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Objectifs et indicateurs de performance


OBJECTIF    

1 – Inciter à l'innovation et à la diversité de la création

 

Le ministère de la Culture favorise la création et la production d’œuvres et de spectacles, avec pour objectif d’en garantir la diversité et le renouvellement, par le biais des aides directes aux artistes, compagnies et ensembles. L’indicateur retenu mesure le renouvellement de l’offre de création dans le champ du spectacle vivant.


INDICATEUR        

1.1 – Place de la création dans la programmation des structures de production subventionnées

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Part de la programmation de créations dans les fauteuils mis en vente

%

43

Non déterminé

>44

>45

>45

>46

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : collecte de données auprès des opérateurs du spectacle vivant (Opéra national de Paris, Opéra-comique, Comédie française, Théâtre national de l’Odéon, Théâtre national de la Colline, Théâtre national de Strasbourg, Chaillot - Théâtre national de Danse) et enquête « Ethnos » auprès des centres dramatiques nationaux (CDN).

 

Mode de calcul :

N1/N2 en % où :

- N1 = Nombre de fauteuils mis à la vente dans le cadre de la programmation de créations au cours des saisons n‑3/n‑2, n‑2/n‑1 et n‑1/n. On entend par création une première présentation au public français d’une œuvre ou une nouvelle production d’une œuvre créée antérieurement.

- N2 = Nombre total de fauteuils mis à la vente au cours des saisons n‑3/n‑2, n‑2/n‑1 et n‑1/n pour les opérateurs du spectacle vivant, saisons n‑3/n‑2,

n‑2/n‑1 et année civile n‑1 pour les Centres dramatiques nationaux.

Les données sont calculées sur trois saisons antérieures (ici, 2018/2019, 2019/2020 et 2020/2021), à l’exception des Centres dramatiques nationaux

dont les données sont recueillies sur l’année civile 2018, 2019 et l’année civile 2020, du fait du changement de logiciel de collecte des

données. Les données des centres dramatiques nationaux n’ont pas pu être récoltées pour la réalisation 2021 de cet indicateur.

Justification des cibles

Cet indicateur permet de mesurer l’effort des établissements de production afin de présenter des spectacles nouveaux au public. Cette activité de création doit cependant être conciliée, dans le cadre du partage de l’outil de production, avec le souci d’accueillir d’autres spectacles et de favoriser ainsi le travail des équipes partenaires, ou de procéder à des reprises d’œuvres antérieurement produites, afin d’en assurer une meilleure rentabilité et une plus longue diffusion auprès du public.


Bien que la situation sanitaire permette d’ouvrir les lieux de spectacle, on constate que le public n’a pas complètement repris ses habitudes de sorties. En plus d’une fréquentation fragile, c’est désormais la crise économique qui fragilise le secteur culturel avec, d’une part, une inflation qui limite le pouvoir d’achat de la population et, d’autre part, des structures qui peinent à recruter des personnels qualifiés pour assurer une programmation normale. Ces éléments pourraient conduire les établissements à ajuster leur programmation en proposant davantage de « répertoire », plus facile à mettre en œuvre et moins risqué budgétairement. La cible 2023 progresse donc d’un seul point par rapport à la cible 2022 et est fixée à plus de 45 % de créations dans la programmation pour maintenir l’effort en faveur du soutien aux créations.

 

OBJECTIF    

2 – Donner des bases économiques et professionnelles solides à la création

 

Les indicateurs présentés mesurent l’équilibre financier des principaux opérateurs du programme et la part de la rémunération des artistes dans les budgets des institutions subventionnées.


INDICATEUR        

2.1 – Équilibre financier des opérateurs

     (du point de vue du contribuable)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Part des fonctions supports au budget

%

62

58

<60

56

<55

<54

Taux de ressources propres des opérateurs du spectacle vivant

%

18,9

27,4

>35

>39

>43

>44

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : collecte de données auprès des opérateurs du spectacle vivant (Opéra national de Paris, Opéra-comique, Cité de la musique-Philharmonie de Paris, Comédie française, Théâtre national de l’Odéon, Théâtre national de la Colline, Théâtre national de Strasbourg, Chaillot - Théâtre national de la Danse).

 

Mode de calcul :

1re ligne : N1/N2 en % où :

N1 = Montant des crédits de paiement inscrits sur les enveloppes de personnel et de fonctionnement de la destination relative aux fonctions support, issu du tableau des dépenses par destination de la liasse budgétaire GBCP.

N2 = Montant des crédits de paiement inscrits sur les enveloppes fonctionnement et personnel du tableau des autorisations budgétaires de la liasse budgétaire GBCP.

2e ligne : (N1-N3) /(N2-N3) en % où :

N1 = Montant des autres produits, issu du tableau situation patrimoniale de la liasse budgétaire GBCP pour l’année civile considérée

N2 = Total des produits issus du tableau situation patrimoniale de la liasse budgétaire GBCP

N3 = Somme des produits non encaissables issus du tableau de situation patrimoniale de l’année N (reprises sur amortissements, dépréciations et provisions + produits de cession d’éléments d’actifs + quote-part au résultat des financements rattachés à des actifs).

Il faut noter que les recettes propres intègrent notamment dons, legs et mécénat.

Justification des cibles

Concernant le premier sous-indicateur, les établissements poursuivent leurs efforts visant à contenir le poids des fonctions support, malgré l’évolution « mécanique » de certaines dépenses de fonctionnement (entretien des bâtiments, assurances, sécurité, charges de personnel).


Engagés dans une dynamique de décroissance, les établissements ont connu une diminution notable du poids des dépenses support en 2021. Ce mouvement pourrait toutefois ne pas se prolonger en 2022 du fait de la hausse des prix des matières premières. La crise économique risque d’engendrer des surcoûts nécessaires à la continuité de l’activité. Si ces éléments laissent à penser que la part des fonctions support devrait s’établir au-dessus de 58 % en 2023, la cible 2023 est toutefois revue à la baisse (56 %) pour rendre compte des efforts qui seront fournis pour assurer une gestion soutenable.


Par ailleurs, les structures sont encouragées à développer la part de l’autofinancement au sein de leurs recettes, notamment en recherchant de nouveaux mécènes afin d’améliorer leur taux de ressources propres. Cependant, certains établissements connaissent des difficultés à mobiliser de nouvelles ressources et ce pour plusieurs raisons : la nécessité de ne pas pratiquer de trop fortes hausses de tarifs pour continuer de satisfaire aux objectifs de démocratisation culturelle, une mobilisation moins aisée du mécénat dans le secteur de la création, un plafonnement de la fréquentation et, enfin, des difficultés croissantes à lever des recettes de coproductions extérieures du fait des contraintes pesant sur les budgets artistiques des structures de production et de diffusion.


La cible 2022 supérieure à 35 % qui avait été fixée dans le PAP 2022 n’a pas été modifiée. La cible 2023 (44 % dans le PAP 2022) est en revanche ajustée à la baisse (à 39 %) pour 2023 afin de rendre compte des difficultés présentées ci-dessus, avant d’amorcer une amélioration de la part de ressources propres à plus long terme.

 

INDICATEUR        

2.2 – Promotion de l'emploi artistique

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Spectacle vivant : part de la masse salariale artistique dans la masse salariale totale

%

17,2

21,9

>25

>27

>28

>30

Arts visuels : part des crédits d'acquisition et de commandes versés directement à des artistes dans les budgets des FRAC et du CNAP

%

10

9

11

9

9

9

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : collecte de données auprès des opérateurs du spectacle vivant (Opéra national de Paris, Opéra-comique, Comédie française, Théâtre national de l’Odéon, Théâtre national de la Colline, Théâtre national de Strasbourg, Chaillot - Théâtre national de la Danse et enquêtes DGCA pour les arts visuels.

 

Mode de calcul :

1re ligne : N1/N2 en % où :

N1 = Montant des crédits de paiement inscrits sur l’enveloppe personnel de la destination « dépenses artistiques », sous destination « masse salariale » issu du tableau " dépenses par destination » de la liasse budgétaire GBCP

N2 = Total des produits issus du tableau situation patrimoniale de la liasse budgétaire GBCP

2e ligne : N1 / N2 en % où :

N1 = Montant des acquisitions et des commandes réalisées auprès d’artistes par les FRAC et le Cnap + Montant des acquisitions et des commandes réalisées auprès des galeries par les FRAC et le Cnap 50 % (coefficient correctif qui permet de ne pas prendre en compte dans le calcul de l’indicateur la part versée aux galeristes pour de telles transactions) ;

N2 = Budget global des structures concernées (Cnap, FRAC).

Justification des cibles

L’indicateur mesure en premier lieu la part de la masse salariale des institutions consacrée aux rémunérations versées à des artistes. Le développement de l’emploi artistique dans les établissements sous tutelle repose sur plusieurs leviers : recours accru à des contrats de plus longue durée, renforcement des vérifications effectuées pour assurer un paiement intégral du temps de répétition des spectacles, ou encore développement de la présence artistique par des mécanismes souples et innovants, associant institutions et équipes indépendantes, comme celui de l’accueil studio. Le périmètre retenu pour l’Opéra national de Paris a changé avec la révision du décret GBCP : seule la masse salariale artistique variable est désormais prise en compte.


Le niveau d’exécution 2021 de cet indicateur a augmenté de près de 5 points (de 17,2 % en 2020 à 21,9 % en 2021) en raison de la reprise de l’activité au sortir du plus gros de la crise sanitaire et ce grâce à la contribution importante, au sein de l’indicateur, d’opérateurs ayant des forces artistiques permanentes (74 % pour l’Opéra national de Paris et la Comédie-Française). La reprise de l’activité plaide pour un maintien de la cible 2022 à 25 % et une cible 2023 supérieure à 27 %.


Dans le secteur des arts visuels, les acquisitions des FRAC sont cofinancées par l’État et les régions sur proposition de comités techniques d’achat indépendants. Pour ce qui concerne les acquisitions du FNAC et la commande publique nationale, l’État a la maîtrise de ces dispositifs par le biais des objectifs qu’il fixe chaque année au Cnap.


Sans l’effet des dispositifs d’aides mis en place en 2021 et 2022, le résultat 2023 devrait sans doute être un peu moins important, avec une cible fixée à 9 %.

 

OBJECTIF     mission

3 – Augmenter la fréquentation du public dans les lieux culturels sur l'ensemble du territoire

 

Le ministère de la Culture entend développer la fréquentation des lieux culturels subventionnés et notamment celle de la jeunesse. Les indicateurs retenus mesurent le niveau de fréquentation de ces institutions et la proportion du public scolaire et jeune au sein du public total.


INDICATEUR    mission    

3.1 – Fréquentation des lieux subventionnés

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Spectacle vivant : Fréquentation payante des lieux subventionnés

Nb

4 363 718

Non déterminé

4 500 000

5 400 000

5 800 000

6 000 000

Spectacle vivant : Part du public scolaire dans la fréquentation payante des lieux subventionnés

%

18,4

Non déterminé

18,5

16

17

18

Spectacle vivant : Part des jeunes (hors scolaires) dans la fréquentation payante

%

12

Non déterminé

14

13

13

14

Arts visuels : Fréquentation totale des lieux subventionnés

Nb

1 445 113

2 635 910

> 3 000 0000

> 2 900 000

>3 000 000

>3 200 000

Arts visuels : Part du public scolaire dans la fréquentation totale des lieux subventionnés

%

14

11

15

13

15

16

 

Précisions méthodologiques

Sources des données :


Pour le spectacle vivant : enquêtes DGCA pour les centres dramatiques nationaux, les scènes nationales et les opéras nationaux en région (Bordeaux, Lyon, Montpellier, Nancy et Strasbourg) et collecte de données auprès des opérateurs du spectacle vivant (Opéra national de Paris, Opéra-comique, Cité de la musique-Philharmonie de Paris, Comédie française, Théâtre national de l’Odéon, Théâtre national de la Colline, Théâtre national de Strasbourg, Chaillot - Théâtre national de Danse, Centre national de la danse et EPPGHV). A partir du PAP 2020, la part des jeunes dans la fréquentation payante du spectacle vivant est mesurée sur un périmètre élargi (opérateurs mentionnés supra ainsi que centres dramatiques nationaux et scènes nationales).


Pour les arts visuels : enquêtes DGCA pour les fonds régionaux d’art contemporain (FRAC), les centres d’art et collecte de données auprès du Palais de Tokyo, du Jeu de Paume, de la Cité de la céramique Sèvres-Limoges et de l’EPPGHV (seulement depuis 2020).


Mode de calcul :

1re ligne : N1 = Nombre de places vendues au siège pour l’ensemble d’une saison (année civile n‑1 pour les CDN et les Scènes nationales) dans les structures subventionnées du spectacle vivant considérées.

2e ligne : N1/N2 en % où :

N1 = Nombre de places vendues au siège dans le cadre de sorties scolaires (classes accompagnées) pour l’ensemble d’une saison dans les structures subventionnées du spectacle vivant considérées (hors CND et opéras nationaux en région) ;

N2 = Nombre de places vendues au siège pour l’ensemble d’une saison (année civile n‑1 pour les CDN et Scènes nationales) dans les structures subventionnées du spectacle vivant considérées (hors CND et opéras nationaux en région).

3e ligne : N1/N2 en % où :

N1 = nombre de places vendues dans le cadre du tarif « public jeune » pour la saison n‑1 / n. Le périmètre est élargi aux CDN, SN (année civile n‑1) et au Centre national de la danse en 2020. Les données intégrées à ce titre ne correspondent pas à un seuil d’âge unique, les pratiques des salles dans ce domaine étant encore diversifiées (moins de 26 ans, moins de 28 ans, etc.) ;

N2 =nombre total de places vendues au siège des lieux de spectacles subventionnés de la saison n‑1 / n (année civile n‑1 pour les CDN et SN).

4e ligne : N1 = Nombre cumulé de visiteurs dans les murs et hors les murs des lieux de création et de diffusion des arts plastiques subventionnés de l’année civile n.

Les chiffres de fréquentation des structures subventionnées en région sont le fruit d’estimations.

5e ligne : N1/N2 en % où :

N1 = Nombre cumulé de visiteurs en sortie scolaire (classes accompagnées) dans les murs et hors les murs.

N2 = Nombre cumulé de visiteurs dans les murs et hors les murs des lieux de création et de diffusion des arts plastiques subventionnés de l’année civile n.

Justification des cibles

Dans le domaine du spectacle vivant, le niveau de fréquentation fournit un premier élément d’évaluation de l’attractivité des établissements, résultant à la fois de leur ambition artistique, de leur rayonnement local et de leur politique tarifaire. La progression de cet indicateur doit être recherchée par la mise en place de dispositifs, notamment tarifaires, visant à mieux répondre aux attentes du public, sans limiter toutefois la capacité des établissements à prendre des risques artistiques en matière de création contemporaine. Les établissements sont tributaires, d’une saison à l’autre, de variations éventuelles du succès rencontré par les spectacles auprès du public, mais aussi d’événements exogènes (réalisation de travaux, mouvements sociaux, contexte sécuritaire ou sanitaire dégradé).


Le secteur culturel qui, depuis 2020, a été fragilisé par la crise va être confronté à une inflation qui risque de fortement limiter le pouvoir d’achat de la population. De plus, la situation sanitaire reste fragile. Elle permet tout de même d’ouvrir normalement les lieux de spectacle. Dans ce contexte et dans une démarche volontariste, la cible 2023 (5 400 000 visiteurs) est portée à un niveau plus élevé que la cible actualisée 2022 (qui est de 5 000 000). Les cibles 2024 et 2025 connaissent la même hausse avec un retour à la situation pré‑2020 cette dernière année.


En matière d’arts visuels, l’indicateur est porté à plus de 70 % par les FRAC et centres d’art qui devraient enregistrer une légère hausse de leur fréquentation par rapport à l’exécution 2021, du fait d’une reprise de l’activité plus conséquente. Le niveau anticipé pour 2022 est toutefois revu à la baisse (> 2 800 000 visiteurs) par rapport à la cible fixée au PAP 2021 (> 3 000 000 visiteurs) qui s’est révélée trop ambitieuse. La cible de fréquentation 2023 est quant à elle portée à plus de 2 900 000 de visiteurs.


L’accueil du public scolaire constitue une part importante de l’effort des établissements de spectacle vivant et des arts visuels pour renouveler le public et sensibiliser les jeunes spectateurs et visiteurs. Le développement des politiques d’éducation artistique conduites en lien avec le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports doit permettre d’élever progressivement le nombre de bénéficiaires. La part du public en sorties scolaires ne mesure cependant qu’une partie du travail conduit par les établissements en direction du public scolaire, qui inclut également l’accueil du jeune public hors temps scolaire et les opérations d’éducation artistique conduites en collaboration avec les établissements d’enseignement scolaire. Pour les établissements du spectacle vivant, le niveau anticipé pour 2022 relatif à la part du public scolaire dans la fréquentation totale est revu à la baisse et passe de 18,5 % à 15 %. Il en est de même pour la cible 2023 (qui passe de 19,5 % à 16 %). Pour la part du public jeune (hors scolaire) dans la fréquentation, le niveau anticipé pour 2022 diminue par rapport à la cible en 2021 du PAP 2022 (de 14 % à 12 %). Dans le secteur des arts visuels, la prévision 2022 relative à la part du public scolaire dans la fréquentation totale est revue à la baisse pour tenir compte de la réalisation 2021, inférieure de 3 points à celle de 2020.

 

OBJECTIF    

4 – Diffuser davantage les oeuvres et les productions culturelles en France et à l'étranger

 

La France est aujourd’hui bien équipée en lieux de diffusion. En partenariat avec les collectivités territoriales, l’État doit veiller à ce que le public bénéficie d’une offre de spectacles diversifiée, sur l’ensemble du territoire, fidèle à la vitalité de la création, dans un contexte de concentration accrue de l’offre et des opérateurs culturels. Les indicateurs retenus permettent d’évaluer l’irrigation territoriale des institutions subventionnées ainsi que le niveau de diffusion et de représentation des œuvres produites dans le secteur du spectacle vivant.


INDICATEUR        

4.1 – Effort de diffusion territoriale

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Spectacle vivant : taux de représentations en tournée hors ville siège des structures de production et de diffusion subventionnées

%

33

Non déterminé

>30

>35

>37

>38

Arts visuels : taux des manifestations hors les murs réalisées par les FRAC

%

81

68

>80

>75

>80

>82

 

Précisions méthodologiques

Sources des données :


Pour le spectacle vivant : enquêtes DGCA auprès des centres chorégraphiques nationaux, des opéras nationaux en région et des Centres dramatiques nationaux, ainsi que données collectées auprès des opérateurs (Opéra national de Paris, Opéra-comique, C

omédie française, Théâtre national de l’Odéon, Théâtre national de la Colline, Théâtre national de Strasbourg, Chaillot - Théâtre national de la Danse).

Pour les arts visuels : bilans d’activités des FRAC.


Mode de calcul  :

1re ligne : N1/N2 en % où :

N1 = Nombre de représentations des spectacles hors ville siège (dans ou en dehors de la région d’origine en France et à l’étranger) au cours des saisons n‑3/n‑2, n‑2/n‑1 et n‑1/n pour les opérateurs, saison n‑3/n‑2, année civile n‑2 et n‑1 pour les centres dramatiques nationaux, centres

chorégraphiques nationaux, années civiles n‑3, n‑2 et n‑1 pour les opéras nationaux en région ; ;

N2 = Nombre total de représentations des spectacles offertes au cours des saisons n‑3/n‑2, n‑2/n‑1 et n‑1/n pour les opérateurs, saisons n‑3/n‑2,

n‑2/n‑1 et année civile n‑1 pour les centres dramatiques nationaux, centres chorégraphiques nationaux et scènes nationales, années civiles n‑3, n‑2 et

n‑1 pour les opéras nationaux en région.

2e ligne : N1/N2 en % où :

N1 = Nombre d’expositions réalisées par les FRAC hors les murs en France et à l’étranger ;

N2 = Nombre total d’expositions réalisées par les FRAC (dans et hors les murs) en France et à l’étranger.


Justification des cibles

Le premier sous-indicateur vise à garantir qu’un tiers de l’activité des structures de production a minima sera dédié à la diffusion d’un spectacle en dehors de la ville siège pour offrir l’opportunité à d’autres publics de découvrir ces œuvres. Cet indicateur est celui qui est le plus à même de connaître une baisse durable, en fonction des capacités des structures à adapter des projets qui nécessitent une ingénierie artistique lourde aux mesures de précaution, de la santé financière des différents acteurs de l’écosystème (équipes, lieux, etc), des décisions prises au niveau local, qui pourraient limiter la circulation dans des théâtres de ville, ainsi que la circulation sur le territoire et à l’international.

 

Cet indicateur devrait connaître une légère hausse pour les années 2022 et 2023, qui marqueront une reprise progressive vers le niveau de 2019. Il est néanmoins à prévoir que l’impact sera moins net sur les opérateurs, dont le taux de diffusion hors villes siège est globalement plus bas que les structures labellisées répondantes.

 

Le second sous-indicateur mesure et évalue la capacité des FRAC à remplir deux de leurs missions principales, à savoir : donner à voir l’art contemporain et en faire la pédagogie sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger. Cet équilibre respecte à la fois le souci de circulation des œuvres et le nécessaire maintien d’un travail local, notamment au regard des collectivités territoriales lorsqu’elles cofinancent ces établissements. La réalisation 2021 ayant connu une importante baisse (de 81 % à 68 %), le niveau attendu pour 2022 est revu à la baisse pour atteindre 70 % au lieu des 80 % prévus en PAP 2022. Il en est de même pour la cible 2023 fixant un taux supérieur à 75 %. Le développement de galeries d’exposition au sein des nouveaux locaux des FRAC de seconde génération pourrait à l’avenir augmenter la proportion des manifestations hors les murs, grâce à une meilleure visibilité et valorisation de leur action ainsi qu’à un renforcement de leurs équipes.

 

 

INDICATEUR        

4.2 – Intensité de représentation et de diffusion des spectacles

     (du point de vue du contribuable)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Nombre moyen de représentations par spectacle dans les murs et par lieu sur une saison

ratio

2,76

Non déterminé

2,8

3,6

>3,2

>3,5

 

Précisions méthodologiques

Sources des données : Enquêtes DGCA et données collectées auprès des structures suivantes du spectacle vivant : enquêtes DGCA auprès des centres dramatiques nationaux et des scènes nationales, ainsi que données collectées auprès des opérateurs (Opéra national de Paris, Opéra-comique, Cité de la musique-Philharmonie de Paris, Comédie française, Théâtre national de l’Odéon, Théâtre national de la Colline, Théâtre national de Strasbourg, Chaillot - Théâtre national de la Danse, EPPGHV).

 

Mode de calcul :

N1 / N2 avec :

N1 = Nombre total de représentations (toutes salles confondues) au siège dans les réseaux de diffusion considérés durant la saison n‑1/n pour les

opérateurs, durant l’année civile n‑1 pour les centres dramatiques nationaux et scènes nationales;.

Les disciplines considérées sont : théâtre, musique, danse, cirque et autres disciplines.

N2 = Nombre total de spectacles diffusés au siège dans les institutions considérées durant la saison n‑1/n pour les opérateurs, durant l’année civile n‑1

pour les Centres dramatiques nationaux et Scènes nationales.

Justification des cibles

L’indicateur mesure la durée d’exploitation moyenne des spectacles sur une saison et dans un même lieu. Il traduit la politique volontariste du ministère de la Culture en matière d’allongement du nombre de représentations de spectacles sur une même saison au sein des établissements de spectacle vivant. L’augmentation du nombre de représentations a des répercussions positives sur l’emploi, l’économie du secteur ainsi que le développement et l’élargissement des publics.


Les Centres dramatiques nationaux (CDN) et Scènes nationales (SN) représentent 90 % du périmètre de l’indicateur et doivent fournir l’essentiel de l’effort. L’impact de la crise sanitaire pourrait être positif sur la réalisation des cibles, avec des exploitations plus longues résultant d’une nécessité de réduire le nombre de productions et de limiter les coûts techniques et budgétaires, et d’une stratégie d’amortissement sur un temps plus long de certaines productions, en cas de réduction des jauges.


Cette hypothèse doit néanmoins s’apprécier au regard des stratégies des différents établissements, de l’économie des productions (ex : productions avec plateau artistique volumineux ou comprenant des artistes chers), et de la capacité de négociations des établissements. De plus, avec la fermeture des établissements pendant la crise sanitaire, les lieux de spectacles font face à un engorgement des productions. Cet effet pourrait encore être visible l’an prochain.


La cible 2022 est fixée à 2,8 représentations par spectacle, jusqu’à prévoir une cible de 3,5 représentations par spectacle à l’horizon 2025.