OPÉRATEUR
ARS - Agences régionales de santé |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Missions
Les 18 ARS assurent à l’échelon régional, et dans les départements via leurs délégations départementales, le pilotage de la politique sanitaire et médico-sociale. Elles ont un rôle d’impulsion de cette politique et de coordination des différents acteurs de santé en région. Les ARS se voient confier deux grandes missions :
– le pilotage de la politique de santé publique en région (veille et sécurité sanitaires, définition, financement et évaluation des actions de prévention et de promotion de la santé, contribution à la gestion des crises sanitaires) ;
– la régulation de l’offre de santé dans toutes ses dimensions (secteurs ambulatoire, médico-social et hospitalier) afin de mieux répondre aux besoins de la population, de garantir l’efficacité du système de santé et d’améliorer sa performance.
En 2022, les ARS se sont à nouveau trouvées en première ligne dans la gestion de crises à forts enjeux sanitaires. Si l’épidémie de Covid‑19 a progressivement perdu de son ampleur exceptionnelle, par l’effet d’une campagne de vaccination sans précédent, elle n’en a pas moins nécessité la poursuite d’une importante activité de dépistage et de traitement des cas graves, du fait de la vague Omicron. Parallèlement, une nouvelle crise est survenue, liée au virus Monkeypox, mobilisant les services pour développer rapidement information, prévention et vaccination. Le conflit en Ukraine a appelé un effort particulier pour l’accueil et le soin des réfugiés.
Enfin, les ARS ont piloté avec une grande réactivité opérationnelle l’adaptation de l’offre de soins pour faire face aux tensions hospitalières, en particulier dans les services d’urgence pendant l’été puis, pendant l’hiver, dans le contexte de triple épidémie– Covid, grippe et bronchiolite.
De manière plus structurelle, les ARS ont en 2022 accompagné l’évolution de l’offre de soins par l’instruction et le suivi des projets des établissements sanitaires et médico-sociaux financés par le Ségur de l’investissement, ainsi que par la mise en œuvre des mesures décidées à l’été sur les tensions territoriales (renforcement du lien entre la médecine de ville et l’hôpital, développement de la télémédecine, création de nouvelles lignes de garde, déploiement des services d’accès aux soins etc.). Elles ont également catalysé la coordination des acteurs de la santé et du secteur médico-social, en particulier en soutenant la création et le développement de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et de maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP), ainsi qu’en promouvant les hôpitaux de proximité, en lien étroit avec les collectivités territoriales. Dans le champ de l’autonomie, elles ont également lancé le grand plan national d’inspection et de contrôle des EHPAD, ou encore accompagné la transformation de l’offre médico-sociale dans la dynamique de l’école inclusive, en lien avec l’Éducation nationale.
Enfin, dans le cadre de leur mission d’animation territoriale sur la santé et l’autonomie, les ARS ont procédé au bilan des projets régionaux de santé (PRS) 2018-2022 et travaillé à la construction des prochains PRS, en concertation avec l’ensemble de leurs partenaires dans le cadre des instances de démocratie sanitaire. Elles ont également mis en œuvre sur leurs territoires le conseil national de la refondation (CNR), en réunissant professionnels de santé, usagers, citoyens, représentants d’établissements de santé, médico-sociaux et sociaux et élus, dans un vaste exercice de co-construction de projets territoriaux de proximité.
Pour le financement de leurs dépenses de fonctionnement, les ARS perçoivent une subvention pour charges de service public de l’État inscrite à l’action 17 du programme 124 ainsi que des contributions des régimes obligatoires d’assurance maladie déterminées par arrêté des ministres chargés de la santé, de la sécurité sociale et de l’agriculture. Ces recettes permettent de couvrir les dépenses de personnel (87 % des dépenses), ainsi que celles de fonctionnement et d’investissement (13 %).
Le personnel des ARS est diversifié : il rassemble des fonctionnaires ou des contractuels de droit public (environ 80 % des effectifs) et des agents de droit privé régis par les conventions collectives applicables au personnel des organismes de sécurité sociale (environ 20 % des effectifs). Les dépenses d’intervention des ARS sont quant à elles principalement financées soit par l’Assurance maladie, soit par la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, et sont portées par les budgets annexes des agences, via notamment le fonds d’intervention régional (FIR) et le plan d’aide à l’investissement en direction des établissements médico-sociaux (PAI).
Gouvernance et pilotage stratégique
Le Conseil national de pilotage des ARS (CNP) occupe une place essentielle dans le pilotage et l’animation des ARS. Il assure la cohérence des politiques de santé publique, d’organisation de l’offre de soins et de la prise en charge médico-sociale et de gestion du risque. Le CNP est présidé par le ministre de la Santé et de la Prévention ou par délégation par le secrétaire général des ministères sociaux. Il valide toutes les instructions données aux ARS, évalue périodiquement les résultats de leurs actions dans le cadre d’un contrat pluriannuel d’objectif et de moyens (CPOM) signé par chaque ARS avec le ministère et détermine les orientations nationales du fonds d’intervention régional. Les CPOM de troisième génération (2019-2023) ont été signés fin 2019. Ils tirent les enseignements des CPOM précédents.
Ils comportent neuf objectifs cohérents avec la stratégie nationale de santé, et sont déclinés en 50 indicateurs :
1) Agir sur les principaux déterminants des maladies chroniques, des incapacités et de la perte d’autonomie
2) Améliorer la structuration territoriale des soins de proximité en développant les partenariats
3) Réduire les inégalités sociales de santé des populations vulnérables
4) Améliorer la fluidité et la pertinence des prises en charge
5) Améliorer la sécurité sanitaire
6) Promouvoir les démarches de qualité de vie au travail et répondre aux attentes des professionnels de santé
7) Accroître l’efficience du système de santé
8) Accroître la participation des usagers au système de santé
9) Impulser l’efficience interne des ARS.
Les CPOM intègrent des objectifs intéressant plusieurs directions d’administration centrale avec une ambition de transversalité. Ils sont composés d’indicateurs dont la cible régionale est co-construite avec les ARS pour en faire un outil de pilotage régional. Ils prennent en compte les particularités régionales via l’introduction d’indicateurs spécifiques régionaux proposés par les ARS. Ils sont pilotés via un nouveau système d’information (« 6PO ») qui permet également le suivi des programmes nationaux (réformes prioritaires de l’État, stratégie décennale cancer...) et des projets régionaux de santé. Ainsi, le suivi des CPOM est directement issu de celui des plans et programmes.
Dans le cadre de ces contrats, le partenariat avec les acteurs extérieurs à l’ARS fait l’objet d’une attention particulière, notamment avec l’assurance maladie (lien avec les conventions pluriannuelles de gestion des CPAM notamment sur le développement des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS)) et avec les conseils départementaux (accords de coopération tripartite Préfecture-ARS-Conseils départementaux).
Enfin, le suivi des CPOM a également été adapté dès 2021 pour permettre un suivi de certains indicateurs liés à la crise (par exemple : doublement des capacités de réanimation…).
Le secrétariat général des ministères sociaux réunit mensuellement l’ensemble des acteurs du réseau des ARS dans le cadre d’un séminaire des directeurs généraux d’ARS. Par ailleurs, un dialogue budgétaire semestriel avec les ARS a été mis en œuvre ainsi qu’un contrôle de gestion visant à optimiser la répartition et l’utilisation des crédits budgétaires. Le renforcement du niveau départemental des agences, afin de permettre un meilleur maillage de leur action et une plus grande proximité avec les citoyens, a été traduit en objectifs stratégiques dans le cadre de la nouvelle génération de contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens et par des mesures visant à valoriser fonctionnellement le positionnement des directeurs des délégations départementales des ARS.
Politique immobilière
Les ARS s’inscrivent en tant qu’opérateurs de l’État dans les objectifs fixés par la politique immobilière de l’État en matière de mutualisation accrue des moyens, des ressources et des bonnes pratiques.
En 2022, le taux de validation des schémas pluriannuels de stratégie immobilière (SPSI) de seconde génération est en nette amélioration (77 %). Par ailleurs, de nouveaux projets de SPSI de 3e génération sont en cours d’élaboration et sont attendus en 2023. Ces schémas intégreront les réflexions engagées par l’ensemble des acteurs de l’immobilier de l’État pour adapter les espaces de travail aux besoins réels du fonctionnement des services et prendre en compte les enseignements de la crise Covid‑19 sur les modalités d’organisation du travail et le développement du télétravail. Il conviendra de poursuivre l’objectif d’optimisation des surfaces mobilisées, levier d’efficience économique de la dépense de l’État.
Enfin, il est à noter l’intégration dans les nouveaux baux des objectifs du « décret tertiaire » visant à la baisse de la consommation énergétique par palier jusqu’en 2060, signe de l’engagement des ARS en faveur de la transition énergétique.
Rationalisation des fonctions support
La circulaire du Premier ministre datée du 13 novembre 2020 relative à la gestion des nouvelles mobilités de l’État, élargit le champ de la fonction transport à la notion de mobilités, incluant les aspects durables comme l’introduction du covoiturage ou les déplacements à vélo établis au travers de Plans de mobilités déclinés localement par site. En matière d’achats de véhicules, le seuil de 50 % de véhicules à faibles émissions (véhicules électriques ou hybrides rechargeables) lors du renouvellement annuel doit être respecté. La nouvelle gouvernance dédiée à la mobilité repose sur la mise en place d’un référent mobilité ministériel, sous l’égide du secrétaire général de chaque ministère, et de référents mobilité dans chaque établissement public dont le parc automobile est supérieur à 100 véhicules. Le référent mobilité des ministères sociaux a souhaité que chaque ARS puisse disposer d’un référent mobilité, même si le parc est inférieur à 100 véhicules.
Mutualisation des achats
Opérationnel depuis 2019, le groupement de commande regroupant les 18 ARS évolue en se transformant en un Centre de Ressource National de la Commande Publique des ARS (CRN CP-ARS). Porté par le collège des DG d’ARS durant l’année 2022, ce CRN conforte les actions en matière de gains d’achat, d’efficience de la commande publique et de mutualisation des marchés (d’assurance bâtimentaire, d’achat de préservatifs, de centres d’appels ou encore de maintenance de logiciels métiers).
Opérationnelle au 1er mars 2023, cette structure adossée à l’ARS ARA poursuivra son action, en l’amplifiant avec l’appui de la responsable ministérielle des achats des ministères sociaux et le travail de mise en réseau des acheteurs au sein des ARS.
Par ailleurs, un double chantier a été lancé en 2022 dans le cadre de la coopération inter-ARS : d’une part, élaboration des processus (rédaction de fiches techniques déclinables dans tout le réseau des ARS) et d’autre part, mise en place de la stratégie « développement durable » dans les marchés des ARS. Ce dernier chantier est mis en œuvre via des leviers juridiques (clauses techniques et critères de sélection dans les marchés) et via la signature de conventions avec des facilitateurs régionaux (domaines sociaux et environnementaux) pour aider les acheteurs en matière de rédaction de clauses et de suivi de l’exécution des marchés.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2021 | Prévision LFI 2022 | Réalisation 2022 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P216 – Conduite et pilotage des politiques de l'intérieur |
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| 1 | 1 |
Transferts |
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| 1 | 1 |
P362 – Écologie | 490 | 490 |
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Dotations en fonds propres | 490 | 490 |
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P181 – Prévention des risques | 105 | 6 |
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| 0 | 96 |
Transferts | 105 | 6 |
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| 0 | 96 |
P174 – Énergie, climat et après-mines | 1 | 1 |
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| 1 | 1 |
Transferts | 1 | 1 |
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| 1 | 1 |
P107 – Administration pénitentiaire | 40 | 40 |
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| 40 | 40 |
Transferts | 40 | 40 |
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| 40 | 40 |
P123 – Conditions de vie outre-mer |
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Transferts |
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P204 – Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins |
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| 397 | 397 |
Subventions pour charges de service public |
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| 397 | 397 |
P207 – Sécurité et éducation routières |
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| 1 | 1 |
Transferts |
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| 1 | 1 |
P304 – Inclusion sociale et protection des personnes | 2 100 | 2 040 |
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| 6 060 | 6 120 |
Transferts | 2 100 | 2 040 |
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| 6 060 | 6 120 |
P157 – Handicap et dépendance | 15 451 | 15 451 |
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| 15 380 | 15 380 |
Transferts | 15 451 | 15 451 |
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| 15 380 | 15 380 |
P124 – Conduite et soutien des politiques sanitaires et sociales | 592 735 | 592 735 | 593 173 | 593 173 | 582 878 | 582 878 |
Subventions pour charges de service public | 592 735 | 592 735 | 593 173 | 593 173 | 582 878 | 582 878 |
P363 – Compétitivité |
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| 1 365 | 1 215 |
Subventions pour charges de service public |
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| 1 365 | 1 215 |
P364 – Cohésion | 7 500 | 7 500 |
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| 22 559 | 22 559 |
Transferts | 7 500 | 7 500 |
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| 22 559 | 22 559 |
P162 – Interventions territoriales de l'État | 2 520 | 2 017 | 2 150 | 2 250 | 680 | 1 329 |
Subventions pour charges de service public | 1 020 | 817 | 2 150 | 2 250 | 470 | 801 |
Transferts | 1 500 | 1 200 |
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| 210 | 528 |
P349 – Transformation publique |
| 132 |
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Subventions pour charges de service public |
| 132 |
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Total | 620 943 | 620 413 | 595 323 | 595 423 | 629 361 | 630 016 |
Les 10 M€ d’écart entre la LFI et l’exécution de la subvention pour charges de service public du programme 124 s’expliquent, comme chaque année, par le retrait de la réserve de précaution (5,4 M€) et de crédits destinés aux systèmes d’informations mutualisés des ARS gérés au niveau ministériel (9,2 M€), soit un total de ‑14,6 M€. Cette année, s’est ajouté le mouvement de fongibilité asymétrique du T2 vers le HT2 du programme 124 de 1,4 M€ pour couvrir la convergence indemnitaire au sein des ARS et un dégel de 2,9 M€ de la réserve de précaution du P124 pour couvrir les emplois octroyés en cours de gestion pour le contrôle des EHPAD, soit un total de 4,3 M€. Il est à noter que la revalorisation du point d’indice a été couverte pour 2022 par un prélèvement sur trésorerie des ARS.
Le programme 162 finance des actions menées par certaines ARS :
les ARS de Martinique et de Guadeloupe bénéficient de crédits pour la lutte contre le chlordécone, notamment pour l’accompagnement des autoconsommateurs de produits agricoles ou de la pêche dans le cadre du programme des jardins familiaux et de la réalisation des dosages de chlordécone dans le sang (chlordéconémie). Ces deux ARS sont également investies dans des actions de communication pour informer la population sur les risques du chlordécone, ainsi que dans le développement de programmes de recherche transversale ;
l’ARS de Bretagne est mobilisée, au titre de l’action eau-agriculture en Bretagne (qualité des eaux, recherche des contaminants indésirables, diverses études) et bénéficie de crédits à ce titre.
Le programme 364 « cohésion » (action 3 handicap), qui s’inscrit dans le cadre du plan de relance, finance en 2022 des actions pilotées par les ARS en faveur de l’emploi accompagné des personnes handicapées. Les ARS ont également bénéficié de crédits dans le cadre de la mise en œuvre du plan de transformation des établissements et services d’aide par le travail (ESAT). Ces crédits sont inscrits sur le fonds d’intervention régional (FIR) des ARS.
Le programme 157 « handicap et dépendance » finance deux dispositifs d’intervention, via le FIR et donc pilotés via le budget annexe des ARS :
le dispositif « emplois accompagnés » qui permet l’accompagnement vers et dans l’emploi ordinaire des travailleurs reconnus handicapés au moyen d’un dispositif qui combine un accompagnement médicosocial et un accompagnement à visée d’insertion professionnelle des travailleurs handicapés ;
une partie des Centres Régionaux d’études, d’actions et d’informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité (CREAI).
Les ARS sont mobilisées en faveur du développement de la politique de bientraitance envers les personnes âgées et les personnes handicapées (action 13 : Pilotage du programme et animation des politiques inclusives).
Enfin, le programme 304 « inclusion sociale et protection des personnes » a délégué des crédits aux ARS sur le FIR dans le cadre du plan de lutte contre les violences faites aux enfants et du Grenelle des violences conjugales pour le financement d’« Unité d’accueil pédiatrique enfant en danger (UAPED) » dans le cadre de contrats tripartites préfet/ARS/département. Il s’agit de lieux situés au sein des UMJ ou des services de pédiatrie qui permettent la prise en charge sanitaire et judicaire des victimes dans un lieu unique sécurisant pour ces dernières.
Compte financier 2022
Avertissement
La situation du compte financier au regard de son vote n'est pas renseignée. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 647 970 | 623 250 | Subventions de l'État | 579 819 | 585 035 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 115 707 | 106 057 | – subventions pour charges de service public | 579 819 | 585 035 |
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| – crédits d'intervention( transfert) |
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Fonctionnement autre que les charges de personnel | 129 272 | 154 754 | Fiscalité affectée |
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Intervention (le cas échéant) | 1 730 | 2 032 | Autres subventions | 181 541 | 184 727 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 14 952 | 21 466 | Revenus d’activité et autres produits | 12 732 | 21 144 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 14 952 | 21 343 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 3 291 | 7 120 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
| 124 | dont produits de cession d’éléments d’actif |
| 431 |
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| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 1 695 | 3 255 | |
Total des charges | 778 971 | 780 035 | Total des produits | 774 091 | 790 905 |
Résultat : bénéfice |
| 10 870 | Résultat : perte | 4 880 |
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Total : équilibre du CR | 778 971 | 790 905 | Total : équilibre du CR | 778 971 | 790 905 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
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| Capacité d'autofinancement | 5 086 | 21 530 |
Investissements | 10 458 | 9 111 | Financement de l'actif par l'État |
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| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
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| Autres ressources |
| 294 | |
Remboursement des dettes financières |
| 0 | Augmentation des dettes financières |
| 24 |
Total des emplois | 10 458 | 9 112 | Total des ressources | 5 086 | 21 847 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 12 736 | Diminution du fonds de roulement | 5 372 |
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L’exécution 2022 retracée en comptabilité générale conduit, sur la base de la consolidation des comptes financiers du groupe des 18 ARS, à constater un résultat excédentaire de 10,9 M€ et un abondement du fonds de roulement de 12,7 M€. Le cumul des comptes de ces 18 établissements publics donne une facilité de lecture des résultats du groupe mais ne rend pas compte de la singularité de chaque établissement dépendant de son aire géographique et de certaines missions spécifiques comme celle sur le chlordécone par exemple. La variation du fonds de roulement ne traduit pas les disparités importantes des trésoreries entre les 18 établissements.
Cette situation résulte :
des impacts budgétaires de la crise sanitaire, qui ont été couverts par des abondements en cours de gestion au titre des emplois crise ;
d’un abondement de fin d’exercice au titre des emplois dédiés à l’inspection contrôle des EHPAD ;
des écritures comptables concernant les provisions et les amortissements avec des dotations supérieures aux reprises.
En dehors de la subvention pour charges de service public versée par le programme 124, les ARS perçoivent :
des subventions en provenance d’autres programmes budgétaires (cf. partie « financements de l’État ») ;
une contribution de l’assurance maladie qui s’est élevée à 183 M€ ;
une contribution de la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) visant à financer la formation des médecins coordonnateurs en EHPAD à l’utilisation des référentiels AGGIR et PATHOS, ainsi que l’externalisation de la validation des coupes PATHOS.
Enfin il est à noter que le montant des transferts (44 M€) indiqué dans le tableau des financements ne se retrouve pas dans le compte de résultat car ces transferts se font en direction des budgets d’intervention des ARS alors que le compte de résultat ne porte que sur les budgets de fonctionnement des agences.
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
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Compte financier | Budget initial | Compte financier |
58 672 | 53 472 | 63 728 |
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
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Dépenses | Budget initial 2022 | Compte financier 2022 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 670 589 | 670 589 | 670 795 | 670 795 |
Fonctionnement | 101 545 | 91 598 | 101 720 | 91 181 |
Intervention | 1 355 | 1 730 | 1 752 | 2 014 |
Investissement | 9 840 | 10 458 | 11 570 | 10 974 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 783 328 | 774 375 | 785 837 | 774 964 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 115 707 | 115 707 | 106 057 | 106 057 |
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| (en milliers d'euros) | |
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Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 765 523 | 773 695 |
Subvention pour charges de service public | 578 424 | 582 878 |
Autres financements de l’État | 0 | 55 |
Fiscalité affectée | 0 | 0 |
Autres financements publics | 180 225 | 180 225 |
Recettes propres | 6 874 | 10 537 |
Recettes fléchées | 3 653 | 4 710 |
Financements de l’État fléchés | 1 395 | 2 898 |
Autres financements publics fléchés | 1 793 | 1 812 |
Recettes propres fléchées | 465 | 0 |
Total des recettes (C) | 769 176 | 778 405 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 3 441 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 5 198 | 0 |
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Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Total | 670 589 | 101 545 | 91 598 | 1 355 | 1 730 | 9 840 | 10 458 | 783 328 | 774 375 |
Total | 670 589 | 101 545 | 91 598 | 1 355 | 1 730 | 9 840 | 10 458 | 783 328 | 774 375 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 5 198 | 0 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 1 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 0 | 304 |
Autres décaissements non budgétaires | 0 | 4 725 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 5 198 | 5 030 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 4 573 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 646 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 5 703 |
Total des besoins | 5 198 | 9 603 |
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(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 3 441 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 12 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 0 | 461 |
Autres encaissements non budgétaires | 0 | 5 689 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 0 | 9 603 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 5 198 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 0 | 1 776 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 5 198 | 0 |
Total des financements | 5 198 | 9 603 |
|
Le solde budgétaire, pour l’ensemble du groupe ARS, est passé d’une prévision de déficit en budgétisation initiale à +3,4 M€ en exécution ; soit un écart de 0,4 % par rapport à la dotation budgétaire du groupe des 18 ARS. C’est la sous-exécution de la dépense qui conduit à un solde excédentaire alors que la prévision prévoyait un solde déficitaire. Concernant l’enveloppr de personnel, l’écart entre la budgétisation et l’exécution s’explique principalement par la sous-exécution, à hauteur de 197 ETPT, du plafond d’emplois des ARS.
En complément du tableau des dépenses par destinations :
Il est à noter que les montants des dépenses de personnel et de fonctionnement mentionnés dans le tableau des autorisations budgétaires sont différents de ceux indiqués dans le tableau du compte de résultat. En effet, les dépenses fiscales sur rémunération sont comptées dans les dépenses de personnel en comptabilité budgétaire, tandis qu’elles font partie des charges de fonctionnement en comptabilité générale.
En ce qui concerne la trésorerie, les montants indiqués sont ceux de la seule trésorerie structure (c’est à dire que sont exclues les trésoreries fléchées d’intervention), alors que le tableau d’équilibre financier prend en compte la totalité de la trésorerie des ARS.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2021 | Prévision 2022 | Réalisation 2022 |
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Emplois rémunérés par l'opérateur : | 8 420 | 8 329 | 8 316 |
– sous plafond | 8 299 | 8 329 | 8 153 |
– hors plafond | 121 |
| 163 |
dont contrats aidés | 13 |
| 21 |
dont apprentis | 88 |
| 98 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : | 1 |
| 1 |
– rémunérés par l'État par ce programme |
|
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– rémunérés par l'État par d'autres programmes | 1 |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
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L’exercice 2022 a continué à être marqué par la crise sanitaire mais dans une moindre mesure par rapport à 2021.
Un redimensionnement des renforts COVID de 500 ETPT en 2021 à 167 ETPT en 2022 a ainsi été effectué. Par ailleurs, 41 ETPT supplémentaires de renforts crise et 40 ETPT au titre du contrôle des EHPAD ont été octroyés aux ARS en gestion.
En exécution, le plafond d’emplois des ARS est sous-exécuté à hauteur de 197 ETPT. Au-delà d’une vacance frictionnelle liée aux mouvements de personnel et des difficultés de recrutements, cette sous-exécution du plafond d’emplois s’explique notamment par la montée en charge nécessaire pour recruter les profils spécifiques au contrôle des EPHAD.