OBJECTIF
1 – Produire des connaissances scientifiques au meilleur niveau international |
INDICATEUR
1.1 – Production scientifique des opérateurs du programme
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Part des publications de référence internationale des opérateurs du programme dans la production scientifique mondiale | % | 1,4 | 1,4 (valeur semi-définitive)) | 1,4 | 1,3 (estimation) | 1,3 |
Part des publications de référence internationale des opérateurs du programme dans la production scientifique européenne (UE 27) | % | 6,7 | 6,4 (valeur semi-définitive) | 6,8 | 6,3 (estimation) | 6,6 |
Part de la production scientifique des opérateurs du programme dans l'espace France-Allemagne-Royaume-Uni | % | 13,3 | 12,9 (valeur semi-définitive) | 13,1 | 12,7 (estimation) | 13,1 |
Reconnaissance scientifique des opérateurs du programme | indice | 0,99 | 0,97 (valeur semi-définitive)) | 0,8 | 0,93 (estimation) | 0,8 |
Commentaires techniques
Mode de calcul :
Le mode de calcul du sous-indicateur « Part des publications de référence internationale des opérateurs du programme dans la production scientifique européenne » a été modifié pour le PAP 2022 avec le passage d’une UE à 28 à une UE à 27 à la suite de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Les valeurs de ce sous-indicateur ne peuvent donc pas être rapprochées de celles figurant aux PAP 2021 et RAP 2021.
Sous-indicateurs « Part des publications … »
La part de publications des opérateurs du programme est le ratio entre le nombre de publications de ces opérateurs et le nombre de publications du monde (part mondiale), de l’Union européenne - UE 27 (part européenne), ou de l’espace « France-Allemagne-Royaume-Uni ».
Sous-indicateur « Reconnaissance scientifique »
La reconnaissance scientifique est exprimée par l’impact normalisé par domaine (MNCS) à deux ans des publications des opérateurs du programme. L’indice pour une année « n » est défini par le nombre moyen de citations (au cours de l’année n et de l’année n+1) des publications de ces opérateurs pour l’année « n », normalisé par la moyenne des citations des publications mondiales dans ce domaine et calculée dans les mêmes conditions. La valeur de l’indicateur pour une discipline est exprimée par la moyenne pondérée des valeurs pour chacun des domaines de recherche qui composent la discipline. Lorsque l’indice est supérieur (ou, à l’inverse, inférieur) à 1, les publications des opérateurs du programme ont un impact supérieur (ou, à l’inverse, inférieur) à l’impact moyen des publications du monde. L’indice d’impact MNCS d’un pays est la moyenne des scores de citation normalisés de ses publications.
Comme pour les indicateurs au niveau de la MIRES, ces deux indicateurs sont calculés en compte fractionnaire et lissés en utilisant une moyenne triennale glissante et décentrée (cf indicateur MRA.2.1).
Sources des données : Base OST, Web of Science, calculs OST – HCERES
Observations méthodologiques :
Chacun des opérateurs du programme identifie les articles produits par ses laboratoires dans la base de données de la production scientifique mondiale. La base OST, version enrichie du Web of Science, est relativement concentrée sur les publications à diffusion internationale et/ou bénéficiant d’un certain niveau de citations. Elle ne vise pas à recenser la totalité de la production scientifique de ces opérateurs.
Certains opérateurs du programme ont des laboratoires implantés à l’étranger mais, ici, seuls sont pris en compte les articles produits dans leurs laboratoires situés en France y compris dans les DROM-COM.
Une fois ce repérage effectué avec l’ensemble des organismes, les doublons (articles écrits en collaboration par plusieurs opérateurs du programme) sont éliminés afin de déterminer le périmètre des articles des opérateurs du programme. L’OST calcule les indicateurs à partir de cette consolidation.
Sous-indicateur « Part des publications … »
La base utilisée est une sélection des publications qui privilégie les publications de niveau international. Ce sous-indicateur est particulièrement utile notamment pour comparer entre eux des acteurs comparables et pour observer l’évolution de leurs performances au cours du temps.
Sous-indicateur « Reconnaissance scientifique »
Ce sous-indicateur est une mesure de l’impact scientifique des publications des chercheurs des opérateurs de recherche du programme. En effet, les citations des publications issues de ces opérateurs faites par d’autres publications sont considérées comme une indication fiable de l’impact des publications des chercheurs de ces opérateurs sur les travaux des chercheurs à l’échelle internationale. Ce sous-indicateur permet de compléter la mesure de la production (cf. indicateur précédent) afin de ne pas induire un éventuel comportement « productiviste » de la part des chercheurs, au détriment de la qualité de leurs publications.
Deux ans est un laps de temps très court pour mesurer l’impact scientifique d’une publication, notamment dans certaines disciplines. Ce délai permet d’avoir un indicateur pour une année relativement récente, ce qui favorise le suivi de la performance budgétaire. Toutefois, la mesure de l’impact complet d’une publication scientifique mérite un délai plus long.
Comme les variations des sous-indicateurs au cours du temps sont lentes, c’est leur évolution dans la durée, notamment en comparaison avec celles de pays ou d’ensembles géographiques, qui constitue le signal le plus important.
Analyse des résultats
Sous-indicateurs « Part des publications… »
Part mondiale …
Les réalisations enregistrées sur les sous-indicateurs de l’indicateur 1.1, qui mesurent la part mondiale et la part européenne des publications des opérateurs du programme 172, demeurent en retrait en 2021 par rapport aux réalisations 2020. Cette baisse est constatée dans l’ensemble des bases de données internationales. En particulier, malgré une croissance modérée en valeur absolue du nombre de publications scientifiques françaises, la part mondiale des opérateurs du programme dans la production scientifique mondiale est en deçà de la valeur cible proposée initialement, qui était ambitieuse. Cette tendance baissière se poursuit, dans un contexte où la position internationale de la France et de ses organismes de recherche dépend, au premier chef, de la dynamique de ses concurrents et partenaires. Certains pays à forte croissance économique et en émergence scientifique rapide, particulièrement la Chine, ont enregistré ces dernières années une évolution exceptionnelle du nombre et de l’impact de leurs publications scientifiques.
En 2021, la France est en 10e position des pays comparés. Selon les modalités de calcul (moyenne triennale glissante décentrée ou année individuelle), la position de la France au niveau mondial peut varier d’un rang.
Part mondiale de certains pays et évolution :
Part mondiale (%) de publications | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | Évolution 2021/2013 |
France | 3,4 | 3,3 | 3,2 | 3,1 | 3,0 | 2,9 | 2,7 | 2,5 | 2,3 | ‑31 |
Allemagne | 5,0 | 4,8 | 4,7 | 4,6 | 4,5 | 4,4 | 4,3 | 4,0 | 4,0 | ‑19 |
Royaume-Uni | 4,8 | 4,7 | 4,6 | 4,5 | 4,4 | 4,3 | 4,2 | 4,0 | 4,1 | ‑15 |
Espagne | 2,7 | 2,7 | 2,6 | 2,5 | 2,4 | 2,3 | 2,3 | 2,4 | 2,4 | ‑10 |
Italie | 3,1 | 3,1 | 3,1 | 3,1 | 3,0 | 2,9 | 2,9 | 3,1 | 3,0 | ‑2 |
Pologne | 1,3 | 1,3 | 1,4 | 1,4 | 1,4 | 1,5 | 1,5 | 1,4 | 1,3 | 3 |
Suède | 1,0 | 1,0 | 1,0 | 1,0 | 1,0 | 0,9 | 0,9 | 0,9 | 0,9 | ‑14 |
Brésil | 2,1 | 2,1 | 2,1 | 2,1 | 2,1 | 2,1 | 2,2 | 2,2 | 2,2 | 5 |
Inde | 3,3 | 3,5 | 3,8 | 4,1 | 4,2 | 4,2 | 4,1 | 4,1 | 4,3 | 32 |
Chine | 15,2 | 15,9 | 16,5 | 17,2 | 18,1 | 18,9 | 20,1 | 22,5 | 23,2 | 52 |
Japon | 4,8 | 4,7 | 4,4 | 4,2 | 4,0 | 3,9 | 3,8 | 3,5 | 3,4 | ‑29 |
Corée du Sud | 2,8 | 2,9 | 2,9 | 2,9 | 2,8 | 2,8 | 2,7 | 2,8 | 2,7 | ‑2 |
États-Unis | 21,0 | 20,4 | 19,8 | 19,2 | 18,7 | 18,4 | 18,0 | 17,1 | 16,7 | ‑20 |
Union européenne à 27 | 24,2 | 24,0 | 23,5 | 22,8 | 22,2 | 5,0 | 21,0 | 20,5 | 20,3 | ‑16 |
Monde | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 0 |
Base OST, Web of Science, calculs OST (Hcéres). Tableau actualisé, en années individuelles (non lissées).
S’agissant de l’espace mondial, on observe depuis plusieurs années la montée en puissance d’acteurs très dynamiques (Chine, Inde, Corée du Sud, etc.). La Chine est ainsi depuis 2018 le premier producteur mondial de publications scientifiques, devant les États-Unis. Cette concurrence exerce une pression sur tous les opérateurs de recherche des grands pays de tradition scientifique (États-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, Japon, etc.) dont la part de publications est, comme celle de la France, en constante diminution depuis plusieurs années. La France se positionne toutefois moins bien que ses grands partenaires scientifiques. Si l’on compare la production scientifique réalisée entre 2013 et 2021, la part mondiale de publications scientifiques de la France diminue de 31 %. En 2021 elle se classe ainsi en 10e position parmi les pays publiant le plus[1]. Sur la période 2019-2021, la France resterait à la 9e position dans le monde, mais pas très loin du 10e pays (l’Espagne). Seul le Japon présente une baisse de sa part mondiale de publications scientifiques comparable à celle de la France.
L’Italie et l’Espagne ont entrepris de profondes politiques structurelles comme suite à la crise de l’euro en 2012. Les réformes de l’Allemagne remontent à l’après crise de 2001. Les réformes ont été entamées avant la crise de 2001 dans les pays scandinaves et au Royaume-Uni. Un des facteurs explicatifs de la dégradation de la part française est la montée en puissance des pays émergents, visible à partir du début des années 2000 (ici Inde, Brésil, Chine). Il convient également de mentionner le phénomène de rattrapage des pays de l’est de l’Europe, telle que la Pologne. La part mondiale de l’Espagne pourrait dépasser celle de la France prochainement si les dynamiques actuelles observées devaient perdurer.
Pour la France, la tendance baissière observée régulièrement depuis 2010 a pu être atténuée par la dynamique du programme d’investissements d’avenir (PIA). Les effets des efforts financiers du programme 172 depuis 2018 vers les opérateurs et l’ANR ne pourront toutefois être observés qu’à un horizon de trois à cinq ans, échelle de temps classique des projets de recherche. Cette tendance et ces délais étaient intégrés dans la cible qui était fixée pour 2021, et qui visait à contenir l’amoindrissement de la part mondiale et de la reconnaissance des publications scientifiques françaises. La réalisation provisoire pour 2021 confirme ainsi les tendances baissières déjà entrevues précédemment.
Les résultats de 2021 témoignent d’un retrait par rapport à la cible initiale dans la mesure où les activités des laboratoires ont pu être entravées par la crise sanitaire, conduisant à un allongement de la durée des projets de recherche et à un retard de publications de leurs résultats.
En comparaison avec d’autres pays similaires, un tiers de la dégradation de la situation française n’a pas de lien avec la pression concurrentielle internationale et devrait être attribué à d’autres facteurs explicatifs pris en compte par la loi de programmation de la recherche (LPR), qui porte des mesures fortes visant : un objectif d’au moins 3 % du PIB consacré à la recherche en 2030, l’amélioration de l’attractivité des métiers scientifiques, la consolidation des dispositifs de financement et d’organisation de la recherche, le renforcement des relations de la recherche avec l’économie et la société, des mesures de simplification.
La LPR contribuera certainement à une augmentation de l’intensité de la recherche donc du volume de publications à terme, mais il faudra plusieurs années pour qu’une inversion de tendance puisse être constatée dans un environnement international de concurrence accrue. De même, le choix de renforcer le financement compétitif de la recherche au travers de l’augmentation des moyens de l’ANR devrait contribuer à une augmentation significative de l’impact de ces publications liées aux grands objectifs de la LPR.
Le redressement que permettra la LPR sera lui-même soutenu et renforcé par l’impact de la politique de site, qui invite les établissements d’enseignement supérieur et de recherche à coordonner leur politique de formation, de recherche et d’innovation sur tous les sites. Ainsi, la politique de site améliore fortement la visibilité et l’attractivité internationale des établissements d’enseignement supérieur et de recherche français.
Part européenne …
Sur la période 2013-2021, la dégradation de la situation française apparait parmi les plus marquées au niveau européen. La construction de l’Espace européen de la recherche et son articulation avec le programme-cadre « Horizon 2020 » ont permis un rattrapage scientifique important de certains de ses États membres, favorisant la construction d’infrastructures et la co-signature de publications de travaux de recherche menés conjointement. Ces évolutions, touchant en partie des pays d’Europe de l’Est (particulièrement la Pologne) dont les productions scientifiques sont cependant quantitativement nettement moindres que celles de la France, induisent une image de moindre dynamique de la production française, et ce malgré la progression du nombre absolu de publications françaises. Ce rattrapage scientifique de certains États membres favorisé par la collaboration européenne joue également pleinement pour les pays du Sud de l’Europe, à commencer par l’Italie et l’Espagne. Compte-tenu des différences de dynamiques, la part mondiale des publications scientifiques de l’Italie a ainsi dépassé en 2017 celle de la France.
Part européenne de certains pays et évolution :
Part européenne (%) de publications | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | Évolution 2021/2013 |
France | 13,9 | 13,6 | 13,4 | 13,2 | 13,0 | 12,6 | 12,1 | 12,0 | 11,5 | ‑18 |
Allemagne | 20,1 | 19,7 | 19,6 | 19,8 | 19,9 | 20,0 | 20,0 | 19,3 | 19,8 | ‑1 |
Espagne | 11,1 | 10,9 | 10,7 | 10,4 | 10,6 | 10,7 | 11,0 | 11,7 | 11,9 | 7 |
Italie | 13,0 | 13,1 | 13,3 | 13,2 | 13,1 | 13,3 | 13,6 | 14,9 | 14,9 | 15 |
Pologne | 5,4 | 5,7 | 5,9 | 6,5 | 6,6 | 6,9 | 6,7 | 6,8 | 6,6 | 22 |
Suède | 4,1 | 4,1 | 4,1 | 4,2 | 4,2 | 4,2 | 4,2 | 4,1 | 4,2 | 3 |
Union européenne à 27 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 0 |
Base OST, Web of Science, calculs OST (Hcéres). Tableau actualisé, en années individuelles (non lissées).
Enfin, si on examine l’évolution de la position des opérateurs du programmes 172 dans l’espace européen en la comparant aux deux grandes nations scientifiques analogues que sont le Royaume-Uni et l’Allemagne (sous-indicateur 3 « Part de la production scientifique des opérateurs du programme dans l’espace France-Allemagne-Royaume-Uni »), leurs contributions, en très légère baisse, se maintiennent néanmoins à 13 % environ , soulignant que ces opérateurs sont globalement sur les mêmes dynamiques que leurs partenaires allemands et britanniques.
Sous-indicateur « Reconnaissance scientifique »
Les opérateurs du programme s’insèrent dans un espace international extrêmement concurrentiel marqué par le poids croissant des nouvelles nations scientifiques. Progresser en part relative de production mondiale nécessite le déploiement de moyens extrêmement importants pour faire face aux efforts des pays en fort rattrapage scientifique. Par conséquent, les opérateurs de recherche française du programme s’attachent dans le même temps à faire progresser encore la qualité des publications de leurs équipes de chercheurs, en tirant le meilleur parti des atouts de l’écosystème national de recherche et d’innovation (qualité des infrastructures de recherche, programmes de soutien à l’excellence de la recherche, etc.) avec pour objectif d’améliorer l’impact et le rayonnement international de leur production scientifique.
Indice d’impact à 2 ans de certains pays :
Impact normalisé à 2 ans | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | Évolution 2021/2013 |
France | 1,08 | 1,05 | 1,05 | 1,03 | 0,99 | 0,98 | 0,94 | 0,95 | 0,98 | ‑10 |
Allemagne | 1,21 | 1,19 | 1,19 | 1,16 | 1,14 | 1,10 | 1,06 | 1,04 | 1,03 | ‑15 |
Royaume-Uni | 1,24 | 1,24 | 1,26 | 1,26 | 1,25 | 1,23 | 1,22 | 1,23 | 1,27 | 3 |
Espagne | 1,01 | 1,01 | 0,99 | 0,96 | 0,97 | 0,97 | 0,96 | 0,94 | 0,95 | ‑6 |
Italie | 1,17 | 1,18 | 1,18 | 1,16 | 1,16 | 1,12 | 1,09 | 1,16 | 1,17 | 0 |
Pologne | 0,88 | 0,96 | 0,95 | 0,98 | 0,94 | 0,79 | 0,76 | 0,72 | 0,77 | ‑13 |
Suède | 1,19 | 1,17 | 1,16 | 1,15 | 1,16 | 1,12 | 1,11 | 1,04 | 1,05 | ‑12 |
Brésil | 0,60 | 0,62 | 0,63 | 0,68 | 0,66 | 0,66 | 0,66 | 0,68 | 0,70 | 16 |
Inde | 0,69 | 0,69 | 0,69 | 0,72 | 0,70 | 0,74 | 0,77 | 0,87 | 0,90 | 29 |
Chine | 0,77 | 0,80 | 0,82 | 0,85 | 0,92 | 1,01 | 1,04 | 1,07 | 1,02 | 32 |
Japon | 0,84 | 0,81 | 0,80 | 0,79 | 0,76 | 0,74 | 0,74 | 0,70 | 0,70 | ‑17 |
Corée du Sud | 0,79 | 0,81 | 0,81 | 0,80 | 0,81 | 0,82 | 0,86 | 0,82 | 0,85 | 7 |
États-Unis | 1,28 | 1,28 | 1,29 | 1,28 | 1,28 | 1,25 | 1,22 | 1,17 | 1,13 | ‑12 |
Monde | 1,00 | 1,00 | 1,00 | 1,00 | 1,00 | 1,00 | 1,00 | 1,00 | 1,00 |
Tableau en années individuelles (non lissées), compte fractionnaire.
L’influence scientifique internationale à deux ans des publications des opérateurs du programme confirme l’érosion observée ces dernières années, en retrait par rapport à l’objectif d’amélioration de la reconnaissance internationale de la qualité de la production scientifique française. Entre 2013 et 2021, le recul de la France apparaît moins marqué que pour les parts de publication, même s’il reste important (‑10 %). La cible en matière de reconnaissance internationale scientifique apparaît dès lors trop ambitieuse dans un contexte où les pays émergents voient le nombre et la qualité de leurs publications scientifiques augmenter dans de fortes proportions : par exemple, l’indice d’impact de la Chine, qui était de 0,77 en 2013, est de 1,02 en 2021, donc supérieur à celui de la France en 2021 (+32 %). Dans le même intervalle, l’Inde connaît une progression de 29 % de son indice d’impact. Même si la progression est tout particulièrement forte pour ces deux pays, d’autres pays voient également leur indice progresser sur cette période. Dans ce contexte, la reconnaissance internationale scientifique des opérateurs du programme 172 s’avère difficile à maintenir au même niveau et justifie une action forte à travers la programmation pluriannuelle prévue par la LPR.
Pour 2022, la cible fixée était ambitieuse dans un contexte international où les pays émergents voient le nombre ainsi que la qualité de leurs publications scientifiques croître sensiblement. Les prévisions d’indicateurs d’impact qualitatif demeurent à ce stade fortement incertaines en raison des évènements exceptionnels traversés en 2020 et 2021 (pandémie de Covid‑19).
[1] Toutefois, pour corriger le fait que les données de publications de l’année 2021 sont complètes à 95 %, il est habituel de prendre en compte des moyennes triennales glissantes au lieu des années « simples ».
OBJECTIF
2 – Promouvoir le transfert et l'innovation |
INDICATEUR
2.1 – Part des redevances et des contrats de recherche dans les ressources des opérateurs
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Part des ressources apportées aux opérateurs par les redevances sur titre de propriété intellectuelle | % | 0,88 | 1,44 | 0,68 | 1,01 | 0,95 |
Part des contrats de recherche passés avec des entreprises dans les ressources des opérateurs | % | 4,61 | 5,10 | 5 | 4,7 | 4,8 |
Commentaires techniques
Mode de calcul :
pour le sous indicateur « Part des ressources apportées aux opérateurs par les redevances sur titre de propriété intellectuelle », le pourcentage est obtenu en divisant la recette nette réalisée (ou la prévision de recette, selon le cas) du fait de redevances sur titre de propriété intellectuelle (1er sous indicateur) par la recette nette totale réalisée (ou la prévision de recette, selon le cas) ;
pour le sous indicateur « Part des contrats de recherche passés avec des entreprises dans les ressources des opérateurs », le pourcentage est obtenu en divisant la recette nette réalisée (ou la prévision de recette, selon le cas) du fait de contrats de recherche passés avec une entreprise française ou étrangère, publique ou privée par la recette nette totale réalisée (ou la prévision de recette, selon le cas).
Source des données : comptes financiers et budgets des opérateurs.
Observations méthodologiques :
la variation du sous-indicateur « Part des ressources apportées aux opérateurs par les redevances sur titre de propriété intellectuelle » peut résulter non seulement de la variation de la recette de propriété intellectuelle (au numérateur) mais aussi de celles des autres recettes avec lesquelles elle est cumulée au dénominateur.
L’ensemble des formes de propriété intellectuelle est ici pris en compte en termes de ressources des opérateurs ce qui permet de qualifier globalement l’efficacité de la stratégie d’ensemble des opérateurs en matière de valorisation. Il faut cependant noter les difficultés concernant l’identification de ces ressources : en effet, la valorisation de la propriété intellectuelle peut dans certains cas être incluse dans des accords de partenariats, ne laissant pas apparaître de trace comptable systématique de l’exploitation par la sphère économique des résultats issus de la recherche publique.
la variation du sous-indicateur « Part des contrats de recherche passés avec des entreprises dans les ressources des opérateurs » peut résulter non seulement de la variation de la recette de contrats de recherche passés avec des entreprises (au numérateur) mais aussi de celles des autres recettes avec lesquelles elle est cumulée au dénominateur.
Les ressources des contrats prises en compte sont celles en provenance du tiers, à l’exclusion de toute subvention publique obtenue sur justification dudit contrat de recherche conclu avec l’entreprise, même si ladite subvention publique transite par le tiers industriel. Toutes les formes juridiques d’entreprises sont prises en compte, y compris les entreprises dont l’État est actionnaire majoritaire ; les contrats passés avec des organisations fédérant des entreprises sont aussi pris en compte dès lors qu’elles agissent pour le compte de leurs mandants et que ce sont ces derniers qui sont les bénéficiaires réels des résultats de la recherche.
L’évolution de ce sous-indicateur permet ainsi de qualifier globalement l’efficacité du lien entre sphère économique et recherche publique, par la capacité de la recherche publique à mobiliser des ressources privées pour son financement.
Limites et biais connus :
pour le 1er sous-indicateur : l’absence de données détaillées sur l’indicateur lié au montant des redevances sur titre de propriété intellectuelle ne permet pas de faire une analyse qualitative de la variation observée. En effet, ceci nécessiterait des informations sur la structure des portefeuilles de brevets des organismes. Une baisse peut être due à la fin du monopole lié à certains brevets clés (Taxotère par exemple), à une baisse du nombre de licences ou à celle du niveau d’exploitation de ces brevets par les licenciés (du fait de la crise économique par exemple).
pour le 2e sous-indicateur : le montant des contrats de recherche passés avec les entreprises est un indicateur à analyser avec prudence. En effet, de nouvelles règles comptables sont prises en compte par certains organismes et impactent la comptabilisation des ressources de ces contrats. Ainsi, l’INRIA intègre, dans sa comptabilité, les contrats passés avec les EPIC comme relevant de contrats de recherche passés avec les entreprises. Le CNRS, quant à lui, compte comme contrats passés avec les entreprises tout contrat « fonds publics » mais ayant « transité par des entreprises ».
À titre d’information, les montants des redevances sur titre de propriété intellectuelle et des contrats de recherche passés avec des entreprises sont rappelés ci-dessous :
M€ | 2020 | 2021 | 2022 |
Montant des redevances sur titre de propriété intellectuelle | 66,24 | 114,51 | 81,97 |
Montant des contrats de recherche passés avec des entreprises | 346,56 | 405,46 | 381,99 |
INDICATEUR
2.2 – Mesures de l'impact du crédit d'impôt recherche (CIR)
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Dépenses de R&D privée supplémentaires par euro de crédit d'impôt recherche | ratio | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Indice de rotation des entreprises bénéficiant du CIR | % | 21,2 | 20,4 | 20 | 19,5 | Non déterminé |
Commentaires techniques
Sous indicateur : Dépenses de R&D privée supplémentaires par euro de crédit d’impôt recherche
L’estimation du multiplicateur du crédit d’impôt recherche s’établit à : 1 en 2022.
Les résultats indiqués émanent des résultats d’études d’impact : de 2013 à 2021. Ils concernent une étude d’impact ex post incluant des données pour 2008 et 2009 (Lhuillery S., M. Marino et P. Parrotta, 2013, Évaluation de l’impact des aides directes et indirectes à la R&D en France, Rapport pour le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, (http ://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/RetD/88/0/2._Rapport_externe_final_CIR_2014_334880.pdf) ; à partir de la prévision actualisée pour 2019, le résultat présenté est le fruit de la synthèse des travaux d’évaluation du CIR menés par la Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation (CNEPI). - Premier avis de la CNEPI en mars 2019 (https ://www.strategie.gouv.fr/publications/limpact-credit-dimpot-recherche), second avis de la CNEPI en juin 2021 (https ://www.strategie.gouv.fr/publications/evaluation-credit-dimpot-recherche-rapport-cnepi‑2021).
Mode de calcul : l’indicateur est un ratio d’impact « Dépense de R&D supplémentaire / CIR perçu par les entreprises ». Il est obtenu à partir d’études économétriques qui estiment l’impact effectif de la mesure sur son objectif principal, à savoir les dépenses de R&D des entreprises.
Sources des données :
L’impact du crédit d’impôt recherche, Avis de la Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation, mars 2019 (https ://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-cnepi-avis-impact-cir‑06032019-final-web.pdf) qui repose sur les trois études suivantes :
- Bozio A, Cottet S. et Py L. (2017), Impact de la réforme de 2008 du CIR sur la R & D et l’innovation, rapport pour France Stratégie, février ;
- Lopez J. et Mairesse J. (2018), Impacts du CIR sur les principaux indicateurs d’innovation des enquêtes CIS et la productivité des entreprises, rapport final pour France Stratégie, décembre ;
- Mulkay B. et Mairesse J. (2018), Nouveaux résultats sur l’impact du Crédit d’Impôt Recherche, étude pour le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, septembre.
L’impact du crédit d’impôt recherche, Avis de la Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation, juin 2021 (https ://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs‑2021-rapport-cnepi-cir-juin.pdf) qui repose sur les deux études suivantes :
- Bach L., Bozio A., Guillouzouic A, Malgouyres C. et Serrano-Velarde N. (2021), Les impacts du crédit impôt recherche sur la performance économique des entreprises, mai ;
- Lhuillery S., Menu S., Tellechea M., Thiéry S. (2021), La R&D des groupes français et le CIR, mai.
Modalités d’interprétation : un indicateur supérieur à 0 indique que 1 € de CIR se traduit par un accroissement des dépenses de R&D : les entreprises utilisent le financement reçu pour faire des dépenses de R&D. Un indicateur égal à 1 signifie qu’1 € de CIR est complètement utilisé pour de nouvelles dépenses de R&D : il y a un effet d’addition. Un indicateur supérieur à 1 indique que les entreprises ont accru leurs dépenses de R&D au‑delà du CIR perçu : il y a alors un effet multiplicateur.
Limites et biais connus : le calcul de cet indicateur nécessite une étude économétrique qui n’est pas conduite tous les ans.
Sous indicateur : Indice de rotation des entreprises bénéficiant du CIR
En 2022, la dernière valeur du taux de roulement disponible concerne le millésime de CIR 2020. L’indice s’établit à 19,5 % entre les millésimes 2019 et 2020.
L’indice de rotation est plus élevé dans les petites et moyennes entreprises que dans les autres catégories (ETI et grandes entreprises). Il est aussi plus élevé dans les services que dans l’industrie. En outre, dans le dispositif CIR, la population des entreprises qui déclarent des dépenses de recherche (indice de rotation de l’ordre de 18 %) est plus stable, comparée à celle, moins nombreuse, des entreprises qui déclarent des dépenses d’innovation (indice de rotation de l’ordre de 24 %).
Mode de calcul :
L’indice de rotation des entreprises déclarant du CIR se calcule comme un taux de roulement selon la formule :
[(nombre d’entrées dans le dispositif année N + nombre de sorties année N)/2] / [nombre de déclarants CIR en N‑1]. Avec l’augmentation progressive, au fil des ans, du nombre de déclarants au CIR, le taux de roulement a tendance à se réduire.
Sources des données : GECIR février 2023, MESR-DGRI-SITTAR. Données 2020 provisoires révisées et 2019 semi-définitives révisées.
Modalités d’interprétation : l’indice de rotation des entreprises déclarant du CIR s’interprète comme un taux de roulement. Un indicateur égal à 0 indiquerait que les déclarants de CIR sont exactement les mêmes en N‑1 et en N, alors qu’un indicateur égal à 1 indiquerait que tous les déclarants du CIR ont été renouvelés d’une année sur l’autre. L’indicateur peut être interprété comme un indicateur de la stabilité des structures de recherche privées.
Limites et biais connus : les données CIR d’un millésime ’N’ ne sont stabilisées qu’en ’N+3’ voire ’N+4’, les entreprises ayant quatre années pour déposer leur Cerfa 2069-A-SD relatif à un millésime du CIR. Cet indicateur étant très sensible au rythme des dépôts des déclarations fiscales, il faut attendre quatre années pour obtenir un résultat significatif.
Analyse des résultats
Les organismes de recherche du programme 172 produisent des connaissances qui peuvent se transformer en innovations, ayant des effets positifs sur notre économie. Afin de raccourcir le cycle de l’innovation, la culture de la valorisation, du transfert des savoirs et des technologies et de la création d’entreprises doit continuer de se renforcer au sein de la recherche publique.
Le premier sous-indicateur de l’indicateur 2.1, qui mesure l’impact des politiques publiques en matière de valorisation de la propriété intellectuelle, en suivant l’évolution des retours financiers de contrats de licences des organismes de recherche du programme 172, affiche une hausse comparée à l’année 2020 mais est toutefois inférieur à 2021 qui avait été marquée par des retours financiers exceptionnels de l’Inserm. Comme indiqué les années précédentes, des variations importantes peuvent apparaître d’une année à l’autre sur cet indicateur, liées à des évènements particuliers (émergence d’un nouveau « blockbuster » ou, a contrario, passage dans le domaine public d’un brevet générant d’importants revenus).
Malgré les variations inhérentes à l’activité de transfert de technologies la tendance à la hausse observée depuis 2019 se poursuit. Ces résultats sont dus aux actions volontaristes des organismes, en particulier le CNRS et l’INSERM, en matière d’innovation, ainsi qu’aux activités de leurs structures de valorisation, comme les SATT dont les portefeuilles de licences arrivent à maturité.
Le renforcement de ces dispositifs, via notamment les financements dédiés aux SATT (appel à projets « accélération » financé par le PIA3), au programme maturation – pré-maturation de France 2030 et la mise en place de pôles universitaires d’innovation créés dans le cadre de la LPR et France 2030, ainsi que la mise en œuvre opérationnelle de la nouvelle législation concernant le mandataire unique en matière de brevet, permettent d’envisager un maintien de cet indicateur dans les années à venir malgré la crise.
Le deuxième sous-indicateur de l’indicateur 2.1 complète le suivi de l’impact des politiques publiques en matière de valorisation en mesurant financièrement l’intensité de la recherche contractuelle entre les organismes et les entreprises. Cette recherche contractuelle, essentiellement portée par deux établissements (CEA et CNRS), décroît en 2022 par rapport à 2021, après une très forte hausse entre 2020 et 2021. Cette baisse peut s’expliquer à la fois par la fin du rattrapage observé en 2021, après une année 2020 fortement marquée par les restrictions liées à la crise sanitaire, mais aussi par le contexte économique incertain.
Il faut toutefois noter que la recherche contractuelle peut varier d’une année à l’autre, du fait en particulier du renouvellement cyclique de signature des contrats-cadre avec les grands industriels français.
Le renforcement en cours et à venir, comme suite à l’adoption de la LPR, des dispositifs de soutien et d’incitation à la recherche partenariale (hausse du financement alloué aux Instituts Carnot, augmentation du nombre de CIFRE, croissance du nombre de LabCom et de Chaires industrielles…), ainsi que la mise en œuvre de France 2030, devraient continuer à favoriser la recherche contractuelle.
Les entreprises, de leur côté, sont symétriquement incitées à accroître leurs dépenses de R&D au profit de l’innovation. L’impact du CIR, principal instrument d’incitation à la dépense fiscale rattachée au programme 172, est mesuré par l’indicateur 2.2. Il est positif comme le démontrent les travaux d’évaluation du CIR menés par la Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation (CNEPI) publiés en 2019 et 2021. Le sous-indicateur « Indice de rotation des entreprises déclarant du CIR » peut être interprété comme un indicateur de la stabilité des structures privées bénéficiant du CIR (tous dispositifs confondus). Entre 2019 et 2020, l’indice de rotation global est de 19,5 %. Il est plus élevé pour le crédit d’impôt innovation (24 %) que pour le CIR-Recherche (18 %).
OBJECTIF
3 – Participer activement à la construction de l'Europe de la recherche |
INDICATEUR
3.1 – Présence des opérateurs du programme dans les projets financés par le PCRI de l'Union européenne
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Taux de participation des opérateurs du programme dans les projets financés par le PCRI de l'Union européenne | % | 2,1 | 2,5 | 2 | 1,7 (valeur provisoire) | 2,0 |
Taux de coordination des opérateurs du programme dans les projets financés par le PCRI de l'Union européenne | % | 3,6 | 5,5 | 4 | 2,4 (valeur provisoire) | 4,1 |
Part de candidatures françaises dans l’ensemble des candidatures au PCRI | % | 7,5 | 7,6 | 7,8 | 7,5 (valeur provisoire) | 7,7 |
Taux de sélection des projets des équipes françaises | % | 16,1 | 17,3 | 18,1 | 23,7 (valeur provisoire) | 18,4 |
Commentaires techniques
Mode de calcul
Sous indicateur « Taux de participation » : on observe ici les participations des bénéficiaires et tierces parties français opérateurs du programme, dans les projets sélectionnés et financés par le PCRI (anciennement PCRD). Le taux de participation est calculé en divisant le nombre de bénéficiaires et tierces parties opérateurs du programme qui participent aux projets sélectionnés par le nombre total d’entités bénéficiaires et tierces parties de tous pays participant à ces projets. Le décompte est fait sur les projets sélectionnés des appels à propositions clos lors de l’année considérée, y compris les actions Marie Curie, les bourses du Conseil européen de la recherche et l’instrument PME. Ce dernier rencontre un fort engouement auprès des PME européennes. Cet instrument mono bénéficiaire introduit un biais.
Sous indicateur « Taux de coordination » : on observe ici le nombre de projets sélectionnés et financés par le PCRI (anciennement PCRD) coordonnés par l’un des bénéficiaires, opérateurs du programme. Le taux de coordination est calculé en divisant le nombre de projets retenus coordonnés par l’un des bénéficiaires, opérateurs du programme par le nombre total de projets retenus. Le décompte est fait sur les projets sélectionnés des appels à propositions clos lors de l’année considérée, y compris les actions Marie Curie et les bourses du Conseil européen de la recherche. Le périmètre des programmes a été élargi à ces dernières dans un souci d’exhaustivité et de transparence. Le taux de coordination est calculé sur les projets « multi-bénéficiaires » qui sont les projets à plusieurs participants, qu’ils soient bénéficiaires ou tierces parties.
Sous indicateur « Part des candidatures françaises dans l’ensemble des candidatures du PCRI »
La part des candidatures françaises est calculée à partir du nombre de candidats français aux projets proposés par l’ensemble des laboratoires des pays européens et admis au processus de sélection des appels d’offres de la Commission européenne divisé par le nombre total de candidats. Ce dénombrement porte sur les candidatures relatives aux appels clos lors de l’année considérée.
A titre d’information, le nombre de candidatures françaises est rappelé ci-dessous :
2019 Réalisation | 2020 Réalisation | 2021 Réalisation | 2022 Réalisation (provisoire) |
12 384 | 13 179 | 9 602 | 5 135 |
Il s’agit du dénombrement du nombre de candidats français aux projets proposés par l’ensemble des laboratoires des pays européens et admis au processus de sélection des appels d’offres de la Commission européenne. Ce dénombrement, annuel, porte sur les candidatures annuelles relatives aux appels clos lors de l’année considérée.
Sous indicateur « Taux de sélection des projets des équipes françaises » : cet indicateur (en %) est le ratio, pour les projets comportant un participant français, entre le nombre de propositions acceptées et le nombre de propositions évaluées, pour les appels à propositions clos lors de l’année considérée. Il reflète la qualité et la pertinence des projets proposés en réponse aux appels d’offres.
Source des données : Base eCORDA des projets (Grants) et des réponses aux appels à propositions (Proposals) de la Commission européenne, indicateurs OST du HCERES. Les données introduites pour H2020 portent sur la version de l’automne 2021. Dans cette version l’année 2020 est complète. Bien que la date de clôture de H2020 soit décembre 2020, un appel d’offre important en budget ne s’est achevé que fin janvier 2021. Pour 2021, les données sont issues de la base transmise début décembre 2022. Cette base reste probablement très lacunaire sur 2022.
Observations méthodologiques : les données fournies par les services de la Commission sont validées, enrichies, structurées et agrégées sans double compte par l’OST. Depuis 2015, les indicateurs de taux de participation et de coordination sont calculés avec la base des contrats de H2020, puis de Horizon Europe. Des indicateurs complémentaires (nombre et part, taux de sélection) sont fournis à partir de la base des propositions.
Certains opérateurs du programme 172 peuvent être impliqués dans un projet sans avoir été repérés car ils n’apparaissent pas dans la table des participants de la base. La prise en compte des bénéficiaires et des tierces parties permet de remédier légèrement à cela, mais il n’est pas possible d’assigner de façon certaine les projets aux laboratoires impliqués. Le repérage à la maille des laboratoires pourrait permettre de calculer des indicateurs plus précis. Cela n’a pas encore pu être fait pour cet exercice, les données et leur qualité devant être analysées en détail sur la durée.
Au regard des modalités de calcul de ces sous-indicateurs, la valeur définitive n’est connue qu’avec un délai de 2 ans.
INDICATEUR
3.2 – Part du PCRI attribuée à des équipes françaises
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Part de financement du PCRI attribuée à l'ensemble des équipes françaises | % | 9,7 | 11,2 | 10,9 | 12,1 (valeur provisoire) | 11, 5 |
Part des entreprises françaises dans le PCRI | % | 12,4 | 12,4 | 15 | 19,5 (valeur provisoire) | 13,3 |
Commentaires techniques
Mode de calcul :
Sous indicateur « Part de financement du PCRI attribuée à l’ensemble des équipes françaises » : on observe ici le montant total de financement communautaire reçu par les bénéficiaires français dans les projets sélectionnés et financés par le PCRI. La part de financement pour la France est calculée en divisant le financement reçu par tous les bénéficiaires français (et pas seulement ceux qui sont affiliés aux opérateurs du programme) par le montant total de financement reçu par tous les pays participant à ces projets. Le décompte est fait sur les projets sélectionnés des appels à propositions clos lors de l’année considérée.
Sous indicateur « Part des entreprises françaises dans le PCRI »
On observe ici le ratio entre le montant total de financements PCRI (anciennement PCRD) reçus par les acteurs privés français par rapport au montant total de financements reçus par les acteurs privés du PCRI pour une année donnée.
Dans les deux cas de figure ce sont les montants nets de subventions maximales qui ont été sélectionnés.
Source des données : Base eCORDA des projets (Grants) et des réponses aux appels à propositions (Proposals) de la Commission européenne, calculs OST-HCERES
Observations méthodologiques : l’indicateur est calculé sur les projets retenus d’Horizon 2020 (données mises à jour à l’automne 2021). Pour 2021, les données sont issues de la base transmise début décembre 2022. Cette base reste probablement très lacunaire sur 2022. Au regard des modalités de calcul de ces sous-indicateurs, la valeur définitive n’est connue qu’avec un délai de 2 ans.
INDICATEUR
3.3 – Part des articles co-publiés avec un pays membre de l'Union européenne (UE 27) dans les articles des opérateurs du programme
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Part des articles co-publiés avec un pays membre de l'Union européenne (UE 27) dans les articles des opérateurs du programme | % | 13,3 | 13,1 (valeur semi-définitive) | 13,2 | 13 (valeur provisoire) | 13,3 |
Commentaires techniques
Le mode de calcul du sous-indicateur « Part des articles co-publiés avec un pays membre de l’Union européenne dans les articles des opérateurs du programme » a été modifié au PAP 2022 (passage de l’UE 28 à l’UE 27 pour tenir compte du Brexit). Les valeurs ne peuvent donc pas être rapprochées de celles figurant aux PAP et RAP 2021.
Mode de calcul : nombre de co-publications des opérateurs du programme avec uniquement des pays de l’UE 27, à l’exclusion de tout pays extra-européen, divisé par le nombre total de leurs publications. L’indicateur est calculé à partir de la moyenne triennale glissante du nombre de publications : la valeur en année n est la moyenne des nombres de publications constatés en n, n‑1 et n‑2.
Source des données : Base OST, Web of Science, calculs OST-HCERES.
Observations méthodologiques : les collaborations scientifiques donnent généralement lieu à des co-publications. Les co-publications sont mesurées en compte de présence (lorsqu’une institution française et une institution d’un autre pays européen co-publient, une publication est comptabilisée pour chacune d’elle).
Analyse des résultats
L’espace européen de la recherche (EER) regroupe des politiques communautaires et nationales de recherche. Pour la période 2021-2027, le programme-cadre de recherche et d’innovation constitue le principal instrument financier de ces politiques.
Bilan succinct d’H2020 (2012-2020) :
Si la performance française au PCRI entre le 7e PCRI et le programme Horizon 2020 présente une stabilité en part relative, elle s’inscrit en hausse en montants absolus, traduisant ainsi une mobilisation accrue des communautés de R&I françaises. En effet, sur l’ensemble du programme Horizon 2020, les équipes nationales ont obtenu en moyenne 1,06 milliard d’euros par an, à comparer aux 724 millions d’euros par an captés dans le 7e PCRI, soit une hausse de 46 %. Néanmoins, en termes relatifs, avec 11 % des financements obtenus, la France se situe en troisième position des pays bénéficiaires au programme Horizon 2020 derrière l’Allemagne (14,7 %) et le Royaume-Uni (11,5 %). Certains pays, en particulier l’Espagne (quatrième bénéficiaire), connaissent une amélioration constante de leur performance depuis quinze ans. Il convient de noter que le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne a entraîné une baisse de la participation du Royaume-Uni, bien que les conditions de participation des entités britanniques soient demeurées inchangées jusqu’à la fin du programme Horizon 2020. Cette baisse a impacté diversement la participation des autres États.
Le retour français, insuffisant au regard de la place de la France dans la dépense intérieure européenne de R&D, n’est pas dû à l’insuffisance de qualité des projets déposés, mais à un nombre de dépôts proportionnellement plus faible que les meilleurs européens. En effet, le taux de succès (financement obtenu / financement demandé) des équipes françaises (15,9 %) est très supérieur à la moyenne (13,1 %).
Par ailleurs, la France se caractérise par une participation industrielle légèrement meilleure que la moyenne européenne. Les PME françaises n’ont obtenu en revanche que 8,7 % des financements attribués au titre de l’instrument PME (Espagne : 13,6 % ; Allemagne : 8,7 % ; Italie : 6,9 % ; Royaume-Uni : 6,7 %). À noter, la première position de la France en 2020 (11,8 % de part captée) suite aux deux premiers appels « EIC Accelerator Pilot ». Le passage de l’instrument PME au pilote de l’EIC accélérateur marque ainsi une amélioration significative de la performance française, propulsée par un intérêt marqué pour les modalités de financement mixte. Ces modalités de financement ont été pérennisées dans le programme Horizon Europe, et les premiers résultats confirment l’intérêt et la performance de nos entreprises dans ce dispositif.
Premières tendances d’Horizon Europe :
Les données associées aux premières années du nouveau programme sont à prendre avec réserve puisque nous ne disposons actuellement que de résultats consolidés partiels. 92 % des appels de 2021 et seulement 36 % des appels 2022. En effet il existe un décalage moyen d’un an entre les résultats et la contractualisation avec la Commission européenne dont les projets concernés servent de base à l’analyse.
Indicateur 3.1 :
Les premières tendances d’Horizon Europe confortent le déficit de participation française, principalement de la recherche académique, tandis que les start-up restent bien mobilisées. On observe également une baisse des coordinations françaises. Ces constats peuvent notamment s’expliquer par une forte sollicitation des équipes françaises dans le cadre des appels France 2030. Néanmoins, le taux de succès de la France aux appels à projets européens est bien supérieur à la moyenne européenne et il est en augmentation par rapport à celui de la fin d’Horizon 2020. Le dépassement de la cible 2022 (23,7 %) peut en partie s’expliquer par le statut du Royaume-Uni. Les Britanniques ont toujours la possibilité de répondre aux appels à projets mais tant que leur statut de pays (qui est toujours en négociation avec la Commission européenne) n’est pas reconnu, ils ne peuvent pas bénéficier des financements européens. De façon mécanique cela conduit à une redistribution au profit des autres pays et en particulier la France.
Indicateur 3.2 :
La France obtient de très bons résultats sur les premiers appels Horizon Europe du pilier 3 dédié à l’innovation. Les PME sont très mobilisées et la France était en tête sur le volet de l’EIC accélérateur qui est le programme de soutien aux start-ups deep-tech d’Horizon Europe. La France conserve la première place tant en nombre de lauréats (62) qu’en termes de financement obtenu avec 19,5 % sur la période 2021-2022.
Constatant un de taux de retour insuffisant au titre des principales politiques publiques communes de l’Union européenne, le cabinet de la Première Ministre a décidé la création, au sein du SGAE, d’une cellule de mobilisation des fonds européens. Elle aura notamment comme objectif de parfaire les diagnostics et analyses expliquant les résultats obtenus et les difficultés rencontrées. Un plan d’action a été demandé à l’ensemble des ministères concernés.
Le MESR a été précurseur. Un plan d’action national d’amélioration de la participation française aux dispositifs européens de financement de la recherche et de l’innovation (PAPFE), approuvé en 2018 après consultation interministérielle conduite par le Secrétariat général aux affaires européennes (SGAE), a été bâti sur la base de recommandations d’un rapport très détaillé, avec trois annexes, réalisé par l’IGF, l’IGAENR et le CGE et rendu en février 2016. Ce rapport faisait état d’une érosion de la participation française aux PCRI mise en œuvre par la Commission européenne (CE). Si le taux de succès français au PCRI reste parmi les meilleurs de l’UE, les taux de participation et de coordination sont insuffisants, avec un impact négatif sur le retour financier pour la France.
Placé sous pilotage de la DGRI du MESR, le PAPFE est un plan d’action ambitieux à fort engagement de résultat et appelle les communautés de l’ESRI français à mobiliser leur potentiel, motiver les chercheurs à s’investir, et accroître leur implication dans le PCRI et dans l’ensemble des dispositifs européens de financement de la recherche et de l’innovation. Le PAPFE est organisé autour des trois axes – inciter, accompagner, influencer – regroupant 13 mesures. Cette organisation a permis de mener à bien ses travaux et après trois ans de mise en œuvre du PAPFE, toutes les mesures ont rendu des livrables.
Il s’agit désormais de mettre en œuvre et de suivre les recommandations et actions retenues après avis du CoPil et de faire le nécessaire pour que les différents acteurs s’emparent de la part qui leur revient et l’intègrent dans leurs opérations, pour atteindre les objectifs d’amélioration de participation.
Par ailleurs, l’augmentation de la coordination de projets collaboratifs constitue une des priorités du plan d’action national. Bien qu’il ne soit pas possible à ce stade de dégager une tendance s’agissant de la coordination des projets par les acteurs français, plusieurs actions sont menées pour inciter les acteurs à se positionner comme coordinateur :
un appel à projet dédié à l’ANR, qui finance les coûts de montage en coordination de projets collaboratifs européens ;
un trophée des Étoiles de l’Europe qui récompense des chercheurs et leurs équipes ayant achevé avec succès la coordination d’un projet collaboratif européen ;
l’identification de bonnes pratiques dans la gestion des ressources humaines, en particulier la prise en compte de l’engagement européen dans le recrutement et la carrière des enseignants chercheurs ;
une incitation au renforcement de la participation au PCRI et au positionnement des entités en tant que coordinateur dans le cadre du dialogue contractuel ;
un appel à projet dans le cadre du PIA 4 pour accompagner la diversification des ressources des établissements (en particulier en professionnalisant et renforçant les fonctions supports responsables des affaires européennes).
OBJECTIF
4 – Développer le rayonnement international de la recherche française |
INDICATEUR
4.1 – Chercheurs étrangers recrutés ou accueillis temporairement dans les laboratoires
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Taux de chercheurs étrangers dans les recrutements | % | 21,7 | 20,2 | 20 | 18,8 | 20 |
Commentaires techniques
Mode de calcul :
Nombre de chercheurs étrangers recrutés dans l’année divisé par nombre total des recrutements externes de personnels permanents (lauréats externes de concours ou recrutements en CDI), hors promotions par concours.
Depuis 2018, le CNRS classe les binationaux avec les Français et l’indicateur a intégré les 4 EPIC qui relèvent de la recherche (CNES, IFREMER, CEA civil, CIRAD, hors BRGM).
Source des données : EPST et EPIC hors BRGM
Observations méthodologiques : le mode de calcul porte sur le flux, mettant en évidence l’évolution. Le périmètre actuel de l’indicateur inclut tous les organismes, à l’exception du BRGM.
Le périmètre de la population recrutée exclut les lauréats internes des concours des EPST : les chargés de recherche recrutés comme les directeurs de recherche.
Le critère de la nationalité de la personne recrutée n’est pas entièrement satisfaisant : en 2021, parmi les 207 chercheurs étrangers recrutés sur poste permanent, 71 ont obtenu leur plus haut diplôme en France ; inversement, 71 jeunes chercheurs français recrutés sur concours ou en CDI ont obtenu leur plus haut diplôme à l’étranger.
INDICATEUR
4.2 – Part des co-publications réalisées avec des partenaires de pays du Sud parmi les publications des opérateurs du programme
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Part des co-publications réalisées avec des partenaires de pays du Sud parmi les publications des opérateurs du programme | % | 11,8 | 11,7 (valeur semi-définitive) | 12,7 | 12,3 (estimation) | 13,7 |
Commentaires techniques
Mode de calcul : nombre de co-publications des opérateurs du programme avec uniquement des pays du sud, excluant les co-publications comportant aussi d’autres pays, divisé par le nombre de publications des opérateurs du programme. L’indicateur est calculé à partir de la moyenne triennale glissante du nombre de publications : la valeur en année n est la moyenne des nombres de publications constatés en n, n‑1 et n‑2.
Source des données : Base OST, Web of Science, calculs OST-HCERES
Observations méthodologiques :
Cet indicateur permet de mesurer la part des publications des opérateurs du programme en co-publication avec uniquement des partenaires des pays du Sud.
La liste des pays retenus est la liste des bénéficiaires de l’aide publique au développement (APD) définie par le Comité de l’aide au développement de l’OCDE (CAD).
Analyse des résultats
L’activité de recherche est aujourd’hui de plus en plus internationalisée et la capacité pour un pays d’attirer les meilleurs chercheurs étrangers est devenue un enjeu essentiel pour maintenir le dynamisme des dispositifs nationaux. Dixième puissance scientifique mondiale en 2021 (sur données semi-définitives), située au cœur de réseaux européens dont elle est étroitement partie prenante, la France dispose d’atouts incontestables en termes de rayonnement scientifique et technologique international.
Aussi, l’un des enjeux nationaux est-il d’encourager les partenariats et les échanges entre établissements de recherche français et étrangers pour offrir aux chercheurs étrangers des opportunités d’insertion professionnelle temporaire ou définitive au sein de notre dispositif de recherche.
Le MESR, conjointement avec le MEAE, met en place des programmes de mobilité destinés à initier de nouvelles coopérations entre laboratoires. Ces programmes de mobilité de chercheurs et de doctorants de type Partenariat Hubert Curien (PHC), ont fait l’objet d’une analyse d’impact menée sur 16 ans d’activités et qui démontre que les 10 000 projets retenus ont permis de financer 100 000 mobilités (soit 6 500 mobilités par an), avec un taux de poursuite de collaboration de 81 % post projet. 61 % des doctorants ayant bénéficié des mobilités ont obtenu des postes pérennes.
Pour l’indicateur 4.1, malgré l’impact de la crise sanitaire, le taux de chercheurs étrangers dans les recrutements est resté globalement stable depuis 2018, oscillant entre 18 et 20 %. Cette stabilité confirme l’attractivité de l’écosystème scientifique français à l’international et l’effet des dispositions de la stratégie Bienvenue en France, qui a permis de maintenir ouvertes les frontières pour les étudiants et les chercheurs, dans le respect des règles sanitaires imposées par la pandémie.
La tendance générale de l’indicateur 4.2 concernant les réalisations avec les partenaires du Sud est globalement positive depuis 2014. Sur le long terme, la tendance traduit l’effort des opérateurs pour orienter leurs activités vers des travaux impliquant davantage les partenaires des pays du Sud, pour développer des programmes inter-établissements, soutenir des équipes des pays du Sud, prendre en compte la logique du carré de la connaissance formation-recherche-innovation-société civile et structurer leurs actions par des dispositifs de partenariat stabilisés dans la durée.