$@FwLOVariable(annee#2022)

$@FwLOVariable(numProg#117)

$@FwLOVariable(libelleProg#Charge de la dette et trésorerie de l'État (crédits évaluatifs))

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Justification au premier euro)

 

Justification au premier euro

Éléments transversaux au programme

Éléments de synthèse du programme

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Numéro et intitulé de l'action
ou de la sous-action

Prévision LFI 
Consommation 

Titre 2 *
Dépenses
de personnel

Autres titres *

Total
y.c. FdC et AdP

Titre 2 *
Dépenses
de personnel

Autres titres *

Total
y.c. FdC et AdP

01 – Dette

 
 

37 447 000 000
49 486 123 440

37 447 000 000
49 486 123 440

 
 

37 447 000 000
49 486 123 440

37 447 000 000
49 486 123 440

03 – Trésorerie

 
 

1 209 000 000
1 227 321 066

1 209 000 000
1 227 321 066

 
 

1 209 000 000
1 227 321 066

1 209 000 000
1 227 321 066

Total des crédits prévus en LFI *

0

38 656 000 000

38 656 000 000

0

38 656 000 000

38 656 000 000

Ouvertures / annulations y.c. FdC et AdP

 

+11 888 000 000

+11 888 000 000

 

+11 888 000 000

+11 888 000 000

Total des crédits ouverts

0

50 544 000 000

50 544 000 000

0

50 544 000 000

50 544 000 000

Total des crédits consommés

0

50 713 444 506

50 713 444 506

0

50 713 444 506

50 713 444 506

Crédits ouverts - crédits consommés

 

-169 444 506

-169 444 506

 

-169 444 506

-169 444 506


* hors FdC et AdP pour les montants de la LFI

 

Le programme 117 « Charge de la dette et trésorerie de l’État » fonctionne en miroir avec la première section du compte de commerce « Gestion de la dette et de la trésorerie de l’État ». Les dépenses du programme 117 constituent une recette pour la première section du compte de commerce, dont elles assurent l’équilibre. La présentation technique des éléments détaillés constitutifs de ces dépenses figure dans le document consacré au compte de commerce.

rÉsultats gÉnÉraux

La dépense du programme 117 « Charge de la dette et trésorerie de l’État » a augmenté de 12 906 M€ en 2022, par rapport à l’année précédente.

Les crédits figurant à ce programme 117 ne tiennent pas compte du résultat des opérations de gestion active de la dette au moyen d’instruments financiers à terme retracé à la deuxième section du compte de commerce « Gestion de la dette et de la trésorerie de l’État ». Le portefeuille de contrats d’échange de taux d’intérêt (swaps) est arrivé à échéance en octobre 2021 et les conditions de reprise de ce programme ne sont pas réunies. Les appels de marge sur des opérations effectuées pour le compte de tiers ont dégagés un léger excédent (gain net de 0,2 M€) qui vient alléger la charge figurant au budget général.


montants en millions d’euros

Exécution
2020

Exécution
2021

LFI
2022

Exécution
2022

Écart
LFI
à
exécution

Écart
exécution
à
exécution

Charge de la dette du budget général (avant swaps)

35 802

37 807

38 656

50 713

12 057

12 906

Gain net des opérations de swaps

25

26

0

0

0

0

Charge nette de la dette (après swaps)

35 777

37 781

38 656

50 713

12 057

12 906

Contexte de trÉsorerie

Le besoin de financement a été inférieur de 17,6 Md€ à celui projeté en LFI, essentiellement en raison d’un déficit budgétaire et d’autres besoins de financement moins élevés que prévu. Les autres ressources de trésorerie sont négatives à ‑11,4 Md€ en 2022. La hausse des taux en 2022 a en effet occasionné la réception en trésorerie d’un volume important de décotes à l’émission (voir explications complémentaires ci-dessous). L’endettement à court terme a évolué de ‑6,9 Md€ d’une fin d’année à l’autre au lieu d’une stabilité envisagée en LFI. Les fonds déposés au Trésor par les correspondants ont augmenté de +1,2 Md€ par rapport à fin 2021. Les disponibilités du Trésor en fin d’année ont diminué de 35,2 Md€.


montants en milliards d’euros

Exécution
2019

Exécution
2020

Exécution
2021

2022
LFI (1)

2022
LFR1 (2)

2022
LFR2 (3)

Exécution
2022 (*)

Besoin de financement

220,5

309,5

285,3

297,6

311,8

304,4

280,0

Amortissement de titres d’État à moyen et long terme

130,2

136,1

118,3

144,4

145,8

145,8

145,7

Amortissement de dettes reprises par l’État

5,6

SNCF Réseau - Amortissements

1,7

1,3

3,0

3,0

3,0

3,0

Déficit à financer (**)

92,7

178,1

170,7

153,8

178,4

171,0

151,5

Autres besoins de financement

– 2,4

– 6,9

– 5,0

– 3,6

– 15,4

– 15,4

– 20,2

Ressources de financement

220,5

309,5

285,3

297,6

311,8

304,4

280,0

Émissions à moyen et long terme (OAT et BTAN) nettes des rachats

200,0

260,0

260,0

260,0

260,0

260,0

260,0

Ressources affectées à la Caisse de la dette publique et consacrées au désendettement

1,9

1,9

1,9

1,9

Variation des BTF (+ si augmentation de l’encours ; - sinon)

– 6,0

+54,7

– 6,2

0,0

0,0

0,0

– 6,9

Variation des dépôts des correspondants (+ si augmentation de l’encours ; - sinon)

+11,5

+27,8

+18,7

0,0

0,0

3,0

+1,2

Variation des disponibilités (+ si diminution ; - sinon) (***)

– 5,7

– 63,4

– 4,4

+32,2

+52,2

+50,5

+35,2

Autres ressources de trésorerie

20,6

30,4

17,2

3,5

– 2,3

– 11,0

– 11,4


(*) Données à mi-février 2023

(**) Hors dépenses affectées au Programme d’Investissements d’Avenir (PIA)

(***) Un signe + indique une contribution des disponibilités du Trésor au financement de l’État, i.e une baisse des disponibilités du Trésor


(1) Loi de finances initiale du 30 décembre 2021

(2) Loi de finances rectificative du 16 août 2022

(3) Loi de finances rectificative du 1er décembre 2022


Explications sur les primes et décotes :


Les émissions de titres donnent lieu à l’encaissement de primes ou de décotes à l’émission lorsqu’il existe une différence entre le taux de coupon et le taux d’intérêt demandé par le marché à l’émission. Les primes et décotes compensent la différence, sur la durée de vie du titre, entre le montant des coupons versés et le taux de marché à l’émission.


Si un titre émis comporte un coupon d’intérêt inférieur au taux de marché en vigueur, alors le prix est inférieur au pair et l’État reçoit moins que la valeur faciale du titre : une « décote à l’émission » est alors enregistrée en trésorerie. Dans le cas contraire, lorsque le taux de coupon est supérieur au taux de marché, les investisseurs sont disposés, pour obtenir le titre, à payer une prime et le prix est supérieur à la valeur faciale. La prime ou la décote permet de réconcilier financièrement la différence entre le taux de marché, qui fluctue en permanence, et le coupon qui est fixe. L’encaissement de primes et de décotes concerne à la fois les émissions de nouveaux titres et la réémission des titres créés antérieurement.


Concernant les souches nouvellement créées, l’écart entre le taux de marché et le taux de coupon provient de deux effets. En premier lieu, les nouveaux titres sont créés avec un taux de coupon arrondi au quart de pourcent, soit tous les 0,25 % (les taux de coupons des titres indexés sur l’inflation est arrondi au dixième de pourcent, soit 0,1 %). Il existe donc généralement un écart entre le taux de coupon et celui qui est demandé par le marché. En second lieu, le taux de coupon est toujours positif ou nul. L’émission à un taux d’intérêt négatif entraîne donc l’encaissement de primes à l’émission.

Concernant l’émission de titres sur des souches anciennes, l’écart provient du fait que le taux de marché au moment de la réémission correspond rarement au taux de coupon de cette souche. Celui-ci est en effet fixé lors de la création du titre pour toute sa durée de vie. Or, d’une part les taux d’intérêt varient, d’autre part la durée d’emprunt à la réémission est inférieure à la durée initiale du titre (les taux d’intérêt sont en général différents selon les maturités).


En raison de la hausse des taux d’intérêt en 2022, l’État a enregistré plus de décotes que de primes. Après une période de taux négatifs, de nombreuses souches anciennes portent un coupon très faible voire nul. La réémission sur ces anciennes souches en période de hausse des taux occasionne des décotes à l’émission (car les titres émis comportent un coupon d’intérêt inférieur au taux de marché en vigueur).


Les primes et décotes sont enregistrées au bilan de l’État en comptabilité générale (et maastrichtienne). Elles constituent des recettes de trésorerie ou des dépenses de trésorerie dans le tableau de financement de l’État. La charge de la dette en comptabilité budgétaire reflète uniquement les coupons faciaux versés (les primes et décotes à l’émission sont sans effet). En revanche, en comptabilité générale de l’État et en comptabilité maastrichtienne, les primes et décotes à l’émission sont amorties de façon étalée sur toute la durée de vie du titre. De la sorte, la charge financière effective dans ces deux référentiels comptables correspond au taux d’intérêt demandé par le marché au moment de l’émission des titres, quel que soit le coupon des titres effectivement versé.

Contexte financier

En début d’année 2022, les taux d’intérêt étaient bas, voire négatifs sur une partie de la courbe. Le déclenchement de la guerre en Ukraine fin février a alimenté les prix des matières premières et dans leur sillage l’ensemble des prix à la production et à la consommation. Face à l’envolée des prix, la Banque centrale européenne a amorcé la normalisation de sa politique monétaire en 2022, avec le relèvement de ses taux directeurs et la fin progressive de l’assouplissement quantitatif. Dans ce contexte d’incertitudes économiques et géopolitiques, les conditions de financement se sont dégradées en 2022 : les taux se sont inscrits en hausse, avec des périodes de volatilité importante.


Taux à l’émission des titres à long terme (10 ans)

Courbe des taux d’État français

​ ​


​ ​


source : Banque centrale européenne

source : Bloomberg


Taux courts. Dans un contexte de relèvement des taux directeurs de la BCE, les taux d’intérêt à court terme ont augmenté. En moyenne sur 2022, les taux à l’émission de court terme ont été de 0,19 % pour l’ensemble des BTF, après ‑0,67 % en 2021, et de ‑0,02 % pour les BTF à 3 mois, après ‑0,68 % en 2021.


Taux d’intérêt à court terme


​​​ ​



source : Banque de France ; Agence France Trésor



Taux à moyen et long terme. Les taux à moyen et long terme ont varié au rythme des incertitudes économiques et géopolitiques. Les taux d’emprunt ont augmenté dans le sillage de la normalisation de la politique monétaire de la Banque centrale européenne. L’écart de taux avec l’Allemagne a été en moyenne de 56 points de base sur l’année 2022. Sur l’ensemble des émissions de moyen et long terme, le taux moyen s’est établi à 1,43 %, après ‑0,05 % en 2021.


Taux d’intérêt à long terme


​ ​


​​


source : Banque de France ; Agence France Trésor



Inflation. En 2022, les prix à la consommation ont fortement augmenté. L’évolution des références qui servent au calcul des provisions budgétaires pour charge d’indexation des titres indexés a été de +5,24 % pour l’inflation française et de +8,06 % pour l’inflation en zone euro, après respectivement +1,29 % et +1,85 % en 2021. Contrairement aux taux, qui affectent uniquement les émissions, l’inflation se répercute sur la totalité de l’encours de titres indexés. Elle peut donc induire des variations rapides de la charge de la dette. À raison d’un encours de l’ordre de 250 Md€, une variation de l’inflation de +/1 % se traduit par une variation de la charge d’indexation de +/‑2,5 Md€.


Références pour les charges d’indexation – France
indice base 100 en 2015

Références pour les charges d’indexation – zone euro
indice base 100 en 2015

​ ​


​ ​


source : Insee ; Agence France Trésor

source : Eurostat ; Agence France Trésor

RÉTROSPECTIVE DE LA CHARGE DE LA DETTE

en millions d’euros

2016

2017

2018

2019

2020

2021

2022

Ensemble dette et trésorerie – hors swaps

41 447

41 697

41 541

40 256

35 802

37 807

50 713

Dette – charge nette

40 411

40 651

40 473

39 095

34 342

36 327

49 486

OAT – charge nette d’intérêts *

41 041

39 087

37 753

36 898

34 729

34 216

33 352

OAT – provision pour indexation du capital

13

2 309

3 348

2 764

458

3 022

15 530

BTF – charge nette d’intérêts **

– 753

– 855

– 723

– 664

957

– 1 034

498

Dettes reprises – charge nette

80

80

79

79

80

81

81

Dette non négociable

0

0

0

0

0

0

0

Frais et commissions de gestion de la dette

30

31

16

18

32

43

26

Trésorerie + si charge nette (– si produit net)

+1 036

+1 046

+1 068

+1 161

+1 460

+1 481

+1 227

Rémunération des fonds non consommables

754

750

752

752

754

751

752

Solde des autres opérations (– si produit net)

+282

+297

+316

+409

+706

+729

+476

Contrats d’échange de taux (swaps) – gain net

+145

+25

+25

+26

+25

+26

0

* intérêts versés moins recettes de coupons courus à l’émission ** intérêts versés moins intérêts reçus (cas des émissions à taux négatif)


La charge nette de la dette a augmenté en 2022 (50,7 Md€, après 37,8 Md€ en 2021). La charge de la dette augmente essentiellement sous l’effet de la hausse de la charge d’indexation et l’accroissement du volume de dette (voir détails ci-après en « justification par action »).

charge de la dette en comptabilitÉ gÉnÉrale

Conformément à l’article 28 de la loi organique n° 2001-692 relative aux lois de finances, les dépenses et les recettes sont comptabilisées au titre du budget de l’année au cours de laquelle elles sont payées ou encaissées, quelle que soit la date de la créance. Conformément à l’article 27 de cette même loi organique, l’État tient par ailleurs une comptabilité générale fondée sur le principe de la constatation des droits et obligations.


En ce qui concerne la charge de la dette, ces deux comptabilités aboutissent à des résultats différents. Les écarts entre les deux approches tiennent :

– au traitement différent des intérêts : la comptabilité budgétaire repose sur des paiements ponctuels (versement des intérêts à chaque date anniversaire du titre obligataire, par exemple). La comptabilité générale enregistre les charges en continu et étale les versements ponctuels d’intérêt sur toute la période pendant laquelle ils ont couru ;

– au retraitement des primes et décotes à l’émission : les primes et décotes sont ignorées dans le calcul de la charge budgétaire (conformément à l’article 25 de la loi organique n° 2001-692 relative aux lois de finances, les primes et décotes sont considérées comme des ressources et charges de trésorerie). Les primes et décotes font l’objet en comptabilité générale d’un étalement sur la durée de vie des titres venant, selon le cas, alléger ou alourdir les charges faciales. Ainsi, pour un titre portant 3 % d’intérêt facial et émis au taux actuariel de 1 %, la charge budgétaire annuelle sera de 3 % alors que la charge en droits constatés sera in fine de 1 %, correspondant à 3 % de charge faciale moins 2 % d’allégement lié à la prime d’émission ;

– à des références différentes pour le calcul des provisions pour charge d’indexation du capital des titres indexés : en comptabilité budgétaire, sont retenues les références d’inflation aux dates de paiement de coupon, soit essentiellement le 25 juillet. En comptabilité générale, sont retenues les références d’inflation en fin d’exercice, soit le 31 décembre (les références au 25 juillet et au 31 décembre correspondent, à peu de choses près, aux glissements annuels des indices de prix de mai et d’octobre).


Le calcul des déficits publics en comptabilité nationale, ou comptabilité maastrichtienne, retient pour la charge de la dette le chiffrage établi conformément à la comptabilité générale.

Le tableau suivant compare les résultats selon les deux approches, depuis 2018, sur le champ de la dette négociable au sens strict (OAT et BTF), qui représente la majeure partie des crédits ouverts sur le programme. On y remarque l’impact encore sensible de l’étalement des primes et décotes à l’émission. Cet effet résulte de la faiblesse prolongée des taux avant 2022, le stock de titres émis à un taux inférieur à leur taux facial ayant sensiblement augmenté ces dernières années.




en millions d’euros

2019
budgétaire

2019
droits
constatés

2020
budgétaire

2020
droits
constatés

2021 budgétaire

2021 droits constatés

2022 budgétaire

2022 droits constatés

Charge nette des OAT et BTF

38 998

29 350

34 230

23 283

36 204

29 143

49 379

44 106

OAT – charge nette d’intérêts *

36 898

36 219

34 729

34 654

34 216

33 884

33 352

33 048

OAT – provision pour indexation du capital

2 764

1 788

458

– 782

3 022

8 045

15 530

22 997

OAT – étalement des primes et décotes

/ /

– 8 014

/ /

– 9 757

//

– 11 753

//

– 11 530

BTF – charge nette d’intérêts **

– 664

– 643

– 957

– 832

– 1 034

– 1 033

498

– 409

* intérêts versés moins recettes de coupons courus à l’émission

** intérêts versés moins intérêts reçus (cas des émissions à taux négatif)

 

   Passage du PLF à la LFI

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

 

Titre 2
 

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

PLF

0

37 523 000 000

37 523 000 000

0

37 523 000 000

37 523 000 000

Amendements

0

+1 133 000 000

+1 133 000 000

0

+1 133 000 000

+1 133 000 000

LFI

0

38 656 000 000

38 656 000 000

0

38 656 000 000

38 656 000 000

 

Les crédits figurant au programme 117 « Charge de la dette et trésorerie de l’État » ont été modifiés lors de l’examen au Parlement du projet de loi de finances pour 2022. Les montants prévus dans ce projet ont été revus en augmentation de 1 133 M€, pour atteindre 38 656 M€ en loi de finances initiale, en raison de la prise en compte des dernières informations connues. En application de l’article 10 de la loi organique n° 2001-692 relative aux lois de finances, ces crédits ont un caractère évaluatif.

 

 

   Justification des mouvements réglementaires et des lois de finances rectificatives

Les crédits évaluatifs alloués au programme 117 « Charge de la dette et trésorerie de l’État » ont été révisés lors de la loi de finances rectificative à la fin de l’année.

 

montants en millions d’euros

LFI

révision
LFR (1)

révision
LFR (2)

Total après
révisions

Exécution

OAT et BTF

37 346

+11 896

+248

49 490

49 379

BTF – charge nette d’intérêts *

– 772

+947

+177

352

498

OAT

38 118

+10 949

+71

49 138

48 882

Charge nette d’intérêts **

33 249

+182

+71

33 502

33 352

Provision pour indexation du capital des titres indexés

4 869

+10 767

15 636

15 530

Trésorerie – charge nette

1 209

– 10

– 246

953

1 227

Dettes reprises et gestion de la dette négociable

101

101

107

Total programme 117

38 656

+11 886

+2

50 544

50 713

* intérêts versés moins intérêts reçus (cas des émissions à taux négatif)

** intérêts versés moins recettes de coupons courus à l’émission

(1) Loi de finances rectificative du 16 août 2022

(2) Loi de finances rectificative du 1er décembre 2022

 

Les révisions ont porté principalement sur la dette négociable, pour tenir compte notamment :

  • d’une inflation plus élevée qu’anticipé : la charge d’indexation du capital a été révisée à la hausse ;

  • de la hausse des taux d’intérêt de court terme : la charge nette d’intérêt sur les BTF a été révisée à la hausse.

 

 

Dépenses pluriannuelles

Suivi des crédits de paiement associés à la consommation
des autorisations d'engagement (hors titre 2)

 

AE 2022

 

CP 2022

 

 

 

AE ouvertes en 2022 *
(E1)

50 544 000 000

 

CP ouverts en 2022 *
(P1)

50 544 000 000

 

 

 

AE engagées en 2022
(E2)

50 713 444 506

 

CP consommés en 2022
(P2)

50 713 444 506

 

 

AE affectées
non engagées
au 31/12/2022
(E3)

0

 

dont CP consommés en
2022 sur engagements
antérieurs à 2022

(P3 = P2 – P4)

50 713 444 506

 

 

AE non affectées
non engagées
au 31/12/2022
(E4 = E1 – E2 – E3)

0

 

dont CP consommés
en 2022 sur
engagements 2022

(P4)

0

 

Restes à payer

Engagements ≤ 2021 non
couverts par des paiements
au 31/12/2021 brut
(R1)

0

 

Travaux de fin de gestion
postérieurs au RAP 2021
(R2)

0

 

Engagements ≤ 2021 non
couverts par des paiements
au 31/12/2021 net

(R3 = R1 + R2)

0



CP consommés en 2022
sur engagements
antérieurs à 2022
(P3 = P2 – P4)

50 713 444 506



=

Engagements ≤ 2021 non
couverts par des paiements
au 31/12/2022
(R4 = R3 – P3)

-50 713 444 506

 

 

AE engagées en 2022


(E2)

50 713 444 506



CP consommés en 2022
sur engagements 2022

(P4)

0



=

Engagements 2022 non
couverts par des paiements
au 31/12/2022
(R5 = E2 – P4)

50 713 444 506

 

 

Engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2022

(R6 = R4 + R5)

0

 

 

Estimation des CP 2023
sur engagements non
couverts au 31/12/2022
(P5)

0


 
 
NB : les montants ci-dessus correspondent uniquement aux crédits hors titre 2
 
 

* LFI 2022 + reports 2021 + mouvements réglementaires + FdC + AdP + fongibilité asymétrique + LFR

Estimation du montant
maximal des CP
nécessaires après 2023
pour couvrir les
engagements non
couverts au 31/12/2022
(P6 = R6 – P5)

0

 

 

Justification par action

ACTION

01 – Dette

 

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Action / Sous-action

Prévision LFI y.c. FdC et AdP 
Réalisation 

Titre 2

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

01 – Dette

 
 

37 447 000 000
49 486 123 440

37 447 000 000
49 486 123 440

 
 

37 447 000 000
49 486 123 440

37 447 000 000
49 486 123 440

 

L’action « Dette » regroupe, en premier lieu, les charges et produits relatifs aux titres de dette de l’État (OAT et BTF). Cette action retrace également les charges liées à d’anciennes dettes reprises par l’État(1) et aux frais et commissions de gestion de la dette. Ces derniers éléments sont comparativement modestes. La charge induite par les anciennes reprises de dette décroît au fur et à mesure que ces dettes sont amorties. Les frais et commissions de gestion représentent des charges marginales en comparaison des charges sur la dette représentée par un titre d’État.


(1) La charge induite par la dette reprise de SNCF Réseau est retracée sur les crédits d’un programme dédié (programme 355), au sein de la mission « Écologie, développement et mobilité durables ».

exÉcution budgÉtaire

montants en millions d’euros

Exécution
2021

LFI
2022

Exécution
2022

Écart
LFI
à
exécution

Écart
exécution
à
exécution

Dette

36 327

37 447

49 486

12 039

13 159

OAT

37 238

38 118

48 882

10 764

11 644

Charge nette d’intérêts *

34 216

33 249

33 352

103

– 865

Provision pour indexation du capital des titres indexés

3 022

4 869

15 530

10 661

12 509

BTF – charge nette d’intérêts **

– 1 034

– 772

498

1 270

1 532

Dettes reprises (charge nette)

81

81

81

0

0

Frais et commissions de gestion de la dette

43

20

26

6

– 16

* intérêts versés moins recettes de coupons courus à l’émission ** intérêts versés moins intérêts reçus (cas des émissions à taux négatif)


Charge d’intérêts des OAT. D’une année à l’autre, la charge nette budgétaire d’intérêts sur la dette à moyen et long terme a diminué de 0,9 Md€. Cette diminution est la résultante d’effets contraires : l’effet taux favorable (‑1,6 Md€) l’emporte sur l’effet volume défavorable (+0,7 Md€). Pour évaluer l’effet volume, on considère l’accroissement de l’encours de dette au cours de l’année précédant l’année évaluée, en y appliquant le taux de coupon des titres émis cette même année. En effet, en comptabilité budgétaire, la charge pleine des émissions d’une année intervient l’année suivante. Les émissions nettes des rachats et amortissements se sont élevées à 142,5 Md€ en 2021 (valeur faciale). Ceci représente, à raison d’un coupon moyen de 0,46 % durant l’année 2021, une charge pleine d’intérêt de 0,7 Md€ en 2022 (effet volume). L’effet taux est lié au remplacement de titres amortis en 2021 par des titres ayant des taux de coupons moyens en 2021 moins élevés. Les 117,5 Md€ de titres amortis en 2021 étaient assortis d’un coupon moyen de 1,94 %. Leur remplacement par des titres émis en 2021 dont le coupon moyen est de 0,46 % se traduit en 2022 par un allègement de charge de 1,6 Md€ par rapport à 2021 (effet taux).


Provision pour indexation du capital des titres indexés. L’augmentation des prix en 2022 a été supérieure à celle attendue en LFI. La charge budgétaire d’indexation du capital a ainsi été plus élevée de 10,7 Md€ qu’anticipée en LFI. D’une année à l’autre, la charge d’indexation (hors effet volume) a augmenté de 11,9 Md€. L’effet volume sur les titres indexés est de +0,6 Md€. Ainsi la charge d’indexation a augmenté de 12,5 Md€ entre 2021 et 2022.


BTF. Les BTF ont produit une dépense budgétaire en 2022, du fait du passage des taux courts en territoire positif. Le taux à l’émission des BTF s’est élevé à 0,19 % en moyenne en 2022, après ‑0,67 % en 2021.


Au total, la charge budgétaire de la dette négociable au sens strict (OAT et BTF) a augmenté de 13,2 Md€ entre 2021 et 2022. Cette évolution globale se décompose comme suit :

  • un effet volume défavorable (impact de 1,3 Md€), lié principalement à l’augmentation de l’encours de dette à moyen et long terme ;

  • un effet inflation défavorable (impact de 11,9 Md€) ;

  • un effet taux nul.


Charge budgétaire de la dette négociable (OAT et BTF)

évolution par rapport à l’année précédente et décomposition (Md€)

Charge budgétaire de la dette négociable (OAT et BTF)

décomposition de l’évolution entre 2021 et 2022 (Md€)

​ ​


​ ​


source : Agence France Trésor



Autres charges. Les frais de gestion de la dette, essentiellement composés des commissions de syndication, sont de 26 M€ en 2022, après 43 M€ en 2021.

donnÉes rÉtrospectives D’ENCOURS DE DETTE NEGOCIABLE

Encours
(en millions d’euros)

fin 2019

fin 2020

fin 2021

fin 2022

Ensemble de la dette – valeur nominale

1 796 692

1 980 909

2 117 205

2 229 534

dont titres indexés

200 264

199 932

208 430

213 940

OAT

1 689 759

1 819 301

1 961 826

2 081 071

BTF

106 933

161 608

155 379

148 463

Ensemble de la dette – valeur actualisée *

1 822 805

2 001 014

2 145 121

2 277 811

dont titres indexés

226 396

220 054

236 362

262 230

OAT

1 715 872

1 839 406

1 989 742

2 129 348

BTF

106 933

161 608

155 379

148 463

* nominal pour les titres à taux fixe ; nominal x coefficient d’indexation à la date considérée pour les titres indexés


En 2022, l’encours nominal de la dette négociable a progressé de +112,3 Md€, après +136,3 Md€ en 2021. La dette à moyen-long terme (OAT) a augmenté de +119,2 Md€ et l’encours de BTF a été diminué de ‑6,9 Md€.


 

Éléments de la dépense par nature

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Titre et catégorie

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP
 

Réalisation

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP

Réalisation

Titre 4 : Charges de la dette de l’État

37 447 000 000

49 486 123 440

37 447 000 000

49 486 123 440

Intérêt de la dette financière négociable

37 447 000 000

 

37 447 000 000

 

Charges financières diverses

 

49 486 123 440

 

49 486 123 440

Total

37 447 000 000

49 486 123 440

37 447 000 000

49 486 123 440

 

 

ACTION

03 – Trésorerie

 

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Action / Sous-action

Prévision LFI y.c. FdC et AdP 
Réalisation 

Titre 2

Autres titres

Total

Titre 2

Autres titres

Total

03 – Trésorerie

 
 

1 209 000 000
1 227 321 066

1 209 000 000
1 227 321 066

 
 

1 209 000 000
1 227 321 066

1 209 000 000
1 227 321 066

 

L’impact budgétaire de la gestion de trésorerie de l’État correspond, d’une part, à la rémunération des disponibilités du Trésor par la Banque de France et par les contreparties auprès desquelles elles sont placées, et d’autre part, à celle versée sur les fonds déposés au Trésor. La rémunération des disponibilités du Trésor est depuis 2015 une charge avec les taux d’intérêt négatifs, qui l’étaient encore au premier semestre 2022. La plupart des fonds déposés au Trésor ne sont pas rémunérés (c’est-à-dire qu’ils bénéficient d’une rémunération à 0 %), en particulier ceux des collectivités locales, mais certains correspondants du Trésor disposent de conditions de rémunération particulières. En outre, la rémunération des fonds non consommables destinés au financement des investissements d’avenir est imputée sur cette action, ce qui la rend structurellement déficitaire.

exÉcution budgÉtaire

montants en millions d’euros

Exécution
2021

LFI
2022

Exécution
2022

Écart
LFI
à
exécution

Écart
exécution
à
exécution

Trésorerie (charge nette)

1 481

1 209

1 227

18

– 253

dont hors rémunération des fonds non consommables

729

457

476

19

– 254

Rémunération des fonds non consommables déposés au Trésor *

751

752

752

0

1

Rémunération des dépôts des correspondants et autres charges

163

177

180

3

17

Pensions, placements et autres produits (dépenses –recettes)

566

280

295

15

– 271

* fonds destinés au financement des investissements d’avenir

 

En 2022, les placements de trésorerie ont généré une charge nette, comme depuis 2015, malgré l’augmentation des taux de court terme et de leur passage en territoire positif en septembre : la rémunération du compte à la Banque de France est restée majoritairement négative durant l’année.

 

Enfin, la rémunération des fonds non consommables des investissements d’avenir est à son rythme de croisière depuis 2015.

 

 

 

Éléments de la dépense par nature

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Titre et catégorie

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP
 

Réalisation

Prévision LFI
y.c. FdC et AdP

Réalisation

Titre 4 : Charges de la dette de l’État

1 209 000 000

1 227 321 066

1 209 000 000

1 227 321 066

Charges financières diverses

1 209 000 000

1 227 321 066

1 209 000 000

1 227 321 066

Total

1 209 000 000

1 227 321 066

1 209 000 000

1 227 321 066