OPÉRATEUR
GENES - Groupe des écoles nationales d'économie et statistique |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP) depuis 2011, le groupe GENES rassemble plusieurs établissements assurant des activités de formation initiale, de recherche et de formation continue. Il est ainsi constitué de deux écoles, l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE), située sur le campus de Paris-Saclay, et l’École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information (ENSAI), située à Bruz, du Centre de recherche en économie et statistique (CREST), désormais Unité Mixte de Recherche dont le GENES assure l’hébergement et la tutelle avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’École polytechnique, et d’un centre de formation continue, ENSAE – ENSAI Formation continue (anciennement Centre d’études des programmes économiques - CEPE). Le GENES bénéficie des responsabilités et compétences élargies en matière budgétaire et de gestion des ressources humaines depuis 2020.
Formation initiale
Près de 1 250 étudiants sont formés chaque année par l’ENSAE et l’ENSAI, tandis que le CREST accueille entre 30 et 35 doctorants GENES, ainsi que des doctorants du département d’économie de Polytechnique. Ces grandes écoles, au recrutement à la fois sélectif et divers, offrent des formations de très haut niveau, axées sur la statistique, l’économie, la sociologie, la finance et l’assurance. Elles délivrent des diplômes d’établissement (diplômes d’ingénieurs, mastères spécialisés) et, en association avec d’autres grandes écoles ou universités, des diplômes de masters.
L’ENSAE et l’ENSAI assurent notamment la formation initiale des administrateurs et des attachés de l’Institut national de la statistique et des études économique (INSEE), qui occupent ensuite des positions d’expertise et d’encadrement à l’INSEE, au sein des services statistiques ministériels et dans l’administration économique française (notamment la direction générale du Trésor, la Banque de France et les autorités de régulation).
Recherche et innovation
Le CREST est un centre de recherche pluridisciplinaire, structuré autour de 4 pôles : économie, statistique, finance et assurance, sociologie quantitative. Le point commun entre ces 4 pôles est le caractère quantitatif des travaux de recherche. Il s’agit d’un centre d’excellence reconnu.
Dans le domaine de l’économie, les études scientométriques placent le CREST entre le 3e et le 5e rang en France, selon les critères retenus. Le CREST développe des partenariats académiques avec d’autres institutions académiques, parfois avec des soutiens d’entreprises. Le GENES, par l’intermédiaire du CREST, assure, en outre, le pilotage du LABEX ECODEC en partenariat avec HEC et l’École polytechnique. Le projet d’organisation de la recherche fusionnant les équipes du CREST et du centre d’économie de l’École polytechnique, sous la forme d’une unité mixte de recherche (CNRS-X-GENES), a vu le jour au 1er janvier 2015, sous le nom d’UMR 9194, qui a depuis repris le nom CREST. Cette structure a pour ambition de mener une activité de recherche généraliste en sciences économiques.
Formation continue
L’ ENSAE – ENSAI Formation Continue forme près de 1 200 stagiaires par an dans les domaines des statistiques, de l’économie et de la finance. ENSAE – ENSAI Formation Continue développe notamment une offre de formations longues aboutissant sur une certification reconnue par la commission nationale de la certification professionnelle, en inter ou en intra-entreprises. Ses formations s’adressent également à un public international (statisticiens européens). Enfin, il contribue à la création de « MOOCs »[1] avec Openclassroom.
[1] « massive open online course » en anglais = formation en ligne ouverte à tous
Principaux axes stratégiques de développement
l’implantation, de l’ENSAE Paris et du CREST sur le campus de Paris Saclay permet de renforcer les synergies en matière d’enseignement et de recherche avec d’autres établissements présents sur le plateau de Saclay et notamment ceux de l’Institut Polytechnique de Paris avec par exemple la création du centre interdisciplinaire de recherche et d’enseignement consacré à l’IA et aux Sciences des données (Hi ! Paris) ;
la poursuite du développement de l’ENSAI en développant les partenariats avec les grandes écoles et les universités de la métropole rennaise (co-accréditation de mastères ; conventions de partenariat), jusqu’au niveau international, en développant les coopérations avec les écoles et les universités étrangères, notamment africaines ;
pour le centre de formation continue du GENES, le développement des certificats, des partenariats opérationnels avec d’autres acteurs intervenant dans le domaine, le renforcement des investissements dans les technologies de la formation (classes virtuelles, « MOOCs ») et la diffusion d’une offre de formation inter-entreprises en Europe, notamment au travers du programme « European Statistical Training Program » (ESTP) ;
la croissance des ressources propres du GENES afin de financer partiellement les dépenses de fonctionnement supplémentaires liées à l’installation sur le campus de Paris Saclay, et de poursuivre sa stratégie de développement de ses activités de recherche, d’enseignement et de formation continue.
L’ENSAE est membre du l’établissement expérimental « Institut polytechnique de Paris » comprenant aussi l’École polytechnique, l’École nationale supérieure des techniques avancées (ENSTA), Télécom Paris et Télécom SudParis. Cet établissement expérimental est placé sous la tutelle conjointe du ministère des armées et du ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2021 | Prévision LFI 2022 | Réalisation 2022 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P150 – Formations supérieures et recherche universitaire | 77 | 77 |
|
|
|
|
Subventions pour charges de service public | 77 | 77 |
|
|
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P231 – Vie étudiante | 1 | 1 |
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| 4 | 4 |
Transferts | 1 | 1 |
|
| 4 | 4 |
P192 – Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle | 23 272 | 23 272 | 24 492 | 24 492 | 23 513 | 23 513 |
Subventions pour charges de service public | 22 516 | 22 516 | 23 690 | 23 690 | 22 729 | 22 729 |
Transferts | 756 | 756 | 802 | 802 | 784 | 784 |
P155 – Conception, gestion et évaluation des politiques de l'emploi et du travail |
|
|
|
| 40 | 12 |
Subventions pour charges de service public |
|
|
|
| 40 | 12 |
P147 – Politique de la ville | 4 | 4 |
|
| 4 | 4 |
Transferts | 4 | 4 |
|
| 4 | 4 |
P723 – Opérations immobilières et entretien des bâtiments de l'État |
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| 50 | 50 |
Subventions pour charges de service public |
|
|
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| 50 | 50 |
Total | 23 354 | 23 354 | 24 492 | 24 492 | 23 611 | 23 583 |
Compte financier 2022
Avertissement
La situation du compte financier au regard de son vote n'est pas renseignée. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 21 083 | 20 055 | Subventions de l'État | 24 117 | 23 583 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 3 163 | 3 047 | – subventions pour charges de service public | 23 359 | 22 791 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 758 | 792 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 10 436 | 11 447 | Fiscalité affectée | 33 | 27 |
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions | 3 344 | 2 475 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 1 793 | 3 101 | Revenus d’activité et autres produits | 4 752 | 6 831 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 1 793 | 3 101 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions |
|
|
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
|
| dont produits de cession d’éléments d’actif |
|
|
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 1 212 | 2 767 | |
Total des charges | 31 520 | 31 502 | Total des produits | 32 247 | 32 916 |
Résultat : bénéfice | 727 | 1 414 | Résultat : perte |
|
|
Total : équilibre du CR | 32 247 | 32 916 | Total : équilibre du CR | 32 247 | 32 916 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
|
| Capacité d'autofinancement | 1 308 | 1 749 |
Investissements | 1 308 | 748 | Financement de l'actif par l'État |
|
|
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
| 16 | |
|
| Autres ressources |
|
| |
Remboursement des dettes financières |
|
| Augmentation des dettes financières |
| 1 |
Total des emplois | 1 308 | 748 | Total des ressources | 1 308 | 1 766 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 1 018 | Diminution du fonds de roulement |
|
|
|
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
18 971 | 16 619 | 20 603 |
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
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Dépenses | Budget initial 2022 | Compte financier 2022 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel (yc enveloppe recherche) | 21 083 | 21 083 | 20 330 | 20 330 |
Fonctionnement (yc enveloppe recherche) | 8 713 | 8 643 | 8 507 | 8 238 |
Intervention | 0 | 0 | 0 | 0 |
Investissement (yc enveloppe recherche) | 1 308 | 1 308 | 1 107 | 840 |
Dont enveloppe recherche | 0 | 0 | 6 186 | 6 234 |
- Personnel enveloppe recherche | 0 | 0 | 5 286 | 5 286 |
- Fonctionnement enveloppe recherche | 0 | 0 | 861 | 909 |
- Investissement enveloppe recherche | 0 | 0 | 39 | 39 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 31 104 | 31 034 | 29 944 | 29 409 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 3 163 | 3 163 | 3 047 | 3 047 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 28 903 | 29 409 |
Subvention pour charges de service public | 23 359 | 22 729 |
Autres financements de l’État | 758 | 784 |
Fiscalité affectée | 33 | 27 |
Autres financements publics | 0 | 141 |
Recettes propres | 4 752 | 5 728 |
Recettes fléchées | 2 131 | 2 007 |
Financements de l’État fléchés | 0 | 68 |
Autres financements publics fléchés | 1 933 | 1 459 |
Recettes propres fléchées | 199 | 480 |
Total des recettes (C) | 31 034 | 31 416 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 2 007 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 0 | 0 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
ENSEIGNEMENT | 9 143 | 2 666 | 2 666 | 0 | 0 | 0 | 0 | 11 809 | 11 809 |
FONCTION SUPPORT | 5 415 | 3 447 | 3 346 | 0 | 0 | 889 | 889 | 9 750 | 9 650 |
FORMATION CONTINUE | 1 097 | 150 | 150 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 247 | 1 247 |
IMMOBILIER | 0 | 1 430 | 1 440 | 0 | 0 | 349 | 349 | 1 779 | 1 789 |
RECHERCHE | 5 429 | 1 020 | 1 040 | 0 | 0 | 70 | 70 | 6 519 | 6 539 |
Total | 21 083 | 8 713 | 8 643 | 0 | 0 | 1 308 | 1 308 | 31 104 | 31 034 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 0 | 0 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 1 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 4 586 | 1 367 |
Autres décaissements non budgétaires | 0 | 0 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 4 586 | 1 369 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 1 631 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 343 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 1 288 |
Total des besoins | 4 586 | 3 000 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 2 007 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 459 | 924 |
Autres encaissements non budgétaires | 0 | 69 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 459 | 3 000 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 4 127 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 4 127 | 0 |
Total des financements | 4 586 | 3 000 |
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Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2021 | Prévision 2022 | Réalisation 2022 |
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Emplois rémunérés par l'opérateur : | 214 | 230 | 219 |
– sous plafond | 184 | 188 | 183 |
– hors plafond | 30 | 42 | 36 |
dont contrats aidés |
|
|
|
dont apprentis |
| 1 |
|
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
|
|
|
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
|
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OPÉRATEUR
Groupe Mines Télécom |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Le groupe Mines Télécom est constitué de deux établissements publics :
1 / L’Institut Mines-Télécom (IMT), établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP) au statut de grand établissement, créé par le décret n° 2012-279 du 28 février 2012. L’Institut est constitué de sept écoles d’ingénieurs : Télécom Paris, Télécom SudParis, Mines Saint-Étienne, IMT Mines Alès, IMT Mines Albi-Carmaux, IMT Atlantique et IMT Nord Europe, et d’une école de management, Institut Mines-Télécom Business School.
L’Institut Mines-Télécom possède une filiale, le GIE Eurécom, implanté à Sophia Antipolis, qui regroupe différents partenaires académiques principalement européens (Politecnico de Turin, Université technologique de Munich, etc.) et des entreprises (Orange, STMicroelectronics, SAP, BMW, etc.).
L’Institut Mines-Télécom est membre de l’Institut polytechnique de Paris, créé le 31 mai 2019, composé de cinq écoles (École polytechnique, École nationale supérieure des techniques avancées, École nationale de la statistique et de l’administration économique, Télécom Paris et Télécom SudParis). Cet établissement expérimental est placé sous la tutelle conjointe du ministère chargé de l’économie et du ministère de la défense ; il est rattaché au programme 144.
2 / L’École nationale supérieure des mines de Paris (Mines Paris), école d’ingénieurs régie par le décret n° 91-1033 du 8 octobre 1991, dispose depuis 2020 du même statut d’EPSCP grand établissement. Mines Paris est un établissement-composante de l’Université Paris sciences et lettres (PSL) créée le 5 novembre 2019, qui comprend 10 établissements, 2 membres-associés (Collège de France et Institut Curie) et 3 organismes de recherche (CNRS, INSERM, INRIA). L’Université PSL, dont les statuts ont été pérennisés par le décret n° 2022-1475 du 24 novembre 2022, est placée sous la tutelle du ministre chargé de l’enseignement supérieur et rattachée au programme 150.
Positionné sur les enjeux majeurs des transitions numérique, énergétique et écologique et de l’industrie du futur, le Groupe Mines Télécom constitue un des principaux acteurs en matière de :
Formation :
En 2022, les écoles du groupe comptaient 14 401 élèves, dont 11 168 élèves ingénieurs et managers et 1 521 doctorants. Elles ont délivré 5 013 diplômes, dont 2 766 diplômes d’ingénieur et 354 diplômes de manager, 478 diplômes de master, 810 mastères spécialisés et 379 doctorats.
Les écoles forment des ingénieurs dotés d’une culture scientifique et technologique orientée vers l’innovation et de compétences managériales et des docteurs aptes à contribuer au développement technologique des entreprises.
Les écoles du Groupe assurent également la formation initiale de deux corps de fonctionnaires : les ingénieurs du corps des mines (à Mines Paris et à Télécom Paris) et les ingénieurs de l’industrie et des mines (à l’IMT Nord Europe).
Elles proposent des formations au diplôme national de master, le plus souvent en collaboration avec les universités et écoles de leur région et des mastères spécialisés avec des programmes de « master of science » spécifiquement conçus pour des élèves non francophones, conduisant, pour la plupart, au diplôme national de master.
La dimension internationale des écoles est très importante, tant par le nombre d’élèves étrangers en formation diplômante (23 %) ou en séjour long, que par la durée des périodes passées à l’étranger. De nombreux partenariats avec des universités et instituts prestigieux ont été développés dans tous les continents.
Les écoles sont par ailleurs pionnières dans le développement de la formation en alternance ;elles proposent de nombreuses formations d’ingénieur sous statut salarié (20 spécialités en apprentissage, 19 en formation continue diplômante et 2 formations sous statut de fonctionnaire). Plus de 29 % des ingénieurs et managers diplômés par les écoles en sont issus.
L’ouverture sociale constitue un axe important grâce à la variété des formations proposées : en 2022, 31 % des étudiants sont boursiers sur critères sociaux et chaque école participe activement aux actions de promotion des études scientifiques et, en particulier, auprès de populations qui pourraient s’en croire exclues. Le développement des formations par apprentissage constitue également un levier important contribuant à une plus grande mixité des publics accueillis.
Enfin, les écoles proposent une offre de formation continue à destination des salariés d’entreprises, avec des formations diplômantes ou qualifiantes, des dispositifs d’enseignement à distance et de validation des acquis de l’expérience. Elles sont très impliquées dans le développement de MOOCS (« Massive Open Online Course », formations en ligne ouvertes à tous), diffusés par des plates-formes d’audience internationale comme FUN, Coursera ou EDX et sont des membres actifs du GIP France Université Numérique. Leur offre de MOOCS est d’une cinquantaine environ en 2022.
Recherche et innovation :
L’activité de recherche et de valorisation scientifique et technologique, majoritairement conduite en partenariat avec des entreprises, a permis de dégager des ressources propres autour de 67 M€, et a donné lieu à 2 600 publications dans des revues et des conférences internationales à comité de lecture. Cette activité fait l’objet de prises de brevets (28 en 2022) et de licences d’utilisation de logiciels, en particulier dans le domaine du logiciel scientifique.
Le Groupe Mines-Télécom est un des tout premiers acteurs académiques français dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, de l’énergie, des matériaux, de l’environnement, des sciences de gestion, notamment pour la recherche partenariale avec les entreprises. L’Institut Mines-Télécom est l’un des deux partenaires académiques (avec l’école nationale supérieure des arts et métiers) de l’Alliance « Industrie du futur » qui coordonne la mise en œuvre du plan « Industrie du futur » et travaille activement avec la Technische Üniversität München à la création d’une académie franco-allemande dans ce domaine.
Le Groupe Mines Télécom s’est impliqué également dans plusieurs consortiums nationaux de recherche sur l’Intelligence artificielle. Il contribue également à la diffusion du numérique dans le secteur de la santé.
L’excellence de sa recherche lui a permis de tisser des liens étroits avec les autres organismes de recherche (Centre national de la recherche scientifique, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, Institut national de la santé et de la recherche médicale, Institut national de recherche en informatique et en automatique, Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, etc.) et de nombreuses universités et grandes écoles, françaises et étrangères.
Les écoles, avec, l’association ARMINES comme partenaire stratégique, sont très impliquées dans les recherches partenariales avec les grandes entreprises, les ETI et les PME. Depuis mars 2006, deux regroupements des écoles du Groupe sont labellisés Carnot par le ministère chargé de la recherche, eu égard au niveau et à la qualité de leur recherche partenariale. Ces deux labels : « Télécom et Société numérique » et « M.I.N.E.S » (Méthodes Innovantes pour l’entreprise et la Société) ont été renouvelés en 2020 pour des périodes de 5 ans.
Les écoles du groupe participent à de nombreux pôles de compétitivité à vocation mondiale. Elles sont également très impliquées dans le programme cadre de recherche et de développement technologique Horizon 2020 de l’Union européenne. Il faut noter quelques succès remportés dans l’obtention des très sélectives bourses ERC (conseil européen de recherche).
Soutien à la création d’entreprise :
L’engagement particulièrement fort des écoles du Groupe Mines Télécom dans la promotion de l’entrepreneuriat a permis de créer plus de 1 050 entreprises entre 2010 et 2022 dont 81 en 2022.
Les écoles proposent un dispositif complet, comprenant la sensibilisation de tous les étudiants, des cursus spécialisés et le soutien aux projets de création d’entreprise, chaque école disposant de son propre incubateur. L’Institut Mines-Télécom a mis en place un système de bourses à la création d’entreprises pour soutenir les meilleurs projets accueillis dans ses incubateurs.
L’IMT a adopté fin 2022 une nouvelle stratégie d’ensemble, précisant son positionnement sur 4 thématiques (l’industrie du futur, la souveraineté numérique, l’énergie et l’économie circulaire, l’ingénierie de la santé). Les principales orientations stratégiques visent à adapter les formations pour répondre aux besoins de croissance et aux attentes des étudiants et des entreprises, développer la recherche pour mieux répondre aux attentes des filières stratégiques, être acteur des politiques régionales de développement économique et mieux accompagner les entreprises dans les territoires, renforcer l’engagement de l’institut en faveur de la transition écologique et enfin améliorer le fonctionnement collectif de l’institut.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Réalisation 2021 | Prévision LFI 2022 | Réalisation 2022 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P185 – Diplomatie culturelle et d'influence |
| 19 |
|
|
| 2 |
Transferts |
| 19 |
|
|
| 2 |
P216 – Conduite et pilotage des politiques de l'intérieur | 30 | 15 |
|
|
| 26 |
Subventions pour charges de service public | 30 | 15 |
|
|
| 26 |
P362 – Écologie | 27 009 | 6 194 |
|
|
| 15 117 |
Dotations en fonds propres | 27 009 | 6 194 |
|
|
| 15 117 |
P361 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture | 2 | 2 |
|
|
|
|
Transferts | 2 | 2 |
|
|
|
|
P144 – Environnement et prospective de la politique de défense | 1 596 | 76 |
|
| 338 | 279 |
Transferts | 1 596 | 76 |
|
| 338 | 279 |
P129 – Coordination du travail gouvernemental |
| 21 |
|
|
|
|
Transferts |
| 21 |
|
|
|
|
P203 – Infrastructures et services de transports | 458 | 458 |
|
|
|
|
Transferts | 458 | 458 |
|
|
|
|
P113 – Paysages, eau et biodiversité |
| 25 |
|
|
|
|
Transferts |
| 25 |
|
|
|
|
P181 – Prévention des risques | 36 | 33 |
|
| 17 | 27 |
Transferts | 36 | 33 |
|
| 17 | 27 |
P174 – Énergie, climat et après-mines | 1 166 | 1 166 |
|
| 1 186 | 1 186 |
Dotations en fonds propres | 61 | 61 |
|
| 68 | 68 |
Transferts | 1 105 | 1 105 |
|
| 1 118 | 1 118 |
P141 – Enseignement scolaire public du second degré |
|
|
|
| 6 | 6 |
Transferts |
|
|
|
| 6 | 6 |
P214 – Soutien de la politique de l'éducation nationale |
|
|
|
| 25 | 32 |
Subventions pour charges de service public |
|
|
|
| 25 | 25 |
Transferts |
|
|
|
|
| 7 |
P150 – Formations supérieures et recherche universitaire | 859 | 859 | 231 | 231 | 479 | 479 |
Subventions pour charges de service public | 859 | 859 | 231 | 231 | 479 | 479 |
P231 – Vie étudiante | 13 | 13 |
|
| 13 | 13 |
Subventions pour charges de service public | 2 | 2 |
|
| 1 | 1 |
Transferts | 11 | 11 |
|
| 12 | 12 |
P172 – Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires |
| 14 |
|
| 200 | 180 |
Dotations en fonds propres |
| 14 |
|
| 200 | 180 |
P190 – Recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité durables |
| 50 |
|
|
| 33 |
Transferts |
| 50 |
|
|
| 33 |
P192 – Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle | 284 555 | 284 767 | 295 637 | 291 637 | 287 932 | 284 720 |
Subventions pour charges de service public | 277 973 | 277 973 | 285 484 | 285 484 | 278 085 | 278 085 |
Dotations en fonds propres | 562 | 562 | 4 000 |
| 3 840 |
|
Transferts | 6 020 | 6 231 | 6 153 | 6 153 | 6 007 | 6 635 |
P119 – Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements |
| 140 |
|
| 146 |
|
Transferts |
| 140 |
|
| 146 |
|
P363 – Compétitivité | 90 |
|
|
| 109 | 149 |
Transferts | 90 |
|
|
| 109 | 149 |
P112 – Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire |
| 11 |
|
|
|
|
Transferts |
| 11 |
|
|
|
|
P147 – Politique de la ville | 36 | 36 |
|
| 41 | 41 |
Transferts | 36 | 36 |
|
| 41 | 41 |
Total | 315 850 | 293 898 | 295 868 | 291 868 | 290 490 | 302 290 |
Compte financier 2022
Avertissement
La situation du compte financier au regard de son vote n'est pas renseignée. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 290 580 | 281 287 | Subventions de l'État | 283 908 | 284 129 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 30 363 | 30 176 | – subventions pour charges de service public | 278 001 | 278 085 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 5 907 | 6 044 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 152 423 | 173 190 | Fiscalité affectée | 240 | 450 |
Intervention (le cas échéant) | 5 903 | 5 969 | Autres subventions | 22 848 | 59 469 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 44 592 | 67 879 | Revenus d’activité et autres produits | 137 623 | 119 686 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 44 592 | 67 874 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 3 668 | 28 974 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
| 5 | dont produits de cession d’éléments d’actif |
| 69 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 12 214 | 11 755 | |
Total des charges | 448 906 | 460 445 | Total des produits | 444 619 | 463 734 |
Résultat : bénéfice |
| 3 289 | Résultat : perte | 4 288 |
|
Total : équilibre du CR | 448 906 | 463 734 | Total : équilibre du CR | 448 906 | 463 734 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
|
| Capacité d'autofinancement | 24 424 | 30 369 |
Investissements | 54 661 | 43 683 | Financement de l'actif par l'État | 16 266 | 16 165 |
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 3 801 | 3 961 | |
|
| Autres ressources |
| 1 510 | |
Remboursement des dettes financières | 424 | 338 | Augmentation des dettes financières | 181 | 636 |
Total des emplois | 55 086 | 44 021 | Total des ressources | 44 672 | 52 641 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 8 620 | Diminution du fonds de roulement | 10 413 |
|
|
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
160 603 | 132 104 | 171 218 |
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
---|---|---|---|---|
Dépenses | Budget initial 2022 | Compte financier 2022 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel (yc enveloppe recherche) | 289 680 | 289 680 | 285 672 | 285 672 |
Fonctionnement (yc enveloppe recherche) | 109 133 | 108 963 | 109 485 | 101 542 |
Intervention | 5 903 | 5 903 | 5 815 | 5 815 |
Investissement (yc enveloppe recherche) | 36 834 | 54 073 | 33 143 | 40 694 |
Dont enveloppe recherche | 0 | 0 | 0 | 0 |
- Personnel enveloppe recherche | 0 | 0 | 0 | 0 |
- Fonctionnement enveloppe recherche | 0 | 0 | 0 | 0 |
- Investissement enveloppe recherche | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 441 550 | 458 619 | 434 116 | 433 724 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 30 363 | 30 363 | 30 255 | 30 255 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 441 221 | 442 385 |
Subvention pour charges de service public | 278 001 | 278 074 |
Autres financements de l’État | 23 705 | 25 370 |
Fiscalité affectée | 240 | 450 |
Autres financements publics | 31 993 | 52 080 |
Recettes propres | 107 281 | 86 411 |
Recettes fléchées | 3 562 | 2 772 |
Financements de l’État fléchés | 1 294 | 182 |
Autres financements publics fléchés | 1 259 | 1 343 |
Recettes propres fléchées | 1 010 | 1 247 |
Total des recettes (C) | 444 783 | 445 157 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 11 433 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 13 836 | 0 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Formation | 94 692 | 30 534 | 29 645 | 0 | 0 | 1 606 | 1 509 | 126 832 | 125 846 |
Recherche et innovation | 147 237 | 31 185 | 30 718 | 0 | 0 | 11 232 | 9 752 | 189 653 | 187 707 |
Support | 45 976 | 40 351 | 41 636 | 0 | 0 | 23 377 | 39 499 | 109 704 | 127 111 |
Vie étudiante | 1 775 | 7 063 | 6 963 | 5 903 | 5 903 | 619 | 3 313 | 15 362 | 17 955 |
Total | 289 680 | 109 133 | 108 963 | 5 903 | 5 903 | 36 834 | 54 073 | 441 550 | 458 619 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 13 836 | 0 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 238 | 338 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 3 729 | 3 451 |
Autres décaissements non budgétaires | 0 | 765 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 17 804 | 4 554 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 10 615 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 7 950 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 2 637 |
Total des besoins | 17 804 | 15 169 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 11 433 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 10 | 636 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 4 171 | 4 087 |
Autres encaissements non budgétaires | 0 | -987 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 4 181 | 15 169 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 13 623 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 960 | -28 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 12 663 | 0 |
Total des financements | 17 804 | 15 169 |
|
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2021 | Prévision 2022 | Réalisation 2022 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 3 657 | 3 819 | 3 839 |
– sous plafond | 2 808 | 2 849 | 2 815 |
– hors plafond | 849 | 970 | 1 024 |
dont contrats aidés |
|
|
|
dont apprentis | 41 | 35 | 44 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
|
| 5 |
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
|
| 5 |
|
OPÉRATEUR
LNE - Laboratoire national de métrologie et d'essais |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) est un établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle du ministère chargé de l’industrie qui y nomme un commissaire du gouvernement. Il est à la fois un laboratoire de référence pour la mise au point de méthodes de mesures, d’analyses et d’essais pour les autorités publiques et un prestataire de services agissant dans un cadre commercial et concurrentiel.
Bilan de l’année 2022
En 2022, le LNE a poursuivi ses travaux sur les thématiques ciblées dans le contrat d’objectifs, à la fois en recherche fondamentale et en matière de transfert de connaissances à l’industrie : technologies quantiques (participation à de nombreux projets européens en recherche fondamentale et en recherche appliquée), nanométrologie, fabrication additive, métrologie chimique pour la santé et l’environnement.
Son implication dans les instances de normalisation à titre d’expert s’est poursuivie, mais en léger recul afin de réduire les coûts de fonctionnement, dans un contexte 2022 tendu pour l’équilibre financier de l’établissement, en raison de la forte augmentation des coûts de l’énergie (+50 % pour l’électricité, +60 % pour le gaz).
Le LNE a maintenu son engagement dans les politiques publiques liées à l’intelligence artificielle :
réalisation d’une plate-forme française d’évaluation de l’intelligence artificielle ;
poursuite des travaux dans cadre du programme Grand défi « Sécuriser, certifier et fiabiliser les systèmes d’intelligence artificielle ».
Dans le domaine de la métrologie scientifique, en 2022 s’est tenue la Conférence générale des poids et mesures, qui a lieu tous les 4 ans. Elle a notamment initié les travaux nécessaires à la redéfinition de la seconde, considérant le développement de nouvelles horloges optiques de référence. Le LNE est directement impliqué dans ces travaux de haut niveau.
Dans un contexte économique contraint à partir du second trimestre en lien avec la guerre en Ukraine, le LNE a enregistré une très forte augmentation des dépenses d’énergie (+50 % pour l’électricité, +60 % pour le gaz) qu’il a dû compenser par d’importantes économies dans les autres dépenses de fonctionnement et notamment sur les recrutements.
La rationalisation des achats se poursuit, notamment au travers d’un suivi strict des engagements, d’une mutualisation des achats et de la professionnalisation de la fonction achat. Le développement des réunions en distanciel, entamé dans le cadre de la crise sanitaire, s’est poursuivi en 2022, permettant de réaliser des économies durables sur les dépenses de fonctionnement (frais de déplacement). En revanche, certaines dépenses faisant l’objet de contrats annuels ou pluriannuels (fourniture d’énergie, assurances, notamment) n’ont pu faire l’objet d’optimisation en 2022. Globalement, les frais de fonctionnement sont en retrait de 2 % par rapport aux prévisions, et la masse salariale en retrait de 1,6 %.
Concernant la politique immobilière, et conformément à son schéma pluriannuel de stratégie immobilière (SPSI), le LNE a engagé en 2022 pour 4,8 M€ les importants travaux d’isolation prévus de quatre de ses bâtiments les plus mal isolés (site de Trappes), sur financement France Relance. Ces travaux seront achevés fin 2023. Le LNE a également conduit des opérations de rénovation de ses locaux ou de ses installations techniques à hauteur de 2,5 M€ en 2022, hors France Relance, financées sur ressources propres. Parmi ces opérations, dans le cadre du développement de l’autoconsommation, on peut signaler le développement des ombrières photovoltaïques pour le rechargement des véhicules électriques.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Réalisation 2021 | Prévision LFI 2022 | Réalisation 2022 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P362 – Écologie | 4 850 | 4 850 |
|
|
|
|
Dotations en fonds propres | 4 850 | 4 850 |
|
|
|
|
P174 – Énergie, climat et après-mines | 1 060 | 1 060 |
|
| 1 026 | 1 026 |
Dotations en fonds propres | 171 | 171 |
|
| 170 | 170 |
Transferts | 889 | 889 |
|
| 856 | 856 |
P172 – Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires | 500 | 500 |
|
| 200 | 200 |
Subventions pour charges de service public | 500 | 500 |
|
| 200 | 200 |
P192 – Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle | 23 335 | 23 335 | 24 306 | 24 306 | 23 126 | 23 126 |
Subventions pour charges de service public | 16 531 | 16 531 | 16 945 | 16 945 | 16 373 | 16 373 |
Dotations en fonds propres | 2 212 | 2 212 | 2 477 | 2 477 | 2 197 | 2 197 |
Transferts | 4 593 | 4 593 | 4 884 | 4 884 | 4 556 | 4 556 |
P363 – Compétitivité | 145 | 95 |
|
|
| 50 |
Transferts | 145 | 95 |
|
|
| 50 |
P751 – Structures et dispositifs de sécurité routière |
| 331 |
|
|
| 298 |
Transferts |
| 331 |
|
|
| 298 |
Total | 29 891 | 30 171 | 24 306 | 24 306 | 24 352 | 24 700 |
L’écart entre la réalisation 2022 et la LFI 2022 s’explique par la réserve de précaution.
Compte financier 2022
Avertissement
La situation du compte financier au regard de son vote n'est pas renseignée. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 43 970 | 43 329 | Subventions de l'État | 16 770 | 16 827 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 180 | 182 | – subventions pour charges de service public | 16 770 | 16 827 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) |
|
| |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 28 210 | 27 043 | Fiscalité affectée |
|
|
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions |
|
|
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 6 400 | 6 472 | Revenus d’activité et autres produits | 56 450 | 54 902 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 6 400 | 6 472 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 4 550 | 4 531 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
|
| dont produits de cession d’éléments d’actif |
|
|
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
|
| |
Total des charges | 72 180 | 70 372 | Total des produits | 73 220 | 71 729 |
Résultat : bénéfice | 1 040 | 1 356 | Résultat : perte |
|
|
Total : équilibre du CR | 73 220 | 71 729 | Total : équilibre du CR | 73 220 | 71 729 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
|
| Capacité d'autofinancement | 2 890 | 3 298 |
Investissements | 10 000 | 8 878 | Financement de l'actif par l'État | 3 800 | 3 414 |
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
|
| |
|
| Autres ressources |
| 20 | |
Remboursement des dettes financières | 130 |
| Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 10 130 | 8 878 | Total des ressources | 6 690 | 6 732 |
Augmentation du fonds de roulement |
|
| Diminution du fonds de roulement | 3 440 | 2 146 |
|
Avertissement Le compte financier a été certifié par le Commissaire aux comptes mais il n’est pas approuvé par l’organe délibérant à la date de rédaction du RAP.
L’établissement enregistre un résultat net bénéficiaire de 1,3 M€ en dépit de la très forte augmentation des prix de l’énergie. Les charges de fonctionnement se sont révélées sensiblement inférieures aux prévisions, en particulier les charges de sous-traitance d’études et les achats de fournitures. La subvention de l’État est supérieure aux prévisions (+57 k€), bien que la réserve de précaution ait été supérieure (+179 k€) à celle anticipée par le LNE dans son budget initial, principalement en raison de l’intégration en exécution de la subvention annuelle du ministère chargé de la recherche (67 k€) et d’une subvention exceptionnelle versée aux employeurs d’apprentis (181 k€).
Le financement de l’actif par l’État concerne principalement la subvention d’investissement comptabilisée dans le compte 10413. La prévision 2022 prévoyait également des crédits du Plan de relance et du Plan national quantique, qui n’ont pas été attribués.
L’écart entre la CAF exécutée et celle inscrite dans le budget s’explique par le résultat net, supérieur aux prévisions.
Les 20 000 € d’autres ressources proviennent de la cession d’actifs immobilisés. L’écart entre les investissements réalisés et la prévision s’explique par le niveau d’engagement des investissements : 10 M€ sont investis en 2022 mais seulement 8,8 M€ ont été engagés en 2022 (dans la comptabilité de l’établissement).
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
16 818 | 8 825 | 10 917 |
La trésorerie finale est supérieure aux prévisions, les engagements de projets d’investissement ayant été inférieurs à ceux escomptés, ainsi que les reversements aux laboratoires du réseau national de la métrologie française (RNMF) bénéficiaires des crédits d’intervention (les projets ayant pris du retard, une partie des crédits d’intervention n’a pas encore été versée).
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||
---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total |
Domaine marchand | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Domaine public | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Fonctions support | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
|
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2021 | Prévision 2022 | Réalisation 2022 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 606 | 625 | 606 |
– sous plafond | 282 | 282 | 282 |
– hors plafond | 324 | 343 | 324 |
dont contrats aidés | 14 | 18 | 14 |
dont apprentis |
|
| 15 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
|
|
|
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
|
|
|
|
Les effectifs sont en retrait par rapport aux prévisions en raison des tensions persistantes sur le marché de l’emploi sur les profils d’expertise et du gel des recrutements au second semestre au regard de la hausse des dépenses sur le budget de fonctionnement. L’impact de la crise énergétique sur les dépenses de fonctionnement a en effet conduit la direction du LNE à différer les recrutements afin de préserver l’équilibre financier de l’établissement.
Le nombre de contrats aidés (CIFRE – contrats de recherche) est de 14,3 ETPT.
Le nombre de contrats d’apprentissage est de 31,2 lissés sur l’année, correspondant à 15,6 ETPT. L’écart avec la prévision s’explique par l’interruption de 3 contrats au cours de la période d’essai.
A noter que dans le PAP, les contrats d’apprentissage avaient été indiqués par erreur sur la ligne des contrats aidés et le nombre de contrats aidés n’avait pas été comptabilisé.