$@FwLOVariable(annee#2022)

$@FwLOVariable(numProg#185)

$@FwLOVariable(libelleProg#Diplomatie culturelle et d'influence)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Objectifs et indicateurs de performance)

 

Objectifs et indicateurs de performance

 

 

OBJECTIF    

1 – Renforcer l'influence culturelle, linguistique et éducative de la France

 
 

INDICATEUR

1.1 – Présence de la culture et des idées françaises à l'étranger

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2020
Réalisation

2021
Réalisation

2022
Cible

2022
Réalisation

2023
Cible

Part des projets culturels organisés en ligne ou en format hybride (mêlant virtuel et présentiel)

%

54

36

30

26

20

Part du volume des crédits consacrés aux projets culturels incluant une action spécifique en direction des professionnels des secteurs culturels

%

28

38

20

30

40

Taux de croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération

%

+20

+24

+5

38

+12

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Part des projets culturels organisés en ligne ou en format hybride (mêlant virtuel et présentiel) »

Sources des données : Postes du réseau de coopération et d’action culturelle - DGM/DPO.

Le sous-indicateur fait référence à l’évolution d’une année sur l’autre du nombre de projets culturels organisés totalement ou partiellement en ligne.

Périmètre : SCAC de l’ambassade, établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d’un service de coopération et d’action culturelle (hors poste de présence diplomatique)..


Sous-indicateur 2 : « Part du volume des crédits consacrés aux projets culturels incluant une action spécifique en direction des professionnels des secteurs culturels »

Sources des données : Postes du réseau de coopération et d’action culturelle - DGM/DPO

Le sous-indicateur fait référence à l’évolution d’une année sur l’autre de la part de crédit consacrée à des actions en direction des professionnels des secteurs culturels.

Périmètre : Pour les 37 postes investis d’une « mission prioritaire ICC », les SCAC de l’ambassade, les établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et les alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d’un service de coopération et d’action culturelle (hors poste de présence diplomatique).


Sous-indicateur 3 : « Taux de croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération »

Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l’enseignement et du développement international (DGM)

Le sous-indicateur fait référence à l’évolution d’une année sur l’autre du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram) directement gérés par le réseau culturel et/ou le service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade.

Périmètre : SCAC de l’ambassade, établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d’un service de coopération et d’action culturelle (hors poste de présence diplomatique).

 

INDICATEUR

1.2 – Diffusion de la langue française

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2020
Réalisation

2021
Réalisation

2022
Cible

2022
Réalisation

2023
Cible

Nombre d'élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises

Nb

760 493

926 560

850 000

887 813

935 000

Nombre d'heures/élèves de cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises

Nombre/usager

24 050 989

32 117 796

31 350 000

30 926 832

36 500 000

Nombre de candidats aux certifications en langue française

Nb

390 569

591 710

661 500

645 236

729 000

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Nombre d’élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »

Sources des données : MEAE/DGM/services de coopération et d’action culturelle (SCAC)

Ce sous-indicateur fait référence au total des inscriptions annuelles (et non au nombre d’élèves différents). Le périmètre est constitué des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires et des alliances françaises conventionnées, c’est-à-dire disposant de personnel mis à disposition par le MEAE ou d’une subvention. Les informations proviennent des remontées des postes du réseau de coopération et d’action culturelle suite à la collecte des fiches RÉCAP pour l’année 2022.

Périmètre : Établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d’un service de coopération et d’action culturelle, dont les postes de présence diplomatique inclus dans l’enquête de 2021.


Sous-indicateur 2 : « Nombre d’heures/élèves de cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »

Sources des données : MEAE/DGM/services de coopération et d’action culturelle (SCAC)

Ce sous-indicateur permet de mettre en parallèle le nombre de cours dispensées à celui des inscriptions. Le périmètre est constitué des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires et des alliances françaises conventionnées, c’est-à-dire disposant de personnel mis à disposition par le MEAE ou d’une subvention. Les informations proviennent des remontées des postes du réseau de coopération et d’action culturelle suite à la collecte des fiches RÉCAP pour l’année 2022.

Périmètre : Établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d’un service de coopération et d’action culturelle, dont les postes de présence diplomatique inclus dans l’enquête de 2021.


Sous-indicateur 3 : « Nombre de candidats aux certifications en langue française »

Sources des données : France Éducation international (FEI)

Le sous-indicateur fait référence au nombre d’inscrits aux certifications de langue (DILF, DELF, DALF, TCF) tous niveaux confondus, dans tous les centres d’examen dont la France. Les tests Évalang ne sont pas intégrés à ce chiffre.

Périmètre : diplôme initial de langue française (DILF), diplôme d’études en langue française (DELF), le diplôme approfondi de langue française (DALF) et le test de connaissance du français (TCF).


 

INDICATEUR

1.3 – Enseignement français et coopération éducative

     (du point de vue de l'usager)

 

 

Unité

2020
Réalisation

2021
Réalisation

2022
Cible

2022
Réalisation

2023
Cible

Taux de croissance du nombre d'élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE

%

+1,5

+4

+3

+3,8

+5

Taux de croissance du nombre d'élèves dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger (EFE)

%

+0,5

+2,8

+2,5

+2,8

+5,5

Taux de professeurs ayant bénéficié du plan de formation de l’enseignement français à l’étranger (EFE)

%

22,3

16,4

24,2

28,6

20

Nombre d'élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé LabelFrancEducation

Nb

145 000

184 500

190 000

185 000

215 000

Nombre de professeurs formés par le réseau dans les systèmes éducatifs locaux

Nb

31 441

52 422

36 000

53 147

54 000

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Taux de croissance du nombre d’élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE »

Sources des données : MEAE/DGM d’après les données de l’enquête de rentrée réalisée par l’AEFE auprès des établissements homologués d’enseignement français à l’étranger par saisie de leurs données dans le Système Opérationnel de Gestion Interne MAGE.

Périmètre : Les établissements homologués du réseau AEFE.


Sous-indicateur 2 : « Taux de croissance du nombre d’élèves dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger (EFE) »

Sources des données : MEAE/DGM d’après les données de l’enquête de rentrée réalisée par l’AEFE auprès des établissements homologués d’enseignement français à l’étranger par saisie de leurs données dans le Système Opérationnel de Gestion Interne MAGE.

Périmètre : Les établissements homologués du réseau AEFE.


Sous-indicateur 3 : « Taux de professeurs ayant bénéficié du plan de formation de l’enseignement français à l’étranger (EFE) »

Sources des données : MEAE/DGM d’après les données fournies par l’AEFE et extraites des données sur les formations depuis le Système Opérationnel de Gestion Interne MAGE-FC (requête : « liste récapitulative des stagiaires, par stage et session »). Données sur les effectifs enseignants globaux du réseau exportés de MAGE, sur la base des effectifs déclarés lors des enquêtes de rentrée.

Périmètre : Les établissements homologués du réseau AEFE.


Sous-indicateur 4 : « Nombre d’élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé LabelFrancEducation »

Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l’enseignement et du développement international (DGM)

Le sous-indicateur fait référence au nombre d’élèves inscrits dans un cursus bilingue au sein d’un établissement ayant reçu le « LabelFrancÉducation ». Ce label est accordé aux établissements privés ou publics travaillant sur programme national et présentant des sections bilingues francophones de haut niveau. La liste des établissements labellisés fait l’objet après chaque nouvelle campagne d’un arrêté ministériel.

Périmètre : Établissements ayant reçu le LabelFrancÉducation.


Sous-indicateur 5 : « Nombre de professeurs formés par le réseau dans les systèmes éducatifs locaux »

Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l’enseignement et du développement international (DGM)

Le sous-indicateur fait référence aux enseignants des systèmes éducatifs locaux, partenaires de nos actions de coopération éducative, formés par le réseau, y compris des enseignants du réseau LabelFrancÉducation.

Périmètre : Établissements d’enseignement locaux en lien avec les SCAC de l’ambassade dans les pays disposant d’un service de coopération et d’action culturelle, pour les 142 pays pour lesquels la donnée est connue à ce jour (février 2023).


 

Analyse des résultats

1.1 – Présence de la culture et des idées françaises à l’étranger


Sous-indicateur 1 : « Part des projets culturels organisés en ligne ou en format hybride (mêlant virtuel et présentiel) »


La crise sanitaire mondiale a accéléré la mise en œuvre par les postes d’actions en format virtuel ou hybride (mêlant virtuel et présentiel). Même si le « tout numérique » ne remplacera pas l’accès aux artistes, aux œuvres et à la parole des intellectuels, cette dynamique de mutation numérique de nos actions se poursuit dans le réseau pour diminuer la part d’une diffusion coûteuse, maîtriser davantage l’impact carbone de nos déplacements et démultiplier notre action grâce au numérique.


En 2021, la poursuite de la crise a continué d’entraîner des contraintes sanitaires dans de nombreux pays avec fermeture des salles ou jauges réduites. Dès 2020, les postes se sont tournés vers la diffusion numérique, accompagné tout de suite après la crise par l’Institut Français qui a développé des outils numériques au service du réseau des IF et des AF.


La prévision 2022 (30 %) anticipait un redémarrage timide des activités en présentiel et des habitudes et moyens techniques mis en place en distanciel. Dans cette perspective, un maintien conséquent des actions en ligne a été prévu, et le réalisé 2022 (26 %) a été conforme à ces anticipations. A titre d’exemple, l’édition hybride de Shoot the Book ! organisée par la Villa Albertine à Los Angeles, l’Institut français, le Bureau international de l’édition française et la Société civile des éditeurs de langue française, a permis à des agents et responsables de cessions de droits de l’édition française de rencontrer une vingtaine de professionnels américains de l’industrie du film intéressés par l’acquisition de droits d’adaptation, via un marché physique et en ligne. Grâce à son format numérique, l’opération s’est élargie à des producteurs et professionnels du film de la côte est des États-Unis.


En 2023, la crise sera de moindre ampleur mais entraînera toujours des contraintes à certains endroits et à certains moments. Les outils et les habitudes des publics seront aiguisés et permettent d’anticiper un maintien significatif des activités en distanciel (20 %).


Sous-indicateur 2 : « Part du volume des crédits consacrés aux projets culturels incluant une action spécifique en direction des professionnels des secteurs culturels »


L’export des ICC françaises constitue une priorité du ministère qui se traduit par la mise en place d’actions concrètes par notre réseau, nos opérateurs et les organismes sectoriels à l’export, au service des professionnels de la filière. Cette priorité est notamment portée par 37 postes du réseau culturel, investis d’une « mission prioritaire ICC » pour la période 2020-2022, pilotes d’une démarche ICC à l’export, qui concerne l’ensemble de notre réseau. Ils doivent notamment favoriser les actions de mise en réseau, de professionnalisation, de promotion des ICC françaises, d’acculturation ou d’accès aux marchés internationaux. La feuille de route de la diplomatie d’influence confirme cette priorité ICC pour l’ensemble des postes.


En 2021 (38 %) l’écart par rapport à nos prévisions (17 %) a mis en évidence l’acception plus large que les postes font de leur action en matière d’ICC mais témoigne aussi de l’appui particulier du Département pour la mise en œuvre de projets cette même année (appel à projets de 530 000 €).


Pour l’année 2022 (30 %), un écart existe toujours avec nos prévisions (20 %) mais il a diminué, signe d’une part d’une meilleure explication au réseau du périmètre des actions ICC et d’autre part du maintien d’un programme de soutien spécifique mis en place par les services centraux. A titre d’illustration, dans le cadre du Festival du cinéma d’auteur de Belgrade (25 novembre – 3 décembre 2022) se sont tenus durant 4 jours les 7es Rendez-vous franco-serbes du film. Ces rencontres professionnelles sont chaque année pensées pour les professionnels du secteur et les étudiants serbes de cinéma (réalisation et production) et viennent renforcer et animer la coopération bilatérale. Elles sont organisées par l’Institut français de Serbie, le Centre du film de Serbie, MegaCom Film, le ministère de la Culture et de l’Information de Serbie et l’association française ACID.


La cible 2023 devrait être modifiée pour prendre en compte cette double tendance qui va se poursuivre. Elle pourrait être évaluée à 30 %.


Sous-indicateur 3 : « Taux de croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération »


La croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération s’est poursuivie dans des proportions inattendues et son augmentation (+38 %) a dépassé nos anticipations (+10 %). Cela s’explique d’une part par une appropriation de mieux en mieux maîtrisée par les postes de ces outils, dont les canaux sont multiples en fonction des publics visés. D’autre part, cette augmentation s’explique également par le fait que le périmètre de ce sous-indicateur, qui comprend les SCAC des ambassades, les établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF), a été explicité dans la collecte des données 2022 auprès des ambassades. En effet, les données des AF conventionnées n’étaient pas toujours inclues dans les données transmises par ces dernières lors des années précédentes. En 2022, l’explicitation du périmètre a ainsi permis de collecter davantage de données, en accord avec le périmètre défini dans le RAP.


1.2 – Diffusion de la langue française


Sous-indicateur 1 : « Nombre d’élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »

Sous-indicateur 2 : « Nombre d’heures/élèves de cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »


Les données concernant le nombre d’élèves inscrits ainsi que le nombre d’heures/élèves des cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises sont encore provisoires et en cours de consolidation.


A ce stade, les deux indicateurs marquent une baisse par rapport aux chiffres de 2021.

Le nombre d’élèves est légèrement supérieur à la cible fixée alors que le nombre d’heures-élèves est inférieur.


La diminution du nombre d’apprenants, alors que les Alliances et les Instituts ont pratiquement tous repris une activité normale, est sans doute due à la crise économique et la forte reprise de l’inflation mondiale. Les recettes d’examens ont diminué de 5,7 %.


Pour ce qui concerne le réseau des Instituts français, les recettes de cours exécutées en 2022 ont augmenté de 3 % par rapport à 2021. Une distinction doit être faite entre les recettes des cours collectifs qui ont varié de +6,3 % alors qu’on note une baisse des recettes de cours particuliers de – 2,4 % et plus encore pour les cours en ligne, ‑12 %. Les enseignements collectifs représentent 80 % des recettes de cours.

Le réseau a développé son offre numérique grâce au soutien à la transformation numérique dont bénéficie le réseau depuis 2021 et qui s’inscrit dans le cadre de la feuille de route élaborée par le MEAE et son opérateur l’Institut français Paris, visant la modernisation du réseau en accélérant sa transformation numérique.


Sous-indicateur 3 : « Nombre de candidats aux certifications en langue française »


Les trois dernières années ont été marquées par la crise sanitaire et le début du conflit en Ukraine ce qui a considérablement nui au dispositif mondial des certifications. Si le nombre d’inscrits aux sessions du TCF a pu atteindre un niveau légèrement supérieur à la période avant crise, nous constatons toutefois une reprise plus lente des sessions du DELF et du DALF. L’année 2023 devrait, sauf reprise épidémique ou aggravation de la crise militaire et économique, nous permettre de retrouver un nombre de candidats équivalent à celui de 2019.


L’écart constaté entre la cible prévue et le nombre de candidats constatés provient d’une période de crise qui n’a pas pris fin de la même manière dans l’ensemble des pays. Certains grands pays, comme le Mexique, n’ont rouvert leurs écoles que tardivement. Les prévisions pour ce pays n’ont donc pas été atteintes. De plus, la reprise épidémique en Chine a fait considérablement ralentir le nombre d’inscriptions et diminuer celui des sessions. Par ailleurs, le conflit en Ukraine a eu des conséquences sur les sessions du DELF et du TCF (Test de Connaissance du Français) dans ce pays et en Russie. Enfin, la crise économique ressentie dans un certain nombre de pays, notamment en Europe, n’a probablement pas permis, contrairement au DELF scolaire porté par la coopération éducative, une croissance soutenue des sessions du DELF-DALF tout public (adultes) gérées par les établissements à autonomie financières (EAF) du Réseau culturel français à l’étranger. Toutefois, si les candidats au test Ev@lang étaient inclus dans ce chiffre, le nombre d’inscrits en 2022 serait de 695 139.


Au sein du réseau de coopération et d’action culturelle, certains établissements à autonomie financière n’ont pas pu, dans certains pays, mettre en place de sessions sur ordinateur du TCF, certification reconnue dans le cadre de la mobilité internationale (immigration Canada, études supérieures dans les pays francophones).

L’année 2022 a également été marquée par la mise en place du logiciel GAEL, outil de gestion des sessions du DELF-DALF. Ce déploiement, attendu depuis de nombreuses années par les centres d’examen, a révélé des lacunes en termes de fonctionnalités et, dans une certaine mesure, d’ergonomie. De nombreuses mises à jour ont été nécessaires causant des retards sur le plan administratif (gestion des candidats et des sessions) dans un nombre important de pays. Les difficultés sont en voie de résorption, ce qui devrait conduire à une stabilité de l’outil et donc à l’amélioration du dispositif mondial. Enfin, nous constatons que, en raison de l’enjeu que représentent les certifications de l’État en langue française, le nombre de tentatives de fraude a augmenté


Les postes diplomatiques où la demande se fait fortement sentir ont été invités à définir des plans de développement des certifications. France Éducation international fournira un effort particulier afin d’accompagner ces postes, par exemple, dans les prochains mois, au Maroc, en Algérie, en Allemagne, au Mexique, au Cameroun, en Chine, en Corée du Sud, au Japon et en Espagne. Cet accompagnement concernera le soutien aux actions de coopération conduites par les postes diplomatiques ainsi que les plans de développement envisagés par les établissements à autonomie financière (EAF) agréés en tant que centres d’examen ou de test. Enfin, le recrutement récent d’une nouvelle responsable communication et promotion au sein de FEI permettra de renforcer la visibilité des certifications et des actions de l’opérateur au travers de nouveaux outils de promotion et d’action de développement.


La numérisation des procédures de gestion au sein des centres d’examen DELF-DALF du réseau culturel français est en cours avec l’appui de France Éducation international. Celle-ci permet et permettra aux centres d’examen DELF-DALF d’alléger leur gestion administrative.

Le logiciel GAEL, une fois abouti, va faire bénéficier les centres des fonctionnalités inhérentes à un outil « full web ». Il est également envisagé, par l’ouverture d’un pôle d’encodage numérique au sein du département évaluation et certifications de France Éducation international, d’automatiser, du moins partiellement dans un premier temps, la correction des épreuves de compréhension écrite et orale.

Concernant le TCF, l’ensemble du réseau de centres dans le monde bénéficie désormais d’un nouvel outil de gestion des sessions et des candidats : TEO+, qui permet de gérer, au travers d’une application téléchargée sur des tablettes, les sujets d’expression orale, la transmission des productions à FEI et la vérification d’identité des candidats. Avant la fin du 1er semestre 2023, FEI procédera également à la fin des attestations papier du TCF pour délivrer les résultats sous format entièrement numérique.

Enfin, le réseau se mobilise pour lutter contre les fraudes. Pour accompagner cette mobilisation, une cellule de gestion des fraudes sera créée au cours du premier trimestre 2023 au sein de FEI afin d’apporter à ces phénomènes des réponses d’ordre stratégique, administratif et juridique.


1.3 – Enseignement français et coopération éducative


Sous-indicateur 1 : « Taux de croissance du nombre d’élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE »


L’attractivité du réseau se confirme, et la croissance est portée par les familles étrangères. Ainsi le taux de croissance du nombre d’élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau est de 3,8 %. Ils constituent 69 % de l’ensemble des élèves du réseau. Les effectifs augmentent quelle que soit la nationalité des élèves. Mais ne se retrouve toujours pas à cette rentrée le nombre d’élèves français d’avant la crise sanitaire. Il en manque environ 5 000 par rapport à la rentrée 2019.


Sous-indicateur 2 : « Taux de croissance du nombre d’élèves dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger (EFE) »


Le nombre d’élève dans le réseau de l’EFE augmente de 2.7 %. Ainsi avec 10 000 élèves supplémentaires, le réseau est proche de 390 000 élèves, avec désormais 567 établissements. Ce chiffre comprend les résultats des deux commissions d’homologation qui se sont tenues cette année. Le dynamisme du réseau est confirmé, avec 18 nouvelles homologations et 39 extensions d’homologation. La croissance se poursuit que ce soit en nombre d’élèves ou en nombre d’établissements .


Sous-indicateur 3 : « Taux de professeurs ayant bénéficié du plan de formation de l’enseignement français à l’étranger (EFE) »


La valeur renseignée pour ce sous-indicateur résulte de l’agrégat des données issues du module historique de gestion de la formation continue de l’AEFE (MAGE FC) pour la période janvier – juillet 2022 et de celles tirées du nouvel applicatif de gestion de la formation par les Instituts Régionaux de Formation (ATENA) mis en œuvre à compter des plans de formation 2022-2023 (i.e. à compter de la rentrée scolaire 2022). Le niveau différent de détail disponible selon les solutions rend difficile le rapprochement de ces données, étant entendu que la formation a cessé d’être pilotée depuis MAGE FC à compter de septembre 2022, et que les fonctionnalités, notamment décisionnelles et de rapports statistiques d’ATENA, sont en constante évolution.

Ce préalable étant posé, on constate que 5 580 agents ont bénéficié de dispositifs de formation entre janvier et août 2022, ce qui traduit un retour significatif des personnels dans les actions de formation. Cette reprise est à mettre au crédit de deux phénomènes corrélatifs : d’une part le redémarrage des actions de formation selon des modalités présentielles, ou hybrides, en remplacement des fonctionnements distanciels, d’autre part un probable phénomène de rattrapage des formations délaissées les deux années précédentes en raison du contexte pandémique.

Les données d’ATENA (second semestre 2022) confirment cet élan, avec 4 752 « inscrits uniques » (i.e. comptabilisés une seule fois, indépendamment du nombre d’actions de formation suivies individuellement) aux plans régionaux de formation. Cette valeur conserve cependant une part d’approximation dans la mesure où toutes les dates de formation ne sont pas encore systématiquement renseignées dans ce nouvel outil, en cours d’appropriation par les formateurs. Nonobstant, elle s’inscrit bien dans la dynamique relevée au premier semestre de l’année, avec un réinvestissement conséquent des personnels du réseau dans la démarche de formation continue. Rapporté au nombre total d’enseignants, le taux de 28,6 % marque donc une inversion de la tendance à la baisse constatée depuis le début de la crise sanitaire.

L’effort massif de l’AEFE dans la formation des nouveaux professeurs entrant dans le réseau, à travers les deux parcours de formation de « professeurs à professionnaliser » (étage 1 : « intégrer les attendus du système éducatif français », mise en place à la rentrée scolaire 2021, puis étage 2 : « consolider sa pratique professionnelle », mise en place depuis la rentrée scolaire 2022) explique certainement ces résultats à la hausse.


Sous-indicateur 4 : « Nombre d’élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé LabelFrancEducation »


Le réseau labellisé LabelFrancEducation continue sa croissance forte en passant de 523 établissements en 2021 à 587 établissements en 2022. L’objectif présidentiel, fixé en 2018, d’atteindre les 500 établissements labellisés LabelFrancEducation en 2022 est maintenant atteint. Le ministère vise désormais un objectif davantage qualitatif à travers la structuration et l’animation du réseau.


En 2022, dans le cadre de la célébration des 10 ans du label, le MEAE a renforcé le soutien apporté à ce réseau par la prise en charge d’une offre spécifique à l’attention de ces établissements. Ainsi, il a pris en charge la participation de 22 enseignants de et en français du réseau labellisé à l’université BELC, organisée par France Éducation international (FEI), opérateur du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, ainsi qu’une centaine de ressources pédagogiques numériques pour l’enseignement de disciplines non-linguistiques en français, élaborées par Réseau Canopé, autre opérateur du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.


Le soutien au renforcement de l’environnement francophone, notamment en faveur des élèves, a été l’autre priorité du MEAE en 2022. Un forum régional organisé à Varna, en Bulgarie, en octobre dernier, a réuni 35 élèves venus de 13 pays pour échanger sur des thèmes d’actualité comme le développement durable. La première édition du programme Génération LabelFrancEducation s’est tenue en juillet dernier et a permis de réunir 42 élèves de 16 à 18 ans, au CAVILAM de Vichy autour d’activités linguistiques et culturelles. Enfin, un appel à projets a permis de soutenir, dans le cadre des 10 ans du label, 20 projets en faveur de la francophonie scolaire.


Il est à noter que le nombre d’élèves a pu, en 2022, être affiné grâce à la mise en place d’outils de gestion, les données précédentes relevant du déclaratif. Le nombre d’élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé en 2022 est donc plutôt stable par rapport à 2021.


Sous-indicateur 5 : « Nombre de professeurs formés par le réseau dans les systèmes éducatifs locaux »


Le renforcement des capacités des systèmes éducatifs locaux demeure un objectif prioritaire de notre coopération éducative, fixé dans le plan pour la langue française et le plurilinguisme par le président de la République. Ce renforcement passe notamment par la formation des enseignants de français. Au sein des postes diplomatiques, cet objectif prioritaire est inscrit dans les plans stratégiques éducation, plans d’action pluriannuels pour l’éducation et l’enseignement de la langue française élaborés par les postes à la demande du Département. Les 132 plans élaborés à ce jour sont régulièrement mis à jour et font l’objet de bilans de mise en œuvre.


Les actions de formation des enseignants des systèmes éducatifs locaux sont menées par le réseau de coopération et d’action culturelle et s’inscrivent dans une logique de réponse aux besoins, à travers la mise en place de partenariats avec les autorités éducatives locales. Ces partenariats reposent sur la crédibilité de l’expertise française en éducation, la solidité des relations bilatérales dans ce domaine et un dialogue soutenu et constant avec les autorités locales. En 2022, les actions de formation des postes se sont poursuivies et ont permis de dépasser la prévision (36 000), avec au total 53 147 professeurs formés (nombre comprenant les 142 pays pour lesquels la donnée est connue à ce jour), soit un nombre en légère hausse par rapport à la réalisation 2021. Ces bons résultats s’expliquent notamment par une situation de sortie de crise sanitaire dans un certain nombre de pays. Dans d’autres cas, les actions de formation restent toutefois limitées par une crise sanitaire persistante, ou par les crises politiques (Mali, Burkina Faso) voire les conflits armés (Ukraine, Russie), ce qui permet d’expliquer que la hausse ne soit pas plus importante.


L’expertise acquise durant la crise sanitaire, notamment en matière de numérique, aura permis aux postes de renouveler leurs modalités d’action pour la formation des enseignants. A la faveur de cette expertise, ils ont su répondre aux nouvelles demandes des publics bénéficiaires en matière de formation à distance ou de mise à disposition de ressources pédagogiques en ligne, touchant parfois un public plus large car éloigné géographiquement.


L’évolution sur trois années (2020-2022) montre ainsi une nette hausse de 2020 à 2021 (de 31 441 à 52 422 enseignants formés). Celle-ci s’explique principalement par l’impact de la crise sanitaire qui a touché la grande majorité des pays en 2020 et face à laquelle les postes ont fait preuve d’une forte réactivité pour répondre aux nouvelles demandes de formation émanant des autorités éducatives des pays partenaires dès 2021 malgré le prolongement de la crise. L’expertise française a été sollicitée en particulier en matière de formation à distance et de formation au numérique éducatif. La nette hausse que l’on observe dès 2021 s’est ensuite stabilisée comme on le constate en 2022.


 

OBJECTIF    

2 – Développer l'attractivité de la France

 
 

INDICATEUR

2.1 – Attractivité de l'enseignement supérieur et de la recherche

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2020
Réalisation

2021
Réalisation

2022
Cible

2022
Réalisation

2023
Cible

Taux de bacheliers étrangers issus de l'enseignement français à l'étranger poursuivant leurs études en France

%

47

49

47

49

48

Nombre d'étudiants étrangers en mobilité inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en France

Nb

Non déterminé

189 935

200 000

202 397

210 000

Nombre de mois bourses avec allocation versés à des Boursiers du Gouvernement Français

Nb

43 517

40 669

41 000

43 460

43 000

Taux de réussite des Boursiers du Gouvernement Français

%

95,8

96

97

94, 7

96

Nombre de mobilités (entrantes et sortantes) dans les projets des partenariats Hubert Curien

Nb

520

1 708

2000

2 614

3 700

Part des femmes parmi les étudiants étrangers en mobilité internationale dans les universités

%

52,6

53,7

53

53, 7

53

Part des bourses du gouvernement français attribuées à des femmes

%

48

47,4

49

50, 6

49,5

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Taux de bacheliers étrangers issus de l’enseignement français à l’étranger poursuivant leurs études en France »

Sources des données : MEAE/Parcoursup

Les élèves de terminale des lycées français de l’étranger suivent les procédures de préinscription dans l’enseignement supérieur français sur le portail national « Parcoursup » au même titre que les lycéens du territoire national. Ce dispositif repose sur un traitement informatisé des candidatures et permet une analyse fine de l’information et un suivi des candidatures durant toute la campagne (de janvier à septembre).

mode de calcul : nombre de bacheliers étrangers ayant accepté une formation dans Parcoursup/ nombre de bacheliers étrangers

Périmètre : Le portail Parcoursup intègre à partir de l’année 2020 la quasi-totalité de l’offre d’enseignement supérieur public et privé soit plus de 18 500 formations. Les données Parcoursup rendent à présent visibles en particulier les formations de bachelor en école de commerce. A compter de la campagne 2021, c’est également le cursus de Sciences Po Paris qui est accessible sur Parcoursup pour les élèves de l’enseignement français à l’étranger.


Sous-indicateur 2 : « Nombre d’étudiants étrangers en mobilité inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en France »

Sources des données : statistiques MESRI DGRI/DGESIP-SIES

Les chiffres 2022 figurant dans le tableau se lisent comme suit : ils correspondent au recensement des étudiants étrangers en mobilité inscrits pour l’année universitaire 2021-2022 dans une université. Les données sont fournies avec une année de décalage. Ainsi les dernières informations disponibles se rattachent à l’année universitaire 2018-2019. Les outils statistiques existants permettent, à partir de l’année 2020-2021, d’avoir les données pour l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur. Toutefois, par souci de comparaison pluriannuelle incluant l’année 2019-2020, le périmètre initial est maintenu.

Périmètre : Ces informations sont issues des données SISE du MESRI (application de gestion de scolarité des universités). Elles concernent les étudiants internationaux en mobilité à l’université (et non dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur). On entend par étudiant international en mobilité (par différence avec tout étudiant de nationalité étrangère) tout étudiant de nationalité étrangère qui est venu en France spécifiquement pour y suivre ses études après une scolarité dans son pays d’origine. La mobilité internationale inclut la mobilité diplômante et la mobilité d’échange. Si l’on comptabilise l’ensemble des étudiants internationaux en France pour l’année 2022 (stock), le chiffre de 400 000 étudiants a été atteint pour la première fois : environ 300 000 étudiants en mobilité diplômante internationale et 100 000 étudiants relevant d’autres catégories (étudiants en mobilité non diplômante, notamment dans le cadre ERASMUS, étudiants non mobiles résidant en France). Ces chiffres incluent l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.


Sous-indicateur 3 : « Nombre de mois bourses avec allocation versées à des Boursiers du Gouvernement Français »

Sources des données : Système d’information de Campus France.

Périmètre : Cet indicateur mis en place en 2021 correspond aux bourses qui comprennent le versement d’une allocation du P185 et aux bourses de couverture sociale (BCS) pour lesquelles une allocation est versée par un partenaire. L’opérateur a fiabilisé ses données en 2021, à l’occasion de la mise en place de cet indicateur, ce qui conduit à revoir les chiffres 2019 et 2020 qui avaient été indiqués en début d’année lors du PAP.

Les données dont nous disposons concernant les bourses de couverture sociale (BCS) accompagnées du cofinancement d’un partenaire ne prennent

en compte que les cofinancements passant par l’opérateur Campus France. Le périmètre est celui des bourses du P185 de la DGM.


Sous-indicateur 4 : « Taux de réussite des Boursiers du Gouvernement Français »

Sources des données : Suivi pédagogique individualisé assuré par l’opérateur Campus France.

Périmètre : Cet indicateur mis en place en 2021 précise le taux de réussite des boursiers pour lesquels l’information est disponible. Il est exprimé en pourcentage de réussite.


Sous-indicateur 5 : « Nombre de projets de recherche mis en œuvre dans le réseau culturel et de coopération dans le cadre d’un partenariat Hubert Curien »

Sources des données : données issues du système d’information de l’opérateur Campus France

Il s’agit du nombre de partenariats et de mobilités gérés par l’opérateur Campus France au titre des programmes Hubert Curien (PHC) et pour une année civile. Un programme Hubert Curien peut financer plusieurs projets de recherche conjoints entre équipes de recherche françaises et étrangères. Ce sont ces projets qui sont recensés. Les mobilités de chercheurs financées dans le cadre d’un projet de recherche unique constituent le deuxième sous-indicateur présent dans le présent RAP. Il permet de mesurer l’intensité des coopérations menées.

Périmètre : Campus France au titre des programmes Hubert Curien (PHC)


Sous-indicateur 6 : « Part des femmes parmi les étudiants étrangers en mobilité internationale dans les universités »

Sources des données  : Données fournies par le département des études statistiques du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de

l’Innovation MESRI (DGESIP/DGRI/SIES, DEPP) / Systèmes d’information SISE et Scolarité. Données publiées dans le rapport des Repères et

références statistiques (RERS) de la DEPP direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance et du SD-SIES (Sous-direction des

systèmes d’information et des études chiffrées).

Périmètre : Le périmètre concerné par cet indicateur est restreint aux universités et non à l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.

Cet indicateur n’offre qu’une tendance générale et ne permet pas d’obtenir des distinctions par zone géographique ou par type de formation. Les

données pour l’année N sont obtenues en année N+1.


Sous-indicateur 7 : « Part des bourses du gouvernement français attribuées à des femmes »

Sources des données  : Système d’information de Campus France.

Périmètre : L’ensemble des bourses du gouvernement français programmé par la DGM sur le P185.


 

INDICATEUR    mission

2.2 – Attractivité touristique de la France

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2020
Réalisation

2021
Réalisation

2022
Cible

2022
Réalisation

2023
Cible

Nombre de touristes étrangers en France

millions

40

45

Non connu

75

Non connu

Recettes issues du tourisme international

Md€

28,6

34

Non connu

58

Non connu

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Nombre de touristes étrangers en France »

Sources des données : Atout France, d’après DGE-EVE Le sous-indicateur permet de mesurer le nombre de touristes étrangers ayant visité la France. Périmètre  : touristes étrangers en France.


Sous-indicateur 2 : « Recettes issues du tourisme international » Sources des données : Atout France, d’après DGE-EVE Le sous-indicateur permet de mesurer le niveau des recettes annuelles générées par les touristes étrangers en France. Périmètre : touristes étrangers en France.

 

INDICATEUR

2.3 – Attractivité de la France en termes d'investissements

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2020
Réalisation

2021
Réalisation

2022
Cible

2022
Réalisation

2023
Cible

Nombre de visites d'investisseurs auxquelles les Ambassades et BF ont contribué / nombre d'investisseurs rencontrés

%

20,5

27,9

25

24, 13

29

 

Commentaires techniques

Sous indicateur 1 : « Nombre de visites d’investisseurs auxquelles les Ambassades et BF ont contribué / nombre d’investisseurs rencontrés »

Sources des données : enquête annuelle auprès des ambassades

Périmètre : L’enquête sur les indicateurs de diplomatie économique de l’année 2022 a permis de recenser les actions et initiatives de nombreux postes. Il convient toutefois de relever que le faible taux de réponse (72 réponses reçues, contre 119 l’année dernière) constitue le principal frein à l’interprétation des résultats. En dépit de ce constat, les résultats attestent l’implication des ambassades pour notre commerce extérieur et l’attractivité du territoire dans un contexte de poursuite de la reprise économique, de la mise en œuvre du plan de relance et du déploiement de France 2030.

 

 

Analyse des résultats

2.1 – Attractivité de l’enseignement supérieur et de la recherche


Sous-indicateur 1 : « Taux de bacheliers étrangers issus de l’enseignement français à l’étranger poursuivant leurs études en France »


Le niveau d’attractivité de l’enseignement supérieur français auprès des bacheliers étrangers issus du réseau des établissements d’enseignement français à l’étranger conserve en 2022 la dynamique de 2021 (49 %), supérieure à la cible qui avait été fixée (47 %).

Les mêmes motifs que ceux qui avaient été évoqués l’année dernière peuvent justifier ce taux. D’une part la stratégie d’attractivité développée par la France pour les étudiants internationaux dans le cadre du Plan « Bienvenue en France » qui se traduit par la simplification des démarches de visas, la mise en place d’un label qualité d’accueil et une large campagne de communication. L’action de l’AEFE d’autre part, à travers la participation au Projet d’investissement d’avenir « ORACCLE » (Orientation Régionale pour l’Accompagnement du Continuum Lycéens) avec les universités d’Île-de-France, matérialisée par l’organisation d’une journée d’accueil des étudiants étrangers le 1er octobre dernier. Dans la continuité des actions initiées depuis quelques années, l’AEFE a organisé en 2022 sa 3e édition du salon virtuel des études supérieures en France (50 stands virtuels, 20 conférences) permettant d’assurer une large promotion des études et de l’accueil en France. L’ensemble de ces dispositifs, en plus des actions régulières de formation des personnels d’orientation du réseau et des campagnes de communication auprès des élèves et parents d’élèves (instalive) menées par le bureau Parcours des élèves et orientation (BPEO), ont donc permis de dépasser la cible attendue.

L’évolution démographique du réseau, caractérisée par l’accroissement du nombre d’élèves étrangers dans les nouveaux établissements partenaires, donne même plus de valeur à ce résultat, dans la mesure où ce public est a priori moins tourné vers une poursuite d’études en France. Depuis 2019, on constate une hausse de plus de 5 points du taux d’attractivité de l’enseignement supérieur français auprès des bacheliers étrangers. Si ce taux est resté stable entre 2021 et 2022, on fera toutefois valoir qu’en valeur absolue, 340 bacheliers étrangers de plus poursuivaient leurs études en France à cette rentrée. Les actions engagées par l’AEFE qui ont donc permis l’accroissement de ce taux et le dépassement des cibles initialement prévues, seront naturellement poursuivies et enrichies si possible avec des actions de promotion de l’enseignement supérieur français s’appuyant notamment sur les parcours d’anciens élèves. 

A l’échelle du réseau, la France reste de loin le 1er pays de destination des bacheliers étrangers, loin devant le Canada.



Sous-indicateur 2 : « Nombre d’étudiants étrangers en mobilité inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en France »


La réalisation 2022 du nombre d’étudiants étrangers en mobilité inscrits dans une université en France portant sur l’année universitaire 2021-2022 a légèrement dépassé les prévisions qui avaient été avancées.


Alors que nous avions constaté une baisse relative entre 2019-2020 et 2020-2021 de l’ordre de 6 %, découlant de l’impact global de la crise sanitaire sur les mobilités lié aux restrictions de déplacement qui avaient été imposées partout dans le monde, un rattrapage par rapport aux chiffres d’avant-crise était attendu pour l’année 2021-2022. Les chiffres réalisés confirment cette projection, avec un total de 202 397 étudiants étrangers en mobilité inscrits dans une université en 2021-2022, contre des chiffres quasi-équivalents, avant la crise sanitaire, qui avaient atteint un total de 202 140 étudiants.


Ces résultats, qui illustrent une reprise de la mobilité et un maintien de l’attractivité de la France, sont justifiés par la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie « Bienvenue en France » via notamment les différents axes suivants :


  • la simplification et la dématérialisation des procédures administratives et de visas ;

  • la généralisation de la plateforme « Études en France », qui couvre actuellement 68 pays et 96 % de la mobilité des étudiants originaires des pays soumis à procédure de visa ; plateforme dont l’utilisation est obligatoire pour la demande de visa, et dont les fonctionnalités comme plateforme d’orientation et d’inscription progressent ;

  • le développement de campagnes de communication mondiale ;

  • la poursuite du dispositif de labellisation des établissements d’enseignement supérieur français visant l’amélioration des conditions d’accueil.


Concernant le périmètre élargi des étudiants étrangers inscrits dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur français, les contingents suivent des tendances similaires, avec un total de 302 900 étudiants en 2021-2022 contre 278 300 en 2020-2021. Le nombre d’étudiants étrangers inscrits dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur français a ainsi dépassé les chiffres d’avant-crise, équivalents à 290 500 étudiants.



Sous-indicateur 3 : « Nombre de mois bourses avec allocation versés à des Boursiers du Gouvernement Français »


En 2022, la reprise des mobilités internationales impactées par la pandémie depuis 2020 s’est confirmée, permettant une augmentation de 7 % du nombre de mois bourses avec allocation (43 460) par rapport à 2021 (40 669), s’approchant ainsi du niveau constaté en 2020 (43 517). Toutefois, si l’on tient compte du poids en 2020 du programme exceptionnel d’aide d’urgence pour les étudiants venant du Liban (2 051 bénéficiaires d’une aide pour un mois), notre dispositif pérenne affiche des résultats 2022 en forte augmentation par rapport à N‑1 mais aussi sur les trois dernières années.


Ces bons résultats dépassent (+6 %) les projections prudentes établies face à l’incertitude pesant sur notre dispositif du fait de l’évolution incertaine de la situation sanitaire, de la guerre en Ukraine mais aussi de la revalorisation de l’allocation doctorale. Cela est expliqué par la résilience des bourses d’études et donc des récurrences engagées durant la période de pandémie (étalement pluriannuel des allocations bourses sur la durée du séjour) mais aussi par la reprise des mobilités courtes. Dans ce contexte de reprise, et avec un budget retrouvant son niveau de 2020 (+6 M€, soit +10 %), le pilotage renforcé mis en place sur les crédits bourses (notes stratégiques d’instruction aux ambassades, formation des agents des ambassades) a permis de maximiser la consommation des crédits alloués vers des bourses avec allocation.


Sous-indicateur 4 : « Taux de réussite des Boursiers du Gouvernement Français »


Créé en 2021, cet indicateur de réussite aux examens des mobilités diplômantes repose sur un travail d’amélioration du suivi de la réussite des boursiers et de la fiabilisation des données transmises. En effet, ces données sont actuellement collectées sur la base des retours d’information des étudiants boursiers. Les données ainsi agrégées indiquent donc une tendance mais comportent une marge d’erreur (un étudiant sur deux répond). Ce chantier, qui fait suite à la signature de la nouvelle convention cadre avec Campus France, laquelle n’a pu être effective qu’en décembre 2021, a connu de premiers aboutissements au premier semestre 2022. La signature d’un avenant à la convention de mandat a permis d’intégrer aux prestations de l’opérateur un renforcement du suivi pédagogique, qui doit être effectif au 1er janvier 2023.


Les prévisions pour 2022, qui entendaient inscrire cet indicateur dans une trajectoire d’amélioration dès 2023, ciblaient un taux de réussite de 97 % pour l’année universitaire 2021/2022. Les données transmises par l’opérateur montrent toutefois un taux de réussite à 94,7 % étant donné que les actions de pilotage renforçant ce suivi pédagogique ne commenceront à porter leurs fruits qu’à partir de l’année universitaire 2023/2024 et suivantes.


Si, en 2022, une matrice de transmission de données fiabilisées a pu être mise en place avec l’opérateur Campus France afin de permettre l’interprétation et la comparaison annuelle, les actions de pilotage pour renforcer le taux de retour (55 % pour 2021/2022) et le taux de réussite (94,7 %), seront définies dans un groupe de travail au premier semestre 2023. Parmi les autres actions déjà définies et qui permettront d’améliorer ces résultats, figurent, d’une part, la mise en place d’une charte de droits et devoirs signifiant l’engagement des bénéficiaires à répondre aux enquêtes pédagogiques de l’opérateur et, d’autre part, la transmission systématique de l’adresse mail du bénéficiaire à l’opérateur dans CROCUS, le nouvel outil de programmation des mobilités.


Pour rappel, et à titre de comparaison, les chiffres disponibles sur la réussite des étudiants étrangers en France font valoir un taux de réussite de 45 % en licence (contre 40 % pour les ressortissants français) et de 56 % en master (contre 67 % pour les ressortissants français), selon une étude du SIES de 2018.


La cible, qui est d’atteindre 100 % de réussite, traduit la volonté de disposer d’un suivi complet et régulier de l’excellence des boursiers du gouvernement français et constitue un outil au service du travail mené avec les ambassades, visant à l’amélioration continue de la sélectivité des programmes de bourses pour le recrutement de candidats d’excellence. Il est cependant envisageable que la fiabilisation de l’indicateur conduise au constat d’un taux de réussite inférieur à celui dont nous disposons actuellement du fait de l’amélioration du taux de retour.


Sous-indicateur 5 : « Nombre de projets de recherche mis en œuvre dans le réseau culturel et de coopération dans le cadre d’un partenariat Hubert Curien »


En 2022, 1 305 projets ont été mis en œuvre dans le réseau culturel et de coopération dans le cadre des 59 partenariats Hubert Curien gérés par l’opérateur Campus France. 2 614 mobilités ont été financées dans le cadre de ces projets, soit une augmentation de +36 % par rapport à 2021 (1 708 mobilités) et une diminution de ‑19 % par rapport au nombre de mobilités enregistrées avant la pandémie en 2019 (3 760). La cible (2 000 mobilités) a donc été largement dépassée, du fait d’un contexte sanitaire favorable à la reprise des mobilités dans plusieurs régions du monde (Europe notamment). Les mobilités ont seulement repris au dernier trimestre pour l’Asie (Japon, Corée, Taïwan, etc.), à l’exception notable de la Chine (arrêt total). Ceci représente un potentiel d’augmentation des mobilités. Les 5 PHC ayant permis de financer le plus de projets en 2022 sont le PHC Cofecub (Brésil, 93 projets), le PHC Utique (Tunisie, 68 projets), le PHC Toubkal (Maroc, 68 projets), le PHC Tassili (Algérie, 57 projets) et le PHC Ulysses (Irlande, 50 projets).


En raison de la suspension des coopérations avec la Russie en réaction à la guerre d’invasion russe en Ukraine, le PHC « Kolmogorov » de coopération scientifique franco-russe, basé sur un accord et un cofinancement, a été suspendu. Les fonds français attribués au programme en 2022 ont été ré alloués au PHC franco-ukrainien « Dnipro » à la mi-gestion (12 000 € du MEAE, auxquels s’ajoutent 25 000 € du MESR). La réattribution de ces fonds a permis de prolonger en 2022 quelque 8 projets franco-ukrainiens précédemment sélectionnés conjointement avec la partie ukrainienne.


Plusieurs actions ont été mises en œuvre en lien avec Campus France et le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche afin d’augmenter le nombre de mobilités financées dans le cadre des PHC.


Des webinaires sont ainsi organisés pour tous les porteurs de projets français en amont des mobilités, de façon à anticiper les questions de visa, d’invitation (convention d’accueil), de réservation des voyages et de fluidifier l’activité (plus de 50 % se concentre sur les 3 derniers mois entre septembre et décembre).


Un webinaire pour l’ensemble des postes diplomatiques concernés par les PHC a également été organisé au printemps 2022.


Le bilan pour 2022 est donc positif mais reste en-deçà de l’année de référence 2019 (‑19 %), ce qui traduit un rattrapage de l’activité, mais pas au niveau de la période pré-pandémique. Le développement et le redémarrage de nouveaux PHC (Europe méditerranéenne, Afrique) ainsi que la reprise des mobilités en Asie permettent de projeter 3 500 mobilités en 2023, soit un ordre de grandeur comparable à l’activité en 2019.


Sous-indicateur 6 : « Part des femmes parmi les étudiants étrangers en mobilité internationale dans les universités »


La part des femmes parmi les étudiants étrangers en mobilité internationale au sein des universités reste relativement stable depuis 2020 et atteint en 2021-2022 un chiffre équivalent à l’année passée, à 53,7 %, avec un objectif cible qui avait été fixé à 53 %. Ce pourcentage qui se rapproche d’une parité parfaite remplit les objectifs fixés de parité entre les hommes et les femmes réalisant des mobilités en France.

Le rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes remis le 18 novembre 2020 au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ainsi qu’à la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, recommande de poursuivre et d’amplifier la diplomatie féministe de la France dans toutes ses dimensions notamment l’éducation. Si les étudiantes représentent 54 % des étudiants internationaux en France, cette moyenne masque des divergences selon les zones géographiques. Elles ne représentent que 43 % des étudiants en provenance d’Afrique subsaharienne. Leur représentation diminue également en fonction du niveau d’études : elles composent 56 % des étudiants étrangers au niveau Licence, 53 % au niveau Master et 43 % au niveau Doctorat. Quant aux domaines d’études, alors que les étudiantes représentent les 2/3 des étudiants internationaux dans les écoles d’art, ce pourcentage est encore de 33 % seulement pour les écoles d’ingénieurs. Dans le cadre de ses missions de promotion et de communication, l’opérateur Campus France accompagnera les postes, notamment à travers les formations des responsables d’espaces Campus France, pour intégrer une communication spécifique en direction des femmes. Cette communication s’inscrira en cohérence avec la sélection des boursiers opérée par le MEAE qui donnera des recommandations aux postes pour féminiser les jurys et commissions de bourses et échanges d’expertise. Le MEAE mettra en œuvre ces recommandations dans ses propres jurys (programmes centraux), en lien avec le MESR.


Sous-indicateur 7 : « Part des bourses du gouvernement français attribuées à des femmes »


Conformément aux objectifs du plan d’action pour une diplomatie féministe, l’objectif est d’atteindre une parité hommes / femmes au sein des bourses du gouvernement français. Pour 2022, la part de femmes parmi les boursiers est en forte progression à 50,6 % (+2,8 pts). Ces bons résultats s’expliquent par la mobilisation de leviers en faveur du recrutement de davantage de femmes boursières, notamment sur les programmes où les taux constatés étaient les moins performants :


- instructions données annuellement aux ambassades pour prendre en compte le marqueur genre dans leur sélection de boursiers ;

- intégration du critère de parité hommes / femmes dans l’ensemble des processus de sélection des programmes centraux.


Il est toutefois encore trop tôt pour déterminer si ces bons résultats traduisent une atteinte pérenne de l’objectif. Les mesures entreprises seront poursuivies et approfondies par l’inscription à partir de 2023 dans le contrat d’objectifs et de performance de l’opérateur Campus France d’actions spécifiques de promotion en Afrique et dans les filières scientifiques, où elles sont structurellement moins nombreuses.


2.2 – Attractivité touristique de la France


Sous-indicateur 1 : « Nombre de touristes étrangers en France » & Sous-indicateur 2 : « Recettes issues du tourisme international »


En 2022, le rebond de l’économie touristique française s’est confirmé en étant plus intense que prévu grâce à la dynamique du tourisme d’affaires et à la croissance des marchés d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada) et du Royaume-Uni. Les marchés européens ont continué à être performants et les marchés asiatiques ont commencé une légère reprise. Les recettes sont en forte croissance en raison de l’accroissement des flux et de l’inflation enregistrée. Dans l’hôtellerie, les prix ont augmenté de +20 % en moyenne toutes catégories confondues et nettement plus sur le segment haut de gamme.


2.3 – Attractivité de la France en termes d’investissements


Sous-indicateur 1 : « Nombre de visites d’investisseurs auxquelles les ambassades et Business France ont contribué / nombre d’investisseurs rencontrés »


Les indicateurs montrent une stabilisation en 2022, bien qu’il soit à noter que la méthodologie peut diverger d’un poste à l’autre (inclusion des résultats des SE/R et/ou de Business France) et d’une année sur l’autre pour certains postes, ce qui explique certaines évolutions. Le nombre d’investisseurs rencontrés par les postes s’élevait en 2022 à 631, en majorité en Asie (55 %) et, dans une moindre mesure, en zone UE (20 %). 143 visites d’investisseurs ont été enregistrées en 2022, soit 2 par poste, en baisse par rapport à 2021 (3,15 visites par poste). Il est possible que ces résultats procèdent d’une tendance de fond liée à l’évolution des usages (échanges digitaux, outils de visualisation à distance, régionalisation des centres de décision susceptible de réduire les déplacements, notamment).


 

OBJECTIF    

3 – Accroître la performance du dispositif d'aide à l'export

 
 

INDICATEUR

3.1 – Accompagnement des acteurs économiques

     (du point de vue du citoyen)

 

 

Unité

2020
Réalisation

2021
Réalisation

2022
Cible

2022
Réalisation

2023
Cible

Nombre de résultats obtenus (nombre de contrats signés toutes catégories confondues + nombre de changements favorables) / nombre d’entreprises reçues par les postes

%

21,5

16,5

15

13, 83

17

Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l'Ambassade

Nb

1 129

984

800

391

850

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Nombre de résultats obtenus (nombre de contrats signés toutes catégories confondues + nombre de changements favorables) / nombre d’entreprises reçues par les postes »

Sources des données : enquête annuelle auprès des ambassades

Il s’agit d’évaluer la performance de l’action des postes en mettant en regard l’ensemble des résultats obtenus et le nombre d’entreprises reçues.

Périmètre : L’enquête sur les indicateurs de diplomatie économique de l’année 2022 a permis de recenser les actions et initiatives de nombreux postes. Il convient toutefois de relever que le faible taux de réponse (72 réponses reçues, contre 119 l’année dernière) constitue le principal frein à l’interprétation des résultats. En dépit de ce constat, les résultats attestent l’implication des ambassades pour notre commerce extérieur et l’attractivité du territoire dans un contexte de poursuite de la reprise économique, de la mise en œuvre du plan de relance et du déploiement de France 2030.

 

Sous indicateur 2 : « Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l’ambassade »

Sources des données : enquête annuelle auprès des ambassades

Il s’agit d’évaluer l’influence des actions du poste en matière d’environnement des affaires ayant conduit à lever des barrières et des freins rencontrés par les entreprises françaises.

Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l’ambassade : modification de la réglementation locale, levée d’une interdiction phytosanitaire, autorisation de dédouanement, ouverture de nouvelles négociations sur un contrat, etc.

Périmètre : L’enquête sur les indicateurs de diplomatie économique de l’année 2022 a permis de recenser les actions et initiatives de nombreux postes. Il convient toutefois de relever que le faible taux de réponse (72 réponses reçues, contre 119 l’année dernière) constitue le principal frein à l’interprétation des résultats. En dépit de ce constat, les résultats attestent l’implication des ambassades pour notre commerce extérieur et l’attractivité du territoire dans un contexte de poursuite de la reprise économique, de la mise en œuvre du plan de relance et du déploiement de France 2030.

 

 

Analyse des résultats

Sous-indicateur 1 : « Nombre de résultats obtenus (nombre de contrats signés toutes catégories confondues + nombre de changements favorables) / nombre d’entreprises reçues par les postes »


En 2022, 4441 actions pour la promotion de l’export ont été recensées par les postes, soit une moyenne de 62 actions par ambassade.


Après une année 2021 marqué par un rebond de l’activité des postes, l’année 2022 ancre la reprise des actions de diplomatie économique des postes. Avec plus de 1186 actions réalisées, la zone Asie concentre le plus grand nombre d’actions de diplomatie économique menées par les postes (soit une part de 26 %), suivi par la zone Afrique du Nord et le Moyen-Orient (18 %), la zone Afrique Océan Indien (17 %), l’UE (16 %) et les Amériques (15 %). Le moindre poids économique de la zone EUC, à laquelle s’est ajoutée le déclenchement de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 expliquent les résultats de la zone, qui ne représentait en 2022 que 6 % des actions de diplomatie économique des postes (contre seulement 7 % en 2021).

3909 entreprises ont été reçues par les postes en 2022. Ce chiffre ne comprend pas les visites d’entreprises reçues uniquement par Business France et comptabilise à une seule reprise les rencontres multiples d’une entreprise avec les postes. Les régions où les postes contribuent le plus à ces rencontres sont en premier lieu l’Asie (26 %), puis la zone Afrique du Nord Moyen-Orient (18 %), Afrique et l’Océan Indien et UE (respectivement 17,5 % et 17 %), la zone Amériques (14,5 %), et enfin l’Europe continentale (6 %).

141 contrats signés ont procédé d’une implication significative des postes, soit environ 2 par poste. Ce résultat, similaire à l’indicateur relevé en 2021, atteste l’ancrage de la reprise économique mondiale en 2022.


Sous-indicateur 2 : « Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l’ambassade »


391 changements favorables aux intérêts français ont été obtenus suite à une implication du poste. Ce chiffre accuse une baisse sensible par rapport à celui observé en 2021 (991 changements favorables soit plus du triple, tandis que le nombre de réponses aux indicateurs n’est que le double de 2022 en 2021), qui peut s’expliquer par le ralentissement des démarches spécifiques menées durant la pandémie (obtentions de visas, dédouanements, notamment). Parmi les résultats obtenus par nos postes, on peut par exemple citer des avancées dans la levée d’embargos sur des produits agroalimentaires d’importation ou encore le règlement à l’amiable de difficultés rencontrées par des entreprises françaises dans la mise en œuvre de contrats.




 

OBJECTIF    

4 – Dynamiser les ressources externes

 
 

INDICATEUR

4.1 – Autofinancement et partenariats

     (du point de vue du contribuable)

 

 

Unité

2020
Réalisation

2021
Réalisation

2022
Cible

2022
Réalisation

2023
Cible

Taux des ressources propres des établissements d'enseignement français à l'étranger

%

59,7

62,64

60,1

66, 5

63,2

Taux d'autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires hors personnel MEAE

%

68

76

72

72

76

Montant des participations externes mobilisés par le réseau culturel et de coopération

M€

83

160

155

145

170

Part des cofinancements d'Atout France

%

44

45

45

Non connu

50

 

Commentaires techniques

Sous-indicateur 1 : « Taux des ressources propres des établissements d’enseignement français à l’étranger »

Sources des données : AEFE/MEAE

Mode de calcul : Ressources propres / (Subvention de fonctionnement + Ressources propres).

Ressources propres = évaluation des frais de scolarité perçus au cours de l’année académique N/N+1 + subventions versées par les pays tiers au cours de l’année N pour les EGD et conventionnés – bourses versées aux établissements EGD et conventionnés.

Les frais de scolarité sont perçus en monnaie locale et convertis en euros à la date du 1er octobre de l’année N. Les frais de première inscription ne sont pas comptabilisés dans le calcul des ressources propres car les règles de leur gestion diffèrent d’un établissement à l’autre (possibilité de remboursement à l’issue de la scolarité, etc.).

Subvention de fonctionnement = dotation versée par le MEAE au cours de l’année N sur les deux programmes finançant l’AEFE (185 et 151). Elle comprend le financement des bourses scolaires aux élèves français et celui des bourses spécifiques (bourses d’excellence, bourses hors réseau). Les montants estimés des bourses scolaires versées aux établissements uniquement homologués sont déduits.

Périmètre : cet indicateur concerne les établissements en gestion directe (EGD) et conventionnés du réseau. Les établissements en partenariat ne sont pas pris en compte.

 

Sous-indicateur 2 : « Taux d’autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires hors personnel MEAE »

Sources des données : MEAE/états comptables consolidés des EAF pluridisciplinaires.

Mode de calcul :

Numérateur : total des produits (classe 7 du compte de résultat consolidé) hors dotation de fonctionnement et d’intervention versées par le MEAE.

Dénominateur : total des charges (classe 6 du compte de résultat consolidé).

Périmètre : suite à la fusion SCAC-EAF, les établissements culturels sont désormais des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF). La liste de l’arrêté de 1999 est mise à jour chaque année. Les IFRE (Instituts français de recherche à l’étranger) et les alliances françaises ne sont pas dans le périmètre de cet indicateur.

 

 

Sous indicateur 3 : « Montant des participations externes mobilisées par le réseau culturel et de coopération »

Sources des données : Services de coopération et d’action culturelle des postes diplomatiques

Périmètre : 152 postes du réseau de coopération et d’action culturelle

Les participations externes sont des contributions en numéraire ou en nature apportées par les partenaires pour financer une opération (projets culturels, de recherche, programmes de bourses, etc.) pour laquelle l’action du poste a été déterminante. Il ne s’agit pas d’opérations tracées en comptabilité. Les participations externes en numéraire ou en nature (mise à disposition des salles, prêts du matériel, billets d’avion, etc.) sont directement destinées aux prestataires ou bénéficiaires finaux. Le mécénat ou les participations versées dans les comptes des établissements culturels pluridisciplinaires ne sont pas comptés en participations externes mais en ressources propres.

Pour qu’il y ait participation externe, 3 composants sont nécessaires : un projet, le concours ou la participation d’un poste du réseau de coopération et d’action culturelle du MEAE (SCAC, EAF ou Alliance française conventionnée), un ou plusieurs partenaires externes.

 

Il doit être noté que :

- l’autofinancement n’est pas de la participation externe par définition, notamment lorsqu’il s’agit du paiement d’une prestation ;

- les apports provenant de fonds publics français d’État et d’institutions parapubliques françaises ne sont pas comptabilisés comme de la participation externe ;

- l’année où le projet est totalement pris en charge par les partenaires c’est-à-dire lorsque le poste ne joue plus un rôle déterminant, le projet n’est plus comptabilisé comme un projet avec une participation externe . L’indicateur ne mesure donc que les résultats à court terme de l’action du réseau sur une valorisation recensée auprès des postes culturels de manière annuelle au moyen d’une enquête.

Afin de maintenir le même périmètre de comparaison, les valeurs manquantes sont remplacées par la dernière valeur connue.

 

 

Analyse des résultats


Sous-indicateur 1 : « Taux des ressources propres des établissements d’enseignement français à l’étranger »


Le taux de ressources propres est supérieur à la cible en raison de l’augmentation importante des droits de scolarité en 2022 dans les établissements en gestion directe (EGD) et les établissements conventionnés. On peut estimer l’augmentation moyenne à 8 % pour les EGD et à 5 % pour les conventionnés. Les raisons en sont multiples : l’inflation généralisée en 2022 dans la plupart des zones géographiques a fait mécaniquement augmenter les droits de scolarité, alors même que dans certains cas ils étaient restés stables lors des deux exercices précédents, à cause de la crise sanitaire. L’augmentation de 3 % du nombre d’élèves scolarisés dans le réseau à la rentrée de septembre 2022 a également joué un rôle dans cette augmentation par l’effet volume.


Sous-indicateur 2 : « Taux d’autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires hors personnel MEAE »


En 2022, le taux d’autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires a été de 72 %, égal à la prévision.

Il est en diminution de 4 points par rapport au taux enregistré en 2021, qui était revenu au niveau de 2019, avant le déclenchement de la crise sanitaire.

La répartition par zone est la suivante :


Zone

Instituts pluridisciplinaires

ANMO

82 %

DAOI

75 %

AME

52 %

ASIE

70 %

DUE

70 %

EUC

57 %

MONDE

72 %


Ce résultat peut paraître paradoxal alors que la quasi-totalité des instituts ont repris une activité normale, à l’exception des établissements de pays en crise ou en guerre (Afghanistan, Syrie, Ukraine) ou ayant maintenu un contrôle strict des déplacements (Chine).

Les ressources propres des EAF reposent sur le développement et la diversification des activités génératrices de recettes, telles que la location d’espaces disponibles dans les locaux des instituts, la mise en place d’activités de cours, les recettes issues de la plateforme Études en France, l’organisation de sessions d’examens, le lancement de modules de formation professionnelle, mais aussi sur le développement des partenariats publics et privés (entreprises, organisations internationales, collectivités locales, appels à projet de l’Institut français Paris ou encore de fonds européens).

La diminution du taux d’autofinancement s’explique par la forte progression des charges (+11 %), qu’il s’agisse des dépenses de fonctionnement (notamment les fluides, les charges locatives, les déplacements) ou des salaires.


Sous indicateur 3 : « Montant des participations externes mobilisées par le réseau culturel et de coopération »


Le montant des participations externes levées par le réseau dans la mise en œuvre de sa programmation en matière d’action culturelle et d’aide au développement au titre de l’année 2022 s’élève à 145,42 M€, montant légèrement inférieur à la cible fixée. Cette donnée a été établie sur la base des éléments reçus de 152 SCAC sur 154 au 28 février 2023. 


On note en 2022 une légère diminution des participations externes par rapport à 2021 (‑6 % entre 2021 et 2022), après une année 2021 marquée par la reprise de ces dernières (+45 % entre 2020 et 2021). Ce léger abaissement peut s’expliquer par les situations politiques tendues dans certains pays (Ukraine, Haïti et Burkina Faso notamment) où les programmations des postes ont dû être mises à l’arrêt et pour lesquels les données n’ont pas pu être récupérées cette année.


Pour le reste, le réalisé 2022 confirme néanmoins la reprise des actions culturelles et programmes de bourses initiée en 2021 et l’effort des postes diplomatiques pour maintenir leurs liens partenariaux d’une année sur l’autre. L’assouplissement ou la disparition de contraintes liées à la pandémie et qui persistaient toujours en 2021 dans certains pays ont permis aux postes de relancer une programmation ambitieuse en mobilisant des partenaires. Cette reprise concerne aussi bien les postes diplomatiques de grande et de moins grande ampleur. L’Institut français de Guinée Équatoriale témoigne ainsi d’une nette reprise des partenariats et soutiens financiers après la crise sanitaire suite à un gros effort de démarchage et de communication (9 436 € levés en 2022 contre 200 € en 2021).


La zone Amérique représente 31 % des participations externes levées par le réseau, suivie des zones Asie (25 %), Afrique Océan Indien (16 %), Afrique du Nord Moyen-Orient (13 %), Union européenne (13 %) et Europe Centrale (2 %). Les montants les plus importants de participations externes ont été levés au Brésil (16 M€) et aux États-Unis (15 M€).


A l’échelle mondiale, près de la moitié des participations externes proviennent de partenaires publics du pays d’accueil (49 %), notamment dans les zones Asie (72 %) et Amériques (62 %). Les entreprises privées/fondations restent également des partenaires privilégiés (26 % des participations externes), notamment dans le cadre des opérations culturelles des postes diplomatiques.


Enfin, on remarque de façon générale que les SCAC fusionnés à un EAF parviennent à lever davantage de participations externes que les SCAC non fusionnés. En effet, 69 % du total des participations externes levées par le réseau en 2022 l’ont été au sein de SCAC/EAF.


Sous-indicateur 4 : « Part des cofinancements d’Atout France »

Les données nécessaires à la détermination de ce sous-indicateur n’étaient pas disponibles lors de la préparation du présent rapport.