OBJECTIF
1 – Accroître l'effectivité et la qualité des décisions prises au sein des MDPH |
Le suivi de l’effectivité des décisions des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) adossées à chaque Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) est révélateur de la qualité des processus et de l’efficacité d’une politique à la mise en œuvre particulièrement décentralisée. A ce titre, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) publie chaque trimestre un baromètre des MDPH qui s’articule autour de cinq thématiques : les droits sans limitation de durée (droits à vie) accordés aux personnes, la scolarisation des enfants handicapés, la durée de traitement des demandes, l’intensité de l’activité des MDPH et la satisfaction des personnes à l’égard de leur MDPH. Cette démarche s’inscrit pleinement dans l’objectif partagé entre l’État et les départements d’améliorer l’accès aux droits pour les personnes en situation de handicap et leurs aidants. Le contrôle opérationnel permet d’identifier les principales causes de difficultés, notamment en mesurant l’effectivité selon le type de prestations : aides humaines, établissements, services, orientation vers le milieu scolaire dit ordinaire, orientation vers le milieu professionnel ordinaire au regard des objectifs gouvernementaux d’inclusion sociale.
Conformément aux dispositions de la loi d’adaptation de la société au vieillissement, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a lancé en 2016 les travaux d’un premier socle de convergence relatif au déploiement d’un système d’information commun en mobilisant l’ensemble des MDPH pour définir un référentiel fonctionnel et technique de l’outil.Le programme est désormais déployé dans l’ensemble des départements et toutes les MDPH sauf une ont mis en place la solution harmonisée.
Le système d’information commun des MDPH est conçu pour améliorer le service rendu aux usagers, réduire les délais d’instruction des demandes, harmoniser les pratiques d’évaluation et faciliter la communication entre les partenaires des MDPH. Il doit aussi favoriser la connaissance comme le pilotage des politiques publiques du handicap, tant au niveau territorial qu’au niveau national, en améliorant la connaissance des besoins des personnes. C’est l’objet du système national d’information statistique que met en œuvre la CNSA. Celui-ci permettra de doter, les MDPH, les collectivités, les ARS et les partenaires nationaux (DGCS, DREES, DARES, etc.) d’un observatoire national. La convention d’objectifs et de gestion signée en mars 2022 entre l’État et la CNSA prévoit de poursuivre le déploiement du deuxième palier du système d’information des MDPH, auquel le schéma directeur des systèmes d’information de la Caisse prévoit de consacrer 50,5 M€ sur la période 2022-2026, dont 13 M€ en 2023.
Pour un meilleur service aux usagers, un télé-service complète le SI afin de permettre la dématérialisation des demandes. Un service « MDPH en ligne » conçu avec l’appui d’une startup d’État et de la DITP est en cours de déploiement. 77 MDPH ont choisi ce télé-service tandis que les autres utilisent le télé-service de leur conseil départemental, un télé-service conçu par un autre éditeur, ou sont encore en réflexion. Le déploiement du SI-MDPH doit également concourir à réduire le délai de traitement des demandes, qui était au premier trimestre 2022 de 4,8 mois en moyenne selon la dernière édition du baromètre des MDPH.
L’ajout en 2022 de deux sous-indicateurs permettant de distinguer les taux départementaux des accords sur décision de renouvellement de l’AAH‑1 et de l’AAH‑2 est un levier pour objectiver plus précisément les constats et s’assurer de l’égalité de traitement des usagers sur l’ensemble du territoire national.
INDICATEUR
1.1 – Qualité des décisions de la commission des droits et de l'autonomie (CDAPH) des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) dans le cadre d'une première demande
(du point de vue de l'usager)
Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2025 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Écart type des taux départementaux des premiers accords d’allocation aux adultes handicapés (AAH) pour mille habitants de 20 à 62 ans | % | 3,0 | 1,7 | 2 | 1,5 | 1,5 | 1,5 |
Précisions méthodologiques
Sous-indicateur 1.1.1
Source des données : enquête annuelle de la CNSA auprès des MDPH.
Mode de calcul : application de la formule de l’écart type.
Le sous-indicateur fait apparaître un écart type qui mesure la dispersion d’une série de valeurs autour de leur moyenne, soit en l’espèce la dispersion des taux départementaux autour de la moyenne nationale. Ils présentent des limites :
- les premières demandes ne sont pas distinguées selon le taux d’incapacité permanente du bénéficiaire et, par conséquent, il n’est pas possible d’établir une différenciation selon le type d’AAH - c’est-à-dire entre l’AAH‑1, relevant de l’article L.821-1 du code de la sécurité sociale, réservée aux personnes qui présentent un taux d’incapacité permanente égal ou supérieur à 80 %, et l’AAH‑2, relevant de l’article L.821-2 du même code pour les personnes qui présentent un taux d’incapacité permanente égal ou supérieur à 50 % et inférieur à 80 % et une restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi (RSDAE) ;
- des facteurs exogènes aux conditions d’attribution de l’AAH influent sur les taux d’accord : structure socio-démographique, tensions sur le marché du travail, offre de formation, état de l’accessibilité des moyens de transport en commun, prévalence du handicap chez des adultes, etc.
Ainsi, l’écart type se lit comme étant l’écart entre le taux d’accord moyen d’un département et la moyenne nationale. Si l’ensemble des départements avait un taux d’accord identique, cette valeur serait nulle.
Justification des cibles
L’objectif poursuivi a toujours été d’orienter cet indicateur à la baisse même s’il reste nécessaire de tenir compte des disparités socio-économiques des territoires. Dès le PAP 2019, il a été décidé d’élargir la population de référence pour ces sous-indicateurs aux adultes de 20 à 62 ans (contre 59 auparavant) en cohérence avec l’évolution de l’âge de départ à la retraite. Pour les années 2024 et 2025, il est décidé de maintenir cet écart-type à un niveau de 1,5 % qui n’a jamais été atteint pour le moment.
INDICATEUR
1.2 – Qualité des décisions de la commission des droits et de l'autonomie (CDAPH) des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) dans le cadre d'un renouvellement
(du point de vue de l'usager)
Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2025 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ecart type des taux départementaux des accords sur décision de renouvellement d'allocation aux adultes handicapés (AAH) pour mille habitants de 20 à 62 ans | % | 3,7 | 3,3 | 3 | 2,5 | 2,5 | 2,5 |
Ecart type des taux départementaux des accords sur décision de renouvellement d'allocation aux adultes handicapés (AAH1) pour mille habitants de 20 à 62 ans | % | Non déterminé | Non déterminé | 3 | 2,5 | 2,5 | 2,5 |
Ecart type des taux départementaux des accords sur décision de renouvellement d'allocation aux adultes handicapés (AAH2) pour mille habitants de 20 à 62 ans | % | Non déterminé | Non déterminé | 3 | 2,5 | 2,5 | 2,5 |
Précisions méthodologiques
Sous-indicateur 1.2.1
Source des données : enquête annuelle de la CNSA auprès des MDPH.
Sous-indicateur 1.2.2
Source des données : enquête annuelle de la CNSA auprès des MDPH.
Mode de calcul : application de la formule de l’écart type.
Sous-indicateur 1.2.3
Source des données : enquête annuelle de la CNSA auprès des MDPH.
Mode de calcul : application de la formule de l’écart type.
Les sous-indicateurs font apparaître des écarts type qui mesurent la dispersion d’une série de valeurs autour de leur moyenne, soit en l’espèce la dispersion des taux départementaux autour de la moyenne nationale. Ils présentent des limites :
Des facteurs exogènes peuvent influencer les taux de renouvellement : structure socio-démographique, état de l’accessibilité des moyens de transport en commun, prévalence du handicap chez des adultes, etc.
Il faut, par ailleurs, prendre en compte le fait que plusieurs MDPH n’ont pas répondu à l’enquête de la CNSA, ne permettant pas de connaître leurs taux de renouvellement. Les données sont donc parcellaires malgré un fort taux de couverture.
Ainsi, l’écart type se lit comme étant l’écart entre le taux d’accord moyen d’un département et la moyenne nationale. Si l’ensemble des départements avait un taux d’accord identique, cette valeur serait nulle.
L’objectif poursuivi est d’orienter cet indicateur à la baisse même s’il reste nécessaire de tenir compte des disparités socio-économiques des territoires. Dès le PAP 2019, il a été décidé d’élargir la population de référence pour ces sous-indicateurs aux adultes de 20 à 62 ans (contre 59 auparavant) en cohérence avec l’évolution de l’âge de départ à la retraite.
A partir de 2022, sont introduits deux sous-indicateurs visant à distinguer les écarts de renouvellements entre AAH‑1 et AAH‑2, l’objectif étant de comprendre si les disparités sont accrues selon le type d’AAH.
Justification des cibles
En l’absence de données et de recul sur ces indicateurs, la cible fixée est identique à celle retenue pour l’indicateur agrégé tous types d’AAH confondus, lequel est stabilisé à un niveau de 2,5 % encore jamais atteint.
OBJECTIF
2 – Développer l'insertion professionnelle des travailleurs handicapés |
L’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap est un élément fondamental d’autonomie, de participation et d’inclusion sociale. Plusieurs actions et mesures participent de cette stratégie :
• La contribution du travail protégé à l’intégration professionnelle en milieu dit ordinaire ;
• La garantie de rémunération des personnes handicapées travaillant en ESAT et au sein d’entreprises adaptées par le biais, respectivement, de la garantie de ressource des travailleurs handicapés (GRTH) ainsi que d’aides au poste versées aux structures ;
• La mobilisation et la modernisation des structures de travail en milieu protégé pour favoriser les sorties vers le milieu ordinaire et offrir une souplesse d’insertion liée à un accompagnement adapté ;
• La contribution du service public de l’emploi par le développement d’actions d’insertion au profit des travailleurs handicapés. Cette contribution peut être appréciée par le nombre relatif de travailleurs handicapés dans les mesures et dispositifs de la politique de l’emploi en milieu ordinaire et de la formation professionnelle ;
• L’effort des employeurs privés et publics de plus de 20 salariés ou agents publics pour respecter l’objectif légal d’emploi de travailleurs handicapés, fixé à un minimum de 6 % de l’effectif total conformément à la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » ;
• La contribution du FIPHFP[1] et de l’AGEFIPH[2], dont les dépenses devraient dépasser 700 M€ en 2022, à l’accroissement des moyens dédiés à l’insertion professionnelle et au maintien dans l’emploi des personnes handicapées tant dans le secteur public que dans le secteur privé.
Le dispositif d’emploi accompagné issu de la loi du 8 août 2016, qui a vocation à s’adresser tant aux salariés qu’aux employeurs en milieu ordinaire vise, entre autres, à permettre à des personnes travaillant en ESAT de mettre en œuvre un projet d’insertion en milieu ordinaire de travail.
L’accompagnement réalisé par les ESAT en vue de la recherche de solutions d’insertion en milieu ordinaire de travail et du renforcement de l’employabilité de leurs usagers est également un levier d’insertion.
A cet effet, suite aux décisions prises à l’issue du CIH du 5 juillet 2021, le plan de transformation des ESAT impulsé par les pouvoirs publics en concertation avec les représentants du secteur vise à créer les conditions d’une dynamique de parcours au bénéfice des personnes en situation de handicap orientées et accueillies en ESAT.
L’article 136 de la loi n° 2022 - 217 du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale porte les deux mesures phares du plan consistant à :
Ouvrir la possibilité pour une personne orientée et accueillie en ESAT d’un exercice simultané d’une activité à temps partiel en milieu protégé et d’une activité salariée ou indépendante à temps partiel ;
Faire bénéficier les travailleurs sortant d’ESAT pour intégrer le marché du travail d’un parcours renforcé en emploi, se traduisant notamment par un accompagnement à caractère médico-social et professionnel par un professionnel de l’ESAT, en proximité et en lien étroit avec leur employeur, dans le cadre de la convention d’appui de l’article L. 344-2-5 du CASF d’une durée d’un an, renouvelable deux fois pour une même durée avec, à l’issue de cette convention et en tant que de besoin, un relai par le dispositif d’emploi accompagné de l’article L. 52132-1 du code du travail,.
Par ailleurs, en 2021, afin d’accompagner la montée en charge du dispositif, les structures d’emploi accompagné ont évolué en plateformes départementales de services intégrés mutualisant les moyens et savoir-faire des acteurs du médico-social et de l’emploi, sur un même territoire, pour l’accompagnement des personnes handicapées vers et dans l’emploi ordinaire. En parallèle, la prescription a été étendue au service public de l’emploi.
Un décret en Conseil d’État contresigné par le ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées et par la ministre déléguée chargée des personnes handicapées viendra préciser les modalités d’application et d’entrée en vigueur de ces nouvelles dispositions du CASF et du code du travail. Ainsi, le nouvel article R. 5213-1-2 du code du travail prévoira que « Tout travailleur handicapé qui quitte un établissement ou un service d’aide par le travail pour rejoindre le milieu ordinaire de travail bénéficie obligatoirement, sans nouvelle décision de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées, du parcours renforcé en emploi mentionné à l’article L. 5213-2 ». Par ailleurs, lorsqu’un travailleur quitte définitivement son ESAT pour occuper un emploi sur le marché du travail, l’ESAT doit obligatoirement lui proposer une convention d’appui, que le travailleur est libre toutefois de refuser.
La mise en œuvre de ce plan qui va se poursuivre dans les années à venir conduit à redéfinir et à accroître le nombre d’indicateurs concernant les ESAT pour mettre en capacité les décideurs publics d’évaluer sur la durée l’impact de cette réforme dont les différents volets et mesures ont été coconstruits avec les représentants du secteur.
Les 5 indicateurs sont les suivants :
- Part de travailleurs handicapés en ESAT bénéficiant d’une formation financée par l’opérateur de compétences (OPCO) Santé (ESAT associatifs) ou par l’OPCA ANFH (ESAT publics) ; une convention conclue avec l’État (DGCS, DGEFP et DGOS) servant de support à ce financement et définissant des orientations stratégiques pour la formation des travailleurs en ESAT
- Ratio d’égalité femmes-hommes pour l’accès en ESAT
- Part de travailleurs handicapés en ESAT en double activité (ESAT et milieu ordinaire de travail)
- Part de travailleurs handicapés sortis d’ESAT bénéficiant d’une convention d’appui
- Part de travailleurs handicapés (en ESAT) mis à disposition d’un utilisateur (quel que soit son statut) dans le cadre d’un contrat de mise à disposition
[1] FIPHFP : Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique
[2] AGEFIPH : Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des personnes Handicapées
INDICATEUR
2.1 – Qualité de l'accueil, de la formation et de l'accompagnement en ESAT
(du point de vue de l'usager)
Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2025 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Part de travailleurs handicapés en ESAT bénéficiant d’une formation financée par l'OPCO Santé (ESAT associatifs) ou par l’OPCA ANFH (ESAT publics) | % | 18 | Non déterminé | 30 | 30 | 35 | 35 |
Ratio d'égalité femmes-hommes pour l’accès en ESAT | % | 35 | Non déterminé | 40 | 40 | 40 | 40 |
Part de travailleurs handicapés en ESAT en double activité (ESAT et milieu ordinaire de travail) | % | Non déterminé | Non déterminé | Sans objet | 10 | 10 | 10 |
Part de travailleurs handicapés sortis d’ESAT bénéficiant d’une convention d’appui | % | Non déterminé | Non déterminé | Sans objet | 50 | 50 | 50 |
Part de travailleurs handicapés (en ESAT) mis à disposition d'un utilisateur (quel que soit son statut) dans le cadre d'un contrat de mise à disposition | % | 2 | Non déterminé | 6 | 6 | 6 | 6 |
Précisions méthodologiques
Sous-indicateur 2.1.1
Source : extranet ESAT de l’Agence de services et de paiement
Mode de calcul : nombre de travailleurs handicapés ayant bénéficié, dans le cadre d’un financement par un opérateur de compétences ou un organisme collecteur (OPCO santé et ANFH), d’une formation qui s’est achevée dans l’année de référence (quelle que soit la date de début de la formation) / nombre total de travailleurs handicapés présents dans l’ESAT au 31/12 de l’année considérée.
Sous-indicateur 2.1.2
Source : extranet ESAT de l’Agence de services et de paiement
Mode de calcul : nombre de femmes travailleuses handicapées ayant intégré un ESAT durant l’année N / nombre de travailleurs ayant intégré un ESAT sur la même année.
Sous-indicateur 2.1.3
Source : extranet ESAT de l’Agence de services et de paiement
Mode de calcul : nombre de travailleurs handicapés ayant bénéficié d’un accompagnement en milieu ordinaire de travail / nombre total de travailleurs handicapés présents dans l’ESAT au 31/12 de l’année considérée.
Sous-indicateur 2.1.4
Source : extranet ESAT de l’Agence de services et de paiement
Mode de calcul : Nombre de travailleurs handicapés en double activité (en ESAT et en milieu ordinaire de travail ) / nombre total de travailleurs handicapés présents dans l’ESAT au 31/12 de l’année considérée.
Sous-indicateur 2.1.5
Source : extranet ESAT de l’Agence de services et de paiement
Mode de calcul : Nombre de travailleurs handicapés sortis d’ESAT bénéficiant d’une convention d’appui / nombre total de travailleurs handicapés présents dans l’ESAT au 31/12 de l’année considérée.
Les indicateurs 2.1.1, 2.1.2 et 2.1.3 ont été modifiés pour plus de clarté en termes de libellé.
Les indicateurs 2.1.4 et 2.1.5 ont été créés dans le cadre plus global du plan de transformation des ESAT.
Justification des cibles
Les cibles s’inscrivent dans l’ambition portée par le gouvernement de renforcer l’inclusion professionnelle des travailleurs en ESAT et plus largement du plan de transformation de l’offre d’ESAT. Cet engagement du gouvernement s’est concrétisé lors du CIH février 2022 et sera confirmé lors du CIH d’octobre 2022.
OBJECTIF mission
3 – Accompagner le retour vers l'emploi pour développer la part du revenu du travail dans les ressources des allocataires de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) |
La croissance des revenus d’activité des bénéficiaires de l’AAH est le signe, pour les personnes en situation de handicap, soit d’une amélioration de l’insertion professionnelle et du maintien dans l’emploi des titulaires d’un emploi, soit d’un meilleur accès à l’emploi de celles et ceux qui en étaient exclus.
L’objectif consiste principalement à mettre en cohérence les mesures d’aide au revenu d’existence, à savoir le minimum social qu’est l’AAH, avec l’incitation à l’activité professionnelle et de favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap sur le marché du travail. En 2021 et 2022, le Plan de relance a mobilisé un effort financier exceptionnel sur l’emploi des personnes en situation de handicap afin de garantir leur accès et leur maintien dans l’emploi dans un contexte de crise sanitaire et économique inédit, afin de sécuriser les résultats positifs obtenus en matière d’insertion professionnelle par les dispositifs amplifiés depuis 2019.
INDICATEUR mission
3.1 – Part des allocataires de l'AAH percevant une rémunération d'activité
(du point de vue du citoyen)
Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2025 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Bénéficiaires de l'AAH percevant une rémunération d'activité en milieu protégé / bénéficiaires de l'AAH de moins de 65 ans | % | 8,9 | 9,7 | 8,9 | 9,3 | 9,3 | 9,3 |
Bénéficiaires de l'AAH percevant une rémunération d'activité en milieu ordinaire / bénéficiaires de l'AAH de moins de 65 ans | % | 10,4 | 11,6 | 11,9 | 11,5 | 11,9 | 12,3 |
Bénéficiaires de l'AAH percevant des ressources d'activité de moins de 65 ans | % | Non déterminé | Non déterminé | 10,2 | 10,4 | 10,6 | 10,8 |
Précisions méthodologiques
Sous-indicateur 3.1.1
Source des données : CNAF, fichier BENETRIM, CCMSA (Siperf AAH).
Mode de calcul : allocataires de l’AAH percevant des ressources d’activité professionnelle propres en milieu protégé / allocataires de l’AAH de moins de 62 ans.
Sous-indicateur 3.1.2
Source des données : CNAF, fichier BENETRIM, CCMSA (Siperf-AAH).
Mode de calcul : allocataires de l’AAH percevant des ressources d’activité professionnelle propres en milieu ordinaire / allocataires de l’AAH de moins de 62 ans.
Sous-indicateur 3.1.3
Source des données : CNAF, fichier BENETRIM, CCMSA (Siperf-AAH).
Mode de calcul : bénéficiaires de l’AAH percevant des ressources d’activité / bénéficiaires de l’AAH
3.1.1 : Cet indicateur dépend avant tout du nombre de places nouvelles crées chaque année en ESAT. On fait l’hypothèse que les bénéficiaires de l’AAH continueront à l’avenir à représenter 81 % des travailleurs en ESAT. Il faut mentionner à ce titre le moratoire en vigueur depuis 2013, ne permettant pas la création de nouvelles places.
3.1.2 Sous-indicateur sensible à la conjoncture économique. Le Gouvernement a une politique volontariste de l’emploi pour les personnes handicapées. Compte tenu des hypothèses macroéconomiques, le sous-indicateur de bénéficiaires de l’AAH percevant une rémunération d’activité en milieu ordinaire est revu à la hausse pour dépasser les 12 % en 2025.
3.1.3 : Sous indicateur sensible à la conjoncture économique et au nombre de places nouvellement créées chaque année en ESAT. Si le nombre de places en ESAT reste stable et en conséquence l’indicateur 3.1.1, le sous-indicateur sur le milieu ordinaire est revu à la hausse. Aussi, ce sous-indicateur agrégé des deux précédents est revu à la hausse proportionnellement aux poids de chacun des sous-indicateurs 3.1.1 et 3.1.2.
Justification des cibles
Ces cibles s’inscrivent dans une politique volontariste portée par le gouvernement s’agissant de l’emploi et de la rémunération y compris des BAAH. Une tendance à la hausse est ainsi souhaitée.