propres des agences de l’eau relatives à leur fonctionnement, au personnel et à leurs investissements ;

- le « domaine 1 » constitué des actions de connaissance, de planification et de gouvernance qui rassemblent l’acquisition des données, la surveillance, la prospective, la communication et le soutien aux acteurs nationaux et internationaux de la politique de l’eau et de la biodiversité, ainsi que les dépenses liées aux redevances et aux interventions ;

- le « domaine 2 » constitué des mesures générales de gestion de l’eau (eau potable et assainissement) qui regroupent l’ensemble des investissements relatifs aux équipements en infrastructures (petit cycle) dans une logique de solidarité envers les territoires ;

- le « domaine 3 » constitué des mesures territoriales de gestion de l’eau et de la biodiversité qui regroupent l’ensemble des investissements relatifs à l’adaptation au changement climatique, à la préservation de la biodiversité et restauration des milieux aquatiques, à la prévention des impacts de l’environnement sur la santé ;

- et les primes à la performance épuratoire, mentionnées à l’article L.213-9-2 du code de l’environnement.


1. En matière de dépenses, il convient de préciser que les agences ont adopté des budgets rectificatifs en cours d’année qui ont modifié parfois substantiellement les enveloppes à la fois en AE et en CP. L’analyse du taux de réalisation doit donc en tenir compte.


L’enveloppe « personnel » a été exécutée à hauteur de 97,8 % en AE et CP (en 2021, 96,5 % en AE et CP) et représente environ 5 % des dépenses totales des agences, soit 122,6 M€ en AE et CP (en 2021, 119,3 M€ en AE et CP). L’écart à la prévision traduit notamment les phénomènes suivants observés dans certaines agences :

- des vacances de postes suite à des arrêts longue maladie/durée et des départs d’agents imprévus en cours d’année (mobilité, …) ;

- des difficultés de recrutement et un accroissement des délais de ceux-ci (contexte national particulièrement tendu sur certains métiers, candidatures aux postes vacants moins nombreuses et désistements de candidats pour des motifs liés à la rémunération ou à la durée de certains contrats, etc.).

A plafonds d’emploi stables, les dépenses de personnel sont en hausse de 2021 à 2022 (+2,7 % en AE et CP) du fait des facteurs ci-après :

- revalorisation du point d’indice au 1er juillet 2022 ;

- variations des cotisations maladie, vieillesse-retraite, pôle-emploi ;

- hausse de l’indemnité télétravail ;

- léger accroissement des impôts et taxes et de certaines charges sociales.


L’enveloppe « fonctionnement » a été sous-consommée, avec un niveau d’exécution à hauteur de 99,1 % en AE et 93,4 % en CP par rapport aux budgets initiaux, et de 86 % en AE et 81,2 % en CP par rapport aux budgets rectifiés. A noter que ces dépenses représentent moins de 2 % des dépenses totales des agences, soit 48,8 M€ en AE et 47,1 M€ en CP (47,6 M€ d’AE et 42,4 M€ de CP en 2021).

Malgré des modifications intervenues en cours d’année lors des budgets rectificatifs, on constate un écart significatif entre réalisations et prévisions du fait des évolutions des frais de formation, des frais postaux (envois dématérialisés croissants), des études finalisées en 2023 et des factures reçues en fin d’année n’ayant pas pu être prises en compte au titre de l’exercice 2022. Par ailleurs, la montée en puissance de la direction des systèmes d’information et des usages numériques (DSIUN) complexifie les prévisions budgétaires informatiques. Enfin, des charges de régularisation, principalement constituées de remboursements de redevances suite à des réductions ou des annulations de redevances sur exercices antérieurs, augmentées par certaines agences en BR, n’ont pas été exécutées du fait de leur caractère non maîtrisable (6 M€ pour SN, 1 M€ pour LB et 4 M€ RMC).

Par rapport à 2021, les dépenses de fonctionnement, indépendamment des charges de régularisation imprévisibles, sont globalement en progression de 2,4 % en AE et 11,1 % en CP en 2022, qui s’explique notamment par un retour au niveau habituel de certaines dépenses après la crise sanitaire (formations, déplacements), la progression des dépenses énergétiques, des frais de maintenance (entretien des véhicules, matériels informatiques) et des travaux d’aménagement de bâtiments reportés en 2022.

Les charges de régularisation difficilement estimables et maîtrisables, représentent 42,3 % des AE et 42,6 % des CP de l’enveloppe fonctionnement 2022. Leur niveau équivaut à celui de 2021 (de l’ordre de ‑3,3 % en AE et +1,7 % en CP) mais traduit des évolutions différentes suivant les agences : en nette baisse pour Loire-Bretagne (‑1 M€) et Rhin-Meuse (‑3,2 M€), mais en forte hausse pour Seine-Normandie (+5,8 M€).


L’enveloppe « interventions  » représente l’essentiel des dépenses des agences (de l’ordre de 91 %) soit 2 391,3 M€ en AE et 2 224,3 M€ en CP (2 517,3 M€ en AE et 2 157,8 M€ en CP en 2021). Par rapport aux budgets initiaux, les crédits d’intervention ont été consommés à hauteur de 101,8 % en AE et 96,2 % en CP (en 2021, 107,79 % en AE et 97,52 % en CP). A noter que des ajustements à la hausse en AE et en CP ont eu lieu dans le cadre des budgets rectificatifs, pour notamment intégrer le plan de résilience de 100 M€ et ajuster les CP selon les rythmes de paiements.


Exécution des AE : L’exécution des dépenses d’interventions par rapport aux budgets rectificatifs atteint 96 % en AE, soit une consommation satisfaisante des dotations prévues.

D’un montant global de 2 391,3 M€ engagés, les interventions (2 490,5 M€ en prévisions rectifiées) se répartissent comme suit :

‑154,6 M€ (145,3 M€ en 2021) dans le domaine 1 « actions de connaissance, de planification et de gouvernance », 

‑826,3 M€ (736,1 M€ en 2021) dans le domaine 2 « mesures générales de gestion de l’eau »,

‑869,6 M€ (841,7 M€ en 2021) dans le domaine 3 « mesures territoriales de gestion de l’eau et de la biodiversité », dont 276,9 M€ (314 M€ en 2021) pour la restauration et gestion des milieux, 

‑1,5 M€ au titre de recettes fléchées issues de crédits du plan de relance gérés le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (MASA), spécifiques au volet relatif au programme d’études HMUC (Hydrologie, Milieux, Usages et Climat) sur le bassin Loire-Bretagne,

Sont également inclues dans l’enveloppe « interventions » les primes à la performance épuratoire de 155,6 M€ (166,4 M€ en 2021) et la contribution aux opérateurs de l’eau et de la biodiversité de 383,7 M€, répartie entre celle des agences à l’OFB de 382,9 M€ (arrêté du 14 février 2022), et celle de l’agence Loire-Bretagne à l’établissement public du marais poitevin (EPMP) de 0,813 M€.


On observe ainsi une diminution des engagements en interventions par rapport à 2021 de l’ordre de 5 % (2 517,3 M€, dont 254,1 M€ au titre du plan de relance en 2021), toutefois à relativiser du fait des AE du plan de relance et du plan de résilience en 2022. Cette évolution est répartie ci-après :

  • +9,3 M€ sur le domaine 1,

  • +90,2 M€ (dont +26 M€ au titre du plan de résilience) sur le domaine 2 « mesures générales de gestion de l’eau »,

  • +27,9 M€ (dont +74 M€ au titre du plan de résilience), soit en réalité une baisse de ‑46,1 M€ sur le domaine 3 « mesures territoriales de gestion de l’eau et de la biodiversité »,

  • +1,5 M€ au titre des études HMUC de l’AELB,

  • +10 M€ pour la contribution à l’OFB,

  • ‑10,8 M€ au titre des primes à la performance épuratoire,

  • ‑254,1 M€ du plan de relance.

A périmètre constant les engagements 2022 (2 291,3 M€) sont proches de ceux de 2021 (2 263,2 M€), soit en légère hausse de 28,1 M€ (Hors plan de relance, plan de résilience et HMUC).


Exécution des CP  : L’exécution est inférieure à la prévision, soit 2 224,3 M€ (contre 2 343,1 M€ rectifiés et 2 157,8 M€ réalisés en 2021). Le montant de CP consommés est cependant en progression par rapport à 2021, notamment suite à l’augmentation des engagements de 2019 à 2021, à la mise en œuvre du plan de relance et les opérations liées au plan de résilience. L’exécution est répartie comme suit :

‑139,5 M€ (129,5 M€ en 2021) dans le domaine 1,

‑735,5 M€ (781,1 M€ en 2021) dans le domaine 2,

‑735,9 M€ (632,9 M€ en 2021) dans le domaine 3, dont 237,9 M€ (215,7 M€ en 2021) pour la restauration et gestion des milieux,

‑73,1 M€ (58 M€ en 2021) d’interventions dans le cadre du plan France Relance.

-Les 156,6 M€ de CP relatifs aux primes à la performance épuratoire (182,6 M€ en 2021) et la contribution de 382,9 à l’OFB et de 0,8 M€ à l’EPMP, sont comptabilisées dans les interventions.


  • Les taux d’exécution des CP de l’enveloppe interventions, calculés sur la base des budgets rectifiés (taux global de 94,9 % pour les six agences), varient suivant l’agence concernée : Adour-Garonne : 96,2 % ; Artois-Picardie : 91,6 % ; Loire-Bretagne : 100 % ; Rhin-Meuse : 98,8 % ; Rhône Méditerranée Corse : 97 % ; Seine-Normandie : 90,3 %.


  • Les écarts aux prévisions constatés, importants pour Artois-Picardie et Seine-Normandie, proviennent principalement de la conjoncture économique. En effet, on relève globalement un allongement de la durée de réalisation des opérations aidées du fait du ralentissement de l’activité économique et des délais d’approvisionnement croissants., décalant ainsi les demandes de paiement des aides par les bénéficiaires.


Enfin, l’enveloppe « investissement » est réalisée à hauteur de 93,6 % en AE et 89,3 % en CP des prévisions rectifiées. Ce poste représente un peu plus de 2 % des dépenses des agences avec 63,8 M€ en AE (20 M€ en 2021) et 65,1 M€ en CP (14,9 M€ en 2021).


Cette sous exécution s’explique principalement par le retard de certains projets informatiques (logiciels et matériels) consécutif à la mise en place de la DSIUN non totalement stabilisée. De plus, certains travaux, comme ceux du bâtiment du siège d’AEAP, ont été décalés en 2023.


Par rapport à 2021, ces dépenses ont nettement progressé à la fois en AE et en CP, la comparaison demeurant délicate compte tenu du caractère conjoncturel lié au contexte sanitaire en 2021, et aux opérations immobilières conséquentes pour les agences Seine-Normandie (acquisition du bâtiment du siège) et Rhône Méditerranée Corse (délégation de Montpellier) en 2022.


2. En matière de recettes, le taux de réalisation s’élève à 102,4 %, soit un montant total de 2 396,5 M€ (2 320,5 M€ en 2021).

  • Les encaissements de redevances qui atteignent 100,8 % des prévisions rectifiées, n’ont pas conduit à un reversement au budget général de l’État, le plafond de taxes affectées fixé en LFI 2021, au-delà duquel les recettes excédentaires sont reversées, s’élevant à 2 197,62 M€. Les redevances 2022 encaissées à hauteur de 2 233,9 M€ (contre 2 239,3 M€ en 2021), sont constituées des encaissements entre le 1er janvier et le 31 décembre 2022. A noter que le plafond de redevances est basé sur le montant des redevances encaissées entre le 24 décembre 2021 et le 22 décembre 2022, soit 2 193,5 M€. Pour mémoire, les encaissements de redevances 2022 sont constitués majoritairement de redevances 2021 et d’acomptes 2022, le reste concerne des redevances de périodes antérieures.

  • L’année 2022 est également marquée par l’enveloppe de crédits alloués au titre du plan France Relance. Aussi, les agences de l’eau ont bénéficié de recettes fléchées d’un montant de 107,8 M€ (64,6 M€ en 2021).

  • Par ailleurs, la LFR2022 a attribué des crédits exceptionnels à hauteur de 48,3 M€, destinés à aux agences de l’eau pour la rénovation des réseaux d’alimentation en eau potable (action de soutien à la lutte contre les fuites d’eau).

  • Les recettes propres fléchées correspondent à des remboursements des autres agences de l’eau sur les projets mutualisés (SIRH principalement)

  • Les recettes propres (17 M€) globalisées augmentent de 6,8 % de 2021 à 2022, notamment du fait de remboursements de trop perçus sur subventions versées de dossiers d’intervention.


L’évolution des recettes de 2021 à 2022 s’explique principalement par les recettes fléchées liées aux crédits France relance versés aux agences supérieurs à ceux de 2021 et à l’enveloppe exceptionnelle allouée en LFR2022 au titre de la rénovation des réseaux d’alimentation en eau potable.


3. Le solde budgétaire est déficitaire à hauteur de 62,5 M€ (‑13,93 M€ fin 2021), alors que la prévision rectifiée s’élevait à ‑259,5 M€ après BR.



L’équilibre financier tient compte des opérations non budgétaires donnant lieu à décaissements et à encaissements, ces opérations ayant un impact non négligeable sur la trésorerie des agences de l’eau.

  • S’agissant des décaissements, ces opérations sont les suivantes :

- les avances remboursables versées d’un montant de 150,1 M€ supérieures aux prévisions (130,9 M€), et à l’exécution 2021 (136,1 M€), principalement du fait du niveau de celles de Seine-Normandie ;

- les versements d’acomptes à l’agence de services et de paiement (ASP) dans le cadre de conventions de mandat, notamment dans le domaine des aides agricoles, qui ne font l’objet de consommations de CP que lorsque les justificatifs sont fournis par l’ASP aux agences.

  • S’agissant des encaissements, principalement constitués des remboursements d’avances par les bénéficiaires d’aides des agences de l’eau, ils s’élèvent à 219,9 M€ (227,2 M€ prévus), et sont en baisse par rapport à 2021 (229,9 M€), du fait de la diminution des avances octroyées dans le cadre des 11es programmes.

  • De plus, pour les agences de l’eau Adour-Garonne, Artois-Picardie et Loire-Bretagne, s’y ajoutent en encaissements et en décaissements, le recouvrement et le reversement des redevances mutualisées (cynégétique, protection du milieu, pollutions diffuses et élevage), perçues pour le compte des autres agences, comptabilisées en comptes de tiers. Enfin, en 2022, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a procédé au premier acompte de remboursement (5 M€) relatif à l’avance de trésorerie (d’un total de 10 M€) que l’agence Artois-Picardie lui avait faite en 2019, inscrit à la fois en encaissement (AEAP) et en décaissement (AERMC).


Ainsi, la variation de trésorerie de 2021 à 2022 se traduit par un abondement à hauteur de 29,7 M€ (contre un prélèvement de 130,1 M€ attendu), répartis :

- entre un abondement de 69,7 M€ sur trésorerie fléchée (lié aux crédits France Relance versés par le MTECT non consommés en CP par les agences, et aux crédits alloués par la LFR2022 au titre des réseaux AEP),

- et un prélèvement de 40 M€ sur trésorerie non fléchée.

Cet abondement global de trésorerie provient notamment des remboursements d’avances supérieurs de 74,8 M€ aux avances versées, cumulés au solde budgétaire déficitaire de 62,5 M€. Par ailleurs, il se décompose suivant les agences en un :

- abondement de 32,8 M€ (contre un abondement de 3,1 M€ prévu) pour Adour-Garonne ;

- abondement de 25,6 M€ (contre un prélèvement de 7,7 M€ prévu) pour Artois-Picardie ;

- abondement de 17 M€ (contre un abondement de 15,9 M€ prévu) pour Loire-Bretagne ;

- abondement de 5,6 M€ (contre un prélèvement de 1,9 M€ prévus) pour Rhin-Meuse ;

- prélèvement de 4,2 M€ (contre un prélèvement de 30,5 M€ prévu) pour Rhône-Méditerranée Corse ;

- prélèvement de 47,2 M€ (contre un prélèvement de 108,9 M€ prévu) pour Seine-Normandie.


Ainsi, compte tenu des éléments présentés précédemment, le niveau global de trésorerie à fin 2022 atteint 747,4 M€ (717,7 M€ fin 2021) et se répartit entre les agences comme suit : Adour-Garonne : 177,1 M€ ; Artois-Picardie : 90 M€ ; Loire-Bretagne : 90,5 M€ ; Rhin-Meuse : 86,9 M€ ; Rhône Méditerranée Corse : 155,6 M€ ; Seine-Normandie : 147,2 M€.


Ce niveau de trésorerie permettra de faire face aux crédits de paiement à venir relatifs aux engagements des quatre premières années de mise en œuvre du 11e programme, particulièrement conséquents en 2021, du 10e programme restants à solder, et des plans de relance et de résilience.


Les restes à payer (RAP) demeurent stables de 2021 à 2022, soit de l’ordre de 3,94 Mds€ fin 2022, en raison des dégagements d’environ 167 M€, et de la mise en œuvre du plan de résilience à hauteur de 100 M€, ainsi que le différentiel entre les engagements et les paiements hors plan de résilience de l’année 2022. A noter que fin 2022 les restes à payer spécifiques au plan France relance s’élèvent à 123,4 M€ toutes mesures confondues (sur 255,3 M€ engagés déduction faite des retraits d’AE). Peuvent y être ajoutés les restes à décaisser sur les aides consenties sous forme d’avances remboursables non budgétaires, de l’ordre de 170 M€, soit d’un niveau proche de celui à fin 2021, couverts par les retours d’avances à venir. A souligner que les RAP propres aux subventions accordées sont couverts à environ 20 % par la trésorerie (et 35 % par le fonds de roulement).

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2021
(1)

Prévision 2022
(2)

Réalisation 2022

Emplois rémunérés par l'opérateur :

1 488

1 512

1 486

  – sous plafond

1 479

1 497

1 475

  – hors plafond

9

15

11

        dont contrats aidés

 

 

1

        dont apprentis

9

14

10

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2021.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2022.

 

Le plafond d’emplois des agences de l’eau de 1 497 ETPT, inscrit en LFI 2022, ne tient pas compte des mouvements en gestion du responsable de programme de +3 ETPT, du fait de la mise à disposition d’agents de l’OFB à destination des agences de l’eau pour 2 ETPT (soit 1 issu de Loire-Bretagne depuis 2014 et 1 de Seine-Normandie depuis 2016). Le transfert temporaire d’1 ETPT de l’OFB aux agences de l’eau en appui à leur démarche de mutualisation s’y ajoute, pour un plafond d’emplois corrigé des six agences de l’eau de 1 500 ETPT pour 2022.


Le plafond d’emplois des agences de l’eau a été exécuté à 98 % avec une moyenne annuelle de 1 475 ETPT en 2022, contre 1 479 ETPT en 2021. Cette sous-exécution provient principalement des agences de l’eau Loire-Bretagne, Adour-Garonne et Rhin-Meuse, et s’explique notamment par les facteurs suivants :

  • des difficultés rencontrées lors des recrutements sur des postes en tension (informatique) ou emportant certaines spécificités mais également sur certains postes plus classiques du fait de la diminution du nombre de candidatures, manque de candidatures sérieuses ou pour incompatibilité entre la rémunération offerte et demandée. Des problèmes conjoncturels à recruter des CDD ont également été rencontrés ;

  • des difficultés récurrentes imprévisibles (qualifications « grave maladie » par le comité médical, temps partiel thérapeutique, départs de fin d’année non anticipables).


Le schéma d’emplois des agences de l’eau était nul en LFI 2022, ainsi qu’en exécution, les ETP s’élévant à 1 459 ETP fin 2022, comme en 2021.


Les emplois hors plafond des agences de l’eau représentent 10,9 ETPT en 2022, chiffre stable par rapport à 2021 (9,1 ETPT), et correspondant à des apprentis pour 9,97 ETPT, à un emploi sur convention de recherche (0,33 ETPT) ainsi qu’à des volontaires de services civiques (0,4 ETPT) dans une agence. Une autre agence a agréé deux services civiques dans d’autres structures que l’agence (PETR, CPIE).

 

OPÉRATEUR

CELRL - Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres

 

   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres (CELRL) mène, en partenariat avec les collectivités territoriales, une politique foncière de sauvegarde des espaces naturels dans les communes côtières ou riveraines des lacs de plus de 1 000 hectares, en métropole et Outre-mer. Il achète les terrains dans un périmètre géographique précis, dont les contours sont définis avec les élus locaux et les services de l’État, votés lors des Conseils d’administration. Le contrat d’objectifs et de performances (COP) de l’établissement couvre la période 2021-2025.


Au 31 décembre 2022, grâce à la signature de 477 actes d’acquisition, le domaine du Conservatoire atteint 214 692 hectares soit 1 844 hectares supplémentaires de surfaces protégées par rapport à 2021, dont 400 hectares de milieux humides. Il est à noter également en 2022 quatre donations et cessions à l’euro symbolique de 0,4 ha (pour 0,1 M€). En 2022 ont notamment été acquis 73 hectares de zones humides à Sainte-Marie-Des-Marais (Aude), 60 hectares pour la bastide de Saint-Saturnin (lac de Sainte-Croix, Alpes-de-Haute-provence) pour faciliter la gestion pastorale ou encore 45,5 hectares dans les marais d’Yves (Charente-Maritime) pour la préservation et la mise en valeur de la baie d’Yves après la résorption d’une ancienne décharge située en bord de mer. Parmi les terrains affectés en 2022 figurent aussi le site du Cap Bénat (Var) pour 13,7 hectares qui va permettre de rétablir la continuité du sentier du littoral.


Les obligations de propriétaire du Conservatoire impliquent la réalisation d’une part de travaux de restauration du patrimoine naturel, culturel et bâti et, d’autre part de travaux d’aménagement des sites principalement destinés à améliorer l’accueil du public ou à faciliter certains usages, tout en assurant la préservation des espaces naturels (démolitions pour remise à l’état naturel de parcelles, maintien des usages compatibles avec les objectifs de conservation des sites, maîtrise de la fréquentation touristique…).

Ainsi en 2022 plusieurs opérations emblématiques ont été menées, notamment la restauration et l’aménagement du phare de Grave au Verdon-sur-Mer (Gironde), l’aménagement paysager à Utah Beach (Manche), la mise en valeur et la sécurisation des accès du port sur pieux de Gwin Zegal (Côtes d’Armor), la renaturation de la plage de la Coudoulière (Var), la restauration du cordon littoral des rivages de Casinca (Haute-Corse) dans le cadre du programme Adapto ou encore l’achèvement du chantier de restauration des étangs d’Outines et Arrigny (lac du Der-Chantecoq, Marne).

Le projet LIFE Adapto, arrivé à son terme en 2022, a permis de valider l’efficacité des solutions fondées sur la nature pour une gestion souple de la bande côtière afin de favoriser la résilience des territoires littoraux face au changement climatique. Le colloque national de restitution du programme Adapto (fin 2022), qui a réunit près de 350 participants, a mis en lumière les succès de l’expérimentation d’une gestion souple du trait de côte, tant du point de vue technique que de l’animation au sein des territoires.


2022 a été une année décisive pour la mise en œuvre du volet « Littoral » de France Relance qui a été confié au Conservatoire du littoral. 75 projets ont été engagés. 24 chantiers sont achevés, 49 sont en cours pour une fin de réalisation prévue en 2023. Les projets retenus concernent les politiques publiques suivantes : biodiversité (51 % des projets), cycle de l’eau (16 % des projets), agroécologie (12 % des projets), adaptation au changement climatique (15 % des projets), amélioration paysagère (39 % des projets), accueil du public (68 % des projets, dont 31 % portant sur le sentier du littoral), restauration du patrimoine bâti (38 % des projets), pédagogie à l’environnement (23 % des projets).

Le projet Mondes Nouveaux, initié en 2021 dans le cadre du volet culture de France Relance, a permis à de nombreux artistes d’exprimer leur créativité et de rendre sensible leur rapport aux paysages du Conservatoire du littoral. Près de 80 projets sur les 264 dossiers sélectionnés par le ministère de la Culture sont inspirés par les sites du Conservatoire du littoral en métropole comme en Outre-mer. Une trentaine de ces œuvres ont été présentées au public en 2022.


L’année 2022 a également été l’occasion de développer les partenariats du Conservatoire :

  • Avec les collectivités territoriales pour la gestion de ses sites : en 2022, 338 structures assurent la gestion pérenne des sites du Conservatoire dont 168 communes, 83 structures intercommunales, 22 départements ou syndicats mixtes départementaux, 9 établissements publics et 56 associations. En 2002, la fédération mahoraise des associations environnementales a rejoint la liste des gestionnaires des sites du Conservatoire du littoral en devenant gestionnaire du site de la baie de Dzoumonié Longoni.

  • Avec 180 structures partenaires collaborant selon des alliances locales : au cours de l’année 2022 plusieurs partenariats ont été signés ou renouvelés (Le FNSAFER et l’Agence des 50 pas géométriques de Guadeloupe, l’Établissement public du Mont-Saint-Michel, le BRGM, l’Agence de l’eau Adour-Garonne, le Centre des monuments nationaux, des fédérations départementales des chasseurs) ;

  • Avec ses mécènes  : en 2022, la contribution financière et en nature des entreprises mécènes s’élève à 3,3 M€ pour l’ensemble des projets soutenus (J. C. Decaux, Fondation du patrimoine, Agromousquetaires, EDF, Fondation P&G pour la protection du littoral, Fondation TotalEnergie, Biogroup, Colam, Cnes, Airbus, Le Petit Marseillais).


Le Conservatoire a également organisé en 2022 différents évènements destinés à sensibiliser les acteurs et les scolaires aux enjeux de préservation du littoral et aux conséquences du changement climatique sur les littoraux : opération « rives et rivages par satellite », en partenariat avec le CNES et Airbus, exposition « Rivages en mouvement » explicitant les évolutions du trait de côte français depuis 1850 jusqu’à aujourd’hui, 4e édition d’une WEB TV « Comprendre la biodiversité pour mieux la protéger ».


Lannée 2022 a aussi été une année de développement et de partage des connaissances : la plateforme d’enregistrement, de partage et de valorisation des données liées au patrimoine naturel des sites du Conservatoire (Visiolittoral) concatène ainsi près de 4 millions de données. Le Conservatoire a reversé au Système d’information sur le patrimoine naturel (SINP) près de 650 000 données.


Le Conservatoire a développé son action à l’internationale :

  • En participant à des opérations concrètes avec des pays partenaires pour la préservation d’espaces naturels des rivages de Méditerranée (Albanie, Croatie, Maroc, Tunisie...) ou en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Togo, Bénin, Mauritanie). Pour ces derniers, une étude juridique sur les enjeux fonciers permettant la préservation des côtes face aux impacts du changement climatique a été menée et présentée aux autorités nationales. ;

  • En animant, dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne, le Réseau des Agences littorales d’Europe et de Méditerranée que l’établissement avait créé en 2015. Ces agences ont validé un « Document d’orientation » sur l’adaptation des côtes au changement climatique. De nombreuses organisations publiques et privées ont contribué à la production d’un document de référence qui sera diffusé largement en Europe en 2023.


Enfin, le fonctionnement de l’établissement a été marqué en 2022 par :

  • La migration d’un système informatique plus performant. La bascule a eu lieu en septembre 2022, sans rupture des processus de dépenses et recettes. Le nouveau logiciel permet notamment d’améliorer l’information financière, avec un enregistrement des « flux entrants » dès leur réception.

  • L’audit approfondi réalisé par le Contrôle général économique et financier en avril et juin 2022. Le rapport définitif a été rendu en octobre 2022. L : les auditeurs ont relevé entre autre un dispositif de contrôle interne comptable et budgétaire abouti, et une maîtrise technique des différents processus gérés par l’agence comptable.

  • L’infructuosité du marché d’assurance effectué fin 2022 à la suite de l’annonce de la résiliation du marché actuel. Cette infructuosité a conduit le Conservatoire a devenir son propre assureur.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2021

Prévision LFI 2022

Réalisation 2022

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P362 – Écologie

15 128

6 256

 

 

10 128

8 125

Transferts

15 128

6 256

 

 

10 128

8 125

P175 – Patrimoines

34

147

 

 

285

562

Transferts

34

147

 

 

285

562

P131 – Création

 

 

 

 

50

15

Transferts

 

 

 

 

50

15

P205 – Affaires maritimes

 

 

 

 

1 826

1 461

Transferts

 

 

 

 

1 826

1 461

P113 – Paysages, eau et biodiversité

454

519

 

 

6 023

5 031

Subventions pour charges de service public

 

 

 

 

-1

 

Transferts

454

519

 

 

6 023

5 031

P123 – Conditions de vie outre-mer

32

305

 

 

-13

66

Transferts

32

305

 

 

-13

66

P119 – Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements

 

5

 

 

61

 

Transferts

 

5

 

 

61

 

P363 – Compétitivité

 

 

 

 

275

275

Transferts

 

 

 

 

275

275

P112 – Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire

365

300

 

 

223

50

Subventions pour charges de service public

 

 

 

 

 

16

Transferts

365

300

 

 

223

33

P364 – Cohésion

 

 

 

 

194

 

Transferts

 

 

 

 

194

 

P162 – Interventions territoriales de l'État

593

359

 

150

 

395

Transferts

593

359

 

150

 

395

Total

16 605

7 892

 

150

19 052

15 979

 

Les financements alloués au Conservatoire du littoral par l’État au titre du programme 113 (en CP) s’élèvent en 2022 à 5,09 M€, contre 0,54 M€ en 2021, après correction d’erreurs.

 

Ces crédits comprennent notamment la première tranche de paiement de la convention de crédits de fonds de concours AFITF (3 M€) destinée à soutenir des opérations du Conservatoire du littoral en faveur de la libre évolution du trait de côte en lien avec la Stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte (SNGITC) : restauration des milieux favorisant la libre évolution du rivage, techniques « douces » pour la protection contre l’érosion, etc.

En fin de gestion, le CELRL a également bénéficié de subventions complémentaires à hauteur de 1,41 M€ afin notamment de :

  • mettre en sécurité les espaces naturels, ou les bâtiments incendiés ou dégradés par les incendies de l’été en Gironde, en Bretagne et en Normandie ou qui ont subi le violent épisode orageux en Corse, et d’engager des travaux de déblaiement, de nettoyage, de remise en état paysagère ;

  • d’accompagner plusieurs démarches de reconquête naturelle et paysagère sur différents sites et d’adaptation des territoires aux effets du changement climatique.

 

D’autre part des opérations ont été cofinancées pour 301 k€ pour la restauration des milieux ouvert du Cap d’Ailly, la restauration paysagère des îles de la Pietra et la renaturation et le réaménagement de la plage de la Coudoulière, 145 k€ pour la désartificialisations littorales en Normandie (Utah Beach, Marais du Cotentin et du Bessin), dans l’estuaire de l’Orne, et du littoral cauchois, 66 k€ pour des travaux de mise en défens, restauration et consolidation du cordon dunaire et d’aménagement de sentier, 61 k€ pour la mise en place d’équipements pastoraux et la restauration de la Villa Rayolet, 53 k€ pour divers travaux (protection des reliques de forêt sèche Saziley et Charifou à Mayotte, travaux de protection et de valorisation dans le cadre du plan Biodiversité ou encore dératisation dans l’archipel de Chausey) ou encore 51 k€ pour le remplacement de la vanne du Gros Banc à Merville-Franceville.

 

Le MTECT a également financé le CELRL dans le cadre du dispositif de la protection du littoral du plan de relance (programme 362), à hauteur de 8,125 M€ en CP.

 

D’autres crédits de l’État ont également alloués au Conservatoire en provenance d’autres programmes pour 2,9 M€ :

  • 1,47 M€ du programme 205 pour des opérations dans le cadre du Fonds d’intervention maritime (notamment la restauration des vestiges archéologiques de l’Ilot de Tombelaine intégrant la conservation des pelouses aérohalines et la protection des colonies de Goélands et d’Arcéidés, la restauration du phare de la Pointe du Millier à Cap Sizun avec la création d’un gîte patrimonial, la restauration du phare de l’Île aux moines dans l’archipel des sept-iles avec la création d’un gîte scientifique, la restauration de la Tour Vauban au Cap Fréhel, la canalisation du public et protection des troupeaux de moutons sur les herbus de la baie du mont Saint-Michel, ou encore la restauration à Ker Pen Hir de la digue de Breneguy et de ses fonctionnalités hydrauliques) ;

  • 0,562 M€ du programme 175 au titre de la restauration de la maison du directeur sur les Îles du Salut, de la mise en valeur et de la restauration du phare de Grave, ainsi que de la restauration de la Villa Rayolet ;

  • 0,526 M€ du programme 162 dans le cadre de la convention triennale pour financer les travaux de conciliation et d’animation de l’acquisition de foncier en zones sensibles à la problématique des algues vertes en Bretagne ainsi que pour la mise en valeur du fortin de Girolata dans le cadre du volet « culture et patrimoine » du plan exceptionnel d’investissement (PEI) pour la Corse ;

  • 0,275 M€ au titre du programme Mondes nouveaux dans le cadre du volet culture du plan de relance ;

  • 0,07 M€ du programme 123 pour l’aménagement du site de l’embouchure à Galion à St-Barthélémy et la reconquête et l’aménagement de la baie orientale (St-Martin) ;

  • 0,05 M€ du programme 112 dans le cadre de la préservation, requalification et valorisation du réseau d’espace naturels littoraux de Charente-Maritime et dans le cadre de la réhabilitation de la toiture du Mas de la Cure (13) ;

  • 0,015 M€ du programme 131 pour la restauration des œuvres de Dado à Sérignan (34).

 

   Compte financier 2022

Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.

 

Compte de résultat

 

(en milliers d'euros)

Charges

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Produits

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Personnel

10 438

10 301

Subventions de l'État

472

522

  dont contributions employeur au CAS pensions

1 015

1 086

  – subventions pour charges de service public

 

 

 

 

  – crédits d'intervention( transfert)

472

522

Fonctionnement autre que les charges de personnel

24 380

26 771

Fiscalité affectée

39 500

39 809

Intervention (le cas échéant)

 

 

Autres subventions

699

1 588

Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention

14 128

15 927

Revenus d’activité et autres produits

6 168

7 816

  dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

13 800

15 769

  dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions

100

42

  dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés

328

158

  dont produits de cession d’éléments d’actif

368

221

 

 

  dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs

4 900

5 971

Total des charges

34 817

37 072

Total des produits

46 839

49 735

Résultat : bénéfice

12 021

12 663

Résultat : perte

 

 

Total : équilibre du CR

46 839

49 735

Total : équilibre du CR

46 839

49 735


* Voté

 

Évolution de la situation patrimoniale

 

(en milliers d'euros)

Emplois

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Ressources

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Insuffisance d'autofinancement

 

 

Capacité d'autofinancement

20 781

22 356

Investissements

39 750

41 869

Financement de l'actif par l'État

9 715

15 163

 

 

Financement de l'actif par les tiers autres que l'État

8 323

8 127

 

 

Autres ressources

368

294

Remboursement des dettes financières

 

12

Augmentation des dettes financières

 

 

Total des emplois

39 750

41 881

Total des ressources

39 187

45 940

Augmentation du fonds de roulement

 

4 059

Diminution du fonds de roulement

563

 


* Voté

 

Le résultat comptable (12,66 M€) est en baisse par rapport à 2021 (13,48 M€), tandis que la capacité d’autofinancement (CAF) reste à un niveau satisfaisant (environ 45 % des produits), même si celle-ci augmente légèrement par rapport à 2021 (22,36 M€ contre 21,7 M€ en 2021), au regard de la structure financière de l’établissement et lui permet de couvrir ses besoins en matière d’acquisitions et d’aménagements.

 

La baisse du résultat comptable de 0,82 M€ est compensée par les dotations aux amortissements. Le montant total des produits observables au compte résultat (49,7 M€ contre 52,3 en 2021) ne doit pas être vu comme un chiffre à la baisse. Si l’on retranche le produit exceptionnel de 2021 lié à la cession d’actifs (5,8 M€), le montant moyen sur les cinq dernières années se situe à 47 M€. L’exercice 2022 enregistre toutefois une hausse des recettes de fiscalité affectée pour 1,8 M€. Les subventions de fonctionnement (2,1 M€) marquent de même une hausse de 0,5 M€ par rapport au montant moyen sur cinq ans. Par ailleurs l’exercice 2021 enregistrait une charge d’un montant inhabituel liée à la valeur comptable des actif cédés (5,4 M€). Il est donc utile de comparer le montant de 37,1 M€ (2022) à la moyenne des charges sur les cinq dernières années (2017-2021) de 33,2 M€. Les charges s’accroissent donc de 5 M€ par rapport à la moyenne comparable des années précédentes.

 

Le fonds de roulement augmente de 4,1 M€ par rapport à 2021 pour s’élever à 13,5 M€. La capacité d’autofinancement (22,4 M€) à laquelle s’ajoutent les subventions (23,3 M€) n’ont pas été consommées en totalité par les investissements (41,8 M€). Cette hausse permet de faire face plus facilement au décalage dans le temps entre l’enregistrement comptable des subventions et leur encaissement, d’autant que les subventions sont comptabilisées une fois que la dépense a été réalisée. A cela s’ajoute le dénouement des opérations du plan de relance (dernière année de réalisation en 2023), et la réalisation des dépenses préfinancées, estimées à 4 M€.

 

 

Trésorerie

(en milliers d'euros)

Compte financier
2021

Budget initial
2022

Compte financier
2022

6 559

5 996

12 785

 

Le niveau de la trésorerie progresse pour la cinquième année consécutive (+6,2 M€ en 2022) pour atteindre 12,8 M€, notamment en raison de l’excédent budgétaire. Par ailleurs d’importantes subventions ont été versées par l’État en fin d’exercice, alors que les dépenses ainsi préfinancées n’ont pas été réalisées par le Conservatoire sur l’exercice 2022.

 

Autorisations budgétaires

 

(en milliers d'euros)

Dépenses

Budget initial 2022

Compte financier 2022 *

AE

CP

AE

CP

Personnel

11 174

11 174

11 070

11 070

Fonctionnement

9 718

9 535

10 035

10 165

Intervention

0

0

0

0

Investissement

57 366

39 750

53 753

42 580

Total des dépenses AE (A) CP (B)

78 259

60 459

74 858

63 816

dont contributions employeur au CAS pensions

1 015

1 015

1 086

1 086


* Voté

 

 

(en milliers d'euros)

Recettes

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Recettes globalisées

40 688

43 559

Subvention pour charges de service public

0

0

Autres financements de l’État

0

0

Fiscalité affectée

39 500

39 809

Autres financements publics

0

0

Recettes propres

1 188

3 750

Recettes fléchées

19 208

26 505

Financements de l’État fléchés

10 186

16 148

Autres financements publics fléchés

8 832

9 080

Recettes propres fléchées

190

1 277

Total des recettes  (C)

59 896

70 064

Solde budgétaire (excédent)  (D1 = C – B)

0

6 249

Solde budgétaire (déficit)  (D2 = B – C)

563

0


* Voté

 

Dépenses par destination

(en milliers d'euros)

Destination

Budget initial   
Compte financier * 

Personnel

Fonctionnement

Intervention

Investissement

Total

AE = CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

Diffusion / valorisation

782
775

1 135
947

1 122
1 083

0
0

0
0

0
21

0
0

1 917
1 743

1 904
1 858

Interventions foncières

3 576
3 542

140
309

140
186

0
0

0
0

18 000
14 447

15 523
14 814

21 716
18 298

19 239
18 543

Mission de propriétaire

4 693
4 650

5 654
6 157

5 142
5 493

0
0

0
0

38 516
38 835

23 527
27 308

48 864
49 642

33 362
37 451

Pilotage et support

2 123
2 103

2 789
2 622

3 131
3 403

0
0

0
0

850
450

700
458

5 762
5 175

5 954
5 964

Total

11 174
11 070

9 718
10 035

9 535
10 165

0
0

0
0

57 366
53 753

39 750
42 580

78 259
74 858

60 459
63 816


* Voté


 

Équilibre financier

(en milliers d'euros)

Besoins

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Solde budgétaire (déficit)  (D2)

563

0

Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

0

Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins

0

0

Autres décaissements non budgétaires

0

35

Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme  (1)

563

35

ABONDEMENT de la trésorerie  = (2) - (1)

0

6 226

Abondement de la trésorerie fléchée

0

4 519

Abondement de la trésorerie non fléchée

0

1 708

Total des besoins

563

6 261


* Voté

 

(en milliers d'euros)

Financements

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Solde budgétaire (excédent)  (D1)

0

6 249

Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

0

Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement

0

0

Autres encaissements non budgétaires

0

13

Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme  (2)

0

6 261

PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie  = (1) - (2)

563

0

Prélèvement sur la trésorerie fléchée

0

0

Prélèvement sur la trésorerie non fléchée

563

0

Total des financements

563

6 261


* Voté

 

Les dépenses 2022 s’élèvent à 74,9 M€ en AE et à 63,8 M€ en CP, contre 72,6 M€ en AE et 58,4 M€ en CP en 2021, et les recettes encaissées à 70,1 M€ contre 60,7 M€ en 2021.


L’exercice 2022 a été marqué par un niveau de réalisation élevé (97 % des prévisions des CP), des prévisions d’encaissement légèrement dépassées à 101 %, ainsi qu’un solde budgétaire positif à +6,2 M€ soit un excédent représentant 9 % des recettes annuelles, contre +2,3 M€ en 2021. Cette mobilisation particulièrement élevée des crédits budgétaires alloués témoigne de la capacité du Conservatoire à employer pleinement les ressources qui sont mises à sa disposition avec notamment l’atteinte du plafond de taxe affectée dans le contexte d’un transfert de gestion de la taxe entre administrations et de sa modernisation. Cet exercice a également été marqué par un niveau d’engagement important correspondant à la deuxième année de mise en œuvre du plan de relance et des contributions importantes de l’État (Plan de Relance, AFITF, Fonds d’Intervention Maritime) et une progression des charges de personnel plus importante que les années précédentes.


Dépenses (74,86 M€ en AE dont 60,43 M€ hors plan de relance et 63,82 M€ en CP dont 55,08 M€ hors plan de relance)


L’activité opérationnelle de l’établissement représente une part substantielle des dépenses, puisqu’elle s’établit à 91 % de ses dépenses totales en CP.


Les dépenses de personnel se sont établies à 11,1 M€, soit une hausse de 6,6 % par rapport à 2021 (10,4 M€). Celle-ci s’explique par la mise en œuvre de la position normale d’activité proposée en 2022 aux fonctionnaires de catégorie C, la hausse du point d’indice, le versement de l’indemnité inflation, du forfait télétravail et du remboursement forfaitaire de complémentaire santé. Les traitements et salaires bruts (hors cotisations patronales) ont augmenté de 482 k€ (+7,4 %) par rapport à 2021. Les cotisations patronales (y compris pour pensions civiles) suivent ce rythme avec un accroissement de 251 k€. Par ailleurs, on peut noter la consommation de 118 mois de vacation dont 22 mois correspondent à des décalages de recrutements (1,8 ETPT sur toute l’année), en légère baisse par rapport à 2021.


Les dépenses en 2022, hors crédits de personnel, s’établissent en autorisations d’engagement (AE) à 63,788 M€ contre 62,2 M€ en 2021, et en crédits de paiement (CP) à hauteur de 52,745 M€ contre 47,7 M€ en 2021, se décomposant ainsi pour ces derniers par grandes missions de l’établissement :


  • les dépenses consacrées aux acquisitions de terrains et de bâtiments ont atteint 14,8 M€ (contre 16,9 M€ en 2021) en investissement et 0,2 M€ (contre 0,1 M€ en 2021) en fonctionnement (frais juridiques notamment dans le cadre des expropriations). 474 actes d’acquisition ont été signés en 2022 représentant 1 293 hectares (ha) supplémentaires protégés. S’y ajoutent 456 ha de domaine public affectés ou remis en gestion à l’établissement à titre gratuit. Il est à noter également 4 donations et cessions l’euro symbolique pour 100 000 € (0,4 ha) ;

  • les dépenses consacrées aux missions de propriétaire se sont élevées à 27,3 M€ (22 M€ en 2021) en investissement (les travaux sur terrains et bâtiments notamment sont en augmentation), et 5,5 M€ (5,4 M€ en 2021) en fonctionnement (taxes foncières, études, reversement de taxe sur les passagers maritimes...) avec une partie des coûts de fonctionnement des terrains qui augmentent mécaniquement avec l’accroissement du patrimoine. La hausse des dépenses d’investissement correspond à l’engagement de nombreux travaux dans le cadre du plan de relance ;

  • les dépenses de diffusion et de valorisation de l’activité de l’établissement ont été comptabilisées à hauteur de 1,1 M€ (communication et coopération internationale), contre 0,7 M€ en 2021. Les actions de diffusion à l’international sont menées dans le cadre de partenariats (Ville de Marseille, Agence Française de Développement, Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse...). Le Conservatoire finance son action de coopération internationale sur ses fonds propres à hauteur de 0,284 M€. Au-delà, l’activité opérationnelle est intégralement couverte par des recettes équivalentes ;

  • les dépenses nécessaires au pilotage et au support des activités opérationnelles ont été de 3,4 M€ (2,6 M€ en 2021) en fonctionnement (du fait notamment des effets de l’inflation, la reprise des déplacements, le recours à l’intérim, l’organisation du séminaire Adapto et d’un voyage d’étude aux Pays Bas...) et 0,5 M€ en investissement (renouvellement du matériel informatique, des véhicules...), contre 0,3 M€ en 2021. En matière d’investissement, les besoins sont importants concernant la rénovation et l’aménagement de certains locaux administratifs ainsi que l’acquisition de véhicules à faible émission de Co2.


Hors plan de relance, les dépenses d’investissement s’établissent à 39,55 M€ en AE et à 34,05 M€ en CP contre 42,01 M€ en AE et 35,44 M€ en CP en 2021 et les dépenses de fonctionnement à 9,81 M€ en AE et 9,66 M€ en CP contre 10,66 M€ en AE et 8,8 M€ en CP en 2021.


Les restes à payer s’établissent à 49,9 M€ au 31 décembre 2022 (contre 40,3 M€ fin 2021). L’augmentation de 10 M€ des restes à payer résulte essentiellement de l’engagement de l’établissement dans le plan de relance.


Recettes (70,06 M€ dont 43,56 M€ de recettes globalisées et 26,505 M€ de recettes fléchées dont 8,125 M€ pour le plan de relance) 


Les recettes globalisées représentent 62 % des recettes en 2022 (71 % en 2021). 


La principale ressource de l’établissement (56 % des recettes en 2022) est la Taxe Annuelle sur les Engins Maritimes à Usage Personnel (TAEMUP, ex DAFN). L’affectation du TAEMUP est plafonnée à hauteur de 40 M€ depuis la loi de finances initiale pour 2022. A ce plafond législatif correspond un plafond réel de 39 M€ encaissables par le Conservatoire (40 M€ dont sont déduits 2,5 % de frais d’assiette). A compter du 1er janvier 2022, le DAFN a été renommé taxe annuelle sur les engins maritimes à usage privé (TAEMUP) et sa gestion a été prise en charge par la Direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture (DGAMPA) et la Direction des générales des finances publiques (DGFIP). La mise en place du nouveau système de recouvrement a occasionné un léger retard dans les encaissements de début d’année mais le plafond a pu être atteint à l’automne. Le Conservatoire a perçu 39 M€ de TAEMUP en 2022. Après avoir progressé en 2019 du fait du gel des abattements vétusté, mesure adoptée dans le cadre de la loi de finances pour 2019, la recette avait cessé de croître en 2020 (‑0,1 M€) vraisemblablement sous l’effet de la crise sanitaire. Un effet de rattrapage a probablement eu lieu en 2021. La première année de gestion par la DGAMPA et la DGFIP a permis d’atteindre un niveau d’encaissement très proche de celui de 2021. Le TAEMUP reste essentiellement perçue par l’établissement à partir du mois de mars. Cette saisonnalité particulière de la ressource principale de l’établissement impose une gestion prudente de la trésorerie sur le début d’année afin de pouvoir garantir le fonctionnement normal et attendu de l’établissement au cours du premier trimestre. 


Les versements de la taxe sur les passagers maritimes embarqués à destination d’espaces naturels protégés (« taxe Barnier ») ont atteint 0,8 M€ en 2022 contre 0,6 M€ en 2021, en nette progression. Cette progression s’explique par l’atteinte de niveau de recettes proches voire supérieurs à celui antérieur à la crise Covid et par l’ajout de nouvelles destinations, notamment l’Île aux Oiseau en Gironde (94 216 € en 2022). Cette ressource est reversée aux gestionnaires insulaires au profit des sites concernés. 


Les recettes propres globalisées, qui s’élèvent à 3,75 M€ (contre 5,15 M€ en 2021) sont constituées notamment :

  • des dons des particuliers pour 0,3 M€, contre 0,2 M€ en 2021 ;

  • des encaissements de legs pour 0,4 M€ contre 0,6 M€ en 2021 ;

  • des revenus du domaine pour 0,7 M€ contre 0,5 M€ en 2021. Ces revenus sont constitués principalement de redevances pour occupation perçues par l’établissement et de quelques revenus divers (coupes de bois, tournages, etc.). L’essentiel des revenus domaniaux est perçu par les gestionnaires et n’apparaît pas dans les comptes de l’établissement ;

  • d’autres produits divers à hauteur de 2,3 M€ contre 2,9 M€ en 2021. Il s’agit principalement de la cession du bâtiment administratif des 5 Océans à Rochefort pour 1,9 M€. La moitié de cette somme est destinée à financer ultérieurement les travaux de rénovation des locaux du siège dans le bâtiment de La Corderie royale à Rochefort. Le solde de ces ressources propres correspond à divers produits liés à l’activité (Indemnisations d’assurance, produits de cession de véhicules, de matériels ou de parcelles, IJSS, dégrèvements d’impôts, avoirs, contentieux...).


Les recettes fléchées représentent 38 % des recettes en 2022 (20 % en 2021).


Les subventions de partenaires, indispensables à la bonne réalisation des objectifs opérationnels, s’élèvent à 26,5 M€, en forte hausse par rapport à 2021 (17,4 M€) notamment du fait des subventions exceptionnelles de l’État, et sont réparties comme suit :


  • État pour 16,1 M€ dont 8,1 M€ au titre du plan de relance (contre 7,9 M€ en 2021 dont 6,3 M€ au titre du plan de relance), avec notamment une subvention AFITF, du Fonds d’Intervention Maritime ou des subventions exceptionnelles du programme 113, ce qui a permis d’enrayer la baisse régulière des subventions partenariales observée ces dernières années ; 

  • Collectivités territoriales pour 3,2 M€ (essentiellement de la part des départements) contre 4,4 M€ en 2021 ; 

  • Organismes publics pour 3,4 M€ (contre 3,8 M€ en 2021), dont 2,3 M€ des agences de l’eau (3,4 M€ en 2021) ; 

  • Union européenne pour 2,5 M€ (contre 0,9 M€ en 2021) ; 

  • Ressources de mécénat pour 1,3 M€ (contre 0,5 M€ en 2021).


Les restes à encaisser s’élèvent à 3,4 M€ au 31 décembre 2022, et diminuent de 1,3 M€ par rapport à fin 2021.La plus grande part de ce stock de titres de recettes en attente de recouvrement concerne des titres de subventions partenariales (2,7 M€), le solde résulte pour l’essentiel de redevances d’occupation. Les recettes de subvention restant à encaisser sont principalement constituées de titres récents : 79 % du montant global concerne des titres de 2021 et 2022 et seulement 1 % des titres antérieurs à 2019. 


Le solde budgétaire positif (+6,2 M€ soit un excédent représentant 8,9 % des recettes annuelles) traduit l’encaissement fin 2022 d’importantes subventions de l’État, alors que les dépenses ainsi préfinancées auront lieu sur les exercices suivants. 

Le niveau de la trésorerie progresse pour la cinquième année consécutive (+6,2 M€ en 2022) pour atteindre 12,785 M€, notamment du fait de l’accroissement de l’activité (commandes de travaux d’aménagement pour l’essentiel) sur le dernier trimestre, du fait du plan de relance.



 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2021
(1)

Prévision 2022
(2)

Réalisation 2022

Emplois rémunérés par l'opérateur :

153

164

155

  – sous plafond

140

140

140

  – hors plafond

13

24

15

        dont contrats aidés

 

6

4

        dont apprentis

 

3

1

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

24

24

24

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

24

24

24


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2021.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2022.

 

En 2022 le schéma d’emplois de l’établissement était nul, avec 132 ETP à fin 2022. Les autorisations d’emploi sous plafond ont été pleinement mobilisées avec 140 ETPT en exécution pour 140 ETPT prévus, comme en 2021. On peut noter la consommation de 118 mois de vacation dont 22 mois correspondent à des décalages de recrutements (1,8 ETPT sur toute l’année).


L’établissement a également mobilisé en 2022 des emplois hors plafond à hauteur de 15 ETPT, contre 13 ETPT en 2021, dont 0,98 ETPT d’apprentis, 9,97 ETPT sur conventions après appels à projets (notamment pour les projets baies algues vertes en Bretagne, Life Adapto, et de restauration et d’adaptation au changement climatique de l’Estuaire de la Loire), 0,9 ETPT lié à une convention de thèse CIFRE et 2,9 ETPT de volontaires de services civiques. La hausse relative des effectifs hors plafond par rapport à 2021 s’explique par la hausse des volontaires de services civiques, pour le recrutement desquels l’établissement s’est impliqué de façon volontariste.


24 ETPT ont également été mis à disposition de l’établissement en 2022, dont 12 en provenance du Syndicat mixte du littoral normand ou 10 de collectivités territoriales et de leurs établissements publics (dont 4 pour la Corse).

 

OPÉRATEUR

Etablissement public du Marais poitevin

 

   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Au cours de l’année 2022, l’EPMP a poursuivi ses priorités, définies principalement dans son contrat d’objectifs et de performance (COP) 2020-2022 et participé activement à l’élaboration du COP 2023-2025.

Il assure notamment la surveillance des niveaux d’eau (système d’information sur l’eau SIEMP), et concernant la gestion opérationnelle des niveaux d’eau, le déploiement des règlements d’eau sur les ouvrages structurants, ainsi que de contrats de marais passés avec les syndicats de marais. En tant qu’organisme unique de gestion collective (OUGC), il contribue directement à la politique de gestion quantitative des prélèvements destinés à l’irrigation.


Les principaux résultats au titre de la dernière année de mise en œuvre du COP 2020-2022 sont les suivants :

- Finalisation de nombreux diagnostic territoriaux, et initialisation de nouveaux (marais de Mouillepied, du Gros Aubier, du Devant et des Taures, en vue de contrats de marais) ;

- Modification du mode de l’alimentation du SIEMP avec les données des stations piézométriques de la Région Nouvelle-Aquitaine, désormais par l’outil national Hub’Eau piézomètrie plus fiable ;

- Équipement de 9 sites avec les sondes limnimétriques télétransmises et de 7 sites avec des sondes non télétransmises directement disponibles sur le SIEMP, soit un nombre de stations de mesure alimentant le SIEMP de 190 sondes télétransmises, 44 sondes automatiques, 59 échelles limnimétriques ;

- Amélioration de l’outil OUGC Marais Poitevin, notamment pour l’exploitation des données de consommation et la réflexion en vue de la création d’un nouvel outil simplifiant les démarches ;

- Coordination des contrats territoriaux de gestion quantitative (CTGQ) et des projets de territoires pour la gestion de l’eau (PTGE) : Lay, Vendée, Sèvre Niortaise-Mignon, Curée et Autizes ;

- Mise en œuvre des projections de l’autorisation unique de prélèvement n° 2 (AUP) avec des baisses cumulées des volumes printemps-été autorisés prévues pour atteindre les volumes cibles 2026 de 34 % (29,3 % en 2021) ;

- Élaboration d’un nouvel arrêté valant règlement d’eau sur le bassin du Lay aval, validation du fuseau de gestion sur l’axe du Mignon en juin 2022, validation du projet de règlement d’eau sur le bassin de la Vendée, validation du règlement d’eau sur l’axe du Curé et poursuite de la réflexion sur de nouveaux règlements d’eau sur les axes de la Courance et de l’exécutoire du bassin de la Sèvre Niortaise, soit en nombre de règlements d’eau : 9 en projet, 17 expérimentés, 14 validés ;

- Finalisation de la réécriture du DOCOB (document d’objectifs) du site Natura 2000, pilotée par le parc naturel régional (PNR), validé par le comité de pilotage du site en mars 2022, avec en complément l’approbation du document d’objectifs Natura 2000 « Marais poitevin » et le dépôt de deux contrats Natura 2000 « Grève-sur-le-Mignon » et « Mouzeuil-Saint-Martin » ;

- Engagement de 64 415 ha de contrats de marais fin 2022 (contre environ 59 000 hectares fin 2021), soit 34 démarches au total (29 fin 2021), soit une surface de marais couverte par des contrats de marais ou protocoles de gestion de l’eau en cumulé de 14 en projet, 9 expérimentés et 11 signés (11/12/6 en 2021) ; 82 % de la surface du marais est désormais couverte par des contrats ou des protocoles de gestion.


En 2022, aucun achat mutualisé n’a été réalisé. En effet, en l’absence de besoins, mise à part pour la maintenance automobile depuis trois ans (marché DAE), les mutualisations sont limitées. Globalement, les dépenses relatives aux fonctions supports 2022 (fonctionnement et investissement) sont en diminution par rapport à 2021, mais cette évolution s’explique par des investissements moindres suite à l’achat de trois véhicules en 2021.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2021

Prévision LFI 2022

Réalisation 2022

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P113 – Paysages, eau et biodiversité

486

486

501

501

501

501

Subventions pour charges de service public

486

486

501

501

501

501

Total

486

486

501

501

501

501

 

La subvention pour charges de service public (SCSP) du programme 113 (0,501 M€ en 2022), outre le financement des dépenses de personnel et des frais de structure, a permis d’accompagner les contrats de marais, outils phares de l’EPMP, qui visent à contractualiser avec les associations syndicales de marais des mesures vertueuses de gestion des niveaux d’eau. La SCSP demeure stable depuis plusieurs années, et en 2022 la SCSP de l’établissement a été exonérée de mise en réserve.

 

   Compte financier 2022

Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.

 

Compte de résultat

 

(en milliers d'euros)

Charges

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Produits

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Personnel

574

545

Subventions de l'État

486

501

  dont contributions employeur au CAS pensions

87

86

  – subventions pour charges de service public

486

501

 

 

  – crédits d'intervention( transfert)

 

 

Fonctionnement autre que les charges de personnel

1 249

1 132

Fiscalité affectée

 

 

Intervention (le cas échéant)

256

168

Autres subventions

1 025

983

Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention

50

61

Revenus d’activité et autres produits

9

200

  dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

50

61

  dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions

 

30

  dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés

 

 

  dont produits de cession d’éléments d’actif

 

 

 

 

  dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs

 

 

Total des charges

2 079

1 844

Total des produits

1 520

1 684

Résultat : bénéfice

 

 

Résultat : perte

558

160

Total : équilibre du CR

2 079

1 844

Total : équilibre du CR

2 079

1 844


* Voté

 

Évolution de la situation patrimoniale

 

(en milliers d'euros)

Emplois

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Ressources

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Insuffisance d'autofinancement

508

130

Capacité d'autofinancement

 

 

Investissements

94

44

Financement de l'actif par l'État

 

 

 

 

Financement de l'actif par les tiers autres que l'État

 

 

 

 

Autres ressources

 

 

Remboursement des dettes financières

 

 

Augmentation des dettes financières

 

 

Total des emplois

602

174

Total des ressources

 

 

Augmentation du fonds de roulement

 

 

Diminution du fonds de roulement

602

174


* Voté

 

Le résultat comptable est déficitaire de ‑0,16 M€, contre ‑0,34 M€ en 2021, et une prévision de déficit de ‑0,41 M€. Les charges (1,8 M€) et les produits (1,7 M€) sont proches des dépenses (fonctionnement, personnel et interventions) et des recettes budgétaires, si ce n’est le décalage entre leur constatation en comptabilité générale et le flux de trésorerie associé ainsi que les dotations aux amortissements et les reprises, charges et produits calculés n’engendrant pas de flux de trésorerie. Aussi, les raisons de leur évolution par rapport à 2021 et de leur écart à la prévision sont similaires à celles évoquées précédemment.


Avec une insuffisance d’autofinancement d’un montant de 0,13 M€, des investissements de 0,04 M€ et des ressources d’investissement de 0 M€, le fonds de roulement diminue de ‑0,17 M€ par rapport à 2021, dont une baisse du fonds de roulement sur fonds propres de 0,05 M€ et une diminution du fonds de roulement relatif au PITE de ‑0,12 M€.

Ainsi, au 31 décembre 2022, le fonds de roulement s’établit à 1,03 M€ (contre 1,21 M€ fin 2021), dont 1,01 M€ sur fonds propres et 0,02 M€ lié au PITE. La sous-réalisation des dépenses en 2022 explique le niveau légèrement supérieur du fonds de roulement par rapport à la prévision, soit de 0,239 M€ (dont 0,218 k€ sur fonds propres).

Fin 2022, le fonds de roulement correspond à 6,9 mois de dépenses, permettant ainsi à l’établissement de faire face sereinement à ses échéances jusqu’à l’encaissement des prochaines recettes en 2023. Le compte financier 2022 démontre une situation financière contrôlée et conforte la soutenabilité budgétaire de l’exercice, ainsi que la capacité de l’établissement à financer ses restes à payer.

 

Trésorerie

(en milliers d'euros)

Compte financier
2021

Budget initial
2022

Compte financier
2022

1 228

628

1 146

 

 

Autorisations budgétaires

 

(en milliers d'euros)

Dépenses

Budget initial 2022

Compte financier 2022 *

AE

CP

AE

CP

Personnel

615

615

585

585

Fonctionnement

690

1 155

758

885

Intervention

100

256

86

148

Investissement

60

94

20

44

Total des dépenses AE (A) CP (B)

1 465

2 120

1 449

1 662

dont contributions employeur au CAS pensions

90

90

86

86


* Voté

 

 

(en milliers d'euros)

Recettes

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Recettes globalisées

1 295

1 390

Subvention pour charges de service public

486

501

Autres financements de l’État

0

0

Fiscalité affectée

0

0

Autres financements publics

800

813

Recettes propres

9

77

Recettes fléchées

225

170

Financements de l’État fléchés

0

0

Autres financements publics fléchés

225

170

Recettes propres fléchées

0

0

Total des recettes  (C)

1 520

1 561

Solde budgétaire (excédent)  (D1 = C – B)

0

0

Solde budgétaire (déficit)  (D2 = B – C)

600

101


* Voté

 

Dépenses par destination

(en milliers d'euros)

Destination

Budget initial   
Compte financier * 

Personnel

Fonctionnement

Intervention

Investissement

Total

AE = CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

Administration et logistique

128
124

121
109

121
111

0
0

0
0

55
7

79
26

304
240

328
262

Gestion de l'eau

345
307

7
150

132
93

0
0

127
81

5
14

15
18

357
471

619
499

Gestion de la Biodiversité

142
153

562
500

902
681

100
86

129
67

0
0

0
0

804
739

1 173
901

Total

615
585

690
758

1 155
885

100
86

256
148

60
20

94
44

1 465
1 449

2 120
1 662


* Voté


 

Équilibre financier

(en milliers d'euros)

Besoins

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Solde budgétaire (déficit)  (D2)

600

101

Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

0

Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins

0

0

Autres décaissements non budgétaires

0

93

Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme  (1)

600

195

ABONDEMENT de la trésorerie  = (2) - (1)

0

0

Abondement de la trésorerie fléchée

0

0

Abondement de la trésorerie non fléchée

0

157

Total des besoins

600

195


* Voté

 

(en milliers d'euros)

Financements

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Solde budgétaire (excédent)  (D1)

0

0

Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

0

Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement

0

0

Autres encaissements non budgétaires

0

113

Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme  (2)

0

113

PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie  = (1) - (2)

600

82

Prélèvement sur la trésorerie fléchée

290

239

Prélèvement sur la trésorerie non fléchée

309

0

Total des financements

600

195


* Voté

 

Le budget initial (BI) 2022, voté par le conseil d’administration le 22 novembre 2021, a fait l’objet de trois budgets rectificatifs (BR). En exécution, les écarts à la prévision relèvent de l’ajustement des montants prévisionnels avec les montants exécutés en AE et en CP et du report de certaines dépenses en 2023 suite à des glissements de calendrier. On peut souligner cependant que l’étude phytosociologique du site Natura 2000, inscrite au BR2, n’a pu être engagée du fait d’une consultation infructueuse.

L’exercice 2022 a été marqué par des engagements réalisés à hauteur de 98,9 % des prévisions initiales et de 78,4 % pour les paiements, avec des recettes exécutées à 102,7 %. Le budget initial ayant fait l’objet de trois budgets rectificatifs, ces taux sont ramenés respectivement à 90 %, 79,6 % et 93,8 %.

 

1. En matière de dépenses

 

Les dépenses 2022 s’élèvent à environ 1,5 M€ en autorisations d’engagement (AE) et 1,7 M€ en crédits de paiement (CP), contre 1,4 M€ en AE et 2 M€ en CP en 2021, soit une augmentation de 3,7 % en AE et une diminution de 6,5 % des CP.

 

Les dépenses de personnel ont été exécutées à 94,3 % de la prévision rectifiée. Elles s’élèvent à 0,58 M€ (35,2 % du total des CP), contre 0,62 M€ en 2021, soit en légère baisse.

En 2022, plusieurs régularisations de rémunération ont été effectuées, du fait des promotions d’un agent contractuel et d’un agent fonctionnaire, du classement définitif dans le RIFSEEP pour une agente ITPE et de la prise en compte de la note de gestion 2022 du RIFSEEP pour les agents concernés, avec un effet rétroactif au 1er janvier 2022, sauf une des promotions au 1er juillet. Par ailleurs, la rémunération des agents a également été revalorisée au 1er juillet en raison de l’augmentation de la valeur du point d’indice de la fonction publique. De plus, l’appel à candidatures infructueux pour le recrutement d’un agent en contrat à durée déterminée (2 mois) a engendré une baisse des dépenses. Ces éléments se traduisent par une sous-exécution sur cette enveloppe par rapport au BR3.

Par rapport à l’année 2021, on observe une baisse des dépenses de personnel, toutefois à relativiser du fait de la particularité de l’année 2021, marquée par la prise en charge de vacations de commissaires enquêteurs pour l’enquête publique de l’AUP n° 2. A périmètre constant, on constate une hausse des charges de personnel de 2021 à 2022.

 

L’enveloppe de fonctionnement comprend les charges internes de l’établissement (administration et logistique) et celles relatives aux marchés menés pour la gestion de l’eau et de la biodiversité. Ces dépenses ont été réalisées à hauteur de 87,9 % en AE et 77,9 % en CP de la prévision rectifiée. Elles représentent 0,76 M€ en AE et 0,8 M€ en CP (contre 0,57 M€ d’AE et 1 M€ de CP en 2021), soit une hausse de 33 % en AE et une baisse de 11,3 % en CP de 2021 à 2022.

 

Cette sous-exécution en AE et en CP par rapport à la prévision du BR3 s’explique par :

- l’exécution propre à l’EPMP relativement conforme à la prévision du BR3, malgré la sous-réalisation relative au report de paiement de quelques conventions de suivi des contrats de marais, de l’annulation de l’étude phytosociologique Natura 2000, de l’ajustement du budget relatif aux analyses de qualité de l’eau et de l’ajustement des dépenses de fonctionnement interne.

- la sous-consommation de l’enveloppe dédiée à l’OUGC, du fait qu’aucune dépense n’a été réalisée en 2022. Lors de la reddition des comptes, un problème lié à la gestion de la TVA sur les recettes et les dépenses (l’EPMP n’y étant pas assujetti) a émergé. L’avis rendu par la DRFiP de la Vendée a conclu que les recettes seraient encaissées en HT et les dépenses payées en HT, les Chambres d’agriculture mandataires déclarant et versant déjà la TVA sur les recettes et dépenses de l’OUGC. Cette décision étant parvenue trop tardivement, les factures seront réglées en 2023.

 

Les dépenses d’intervention exécutées à 86,2 % en AE et 53 % en CP des prévisions ajustées, atteignent 0,09 M€ en AE (0,12 M€ en 2021) et 0,15 M€ en CP (0,29 M€ en 2021). Elles diminuent ainsi de ‑27,5 % en AE et de ‑49,6 % en CP de 2021 à 2022.

 

Le montant des AE et des CP pour les interventions sur fonds propres sont stables de 2021 à 2022. Il n’y a désormais plus d’AE sur le PITE, et le montant des CP est logiquement décroissant. Le solde total du programme sera effectif début 2023.

Par rapport au BR3, on constate une légère sous-exécution en AE, relative aux interventions sur fonds propres, et une sous-exécution plus importante en CP, dont 40,7 % pour le PITE. Les travaux financés sur fonds propres ont un calendrier d’exécution très aléatoire, d’où la difficulté d’effectuer une prévision de paiement fiable. A noter une diminution progressive logique des AE et CP sur le PITE sur les trois dernières années et une stabilité en AE et CP sur fonds propres sur les deux dernières années.

 

Enfin, les dépenses d’investissement réalisées à 70,4 % en AE et 83,4 % en CP par rapport à la prévision révisée se situent à hauteur de 0,02 M€ (0,09 M€ en 2021) en AE et 0,04 M€ (0,07 M€ en 2021) en CP.

La sous-exécution par rapport à la prévision du BR3 en AE et en CP concerne principalement l’achat de matériels informatiques. De plus, les dotations relatives au logiciel dédié au drone n’ont pas été mobilisées.

Par rapport à 2021, on constate une nette diminution du montant des AE et des CP sur cette enveloppe. En effet, sur les deux années précédentes, l’EPMP avait fait l’acquisition de trois véhicules ; par ailleurs, le marché des échelles limnimétriques est arrivé à échéance, et le dernier bon de commande a été bien moins élevé que les précédents. De plus, l’acquisition de sondes télétransmises avait été réalisée pour un montant conséquent en 2021 et aucune dépense sur la destination « suivi de la biodiversité » sur cette enveloppe n’a été effectuée depuis 3 ans.

 

2. En matière de recettes

Les recettes encaissées d’un montant de 1,56 M€, contre 1,69 M€ en 2021, sont en baisse de 7,4 % de 2021 à 2022 et ont atteint 93,8 % des prévisions rectifiées.

Les recettes globalisées, réalisées à 93,1 % de la prévision ajustée, représentent 89,1 % des recettes de l’établissement (77,9 % en 2021), et atteignent 1,39 M€ (1,31 M€ en 2021), soit en légère hausse (5,9 %) par rapport à 2021. En effet, la subvention pour charges de service public a légèrement augmenté (0,5 M€ contre 0,49 M€ en 2021) et la dotation complémentaire de fonctionnement de l’AELB (0,81 M€) demeure stable.

Les recettes fléchées, à hauteur de 10,9 % des recettes de l’établissement (22,1 % en 2021), s’élèvent à 0,17 M€, contre 0,37 M€ en 2021, soit en baisse de 54,2 % par rapport à 2021. Les financements de l’État fléchés au titre du PITE sont désormais nuls, alors que les autres financements publics fléchés issus des subventions de l’AELB au titre du marché « suivi de la biodiversité » et de la convention CNRS diminuent de 0,2 M€.

Par rapport à la prévision du BR3, la sous-exécution provient :

- des recettes hors taxes reversées à l’EPMP au titre de l’OUGC par la Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine, recouvrées à la date de la reddition des comptes, dont le contentieux réglé tardivement n’a pas permis leur encaissement à la fin de l’année ;

- l’ancien véhicule de terrain mis en vente courant décembre n’a pas pu être vendu en 2022.

Au 31 décembre 2022, ces éléments se sont traduits par un solde budgétaire déficitaire de 0,1 M€, différence entre les crédits de paiements et les recettes encaissées. L’écart à la prévision s’explique du fait de la sous-consommation des CP de l’ordre de 0,4 M€ et de la quasi conformité des recettes aux prévisions (‑0,1 M€), comme présenté supra. Par rapport au compte financier 2021, on observe une progression de 0,2 M€.

 

3. Dépenses par destination

L’activité opérationnelle de l’établissement représente une part substantielle de ses dépenses, qui s’établit à 83,5 % en AE et à 84,3 % en CP. Ainsi, les dépenses de l’EPMP se répartissent selon les destinations comme suit :

‑32,5 % pour la gestion de l’eau (35,2 % en 2021), y compris l’objectif 1 du PITE et les charges de personnel associées (soit 0,47 M€ en AE, contre 0,49 M€ en 2021, et 0,5 M€ en CP, contre 0,78 M€ en 2021) ;

‑51 % pour la gestion de la biodiversité (42,1 % en 2021), y compris l’objectif 3 du PITE et les charges de personnel associées (soit 0,74 M€ en AE, contre 0,59 M€ en 2021, et 0,9 M€ en CP comme en 2021) ;

‑16,5 % pour l’administration générale et la logistique de l’établissement (22,7 % en 2021), y compris les charges de personnel associées (soit 0,24 Me en AE, contre 0,32 M€ en 2021, et 0,26 M€ en CP, contre 0,31 M€ en 2021).

Les dépenses par destination n’ont pas de logique de programmation. Leur répartition est fonction de l’imputation des chantiers de l’année, identifiés soit en lien avec la gestion de l’eau, soit avec la gestion de la biodiversité, soit pour le fonctionnement de l’établissement. Il convient de rappeler que les deux principales destinations (eau et biodiversité) sont étroitement liées et ont la même finalité dans le cadre des missions de l’EPMP.

Globalement, les engagements relatifs aux opérations de gestion de l’eau et de la biodiversité sont en hausse, avec cependant une baisse des CP « eau » et une stabilité des CP « biodiversité ». Concernant l’administration et la logistique, les AE et CP sont en diminution significative, du fait principalement de l’achat des trois véhicules en 2021, contre un seul en 2022.

 

EQUILIBRE FINANCIER

Comme évoqué précédemment, le solde budgétaire déficitaire (‑0,10 M€), complété des encaissements non budgétaires légèrement supérieurs aux décaissements, amène à un prélèvement de trésorerie de 0,08 M€, contre 0,42 M€ prévus. Cette variation de trésorerie se décompose en un abondement de 157,2 k€ de la trésorerie non fléchée (fonds propres) et un prélèvement de 239,2 k€ de la trésorerie fléchée (PITE).

L’écart à la prévision s’explique principalement par la sous-réalisation des dépenses sur les quatre enveloppes, cumulée à l’incidence d’exécution de l’OUGC. A noter que les dépenses de l’OUGC impactent la trésorerie non fléchée de l’établissement et qu’aucune dépense n’a été exécutée à ce titre en 2022, contrairement à la prévision, ce qui augmente la trésorerie sur fonds propres. De plus, l’impact sur le prélèvement moindre de trésorerie fléchée résulte essentiellement de la sous-exécution des CP intervention au titre du PITE.

Au 31 décembre 2022, le niveau de trésorerie atteint ainsi 1,15 M€, contre 1,23 M€ fin 2021, dont 1,1 M€ (1,08 M€ fin 2021) de trésorerie sur fonds propres et 0,05 M€ (0,15 M€ fin 2021) de trésorerie spécifique au PITE. La baisse de la trésorerie PITE suit l’exécution des dernières opérations. Il reste deux dossiers à solder au 31 décembre 2022 dont l’un sera décaissé début 2023. La trésorerie propre de l’établissement continue de décroître depuis quelques années du fait du paiement des restes à payer cumulés sur les années précédentes. Les dépenses sont cependant contrôlées et les nouveaux engagements 2023 arbitrés de façon à conserver la soutenabilité du budget tout en honorant les engagements passés. Depuis 2022, on constate l’impact de la mise en place du service à comptabilité distincte de l’OUGC sur le compte de résultat de l’établissement, mais l’incidence est également maîtrisée malgré le décalage du paiement des dépenses de cette première année, les dépenses étant au maximum égales aux recettes de l’exercice.

 

Restes à payer entre 2021 et 2022

Globalement, les restes à payer au 31 décembre 2022 sont en baisse par rapport à ceux constatés au 31 décembre 2021 (‑230 k€). D’un montant de 755,1 k€, ils sont supérieurs de 246,9 k€ à la prévision du BR3 du fait du report de certaines dépenses à 2023 et de l’annulation d’une opération. Ils se décomposent notamment en 560 k€ sur les fonds propres EPMP, et 143,9 M€ sur fonds propres OUGC, et en 50,6 k€ sur recettes fléchées PITE. A noter la distinction entre :

- les restes à payer relatifs aux fonds propres de l’établissement qui intègrent l’OUGC, financé par le reversement des redevances payées par les irrigants. Selon le décret, l’OUGC doit équilibrer son budget sur deux ans. A souligner que les dépenses 2022 de l’OUGC de 143,9 k€ seront exécutées début 2023, et les recettes attendues de 164,1 k€, dont 87,6 k€ seront encaissés en 2023.

- les restes à payer du PITE qui seront soldés avec certitude début 2023, la facturation étant en cours, et le programme sera alors clos.

 

Au BR3, on prévoyait des restes à payer de 508,1 k€, dans l’hypothèse du paiement intégral du PITE, et aucun reste à payer pour l’OUGC.

 

Concernant les restes à payer propres à l’EPMP, on observe que leur montant continue de décroître par rapport aux années précédentes. Ils seront payés en 2023 pour une grande partie et leur solde en 2024. La majorité des reports de paiement sur 2023 étaient inscrits au BR3 et l’impact sur les restes à payer est négligeable. Plusieurs opérations importantes ont été finalisées en 2022 avec parfois des décalages de solde début 2023 : le marché de suivi de la biodiversité 2019-2022, les conventions CNRS 2020-2022 et 2022 (6 mois), la convention CNRS relative à la synthèse bibliographique des prairies, la création de l’interface Web pour l’observatoire des pratiques agricoles, la mise en place de la plateforme foncière et la réécriture du DOCOB.

 

Le niveau de la trésorerie en fonds propres au 31 décembre 2022 (1 015 511,30 € hors OUGC), cumulé avec les recettes attendues en 2023, va permettre sans difficulté le financement des restes à payer ainsi que les nouvelles dépenses de 2023.

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2021
(1)

Prévision 2022
(2)

Réalisation 2022

Emplois rémunérés par l'opérateur :

8

8

8

  – sous plafond

8

8

8

  – hors plafond

 

 

 

        dont contrats aidés

 

 

 

        dont apprentis

 

 

 

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

 

 

 

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

 

 

 


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2021.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2022.

 

L’établissement avait un schéma d’emplois nul en LFI 2022. En exécution 2022, celui-ci s’élève à +1,2 ETP, à 8 ETP, constituant un rattrapage de la sous-exécution de 2021 lié à un décalage de recrutement.


En 2022, le plafond d’emploi autorisé était de 8 ETPT, soit 8 agents à temps plein dont 3 agents fonctionnaires et 5 agents contractuels. Un agent a été recruté en CDI au 1er janvier pour la gestion quantitative. Un autre agent a bénéficié d’une CDIsation au 1er août faisant suite à un CDD de 6 ans. Tous les agents contractuels de l’EPMP sont à présent en CDI, ce qui sécurise les bénéficiaires et les compétences acquises au bénéfice de l’établissement.

Une agente contractuelle a également renouvelé sa demande de travail à temps partiel (80 %) toute l’année, ce qui donne la possibilité de recruter un CDD de deux mois, sur une mission ponctuelle, tout en respectant le plafond d’emploi. Cependant, l’établissement a tenté un recrutement en début d’automne qui s’est avéré infructueux. Ces éléments portent l’exécution au 31 décembre 2022 à 7,8 ETPT.

 

OPÉRATEUR

OFB - Office français de la biodiversité

 

   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Depuis le 1er janvier 2020, l’Office français de la biodiversité (OFB) assure la préservation et la restauration de la biodiversité et le renforcement de l’efficacité des politiques publiques en matière de police de l’eau et de l’environnement. Il est le principal acteur dans le domaine de la biodiversité, qu’elle soit terrestre, aquatique ou marine.


Actions significatives menées en 2022 : 

- l’adoption du programme d’intervention de l’établissement par le conseil d’administration du 30 novembre 2022. Ce document s’inscrit dans une triple ambition de priorisation des actions, de sécurisation juridique et de soutenabilité financière ;

- l’établissement a pris en charge, depuis le 1er janvier 2022, la gestion de corps des techniciens et agents techniques de l’environnement, y compris ceux affectés dans les parcs nationaux. 2022 a été aussi marquée par la préfiguration de l’accueil des laboratoires d’hydrobiologie des DREAL, qui viennent renforcer l’expertise de l’établissement sur la connaissance et le diagnostic des milieux aquatiques ;

- la poursuite de multiples appels à projets (Atlas de la biodiversité communale avec 54 nouveaux projets financés en 2022 au profit d’environ 440 communes), d’appels à manifestation d’intérêt et des initiatives « engagés pour la nature » (451 collectivités, 216 entreprises et 57 partenaires) ;

- la poursuite de la mise en œuvre du plan de relance (enveloppe totale de 85,3 M€) : sur les deux années 2021-2022, l’OFB a engagé 99 % des crédits dont il a la gestion ;

‑ la création de la 9e nouvelle ARB en Hauts-de-France. L’OFB poursuit également son soutien aux associations sur le terrain autour d’actions de mobilisation comme par exemple la sensibilisation aux sujets Haie/bocage/trognes, océan, mares et zones humides, soutien à la fête de la nature. A la rentrée scolaire 2022 1 011 aires éducatives sont actives. Enfin, l’OFB a formalisé en 2022 un certain nombre de partenariats structurants au plan national : avec l’ADEME (février 2022), la Caisse des dépôts et consignations (février 2022), l’Office national des forêts (mars), la Direction générale de la gendarmerie nationale (mars), la Fondation François Sommer (mars), les TAAF (juin), le MNHN (juin), Intercommunalités de France (septembre) ;

- fin 2022 68 % d’aires protégées gérées ou cogérées disposent de plans de gestion valides ;

- en matière de police de l’environnement, l’OFB a réalisé en 2022 6 406 avis techniques, 567 rapports de manquement administratif (RMA), 2 330 procédures eau et milieux aquatiques, 384 procédures espaces naturels habitats et patrimoine, 1 061 procédures espèces et leurs habitats, 1 073 procédures police de la chasse, 342 procédures police de la pêche, 37 procédures en matière de police sanitaire. Si le nombre d’avis techniques et de RMA a augmenté entre 2021 et 2022, le nombre de procédures judiciaires de l’OFB en 2022 a légèrement diminué par rapport à 2021 ;

- forte implication dans le suivi sanitaire de la faune suite à la crise de la grippe aviaire. 2022 a également vu le renouvellement de la convention cadre Agrifaune pour 2 ans ;

- contribution au projet européen Biodiversa+, permettant d’avancer sur les sujets de suivis comme la surveillance des oiseaux marins, les suivis sanitaires des amphibiens, les bases de données sur les espèces exotiques envahissantes, les suivis d’espèces à enjeux de conservation en Guyane… et de contribuer à un appel à projets européens sur l’amélioration de la surveillance de la biodiversité ;

- concernant les grands prédateurs terrestres, le Réseau Loup/lynx a été fortement mobilisé pour les remontées d’indices et la mise en place de formations. L’expérience du Life Wolfs Alps a permis d’améliorer la connaissance en matière de prévention et de protection des troupeaux. Les sollicitations de la brigade d’intervention mobile des grands prédateurs terrestre sont toujours en augmentation. Le 21 juillet 2022, le Président de la République a annoncé la création au sein de l’OFB d’une deuxième équipe dédiée aux opérations de gestion du risque de prédation par les grands prédateurs terrestres, qui aura vocation à intervenir à l’Ouest du Rhône (Pyrénées, Massif central). Par ailleurs, l’OFB a poursuivi son implication dans les PNA loup, Lynx et ours ;

- face à la recrudescence du phénomène des captures accidentelles de mammifères marins depuis quelques années en France, le projet OBSCAMe (caméras embarquées sur les fileyeurs du golfe de Gascogne) a été mis en place à la demande de la Ministre de la mer et confié à l’OFB en 2021. Afin de poursuivre sur la dynamique de la phase 1 (faisabilité technique validée sur 5 navires), le projet s’est poursuivi en phase 2 en 2022. Cette deuxième phase a permis d’équiper 15 navires de pêche supplémentaires en caméras embarquées. Les données vidéos ont été collectées et analysées sur l’année 2022 ;

- concernant les projets LIFE intégrés :

  • projet ARTISAN sur les solutions fondées sur la nature pour l’adaptation au changement climatique (SafN) : le projet a entamé la phase 2 en 2022 et poursuit ses actions : les travaux ont démarré ou se sont poursuivis sur 3 des 10 sites pilotes (désimperméabilisation et végétalisation des cours d’école à Lille, plantations de haies anti-érosives en Suisse Normande, arbres de pluie dans la métropole du Grand-Lyon), et chacun des sites a établi le dispositif de suivi des impacts des projets d’ici 2027. Le LIFE ARTISAN maintient également en région une animation constante du sujet auprès des groupes régionaux ;

  • projet MarHa sur la protection des habitats marins : l’accent a été mis sur des actions d’évaluation de l’état de conservation des habitats benthiques à l’échelle de gestion, et des actions de réduction des pressions par la sensibilisation, la formation (des gestionnaires, des administrateurs, des usagers), l’outillage (référentiels techniques), l’intervention démonstrative (épaves, mouillages, déchets,…) ; 

  • dans le cadre du projet LIFE « Biodiversité intégrée dans les territoires et les politiques » (BTP), l’OFB a mené en 2022 une démarche de concertation visant à améliorer l’intégration de la biodiversité dans les projets portés par les collectivités et les compétences qu’elles exercent. L’OFB a également lancé des « analyses stratégiques territoriales », qui visent à établir un diagnostic partagé des enjeux de biodiversité et des priorités d’action avec les acteurs du territoire en Régions PACA (réalisé en 2022) et Guadeloupe (lancé en 2022).


Concernant la rationalisation des fonctions supports, notamment au niveau des sites immobiliers, on peut noter une réduction de 28 sites entre début 2020 et fin 2021 conformément au SPSI de l’établissement. 


Le premier plan d’actions développement durable s’est matérialisé par le déploiement de mesures concrètes en 2022 :

- acquisition de l’outil de suivi des fluides interministériel pour mieux gérer les consommations énergétiques ;

- réponses aux appels à projet dans le cadre des plans de résilience et remplacement de trois chaudières à fioul par des modes de chauffage écoresponsables ;

- achat de dix véhicules électriques en 2022, doublant ainsi la flotte automobile électrique. 

Parallèlement l’OFB a réalisé des documents structurants, comme le bilan de gaz à effet de serre, le plan de mobilité et le plan de sobriété énergétique qui permettront d’identifier des actions prioritaires à mener.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2021

Prévision LFI 2022

Réalisation 2022

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P362 – Écologie

64 521

22 124

 

 

24 266

39 319

Dotations en fonds propres

114

114

 

 

3 266

655

Transferts

64 407

22 010

 

 

21 000

38 664

P149 – Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l'aquaculture

428

426

 

 

3 114

1 878

Subventions pour charges de service public

8

6

 

 

-2

9

Transferts

420

420

 

 

3 116

1 870

P206 – Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation

1 066

497

 

 

1 419

923

Subventions pour charges de service public

 

44

 

 

 

39

Transferts

1 066

453

 

 

1 419

884

P113 – Paysages, eau et biodiversité

54 290

53 909

53 186

53 186

71 452

71 432

Subventions pour charges de service public

51 200

51 205

53 006

53 006

65 153

65 153

Transferts

3 090

2 704

180

180

6 299

6 279

P174 – Énergie, climat et après-mines

1 440

1 008

 

 

630

747

Transferts

1 440

1 008

 

 

630

747

P217 – Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables

193

193

 

 

983

975

Subventions pour charges de service public

193

193

 

 

967

967

Transferts

 

 

 

 

16

8

P123 – Conditions de vie outre-mer

 

 

 

 

220

120

Transferts

 

 

 

 

220

120

P363 – Compétitivité

 

 

 

 

884

691

Subventions pour charges de service public

 

 

 

 

120

120

Transferts

 

 

 

 

764

571

P102 – Accès et retour à l'emploi

6

6

 

 

2

7

Transferts

6

6

 

 

2

7

P135 – Urbanisme, territoires et amélioration de l'habitat

160

32

 

 

 

40

Transferts

160

32

 

 

 

40

P723 – Opérations immobilières et entretien des bâtiments de l'État

 

 

 

 

491

491

Dotations en fonds propres

 

 

 

 

491

491

Total

122 105

78 195

53 186

53 186

103 461

116 623

 

L’ensemble des financements alloués à l’OFB par l’État s’est élevé réellement en 2022 (après correction d’erreurs dans le tableau ci-dessus) à 104,5 M€ en CP (contre 78,2 M€ en CP en 2021), dont 53,01 M€ de SCSP du programme 113 et 51,5 M€ en subventions fléchées ou globalisées.


Pour le programme 113 hors SCSP (6,3 M€ en CP), les financements recouvrent notamment les actions suivantes :

‑4 M€ pour le projet OBSCAME (Observation des captures accidentelles de mammifères marins sur les fileyeurs du golfe de Gascogne) ;

‑1,7 M€ alloués à la suite de l’adoption de la LFR n° 2 afin de contribuer au co-financement que les agence de l’eau et l’OFB apportent aux collectivités territoriales dans leurs opérations de rénovation des réseaux d’alimentation en eau potable visant à réduire leur taux de fuite ;

‑0,304 M€ pour la réalisation d’actions dans le cadre de la gestion de la RNN d’Iroise et pour le fonctionnement de la RNN de la Baie de l’Aiguillon ;

‑0,209 M€ de subventions LIFE (Marha, Artisan, Wolfalpes) ;

‑0,024 M€ dans le cadre d’un contrat Natura 2000 en mer concernant la réalisation d’un état des lieux de la banque de graines des zostères naines ;

‑0,019 M€ pour la rédaction du PNA en faveur d’Ovis gmelinii var.Corsicana dans un cadre de rétablissement et la rédaction du PNA Mouflon ainsi que pour le programme de lutte contre le vison d’Amérique dans le cadre du PNA en faveur du vison d’Europe ;

‑0,015 M€ pour la réalisation d’IKA (indice kilométrique d’abondance) afin de suivre la grande faune en Guyane à St Georges et Roura ;

‑0,008 M€ pour l’appui à diverses actions comme les analyses génétiques de l’écrevisse à pinces bleues (espèce exotique envahissante) afin de caractériser sa situation sur un territoire, l’animation du réseau limicoles en Guadeloupe ou la conservation du goéland d’Audouin.


Les financements alloués à l’OFB par l’État au titre du programme 362 du plan de relance (action 2) se sont élevés en 2022 à 38,664 M€ en CP, dont 19,864 M€ au titre de la biodiversité (dont 9,5 M€ pour les aires protégées) et 18,8 M€ au titre de la modernisation des réseaux d’eau et d’assainissement en outre-mer (plan Eau-DOM). Par ailleurs, au titre du volet de la rénovation énergétique des bâtiments publics, 0,655 M€ ont été alloués pour le projet immobiliser visant à regrouper le service départemental de la direction régionale Nouvelle-Aquitaine à Rochefort dans un bâtiment correspondant à l’ancienne trésorerie.


D’autres crédits de l’État ont également été versés à l’OFB pour 5,9 M€ :

- programme 723 (0,491 M€) pour l’installation d’une chaudière à granulés et un ballon d’eau chaude dans un service départemental (coût de chauffage en forte baisse associé à une forte baisse des gaz à effet de serre), le remplacement de 5 chaudière à fioul par des PAC air/eau à Auffargis et au Paraclet ;

- programme 363 (plan de relance volet mise à niveau numérique de l’État à hauteur de 0,691 M€), par la DINUM (0,207 M€) au titre de l’auto-évaluation et amélioration des compétences numériques et d’acculturation à la donnée des agents de l’OFB ainsi que des analyses numériques environnementales, et par la DITP (0,484 M€) dans le cadre du Fonds innovation et transformation numérique volet 8 (FITN8) pour la refonte mutualisée des deux outils de gestion des demandes d’agrément des laboratoires d’analyses dans l’eau (SISEAgrelab pour le domaine de la santé, outil Ansés/DGS) et Labeau pour l’environnement (outil OFB), afin de développer de manière concomitante deux SI disposant d’un socle commun et d’API pour permettre l’échange d’informations entre les deux interfaces ainsi que pour la dématérialisation de la gestion administrative des dossiers individuels des agents tenus par la DRH de l’établissement ;

- programme 123 (0,12 M€) au titre pour financer le projet ReCorEA « résilience des récifs coralliens et des écosystèmes associés » qui a pour objectif de mener des actions permettant de réduire significativement l’impact des activités humaines sur les récifs coralliens, les herbiers de phanérogames marines et les mangroves, mais aussi de favoriser la résilience des récifs coralliens (aptitude à résister puis à se reconstituer à la suite d’une perturbation) afin de contribuer à ralentir la décroissance de ceux-ci ;

- programme 217 (0,975 M€) afin de verser l’intégralité du solde de l’indemnité spécifique de service (ISS) aux agents des corps techniques d’équipement passés au RIFSEEP en 2022 ainsi que financer l’organisation en Afrique australe et orientale de deux ateliers régionaux pour l’amélioration de la gestion des aires protégées à destination des partenaires de ces zones visant à renforcer les compétences des gestionnaires africains d’aires protégées ;

- programme 174 (0,767 M€) au titre de la convention Migralion dont l’objet est d’étudier et caractériser la fréquentation du Golfe de Lion par les oiseaux migrateurs terrestres, l’avifaune marine et les chiroptères, au regard des projets d’usage de l’espace maritime, par exemple en matière de développements de parcs éoliens ;

- programme 206 (0,923 M€) avec la convention relative à la participation de l’OFB aux actions liées au contrôle sanitaire de la faune sauvage, en lien avec les maladies réglementées de la faune sauvage transmissibles aux animaux domestiques et à l’Homme et avec l’écotoxicologie concernant la Direction Générale de l’Alimentation, une subvention concernant la participation financière du MASA à la surveillance épidémiologique des maladies animales d’intérêt vétérinaire et médical et des effets non intentionnels des produits phytosanitaires dans les populations d’animaux sauvages dans le cadre du réseau SAGIR, visant à assurer une surveillance des principales causes de mortalité de la faune sauvage, et plus particulièrement des espèces d’intérêt cynégétique, ainsi que la subvention relative au suivi populationnel des bouquetins du massif du Bargy (Haute-Savoie) et à la surveillance de la brucellose chez les espèces chassables du Bargy et des massifs adjacents ;

- programme 149 (1,878 M€), dont 9 k€ sur le projet préfiguration du Réseau National Écobordure, ainsi que 1 870 k€ concernant le premier versement de la subvention de la DGAMPA pour le projet OBSCAMe+, qui correspond à la collecte de donnée sur 100 fileyeurs par caméra embarquée dans le cadre du plan d’action pour réduire les captures accidentelles de dauphin commun dans le Golfe de Gascogne et de l’avis motivée de la Commission européenne de juillet 2022 (DHFF).

 

   Compte financier 2022

Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.

 

Compte de résultat

 

(en milliers d'euros)

Charges

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Produits

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Personnel

182 650

182 989

Subventions de l'État

104 331

126 479

  dont contributions employeur au CAS pensions

40 000

39 454

  – subventions pour charges de service public

53 006

53 006

 

 

  – crédits d'intervention( transfert)

51 325

73 473

Fonctionnement autre que les charges de personnel

88 125

97 073

Fiscalité affectée

 

 

Intervention (le cas échéant)

247 800

226 241

Autres subventions

384 229

391 857

Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention

14 200

29 223

Revenus d’activité et autres produits

5 086

28 096

  dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

14 000

29 202

  dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions

1 000

18 301

  dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés

200

21

  dont produits de cession d’éléments d’actif

650

469

 

 

  dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs

400

261

Total des charges

518 575

506 303

Total des produits

493 647

546 432

Résultat : bénéfice

 

40 129

Résultat : perte

24 929

 

Total : équilibre du CR

518 575

546 432

Total : équilibre du CR

518 575

546 432


* Voté

 

Évolution de la situation patrimoniale

 

(en milliers d'euros)

Emplois

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Ressources

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Insuffisance d'autofinancement

12 779

 

Capacité d'autofinancement

 

50 320

Investissements

14 712

12 976

Financement de l'actif par l'État

 

491

 

 

Financement de l'actif par les tiers autres que l'État

200

 

 

 

Autres ressources

650

471

Remboursement des dettes financières

 

 

Augmentation des dettes financières

 

1

Total des emplois

27 491

12 976

Total des ressources

850

51 284

Augmentation du fonds de roulement

 

38 308

Diminution du fonds de roulement

26 641

 


* Voté

 

Le résultat comptable est excédentaire à hauteur de 40,1 M€, contre une prévision de déficit de 24,9 M€, pour des raisons similaires à celles justifiant le solde budgétaire. L’écart entre le résultat net comptable (40,1 M€) et le solde budgétaire (8,2 M€) s’explique principalement par un décalage entre des constatations de recettes en comptabilité très supérieures aux dépenses constatées : il matérialise des restes à recouvrer en augmentation, notamment sur des entités publiques (23 M€). En effet, l’ensemble des recettes de l’observatoire éolien en mer à hauteur de 18,205 M€ a par exemple été titré à la demande de l’agence comptable.


Aussi, avec une capacité d’autofinancement d’un montant de 50,3 M€, des investissements de 7,3 M€ et des ressources d’investissement de 13 M€, le fonds de roulement augmente de 38 M€ par rapport au fonds de roulement issu de l’exécution fin 2021 (97,6 M€). Ainsi, au 31 décembre 2022, le fonds de roulement s’établit à un niveau de 135,9 M€, contre une prévision de 58,92 M€, du fait principalement de la sous exécution de certaines dépenses.

 

Trésorerie

(en milliers d'euros)

Compte financier
2021

Budget initial
2022

Compte financier
2022

110 782

83 775

124 626

 

 

Autorisations budgétaires

 

(en milliers d'euros)

Dépenses

Budget initial 2022

Compte financier 2022 *

AE

CP

AE

CP

Personnel

194 800

194 800

197 294

197 294

Fonctionnement

61 239

61 806

59 592

54 557

Intervention

244 328

247 800

252 217

228 155

Investissement

14 065

14 712

17 848

12 669

Total des dépenses AE (A) CP (B)

514 431

519 118

526 951

492 674

dont contributions employeur au CAS pensions

40 000

40 000

39 454

39 454


* Voté

 

 

(en milliers d'euros)

Recettes

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Recettes globalisées

403 410

402 639

Subvention pour charges de service public

53 006

53 006

Autres financements de l’État

4 000

2 232

Fiscalité affectée

0

0

Autres financements publics

343 229

343 610

Recettes propres

3 175

3 791

Recettes fléchées

88 687

98 230

Financements de l’État fléchés

38 349

53 260

Autres financements publics fléchés

49 976

44 317

Recettes propres fléchées

361

653

Total des recettes  (C)

492 097

500 869

Solde budgétaire (excédent)  (D1 = C – B)

0

8 195

Solde budgétaire (déficit)  (D2 = B – C)

27 022

0


* Voté

 

Dépenses par destination

(en milliers d'euros)

Destination

Budget initial   
Compte financier * 

Personnel

Fonctionnement

Intervention

Investissement

Total

AE = CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

Appui à la mise en œuvre des politiques de l’eau et de la biodiversité

0
16 207

3 548
2 254

3 271
2 016

178 961
171 709

192 495
168 147

325
292

287
222

182 834
190 462

196 052
186 592

Connaissance et expertise

0
41 344

3 356
3 521

3 288
3 257

34 708
48 724

30 260
33 472

697
1 886

537
1 560

38 760
95 474

34 085
79 633

Formation et mobilisation des citoyens et des parties prenantes

0
15 589

6 798
3 124

5 772
3 103

14 756
14 320

11 134
11 828

1 202
412

772
219

22 756
33 445

17 678
30 738

Gestion et appui à la gestion des espaces naturels et des espèces

0
10 446

6 305
2 875

5 466
2 123

15 653
16 963

13 726
14 509

1 186
538

1 009
627

23 144
30 822

20 202
27 705

Police de l’environnement et police sanitaire

0
83 712

5 859
2 880

7 680
2 901

250
74

186
0

1 130
2 704

1 091
1 637

7 238
89 370

8 957
88 250

Soutien et management

194 800
29 996

35 373
44 938

36 330
41 157

0
428

0
198

9 525
12 016

11 015
8 405

239 698
87 377

242 145
79 756

Total

194 800
197 294

61 239
59 592

61 806
54 557

244 328
252 217

247 800
228 155

14 065
17 848

14 712
12 669

514 431
526 951

519 118
492 674


* Voté


 

Équilibre financier

(en milliers d'euros)

Besoins

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Solde budgétaire (déficit)  (D2)

27 022

0

Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

0

Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins

25

1 387

Autres décaissements non budgétaires

0

13 063

Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme  (1)

27 047

14 450

ABONDEMENT de la trésorerie  = (2) - (1)

0

13 844

Abondement de la trésorerie fléchée

5 915

26 845

Abondement de la trésorerie non fléchée

0

0

Total des besoins

27 047

28 294


* Voté

 

(en milliers d'euros)

Financements

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Solde budgétaire (excédent)  (D1)

0

8 195

Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

1

Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement

40

3 568

Autres encaissements non budgétaires

0

16 530

Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme  (2)

40

28 294

PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie  = (1) - (2)

27 007

0

Prélèvement sur la trésorerie fléchée

0

0

Prélèvement sur la trésorerie non fléchée

32 921

13 001

Total des financements

27 047

28 294


* Voté

 

Le budget initial (BI) 2022, voté par le conseil d’administration (CA) le 30 novembre 2021 a fait l’objet de quatre budgets rectificatifs (BR) en cours d’année pour tenir compte du report de certaines dépenses initialement prévues en 2021 pour finaliser des opérations en cours, de l’inscription de nouvelles opérations, de transferts de crédits entre nature de dépenses ou l’augmentation des enveloppes, de mises à jour de dossiers afférents aux conventions de recettes fléchées, des conventions partenariales ou de mécénats, de l’ajustement des prévisions de recettes et des perspectives de fin de gestion. In fine, l’année 2022 se caractérise par un niveau de réalisation proche de la dernière prévision rectifiée, soit en dépenses à hauteur de 96,7 % en AE et 90,7 % en CP, et de 99,3 % en recettes.


1. Les dépenses de l’OFB s’élèvent en 2022 à 527 M€ en AE (contre 515 M€ en 2021) et 493 M€ en CP (contre 460 M€ en 2021), soit une augmentation de 2 % en AE et de 7 % en CP. Hors contribution de fonctionnement aux parcs nationaux, les dépenses opérationnelles de l’établissement représentent 84 % des CP en coûts complets.


Les dépenses de personnel (40 % des dépenses totales en CP) s’élèvent en 2022 à 197,3 M€ en AE et en CP, contre 188 M€ en 2021, soit une hausse de 5 %. Les chantiers salariaux se sont poursuivis en 2022 avec notamment le plan de requalification des corps de l’environnement, le déploiement du RIFSEEP, la définition des orientations de l’établissement en matière de prime de restructuration de service (PRS) et la réalisation des premiers versements, ou la traduction en paie de mesures adoptées en 2021 (ex : revalorisation des grilles indiciaires du quasi-statut de l’environnement).

Le CAS Pensions évolue de 37,81 M€ en 2021 à 39,45 M€ en 2022.


L’écart à la prévision avec le budget initial 2022 s’explique principalement par les éléments suivants :

- le décalage concernant la mise en œuvre des mesures d’accompagnement des restructurations suite à la concertation menée et qui a abouti à l’été 2022 à définir les orientations de l’établissement et les modalités de versement de la prime de restructuration et de service ;

- le décalage de certains recrutements, dans un contexte général de tension du marché de l’emploi affectant les recrutements dans la fonction publique et à l’OFB, qui a conduit à un niveau d’exécution du plafond d’emplois plus limité qu’en 2021.


Les dépenses de fonctionnement atteignent 59,6 M€ en AE et 54,6 M€ en CP (11 % des dépenses totales en CP) en 2022. Elles ont été réalisées à hauteur de 94,9 % en AE et 85,9 % en CP par rapport au dernier BR. Ces dépenses s’élevaient en 2021 à 47,8 M€ en AE et 48,3 M€ en CP, soit une hausse de 25 % en AE et de 13 % en CP.

Par rapport à 2021, les dépenses progressent respectivement de +18,9 % en AE et de +11,26 % en CP, ce qui s’explique par la remise à niveau des dépenses de fonctionnement, tel que prévu dans le budget initial, et par une reprise pleine et entière de l’activité suite à la levée totale des restrictions sanitaires.



  • Les dépenses liées à l’immobilier sont en augmentation de 9 % (0,835 M€) par rapport à 2021 en partie liée à la pleine reprise des activités sur sites, la hausse des prix énergétiques et le remplacement d’anciens locaux vétustes conformément au SPSI ;

  • La forte hausse des frais postaux et communication (5 M€ contre 1,9 M€ en 2021) est exceptionnelle et non-récurrente. Elle est essentiellement due aux dépenses concernant les prestations d’interconnexion, les dépenses enregistrées en 2022 concernant des factures allant de novembre 2020 à décembre 2021. Ces factures ont été débloquées en 2022 et représentent un montant total de 1 063 k€ sur les CP 2022 ;

  • S’agissant des frais de déplacement (10 M€ contre 9,2 M€), on constate une légère hausse de +1,8 % sur les dépenses de carburants ainsi qu’une hausse de +8,4 % des dépenses de déplacements, liée principalement à la reprise des séminaires ;

  • Les dépenses d’approvisionnements et supports (équipements de bureau, équipement des agents de terrain, entretien des véhicules et assurances diverses, matériel informatique, etc.) : ces charges progressent de +10,6 % entre 2021 et 2022 (14 M€) mais avec des disparités fortes selon les différents postes. Les variations les plus importantes concernent l’habillement et les équipements (700 k€ en AE), les assurances avec une forte baisse liée à un décalage de paiement sur 2023 (350 k€ assurance flotte automobile), les services informatiques (+830 k€ de sécurisation et modernisation des SI, renouvellement des prestations de maintenance des datas center)..

  • Documentations, colloques et communication (3,6 M€) : ce poste de dépense augmente de 18 % entre 2021 et 2022. Alors que les dépenses de communication diminuent de 5,6 %, celles liées à l’organisation de colloques sont, elles, en augmentation de 67,4 % traduisant l’intensité de l’activité de l’OFB en 2022 en la matière ;

  • Les prestations diverses (7,8 M€) diminuent de 5 % entre 2021 et 2022. Il est à noter une hausse des dépenses de personnel, liée principalement aux remboursements des mises à disposition auprès de l’OFB des personnels des laboratoires hydrobiologiques à partir de septembre 2022, ainsi qu’une forte augmentation des dépenses de formation liées à la dynamique des besoins de formation après la création de l’OFB, alors que la politique de formation de l’Établissement avait été affectée par les restrictions sanitaires en 2020 et en 2021 ;

  • Dans le cadre du plan France Relance, 1,66 M€ en AE et 0,515 M€ en CP de dépenses de fonctionnement ont été exécutés pour des prestations d’intérim et des projets d’entretien, gestion et mise en valeur des aires protégées gérées par l’OFB. Le niveau de consommation des CP, inférieur à la prévision, s’explique par le décalage sur 2023 des paiements concernant plusieurs opérations engagées en 2022 et par la facturation tardive de la prestation d’intérim, entraînant un décalage des dépenses sur 2023 ;

  • Enfin, les conventions sur recettes fléchées (0,822 M€ en AE et 1,063 M€ en CP) ont été largement sous exécutées, à hauteur de 33 % en AE et 31 % en CP par rapport au BR, du fait de la non-concrétisation en 2022 de trois projets pour un montant de 73 k€ en AE/CP, ainsi que le retard pris dans la mise en œuvre de plusieurs projets importants.


Les dépenses d’intervention (46 % des dépenses totales en CP) atteignent 252,2 M€ en AE et 228,2 M€ en CP, incluant la contribution aux parcs nationaux de 69,7 M€ en 2022. Elles diminuent de 6,7 % en AE et augmentent de 5,8 % en CP par rapport à 2021, ce qui résulte essentiellement de l’accélération des paiements sur le Plan France Relance. Elles ont été exécutées à hauteur de 95 % en AE et 86 % en CP par rapport au dernier BR.


Hors plan de relance, ces dépenses s’élèvent à 231,4 M€ en AE et à 202,5 M€ en CP, soit une hausse de 10 % en AE par rapport à 2021. Sur les opérations propres (hors Plan France Relance, Observatoire national de l’éolien en mer, recettes fléchées), le niveau d’engagement atteint 215,6 M€ en exécution 2022, contre 207,6 M€ en 2021, soit une progression de +8 M€ par rapport à 2021. L’écart à la prévision s’explique par l’effet de la mise en œuvre du Plan France Relance, qui a constitué – comme en 2021 - une priorité d’action pour l’OFB, entraînant un décalage sur 2023 de certains dispositifs d’intervention hors plan de relance. Le niveau global des paiements est en retrait par rapport à 2021, qui avaient été tirés par le paiement de soldes importants de subventions au titre de la solidarité interbassins.


Au global, les dépenses reflètent les missions confiées à l’OFB. Elles concernent :

  • Le plan Écophyto II+, exécuté à hauteur de 33,5 M€ en AE et 31,2 M€ en CP. Le niveau d’exécution est inférieur à celui constaté lors de l’exercice 2021 (39,76 M€ en AE et 33,87 M€ en CP), en raison du retard constaté à l’émergence des projets ;

  • Les interventions en Outre-mer sont de 28,1 M€ en AE et 25,7 M€ en CP. Ce niveau d’exécution en AE caractérise un retour à la normale du rythme et du taux de consommation des crédits de la solidarité interbassins travaux et études (18,3 M€ sur 21,7 M€ programmés). En effet, l’effet d’éviction conjoncturelle du plan France Relance constaté en 2021 et début 2022 au détriment des crédits de « droit commun » de la solidarité interbassins, en raison des taux d’intervention exceptionnellement majorés et plus attractifs, a diminué fortement sur le second semestre 2022. Ce rythme élevé de consommation en CP résulte du grand nombre de conventions encore en cours et est sensiblement constant depuis plusieurs années ;

  • La mise en œuvre du soutien financier de l’OFB au profit des actions « concourant directement à la protection et à la reconquête de la biodiversité », dispositif dit d’écocontribution instauré par l’article 13 de la loi du 24 juillet 2019, avec la création et la gestion d’un fonds à destination des fédérations de chasse, pour un montant de 10,1 M€ en AE et de 7 M€ en CP. A noter que l’OFB aura ainsi engagé 10,29 M€ au titre de la saison 2019-2020 (pour 1 029 798 permis validés), 9,44 M€ au titre de la saison 2020-2021 (pour 988 794 permis validés) et 9,79 M€ au titre de la saison 2021-2022. Le niveau d’exécution en CP est légèrement inférieur à la prévision en raison de l’impact des avenants de prolongation des actions mises en œuvre en 2020 ;

  • L’appui aux stratégies, le soutien aux acteurs et la mobilisation citoyenne sont destinés principalement aux grands partenariats associatifs, à la formation et la mobilisation des acteurs, aux programmes d’éducation à l’environnement et aux ARB ou encore au programme Agrifaune. Ils atteignent 20,8 M€ en AE et 18 M€ en CP. Il convient de noter également des dépenses de 0,3 M€ pour les interventions en appui à des projets inter-parcs nationaux ;

  • L’ensemble des moyens d’intervention dévolus à la police, à la connaissance et à l’expertise regroupent les partenariats avec de grands opérateurs publics ou parapublics sous la forme de subventions ou de contrats. Les montants alloués à ces opérations se sont élevés à 43,8 M€ en AE et 29,2 M€ en CP. Des efforts accrus sont à noter pour l’Unité conjointe Patrinat (5,6 M€) et les délégations de façade maritime, notamment méditerranée (3,4 M€). L’ensemble des interventions portant sur la recherche et l’appui scientifique (15,4 M€) s’est porté en particulier dans les domaines des écosystèmes aquatiques (5,9 M€), de la santé de la faune, du fonctionnement des écosystèmes agricoles (2,4 M€) et de l’anthropisation et le fonctionnement des écosystèmes terrestres (2,4 M€). ;

  • Les parcs naturels marins ont consommé 6,7 M€ d’AE et 6,4 M€ de CP. Les évolutions à la hausse entre 2021 et 2022 résultent de la montée en puissance des actions dans les parcs naturels marins qui a été actée par un accroissement des crédits budgétaires de l’enveloppe d’intervention : +16 % en AE et +34,6 % en CP.

  • Les autres dépenses d’intervention représentent 2,8 M€ d’AE et 11,5 M€ de CP. Elles recouvrent les interventions dans le domaine des relations internationales et des partenariats internationaux, de la communication, de la police, de l’informatique, etc., dont la principale dépense en CP concerne la compensation du transfert de la gestion des plans de chasse, versée à la Fédération nationale des chasseurs, pour un montant de 9 M€ depuis 2020.


En 2022 a été créé « l’Observatoire national de l’éolien en mer », dont les missions sont de rendre accessibles au plus grand nombre les études et données existantes sur l’éolien en mer, et de définir et piloter un programme d’acquisition de connaissances. Les crédits alloués pour l’année 2022 (14,1 M€ en AE et 1,7 M€ en CP) ont permis d’initier un programme d’acquisition de connaissance sur l’éolien en mer via un marché portant sur la caractérisation de l’utilisation de l’arc Atlantique-Nord-Est par les migrateurs terrestres et l’avifaune marine à l’aide de méthodes complémentaires (Migratlane – 10,6 M€), le suivi des Marsouins en Manche par acoustique passive (1,6 M€), les survols Manche Atlantique SCANS-IV pour données mégafaune (0,4 M€), la caractérisation du bruit ambiant en Méditerranée et impacts sur le grand dauphin (0,6 M€) et quelques autres actions de connaissance (atlas de poissons, cartographie des pressions...).


Dans le cadre du plan France Relance, 20,8 M€ en AE et 25,7 M€ en CP ont été exécutés pour une enveloppe prévisionnelle de 85,3 M€. Le niveau d’exécution 2022 global de l’enveloppe intervention du plan France relance de 20,8 M€ en AE, rapporté aux crédits ouverts est très bon et s’élève à 96,7 %. Le niveau d’exécution en CP est plus faible que programmé, essentiellement en raison d’un niveau d’avancement opérationnel des projets plus faible qu’anticipé.


Au niveau des recettes fléchées, 1,7 M€ sont constatés en AE et 1,9 M€ en CP. Les taux d’exécution sont respectivement de 59 % et de 56 %, cette sous-exécution s’explique d’une part par la non concrétisation d’un projet pour un montant de 182 k€ en AE et 100 k€ en CP et d’autre part par le décalage sur 2023 de la mise en œuvre de projets de montants importants (Life Marha, programme TEFIBIO notamment).


Les dépenses d’investissement s’élèvent à 17,8 M€ en AE et 12,7 M€ en CP (3 % des CP totaux), avec une hausse de 98,8 % en AE et de 57,8 % en CP par rapport à 2021. Cette enveloppe a été exécutée à près de 96,6 % en AE et 79,9 % en CP par rapport aux prévisions ajustées. Les dépenses en investissement sont bien plus importantes qu’en 2020 (impact crise Covid) et 2021. Les dépenses, dont la hausse s’explique en partie par la mise à niveau de certains investissements, concernent :

  • les véhicules « police de l’environnement », 28 véhicules ont été achetés pour 771 k€ en AE et 597 k€ en CP (achat et équipements). La cible a ainsi été atteinte grâce à la commande 2022 ;

  • les autres véhicules (voitures, remorques, quad, scooter…) pour 1,426 M€ en AE et environ 1,735 M€ en CP correspondant à des restes à payer de véhicules de 2020 et 2021 et des premières avances sur les véhicules commandés en 2022 ;

  • Les embarcations (1,069 M€ en AE et 1,003 M€ en CP) : 3 embarcations, des bateaux légers (canoé, barque, kayak) ainsi que des remorques et équipements spécifiques aux embarcations ont été commandées en 2022 ;

  • Les travaux (4,5 M€ en AE dont 3 653 k€ pour le projet de rénovation de Rochefort et 2,186 M€ en CP dont 0,75 M€ pour Rochefort). Les projets les plus significatifs menés en 2022 sont l’aménagement du plateau de la rue de l’Égalité à Vincennes, l’installation de trois pompes à chaleur et l’accompagnement des travaux pour le site de Eu ;

  • Concernant les dépenses informatiques (6,6 M€ en AE prenant en compte la refonte des systèmes d’information Labeau et Sise Agrelab et la création du Data Center de Saint- Benoist, et 4,37 M€ en CP), la sur-exécution des crédits d’investissement s’explique principalement au niveau des infrastructures par la rationalisation des datas centers avec le regroupement sur le site de Saint – Benoist, le renouvellement de matériels obsolètes et des développements supplémentaires pour l’application logicielle OSCEAN. Au niveau des postes de dépenses en CP, les lignes principales sont l’acquisition et le développement de logiciels métiers et/ou d’application de système d’information et l’achat de matériel.

  • Enfin, pour les autres dépenses d’investissement (équipements, mobiliers, matériels scientifiques et matériels divers) 1,8 M€ ont été engagés en matériels scientifiques (optiques, missions police, équipement et fournitures captures, analyses…) et 1,479 M€ décaissées.

  • Pour les autres opérations sur recettes fléchées, le faible taux d’exécution (13 % en AE et 17 % en CP) provient d’une part de la non-concrétisation d’un projet et d’autre part de moindres dépenses sur les opérations Life Marha et LIFE WOLFALPS.


En 2022, l’OFB a été bénéficiaire de crédits France Relance (hors enveloppe biodiversité) pour mener à bien deux opérations d’investissement : le projet immobilier, visant à rénover l’ex-trésorerie de Rochefort, pour regrouper et mutualiser les implantations de plusieurs entités, et le projet de refonte des deux systèmes d’information SISE-Agrelab pour la santé et Labeau pour l’environnement, identifiée comme nécessaire et prioritaire par leur maîtrise d’ouvrage respective.


Dans le cadre du plan de relance, 0,35 M€ en AE et CP ont été exécutés sur le volet aires protégées.


2. Les recettes s’établissent à 500,9 M€, contre 461,1 M€ en 2021. Elles se répartissent entre les recettes globalisées (402,6 M€) pour 80 % et les recettes fléchées (98,2 M€) pour 20 %.


Les recettes globalisées sont constituées de :

  • La subvention pour charges de service public (SCSP) de 53,01 M€ allouée par le programme 113, en hausse de 1,8 M€ par rapport à 2020 ;

  • Les autres financements de l’État (2,2 M€) proviennent principalement de la compensation de l’impact financier de la mise en œuvre du RIFSEEP pour les agents des corps des ingénieurs des travaux publics de l’État et des techniciens supérieurs du développement durable affectés à l’établissement pour 0,966 M€. De plus, le MAA a versé 0,842 M€ en 2022 (convention du réseau national de suivi sanitaire de la faune sauvage, actions de contrôle de police sanitaire). Ont également été encaissés 0,48 M€ dans le cadre de recettes partenariales, 0,312 M€ en subvention pour l’aide publique à l’emploi pour les contrats aidés et les contrats d’avenir, ainsi que 42 k€ au titre de conventions diverses et 20 k€ pour la facturation des frais généraux liés aux recettes fléchées.

  • Les autres financements publics proviennent majoritairement de la contribution des agences de l’eau (hors Écophyto) à hauteur de 341,9 M€ (68 % des recettes totales).

  • Les recettes propres globalisées, principalement constituées des produits de l’examen et de la délivrance du permis de chasser, sont supérieurs aux prévisions et s’élèvent à 3,8 M€, en baisse de 9 % par rapport à 2021. L’établissement a également reçu des recettes propres partenariales (ainsi que les frais de gestion associés) pour 27 k€, et 221 k€ ont été constatés en produits de conventions diverses, notamment au titre de mécénats.


Les recettes fléchées s’élèvent à 98,2 M€, en hausse de 30 M€ par rapport à 2021 essentiellement du fait des subventions du plan de relance, et proviennent :

  • De financements de l’État fléchés de 53,3 M€, dont 38,7 M€ dans le cadre du Plan France Relance Biodiversité et 1,346 M€ au titre du plan France Relance hors crédits biodiversité. On peut noter également 1,7 M€ au titre de la rénovation des réseaux d’alimentation en eau potable en outre-mer suite à un amendement parlementaire adopté dans la loi de finances rectificative pour 2022, 0,491 M€ au titre du plan de résilience et 1,323 M€ pour la convention Migralion. Par ailleurs, l’établissement a encaissé 5 178 k€ au titre de l’observatoire national de l’éolien en mer. Enfin 4,558 M€ ont été encaissés avec notamment un versement de 4 M€ reçus en fin d’année 2022 au titre de la convention OBSCAMe+ ;

  • Des autres financements publics fléchés pour 44,7 M€, répartis entre les 41 M€ au titre du reversement de la part de redevance pour pollutions diffuses perçue par les agences de l’eau destinée au financement du programme national « Écophyto », et les 3,3 M€ issus de recettes fléchées sur conventions diverses, inférieur au prévisionnel en raison de la non-concrétisation de deux projets et du décalage d’un certain nombre d’opérations ;

  • Des autres recettes propres fléchées pour 0,653 M€, en hausse par rapport à 2021 (0,366 M€) correspondant essentiellement à des opérations de mécénat (GMF, etc.).


3. Le solde budgétaire, prévu en déficit de 27 M€ dans le BI puis 39 M€ dans le dernier BR, s’établit en définitive à 8,195 M€ en excédent pour 2022. Hors décalage lié aux mesures particulières compensées par l’État, le solde budgétaire s’établit à ‑13,1 M€ en exécution 2022, contre ‑27,0 M€ en budget initial et ‑8,3 M€ en exécution 2021. Le solde budgétaire positif provient principalement du décalage entre la perception en fin d’année 2022 de certaines recettes exceptionnelles, et les dépenses effectivement réalisées par l’OFB pour un total de 21,3 M€.


La trésorerie est augmentée de 13,8 M€ sur l’exercice. Cela s’explique par le solde budgétaire excédentaire de 8,2 M€, complété des encaissements non-budgétaires à hauteur de 28,3 M€ et des décaissements non-budgétaires de 14,45 M€ avec notamment des opérations pour compte de tiers pour la TVA, des reversements aux partenaires pour les LIFE Marha et Artisan et dans le cadre du projet « Analyse des risques de dégradation des habitats et proposition de mesures en Manche mer du Nord (ARPNOR). Cette variation de trésorerie se décompose en un prélèvement de 17,5 M€ sur la trésorerie non fléchée et un abondement de 31,4 M€ de la trésorerie fléchée, qui a vocation à être décaissée à terme. Ainsi, au 31 décembre 2022, le niveau de trésorerie atteint 124,63 M€ (71,58 M€ prévus), contre 110,78 M€ fin 2021.


Les restes à payer atteignent 335,1 M€ au 31 décembre 2022 €, dont 44,8 M€ sur le Plan France Relance, soit une hausse nette de 22 M€ sur l’exercice (hors plan de Relance les restes à payer augmentent de 26,3 M€). Une campagne d’apurement des engagements juridiques anciens a été réalisé en 2022 de la même manière qu’en 2021.

Les restes à payer sur les dépenses d’intervention (306,3 M€) représentent près de 91 % des restes à payer de l’établissement, traduisant l’importance de ces dépenses pluriannuelles dans le budget de l’établissement. Fin 2021, le taux de couverture des restes à payer par la trésorerie atteint 37 % (et 41 % par le fonds de roulement).

Les engagements hors bilan s’élèvent à 330,57 M€ fin 2022 contre 282,2 M€ fin 2021, soit une hausse de 17,1 % entre 2021 et 2022.

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2021
(1)

Prévision 2022
(2)

Réalisation 2022

Emplois rémunérés par l'opérateur :

2 818

2 870

2 817

  – sous plafond

2 633

2 643

2 621

  – hors plafond

185

227

196

        dont contrats aidés

51

117

90

        dont apprentis

13

15

17

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

22

24

42

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

22

24

42


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2021.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2022.

 

Le plafond d’emplois de l’OFB s’élevait en LFI 2022, hors transferts d’effectifs, à 2 638 ETPT, au même niveau qu’en LFI 2021. En prenant en compte le transfert de 5 ETPT du programme 217 au titre de la gestion des corps de l’environnement TE/ATE, le plafond d’emplois de l’établissement s’élève à 2 643 ETPT. Le plafond d’emplois effectivement notifié s’est établi à 2 640 ETPT suite aux mouvements en gestion du responsable de programme de ‑3 ETPT, du fait de la mise à disposition d’agents des agences de l’eau auprès de l’OFB de 2 ETPT et du transfert temporaire d’1 ETPT de l’OFB au profit des agences de l’eau en appui à leur démarche de mutualisation inter-agences s’y ajoute.

En exécution 2022, les emplois sous plafonds se sont élevés à 2 621,45 ETPT, soit 99,3 % du plafond d’emplois. La légère sous-exécution s’explique notamment par des difficultés d’attractivité dans la fonction publique et des vacances moyennes de poste plus longues que 2021.


Le schéma d’emplois applicable à l’OFB en 2022 était nul, soit 2 592,6 ETP fin 2022.



Les emplois hors plafond s’élèvent à 196 ETPT en 2022 contre 185 ETPT en 2021. Les emplois aidés représentent 47 ETPT, contre 51 ETPT en 2021, l’établissement ayant fait le choix de pérenniser un certain nombre d’emplois administratifs au sein de services départementaux occupés depuis des années par des contrats aidés. Dès lors, certains contrats n’ont pas été reconduits, entraînant une exécution légèrement plus limitée qu’en 2021. Les apprentis représentent 17 ETPT contre 13 ETPT en 2021, le nombre de recrutements d’apprentis en 2022 a été supérieur à 2021, en cohérence avec les campagnes interministérielles visant à développer le recours à l’apprentissage. Les emplois sur conventions fléchées s’élèvent quant à eux à 89 ETPT contre 84 ETPT en 2021 du fait de la poursuite de la dynamique des projets cofinancés notamment Life. Les volontaires de services civiques ont représenté 42,5 ETPT en 2022, contre 37 ETPT en 2021, l’OFB a ainsi rémunéré 70 VSC en 2022, conforme aux objectifs. Les engagés de service civique s’élèvent à 21,5 ETPT (65 recrutements) en 2022.


On peut également noter en 2022 41,5 ETPT de mises à disposition contre 22 ETPT en 2021. Cette hausse s’explique essentiellement par la mise à disposition de 20,67 ETPT des DREAL dans le cadre transitoire du transfert des laboratoires d’hydrobiologie. On constate par ailleurs une très légère baisse de 1 ETPT hors laboratoires.

 

OPÉRATEUR

Parcs nationaux

 

   Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur

Les parcs nationaux occupent une place majeure dans la politique de l’eau et de la biodiversité, en tant que garants de la conservation et de la valorisation d’un patrimoine naturel, culturel et paysager exceptionnel et emblématique de la France. Leur mobilisation au quotidien s’inscrit au cœur des politiques prioritaires du gouvernement (lutte contre l’érosion de la biodiversité, préservation des espèces et des écosystèmes les plus fragiles, adaptation au changement climatique et protection des espaces) et contribuent aux ambitions de la France dans le cadre de la stratégie nationale pour les aires protégées 2030 (SNAP).

 

Pour l’ensemble des parcs nationaux, l’année 2022 a été marquée par une forte mobilisation des équipes sur les opérations relatives au plan de relance, sur le volet biodiversité pour la sous-mesure « aires protégées », mais aussi sur le volet immobilier de l’État pour le parc national de Port-Cros (avec des travaux de grande envergure pour la réhabilitation énergétique et fonctionnelle du Hameau à Porquerolles). Les parcs nationaux des Écrins, de la Vanoise, des Pyrénées et du Mercantour ont également pu mettre en œuvre des actions dans le cadre du plan Avenir montagnes (aménagements de sentiers, requalification de portes d’entrée dans les parcs, aménagements sur les points d’information…).

 

Suite à la tempête Alex qui a touché les Alpes Maritimes en fin d’année 2020, le parc national du Mercantour a poursuivi en 2022 d’importants travaux de reconstructions des sentiers (plus d’1 M€ engagés). Le parc a bénéficié du soutien de l’État et de l’Europe (plan de relance, plan Avenir montagnes et dotation exceptionnelle du MTECT), ainsi que des collectivités. Le parc a aussi mené une action d’ampleur inédite auprès d’entreprises mécènes (gala des mécènes en mai 2022).

 

L’année 2022 a été significativement affectée par une longue sécheresse et des hausses de températures qui ont nécessité un renforcement de la vigilance quant aux feux de forêts. Le parc national de Port-Cros a mené de nombreuses actions de communication et de sensibilisation du public, dans le cadre de la Grande cause du parc national dès 2021. Pour le parc national des Calanques, pour la première fois, tous les massifs des Bouches-du-Rhône ont été interdits d’accès au public pendant 9 jours consécutifs. Au total, le massif des Calanques aura été interdit d’accès 15 jours pendant la période d’accès réglementée. Les parcs de montagne ont aussi été touchés par d’importantes pénuries d’eau (arrêt anticipé du gardiennage mi-juillet pour certains refuges).

 

En 2022, la période estivale a connu une forte reprise de la fréquentation touristique, qui doit être conciliée avec la préservation des espaces (parcs nationaux des Calanques et de Port-Cros). La faible connaissance du public de certains milieux naturels et des contraintes réglementaires qui s’appliquent dans un espace protégé a généré une forte mobilisation des équipes de terrain pour limiter les conflits d’usage et les atteintes aux milieux naturels.

 

Le 30 mars 2022, les établissements publics de parcs nationaux ont signé avec l’Office Français de la Biodiversité (OFB) une nouvelle convention de rattachement pour une durée de 5 ans. Ce rattachement se traduit par la mise en commun de services et de moyens entre les établissements publics et concerne des fonctions métiers (police, stratégie scientifique, mécénat…) mais aussi des fonctions supports (formation, paie, groupement comptable…). La convention a permis notamment le transfert du pilotage de la communication institutionnelle des parcs nationaux de l’OFB au collectif lui-même, qui se concrétise par le recrutement d’une chargée de communication inter-parcs.

 

Les directeurs de parcs nationaux se sont réunis deux fois en 2022 à l’occasion de séminaires. L’action collective des parcs nationaux se concrétise également par un fonctionnement d’une dizaine de groupes de travail thématiques inter-parcs, que ce soit sur les fonctions métier, les fonctions supports ou encore le montage de projets inter-parcs comme celui sur la pollution lumineuse, soumis au financement du programme LIFE Stratégie nature.

Enfin, 2022 a été marquée par la reprise de la dynamique de la Commission scientifique des parcs nationaux, qui regroupe l’ensemble des présidents des conseils scientifiques et produit des éléments de doctrine partagés sur les grands sujets de politique biodiversité (énergies renouvelables, libre évolution, place des pollinisateurs...).

 

Les actions suivantes ont été réalisées par les parcs nationaux en 2022 :

 

Produire et diffuser des connaissances sur le patrimoine

 

L’acquisition de connaissances relatives aux patrimoines naturels, culturels et paysagers constitue un enjeu scientifique pour les parcs nationaux. Ils contribuent à de nombreux programmes de recherche, réalisent des inventaires de la biodiversité, référencent de nombreuses données grâce à un module crée dans GéoNature.

 

En 2022, les parcs nationaux ont continué à développer la démarche des Atlas de la biodiversité communale (ABC) en partenariat avec l’OFB : finalisation de la première génération d’ABC pour le parc national des Cévennes ; étude pluriannuelle de la crique Limonade initiée en 2022 par le parc amazonien de Guyane dans la continuité de l’ABC de Saül (2019-2022).

 

Les parcs nationaux ont mené en 2022 d’importants travaux de recherche sur la forêt et la gestion forestière face au changement climatique : parution d’un article sur l’inventaire des vieilles forêts, participation à l’Observatoire des Forêts Sentinelles, projet « connaissance et conservation de la biodiversité des forêts anciennes dans les parcs nationaux de montagne…

 

A l’issue de 15 ans de travail, le parc national du Mercantour et ses partenaires ont publié les résultats de l’inventaire général de la biodiversité du parc, présentant ainsi l’analyse des 250 000 données acquises lors de ce travail scientifique ambitieux (recensement de plus de 13 000 espèces sur le massif). Il s’agit du premier Inventaire général de la biodiversité mis en œuvre en Europe, et l’un des plus conséquents. Par ailleurs, le parc national du Mercantour a signé en 2022 une convention avec les associations Infoclimat et la Maison de la Météo et du Climat des Alpes du Sud (MMCA). Dans une optique de suivi de l’évolution du climat en haute altitude sur le long terme, deux stations météo ont été installées récemment sur le territoire du parc, afin d’acquérir des données météo.

 

Le parc national de Forêts a déployé en 2022 un large réseau de 28 pièges photographiques permettant d’étudier la faune sauvage et réaliser une veille sur la présence des grands prédateurs sur le territoire. Pour cette étude, le parc a bénéficié de l’appui du réseau national loup-lynx de l’OFB et mobilise les personnels mobilisés de l’ONF.

 

Protéger et restaurer les patrimoines naturel, culturel et paysager exceptionnels

 

Les parcs nationaux contribuent à la réintroduction d’espèces emblématiques : bouquetin des Alpes et bouquetin ibérique dans les parcs des Écrins, Mercantour et Pyrénées, gypaète barbu dans les Cévennes. Dans ce cadre, de nombreux protocoles scientifiques sont mis en œuvre : capture-marquage-recapture par analyses génétiques et lectures de boucles auriculaires, suivi GPS, modèle de niche, indicateurs de changement écologique… De plus, plusieurs parcs sont impliqués dans des projets LIFE consacrés à différentes espèces et écosystèmes (gypaètes barbus, oiseaux marins, pétrel, forêt sèche…) et dans l’exécution des plans nationaux d’actions (loup, chiroptères…).

 

Les parcs nationaux des Écrins, de la Vanoise, des Pyrénées et du Mercantour ont mis en œuvre des mesures agro-environnementales et climatiques afin de préserver les espèces et les milieux, et adapter la gestion agro-pastorale pour concilier biodiversité et production.

 

Confronté à un niveau de pression élevé sur son territoire, le parc national des Calanques met en place depuis 10 ans 7 zones de non-prélèvement (ZNP), mesure phare de son action pour restaurer la biodiversité marine et redynamiser la ressource halieutique. L’année 2022 a été consacrée au comptage visuel des peuplements de poissons, ces opérations ont permis de couvrir les 36 stations d’études à l’automne 2022. Le parc national des Calanques a également clôturé en 2022 deux projets : le projet européen Interreg Med MPA Engage sur l’étude et l’adaptation au changement climatique dans les aires marines protégées de Méditerranée, ainsi que le projet LIFE Habitats Calanques, permettant de mener collectivement des actions de restauration écologique des habitats littoraux sur plus de 90 hectares.

 

Le parc national de Forêts a créé en 2022 la réserve intégrale d’Arc-Chateauvillain (prévue à la charte du parc national), située dans le cœur du parc, elle représente une superficie de 3087 hectares. Gérée par le parc national, elle permet une protection renforcée de la faune et de la flore, grâce à une réglementation spécifique. Une zone de quiétude du cerf a été instaurée dans la réserve intégrale. Ces disposions doivent permettre à la réserve intégrale de devenir un espace où les pressions anthropiques sont quasi nulles pour optimiser la préservation de la biodiversité.

 

Plusieurs actions de lutte contre les espèces exotiques envahissantes végétales et animales ont été menées en 2022 (figuier de barbarie, agave d’Amérique, griffes de sorcière au parc des Calanques, chats et chiens à la Réunion, griffes de sorcière et rats noirs sur l’île de Bagaud à Port-Cros). Le parc national de la Réunion a mis en œuvre deux projets financés dans le cadre du FEDER, lui permettant d’obtenir des résultats notables sur les EEE.

 

Les parcs nationaux contribuent également à la lutte contre la pollution lumineuse. Par exemple, le parc national des Cévennes a mené un important travail de sensibilisation auprès des communes adhérentes à la charte du parc dès 2013. Grâce à son action, 7 500 lanternes ont pu être rénovées pour diminuer la pollution lumineuse et cela a contribué à l’obtention du label « Réserve internationale de ciel étoilé » en 2018. Ce statut vient reconnaître la qualité exceptionnelle du ciel suite à une mobilisation d’acteurs multiples : équipes du parc national, élus, habitants, partenaires institutionnels et syndicats d’éclairage de la Lozère et du Gard.

 

Afin de protéger leur patrimoine exceptionnel, les parcs nationaux assurent des missions de surveillance du territoire et de police de l’environnement. Dans ce cadre, les inspecteurs de l’environnement mènent des actions de police, consacrées à l’application du code de l’environnement (réglementation en cœur de parc, braconnage, pollution…) en concertation avec l’OFB et l’ONF. Ces actions donnent souvent lieu à des avertissements, voire à des amendes ou des procès-verbaux et plus rarement à des transactions pénales. En tant qu’autorités administratives compétentes, les parcs délivrent tous les ans des autorisations dérogatoires aux usagers en matière de circulation des véhicules motorisés, de prélèvement d’espèces, de travaux, de survols, de prises de vue et de manifestations publiques. Par exemple en 2022 : plus de 1000 décisions individuelles d’application de la réglementation en cœur pour le parc national du Mercantour ; 340 tournées de surveillance assurées par les inspecteurs de l’environnement et 33 opérations interservices organisées avec les services de polices du territoire, ainsi que 358 infractions ont été relevées pour le parc national des Calanques.

 

Pour le parc amazonien de Guyane, la lutte contre l’orpaillage illégal est restée en 2022 une activité hautement prioritaire compte-tenu de ses impacts sur le patrimoine naturel et sur la qualité de vie des habitants. L’attribution de moyens financiers exceptionnels dans le cadre de la déclinaison de la SNAP a permis de conduire des opérations héliportées ciblées sur des secteurs prioritaires. Plus de 16 missions héliportées de 2 jours ont pu être menées en 2022, ces actions permettant une baisse exceptionnelle du nombre de sites illégaux (de 159 en 2020 à moins de 100 en août 2022.

 

Accompagner les acteurs dans une logique de développement durable

 

En 2022, les parcs nationaux ont poursuivi leur contribution aux politiques de planification, d’aménagement des territoires et de développement durable local, ainsi que leur travail avec les acteurs du tourisme pour développer une offre de tourisme durable. Les parcs nationaux ont continué d’enrichir le catalogue de la marque « Esprit Parc national », avec au total plus de 500 bénéficiaires et 900 produits, répondant à un cahier des charges soucieux de valoriser les pratiques durables. En 2022, le groupe de travail Marque a rédigé et validé la deuxième stratégie de déploiement 2022-2026 de la marque Esprit parc national, dans le but de consolider la marque comme outil collectif des parcs nationaux.

 

Le parc national des Écrins a par exemple mis en place un accompagnement des acteurs de la filière agricole par le biais du Projet Agro-Environnemental et Climatique (PAEC) avec les alpages du territoire des Hautes Alpes (préservation d’espèces et de milieux sensibles, prise en compte de milieux pastoraux exigeants une gestion particulière : zones en cours d’embroussaillement, anciens prés…).

 

Le parc amazonien de Guyane a initié un projet portant sur l’économie circulaire à Maripasoula avec le soutien de l’ADEME : diagnostic et recommandations sur les pratiques liées à la gestion des déchets notamment dans la filière alimentaire, expérimentations sur les différentes mailles de la filière, sensibilisation. Un poste sur contrat de projet a été ouvert dans ce cadre.

 

Le parc national des Calanques a inauguré en mai 2022 les travaux de restauration du Cap Canaille réalisés par des salariés en insertion. Monté dans le cadre d’une convention signée avec l’association Les Jardins de l’Esperance, ce chantier a permis à plus de 8 personnes en difficulté et éloignée de l’emploi de bénéficier d’une expérience professionnelle dans la gestion et l’entretien des espaces naturels.

 

Le parc national de Forêts a accueilli en avril 2022 à Leugley un premier séminaire des start-ups de la Greentech, sur la thématique « parc national de Forêts : territoires de bio-inspiration ». L’objectif est de faire connaître le potentiel du parc auprès de ce public de jeunes entreprises innovantes et de s’inscrire dans une dynamique de réseau afin d’engendrer des installations sur le territoire.

 

Plus généralement, les parcs nationaux ont pu mener des actions suivantes : propositions concrètes en faveur de l’agroécologie pour la politique agricole commune, contribution aux actions « praires permanentes » du Life Stratégique Nature, étude de faisabilité d’un label « territoire accueillant pour les pollinisateurs » …

 

Faire connaître le patrimoine et accueillir les visiteurs

 

Les parcs nationaux développent et entretiennent un réseau d’équipements de qualité pour accueillir les visiteurs : sentiers et pistes, signalétiques et balisages, refuges et maisons de parc. Face à l’augmentation de la fréquentation touristique, les parcs nationaux ont renforcé l’information et la communication à destination du public sur les sites les plus prisés. Le parc national du Mercantour a par exemple mis en place un important dispositif d’animations estivales afin de sensibiliser les visiteurs (1 500 jeunes ont bénéficié d’animations ponctuelles du parc et 600 élèves ont suivi un projet pédagogique de plusieurs jours, dans le cadre du dispositif Bio’adapt).

 

Pour accueillir le public lors de la saison estivale, le parc national de Port-Cros a mis en place des éco-guides-médiateurs. Les parcs de montagne, relativement moins touchés par l’hyper-fréquentation, engagent des actions pour une meilleure adaptation de l’offre touristique respectant les enjeux de protection : préservation de la tranquillité de la faune en hiver, adaptation du modèle touristique « ski hivernal » au changement climatique…

Avec plus de 3 millions de visiteurs par an, le parc national des Calanques est très exposé, depuis sa création, au phénomène d’hyper-fréquentation. En 2022, le parc a expérimenté le contingentement de la calanque de Sugiton durant la période estivale afin de lutter contre l’érosion forte et rapide des lieux due à la fréquentation touristique. Cette action a connu un relais médiatique important, plaçant la question de la fréquentation des espaces protégés dans le débat public national (3500 visiteurs par jours contre 400 places ouvertes chaque jour avec le contingentement). Le parc a également déployé un dispositif de 55 saisonniers, dont 29 éco-gardes pour orienter, informer et sensibiliser les visiteurs.

 

L’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) auprès du public scolaire constitue également une des missions primordiales des parcs nationaux, afin de sensibiliser les scolaires à la richesse de leur patrimoine et les rendre acteurs de la protection et de la valorisation de celui-ci. Des dispositifs d’aires éducatives terrestres ont ainsi été déployés dans plusieurs parcs, pour engager les élèves dans une démarche participative et éco-citoyenne à travers l’exploration et la gestion d’un espace naturel ou semi-naturel mis à leur disposition.

 

Contribuer aux politiques de développement durable et biodiversité

 

L’accompagnement des communes demeure une priorité pour les parcs nationaux. Il se matérialise par des conventions d’application, dont un certain nombre d’entre elles ont été renouvelées en 2022, mais également par le financement de plusieurs projets sur les crédits du plan de relance.

 

Les conventions d’application conclues avec les communes adhérentes permettent de décliner territorialement et de manière opérationnelle la charte et le partenariat développé entre les parcs nationaux et les collectivités locales. Ces conventions encouragent la réalisation de projets contribuant au développement durable : valorisation d’une agriculture viable et modernisation des équipements pastoraux, préservation et valorisation des patrimoines de la commune, accueil et sensibilisation du public dans des espaces d’exception en cœur de parcs, tourisme durable, valorisation des ressources forestières, promotion des économies d’énergie et des énergies renouvelables.

 

A titre d’illustration, le parc national de la Vanoise a initié la dynamique « bien vivre ensemble en Vanoise » avec les communes adhérentes du parc, autour d’un ensemble d’orientations portant sur le tourisme, les ports du parc, la communication et la connaissance.

 

Le parc national du Mercantour a engagé depuis 2019, grâce aux crédits du plan Loup, des médiateurs pastoraux répartis dans les différentes vallées du Mercantour. Ils informent et sensibilisent les randonneurs à la présence des chiens de protection et aux bons gestes à adopter. Dans le cadre de la nouvelle PAC 2023-2027, le Parc s’est porté opérateur pour un nouveau Projet Agro-Environnemental et Climatique (PAEC) permettant la contractualisation pour 5 ans de Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC).

 

D’autres actions permettant de contribuer aux politiques de développement durable peuvent être mentionnées : aide des communes à la réduction de la pollution lumineuse, projets de chaudière biomasse, maison à énergie positive, mise en défens de zones humides, formations des parcs à destination des professionnels du tourisme pour promouvoir un tourisme durable.

 

Implication des parcs nationaux dans le plan de relance

 

En 2022, les opérations relatives au plan de relance ont constitué un axe de travail prioritaire pour les parcs nationaux, avec au total plus d’une centaine de projets menés, dont certains ont été finalisés fin 2022.

 

Les projets sont d’une grande diversité :

  • De nombreux travaux visant à améliorer l’accueil du public : réhabilitation de refuges (parc national des Pyrénées), rénovation de maisons de parcs (à Maripasoula et Papaichton pour le parc amazonien de Guyane), aménagement de sentiers (dans le cadre de la gestion de l’hyperfréquentation pour le parc national des Calanques), travaux de muséographie et scénographie (espace muséographique et sentier d’interprétation pour le parc national de la Guadeloupe), aménagements de portes de cœur et des entrées dans les parcs (parc national de Forêts, parc national de la Vanoise).

  • Projets de restauration écologique et protection de la biodiversité, par exemple la restauration des écosystèmes et l’adaptation au changement climatique pour le parc national de Port-Cros.

  • Création d’un espace autour d’un projet éducatif valorisant la participation citoyenne et la biodiversité (future antenne ouest du parc national de la Réunion à TroisBassins).

  • Travaux sur des cabanes pastorales pour l’amélioration du gardiennage des troupeaux au parc national des Écrins.

  • Rénovation des points lumineux dans le cadre du label RICE pour le parc national des Cévennes.

  • Appels à projet de transition énergétique du transport maritime touristiques pour le parc national des Calanques, appel à projets pollinisateurs pour l’implantation de haies mellifères pour le parc national des Cévennes.

  • Maisonobservatoire pour les étoiles à Barcelonette pour le parc national du Mercantour.

 

   Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État

(en milliers d'euros)

 

Réalisation 2021

Prévision LFI 2022

Réalisation 2022

Programme intéressé
Nature de la dépense
 

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

P362 – Écologie

15 694

5 304

 

 

8 636

12 896

Subventions pour charges de service public

407

98

 

 

 

 

Dotations en fonds propres

6 559

2 299

 

 

 

4 260

Transferts

8 728

2 906

 

 

8 636

8 636

P206 – Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation

 

5

 

 

20

 

Transferts

 

5

 

 

20

 

P175 – Patrimoines

305

183

 

 

139

59

Transferts

305

183

 

 

139

59

P205 – Affaires maritimes

 

 

 

 

700

 

Transferts

 

 

 

 

700

 

P113 – Paysages, eau et biodiversité

7 380

6 268

5 194

5 190

6 352

6 266

Subventions pour charges de service public

 

14

 

 

 

 

Dotations en fonds propres

3 675

3 310

4 494

4 490

3 826

3 509

Transferts

3 705

2 944

700

700

2 526

2 756

P123 – Conditions de vie outre-mer

23

5

 

 

34

28

Transferts

23

5

 

 

34

28

P102 – Accès et retour à l'emploi

 

24

 

 

 

 

Transferts

 

24

 

 

 

 

P112 – Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire

139

205

 

 

697

163

Transferts

139

205

 

 

697

163

P364 – Cohésion

860

 

 

 

482

229

Transferts

860

 

 

 

482

229

P349 – Transformation publique

128

128

 

 

 

 

Transferts

128

128

 

 

 

 

Total

24 529

12 121

5 194

5 190

17 060

19 641

 

Les 11 parcs nationaux ont bénéficié en 2022 de 21,067 M€ de financements de l’État (hors prestations).

 

Parmi ces crédits, ce sont notamment les crédits du programme 362 « Écologie » du plan de relance, alloués par le MTECT à hauteur de 13,76 M€ concernant :

- le volet biodiversité pour les aires protégées (à hauteur de 9,5 M€ en CP) ;

- le volet rénovation énergétique des bâtiments publics au PNPC à hauteur de 4,26 M€ en CP pour la restauration thermique du hameau de Porquerolles.

 

Le programme 113 a par ailleurs alloué 6,793 M€ de CP en 2022 aux 11 parcs nationaux, dont 4,048 M€ de dotations de fonds propres et 2,745 M€ de transferts, dont l’objet des principales subventions sont présentés ci-dessous :

- actions menées dans le cadre du PNA plan loup et activités d’élevage (0,355 M€) et d’autres PNA (notamment rédaction d’un PNA parois et pieds de parois calcaires liguro-provençales) pour 0,05 M€ ;

- financements dans la cadre des actions d’acquisition et de valorisation de la connaissance (0,34 M) avec notamment le suivi du programme national de cartographie des habitats naturels (CARHAB), la connaissance et la conservation des habitats naturels en Occitanie, une étude sur les coléoptères et les lézards de bonnal, l’animation du PRA Lagunes temporaires méditerranéennes ou de la plateforme SILENE en PACA, l’animation du pôle Flore-Fonge-Habitat et la co-administration de la plateforme technique du SINP en Occitanie, le secrétariat scientifique et technique de l’inventaire continu des ZNIEFF en Occitanie ;

- financements dans le cadre du FEAMP pour l’installation de mouillages dans l’espace maritime du parc national de Guadeloupe et la contribution au projet européen LIFE+ Forêt sèche (0,274 M€) ;

- trois subventions pour le cofinancement d’actions à l’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) dans des RNN situées au sein du territoire de trois parcs nationaux (0,18 M€) ;

- subventions pour l’animation des sites Natura 2000 (0,159 M€) ;

- subventions diverses (0,13 M€) ont également été versées dans le cadre de travaux de restauration écologique du site de Nogent sur la commune de Sainte-Rose, pour le suivi de la population de bouquetin ibérique réintroduite dans le parc national des Pyrénées ainsi que pour la réalisation d’un plan paysage ;

‑ animation et la recherche du sanctuaire Pélagos (0,09 M€) ;

- subventions dans le cadre de l’animation du plan de lutte contre les EVEE (exemple Herbe à alligator) pour 0,03 M€.

 

Il est également à noter la subvention annuelle de fonctionnement de 0,5 M€ et les 0,466 M€ d’agrément allouées au Conservatoire botanique national (CBN) de Porquerolles

 

Des crédits d’autres programmes de l’État ont également été versés pour 0,514 M€ en CP aux parcs nationaux en 2022 :

‑0,229 M€ du programme 364 au titre du dispositif du Plan avenir Montagne, pour le massif d’Authion et la requalification de sentiers, notamment ceux du Val d’Azun, Cauterets, et Aure ;

‑0,165 M€ du programme 112 au titre du FNADT concernant des subventions pour le POIA Birdski à la Vanoise, le projet Grand Tour des Écrins 2, la création d’un espace scénographique de découverte de la biodiversité à la Maison de la vallée du Champsaur, pour les gravures rupestres du Mont Bégo, pour le projet POIA Espèces Arctico-Alpines, pour le programme d’actions pour la valorisation patrimoniale du sentier Fah’Âme (contrepartie nationale), une subvention FEADER Agribio pour la mise en place de journées de démonstration favorables à l’agriculture biologique ou encore la subvention du projet Projet Alimentaire Territorial de Mafate (PAT) « Planté pou manzé » ;

‑0,092 M€ du programme 175, notamment au titre de subventions pour la réalisation d’un parcours d’œuvres d’art dans le cœur du Parc national de forêts (La Belle Balade), l’étude de diagnostic sur l’ensemble des parties visibles des ouvrages extérieurs du domaine de Charance siège du PNE, une opération de conservation des gravures rupestres de la vallée des Merveilles et de la région du Mont Bégo, ainsi que la restauration du Corps de garde du Fort du Moulin ;

‑0,03 M€ du programme 123 au titre des contreparties nationales dans le cadre de la mobilisation de fonds FEDER ÉcoDOM‑3E à la Réunion concernant l’état des connaissances sur les données existantes et sur les méthodes de lutte contre les EEE et le programme opérationnel FEDER île de La Réunion 2014-2020, ainsi que la lutte contre les EEE animales.

 

   Compte financier 2022

Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.

 

Compte de résultat

 

(en milliers d'euros)

Charges

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Produits

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Personnel

56 773

55 742

Subventions de l'État

4 601

8 659

  dont contributions employeur au CAS pensions

10 299

9 604

  – subventions pour charges de service public

 

 

 

 

  – crédits d'intervention( transfert)

4 601

8 659

Fonctionnement autre que les charges de personnel

33 026

37 562

Fiscalité affectée

795

948

Intervention (le cas échéant)

3 380

1 982

Autres subventions

79 259

74 422

Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention

6 959

12 034

Revenus d’activité et autres produits

3 701

7 325

  dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

6 709

12 034

  dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions

480

3 070

  dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés

251

 

  dont produits de cession d’éléments d’actif

507

878

 

 

  dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs

1 020

 

Total des charges

93 179

95 286

Total des produits

88 356

91 354

Résultat : bénéfice

 

 

Résultat : perte

4 823

3 932

Total : équilibre du CR

93 179

95 286

Total : équilibre du CR

93 179

95 286


* Voté

 

Évolution de la situation patrimoniale

 

(en milliers d'euros)

Emplois

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Ressources

Budget
initial
2022

Compte
financier
2022 *

Insuffisance d'autofinancement

 

 

Capacité d'autofinancement

129

4 154

Investissements

15 749

12 587

Financement de l'actif par l'État

10 352

11 919

 

 

Financement de l'actif par les tiers autres que l'État

3 063

793

 

 

Autres ressources

509

894

Remboursement des dettes financières

 

3

Augmentation des dettes financières

 

4

Total des emplois

15 749

12 590

Total des ressources

14 054

17 764

Augmentation du fonds de roulement

 

5 174

Diminution du fonds de roulement

1 696

 


* Voté

 

Du point de vue comptable on observe un résultat négatif (‑3,93 M€), contre un résultat positif (0,569 M€) en 2021, ainsi qu’une capacité d’autofinancement (4,15 M€) en légère baisse par rapport à 2021 (5,19 M€). Il est toutefois à noter que la mise en place opérationnelle du nouveau logiciel dédié à l’inventaire ne s’est faite qu’en toute fin d’exercice 2022, et que ce retard n’a pas permis aux équipes de l’Agence comptable de comptabiliser les reprises de financement rattachées à un actif. Cet évènement aurait permis de diminuer le déficit du résultat patrimonial.


Le niveau du fonds de roulement des parcs nationaux augmente ainsi de 20 % entre 2021 et 2022 (+5,4 M€) pour s’élever à 32,14 M€ contre 26,77 M€ en 2021. Cette hausse s’explique notamment par des encaissements supérieurs aux décaissements pour les projets cofinancés, essentiellement liées aux projets du plan de relance (volets biodiversité et rénovation énergétique), ainsi que par des décalages dans la réalisation de plusieurs projets. Cependant sont déjà fléchés sur le fonds de roulement des décaissements relatifs aux restes à payer.

 

Trésorerie

(en milliers d'euros)

Compte financier
2021

Budget initial
2022

Compte financier
2022

25 683

24 112

31 038

 

 

Autorisations budgétaires

 

(en milliers d'euros)

Dépenses

Budget initial 2022

Compte financier 2022 *

AE

CP

AE

CP

Personnel

58 872

58 872

58 679

58 679

Fonctionnement

22 240

24 217

24 254

21 144

Intervention

2 927

3 335

2 537

2 125

Investissement

13 211

15 896

14 287

12 901

Total des dépenses AE (A) CP (B)

97 251

102 320

99 757

94 850

dont contributions employeur au CAS pensions

10 299

10 299

9 603

9 603


* Voté

 

 

(en milliers d'euros)

Recettes

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Recettes globalisées

73 344

74 712

Subvention pour charges de service public

0

0

Autres financements de l’État

966

966

Fiscalité affectée

795

952

Autres financements publics

69 700

69 723

Recettes propres

1 883

3 071

Recettes fléchées

27 873

25 993

Financements de l’État fléchés

18 453

20 230

Autres financements publics fléchés

8 340

4 540

Recettes propres fléchées

1 081

1 224

Total des recettes  (C)

101 218

100 705

Solde budgétaire (excédent)  (D1 = C – B)

0

5 855

Solde budgétaire (déficit)  (D2 = B – C)

1 102

0


* Voté

 

Dépenses par destination

(en milliers d'euros)

Destination

Budget initial   
Compte financier * 

Personnel

Fonctionnement

Intervention

Investissement

Total

AE = CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

AE

CP

Accompagner les acteurs du territoire dans une logique de développement durable

8 225
7 487

2 860
2 258

2 885
1 799

1 809
1 172

2 077
1 164

1 528
817

2 533
2 044

14 422
11 734

15 719
12 495

Faire connaître le patrimoine et accueillir les visiteurs

12 825
13 334

4 608
6 327

5 167
5 027

306
781

419
440

3 691
7 012

4 676
5 031

21 430
27 455

23 087
23 831

Gérer l'établissement public

16 894
13 644

8 968
9 113

10 195
9 110

27
2

67
3

4 982
5 113

6 046
4 095

30 871
27 871

33 202
26 851

Piloter la politique du Parc national

2 955
2 879

368
306

432
238

70
21

60
15

50
116

62
16

3 444
3 322

3 509
3 148

Produire et diffuser les connaissances sur le patrimoine du territoire

8 346
8 718

2 046
2 163

2 299
1 922

102
144

118
97

72
163

59
146

10 566
11 189

10 822
10 883

Protéger et restaurer un patrimoine naturel, culturel et paysager exceptionnel

9 627
12 616

3 390
4 087

3 239
3 050

612
417

594
407

2 888
1 066

2 520
1 570

16 518
18 187

15 981
17 643

Total

58 872
58 679

22 240
24 254

24 217
21 144

2 927
2 537

3 335
2 125

13 211
14 287

15 896
12 901

97 251
99 757

102 320
94 850


* Voté


 

Équilibre financier

(en milliers d'euros)

Besoins

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Solde budgétaire (déficit)  (D2)

1 102

0

Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

40

Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins

440

1 288

Autres décaissements non budgétaires

0

1 013

Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme  (1)

1 542

2 341

ABONDEMENT de la trésorerie  = (2) - (1)

0

5 355

Abondement de la trésorerie fléchée

0

5 629

Abondement de la trésorerie non fléchée

0

0

Total des besoins

1 542

7 696


* Voté

 

(en milliers d'euros)

Financements

Budget initial
2022

Compte financier
2022 *

Solde budgétaire (excédent)  (D1)

0

5 855

Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements

0

41

Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement

408

876

Autres encaissements non budgétaires

0

924

Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme  (2)

408

7 696

PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie  = (1) - (2)

1 134

0

Prélèvement sur la trésorerie fléchée

0

0

Prélèvement sur la trésorerie non fléchée

1 134

274

Total des financements

1 542

7 696


* Voté

 

L’exercice 2022 a été marqué par un niveau de réalisation de plus de 100 % des prévisions de dépenses du BI en AE, 93 % des prévisions de dépense en CP, et 99 % des prévisions de recettes. Cette exécution témoigne de l’impact du plan de relance sur les décaissements, avec des aléas liés aux travaux, ainsi que d’un très bon niveau d’encaissement.

 

1. Les dépenses des Parcs nationaux s’élèvent en 2022 à 99,76 M€ en AE et à 94,85 M€ en CP (dont 21 % de dépenses liées à des opérations sur recettes fléchées). En 2021, celles-ci s’élevaient à 96 M€ en AE et à 85,58 M€ en CP, soit une hausse de % en AE et de % en CP entre 2021 et 2022.

Hors plan de relance, ces dépenses s’élèvent à 86,6 M€ en AE et à 84,42 81,6 M€ en CP, en hausse de 5 % en AE et de 3 % en CP). Les dépenses consacrées aux fonctions opérationnelles des parcs nationaux s’élèvent à 72 % du total des dépenses (65 % hors dépenses de personnel), les dépenses support représentant 28 % des dépenses.

 

Les dépenses de personnel des parcs nationaux s’élèvent à 58,68 M€ en 2022 contre 56,67 M€ en 2021 (AE=CP). Cela représente une hausse de 3,5 % entre 2021 et 2022, qui s’explique notamment par la mise en œuvre de la part variable pour les contractuels quasi-statut et CIA, le passage au RIFSEEP des corps techniques, la révision des grilles du quasi-statut ou encore aux indemnités à la suite de ruptures conventionnelles. Ces dépenses représentent 62 % des dépenses en CP des parcs nationaux, en légère baisse par rapport à 2021 (66 %) avec cependant une proportion qui varie entre 43 % et 73 % du total des CP.

 

  • Concernant les emplois sous plafond, les ETPT augmentent de 2 % et la masse salariale de 4 % entre 2021 et 2022 (54,7 M€ contre 52,4 M€ soit +2,3 M€), représentant 93 % des dépenses de personnel. La rémunération moyenne par ETPT sous plafond s’élève ainsi à 65 251 € en 2022 contre 63 813 € en 2021. Les contributions au CAS pensions (9,6 M€) augmentent légèrement de 1 % entre 2021 et 2022 compte tenu de la diminution du nombre de fonctionnaires.

  • Les dépenses de personnel hors plafond, représentant 3 % des dépenses de personnel, sont en baisse de 4 % par rapport à 2021 (1,9 M€ en 2022 contre 2 M€ en 2021). On observe notamment une baisse de 5 % de la masse salariale des emplois sur projets cofinancés, en cohérence avec la baisse des ETPT, ainsi qu’une diminution de la masse salariale des volontaires de service civique.

  • Concernant les autres dépenses de personnel, en baisse globalement de 12 % par rapport à 2021, on peut noter la baisse des allocations de retour à l’emploi car moins de dossiers ont été présentés, la fin du paiement de deux indemnités volontaires de départ et une rupture conventionnelle, malgré une subvention nouvelle à l’association du personnel du Parc de Forets.

 

Les dépenses de fonctionnement s’élèvent à 24,25 M€ en AE et à 21,14 M€ en CP en 2022, contre 20,56 M€ en AE et à 18,78 M€ en CP en 2021, soit une hausse de 18 % en AE et de 12,6 % en CP. On peut ainsi noter une forte accélération des engagements et des paiements des opérations en 2022. Hors plan de relance, ces dépenses s’élèvent à 20,25 M€ en AE et à 18,7 M€ en CP, soit une hausse respectivement de 11 % et 7 % par rapport à 2021. Ces dépenses représentent 22 % environ des dépenses en CP des parcs nationaux, niveau identique à 2021.

  • Cette hausse s’explique essentiellement pour les fonctions supports (+1 % en AE et +10 % en CP) par une hausse du prix de l’énergie. Par ailleurs concernant les véhicules, les dépenses repartent à la hausse (+31 % en CP) notamment en raison de la hausse des prix du carburant ainsi que des réparations d’envergure du parc marin. Pour les frais de missions, la hausse s’élève à 40 % en AE et à 36 % en CP, du fait de la fin des périodes de restriction sanitaire, ainsi que de l’augmentation des effectifs pour le 11e parc. Les dépenses liées à l’informatique et à la téléphonie sont en hausse de 11 % en AE et de 28 % en CP du fait d’une augmentation de la maintenance, d’achat de matériel d’informatique et de téléphonie avec le télétravail, et de fait des communications, outre les reports de charges de 2021 sur 2022.

  • Cette augmentation résulte aussi de la structuration de l’équipe et de la montée en puissance du 11e parc national, du programme de réalisation des sentiers en 2022 dans le cadre de la reconstruction Post-Alex qui a comme en 2021 représenté un effort colossal correspondant à plus de 10 fois le rythme moyen annuel de travaux normal sur les sentiers. On peut également noter pour un parc l’impact du report les charges de l’année précédente suite aux difficultés contextuelles de la situation exceptionnelle liée à la crise sanitaire et aux mouvements sociaux qui ont paralysés l’archipel de Guadeloupe durant plusieurs semaines en 2021. Par ailleurs de nouveaux projets ont été lancés en 2022 par les établissements expliquant également ces hausses.

 

La forte hausse de 60 % des restes à payer de fonctionnement entre 2021 et 2022 (40 % des restes à payer totaux fin 2022) s’explique principalement par le report de paiements pour les opérations liées au plan de relance, ainsi que par les paiements à venir dans le cadre de marchés ou de conventions partenariales pluriannuelles. Cette hausse s’explique également par s’explique notamment par de nouveaux engagements pluriannuels du 11e parc national (locations immobilières, location longue durée de véhicules) ainsi que par le loyer global de la maison du Mont Lozère engagé en 2021, auxquels s’ajoutent notamment des dépenses d’entretien et de fonctionnement des bâtiments

 

Les dépenses d’intervention s’élèvent en 2022 à 2,5 M€ en AE (dont 0,45 M€ pour le plan de relance) et à 2,13 M€ en CP (dont 0,38 M€ pour le plan de relance) contre 2,88 M€ en AE et 1,55 M€ en CP en 2021, soit une baisse de 13 % en AE et une hausse de 37 % en CP, qui s’explique notamment par le plan de relance. Ces dépenses représentent 2 % des CP des parcs nationaux, stable par rapport à 2021.

  • Hors plan de relance, la forte hausse des AE (+22 %) et des CP (+15 %) s’explique par le renouvellement de conventions ainsi que par la montée en puissance du 11e parc, une hausse des demandes de subventions parfois en fin d’année, et l’apurement des restes à payer plus important qu’en 2021.

  • Les évolutions en CP sont dues à l’exécution des opérations financées par les parcs et ne répondent pas à un rythme d’exécution propre aux parcs.

 

Les restes à payer d’intervention augmentent de 42 % entre 2021 et 2022 (12 % des restes à payer totaux) en raison notamment de l’engagement en cours d’année de projets financés au titre du plan de relance et de conventions relatives à des appels à projets, et pour lesquels aucun versement de crédits n’a été effectué. En parallèle, proportionnellement les communes sont également moins venues justifier le paiement des remboursements. Certaines opérations ont fait l’objet d’avenants temporels et feront constater un report de paiement en 2023.

 

Les dépenses d’investissement s’élèvent à 14,3 M€ en AE et à 12,9 M€ en CP contre 15,89 M€ en AE et 8,58 M€ en CP en 2021, soit une baisse de 10 % en AE et une hausse de 50 % en CP, qui s’explique notamment par le plan de relance. Ces dépenses, dont 89 % des CP correspondent à des dépenses fléchées sur projets cofinancés, représentent 14 % des CP des parcs nationaux, en légère hausse par rapport à 2021 (10 %). On peut ainsi noter une forte accélération des paiements des opérations en 2022. Hors plan de relance, cette enveloppe diminue de 3 % en AE et de 14 % en CP.

 

  • Les dépenses supports augmentent de 2 % en AE et de 16 % en CP par rapport à 2021, mais ont diminué de 56 % en AE et de 27 % en CP pour les dépenses informatiques du fait d’investissements substantiels en 2021 et de 43 % en AE et de 18 % en CP pour les matériels de transport (achat de véhicules plus légers) ;

  • Concernant les dépenses d’investissement hors fonctions supports et hors plan de relance, la baisse entre 2021 et 2022 s’explique notamment par la fin des travaux en 2022 sur plusieurs opérations après des travaux menés essentiellement en 2021 (par exemple sur les forts du Pradeau et du Moulin) ainsi que par le retard pris dans l’avancement de certaines opérations.

 

 

Les restes à payer d’investissement augmentent de 12 % entre 2021 et 2022 (47 % des restes à payer totaux). L’augmentation des restes à payer est principalement due aux actions et opérations de travaux dans le cadre du financement Plan de relance et à l’engagement des lots du marché « Travaux de réhabilitation de la Villa Michel Simon et dont les avances forfaitaires ont été payées sur 2022 ou encore des travaux sur les maisons de parcs en Guyane, et de reports d’opérations en 2023.

 

2. Les recettes encaissées par les parcs nationaux s’élèvent à 100,7 M€ en 2022, contre 91,1 M€ en 2021, soit une augmentation globale de 10,5 % entre 2021 et 2022. Hors plan de relance, celles-ci s’élèvent à 86,7 M€, soit une stabilité globale par rapport à 2021 (85,65 M€).

 

  • Les recettes globalisées, qui s’élèvent à 74,7 M€ en 2022 (72,33 M€ en 2021), augmentent de 3 %, représentant 74 % des recettes en 2022 (79 % en 2021) :

  • La contribution de fonctionnement, versée par l’OFB, augmente de 2,2 M€ par rapport à 2021 à 69,7 M€. Ces recettes représentent 69 % du total des recettes des parcs nationaux ;

  • Les autres financements de l’État correspondent en 2022 aux subventions de fonctionnement destinées au Conservatoire botanique national (CBN) Méditerranée, rattaché au Parc national de Port-Cros (ainsi qu’au titre de son agrément en tant que CBN). Ces financements s’élèvent en 2022 à 0,966 M€ (1 % des recettes) ;

  • Les autres financements publics correspondent aux subventions concernant les contrats aidés et les services civiques (0,02 M€) ;

  • Les recettes liées à la fiscalité affectée (taxe sur les transports de passagers maritimes à destination des espaces naturels protégés ou « taxe Barnier ») connaissent une hausse de 22 % par rapport à 2021 à 0,952 M€ contre 0,78 M€ en 2021 (1 % des recettes), du fait d’une exécution revenue au niveau d’avant crise sanitaire de la COVID19, et dépassant les montants 2019.

  • Les recettes propres, qui s’élèvent à 3,07 M€ en 2022 contre 3,08 M€ en 2021, soit une quasi-stabilité, et représentent 3 % des recettes totales. Cette évolution s’explique par le report en 2023 de la vente de biens immobiliers, malgré la cession de la Maison Moisand aux Écrins, et par la perception du protocole d’accord transactionnel avec le domaine viticole Perzinsky (0,3 M€) en 2021, ainsi que par la légère baisse des régies de recettes dans certains parcs.

 

Les recettes fléchées s’élèvent à 26 M€ en 2022 contre 18,8 M€ en 2021, soit une hausse de 38 % entre 2021 et 2022, représentant 26 % des recettes des Parcs (21 % en 2021). Leur part importante au sein des recettes illustre la stratégie des Parcs de diversification des financements, ainsi que l’impact des encaissements des recettes liées au plan de relance et aux subventions de fin d’année du MTECT. Hors plan de relance, ces recettes s’élèvent à 12 M€, contre 13,3 M€ en 2021, en baisse de 10 %.

 

  • Les financements de l’État fléchés (20,2 M€ en 2022 contre 11,9 M€ en 2021) augmentent de 70 % entre 2021 et 2022 et représentent 78 % des recettes fléchées (et 20 % des recettes totales). Hors plan de relance, ces financements représentent 6,47 M€, soit une stabilité globale par rapport à 2021. Le programme 113 a également versé des dotations en fonds propres importantes (+0.34 M€ par rapport à 2021) afin d’appuyer notamment les opérations liées à l’immobilier et au renouvellement des matériels de transport des parcs nationaux. Pour les autres financements, ceux-ci ont permis de cofinancer de nombreuses opérations fléchées, avec des subventions en augmentation afin de solder diverses conventions notamment. Il est à noter en 2022 le versement de subventions relatives au Plan Avenir Montagne, autre volet du plan de relance, pour notamment le financement des travaux sur des sentiers de deux parcs nationaux.

  • Les financements publics fléchés (4,5 M€ contre 4,85 M€ en 2021) diminuent de 7 % entre 2021 et 2022 et représentent 17 % des recettes fléchées en 2022. Le rythme d’encaissement suit notamment l’état d’avancement des opérations, dont certaines n’ont pu être finalisées à temps pour recevoir les financements en 2022. Les soldes attendues d’opérations terminées n’ont pas non plus été encaissées.

  • Les recettes propres fléchées s’élèvent à 1,2 M€ en 2022 (2 M€ en 2021), et représentent 5 % des recettes fléchées en 2022. Ces recettes sont issues de mécénats divers (notamment de la GMF et de la fondation Albert II), ainsi que de conventions de partenariat (avec EDF et Total pour la sensibilisation et l’éducation à l’environnement notamment) et de dons (notamment dans le cadre de la reconstruction post-Alex ou bouquetins dans les Pyrénées). Le rythme d’encaissement suit notamment l’état d’avancement des opérations, dont certaines n’ont pu être finalisées à temps pour recevoir les financements en 2022.

 

3. Le solde budgétaire des parcs nationaux en 2022 est ainsi excédentaire à hauteur de 5,86 M€. 

A cet excédent budgétaire s’ajoutent les opérations non comptabilisées en comptabilité budgétaire, entraînant un abondement de la trésorerie de 5,35 M€, qui se décompose en un abondement de la trésorerie fléchée de 5,6 M€, et un prélèvement sur la trésorerie non fléchée de 0,27 M€. A fin 2022, le niveau de la trésorerie des parcs nationaux s’élève ainsi à 31,04 M€ contre 25,68 M€ en 2021, soit une augmentation de 21 % (+5,36 M€).

 

  • La hausse de la trésorerie entre 2021 et 2022 s’explique ainsi par des encaissements du plan de relance supérieurs aux décaissements réalisés, mais qui le seront en 2023, ainsi qu’à des reports de dépenses sur des subventions fléchées.

  • Concernant les encaissements et décaissements liés aux opérations au nom et pour le compte de tiers (0,9 M€ en encaissements et 1,3 M€ en décaissements), outre les opérations relatives à l’encaissement et au décaissement de la TVA, ces opérations concernent des projets, notamment européens, que les Parcs nationaux doivent ensuite reverser à des partenaires en tant que chef de file sur ces projets (Lemed Ibex, POIA Birdski, Life+ Forêt sèche, ou encore les programmes « marques » du FEDER et du FNADT).

 

Ce niveau de trésorerie en hausse doit néanmoins être mobilisé pour couvrir le besoin de financement pour apurer les restes à payer générés chaque année, et par l’encaissement de recettes fléchées avant la réalisation complète des actions et des dépenses auxquelles ils se rapportent. Le décalage entre les décaissements nécessaires à l’avancée des projets cofinancés et l’encaissement tardif des contributions et des subventions en recettes nécessite aussi des avances et donc un minimum de trésorerie disponible.

 

Au total, les restes à payer s’élèvent à 26,23 M€ à fin 2021 contre 22,26 M€ à fin 2021, soit une hausse globale de 18 %. Les CP 2022 sur AE d’années antérieures s’élèvent à 42 % des CP en 2022. Le montant des restes à payer doit être mis en regard du niveau de trésorerie à fin 2022, leur taux de couverture par la trésorerie s’élève ainsi à 85 %, contre 87 % fin 2021. Cette hausse peut également s’expliquer de manière plus conjoncturelle par des retards de traitement des factures et des paiements en fin d’exercice du fait de difficultés de personnels à l’Agence comptable.

 

   Consolidation des emplois de l’opérateur

 

Réalisation 2021
(1)

Prévision 2022
(2)

Réalisation 2022

Emplois rémunérés par l'opérateur :

883

930

894

  – sous plafond

821

843

839

  – hors plafond

62

87

55

        dont contrats aidés

2

38

9

        dont apprentis

5

9

8

Autres emplois en fonction dans l'opérateur :

3

5

4

  – rémunérés par l'État par d'autres programmes

 

 

 

  – rémunérés par d'autres collectivités ou organismes

3

5

4


(1) La réalisation reprend la présentation du RAP 2021.


(2) La prévision fait référence aux plafonds des autorisations d'emplois votés en loi de finances initiale ou, le cas échéant, en lois de finances rectificatives 2022.

 

Le plafond d’emplois des Parcs nationaux s’élevait à 843 ETPT en LFI 2022, contre 803 ETPT en LFI 2021. La hausse de 40 ETPT du plafond d’emplois entre 2021 et 2022 inclut d’une part la valorisation en ETPT du schéma d’emplois 2022 en ETP évoqué ci-dessous, à hauteur de 20 ETPT, et d’autre part d’un transfert interne à la mission EDMD permettant de pérenniser un redéploiement de 20 ETPT effectué en gestion 2021.


Le plafond d’emplois effectivement réalisé en 2022 s’est élevé à 839 ETPT. Cette sous-exécution relative du plafond d’emplois s’explique par l’absence de recrutements pour certains postes vacants dans les délais estimés, de décalages de recrutements ou de postes restés non pourvus en fin d’année. Les difficultés de recrutements concernent aussi bien des propositions de postes permanents que des CDD occasionnels et saisonniers.


Le schéma d’emplois fixé initialement en LFI 2022 était de +20 ETP, en parallèle de la hausse du plafond d’emplois demandée pour 2022, mais réalisé à +21 ETP, soit une exécution à 792 ETP fin 2022. Ce écart exceptionnel est du à plusieurs imprévus rencontrés en cours d’année (départ en congé parental, démission, temps partiel thérapeutique, licenciement, turn-over, exclusions temporaires de plusieurs mois, nouvelles demandes de temps partiel d’agents ou encore incertitudes sur le volume de masse salariale disponible en fin de gestion).


Les emplois hors plafond s’élèvent à 55 ETPT en 2022 contre 59 ETPT en 2021 (après fiabilisation des chiffres).

Les emplois fléchés sur conventions après appel à projets sont de 38 ETPT contre 40,5 ETPT en 2021, en légère baisse du fait de la mise en œuvre du plan de relance qui a concentré l’attention des établissements sur ce sujet et qui ont eu moins de temps pour rechercher d’autres projets à cofinancer et de la fin de projets cofinancés. Ces ETPT correspondent notamment à des projets européens et à des projets cofinancés par les collectivités territoriales ou d’autres opérateurs (LIFE Habitat Calanques, programme CICI-Cellule Ingénierie Commune de l’Intérieur, programme Leader, programme « Économie circulaire », NATURA 2000, POIA Espèces Artico-alpines, Life Marha, MPA Networks, coordination SEAIM, assistante technique SGH, 2 x Écodom 3E, MobBiodiv Roche Écrite, Coopération AFS, Lutte EEE action A, Lutte EEE action B, INTERPAT, PAT MAFATE 2021-2024, Géonature, Convention GIP Massif central-FEDER relative à l’initiation du projet de création d’un label de « territoire favorable aux pollinisateurs » par exemple). Les contrats aidés demeurent stables pour les parcs nationaux (2 ETPT comme en 2021), tandis que les apprentis augmentent légèrement (8 ETPT contre 5 ETPT en 2021), compte tenu des enveloppes de l’État favorisant ces recrutements. Les parcs nationaux intègrent également en 2022 7 ETPT de VSC, par exemple des médiateurs de gestion des ressources naturelles ou pour des missions d’accueil et d’information du public, contre 12 ETPT en 2021, en baisse du fait de l’utilisation d’un portage partenarial pour le recrutement des services civiques pour un parc (pour les ESC 29 ETPT contre 41 ETPT en 2021).


Les autres emplois en fonction dans les parcs nationaux sont constitués en 2022 de 4 ETPT mis à disposition (communes pour la gestion d’un secteur de territoire de parc, BNOI et SGH) dont 3 non remboursés.