OBJECTIF
1 – Contribuer au développement de l'Agence France-Presse et à la qualité de sa gestion |
INDICATEUR
1.1 – Développement de produits et de marchés à fort potentiel de croissance
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Croissance du chiffre d'affaires vidéo | % | 12,6 | 8,7 | Non connu | 12,8 | Non connu |
Croissance du chiffre d'affaires dans les régions hors Europe | % | 2,1 | 7,4 | Non connu | 6,9 | Non connu |
Commentaires techniques
Les données relatives à l’exécution 2022 sont encore provisoires, les comptes annuels étant actuellement en cours de clôture. L’indicateur est exprimé en pourcentage d’évolution annuelle des chiffres d’affaires concernés. Ce pourcentage correspond à l’évolution entre l’année N‑1 et l’année N. La réalisation 2022 est ainsi le pourcentage d’évolution entre le chiffre d’affaires réalisé en 2021 et le chiffre d’affaires provisoire en 2022. Comme l’AFP produit et commercialise ses services sur l’ensemble des continents, ses revenus sont sensibles à la fluctuation des taux de change. Les données présentées sont donc à taux de change comparables (moyenne annuelle de 2022).
Le chiffre d’affaires vidéo n’inclut pas les produits engendrés par Factstory (ex-AFP Services).
Le chiffre d’affaires des régions hors Europe exclut la France, l’Europe, et les filiales allemandes.
Sources des données : AFP.
INDICATEUR
1.2 – Croissance des charges
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Croissance des charges d'exploitation brutes | % | -3,4 | 5,0 | 2,6 | 3,8 | Non connu |
Commentaires techniques
Les données relatives à l’exécution 2022 sont encore provisoires, les comptes annuels étant actuellement en cours de clôture.
L’AFP enregistre des opérations dans 90 devises différentes environ, chaque opération étant convertie en euros selon le taux constaté de la devise concernée au moment où l’écriture est enregistrée. Les taux de croissance (2020, 2021 et 2022) indiqués dans le tableau ci-dessus sont calculés avec les taux de change constatés les années correspondantes. Or, une comparaison non faussée des performances réelles de 2022 par rapport aux années précédentes ne peut se faire qu’en recalculant l’ensemble des réalisations passées à partir des taux de change moyens constatés en 2022. Les fluctuations de taux de change constituent donc un élément significatif d’écart d’une année sur l’autre.
Source des données : AFP.
Analyse des résultats
Concernant le sous-indicateur 1.1.1, retraité des effets de change, la croissance de la vidéo en 2022 par rapport à 2021 devrait être de 12,8 % et atteindre 27,3 M€. La vidéo est au cœur de la stratégie de développement de l’Agence. Elle bénéficie depuis 2017 d’investissements humains et techniques forts (régies de vidéo live sur tous les continents, diffusion par internet, accroissement des effectifs pour un maillage optimal de la planète, matériels à la pointe de la technologie, recours aux drones…). Elle devrait continuer à progresser dans le futur mais de façon plus modérée.
À taux de change similaires, le chiffre d’affaires du groupe hors France et hors Europe (1.1.2) devrait être en croissance de 6,9 % par rapport à 2021, passant de 67,3 M€ en 2021 à 71,9 M€ en 2022 (aux taux de change moyens de 2022).
Les performances sont très diverses selon les régions. L’Amérique Latine (+22,4 %), l’Afrique (+7,4 %), l’Amérique du Nord (+1,9 %) et le Moyen-Orient (+4,1 %), grâce au développement de la vérification digitale et aux bons résultats de la vidéo, afficheraient des progressions significatives de leurs produits. En revanche, l’Asie finirait l’année en léger recul (‑3,3 %). La filiale Factstory constaterait une forte progression de ses revenus commerciaux (+33,4 %) grâce au gain de contrats significatifs auprès de clients digitaux majeurs en 2022.
Concernant l’indicateur 1.2, l’évolution des charges d’exploitation entre 2021 et 2022 devrait montrer une progression de 3,8 %, inférieure à la dernière prévision actualisée (+3,98 %). L’inflation généralisée à travers le monde, la tenue de nombreux événements sportifs, politiques et culturels et la reprise des déplacements post-covid en Asie ont eu pour conséquence un niveau de charges particulièrement haut par rapport à 2021.
Les charges de personnel progresseraient de 2,3 %.
OBJECTIF
2 – Veiller au maintien du pluralisme de la presse |
INDICATEUR mission
2.1 – Diffusion de la presse
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Diffusion de la presse écrite d'IPG nationale et locale (quotidiens payants et gratuits et magazines hebdomadaires) | base 100 en 2007 | 63,5 | 63,3 | 59,4 | 60,8 | 59,9 |
Nombre total de visites des sites d'actualité / information généraliste | Nombre (en milliard) | 25 | 23 | 25 | 24,4 | 26 |
Commentaires techniques
Le sous-indicateur 2.1.1 représente la diffusion de la presse écrite d’information politique et générale, c’est-à-dire de l’ensemble des quotidiens d’IPG payants et gratuits, nationaux et locaux, et de l’ensemble des hebdomadaires d’IPG, nationaux et locaux.
Il est mesuré en indice et sur une base 100 en 2007, année précédant l’apparition de la crise de 2008, pour apporter une parfaite lisibilité des évolutions de la presse d’IPG. Les prévisions et la cible sont établies à partir de régressions linéaires simples en projections à court terme. La régression linéaire de l’indicateur 2.1 a été effectuée à partir de 2009 et non 2007, pour exclure le pic de diffusion observable en 2008, qui pouvait fausser la trajectoire baissière à l’œuvre.
Le sous-indicateur 2.1.2 représente la fréquentation des sites en ligne d’actualité et d’information généraliste, exprimés en milliards de visites.
Source des données : Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM).
Analyse des résultats
L’objectif n° 2 « Veiller au maintien du pluralisme de la presse » est suivi à travers deux indicateurs.
Le premier indicateur (2.1.1) mesure l’évolution de la diffusion de la presse d’information politique et générale (IPG). Les résultats de cet indicateur ont été fortement affectés par la pandémie et par les périodes de confinement en 2020.
Après une stabilisation de la diffusion de la presse IPG entre 2020 et 2021, elle est repartie à la baisse en 2022 (‑4 % entre 2021 et 2022), notamment à cause de la forte baisse de la diffusion de la presse gratuite d’information (‑27,2 % en 2022) et l’arrêt de la diffusion du journal CNEWS. La diffusion de la presse IPG payante diminue de 2,6 % en 2022.
Le sous-indicateur 2.1.2 quantifie l’évolution du nombre de visites des sites d’actualité ou d’information généraliste. La lecture de la presse en ligne est comptabilisée sur les sites web fixes (ordinateurs) et mobiles (téléphones portables) ainsi que les applications pour mobiles et tablettes.
Ces dernières années, une progression croissante de la fréquentation des services de presse en ligne était observée avec une très forte hausse en 2020 liée au contexte sanitaire. La baisse enregistrée en 2021 (‑8,2 %) du total de visites des sites d’actualité et d’information généraliste n’a duré qu’une année puisqu’il est reparti à la hausse en 2022 avec une augmentation de +6,1 % entre 2021 et 2022. Le nombre de visites de ces sites se rapproche du nombre élevé de visites enregistré en 2020 au moment de la crise sanitaire ; cette hausse est due à l’actualité importante en 2022 (guerre en Ukraine, élection présidentielle, mort d’Élisabeth II, inflation…).
OBJECTIF
3 – Améliorer le ciblage et l'efficacité des dispositifs d'aide |
INDICATEUR
3.1 – Effet de levier des aides directes d'investissement à la presse
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Effet de levier de l'aide à l'investissement du fonds stratégique pour le développement de la presse | % | 3,8 | 2,5 | 3,6 | 2,8 | 3,6 |
Commentaires techniques
L’effet de levier de l’aide à l’investissement du fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP) est mesuré par les ratios entre le montant total des projets soutenus et le montant des aides attribuées pour soutenir ces projets.
Source des données : DGMIC
INDICATEUR
3.2 – Part de l'aide publique globale accordée à la presse d'information politique et générale
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Aides directes aux éditeurs de presse (programme "Presse et médias") | % | 99 | 99 | 99 | 98 | 99 |
Commentaires techniques
L’indicateur est mesuré par le rapport entre le montant des aides directes accordées à la presse d’information politique et générale et le montant total des aides directes aux éditeurs de presse du programme 180 : aide au portage, aides au pluralisme (aide aux publications nationales à faibles ressources publicitaires, aide aux quotidiens régionaux, départementaux et locaux à faibles ressources de petites annonces, aide au pluralisme de la presse périodique régionale et locale), fonds stratégique pour le développement de la presse, aide à la modernisation de la distribution.
Les bourses d’émergence du Fonds de soutien à l’émergence et à l’innovation dans la presse n’ont pas été comptabilisées, étant donné qu’elles peuvent être attribuées à des titres qui n’ont pas encore l’homologation de la CPPAP.
Analyse des résultats
La réalisation en 2022 d’un effet de levier au fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP) proche de celui constaté en 2021 (indicateur 3.1) s’explique par la prolongation, en 2022, des conditions d’attribution exceptionnelles liées au plan de relance (taux majorés).
Cette majoration des taux explique, comme l’an passé, que l’indicateur soit inférieur à celui observé en 2020. En effet, l’augmentation des taux conduit mécaniquement à élever le montant des subventions attribuées par dossier et donc à baisser l’effet de levier.
N.B. : en raison de recalculs en cours sur des subventions attribuées en 2022, le montant final de l’indicateur pour 2021 pourrait être soumis à une légère correction.
Le deuxième indicateur (3.2) mesure la part que représentent les aides attribuées aux titres d’information politique et générale au sein des aides à la presse écrite. Les aides directes sont, conformément à leur ambition, bien plus ciblées sur la presse d’information politique et générale que les aides indirectes.
En 2022, 98 % des aides directes ont profité aux titres d’information politique et générale, cette proportion restant globalement stable sur les dernières années.
OBJECTIF
4 – Soutenir les efforts des radios associatives dans leurs missions sociales de proximité |
INDICATEUR
4.1 – Part des subventions sélectives au sein du Fonds de soutien à l'expression radiophonique
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2022 | 2023 |
---|---|---|---|---|---|---|
Part des subventions sélectives au sein du Fonds de soutien à l'expression radiophonique | % | 18,53 | 20 | 20 | 21,74 | 20 |
Commentaires techniques
La part des subventions sélectives au sein du FSER correspond au montant total de subventions sélectives rapporté au budget annuel du FSER.
Source des données : DGMIC
Analyse des résultats
L’objectif « Soutenir les efforts des radios associatives dans leurs missions sociales de proximité » associé à l’action 6 « Soutien à l’expression radiophonique locale » du programme 180 traduit la volonté d’encourager les radios associatives à amplifier leurs efforts qualitatifs dans des domaines particulièrement essentiels au maintien de la cohésion nationale.
L’indicateur 4.1 « Part des subventions sélectives à l’expression radiophonique locale » rattaché à cet objectif vise à mesurer l’impact de la subvention sélective au regard de la réforme de 2015. Le sous-indicateur retenu correspond au montant total de subventions sélectives rapporté au budget annuel du FSER.
La part du budget du FSER consacrée aux subventions sélectives traduit le caractère incitatif du dispositif, étant souligné que cette part doit rester limitée, sauf à remettre en cause le principe de soutien automatique destiné aux radios. En 2021, le montant ainsi distribué en subvention sélective a été de 6,4 M€, contre 5,7 M€ en 2020.
Le montant consacré aux subventions sélectives correspond au solde des crédits disponibles une fois l’ensemble des aides automatiques accordées. En 2021, le renforcement de la dotation du FSER, portée à 32 M€, soit une augmentation +1,25 M€ par rapport à la LFI 2020, a permis, malgré l’augmentation du nombre de radios associatives autorisées par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), d’obtenir des résultats en progression, avec une part des subventions sélectives conforme à celle visée en cible : 20 % (contre 18,53 % en 2020).
Cet indicateur est complété par des indicateurs de suivi supplémentaires, non assortis de cibles mais dont l’évolution permet d’éclairer le Parlement.
Part des radios bénéficiant d’une subvention sélective (indicateur de suivi)
La subvention sélective est conçue comme un outil incitatif, spécialement dédié au développement de la mission de communication sociale de proximité des radios associatives. La réforme du décret régissant le FSER, effective depuis le début de l’année 2015, a permis notamment de mettre fin à l’augmentation du nombre de bénéficiaires de la subvention sélective directement liée au critère de la part de programmes produits par la radio demandeuse, qui avait été constatée entre 2007 et 2014. En effet, la part des radios bénéficiant d’une subvention sélective, qui s’élevait à 90,6 % en 2014, est passée à 55,6 % en 2022 avec 411 subventions sélectives accordées, contre 55,7 % et 401 en 2021, traduisant des résultats conformes à l’objectif de sélectivité renforcée fixé par la réforme de 2015.
Part moyenne des ressources propres des radios locales associatives au sein de leur chiffre d’affaires (indicateur de suivi)
Cet indicateur traduit la volonté d’inciter les radios bénéficiaires de l’aide (plus de 700) à développer leurs ressources propres pour les rendre moins dépendantes des subventions publiques attribuées par le FSER. L’indicateur retenu rend compte des efforts effectués par les radios pour diversifier leurs ressources propres, entendues ici comme l’ensemble des ressources autres que celles provenant du FSER. Symétriquement, il permet de prendre la mesure de l’importance de l’aide versée aux radios associatives.
Depuis plusieurs années, la part moyenne des ressources propres des radios associatives tend à se stabiliser autour de 60 % : les documents budgétaires fournis par les radios traduisent en effet leurs difficultés à diversifier davantage leurs sources de financement et reflètent en outre une tendance à la diminution de certaines ressources, notamment les subventions publiques autres que celles provenant du FSER.