$@FwLOVariable(annee#2023)

$@FwLOVariable(numProg#137)

$@FwLOVariable(libelleProg#Égalité entre les femmes et les hommes)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Objectifs et indicateurs de performance)

 

Objectifs et indicateurs de performance


OBJECTIF    

1 – Améliorer la qualité de service en matière d'aide aux personnes victimes de violence

 

Parmi les enjeux de la Grande cause nationale, consacrée à l’égalité entre les femmes et les hommes, figure la lutte contre toutes les formes d’agissements et de violences sexistes et sexuels. Dans cette optique, des actions spécifiques sont mises en œuvre en matière d’accueil, d’écoute et d’orientation des victimes, au travers notamment d’un service d’accueil téléphonique apportant une écoute spécifique, un conseil de premier niveau et une orientation vers les structures locales les plus adaptées.

 

Un soutien financier est ainsi apporté à un numéro d’appel, d’écoute et d’orientation, à destination des femmes victimes de toutes formes de violences. Il est anonyme et accessible 7 jours sur 7 et 24h sur 24 (évolution issue du Grenelle de lutte contre les violences conjugales), gratuit depuis les téléphones fixes et mobiles en métropole, comme dans les départements d’Outre-mer.

 

Ce numéro prend appui sur la permanence téléphonique « 39.19 – Violences Femmes info », gérée par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF) et sur une mise en réseau avec les autres numéros téléphoniques nationaux. Il s’agit du numéro du Collectif féministe contre le viol (CFCV) et des principaux partenaires associatifs : Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), Femmes solidaires, Voix de Femmes, Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF), fédération nationale GAMS et Confédération nationale du planning familial (MFPF), avec lesquels une convention de partenariat a été conclue le 10 décembre 2013. Le 39.19 assure ainsi un premier accueil des femmes victimes de violences, en les orientant vers les associations nationales ou locales partenaires les mieux à même d’apporter une réponse adaptée, complète, directe sur les violences faites aux femmes en particulier conjugales.

 

Dans le cadre du Grenelle de lutte contre les violences conjugales, l’ensemble des acteurs impliqués ont souhaité que ce dispositif puisse évoluer vers un fonctionnement 24h sur 24. L’amplitude des horaires d’ouverture n’était en effet pas suffisante, pénalisant notamment la prise en charge de certains appels des départements d’Outre-mer et l’accessibilité de la plateforme téléphonique aux personnes en situation de handicap (sourdes, malentendantes et aphasiques).

 

Cette évolution s’inscrit aussi en cohérence avec les engagements conventionnels contractés au niveau international par la France (convention d’Istanbul ratifiée le 4 juillet 2014 et entrée en vigueur en France le 1er novembre 2014),

 

Dans ce cadre, un indicateur permet de suivre les engagements contractuels définis avec la structure gestionnaire de la permanence téléphonique, en matière d’amélioration des taux de réponse aux appels.

 

S’agissant des CIDFF, leur action s’inscrit dans l’objectif de favoriser notamment l’autonomie des femmes via la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, leur émancipation économique et la diplomatie féministe, priorités gouvernementales en vue d’atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes, consacrée Grande cause nationale. Dans cette lignée, l’information des femmes sur leurs droits est un vecteur essentiel de la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes contribuant à la politique publique interministérielle pilotée par le ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances.

Il s’agit de veiller à la qualité du service rendu par les CIDFF via la délivrance d’une information juridique spécifique adaptée aux besoins du public reçu sur l’ensemble du territoire avec notamment l’organisation efficiente de permanences.

Il est à relever un impact de la crise sanitaire de la COVID‑19 sur le service d’écoute et d’information aux femmes victimes de violences proposé par les CIDFF, sachant que la très grande majorité des appels téléphoniques reçus par les CIDFF lors du confinement a concerné les violences au sein du couple (ou entre ex-conjoints).

 

Enfin, il a été noté que malgré l’effort budgétaire important apporté par le ministère en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes aux CIDFF afin qu’ils puissent s’équiper d’ordinateurs et de téléphones professionnels permettant des échanges à distance avec le public, l’entretien en face-à-face dans la phase d’information et d’accompagnement des personnes reste primordial pour assoir la confiance indispensable à la bonne compréhension des situations et à la relation d’information et d’aide.

 


INDICATEUR        

1.1 – Taux d'appels traités par la permanence téléphonique nationale de référence

     (du point de vue de l'usager)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Plateforme téléphonique à destination des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles

%

60,3

61,9

85

75

80

85

 

Précisions méthodologiques

Mode de calcul : l’indicateur est calculé à partir du nombre d’appels traités rapporté au nombre d’appels traitables dans l’année.

Appels traités : appels auxquels une personne de la permanence a répondu.

Appels traitables : appels de nature à pouvoir être traités (appels entrants).

Source des données : rapports d’activité FNSF

Justification des cibles

L’augmentation des moyens pour la FNSF, compte tenu de l’évolution du fonctionnement du « 3919 » (n° de référence toutes violences faites aux femmes, gratuit, 7j/7 et fonctionnant 24/24 depuis fin août 2021) avait conduit à fixer à la plateforme téléphonique un objectif de 85 % de qualité de service pour la période 2021-2023. Cet objectif était déterminé, hors campagne de communication prévue et période d’urgence sanitaire d’un mois maximum induisant 30 % d’appels entrants supplémentaires aux 120.000 appels reçus/an (le taux de réponse fixé est alors de 70 %), ainsi que hors recours à la mise en place d’un système de secours d’urgence ((le taux de réponse fixé est alors de 50 %).

 

Au regard de l’activité sur 2021 et le 1er semestre 2022, il ressort toutefois que :

- d’une part, le trafic d’appels reste très soutenu, comparé aux années précédentes (hors 2020, année du confinement), avec 149 794 appels reçus sur la plateforme téléphonique en 2021 (soit +54.74 % de trafic par rapport à celui de 2019 où 96.799 appels avaient été reçus) ;

-d’autre part, l’ouverture du 24h/24 à partir de fin août, nécessite encore des ajustements pour dimensionner au mieux les ressources humaines au trafic d’appels, en particulier la nuit et le week-end ; ce trafic d’appels jour/nuit demande encore à être évalué sur l’année 2022 afin de pouvoir adapter au mieux l’organisation en H24 du 3919. Il en est de même s’agissant du recrutement (toujours en cours pour certaines tranches horaires, à la suite d’arrêts maladie et de départs) et de la formation d’un nombre important de nouvelles écoutantes, engagés en 2021 et qui restent à consolider.

 

Un temps de calage plus long est aussi à prévoir, en lien avec l’extension des horaires, pour une prise en charge plus efficiente des appels reçus. Pour ces motifs, l’objectif de qualité de service pour 2023 est revu à la baisse (75 %), avec toutefois une progression attendue sur la période 2023-2025.

 

INDICATEUR        

1.2 – Accompagnement offert par les centres d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF)

     (du point de vue de l'usager)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Nombre de personnes informées individuellement, en moyenne par ETP

Nb

Sans objet

Sans objet

Sans objet

1200

1210

1220

Nombre d'entretiens réalisés, en moyenne par ETP

Nb

Sans objet

Sans objet

Sans objet

1790

1810

1825

Nombre de demandes formulées par le public, en moyenne par ETP

Nb

Sans objet

Sans objet

Sans objet

4330

4420

4500

 

Précisions méthodologiques

Précisions méthodologiques

Mode de calcul : L’indicateur retenu les années précédentes, c’est-à-dire uniquement le nombre de personnes reçues individuellement, en moyenne par ETP, ne permettait pas d’avoir une vision fine des activités réalisées par les CIDFF. Il a ainsi été redécoupé en trois nouveaux sous-indicateurs.

Ces sous-indicateurs ne tiennent néanmoins pas compte du contexte des demandes qui peuvent être simples ou complexes dans leur réponse, ni de la diversité des lieux d’information des CIDFF (siège, antenne, milieu rural, urbain, montagneux …).

Chaque personne reçue peut être porteuse de plusieurs demandes d’information. L’augmentation des indicateurs montrera la capacité des CIDFF à répondre à l’ensemble des problématiques exprimées par les femmes.

 

Source : Fédération nationale des CIDFF – Informations collectées à partir des fiches de renseignement normalisées établies pour chaque personne reçue par les CIDFF et les annexes des CIDFF.

Justification des cibles

La FNCIDFF s’est dotée récemment d’une nouvelle application informatique, permettant aux CIDFF de saisir leurs statistiques sur une base unique. Cette application travaillée en collaboration avec les CIDFF et le service central chargé des droits des femmes et de l’égalité, permet de renseigner 3 nouveaux sous-indicateurs à compter de 2023 :

 

-le nombre de personnes informées individuellement,

-le nombre d’entretiens réalisés,

-le nombre de demandes formulées.

 

Cette nouvelle base permet de disposer d’indicateurs plus lisibles (et notamment de dissocier le nombre de personnes informées du nombre d’entretiens réalisés, une même personne pouvant bénéficier de plusieurs entretiens). Le précédent indicateur recensait uniquement le nombre de personnes reçues individuellement.

 

OBJECTIF    

2 – Mesurer l'effet de levier de crédits du programme 137 sur le financement des actions en faveur de l'égalité professionnelle

 

L’égalité professionnelle est une politique publique interministérielle animée par le ministère en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes.

 

Sur les territoires, cette politique est mise en œuvre opérationnellement sous l’égide des préfets de région par les délégations régionales aux droits des femmes (DRDFE) et les Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) Compte tenu des compétences en matière de développement économique confiées aux présidents de région, les actions en faveur de l’égalité professionnelle et de l’autonomie économique des femmes s’inscrivent logiquement et systématiquement dans des partenariats avec les régions avec par exemple la conclusion de plan d’actions régionaux en faveur de l’entrepreneuriat des femmes (PAREF).

 

Les crédits du programme 137 permettent d’impulser des projets, en partenariats avec des collectivités et des acteurs sociaux locaux, notamment en matière de développement de l’entrepreneuriat des femmes, d’insertion professionnelle notamment des femmes les plus éloignées de l’emploi ou encore d’accroissement de la mixité des filières, particulièrement, dans les secteurs professionnels qui peinent à recruter dans les domaines en croissance comme notamment le secteur du numérique. Ainsi les plans d’actions régionaux en faveur de l’entrepreneuriat des femmes prévoient des mesures visant à développer le mentorat, l’accompagnement et les réseaux de femmes entrepreneures ; à organiser des rencontres entre professionnels et femmes entrepreneures au niveau territorial ; à sensibiliser les acteurs bancaires aux outils financiers spécifiques à l’entrepreneuriat des femmes ; à faciliter le passage à l’entrepreneuriat des femmes dans les territoires fragiles ; à développer la sensibilisation des jeunes sur la création et la reprise d’entreprise par les femmes ; à sensibiliser les prescripteurs en contact avec le public.

 

Lorsque les caractéristiques du tissu économique et social le justifient, le programme 137 permet le soutien à des initiatives territoriales qui sollicitent le concours des services déconcentrés de l’État et du fonds social européen (FSE) pour mieux intégrer la dimension égalité femmes hommes dans leurs projets.

 

Les administrations en charge de l’égalité professionnelle et salariale inscrivent leurs actions dans le cadre du dialogue social avec les entreprises et les branches en vue d’une meilleure inclusion sociale, objectif de l’Union européenne.

 

Les crédits du programme 137 favorisent et accroissent la mobilisation des acteurs (les employeurs, les branches professionnelles, les partenaires sociaux, les associations, les organismes de formation et les usagers eux-mêmes, femmes et hommes), exerçant ainsi un effet de levier opérationnel et financier.


INDICATEUR        

2.1 – Part des crédits du programme 137 dédiés aux co-financement du Fonds social européen pour des projets en faveur de l'égalité professionnelle

     (du point de vue du contribuable)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Part des crédits du programme 137 sur l’ensemble des co-financements nationaux du FSE

%

10

12

20

20

20

20

Part des crédits mobilisés par le programme 137 en faveur de l’égalité professionnelle (hors FSE)

%

20

20

40

40

40

40

 

Précisions méthodologiques

Mode de calcul : Ratio (%) =  crédits du programme 137 mobilisés par les DRDFE pour les actions égalité professionnelle dans le cadre du FSE (co-financement du programme 137) / montant total des projets FSE en matière d’égalité professionnelle tous financeurs confondus.

Ratio (%) = crédits du programme 137 mobilisés par les DRDFE pour les actions égalité professionnelle (hors FSE) dont les actions en faveur de la mixité des filières professionnelles, entreprenariat, notamment dans les milieux ruraux et QPV / montant total (hors FSE) des actions en matière d’égalité professionnelle (entrepreneuriat, mixité, insertion professionnelle...)


Source : Enquête DGCS (EGACTIV)

Justification des cibles

L’indicateur relatif au pourcentage des crédits du programme 137 engagés dans le cadre des projets financés par le FSE retrace les crédits du programme opérationnel en cours. Le maintien de la cible à une valeur de 20 % matérialise l’engagement constant de l’État dans la programmation de crédits d’investissement attribués à la France. Il permettra de porter de manière structurante des actions locales innovantes.

 

Le second sous-indicateur, qui porte sur la part des crédits du programme 137 dans les projets locaux non financés par du FSE, correspond à l’objectif d’un engagement à hauteur de 40 %. L’objectif est de concentrer les financements du programme 137 sur des projets robustes. Ils feront l’objet d’évaluation. Le soutien à un nombre trop important d’initiatives pour de faibles montants sera évité.

 

OBJECTIF    

3 – Aider à la sortie de la prostitution et lutter contre son développement

 

La loi du 13 avril 2016 prévoit la mise en place de parcours de sortie de la prostitution (PSP) accordés par le préfet de département sur avis de la commission départementale de lutte contre la prostitution et la traite des êtres humains. 87 % des départements ont installé une commission. 51 départements ont déjà accordé des PSP. Les chiffres en augmentation constante montrent l’efficience et le bien-fondé de la mesure. Les PSP sont accordés pour une période de 6 mois renouvelable 3 fois (24 mois au total).

 

Une instruction interministérielle, incitant les départements n’ayant pas de commission à en installer a été publiée le 13 avril 2022. Les moyens financiers aux associations, via la signature de CPO et les fonds de l’AGRASC, devraient permettre un meilleur accompagnement et la prise en charge de nouvelles personnes. De plus, la crise sanitaire actuelle a accru les difficultés des personnes en situation de prostitution qui de fait ont sollicité de l’aide auprès des associations, qui en retour leur proposent d’intégrer un PSP.


INDICATEUR        

3.1 – Déploiement des parcours de sortie de prostitution (PSP)

     (du point de vue de l'usager)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Nombre de parcours de sortie de prostitution (PSP) en cours

Nb

Non déterminé

Non déterminé

Sans objet

550

650

750

 

Précisions méthodologiques

Mode de calcul : Nombre de PSP au cours de l’année écoulée. Il n’est pas nécessaire de procéder à un calcul pour l’obtenir. Le nombre de PSP par département est transmis par les déléguées départementales à partir des PSP signés par le préfet de département.

 

Source : Enquête DGCS, via les DRDFE.

Justification des cibles

La progression du nombre de parcours de sortie de prostitution se justifie à la fois par :

 

  • Le nombre grandissant de personnes en contact avec les associations agréées suite à la crise sanitaire et qui sont susceptibles d’entrer en PSP ;

  • Le développement de maraudes numériques par les associations qui permettront de toucher un autre public que celui de la prostitution de rue ;

  • Le nombre croissant de départements ayant installé une commission départementale chargée d’étudier les entrées en PSP (87 départements début 2022) ;

  • La diffusion en mai 2022 d’une instruction interministérielle du ministères de l’Intérieur et du ministère en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes rappelant aux préfets la nécessité d’installer une commission départementale dans les départements qui n’en ont pas, et pour les autres, de favoriser le dispositif d’entrée en PSP. Ceci devrait être suivie d’effets positifs dans la prise en charge des victimes.