$@FwLOVariable(annee#2023)

$@FwLOVariable(numProg#140)

$@FwLOVariable(libelleProg#Enseignement scolaire public du premier degré)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Justification au premier euro)

 

Justification au premier euro

Éléments transversaux au programme

Éléments de synthèse du programme

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Action / Sous-action

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

01 – Enseignement pré-élémentaire

6 202 726 186

748 217

6 203 474 403

6 202 726 186

748 217

6 203 474 403

02 – Enseignement élémentaire

12 593 528 998

14 927 180

12 608 456 178

12 593 528 998

14 927 180

12 608 456 178

03 – Besoins éducatifs particuliers

2 152 808 209

4 540 873

2 157 349 082

2 152 808 209

4 540 873

2 157 349 082

04 – Formation des personnels enseignants

925 973 039

26 510 275

952 483 314

925 973 039

26 510 275

952 483 314

05 – Remplacement

2 115 899 622

0

2 115 899 622

2 115 899 622

0

2 115 899 622

06 – Pilotage et encadrement pédagogique

1 510 927 231

8 423 652

1 519 350 883

1 510 927 231

8 423 652

1 519 350 883

07 – Personnels en situations diverses

110 148 651

0

110 148 651

110 148 651

0

110 148 651

Total

25 612 011 936

55 150 197

25 667 162 133

25 612 011 936

55 150 197

25 667 162 133



DEPENSES DE FONCTIONNEMENT

 

Crédits pédagogiques : 2,5 M€

 

Les crédits prévus permettent de financer les actions pédagogiques menées dans le premier degré dans le cadre, notamment, des projets d’école. Ils recouvrent des activités complémentaires à l’enseignement et des partenariats dans les domaines artistique, culturel et scientifique, l’enseignement des langues vivantes, le développement du numérique éducatif et la poursuite du plan « bibliothèques d’école ».

 

Ces crédits permettent également de financer le développement des langues régionales, dont :

  • le contrat de plan État-Collectivité territoriale de Corse 2021-2027 au titre du développement de la langue et de la culture corses à hauteur de 0,13 M€, actuellement en cours de renouvellement ;

  • la convention opérationnelle 2023-2027, actuellement en cours de signature, portant sur la politique régionale plurilingue dans le système éducatif en Alsace prenant appui sur un apprentissage précoce de la langue régionale pour un montant de 0,13 M€.

 

Ils sont répartis comme suit :

 

Répartition par action de la prévision de dépense 2023

1 - Enseignement pré-élémentaire crédits pédagogiques

548 864

2 - Enseignement élémentaire
crédits pédagogiques

1 306 738

3 - Besoins éducatifs particuliers

615 475

TOTAL (hors CLA et TER)

2 471 077

 

Deux mesures nouvelles s’ajoutent à ces actions à partir de 2023 :

 

Les contrats locaux d’accompagnement (CLA) : 2 M€

 

A la rentrée 2021, des contrats locaux d’accompagnement (CLA) de trois ans ont été proposés avec pour finalité de réduire les inégalités sociales et scolaires.

 

La mise en place de ce dispositif intervient dans le contexte d’une nécessaire évolution de l’éducation prioritaire et fait suite à un rapport de la Cour des Comptes publié en octobre 2018 mettant en exergue que 70 % des élèves défavorisés ne sont pas scolarisés en zone d’éducation prioritaire. L’objectif est de prendre toujours mieux en compte la diversité des territoires et des publics par une approche fine du terrain et avec des moyens gradués.

 

Les académies d’Aix-Marseille, Lille et Nantes ont expérimenté ce dispositif à la rentrée 2021, rejointes à la rentrée 2022 par les académies de Grenoble et de Reims. Elles ont été choisies pour leurs caractéristiques sociales, géographiques et économiques très différentes.

 

Les contrats locaux d’accompagnement doivent permettre d’introduire plus d’équité, de souplesse et de progressivité dans l’allocation des moyens. S’appuyant sur des indicateurs nationaux, un accompagnement sur mesure est proposé aux établissements, adapté à leurs besoins spécifiques, sur la base de leur projet pédagogique.

Il est prévu une extension progressive de ce dispositif aux autres académies.

 

Les conventions « territoires éducatifs ruraux » (TER) : 1,02 M€

 

Le programme « territoires éducatifs ruraux » (TER) vise à renforcer les prises en charge pédagogiques et éducatives des enfants et des jeunes, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire, en construisant des solutions appuyées sur une stratégie territoriale ambitieuse et partagée, accompagnée par le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse.

 

En 2022, le programme est déployé dans 67 TER identifiés par les autorités académiques de dix académies. Chaque TER repose sur un réseau constitué d’au moins un collège et de ses écoles de rattachement.

 

Il est prévu une extension progressive de ce dispositif aux autres académies.

 

Frais de déplacement : 15,1 M€

 

Ces dépenses de fonctionnement correspondent au remboursement des frais de déplacement :

- des enseignants qui sont en service partagé sur deux ou plusieurs écoles ;

- des personnels participant aux réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) qui exercent dans plusieurs écoles ;

- des enseignants référents chargés de suivre les élèves handicapés tout au long de leur parcours scolaire ;

- des personnels de direction des établissements d’enseignement spécialisé ;

- des personnels d’inspection et des conseillers pédagogiques.

 

Ces crédits doivent permettre également le remboursement des frais de déplacement des personnels chargés de l’évaluation externe des écoles prévue par loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance.

 

Compte tenu du nombre prévisionnel d’agents indemnisés et de l’estimation du coût moyen par agent, la dépense prévue pour 2023 s’élève à 15 122 435 €. Ce montant comprend la revalorisation des indemnités kilométriques prévue par l’arrêté du 14 mars 2022 et rétroactif au 1er janvier 2022.

 

Personnels indemnisés

Prévision du nombre d’agents indemnisés

Estimation du coût moyen par agent

Total

Enseignants et personnels de RASED

13 110

511 €

6 698 783 €

dont action 01

 

 

199 353 €

dont action 02

 

 

2 574 032 €

dont action 03

 

 

3 925 398 €

Personnels de direction et d’inspection, conseillers pédagogiques (action 06)

4 530

1 860 €

8 423 652 €

TOTAL

15 122 435 €

 

 


Évolution du périmètre du programme

   Transferts en crédits

Prog
Source
/ Cible

T2
Hors Cas
pensions

T2
CAS
pensions

Total T2

AE
Hors T2

CP
Hors T2

Total AE

Total CP

Transferts entrants

+701 319

+409 904

+1 111 223

 

 

+1 111 223

+1 111 223

Assistants étrangers de langue vivante - ALVE

141 ►

+701 319

+409 904

+1 111 223

 

 

+1 111 223

+1 111 223

Transferts sortants

 

 

 

 

 

 

 

 

   Transferts en ETPT

Prog
Source
/ Cible

ETPT
ministériels

ETPT
hors État

Transferts entrants

+15,20

 

Assistants étrangers de langue vivante - ALVE

141 ►

+15,20

 

Transferts sortants

 

 

 

 

Emplois et dépenses de personnel

   Emplois rémunérés par le programme

(en ETPT)

Catégorie d'emplois

Plafond
autorisé
pour 2022

Effet des
mesures de
périmètre
pour 2023

Effet des
mesures de
transfert
pour 2023

Effet des
corrections
techniques
pour 2023

Impact des
schémas
d’emplois
pour 2023

dont extension
en année pleine des
schémas d'emplois
2022 sur 2023

dont impact
des schémas
d'emplois
2023 sur 2023

Plafond
demandé
pour 2023

(1)

(2)

(3)

(4)

(5) = 6-1-2-3-4

(6)

1106 - Enseignants du 1er degré

329 074,00

0,00

+15,20

-39,87

-412,33

-40,00

-372,33

328 637,00

1107 - Enseignants du 2nd degré

237,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

237,00

1108 - Enseignants stagiaires

9 900,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

9 900,00

1111 - Personnels d'encadrement

1 508,00

0,00

0,00

+3,00

+40,00

+40,00

0,00

1 551,00

1117 - Personnels éducatifs et médicaux sociaux

3 928,00

0,00

0,00

+24,50

0,00

0,00

0,00

3 952,50

Total

344 647,00

0,00

+15,20

-12,37

-372,33

0,00

-372,33

344 277,50

 

Les données figurant dans la colonne « Effet des corrections techniques pour 2023 » correspondent à des ajustements techniques des plafonds d’emplois des programmes demandés par les académies dans le cadre du programme prévisionnel académique de gestion des ressources humaines (PPAGRH), ainsi qu’à la correction, à la marge de la répartition du plafond autorisé pour 2023 entre programmes et catégorie d’emploi sans impact sur le plafond ministériel de la mission.

 

   Évolution des emplois

(en ETP)

Catégorie d'emplois

Sorties
prévues

dont départs
en retraite

Mois moyen
des sorties

Entrées
prévues

dont primo
recrutements

Mois moyen
des entrées

Schéma
d'emplois
 

Enseignants du 1er degré

10 999,00

6 758,00

9,00

9 882,00

0,00

9,00

-1 117,00

Enseignants du 2nd degré

0,00

0,00

9,00

0,00

0,00

9,00

0,00

Enseignants stagiaires

9 900,00

0,00

9,00

9 900,00

9 900,00

9,00

0,00

Personnels d'encadrement

122,00

120,00

9,00

122,00

0,00

9,00

0,00

Personnels éducatifs et médicaux sociaux

180,00

120,00

9,00

180,00

0,00

9,00

0,00

Total

21 201,00

6 998,00

20 084,00

9 900,00

-1 117,00

 

Hypothèses de sorties


Les sorties dans ce programme sont majoritairement constituées par les départs des enseignants du premier degré titulaires et comprennent les départs définitifs (retraites, décès, radiations, démissions) et le solde entre les entrées et les sorties provisoires (réintégrations, disponibilités, congés parentaux, congés de longue durée, détachements, temps partiels…).

Les sorties d’enseignants stagiaires (9 900 ETP) correspondent à la titularisation des enseignants stagiaires au regard des autorisations prévues en LFI 2022.


Hypothèses d’entrées 


Les enseignants sont recrutés sur des emplois relevant de la catégorie « enseignants stagiaires » et ont le statut de fonctionnaires stagiaires. A partir de 2022, suite à la réforme du recrutement des enseignants instituée par la loi pour une école de la confiance mise en œuvre à partir de 2021, une partie des enseignants stagiaires exerceront leur activité d’enseignement à temps plein, avec un temps de décharge de formation.


Les recrutements d’enseignants stagiaires s’élèveront, à la rentrée 2023, à 9 900 ETP.


Les entrées (9 882 ETP) figurant dans la catégorie « enseignants du premier degré » correspondent principalement à la prise de fonction des fonctionnaires stagiaires titularisés au 1er septembre 2023 et, comme en 2022, au recrutement, à la rentrée 2023, d’une partie des étudiants en Master MEEF préparant les concours externes d’enseignants en qualité de contractuels alternants.


structure du programme


Ce programme regroupe la masse salariale consacrée aux personnels intervenant au titre de l’enseignement public du premier degré, y compris l’enseignement spécialisé :

- enseignants titulaires et stagiaires des écoles préélémentaires, élémentaires et des classes spécialisées ;

- étudiants en master MEEF en contrat d’alternance qui exercent des fonctions d’enseignement suite à la réforme du recrutement engagée par le ministère ;

- directeurs d’école ;

- personnels chargés de la coordination de l’éducation prioritaire ;

- personnels d’inspection chargés d’une circonscription du premier degré ;

- assistants étrangers, intervenants extérieurs ;

- psychologues de l’éducation nationale.


Ces agents appartiennent, pour 99 % à un corps de catégorie A et, pour 1 %, à un corps de catégorie B.

La masse salariale intègre les rémunérations principales et accessoires qui leur sont versées ainsi que les cotisations et les prestations sociales afférentes. Elle comprend également une partie des crédits consacrés à la formation de ces personnels.


En 2023, l’évolution globale du plafond d’emplois résulte principalement de l’extension en année pleine du schéma d’emplois de la rentrée 2022 et du schéma d’emplois pour la rentrée 2023.


évolution du schéma d’emplois a la rentree 2023


Le schéma d’emplois connaît une baisse de 1 117 emplois à la rentrée 2023 pour le programme 140 qui tient à la fois à l’évolution de la démographie des élèves et aux créations de postes au titre du développement des savoirs fondamentaux, de la baisse des inégalités et du développement de l’école inclusive, en particulier la scolarisation des enfants en situation de handicap (ULIS), ainsi que du dédoublement en grande section en éducation prioritaire.

 

   Effectifs et activités des services

Répartition du plafond d'emplois par service

(en ETPT)

Service

LFI 2022

PLF 2023

dont mesures
de transfert

dont mesures
de périmètre

dont corrections
techniques

Impact
des schémas
d'emplois
pour 2023

dont extension
en année pleine
du schéma
d'emplois
2022 sur 2023

dont impact
du schéma
d'emplois
2023 sur 2023

Services régionaux

344 221,00

343 844,50

+15,20

0,00

-19,37

-372,33

0,00

-372,33

Autres

426,00

433,00

0,00

0,00

7,00

0,00

0,00

0,00

Total

344 647,00

344 277,50

+15,20

0,00

-12,37

-372,33

0,00

-372,33


(en ETP)

Service

Schéma
d’emplois
 

ETP
au 31/12/2023

Services régionaux

-1 117,00

343 469,00

Autres

0,00

433,00

Total

-1 117,00

343 902,00


La rubrique « Services régionaux » regroupe les effectifs des services déconcentrés.

 

Par convention, les enseignants du premier degré affectés dans des écoles et établissements scolaires - qui ne font pas partie des opérateurs de l’État -, sont comptabilisés parmi les effectifs affectés en service déconcentré.

Dans la rubrique « Autres » figurent les enseignants rémunérés par les rectorats et affectés auprès de divers opérateurs tels que le Centre national d’enseignement à distance (CNED).


Répartition du plafond d'emplois par action

Action / Sous-action
 

ETPT

01 – Enseignement pré-élémentaire

84 938,00

02 – Enseignement élémentaire

173 067,00

03 – Besoins éducatifs particuliers

24 100,00

04 – Formation des personnels enseignants

14 313,00

05 – Remplacement

26 701,00

06 – Pilotage et encadrement pédagogique

19 817,50

07 – Personnels en situations diverses

1 341,00

Total

344 277,50

 

Recensement du nombre d'apprentis

Nombre d’apprentis
pour l’année scolaire
2022-2023

Dépenses de titre 2
Coût total chargé
(en M€)

Dépenses hors titre 2
Coût total
(en M€)

3 282,00

0,00

66,87

 

 

 

   Présentation des crédits par catégorie et contributions employeurs

Catégorie
 

LFI 2022

PLF 2023

Rémunération d'activité

13 455 680 393

14 331 170 772

Cotisations et contributions sociales

10 661 150 833

11 158 594 282

Contributions d'équilibre au CAS Pensions :

8 608 788 570

8 989 962 413

    – Civils (y.c. ATI)

8 608 788 570

8 989 962 413

    – Militaires

 

 

    – Ouvriers de l'État (subvention d'équilibre au FSPOEIE)

 

 

    – Autres (Cultes et subvention exceptionnelle au CAS Pensions)

 

 

Cotisation employeur au FSPOEIE

 

 

Autres cotisations

2 052 362 263

2 168 631 869

Prestations sociales et allocations diverses

45 209 509

122 246 882

Total en titre 2

24 162 040 735

25 612 011 936

Total en titre 2 hors CAS Pensions

15 553 252 165

16 622 049 523

FDC et ADP prévus en titre 2

 

360 000

 

S’agissant des prestations sociales, le montant correspondant aux prestations chômage de 26,8 M€ recouvre les dépenses relatives à l’allocation de retour à l’emploi (ARE) et prend en compte les conséquences de la création de la rupture conventionnelle depuis le 1er janvier 2020. Ce mode de rupture de la relation de travail se combine avec le versement de l’ARE.

 

Décomposition et évolution de la dépense de personnel

 

Le montant des dépenses de personnel de ce programme s’élève à 25 612,0 M€ (CAS Pensions compris), soit une hausse de 1 449,9 M€ par rapport à la LFI 2022.

 

Cette variation (CAS Pensions compris) s’explique principalement par :

  • la variation du socle d’exécution 2022 par rapport à la loi de finances 2022 (notamment liée à la revalorisation du point fonction publique intervenue au 1er juillet 2022) : 356,8 M€ ;

  • l’effet en 2023 de la hausse de la valeur du point d’indice 2022 : 400,2 M€

  • l’extension en année pleine du schéma d’emplois 2022 et le schéma d’emplois 2023 : ‑12,6 M€ ;

  • les mesures catégorielles : +386,9 M€ dont 234,6 M€ au titre de la revalorisation du métier enseignant dont la répartition pourra évoluer entre les programmes ;

  • le financement du GVT solde : 318,6 M€.

 

REMUNERATIONS HORS CONTRIBUTIONS ET COTISATIONS EMPLOYEURS et HORS PRESTATIONS ET ACTION SOCIALES

 

La décomposition des crédits de rémunération en 2023 s’établit de la façon suivante :

 

Rémunérations principales (traitement indiciaire, indemnité de résidence, bonification indiciaire, nouvelle bonification indiciaire, supplément familial de traitement, majoration DOM-COM, CLD…) : 12 734,3 M€, non chargés des cotisations employeurs, se répartissant ainsi :

- traitements indiciaires (titulaires, non-titulaires et stagiaires) : 12 005,4 M€

- majorations de traitement pour les personnels affectés outre-mer : 335,5 M€

- supplément familial de traitement : 179,1 M€,

- indemnité de résidence : 103,2 M€,

- bonification indiciaire et nouvelle bonification indiciaire : 38,6 M€,

- congés de longue durée : 72,4 M€.

 

Indemnités : 1 214,0 M€ (hors cotisations employeurs) se répartissant principalement ainsi :

- indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves : 373,4 M€,

- prime Grenelle d’attractivité : 163,1 M€,

- indemnités de sujétions spéciales des directeurs d’écoles : 126,8 M€,

- indemnités de sujétions spéciales de remplacement : 57,9 M€,

- indemnités spécifiques de l’éducation prioritaire : 242,3 M€,

- indemnités de tutorat : 13,5 M€,

- prime d’entrée dans le métier : 12,7 M€,

- indemnités pour missions particulières : 6,3 M€,

- indemnité compensatrice CSG : 107,6 M€,

- prime d’équipement informatique : 65,3 M€.

 

Heures supplémentaires d’enseignement et crédits de vacations et de suppléances : 43,7 M€, non chargés des cotisations employeurs. Ce montant a été mis en cohérence avec la consommation des années passées.

 

Cotisations sociales (part employeur) : 11 158,6 M€ se répartissant ainsi :

  • le montant de la cotisation au compte d’affectation spéciale pensions civiles s’élève à 8 989,9 M€, dont 8 951,4 M€ au titre des pensions des fonctionnaires civils (taux de 74,28 %) et 38,6 M€ au titre de l’allocation temporaire d’invalidité (taux de 0,32 %) ;

  • le montant de la cotisation au régime de sécurité sociale (titulaires, stagiaires et non titulaires) s’élève à 1 175,4 M€ ;

  • le montant de la cotisation employeur à la Caisse nationale d’allocations familiales pour les personnels titulaires et non titulaires du ministère (taux de 5,25 %) est de 631,8 M€ ;

  • le montant de la cotisation au titre de la taxe pour les transports, versée aux collectivités locales s’élève à 153,3 M€ ;

  • le montant de la cotisation au titre du régime de retraite additionnel de la fonction publique s’élève à 50,9 M€ ;

  • le montant de la cotisation employeur au Fonds national d’aide au logement est de 60,6 M€ ;

  • le montant des autres cotisations (contribution solidarité autonomie, cotisations aux assurances privées, cotisations aux autres organismes sociaux…) s’élève à 95,6 M€.

 

Le projet de loi de finances prévoit en outre 339 M€ de crédits de masse salariale dédiés à la revalorisation des enseignants, qui seront répartis selon des modalités qui seront définies à l’issue des concertations.

   Éléments salariaux

(en millions d'euros)

Principaux facteurs d'évolution de la masse salariale hors CAS Pensions
 

Socle Exécution 2022 retraitée

15 853,57

Prévision Exécution 2022 hors CAS Pensions

15 832,32

Impact des mesures de transfert et de périmètre 2022–2023

0,70

Débasage de dépenses au profil atypique :

20,54

    – GIPA

-0,05

    – Indemnisation des jours de CET

0,00

    – Mesures de restructurations

0,00

    – Autres

20,60

Impact du schéma d'emplois

-9,87

EAP schéma d'emplois 2022

1,26

Schéma d'emplois 2023

-11,13

Mesures catégorielles

373,79

Mesures générales

252,31

Rebasage de la GIPA

0,05

Variation du point de la fonction publique

252,26

Mesures bas salaires

0,00

GVT solde

197,00

GVT positif

341,31

GVT négatif

-144,31

Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA

-33,92

Indemnisation des jours de CET

0,00

Mesures de restructurations

0,00

Autres

-33,93

Autres variations des dépenses de personnel

-10,82

Prestations sociales et allocations diverses - catégorie 23

0,00

Autres

-10,82

Total

16 622,05

 

Le PLF 2023 est construit sur l’hypothèse d’une valeur de point fonction publique de 58,2004 €.


Il est prévu une augmentation de la dépense de 0,05 M€ au titre de l’indemnité dite de garantie individuelle de pouvoir d’achat (décret 2008-539 du 6 juin 2008).


La ligne « Débasage de dépenses au profil atypique » correspond à la dépense au titre des retenues pour grèves (14,74 M€), aux rétablissements de crédits (31,23 M€ hors CAS Pensions) prévus en 2022 et aux ajustements de dépenses non reconductibles, notamment la prise en charge du service minimum d’accueil (SMA) (‑5,0 M€) et les dépenses exceptionnelles liées à l’impact en 2022 de l’épidémie de COVID‑19.


La ligne « Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA » correspond principalement à des atténuations de dépenses. Les montants prévisionnels 2023 inscrits dans ce tableau concernent les retenues pour fait de grève (‑14,74 M€), les rétablissements de crédits (‑31,23 M€). La prévision de dépense assurées par fongibilité, dont le service minimum d’accueil, est estimée à 12,04 M€ pour 2023.


La ligne « Autres variations des dépenses de personnel » correspond notamment aux dépenses liées au surcoût de l’ARE versée aux enseignants non titulaires (1,56 M€). Elle inclut également diverses indemnités versées dans le cadre de mesures interministérielles (prime de fidélisation) soit 2,18 M€, ainsi que des économies et ajustements techniques (‑0,04 M€).


GLISSEMENT VIEILLESSE-TECHNICITE

Le GVT solde s’élève à 197,0 M€ (hors CAS pensions), dont +341,31 M€ de GVT positif, soit 2,05 % de la masse salariale, et ‑144,31 M€ de GVT négatif, soit 0,87 % de la masse salariale.

Coûts entrée-sortie

Catégorie d'emplois

Coût moyen chargé HCAS

dont rémunérations d’activité

Coût d'entrée

Coût global

Coût de sortie

Coût d'entrée

Coût global

Coût de sortie

Enseignants du 1er degré

36 773

46 291

58 324

32 316

40 452

50 899

Enseignants du 2nd degré

38 438

49 541

60 307

33 503

43 178

52 509

Enseignants stagiaires

29 707

29 707

29 707

25 968

25 968

25 968

Personnels d'encadrement

63 445

71 466

79 855

56 152

63 111

70 321

Personnels éducatifs et médicaux sociaux

35 469

52 065

60 577

31 093

45 522

52 853

 

Les indices retenus pour les coûts d’entrée et les coûts de sortie sont, respectivement, les indices de recrutement et les indices que détiennent, en moyenne, les personnels sortant à titre définitif (retraite, décès, démission…).

 

Les taux de cotisations en vigueur sont appliqués.

 

Les coûts globaux sont calculés à partir des plafonds d’emplois de chaque catégorie sur l’ensemble des crédits prévus pour 2022 hors prestations sociales.

 

Mesures catégorielles

Catégorie ou intitulé de la mesure

ETP
concernés

Catégories

Corps

Date d’entrée
en vigueur
de la mesure

Nombre
de mois
d’incidence
sur 2023

Coût

Coût
en année
pleine

Effets extension année pleine

14 651 950

101 178 470

Autres mesures catégorielles

8 786

A

Tous personnels

09-2022

8

7 109 041

10 663 562

Prime Grenelle d'attractivité

192 637

A

Enseignants

02-2022

1

7 542 909

90 514 908

Mesures statutaires

11 352 965

11 352 965

Autres revalorisations des personnels

49 185

A

Tous personnels

01-2023

12

3 472 682

3 472 682

Mise en oeuvre du PPCR

4 652

A

Enseignants

01-2023

12

7 880 283

7 880 283

Mesures indemnitaires

347 783 456

806 763 476

Autres revalorisations des personnels du MENJ

11 202

A

Enseignants, inspecteurs

01-2023

12

8 774 333

8 774 333

Revalorisation des enseignants

333 385

A

Enseignants

09-2023

4

229 490 010

688 470 030

Revalorisation des enseignants liée à leur adhésion à des missions complémentaires

 

A

Enseignants

01-2023

12

109 519 113

109 519 113

Total

373 788 371

919 294 911

 

Au total, les mesures catégorielles représentent une enveloppe estimée à 373,8 M€ (hors CAS Pensions) sur le programme 140.


Cette enveloppe couvre l’extension en année pleine de la revalorisation et de l’extension de la prime d’attractivité engagée en 2022, bénéficiant ainsi à 58 % des enseignants, ainsi que de l’indemnité servie aux professeurs fonctionnaires stagiaires lauréats des nouveaux concours enseignants. Elle permettra surtout le déploiement de mesures nouvelles de revalorisation des personnels.


Le Gouvernement porte une mesure de revalorisation significative des enseignants, pour leur pleine reconnaissance et au bénéfice de l’amélioration du système éducatif. Sa composition précise fera l’objet d’une concertation approfondie avec les organisations représentatives des personnels, à compter du mois d’octobre.


L’ambition poursuivie est tout d’abord de revaloriser l’ensemble des professeurs tout en renforçant l’attractivité du métier en assurant une rémunération des néo-titulaires de 2 000 € nets et une redynamisation de la progression de carrière. Une enveloppe correspondant à 1905 M€ en année pleine sera mobilisée à partir de septembre 2023. En 2023, 635 M€ seront consacrés à cet objectif.


La revalorisation visera également à reconnaître une démarche d’engagement des enseignants en faveur de la transformation du système éducatif, au bénéfice de la réussite des élèves. Pour cela, une enveloppe de 300 M€ est inscrite en 2023 et pourra évoluer en fonction du nombre d’enseignants adhérant à cette démarche. Cette part facultative correspondra à l’exercice de missions complémentaires effectivement exercées par les enseignants. Au total, 935 M€ seront ainsi consacrés à la revalorisation en 2023. Le coût en année pleine de la revalorisation sera lié à la progression du nombre d’enseignants ayant choisi de s’engager dans les missions facultatives.


La ventilation provisoire de l’enveloppe entre les cinq programmes de la mission est la suivante (en M€) :


P139

183

P140

339

P141

400

P214

0

P230

12

Total (hors CAS pensions)

935


Par ailleurs, 2,5 M€ permettront d’étendre le bénéfice de l’indemnité de sujétions d’exercice en éducation prioritaire aux conseillers pédagogiques du 1er degré concernés.

Ce montant permet enfin la mise en œuvre des dernières mesures issues du protocole Parcours professionnels, carrières et rémunérations à hauteur de 7,8 M€.

 

 

Dépenses pluriannuelles

 

Échéancier des crédits de paiement (hors titre 2)

Estimation des restes à payer au 31/12/2022

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2021
(RAP 2021)

 

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements au
31/12/2021 y.c. travaux
de fin de gestion
postérieurs au RAP 2021
 

 

AE (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022
+ Reports 2021 vers 2022
+ Prévision de FdC et AdP

 

CP (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022
+ Reports 2021 vers 2022
+ Prévision de FdC et AdP

 

Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2022

1 551 153

 

0

 

43 247 955

 

43 794 845

 

1 004 262

Échéancier des CP à ouvrir

AE

 

CP 2023

 

CP 2024

 

CP 2025

 

CP au-delà de 2025

 

Évaluation des
engagements
non couverts par
des paiements au 31/12/2022

 

CP demandés
sur AE antérieures à 2023
CP PLF
CP FdC et AdP

 

Estimation des CP 2024
sur AE antérieures à 2023

 

Estimation des CP 2025
sur AE antérieures à 2023

 

Estimation des CP
au-delà de 2025
sur AE antérieures à 2023

1 004 262

 

1 004 262
0

 

0

 

0

 

0

 

AE nouvelles pour 2023
AE PLF
AE FdC et AdP

 

CP demandés
sur AE nouvelles en 2023
CP PLF
CP FdC et AdP
 

 

Estimation des CP 2024
sur AE nouvelles en 2023

 

Estimation des CP 2025
sur AE nouvelles en 2023

 

Estimation des CP
au-delà de 2025
sur AE nouvelles en 2023

55 150 197
2 180 000

 

54 145 935
2 180 000

 

1 004 262

 

0

 

0

 

Totaux

 

57 330 197

 

1 004 262

 

0

 

0

 

 

Clés d'ouverture des crédits de paiement sur AE 2023

 

 

CP 2023 demandés
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023
 

 

CP 2024
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023

 

CP 2025
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023

 

CP au-delà de 2025
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023

 

 

98,25 %

 

1,75 %

 

0,00 %

 

0,00 %

 

L’essentiel des consommations sur ce programme s’effectue en AE = CP. Néanmoins, des engagements tardifs peuvent intervenir en fin de gestion, ce qui se traduit chaque année par un différentiel de la consommation en AE et CP dont le volume n’est pas prévisible mais qui reste très marginal.

 

Justification par action

ACTION     (24,2 %)

01 – Enseignement pré-élémentaire

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

6 202 726 186

748 217

6 203 474 403

0

Crédits de paiement

6 202 726 186

748 217

6 203 474 403

0


À l’occasion des Assises de l’école maternelle des 27 et 28 mars 2018, le Président de la République a annoncé l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans à compter de la rentrée 2019. La loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance, dont l’article 11 dispose que « l’instruction est obligatoire pour chaque enfant dès l’âge de trois ans et jusqu’à l’âge de seize ans », consacre ainsi la place de l’école maternelle au sein du système éducatif français et sa singularité pédagogique. Cette disposition vient reconnaître l’importance des missions assurées par les équipes éducatives (professeurs des écoles et agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) et le rôle majeur de l’enseignement préélémentaire pour poser les bases des apprentissages ultérieurs et réduire l’impact des inégalités sociales sur les parcours scolaires, en assurant à tous l’acquisition des savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter, respecter autrui.

Cette même ambition de justice sociale a conduit le président de la République à annoncer en avril 2019 le dédoublement des classes de grande section (GS) en éducation prioritaire (EP) ainsi que la limitation à 24 élèves des classes de GS hors EP. Amorcé à la rentrée 2020, le dédoublement des GS se poursuit à la rentrée scolaire 2023. Cette mesure a l’ambition de mieux répondre aux besoins de chaque élève afin de donner à tous les mêmes chances de réussite, quelle que soit leur situation sociale ou familiale. Parallèlement, la limitation des effectifs des classes de GS à 24 élèves hors EP a été progressivement mise en œuvre depuis la rentrée 2020.


L’abaissement à 3 ans de l’âge de l’instruction obligatoire vient encore renforcer l’identité propre de l’école maternelle, véritable école tournée vers la préparation à l’acquisition des savoirs fondamentaux et l’épanouissement de l’enfant. Le programme d’enseignement de l’école maternelle, modifié en juin 2021, fixe les objectifs à atteindre et les compétences à construire avant le passage à l’école élémentaire. Il réaffirme la spécificité pédagogique de l’école maternelle et complète, en les précisant, les objectifs et les contenus de l’enseignement, principalement dans les domaines du langage et des premières compétences en mathématiques. Pour faciliter le travail des enseignants, des ressources d’accompagnement, régulièrement actualisées et enrichies, sont mises en ligne sur « Éduscol », le site du ministère destiné à l’information et à l’accompagnement des professionnels de l’éducation, afin de renforcer leurs compétences pédagogiques, notamment en ce qui concerne l’apprentissage des fondamentaux. Des publications concernant l’apprentissage du vocabulaire (« Pour enseigner le vocabulaire à l’école maternelle  »), la conscience phonologique, la reconnaissance des lettres et l’écriture (« Pour préparer l’apprentissage de la lecture et de l’écriture à l’école maternelle ») ont enrichi les ressources d’accompagnement au début de l’année 2020.


La scolarisation pré-élémentaire pose les bases des apprentissages ultérieurs et permet à l’enfant de devenir progressivement un élève. Les études scientifiques démontrent que la stimulation précoce (entre 0 et 5 ans) des capacités linguistiques, motrices, sensorielles, relationnelles et intellectuelles des enfants constitue un facteur important d’égalité des chances et de réduction des inégalités. Les acquisitions langagières et mathématiques recouvrent des enjeux essentiels, notamment sociaux, avec un déterminisme souvent prédictif de la réussite scolaire et de l’insertion professionnelle future.

L’école maternelle vise également l’épanouissement de l’enfant auquel elle s’adapte en tenant compte de son développement. La recherche montre l’importance fondamentale de la prise en compte de ses besoins physiologiques et de la dimension affective qui se manifeste par le besoin de sécurité et d’attachement du jeune enfant. Derrière la réussite de chaque élève, il y a une organisation scolaire structurée autour de ces besoins physiologiques, comme le sommeil mais aussi le discours positif et bienveillant d’un adulte, valorisant les progrès, attitude indispensable pour transmettre la confiance en soi et favoriser la réussite scolaire. L’école maternelle construit par ailleurs des passerelles entre l’école et les familles par la qualité de l’accueil et la coopération qu’elle entretient avec les parents ou les responsables légaux.


L’enseignement pré-élémentaire peut également concerner des enfants de moins de trois ans. Les inégalités apparaissant dès le plus jeune âge et pouvant s’installer durablement, la scolarisation précoce constitue un levier essentiel pour la réussite scolaire future. Elle peut être proposée, en priorité, dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé, que ce soit dans les zones urbaines, rurales ou de montagne et dans les régions d’Outre-mer. C’est aux élus locaux ainsi qu’aux professionnels de l’éducation nationale d’apprécier l’opportunité de la mise en œuvre de la scolarisation précoce. Par une mobilisation interministérielle, il s’agit d’améliorer la coordination et de renforcer le partenariat entre le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse et les acteurs des politiques sociales et familiales sur les territoires, dans le but de mieux informer les parents d’élèves concernés, notamment ceux qui sont particulièrement éloignés de l’école, de la possibilité et de l’intérêt d’une scolarisation précoce de leurs enfants.

Dans ces classes et ces écoles, les enfants de moins de trois ans sont comptabilisés dans les prévisions d’effectifs d’élèves pour la rentrée.



L’enseignement pré-élémentaire : 2021-2022



France métropolitaine

France métropolitaine + DROM (y compris Mayotte)


Nombre d’élèves

2 ans

52 266

55 367

3 ans

610 980

639 306

4 ans

630 945

664 044

5 ans et plus

655 082

689 400

Total

1 949 273

2 048 117

Nombre d’écoles maternelles *

12 697

13139

Source : MENJ-DEPP

Champ : Public, France métropolitaine + départements et régions d’outre-mer (DROM) y compris Mayotte

* Les écoles maternelles n’accueillent que des élèves de niveau préélémentaire, les écoles élémentaires que des élèves de niveau élémentaire, et les écoles primaires à la fois des élèves de niveau préélémentaire et des élèves de niveau élémentaire.


Le rapport entre les effectifs d’élèves et le nombre d’écoles maternelles doit être apprécié avec prudence car près de 30 % des élèves de pré-élémentaire sont scolarisés dans des écoles primaires dont les effectifs sont comptabilisés avec les écoles élémentaires.


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

6 202 726 186

6 202 726 186

Rémunérations d’activité

3 470 728 050

3 470 728 050

Cotisations et contributions sociales

2 702 392 343

2 702 392 343

Prestations sociales et allocations diverses

29 605 793

29 605 793

Dépenses de fonctionnement

748 217

748 217

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

748 217

748 217

Total

6 203 474 403

6 203 474 403

 

dépenses de fonctionnement

Les crédits de fonctionnement de l’action « Enseignement préélémentaire », sur lesquels sont imputés des crédits pédagogiques et des frais de déplacement, s’élèvent à 748 217 € en AE=CP.


Crédits pédagogiques : 548 864 € en AE=CP

Cf. coûts synthétiques transversaux.


Frais de déplacement : 199 353 € en AE=CP

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

ACTION     (49,1 %)

02 – Enseignement élémentaire

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

12 593 528 998

14 927 180

12 608 456 178

0

Crédits de paiement

12 593 528 998

14 927 180

12 608 456 178

0


L’école élémentaire correspond aux cinq années allant du CP au CM2 et les élèves âgés de 6 à 11 ans qui la fréquentent ont aujourd’hui presque tous suivi un cursus d’au moins trois ans à l’école maternelle.


La priorité donnée au premier degré est amplifiée chaque année depuis la rentrée 2017. Elle répond à la nécessité d’assurer, à l’issue de l’école élémentaire, la maîtrise des fondamentaux pour tous les élèves : lire, écrire, compter et respecter autrui.


Les classes de CP et de CE1 sont dédoublées en REP+ et en REP


Initié dès la rentrée 2017 dans les classes de CP en REP+, poursuivi à la rentrée 2018 dans les classes de CP en REP et de CE1 en REP+, et à la rentrée scolaire 2019 dans les classes de CE1 en REP, le dédoublement des classes de CP et de CE1 en éducation prioritaire a été déployé grâce à la création de postes d’enseignants supplémentaires sur la période. Au total, la mesure s’est traduite par la création d’environ 10 800 classes de CP et de CE1 en REP+ et REP et bénéficie à près de 300 000 élèves de l’éducation prioritaire (soit 20 % d’une classe d’âge). Dans le prolongement de cette mesure, le Président de la République a annoncé le 25 avril 2019 que les effectifs des classes de grande section de maternelle, de CP et de CE1 hors éducation prioritaire seraient limités à 24 élèves pour la rentrée 2022.


Une première évaluation scientifique de la mesure de dédoublement a été réalisée dans les classes de CP en REP+ par la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP). Cette étude a montré des résultats encourageants et significatifs en termes de réduction des difficultés scolaires par rapport aux écoles hors éducation prioritaire. La diminution des effectifs s’accompagne d’une attention accrue à la pertinence et à l’adaptation des démarches pédagogiques et des modes d’évaluation. Ces transformations constituent l’enjeu actuel du pilotage pédagogique du premier degré aux niveaux national et académique. Pour soutenir l’action des cadres pédagogiques locaux, un vademecum relatif au pilotage des classes dédoublées de CP et CE1 en éducation prioritaire a été mis à leur disposition sur le site « Éduscol ».


100 % de réussite à l’école primaire


L’objectif de 100 % de réussite à l’école primaire vise à garantir, pour chaque élève, l’acquisition des savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter, respecter autrui), les premiers apprentissages scolaires étant décisifs pour une scolarité et une insertion sociale réussies.


Depuis la rentrée scolaire 2018, les acquis de tous les élèves de CP et de CE1 sont évalués dans le cadre d’une évaluation repère nationale au mois de septembre. Tous les élèves de CP font, par ailleurs, l’objet d’une évaluation repère supplémentaire à mi-parcours. Les enseignants disposent ainsi d’une base fiable et précise pour mesurer l’état des connaissances et des compétences de chaque élève en début et en milieu d’année de CP, tout comme en début d’année de CE1. Ils peuvent, à partir de ce diagnostic, personnaliser leur enseignement en choisissant les méthodes et les outils pédagogiques les plus adaptés pour amener chacun de leurs élèves à progresser. Des ressources pédagogiques en français et en mathématiques sont mises à la disposition des professeurs des écoles afin de les aider à soutenir leurs élèves sur les compétences les moins bien acquises.


L’évaluation régulière des acquis des élèves permet d’apprécier la progression de chaque élève et constitue donc un levier majeur de leur réussite. Le livret scolaire unique permet le suivi de la progression des élèves tout au long de leur scolarité. Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, entré en vigueur à la rentrée scolaire 2016, identifie les connaissances et compétences que les élèves doivent acquérir durant la scolarité obligatoire. L’évaluation du niveau de maîtrise des compétences du socle commun se fait tout au long du parcours scolaire des élèves et en particulier à la fin de chaque cycle d’enseignement.


Depuis la rentrée 2016, des cycles d’enseignement de trois ans organisent la scolarité à l’école élémentaire et au collège : le cycle 2, cycle des apprentissages fondamentaux (CP/CE1/CE2), et le cycle 3, cycle de consolidation (CM1/CM2/6e). Ce dernier vise à renforcer la continuité pédagogique entre l’école et le collège et, par là même, à faciliter une transition délicate dont on sait qu’elle fragilise davantage les élèves en difficulté. Les programmes d’enseignement des cycles 2 et 3, mis en œuvre depuis la rentrée scolaire 2016, ont été clarifiés et ajustés à la rentrée scolaire 2018 puis à la rentrée 2020 au regard de l’objectif de maîtrise des savoirs fondamentaux et pour renforcer les enseignements relatifs au développement durable. Par ailleurs, en complément des attendus de fin de cycle et des connaissances et compétences travaillées figurant dans les programmes, des attendus de fin d’année en français et en mathématiques ainsi que des repères annuels de progression en français, en mathématiques et en enseignement moral et civique ont été publiés le 28 mai 2019 : ils doivent permettre aux équipes pédagogiques de mener un enseignement rigoureux, explicite et progressif tout au long de la scolarité, apportant une aide aux professeurs pour mieux organiser leur année.


Des recommandations pédagogiques sur la lecture, la grammaire et les mathématiques à l’école primaire, publiées au B.O. spécial du 26 avril 2018, viennent également en appui des programmes scolaires pour orienter l’action des enseignants au bénéfice de l’acquisition, par tous les élèves, des savoirs fondamentaux. Deux recommandations portant sur la maîtrise de la langue visent, d’une part, à aider les enseignants à construire, pour chaque élève, le parcours d’un lecteur autonome, et, d’autre part, à rappeler l’importance d’un enseignement explicite de la grammaire et du vocabulaire. Les deux autres recommandations, relatives aux mathématiques, qui s’inscrivent dans les préconisations du rapport de Cédric Villani et Charles Torossian (« 21 mesures pour l’enseignement des mathématiques »), concernent l’acquisition des automatismes en calcul, dont le préalable est la compréhension par les élèves du sens des quatre opérations, et la résolution de problèmes qui suppose un travail structuré et régulier afin de comprendre le problème et de développer des stratégies adaptées pour le résoudre. Par ailleurs, des guides de référence « Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP » et « Pour enseigner la lecture et l’écriture au CE1 » ont été publiés respectivement en avril 2018 et en août 2019 afin d’outiller les professeurs des écoles dans leur pratique quotidienne ; un troisième guide de référence « Pour enseigner les nombres, le calcul et la résolution de problèmes au CP » est venu compléter les ressources disponibles pour le cycle 2. Le cycle 3 a également été doté de ressources par la publication de deux guides : « La résolution de problèmes mathématiques au cours moyen » et « La compréhension au cours moyen ».


Priorité de l’enseignement élémentaire, la maîtrise de la lecture est essentielle à la réussite de la scolarité car elle est nécessaire à l’acquisition de tous les autres savoirs. La lecture permet aussi d’acquérir des valeurs essentielles à l’accomplissement humain, telles que le respect de la liberté, de la justice, de soi et d’autrui. C’est donc la mission première de l’école que d’amener tous les enfants à lire d’une manière fluide et autonome. Ainsi, pour renforcer le goût et la pratique de la lecture, l’opération « Un livre pour les vacances » permet chaque année à 800 000 élèves de CM2 de quitter l’école avec les Fables de La Fontaine. Le ministère a également impulsé un plan de constitution de fonds de bibliothèques à partir de projets élaborés par les équipes pédagogiques, conduit en lien avec les communes, particulièrement dans les écoles éloignées d’une bibliothèque dont les élèves ne peuvent avoir accès quotidiennement aux livres.


Des dispositifs d’accompagnement complètent les enseignements obligatoires


Des dispositifs, destinés à personnaliser les aides et les parcours des élèves pour consolider leurs apprentissages, ont été mis en œuvre au printemps 2020 et à la rentrée scolaire 2020. Ils le sont encore, autant que nécessaire, sans perdre de vue les objectifs d’acquisition, afin que les parcours d’apprentissage soient adaptés à la situation objective des élèves.


La première catégorie de dispositifs s’adresse à tous les élèves : les activités pédagogiques complémentaires (APC), mises en place en complément des 24 heures d’enseignement hebdomadaires obligatoires, se déroulent en petits groupes et permettent, sous la conduite de l’enseignant et en fonction des besoins de chacun, d’apporter des aides directes aux apprentissages, des aides méthodologiques ou une participation à des activités variées inscrites au projet d’école. Depuis la rentrée scolaire 2018, l’heure hebdomadaire d’APC est plus spécifiquement consacrée à des activités de lecture et de compréhension, la maîtrise de ces compétences étant la condition préalable à l’acquisition de toutes les autres.


La seconde catégorie de dispositifs est davantage centrée sur la prise en charge des difficultés scolaires ou sur le soutien à des territoires fragilisés :

– des stages de réussite sont proposés pendant les vacances scolaires aux élèves éprouvant des difficultés d’apprentissage en français et/ou en mathématiques. Des sessions sont organisées au printemps, au début et à la fin des vacances d’été et aux vacances d’automne depuis octobre 2020. Les stages d’une durée de 15 heures réparties sur la semaine ont lieu dans les écoles avec des groupes de cinq ou six élèves. Ils sont animés par des enseignants volontaires du premier ou du second degré qui en définissent le contenu en fonction des besoins de chaque élève. Ces stages, qui bénéficiaient principalement aux élèves de CM1 et CM2, ont été élargis à tous les niveaux de classes dès le printemps 2020 ;

– le soutien scolaire dans l’ensemble des écoles des départements et régions d’outre-mer (DROM) permet de proposer aux élèves qui le souhaitent une aide aux devoirs et aux leçons. L’accompagnement éducatif dans les écoles de l’éducation prioritaire des autres académies permet en outre de proposer aux élèves volontaires un renforcement de la pratique des langues vivantes à l’oral, des activités culturelles, artistiques ou une pratique sportive.


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

12 593 528 998

12 593 528 998

Rémunérations d’activité

7 046 694 151

7 046 694 151

Cotisations et contributions sociales

5 486 725 565

5 486 725 565

Prestations sociales et allocations diverses

60 109 282

60 109 282

Dépenses de fonctionnement

6 902 770

6 902 770

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

6 902 770

6 902 770

Dépenses d’intervention

8 024 410

8 024 410

Transferts aux autres collectivités

8 024 410

8 024 410

Total

12 608 456 178

12 608 456 178

 

dépenses de fonctionnement

Les crédits de fonctionnement de l’action « Enseignement élémentaire » couvrent des dépenses pédagogiques et des frais de déplacement.


Crédits pédagogiques : 1 306 738 € en AE=CP

Cf. coûts synthétiques transversaux.


Contrats locaux d’accompagnement (CLA) : 2 000 000 € en AE=CP

Cf. coûts synthétiques transversaux.


TER : 1 022 000 € en AE=CP

Cf. coûts synthétiques transversaux.


Frais de déplacement : 2 574 032 € en AE=CP (personnels enseignants)

Cf. coûts synthétiques transversaux.

dépenses d’intervention

Les crédits d’intervention de cette action concernent le versement de subventions à des associations ainsi que les contributions au titre des droits de reprographie et des droits d’auteur. Ils s’élèvent à 8 024 410 €.


TRANSFERT AUX AUTRES COLLECTIVITES


Droits d’auteurs au titre de la reprographie : 7 202 488 € en AE=CP

La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales dispose que l’État prend en charge les droits de reproduction par reprographie à usage pédagogique d’œuvres protégées dans les écoles préélémentaires et élémentaires.

Le contrat en vigueur, signé le 22 décembre 2016 avec le Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC) et la Société des éditeurs et des auteurs de musique (SEAM) pour la période 2017-2020, a été renouvelé par avenant du 22 décembre 2020 pour la période 2021-2024.

Une négociation est actuellement en cours entre le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse et le CFC concernant cette redevance (prise en compte de l’inflation). Il est proposé de l’augmenter progressivement sur 3 ans. Ainsi, la redevance prévue est de 7 202 488 € en 2023.


Droits d’auteurs au titre des usages dits « numériques » : 321 922 € en AE=CP

L’utilisation des œuvres de l’esprit à des fins d’illustration des activités d’enseignement et de recherche donne lieu au paiement de rémunérations forfaitaires aux sociétés de perception et de répartition des droits d’auteur.


Un protocole d’accord pour la période 2016-2019 a été signé le 22 juillet 2016 avec le CFC, la SEAM et la Société des arts visuels associés (AVA) pour l’utilisation et la reproduction des livres, des œuvres musicales éditées, des publications périodiques et des œuvres des arts visuels à des fins d’illustration des activités d’enseignement et de recherche. Ce protocole a été renouvelé par avenant le 26 décembre 2019 pour 2020-2023.


Pour l’année 2023, un protocole transitoire d’une durée d’un an est en cours de négociation. Il prévoit la revalorisation de l’indemnité versée, pour un total de 275 000 € sur le programme 140. L’hypothèse d’une indexation de cette redevance est en cours d’étude.


Par ailleurs, les deux accords couvrant la période 2009-2011, signés le 4 décembre 2009 avec, d’une part, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) pour l’interprétation vivante d’œuvres musicales, l’utilisation d’enregistrements sonores d’œuvres musicales et l’utilisation de vidéo-musiques, et, d’autre part, avec la Société des producteurs de cinéma et de télévision (PROCIREP) pour l’utilisation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles sont reconduits par tacite reconduction par période triennale. Conformément à ces accords, les droits versés à ces deux sociétés sont indexés sur l’indice de l’évolution des salaires dans le secteur des arts, spectacles et activités récréatives.


Le montant de l’ensemble de ces contributions au titre du programme 140 est estimé à :

  • 321 922 € pour 2023 ;

  • 322 860 € pour 2024 ;

  • 323 818 € pour 2025.


Subventions aux associations et autres organismes : 500 000 € en AE=CP

Ces crédits sont destinés à subventionner des associations ou d’autres organismes qui soutiennent les politiques éducatives développées dans l’enseignement élémentaire.

Ces subventions financent également des partenariats avec les écoles dans le cadre de voyages scolaires ou de classes culturelles transplantées permettant la fréquentation de lieux culturels (musées, sites et monuments historiques, etc.).

Enfin, des subventions sont également versées à des associations qui prennent en charge la rémunération d’intervenants dans les domaines artistique et culturel.

 

ACTION     (8,4 %)

03 – Besoins éducatifs particuliers

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

2 152 808 209

4 540 873

2 157 349 082

0

Crédits de paiement

2 152 808 209

4 540 873

2 157 349 082

0


Les élèves en situation de handicap, avec des troubles de la santé ou malades, avec des troubles spécifiques du langage et des apprentissages, en grande difficulté d’apprentissage ou d’adaptation, à haut potentiel, en situation familiale ou sociale difficile, nouvellement arrivés en France, les enfants du voyage ou les jeunes scolarisés en centre éducatif fermé peuvent exprimer des besoins pédagogiques très diversifiés.

L’ambition d’offrir à tous une scolarité de qualité nécessite de rendre l’école plus accessible et de permettre une plus grande singularisation des parcours scolaires.


Cette exigence est partagée par tous les pays dotés d’un système éducatif qui scolarise tous les enfants et tous les adolescents en âge d’aller à l’école. Une analyse commune a conduit à développer, dans le cadre de l’Union européenne, la notion d’élèves présentant des besoins particuliers, c’est-à-dire des élèves dont les bonnes conditions de scolarisation doivent être assurées par la mise en œuvre d’adaptations, d’aménagements et/ou de compensations répondant aux besoins exprimés dans l’environnement scolaire.


Prévention et traitement des difficultés scolaires


A compter d’octobre 2021, un livret de parcours inclusif (LPI) élaboré par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) à la demande du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a été mis en œuvre dans quatre académies. Il est déployé sur l’ensemble du territoire depuis janvier 2022. Cet outil centralise les informations relatives à l’élève, à son parcours et aux aménagements ou accompagnements mis en place. Il participe à la simplification du parcours de scolarisation en accélérant la mise en place de premières réponses d’aménagement pédagogiques à destination de l’élève et en améliorant l’échange d’informations entre l’école, la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et la famille.


Le programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) permet de coordonner les différentes actions préconisées lorsqu’il apparaît qu’un élève risque de ne pas maîtriser certaines connaissances et compétences attendues à la fin d’un cycle. L’essentiel de ce programme est conduit au sein de la classe.


Le plan d’accompagnement personnalisé (PAP) est un dispositif d’accompagnement pédagogique qui s’adresse aux élèves qui connaissent des difficultés scolaires durables ayant pour origine un ou plusieurs troubles des apprentissages et pour lesquels des aménagements et adaptations de nature pédagogique sont nécessaires, afin qu’ils puissent poursuivre leur parcours scolaire dans les meilleures conditions. Le constat des troubles est fait par le médecin de l’éducation nationale au vu de l’examen qu’il réalise et, le cas échéant, des bilans psychologiques et paramédicaux de l’élève. Le médecin rend un avis sur la pertinence de la mise en place d’un plan d’accompagnement personnalisé. Le plan d’accompagnement personnalisé est ensuite élaboré par l’équipe pédagogique qui associe les parents et les professionnels concernés. La mise en œuvre de ce plan est assurée par les enseignants au sein de la classe.


Les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) représentent 10 357 emplois ( ETP) en 2021-2022, soit 4 806 emplois de maîtres spécialisés à dominante pédagogique, 1 664 emplois pour les aides à dominante relationnelle et 3 887 emplois de psychologues de l’éducation nationale.


Les élèves à haut potentiel (EHP), anciennement élèves intellectuellement précoces (EIP), sont des élèves à besoins éducatifs particuliers. Des aménagements appropriés leur sont proposés afin de leur permettre de développer pleinement leurs potentialités et d’éviter l’installation de difficultés passagères ou durables pouvant aller jusqu’à l’échec scolaire. Dans chaque académie, un référent EHP, interlocuteur privilégié pour les familles et la communauté éducative, est chargé du suivi de cette question.


Organisation de la scolarité des élèves allophones nouvellement arrivés et scolarisation des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs


Scolarisation des allophones dans le premier degré au cours des 7 dernières années :



2014-2015

2015-2016

2016-2017

2017-2018

2018-2019

2019-2020

2020-2021

Nombre d’élèves allophones nouvellement arrivés (EANA)

25 500

n.d.

29 700

30 385

30 854

n.d.*

27 396**

Effectifs d’élèves d’EANA en UPE2A et en UPE-NSA

16 900

n.d.

18 072

18 887

18 868

n.d.*

16 994**

Effectifs d’élèves en modules de suivi FLS


n.d.

7 624

6 960

7 689

n.d.*

6 958**


Source : MENJ-DEPP

Champ : France métropolitaine + DROM (y.c. Mayotte depuis 2016) – uniquement enseignement élémentaire

NSA : non scolarisés antérieurement

Les nouvelles modalités d’enquête, à partir de l’année 2016-2017, permettent de distinguer le mode d’accompagnement (UPE2A = 12h/semaine minimum ; module de suivi = moins de 12h/semaine).


L’école est un droit pour tous les enfants résidant sur le territoire national quels que soient leur nationalité, leur statut migratoire ou leur parcours antérieur.


Les élèves allophones nouvellement arrivés (EANA) sont inscrits dans les classes du cursus ordinaire et sont parallèlement rattachés à une « unité pédagogique pour élèves allophones arrivants » (UPE2A). L’objectif est d’amener chaque enfant à un usage de la langue française compatible avec les exigences des apprentissages en milieu scolaire et de réaliser son insertion dans le cursus normal.


Les enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs (EFIV), quelle que soit leur nationalité, sont soumis, comme tous les autres enfants présents sur le territoire national, au respect de l’obligation d’instruction et d’assiduité scolaire. L’inscription dans une classe ordinaire constitue la principale modalité de scolarisation. Ces élèves peuvent également bénéficier de l’appui d’unités pédagogiques spécifiques de certaines écoles ou suivre un enseignement à distance par le Centre national d’enseignement à distance (CNED).


La scolarisation de ces enfants est coordonnée par les centres académiques pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs (CASNAV). Cette action mobilise 1 542 équivalents temps plein ( ETP) d’enseignants du premier degré.


Les dispositifs pour les élèves nouvellement arrivés en France (ENAF) sont destinés à accueillir des élèves qui viennent d’un autre pays, d’une autre culture, pratiquent une autre langue et qui arrivent au début ou en cours d’année scolaire. Certains ont un passé scolaire important, d’autres sont allés à l’école de manière plus sporadique, d’autres n’y sont jamais allés. Selon les cas, ils arrivent directement dans une classe et partagent leur temps avec des élèves francophones du même âge ou bien débutent dans un dispositif spécifique destinés aux élèves nouvellement arrivés en France pour apprendre un français dit « langue seconde » (FLS).


Les élèves malades ou en situation de handicap


La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a favorisé le développement rapide de la scolarisation en milieu ordinaire des enfants et des adolescents en situation de handicap.

L’article L. 111-1 du code de l’éducation modifié par la loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance dispose que « le service public de l’éducation veille à la scolarisation inclusive de tous les enfants, sans aucune distinction ». C’est à l’école d’agir sur l’environnement scolaire dans lequel s’exprime les besoins des élèves afin d’assurer l’accessibilité des apprentissages pour tous.

Le décret n° 2015-85 du 28 janvier 2015 relatif à la composition et au fonctionnement de l’équipe pluridisciplinaire mentionnée à l’article L. 146-8 du code de l’action sociale et des familles vise à améliorer l’évaluation des besoins des élèves en situation de handicap en rendant obligatoire la présence d’un enseignant au sein de l’équipe pluridisciplinaire lorsqu’elle se prononce sur des questions de scolarisation.

L’arrêté du 6 février 2015 relatif au document formalisant le projet personnalisé de scolarisation (PPS) mentionné à l’article D. 351-5 du code de l’éducation définit un modèle national de PPS afin d’harmoniser les pratiques des différentes équipes pluridisciplinaires d’évaluation.

L’arrêté du 6 février 2015 relatif au document de recueil d’informations mentionné à l’article D. 351-10 du code de l’éducation, intitulé « guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation » (GEVA-Sco), définit un support national de recueil des informations relatives à la situation de l’élève, qui sera ensuite transmis à l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation. Le GEVA-Sco est renseigné par l’équipe de suivi de la scolarisation définie à l’article D. 351-10 du code de l’éducation, pour les élèves disposant déjà d’un projet personnalisé de scolarisation et par l’équipe éducative. Ainsi, les élèves en situation de handicap peuvent être scolarisés dans une classe avec ou sans l’appui d’une Unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS école, collège ou lycée) ou dans une unité d’enseignement d’un établissement ou service médico-social qui peut être implantée dans un établissement scolaire, dans le respect des préconisations inscrites dans le PPS.

À la rentrée 2021, 212 441 élèves en situation de handicap étaient scolarisés dans le 1er degré (dont 90,4 % dans les écoles publiques, soit 192 107 élèves) ; 4 826 dispositifs ULIS accompagnent 50 530 élèves dans le 1er degré public.


La mission des enseignants référents est de s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre du PPS et d’en évaluer les effets. Le nombre de postes (en ETP) d’enseignants référents s’élève à la rentrée 2021 à 1 938 sur le programme 140.


Les élèves en situation de handicap peuvent bénéficier d’un accompagnement humain. Le financement de ce dispositif relève du programme 230 « Vie de l’élève » (action 3).


La stratégie nationale 2018-2022 pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement (TND), qui prend le relais du plan autisme 2013-2017, a pour objet de garantir la scolarisation effective des enfants avec des troubles du spectre de l’autisme (TSA). Une fiche opérationnelle « scolarisation inclusive et accompagnement des enfants » détaille les actions prévues dans cette stratégie quinquennale. Conformément aux objectifs fixés, l’accès des enfants autistes à l’école a été amplifié par la création de dispositifs variés de scolarisation avec la création de 180 unités d’enseignement en école maternelle (UEMA) et de 45 unités d’enseignement autisme en école élémentaire (UEEA) auxquelles s’ajoutent 45 dispositifs supplémentaires d’aide à la scolarisation des élèves avec des troubles du neuro-développement actées au terme de la Conférence nationale du handicap de février 2020 : 30 ont ouvert depuis la rentrée 2020. 71 unités d’enseignement autisme et 15 nouveaux dispositifs d’auto-régulation (DAR) ouvrent à la rentrée 2022.


Au total, sur la période 2018-2022, 270 emplois ont ainsi été créés.


Pour les élèves éloignés de l’école, la continuité du cursus scolaire est assurée par un enseignement à domicile ou dans un établissement sanitaire ou médico-éducatif. L’élève peut bénéficier de l’intervention d’un enseignant dans le cadre du service d’assistance pédagogique à domicile (SAPAD).

A la rentrée 2021, 5 388 emplois d’enseignants du programmes 140 ont été réservés à l’enseignement aux élèves en situation de handicap en dehors de l’école.

Parmi ces postes, se distinguent :

  • 3 307 postes d’enseignants du 1e degré public affectés dans des établissements et des services médico-sociaux,

  • 766 postes d’enseignants du 1e degré public affectés dans des établissements hospitaliers,

  • 313 postes d’enseignants du 1edegré public affectés en tant que coordonnateur pédagogique d’une unité d’enseignement d’un établissement spécialisé,

  • 858 postes d’enseignants du 1e degré public affectés dans des unités d’enseignement externalisées.


Par ailleurs, sur 90 102 jeunes malades ou en situation de handicap accueillis et scolarisés en 2021-2022 dans des structures médico-sociales ou hospitalières, 79 770 l’ont été de manière durable (19,3 % à temps plein et 80,7 % à temps partiel ; 16,6 % bénéficient aussi d’une scolarité partielle dans une structure de l’éducation nationale).


Les compétences nécessaires à la mise en œuvre de l’accessibilité pédagogique constituent une des composantes essentielles de la formation initiale et continue des enseignants


L’arrêté du 25 novembre 2020 précisant le cahier des charges relatif aux contenus de formation dans les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (INSPÉ), fixe à 25 heures minimum la formation aux pratiques de l’école inclusive.

La plateforme « Cap école inclusive » met en ligne, depuis la rentrée 2019, des ressources pédagogiques directement utilisables en classe par les enseignants, et leur permet de contacter des personnes ressources.

La formation et la certification des enseignants spécialisés dans le champ de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés connaissent une évolution très significative depuis la rentrée 2017 : le certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive et à la formation professionnelle spécialisée (CAPPEI), créé par le décret n° 2017-169 du 10 février 2017, remplace le CAPA-SH pour les enseignants du premier degré et le 2CA-SH pour les enseignants du second degré. Cette nouvelle formation par modules offre un parcours de formation initiale adapté au poste occupé, facilite les approfondissements en formation continue et permet une mobilité professionnelle par complément de formation. Le décret n° 2020-1634 du 21 décembre 2020 modifiant le décret n° 2017-169 du 10 février 2017 relatif au certificat d’aptitude professionnelle prévoit en autre l’accès au CAPPEI par la voie de la validation des acquis de l’expérience. Cette modularité permet de valoriser et reconnaître l’expérience de professeurs qui ont développé dans leur pratique des gestes professionnels experts à destination des élèves à besoins éducatifs particuliers.



 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

2 152 808 209

2 152 808 209

Rémunérations d’activité

1 204 601 269

1 204 601 269

Cotisations et contributions sociales

937 931 523

937 931 523

Prestations sociales et allocations diverses

10 275 417

10 275 417

Dépenses de fonctionnement

4 540 873

4 540 873

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

4 540 873

4 540 873

Total

2 157 349 082

2 157 349 082

 

dépenses de fonctionnement

Les dépenses de fonctionnement de l’action « Besoins éducatifs particuliers » couvrent des crédits pédagogiques et des frais de déplacement.


Crédits pédagogiques : 615 475 € en AE=CP

Cf. coûts synthétiques transversaux.


Frais de déplacement : 3 925 398 € en AE=CP (personnels participant aux RASED, enseignants-référents)

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

ACTION     (3,7 %)

04 – Formation des personnels enseignants

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

925 973 039

26 510 275

952 483 314

0

Crédits de paiement

925 973 039

26 510 275

952 483 314

0


Assurer la réussite de tous les élèves implique de doter les enseignants d’une formation initiale et continue de qualité tout au long de leur carrière. La réforme de la formation des enseignants répond à cet impératif et permet, face aux enjeux éducatifs et sociétaux d’aujourd’hui, d’améliorer la capacité des futurs enseignants à préparer les jeunes à s’insérer dans une société de plus en plus complexe.


La formation initiale des personnels enseignants se déroule dans les INSPÉ


La formation aux métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation se déroule au sein des instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (INSPÉ), institués par la loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance. Les INSPÉ organisent la formation initiale de l’ensemble des enseignants des 1er et 2d degrés, des professeurs documentalistes et des conseillers principaux d’éducation. Les actions de formation qu’ils proposent comportent des enseignements communs permettant l’acquisition d’une culture professionnelle partagée et des enseignements spécifiques en fonction des métiers, des disciplines ou spécialités, et des niveaux d’enseignement.


Pour faciliter l’acquisition progressive des compétences dans le cadre du référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation, un outil d’accompagnement à l’entrée dans le métier a été élaboré, permettant aux tuteurs, formateurs et étudiants de partager des attendus communs. Par ailleurs, cette entrée des stagiaires dans le métier est facilitée par l’organisation d’une semaine d’accueil précédant la rentrée scolaire.


La réforme de la formation initiale des enseignants a atteint sa phase ultime en 2022 avec la mise en œuvre des concours de recrutement rénovés pour la session 2022 et leur organisation en fin de master.

Les lauréats de ces concours de recrutement se trouveront à la rentrée 2022 dans deux situations distinctes :

  • les titulaires d’un master des métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) exerceront à plein temps et bénéficieront de journées libérées pour compléter leur formation ;

  • les titulaires de masters autres que MEEF exerceront à mi-temps et bénéficieront d’une formation répondant aux exigences du référentiel des compétences professionnelles.


Le master MEEF, organisé par les INSPÉ, dispense une formation universitaire professionnalisante fondée sur des enseignements articulant théorie et pratique autour d’expériences en milieu professionnel. Son contenu est revu afin de consolider sa qualité de diplôme le mieux à même de préparer et former aux métiers de l’enseignement et de l’éducation. Les expériences en milieu professionnel durant le master MEEF s’inscrivent pleinement dans cette perspective. Pour chaque étudiant, l’ensemble du parcours de formation comprend des activités diversifiées correspondant au minimum à l’équivalent de 800 heures d’enseignement et d’encadrement pédagogique hors stage, correspondant à :


- pour le premier degré :

  • au moins 55 % du temps de formation consacré aux savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter, respecter autrui, y compris la connaissance et la transmission des valeurs républicaines) ;

  • au moins 20 % du temps consacré à la polyvalence (autres aspects disciplinaires), à la pédagogie générale et à la gestion de classe ;

  • au moins 15 % du temps consacré à la recherche ;

  • 10 % du temps réservé au contexte, notamment territorial, et aux innovations propres à chaque INSPÉ.


- pour le second degré :

  • au moins 45 % du temps de formation consacré aux disciplines et à la maîtrise des savoirs fondamentaux ;

  • au moins 30 % du temps dédié aux stratégies d’enseignement et d’apprentissage efficaces, à l’évaluation et à la gestion de classe ;

  • au moins 15 % du temps dédié à la recherche ;

  • 10 % du temps réservé au contexte, notamment territorial, et aux innovations propres à chaque INSPÉ.


Le cursus du master MEEF intègre pour les étudiants des stages d’observation et de pratique accompagnée dès la première année ainsi que des périodes d’alternance donnant lieu à un contrat de travail rémunéré ou des périodes de stage. Les dix-huit semaines ainsi réalisées en milieu professionnel sur l’ensemble du cursus, contribuent à la formation des étudiants pour leur permettre une entrée progressive dans les métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation.


À compter de la session 2022 (concours et diplôme en M2), les étudiants ne cumulent plus statut de fonctionnaire stagiaire et statut d’étudiant. Ils peuvent dès lors se concentrer sur la validation du master et sur la préparation au concours, la réforme de l’offre de formation permettant d’organiser certains travaux plus en amont, dès le M1.


En master MEEF, s’ils sont recrutés par le rectorat en qualité d’alternants en école ou établissement, les étudiants sont par ailleurs placés pendant leur alternance en responsabilité devant élèves, avec un temps de service correspondant à un tiers de l’obligation réglementaire de service annuelle. Ce temps de service pouvant être réparti sur les différents semestres du master (S2-S3, S3-S4), sa bonne articulation avec les temps de formation à l’INSPÉ doit favoriser la réussite des étudiants au concours. L’enjeu de la titularisation est quant à lui renvoyé à une troisième année, avec la mise en place d’un dispositif de formation tenant compte des parcours antérieurs des fonctionnaires stagiaires. 


L’exercice en responsabilité devant élèves intervient dans le cadre d’un cursus structuré et accompagné qui offre une double garantie :

  • l’exercice en école ou en établissement n’intervient pas dès l’entrée de l’étudiant à l’INSPÉ. Avant de se retrouver en responsabilité devant des élèves, celui-ci bénéficie d’un premier temps de formation et d’une période en stage d’observation et de pratique accompagnée organisée en M1, conformément à l’objectif d’une entrée progressive dans le métier ;

  • l’exercice devant élèves est ensuite lui-même accompagné : l’étudiant bénéficie d’un tutorat mixte, assuré conjointement par un tuteur désigné, dans la mesure du possible, au sein de la structure d’accueil et par un membre de l’équipe enseignante de l’INSPÉ. Le tuteur de terrain est donc au plus près de l’alternant pour le guider dans sa pratique. Les deux tuteurs participent à la formation de l’alternant et rendent un avis au titre de l’évaluation de cette période d’alternance.


L’étudiant en master MEEF non alternant effectue une ou des périodes de stage pour une durée de dix-huit semaines, dont, dès la première année, un stage d’observation et de pratique accompagnée de six semaines en milieu scolaire ou dans le champ de l’éducation et de la formation. Il bénéficie d’un tutorat assuré conjointement par un tuteur désigné, dans la mesure du possible, au sein de la structure d’accueil et un personnel désigné par l’INSPÉ. Les tuteurs accompagnent l’étudiant durant cette période d’expérience professionnelle, participent ainsi à sa formation et à sa préparation au concours.


Avec la réforme du concours, les fonctionnaires stagiaires ne cumulent plus ce statut avec celui d’étudiant. Ils peuvent ainsi se consacrer pleinement à leur formation initiale statutaire. La formation pourra donc être adaptée en fonction du profil du professeur ou du CPE stagiaire. Le type de master obtenu constitue, pour les lauréats du concours externe, un indice de leur degré de familiarité avec la profession d’enseignant ou de CPE. Le fait d’avoir effectué, ou non, une formation en alternance en établissement public local d’enseignement (EPLE) ou en école en constitue un deuxième. La formation adaptée selon leur précédent cursus devient la norme et la personnalisation des parcours de formation initiale s’approfondit.


Deux modalités pour la préprofessionnalisation :

- un parcours préparatoire au professorat des écoles (PPPE) : adossé à un parcours de licence généraliste, il est dispensé en partie dans un lycée et en partie dans une université pendant les trois années de licence (L1, L2 et L3).

- une préprofessionnalisation : il s’agit d’une préparation progressive à l’enseignement grâce à un contrat proposé à des étudiants à partir de la deuxième année de licence. Ce parcours de formation permet de travailler au contact des élèves, avec les équipes pédagogiques, au sein des établissements scolaires. Ce contrat d’une durée de 3 ans (L2, L3, M1) conjugue un cycle de formation universitaire (L2 = 60 ECTS acquis et L3 = 120 ECTS acquis) avec une formation pratique dans une école ou un établissement scolaire du second degré. Les temps d’intervention dans les classes sont progressifs, les tâches confiées sont de complexité croissante, de l’observation à l’analyse de pratiques et la prise de responsabilité ponctuelle. Afin que l’exercice de ces missions reste compatible avec la réussite individuelle, le temps de travail dans l’école ou l’établissement est limité à 8 heures par semaine. 


Il est attendu de cette réforme une meilleure socialisation professionnelle des étudiants par une préparation plus progressive et intégrée.


La mise en place des écoles académiques de la formation continue (EAFC)


Depuis janvier 2022, les EAFC se structurent dans les 30 académies. Elles portent l’ambition d’offrir à tous les personnels la possibilité de construire leur propre chemin de formation, plus proche de leurs besoins et de leur réalité territoriale. L’offre académique se structure désormais autour de parcours de formation modulaires, pluriannuels, inter-catégoriels et possiblement certificatifs. La place des partenaires de l’école est réaffirmée (INSPÉ, Réseau Canopé, universités, associations partenaires de l’école…), tout comme le lien avec l’innovation et la recherche. Les écoles ont toutes une existence en ligne accessible par le site de chaque académie, dans un souci de lisibilité de l’offre, de communication et de services auprès des usagers. Par un maillage territorial fort, appuyé tant sur des tiers-lieux que sur des personnes ressources en territoire, l’école va à la rencontre des personnels pour mieux identifier et répondre à leurs besoins. L’école propose également un renouvellement dans les modalités de formation par une ingénierie professionnalisée utilisant les moyens numériques et mettant l’accent sur le conseil de proximité, l’accompagnement des collectifs de travail et des personnels individuellement. Les gouvernances, collégiales, mobilisent tous les acteurs afin de repenser la formation continue pour tous les agents du ministère, au service de l’amélioration du service public de l’éducation et de tous les élèves.


La formation continue est une réponse aux questions et aux situations d’enseignement que connaissent les professeurs dans l’exercice quotidien de leur pratique professionnelle. Elle vise à permettre la mise en œuvre des pratiques pédagogiques et éducatives les plus propices à la réussite et au bien-être des élèves. Elle répond aux objectifs d’adaptation immédiate des personnels à leurs fonctions, d’adaptation aux évolutions prévisibles de leur métier et d’acquisition ou de renforcement des compétences professionnelles.


L’effort de formation engagé sera poursuivi pour répondre à l’objectif de réussite de tous les élèves en s’attachant à un accompagnement des enseignants leur permettant de développer les pratiques professionnelles les plus appropriées, appuyées sur les apports de la recherche. Les plans de formation sont élaborés au niveau local dans une perspective d’accompagnement des personnels dans l’exercice quotidien de leur métier, d’adaptation aux nouvelles exigences de leur profession et d’actualisation de leurs connaissances tout au long de la carrière. Un objectif d’au moins trois jours de formation continue, adaptée aux besoins rencontrés par les enseignants dans la classe, est assigné au dispositif de formation ministériel.


La priorité a résidé, notamment, dans l’accompagnement des mesures nouvelles, l’ambition étant de combattre la difficulté scolaire dès les premières années de l’école. L’attention a d’abord ciblé les publics les plus fragiles. L’accent a, par exemple, été porté sur la mise en œuvre du dédoublement des classes de CP et de CE1 en éducation prioritaire. Au niveau national, plusieurs séminaires inscrits au plan national de formation (PNF) ont permis aux cadres et formateurs de partager les apports de la recherche quant aux conditions et aux pratiques les plus propices à l’acquisition des fondamentaux dans le cadre de groupes à effectifs réduits. Pour faciliter le déploiement de ces apports auprès des équipes, des parcours M@gistère ont été élaborés. À l’échelon local, les équipes ont pu s’approprier pleinement cette réflexion dans le cadre des 18 demi-journées de décharge de service dont bénéficient les enseignants en REP+ pour participer aux travaux en équipe nécessaires à l’organisation de la prise en charge des besoins particuliers des élèves qui y sont scolarisés, aux actions correspondantes ainsi qu’aux relations avec les parents d’élèves et à la formation.


Par ailleurs, le plan de formation et d’accompagnement pour l’éducation prioritaire prévoit que, dans les écoles classées REP+, les enseignants bénéficient d’au moins trois jours de formation annuels.


La formation continue des professeurs de maternelle est actualisée et renforcée : elle porte sur le langage, le nombre et le développement affectif et social du jeune enfant ; elle souligne également l’importance d’un apprentissage précoce des langues vivantes étrangères. Des publications concernant l’apprentissage du vocabulaire (« Pour enseigner le vocabulaire à l’école maternelle »), la conscience phonologique, la reconnaissance des lettres et l’écriture (« Pour préparer l’apprentissage de la lecture et de l’écriture à l’école maternelle ») ont enrichi les ressources d’accompagnement au début de l’année 2020.


Depuis la rentrée scolaire 2018 pour le plan mathématiques et depuis celle de 2020 pour le plan français, le déploiement de ces deux plans est venu compléter l’ensemble des actions déjà engagées en direction des professeurs des écoles qui accordent la priorité à l’école primaire.


Dans le cadre de ces plans, les professeurs des écoles accompagnés en constellation en français ou en mathématiques sont réunis dans un groupe de six à huit professeurs, animé par un référent de circonscription. Le choix du thème de travail en mathématiques ou en français est déterminé par décision collégiale des professeurs et s’appuie sur les besoins qu’ils ont formulés et leurs attentes (calcul, géométrie, fraction, résolution de problèmes, apprentissage de la lecture, étude de la langue, écriture, expression orale, compréhension en lecture, acquisition du lexique, etc.). L’objectif de chacun de ces plans est d’accompagner l’ensemble des professeurs sur 6 ans, les plans entrant dans un rythme de croisière consolidé pour 2022-2023. La formation se compose de plusieurs modalités, qui s’inscrivent dans la durée :


  • année N : entre 1/5 et 1/6 des enseignants bénéficient d’une formation intensive en français d’au moins cinq jours (sous la forme de dix demi-journées étalées sur une année scolaire), avec une rotation sur un cycle de six ans ; il s’agit à partir d’un thème de travail déterminé ensemble d’un travail didactique en regroupement de constellation, de visites en classe et d’observations croisées;

  • année N+1 et N+2 : poursuite de l’accompagnement, nouvelles constellations.


Une attention particulière est également portée à l’évolution des modalités de la formation. Au-delà des habituels regroupements nationaux ou locaux, l’appui sur les supports et ressources numériques facilite la conversion des actions de formation en de véritables dispositifs d’accompagnement relayés par les académies sur le moyen ou le long terme dans la perspective d’un transfert de la formation au plus près des acteurs (sur sites, écoles, circonscriptions, établissements, bassins, réseaux d’établissements).Les actions de formation selon des modalités hybrides (sessions en présence et formations à distance) sont favorisées et s’appuient sur le dispositif m@gistère de formation continue en ligne.


Le plan de formation à la laïcité et aux valeurs de la République


Dès la rentrée 2021,1300 formateurs issus de toutes les académies et de tous les départements ont pu bénéficier d’une formation intensive durant 6 jours. Cette formation se prolongera de 4 journées jusqu’au premier trimestre 2023. Des modules de formation spécifiques ont été dans le même temps déployés au profit des différentes catégories d’acteurs. Ce réseau de formateurs organise les formations dans chaque école, collège ou lycée, à destination de tous les personnels, quel que soit leur statut. A ce jour, environ 140 000 personnels ont été formés dans les académies. Ce plan de formation doit toucher avant 2025 l’intégralité des agents de l’éducation nationale.

Ce plan de formation est accompagné d’un référentiel commun de compétences et de contenus pour la formation à la laïcité et aux valeurs de la République des enseignants et des conseillers principaux d’éducation (CPE) qui a été publié à l’intention des enseignants en formation continue, comme des étudiants en formation initiale le 12 septembre 2021.


La formation des directeurs d’école


Les contenus de la formation sont fondés sur les compétences liées au référentiel métier des directeurs d’école primaire, sur l’expérience professionnelle des stagiaires, et visent l’acquisition et l’approfondissement des compétences de chacun des champs que composent ce référentiel : le pédagogique, le fonctionnement de l’école et le partenarial. L’objectif est de développer les connaissances et les compétences qui permettront aux directeurs d’accomplir leurs missions dans les meilleures conditions et de s’adapter aux différentes situations professionnelles auxquelles ils peuvent être confrontés.


Afin d’apporter une première réponse à l’évolution de la mission de directeur d’école, la circulaire du 25 août 2020 a initié la mise en place de référents départementaux des directeurs d’école dont une des missions, en tant que pairs experts, est de contribuer à l’élaboration des contenus de formation, à leur mise en œuvre ainsi qu’à un accompagnement de proximité de leurs collègues.


La loi n° 21-1716 du 21 décembre 2021 créant la fonction de directeur d’école prévoit à l’alinéa 7 de l’article 2 une offre de formation régulière tout au long de la carrière et obligatoire tous les cinq ans. Elle institue également des contenus liés à l’emploi de direction dès la formation initiale des professeurs des écoles et pérennise les référents départementaux des directeurs d’école.


La formation des référents départementaux des directeurs d’école inscrite au plan national de formation 2021-2022 a visé à les outiller dans le cadre de leur mission d’accompagnement des directeurs, mais également à recueillir leurs besoins. Cette formation a abordé le pilotage pédagogique, le lien avec les collectivités et apporte des notions de management. Un espace M@gistère a été créé après cette formation.


La formation des enseignants comporte une formation ouverte à distance


Pour la formation initiale comme pour la formation continue, la formation ouverte à distance (FOAD) est mise en œuvre grâce à la plateforme M@gistère tout en s’appuyant sur les ressources offertes par le réseau de création et d’accompagnement des nouvelles offres pédagogiques (Réseau Canopé).



 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

925 973 039

925 973 039

Rémunérations d’activité

518 127 111

518 127 111

Cotisations et contributions sociales

403 426 232

403 426 232

Prestations sociales et allocations diverses

4 419 696

4 419 696

Dépenses de fonctionnement

26 510 275

26 510 275

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

26 510 275

26 510 275

Total

952 483 314

952 483 314

 

Les crédits de cette action recouvrent les dépenses afférentes :

- à l’organisation de la formation des personnels du premier degré, y compris les frais de déplacement liés à ces formations ;

- à la formation réglementaire des directeurs d’école qui bénéficient, à leur nomination, de cinq semaines de stage de formation obligatoire (arrêté du 4 mars 1997) complétées de trois jours de formation durant leur première année d’exercice (arrêté du 28 novembre 2014). À cette formation réglementaire s’ajoutent 2 jours de formation continue par an depuis la rentrée 2020 (circulaire de rentrée du 25 août 2020) ;

- à la reconduction du plan de formation continue et d’accompagnement pour l’éducation prioritaire ;

- le cas échéant, à la prise en charge de frais de déplacement des enseignants stagiaires ;

- à la gratification des étudiants en master « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEEF) lors de leurs 12 semaines de stage d’observation et de pratique accompagnée en milieu scolaire.


26 510 275 € en AE=CP sont prévus à ce titre (hors rémunération des intervenants imputée sur le titre 2). Les gratifications des étudiants en master sont évaluées à 7 195 023 € en AE=CP et celle des stagiaires en INSPÉ à 4 000 000 € en AE=CP.


L’offre de formation est organisée principalement autour de trois dispositifs :

- le plan national de formation (PNF), qui impulse la politique éducative en proposant aux cadres et formateurs de formateurs des formations en rapport avec l’évolution du système éducatif et de ses enjeux, sous la forme de séminaires nationaux ou d’universités d’été ;

- les plans académiques de formation (PAF), élaborés en fonction des priorités nationales et académiques, des besoins des personnels et des projets d’écoles ;

- le compte personnel de formation (CPF), mis en place au sein des académies, en partie dans le cadre du PAF. Le CPF permet aux enseignants de disposer de droits à formation, comptabilisés en heures, pour développer de nouvelles compétences. De 2017 à 2019, les enseignants ont acquis des droits de formation sur la base et dans la limite de 24 heures par an jusqu’à 120 heures, puis de 12 heures par an dans la limite du plafond global de 150 heures. Depuis 2020, l’acquisition des droits s’effectue sur la base et limite de 25 heures par an. Le plafond intermédiaire de 120 heures est supprimé.


L’effort entrepris pour la formation des personnels enseignants est appelé à s’amplifier les prochaines années, tant en termes de quantité que de qualité des formations, grâce à la mise en œuvre du schéma directeur de la formation continue qui constitue désormais le cadre national pluriannuel d’une politique de formation ambitieuse et renouvelée mise en œuvre au sein des Écoles Académiques de la Formation Continue (EAFC).


Les crédits prévus pour 2023 permettent de financer les formations liées aux priorités ministérielles : l’acquisition des savoirs fondamentaux, le renforcement des valeurs de la République dont la laïcité, l’éducation prioritaire, la scolarisation des élèves en situation de handicap et à besoins éducatifs particuliers, notamment dans le cadre de l’école inclusive, les dispositifs de lutte contre la difficulté scolaire et le déploiement des formations au numérique.


Ils permettent notamment la poursuite et l’accélération des plans de formation continue en mathématiques et en français respectivement mis en œuvre aux rentrées scolaires 2018 et 2020, dans le cadre de la maîtrise des savoirs fondamentaux.

 

ACTION     (8,2 %)

05 – Remplacement

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

2 115 899 622

0

2 115 899 622

0

Crédits de paiement

2 115 899 622

0

2 115 899 622

0


Assurer le remplacement des enseignants absents constitue une priorité pour le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse et fait partie des « réformes prioritaires » sur lesquelles le Président de la République s’est engagé. L’efficacité du remplacement des enseignants affecte en effet la continuité et la qualité du service public : c’est pourquoi des cibles territorialisées au niveau départemental ont été fixées aux académies.


La notion de « remplacement » recouvre la fois le remplacement de longue durée (notamment en cas de congé de longue maladie (CLM) et de congé de longue durée (CLD)), les congés de maladie de courte durée, les stages de formation annuels ou de formation continue, les congés de maternité ou d’adoption.


Le plan « remplacement » vise à mieux gérer les absences des enseignants, à mieux organiser leur remplacement et à mieux informer les élèves et leur famille.

Le décret n° 2017-856 du 9 mai 2017 a permis la création d’un vivier unique de remplaçants par département dans le premier degré, décloisonnant ainsi la gestion du remplacement et améliorant son efficacité en permettant aux remplaçants d’exercer dans un périmètre départemental, tout en conservant la possibilité de définir des zones d’intervention réduites selon la spécificité géographique de chaque département.


Dans le premier degré, les personnels titulaires remplaçants sont mobilisés, dès la 1re demi-journée d’absence d’un enseignant.


Les personnels affectés au remplacement sont principalement des enseignants titulaires qui bénéficient d’une indemnité de sujétion spéciale de remplacement (ISSR) pendant la durée du remplacement.


Les modalités d’organisation du remplacement varient d’une académie à l’autre et d’un département à l’autre afin de répondre au mieux aux besoins et spécificités du terrain.


Proportion des emplois affectés au remplacement :



2014-2015

2015-2016

2016-2017

2017-2018

2018-2019

2019-2020

2020-2021

2021-2022

Taux national

8,0 %

8,3 %

8,7 %

8,9 %

9,1 %

8,8 %

8,7 %

8,7 %

Disparités académiques

7,0 %

7,2 %

7,3 %

7,4 %

6,9 %

7,3 %

6,6 %

7,0 %

11,11 %

11,2 %

12,2 %

14 %

14,7 %

15,7 %

17 %

14,9 %


Source : MENJ – DGESCO

Champ : Enseignement public. France métropolitaine + DROM



 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

2 115 899 622

2 115 899 622

Rémunérations d’activité

1 183 949 113

1 183 949 113

Cotisations et contributions sociales

921 851 258

921 851 258

Prestations sociales et allocations diverses

10 099 251

10 099 251

Total

2 115 899 622

2 115 899 622

 

 

ACTION     (5,9 %)

06 – Pilotage et encadrement pédagogique

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

1 510 927 231

8 423 652

1 519 350 883

2 540 000

Crédits de paiement

1 510 927 231

8 423 652

1 519 350 883

2 540 000


L’importance du nombre d’écoles (près de 44 000 écoles publiques) et la nécessité d’un accueil et d’un enseignement de qualité justifient la mise en place d’un pilotage et d’un encadrement pédagogique de proximité garantissant le bon fonctionnement de chacune des écoles pour l’égalité de tous les élèves.


La diversification des missions des directeurs d’école et l’augmentation de leurs responsabilités ont nécessité une amélioration de leurs conditions d’exercice, avec, notamment, une meilleure reconnaissance du temps nécessaire à l’exercice de ces nouvelles responsabilités en matière de pilotage pédagogique, de fonctionnement de l’école et de relations avec les parents et les partenaires de l’école.


Un allègement des tâches administratives a été mis en place dans le cadre de protocoles de simplification des tâches des directeurs d’école.

L’année scolaire 2022-2023 verra une nouvelle consolidation du rôle et des conditions d’exercice des directeurs et directrices d’école : 1 250 ETP seront consacrés à l’augmentation des décharges. Cette amélioration du régime des décharges, fixée par le décret n° 2022-541 du 13 avril 2022 fixant le régime des décharges de service des directeurs répond à deux objectifs : donner plus de temps aux directeurs et rapprocher les conditions d’exercice des directeurs d’écoles maternelles et élémentaires.


En pratique, ces moyens supplémentaires permettront à tous les directeurs d’écoles de 6 à 7 classes de bénéficier d’une décharge d’un tiers temps au lieu d’une décharge d’un quart temps, aux directeurs des écoles de 12 classes d’être déchargés totalement de leurs heures de cours hebdomadaires contre un mi-temps actuellement de temps de décharge et aux directeurs des écoles élémentaires de 13 classes d’être déchargés totalement également au lieu de ¾ de leur temps actuellement.

Les évolutions à la rentrée 2022 concerneront plus de 8 650 écoles, soit 20 % des écoles publiques.

L’agenda social du MENJ prévoit de continuer à travailler sur l’amélioration des conditions d’exercice des directeurs d’écoles, leur rémunération et leur progression de carrière. Il s’agit de trouver des solutions pragmatiques, adaptées à la diversité des situations d’exercice des directeurs d’école, et prenant en compte les nouveaux besoins nés de l’évolution de ce métier. Ces travaux sont pleinement articulés avec la loi du n° 2021-1716 du 21 décembre 2021 créant la fonction de directrice ou de directeur d’école


Décharge des directeurs d’école :



2013-2014

2014-2015

2015-2016

2016-2017

2017-2018

2018-2019

2019-2020

2020-2021

2021-2022

 % de directeurs déchargés

63 %

64 %

64 %

65 %

66 %

66 %

66 %

67 %

67 %

 % des différents taux de décharge

Quarts de décharges

80 %

80 %

74 %

64 %

63 %

62 %

61 %

60 %

59 %

Tiers de décharges



5 %

14 %

14 %

14 %

14 %

13 %

8 %

Demi-décharges

15 %

15 %

15 %

16 %

16 %

16 %

16 %

16 %

20 %

Trois-quarts de décharges









3 %

Décharges complètes

5 %

5 %

6 %

6 %

7 %

8 %

9 %

10 %

10 %


Source : MENJ – DGESCO

Champ : Enseignement public. France métropolitaine + DROM


Des travaux concernant les missions d’inspections sont engagés, dans le prolongement du Grenelle de l’Éducation.

Ils concernent notamment les IEN 1er degré, cadres supérieurs placés sous l’autorité du directeur académique des services de l’éducation nationale (DASEN), chargés d’une circonscription du premier degré, qui ont un rôle majeur dans la mise en œuvre des réformes, au plus près des élèves et des personnels sous l’angle du pilotage pédagogique et éducatif.


Ils préparent et exécutent les actes d’administration et de gestion de leur circonscription, en particulier la carte scolaire et la gestion des personnels. Ils veillent à la mise en œuvre de la politique éducative dans les classes et les écoles, évaluent le travail des personnels enseignants, les procédures et les résultats de la politique éducative. Ils inspectent et conseillent les personnels enseignants et s’assurent du respect des objectifs et des programmes nationaux, dans le cadre des cycles d’enseignement.


Ils participent au pilotage et à l’animation pédagogique des actions de formation initiale, continue et par alternance des personnels d’enseignement. À partir des observations individuelles faites en classe dans le cadre des inspections, ils déterminent les axes de formation susceptibles de structurer un plan de formation. Ils s’appuient sur les conseillers pédagogiques pour la mise en œuvre du plan de formation au niveau de la circonscription, ainsi que pour le suivi des néo-titulaires et des personnels présentant des besoins particuliers. Sous leur autorité, des professeurs des écoles-maîtres formateurs (PEMF) assurent l’accompagnement des étudiants stagiaires et le tutorat des professeurs stagiaires, en sus de leur intervention en formation initiale dans le cadre des INSPÉ.


Les enjeux pédagogiques découlant de la priorité accordée au 1er degré ont conduit à recentrer les missions des personnels d’inspection sur la professionnalisation des enseignants et leur accompagnement, à la fois individuel et collectif, tout au long de leur parcours professionnel. Par ailleurs, en tant qu’interlocuteurs institutionnels des parents d’élèves, des élus locaux, ainsi que des responsables des services de l’État impliqués dans les politiques éducatives territoriales, ils contribuent à la mise en œuvre d’une politique de communication et d’information en direction des élus locaux.


Ils exercent leurs fonctions dans le cadre du programme de travail académique.


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

1 510 927 231

1 510 927 231

Rémunérations d’activité

845 437 532

845 437 532

Cotisations et contributions sociales

658 277 999

658 277 999

Prestations sociales et allocations diverses

7 211 700

7 211 700

Dépenses de fonctionnement

8 423 652

8 423 652

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

8 423 652

8 423 652

Total

1 519 350 883

1 519 350 883

 

dépenses de fonctionnement

Les dépenses de fonctionnement de l’action « Pilotage et encadrement pédagogique » regroupent les frais de déplacement des personnels d’inspection, des conseillers pédagogiques ainsi que des personnels de direction des établissements d’enseignement spécialisé.


Les crédits prévus pour 2023 s’élèvent à 8 423 652 en AE=CP.


Ce montant permet de couvrir les besoins engendrés par l’arrêté du 14 mars 2022 revalorisant de 10 % les indemnités kilométriques.


Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

ACTION     (0,4 %)

07 – Personnels en situations diverses

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

110 148 651

0

110 148 651

0

Crédits de paiement

110 148 651

0

110 148 651

0


Cette action concerne essentiellement les personnels qui, en raison de leur état de santé, bénéficient de postes adaptés et, subsidiairement, des enseignants qui quittent leurs fonctions pour exercer temporairement ou définitivement de nouvelles activités au sein du système scolaire ou auprès d’organismes avec lesquels l’institution a conclu un partenariat (mises à disposition, missions exceptionnelles, etc.).


Les personnels peuvent être affectés sur différents postes adaptés


En fonction de l’état de santé des personnels et de leur projet professionnel, une affectation d’une durée limitée peut leur être proposée sur un poste adapté de courte durée (PACD) ou sur un poste adapté de longue durée (PALD). Dans les deux cas, la décision relève de la compétence du directeur académique des services de l’éducation nationale (DASEN).


L’affectation sur un PACD est prononcée pour une durée d’un an renouvelable dans la limite maximale de 3 ans, pour exercer des fonctions dans un service ou un établissement relevant de l’éducation nationale ou de l’enseignement supérieur.

À l’issue de la période d’affectation, plusieurs possibilités sont envisageables, selon les cas :

– le retour à l’enseignement ;

– la reconversion professionnelle (voire le reclassement, très exceptionnellement) ;

– une affectation sur un poste adapté de longue durée auprès du CNED ;

– une affectation sur un poste adapté de longue durée au sein des services et établissements relevant de l’éducation nationale.


L’affectation sur un PALD est prononcée pour une durée de 4 ans renouvelable de manière illimitée après examen médical, pour exercer des fonctions exclusivement dans des services et établissements relevant de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur ou d’autres organismes.


En 2021-2022, le nombre d’emplois réservés pour les postes adaptés était de 660 ETP pour les PACD et de 345 ETP pour les PALD, soit un total de 1 005 ETP.


Dans les deux cas, l’affectation sur poste adapté est conditionnée à l’élaboration, par le fonctionnaire, d’un projet professionnel, avec l’appui des services académiques et de façon individualisée grâce au déploiement d’une « GRH de proximité » dans chaque académie depuis la rentrée 2019.


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

110 148 651

110 148 651

Rémunérations d’activité

61 633 546

61 633 546

Cotisations et contributions sociales

47 989 362

47 989 362

Prestations sociales et allocations diverses

525 743

525 743

Total

110 148 651

110 148 651