Éléments de synthèse du programme
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Action / Sous-action | Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
01 – Pilotage et animation | 0 | 296 747 751 | 296 747 751 | 0 | 284 387 751 | 284 387 751 |
02 – Agence nationale de la recherche | 0 | 1 225 720 000 | 1 225 720 000 | 0 | 960 800 000 | 960 800 000 |
11 – Recherches interdisciplinaires et transversales | 0 | 80 730 070 | 80 730 070 | 0 | 80 730 070 | 80 730 070 |
12 – Diffusion, valorisation et transfert des connaissances et des technologies | 0 | 167 660 750 | 167 660 750 | 0 | 167 660 750 | 167 660 750 |
13 – Grandes infrastructures de recherche | 0 | 257 705 000 | 257 705 000 | 0 | 297 705 000 | 297 705 000 |
14 – Moyens généraux et d'appui à la recherche | 0 | 1 109 208 185 | 1 109 208 185 | 0 | 1 109 208 185 | 1 109 208 185 |
15 – Recherches scientifiques et technologiques en sciences de la vie et de la santé | 0 | 1 319 519 148 | 1 319 519 148 | 0 | 1 319 519 148 | 1 319 519 148 |
16 – Recherches scientifiques et technologiques en sciences et techniques de l'information | 0 | 1 076 862 870 | 1 076 862 870 | 0 | 1 076 862 870 | 1 076 862 870 |
17 – Recherches scientifiques et technologiques dans le domaine de l'énergie | 0 | 878 541 158 | 878 541 158 | 0 | 878 541 158 | 878 541 158 |
18 – Recherches scientifiques et technologiques dans le domaine de l'environnement | 0 | 1 217 199 104 | 1 217 199 104 | 0 | 1 217 199 104 | 1 217 199 104 |
19 – Recherches scientifiques et technologiques en sciences humaines et sciences sociales | 0 | 440 913 715 | 440 913 715 | 0 | 440 913 715 | 440 913 715 |
Total | 0 | 8 070 807 751 | 8 070 807 751 | 0 | 7 833 527 751 | 7 833 527 751 |
Le programme 172 « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires » bénéficie dans le cadre du projet de loi de finances pour 2023 de 8 070,81 M€ d’autorisations d’engagement (AE) et de 7 833,53 M€ de crédits de paiement (CP). La dotation du P172 progresse (après prise en compte des transferts et mesures de périmètre) de +336 M€ en CP, soit +4,5 % par rapport à la LFI 2022.
Cette progression résulte principalement d’une part, de la déclinaison de la 3e annuité de la loi de programmation pour la recherche (LPR) pour +226 M€ en AE et en CP, et d’autre part, du financement de l’augmentation du point d’indice (+121 M€ en AE et CP).
Ces mesures issues de la LPR, qui s’ajoutent à celles de 2022, concernent notamment la hausse des crédits d’intervention de l’ANR, l’amélioration des carrières dans la recherche (progression indemnitaire, mesures jeunes chercheurs etc.), la rémunération des doctorants, la hausse des effectifs, l’augmentation des moyens aux laboratoires, les grandes infrastructures de recherche nationales et internationales, et le dialogue contractuel avec les organismes de recherche.
Évolution du périmètre du programme
Transferts en crédits
Prog | T2 | T2 | Total T2 | AE | CP | Total AE | Total CP | |
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Transferts entrants |
|
|
|
|
|
|
| |
Transferts sortants |
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| -5 587 000 | -5 587 000 | -5 587 000 | -5 587 000 | |
Créations de lauréats supplémentaires de l'institut universitaires de France (IUF) | ► 150 |
|
|
| -4 300 000 | -4 300 000 | -4 300 000 | -4 300 000 |
Revalorisation indemnitaire des DRARI | ► 214 |
|
|
| -256 000 | -256 000 | -256 000 | -256 000 |
Marche 2023 du financement de la mesure reconventionnelle T2, LPR | ► 150 |
|
|
| -1 031 000 | -1 031 000 | -1 031 000 | -1 031 000 |
Transferts en ETPT
Prog | ETPT | ETPT | |
---|---|---|---|
Transferts entrants |
|
| |
Transferts sortants |
| -1,00 | |
Transfert ETPT sûreté nucléaire CEA vers ASN | ► 181 |
| -1,00 |
Le P172 est concerné par trois transferts en PLF 2023 pour un montant net de ‑5,59 M€ en AE et en CP ayant pour objet :
- la consolidation d’une mesure réalisée en gestion 2022 au bénéfice de l’Institut Universitaire de France (IUF), ainsi que la marche 2023 prévue pour le dispositif concerné, pour ‑4,3 M€ en AE et CP. En effet, le programme 150 est chargé de la mise en œuvre de cette mesure ;
- une première mesure de revalorisation indemnitaire des DRARI, rémunérés sur les crédits de titre 2 du programme 214, pour 0,26 M€ ;
- un abondement des crédits positionnés sur le titre 2 du P150 en vue de provisionner les transferts en gestion au bénéfice d’autres ministères concernés par des mesures RH mises en œuvre par la LPR, pour ‑1 M€.
Concernant les emplois :
- un emploi est transféré à partir du CEA au bénéfice de l’agence de sûreté nucléaire (ASN), en application des termes d’une convention passée entre ces deux entités.
Contrats de projets État-Région (CPER)
Génération CPER 2015-2020 | ||||||
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| Consommation au 31/12/2022 | Prévision 2023 | 2024 et après | |||
Action / Opérateur | Rappel | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | CP |
01 Pilotage et animation | 207 813 200 |
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BRGM - Bureau de recherches géologiques et minières | 3 452 007 |
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CEA - Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives | 48 622 000 |
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CIRAD - Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement | 2 601 000 |
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CNRS - Centre national de la recherche scientifique | 50 358 000 |
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IFREMER - Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer | 6 765 000 |
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INRAE - Institut national pour la recherche en agriculture, alimentation et environnement | 29 398 000 |
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INRIA - Institut national de recherche en informatique et en automatique | 10 725 000 |
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INSERM - Institut national de la santé et de la recherche médicale | 19 003 000 |
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IRD - Institut de recherche pour le développement | 1 437 000 |
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Total | 380 174 207 |
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Génération CPER 2021-2027 | ||||||
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| Consommation au 31/12/2022 | Prévision 2023 | 2024 et après | |||
Action / Opérateur | Rappel | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | CP |
01 Pilotage et animation | 250 471 179 | 75 689 160 | 72 485 025 | 38 618 317 | 38 618 317 | 3 204 135 |
Total | 250 471 179 | 75 689 160 | 72 485 025 | 38 618 317 | 38 618 317 | 3 204 135 |
Total des crédits de paiement pour ce programme | ||
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Génération | CP demandés | CP sur engagements |
Génération CPER 2021-2027 | 38 618 317 | 3 204 135 |
Total toutes générations | 38 618 317 | 3 204 135 |
Les enveloppes de crédits sont ouvertes en AE=CP même pour des opérations qui s’articulent essentiellement autour d’équipements scientifiques. Les AE engagées au titre d’une année sont couvertes en CP de façon « glissante », sur une ou plusieurs années. Par ailleurs, la consommation d’AE et de CP 2023 n’est encore à ce stade qu’une prévision.
Les CPER 2021-2027
Les investissements réalisés par l’État, les régions, les autres collectivités territoriales et l’Union européenne dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (ESR) doivent œuvrer à un rapprochement des trois piliers « Formation-Recherche-Innovation » et participer ainsi, au sein d’une société de la connaissance, au renforcement de la compétitivité et de l’attractivité des territoires.
La programmation 2021-2027 de CPER poursuit celle de 2015-2020 pour permettre le renforcement du dialogue et du portage d’une vision stratégique partagée entre l’État et les Régions sur la thématique de l’ESR. La réflexion stratégique lancée dans le cadre des CPER 2021-2027 a associé les différents partenaires acteurs académiques, scientifiques, socio-économiques et financeurs, ce qui a permis de dégager des priorités en cohérence avec :
• la stratégie européenne (Horizon Europe, « Smart specialisation » et accord de partenariat sur le FEDER) ;
• les stratégies nationales d’enseignement supérieur et de recherche prévues par la loi du 22 juillet 2013 ;
• les schémas régionaux pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation (SRESRI) également prévus par la même loi ;
• le schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) issu de la loi du 7 août 2015 portant la nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe).
En cohérence avec les objectifs de la loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche et de la loi de programmation de la recherche pour les années 2021-2030 du 24 décembre 2020, l’État souhaite organiser un dialogue avec les régions et les collectivités autour de deux priorités thématiques et d’une priorité transversale :
• soutenir la compétitivité et l’attractivité des territoires ;
• offrir aux opérateurs de l’enseignement supérieur et de la recherche des campus attractifs et fonctionnels ;
• soutenir une politique de site dynamique et cohérente.
Le montant prévu au titre des CPER intègre les contrats de développement des collectivités d’Outre-Mer, les Contrats de Convergence et de Transformation (CCT) pour les régions ultra périphériques, et le contrat de plan interrégional État-régions (CPIER) Vallée de la Seine (3 M€), impliquant la région Normandie ainsi que l’Île-de-France qui émargent à la même enveloppe.
Le MESR souhaite que le CPER demeure un outil d’investissement et de structuration, dans une vision de long terme, de l’offre d’équipements scientifiques mi lourds de haut niveau pour les chercheurs et le monde scientifique. C’est pourquoi les priorités stratégiques d’investissement pour la programmation du nouveau CPER demeurent identiques à celles de la programmation 2015-2020.
La nouvelle programmation est dotée d’une enveloppe globale de 250,5 M€ (244,5 M€ si l’on exclut les CCT et les deux contrats de développement).
La crise sanitaire et les élections régionales de juin 2021 ont retardé le processus d’adoption des CPER. En juillet 2022, sept régions ont signé leurs contrats avec l’État. La totalité des régions, 13 en métropole, auront signé leurs CPER au plus tard début 2023.
Échéancier des crédits de paiement (hors titre 2)
Estimation des restes à payer au 31/12/2022 | ||||||||
Engagements sur années |
| Engagements sur années |
| AE (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022 |
| CP (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022 |
| Évaluation des |
735 041 474 |
| 0 |
| 7 741 171 249 |
| 7 508 486 284 |
| 937 162 908 |
Échéancier des CP à ouvrir | ||||||||
AE |
| CP 2023 |
| CP 2024 |
| CP 2025 |
| CP au-delà de 2025 |
| ||||||||
Évaluation des |
| CP demandés |
| Estimation des CP 2024 |
| Estimation des CP 2025 |
| Estimation des CP |
937 162 908 |
| 917 162 908 |
| 20 000 000 |
| 0 |
| 0 |
| ||||||||
AE nouvelles pour 2023 |
| CP demandés |
| Estimation des CP 2024 |
| Estimation des CP 2025 |
| Estimation des CP |
8 070 807 751 |
| 6 916 364 843 |
| 1 154 442 908 |
| 0 |
| 0 |
| ||||||||
Totaux |
| 7 833 527 751 |
| 1 174 442 908 |
| 0 |
| 0 |
|
| Clés d'ouverture des crédits de paiement sur AE 2023 | ||||||
|
| CP 2023 demandés |
| CP 2024 |
| CP 2025 |
| CP au-delà de 2025 |
|
| 85,70 % |
| 14,30 % |
| 0,00 % |
| 0,00 % |
Sur le programme 172 sont concernés par des restes-à-payer fin 2022 les crédits destinés à la programmation de l’Agence nationale de la recherche (ANR), ainsi que des dispositifs (CPER, marchés divers) imputés sur l’action 1.
Les estimations des CP sur AE antérieures à 2023 et sur AE 2023 concernent pour l’essentiel des crédits à verser à l’ANR dans le cadre de ses appels à projets.
ACTION (3,7 %)
01 – Pilotage et animation |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 296 747 751 | 296 747 751 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 284 387 751 | 284 387 751 | 0 |
L’administration centrale du ministère chargé de la recherche élabore la politique de l’État en matière de recherche, de développement technologique et d’innovation, tant dans le secteur public que dans le secteur privé. Elle conduit les modifications des cadres réglementaires et statutaires nécessaires à l’activité de recherche et prépare les évolutions législatives du domaine. Elle définit la politique de l’emploi scientifique en liaison avec la direction générale de l’enseignement supérieur et, pour les aspects statutaires, avec les directions techniques compétentes. Elle participe à l’élaboration des programmes de recherche et de développement technologique financés par l’Union européenne et définit les moyens de développer la valorisation des résultats de la recherche publique et la coopération technologique avec les entreprises.
Elle assure la tutelle principale de l’ensemble des opérateurs de recherche du programme 172 de la mission. A ce titre, elle instruit leurs demandes budgétaires, répartit les moyens qui leur sont alloués annuellement et en contrôle l’utilisation. Elle assure un suivi régulier de leurs activités par la préparation de leurs conseils d’administration. Enfin, elle oriente, via les contrats d’objectifs et de performance conclus avec les organismes, les évolutions de leurs politiques sur le moyen terme en cohérence avec la politique nationale définie par le Gouvernement.
Elle fixe les orientations de la politique scientifique et les priorités nationales de la recherche déclinées et mises en œuvre par les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Elle décline la politique dans le domaine des très grandes infrastructures de recherche et des organisations scientifiques internationales, coordonne et suit sa mise en œuvre. Elle est responsable de la diffusion de l’information scientifique et technique (IST). Au niveau territorial, les délégués régionaux académiques à la recherche et à l’innovation (DRARI) mettent en œuvre les orientations ministérielles.
Les dispositifs relevant de l’action 1 PRI « pilotage, recherche et innovation » concourent à ces objectifs. On y trouve notamment les conventions industrielles de formation par la recherche (CIFRE), les crédits consacrés au volet recherche des contrats de projets État-régions (CPER), les incitations à la recherche en entreprise (incubateurs et concours jeunes entreprises innovantes – i-Lab pour la part restant à charge du programme 172, cf. infra), les soutiens aux plans nationaux, et plus particulièrement dans le domaine de la santé et de l’intelligence artificielle, ainsi que le financement d’opérateurs : l’Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST), l’Académie des technologies, ainsi que l’Établissement Public du Palais de la Porte Dorée (EPPD), ce dernier étant rattaché à titre principal au ministère de la culture. Cette action assure également le financement du fonctionnement de l’administration centrale du ministère.
En écart à la LFI 2022, à périmètre courant, les crédits inscrits sur cette action diminuent de ‑31 M€ en AE et ‑44 M€ en CP, cette baisse apparente s’expliquant par des transferts vers d’autres action du programme. En effet, les crédits de la mesure LPR « dialogue contractuel » (46 M€ au PLF 2023) sont dorénavant ventilés directement dans les actions portant les subventions des opérateurs, au lieu d’être inscrits dans l’action 1.
Pa ailleurs, les trois transferts concernant le programme 172 relèvent tous de dispositifs portés par l’action 1, et entraînent une diminution de ‑5,59 M€ en AE et CP.
L’écart observé entre AE et CP, s’explique principalement par la mesure LPR inscrite au titre du Programme PariSanté Campus (cf infra sous-action 1 « études »).
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 143 070 305 | 142 103 893 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel | 18 285 277 | 17 318 865 |
Subventions pour charges de service public | 124 785 028 | 124 785 028 |
Dépenses d’intervention | 101 158 529 | 101 075 510 |
Transferts aux entreprises | 74 288 897 | 76 386 815 |
Transferts aux collectivités territoriales | 11 286 106 | 11 217 303 |
Transferts aux autres collectivités | 15 583 526 | 13 471 392 |
Dépenses d’opérations financières | 52 518 917 | 41 208 348 |
Dotations en fonds propres | 52 518 917 | 41 208 348 |
Total | 296 747 751 | 284 387 751 |
SOUS ACTION N° 1 – PROSPECTIVES, ETUDES : 25,55 M€ en AE et 14,50 M€ en CP
Instance stratégique pour la recherche : 0,56 M€
Un Conseil stratégique de la recherche a été créé par la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche du 22 juillet 2013. Il propose les grandes orientations de la politique de recherche et participe à l’évaluation de leur mise en œuvre. Présidé par le Premier ministre ou, par délégation, le ministre chargé de la recherche, il comprend des personnalités françaises et étrangères représentant le monde scientifique et le monde socio-économique, dont un député et un sénateur. Le programme 172 participe au financement de cette structure à hauteur de 0,56 M€.
Observatoire des sciences et des techniques (OST) : 1,20 M€
L’OST est rattaché au Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES) dont il est une composante. Le décret n° 2021-1536 du 29 novembre 2021 fixe les règles relatives à l’organisation et au fonctionnement du HCERES, devenu une autorité publique indépendante en application de la l’article 16 de la loi de programmation de la recherche.
Le programme 172 participe au financement de cette structure à hauteur de 1,2 M€.
Académie des technologies : 1,36 M€
L’Académie des technologies est un établissement public administratif (EPA) créé dans le cadre de la loi de programme pour la recherche du 18 avril 2006. Les dispositions de l’article 111 de la loi du 22 juillet 2013 ont placé l’Académie sous la protection du Président de la République. Le programme 172 verse une subvention pour charges de service public (SCSP) de 1,36 M€ à cet établissement qui est présenté de manière plus détaillée dans le volet « opérateurs » du PAP.
Études : 22,43 M€ en AE et 11,38 M€ en CP
Cette enveloppe regroupe les crédits des études et enquêtes menées par la DGRI en termes d’analyses des besoins en recherche, d’identification des opportunités, d’évaluations des forces et faiblesses du système de recherche et des dispositifs de financement, de définition d’ambitions stratégiques, de comparaisons internationales et d’élaboration et calcul d’indicateurs.
Elle intègre les études liées au Programme PariSanté Campus, dont le MESR est maître d’ouvrage et qui a pour objectif de créer un centre de formation, de recherche et d’innovation de rang mondial, sur le thème du numérique en santé. PariSanté Campus est actuellement installé sur un premier site dans le 15e arrondissement de Paris qui prépare les synergies recherchées entre les acteurs tant publics que privés qui ont vocation à s’installer sur le site de l’ancien hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce, après sa réhabilitation.
Ce programme bénéfice à ce titre, en PLF 2023, d’une mesure de 16,4 M€ en AE et 4,9 M€ en CP supplémentaires, portant l’enveloppe associée à 21,8 M€ en AE et 10,8 M€ en CP.
SOUS ACTION N° 2 – ACTION EUROPEENNE ET INTERNATIONALE : 7,56 M€
L’action européenne et internationale dans le domaine de la recherche, le développement des partenariats scientifiques et la mise en place progressive d’un espace européen de la recherche bénéficient de 7,56 M€ au titre de l’année 2023.
Les moyens inscrits au titre de cette enveloppe ont pour ambition de poursuivre les efforts de mobilisation des communautés de R&I pour améliorer la participation française au programme cadre européen de recherche et d’innovation (PCRI) conformément aux préconisations du rapport conjoint de l’inspection générale des finances, de l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche et du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies « Mission d’évaluation de politiques publiques – La participation française au programme-cadre européen pour la recherche et l’innovation ».
Outre les besoins inscrits pour l’opération « Plan d’action national d’amélioration de la participation française aux dispositifs européens de financement de la recherche et de l’innovation » (PAPFE), cette enveloppe permet de financer les actions bilatérales ou multilatérales de stimulation de l’attractivité et d’appui à la mobilité, l’appui aux coopérations scientifiques prioritaires à l’international, le soutien à l’action scientifique et universitaire en faveur de la francophonie et les actions européennes liées au programme « Horizon Europe ».
SOUS ACTION N° 3 – SOUTIEN À LA RECHERCHE : 127,24 M€ en AE et 125,28 M€ en CP
Soutien aux programmes de recherche (équipement scientifique) dans le cadre des CPER : 32,45 M€
Le dispositif de financement et de conventionnement de projets financés dans le cadre des contrats de projets État régions (CPER) reçoit 32,45 M€, soit une dotation équivalente à 2022. Certains des crédits du dispositif sont délégués par l’intermédiaire des BOP locaux gérés par les DRARI.
L’Institut des hautes études scientifiques (IHES) : 2,96 M€
L’IHES, qui bénéficie du statut de fondation reconnue d’utilité publique depuis 1981, a pour but de « favoriser et de faire effectuer des recherches scientifiques théoriques dans les domaines suivants : mathématiques, physique théorique, méthodologie des sciences de l’homme, et de toute discipline théorique qui entretient des liens avec elles ».
L’action de la fondation s’exerce principalement par la mise à disposition de professeurs et chercheurs de l’institut, permanents ou visiteurs, et de ressources matérielles leur permettant de réaliser des recherches. Le programme 172 participe au financement de cette structure à travers une subvention de 2,96 M€ soit une dotation équivalente à 2022.
Actions communes d’animation : 127,24 M€ en AE et 125,28 M€ en CP
Les moyens consacrés aux actions communes d’animation permettent de financer :
– d’une part, des programmes incitatifs et des plans prioritaires dans le cadre de la politique scientifique définie par le MESR :
dans le domaine des sciences du vivant : programmes spécifiques demandant un soutien particulier (plates-formes en sciences du vivant et accompagnement de cohortes, outils d’étude indispensables à la recherche) ainsi que plans nationaux tels France médecine génomique (PFMG), autisme, soins palliatifs, renforcement de la recherche au titre du cancer pédiatrique, biotechnologies en lien avec le programme des Investissements d’avenir (« Infrastructures nationales en biologie et santé », « Démonstrateurs préindustriels en biotechnologie » et « cohortes ») ;
dans le domaine des sciences humaines et sociales : prolongation d’un soutien spécifique aux laboratoires relevant de ce secteur disciplinaire annoncé par la ministre ainsi que les cohortes relevant du domaine ;
mise en œuvre de la démarche de rationalisation des équipements informatiques des différentes communautés de l’ESRI dans des « data centers » mutualisés ;
financement d’actions REVOSIMA sur l’activité volcanique au large de Mayotte ;
stratégie nationale du numérique et intelligence artificielle ;
– d’autre part, les subventions de fonctionnement versées à diverses structures, acteurs relais de la politique de recherche du ministère comme l’Association Bernard Gregory (AFB) ou à des programmes internationaux, tels la « Technical Support Unit » (TSU) du GIEC, la Fondation française pour la recherche sur la biodiversité (FFRB) ou le Global Biodiversity Information Facility (GBIF) notamment, ou encore l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée dont les crédits émanant du ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche sont regroupés sur programme 172. Ces crédits permettront également de financer des évènements exceptionnels tels l’exposition universelle d’Osaka.
SOUS ACTION N° 4 – SUPPORT DU PROGRAMME : 16,74 M€ EN aE ET 16,28 m€ EN cp
Cette enveloppe regroupe les crédits de fonctionnement des services du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche qui financent notamment les dépenses de fonctionnement de l’administration centrale, les dépenses de communication et les frais de mission. Les dépenses afférentes à ces crédits sont particulièrement contenues.
Fonctionnement du site Descartes : 6,20 M€ en AE et 5,74 M€ en CP
Les crédits de fonctionnement et de communication de l’administration centrale du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche sont regroupés sur le programme 172 « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires ».
Les crédits de fonctionnement du site Descartes (Paris) correspondent aux dépenses suivantes : fluides, gardiennage, nettoyage, chauffage, frais de bureautique (impression, routage, reprographie), frais de déplacement des services (direction générale pour la recherche et l’innovation et direction générale pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle) et du cabinet de la ministre ainsi que les dépenses de la sous-direction des systèmes d’information et des outils statistiques. Ils ne comprennent pas les dépenses d’investissement, imputées sur le programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale ».
Communication : 2,24 M€
Ces crédits concernent les actions de communication et d’information conduites par le ministère ainsi que la revue de presse, les abonnements, la veille documentaire et le développement des sites internet.
Remboursement des mises à disposition : 8,30 M€
Le ministère chargé de la recherche a besoin de faire appel à des collaborateurs issus des organismes de recherche ou des établissements d’enseignement supérieur pour son pilotage stratégique. Pour ce faire, il est amené à signer des conventions de mise à disposition (MAD) contre remboursement de chercheurs ou d’enseignants-chercheurs, qui occupent des fonctions de directeurs scientifiques, de conseillers scientifiques ou de délégués régionaux académiques à la recherche et à l’innovation (DRARI).
Une partie du dispositif des « points de contacts nationaux » (PCN) repose également sur des mises à disposition remboursées. Pour un meilleur suivi, ces dépenses liées au « PCN » seront exécutées sur la sous action 2 « action européenne et internationale ».
SOUS ACTION N° 5 – ANIMATION SCIENTIFIQUE : 16,43 M€
Information scientifique et technique : 15,58 M€
L’enveloppe prévue doit financer le plan national pour la science ouverte ainsi que des mesures d’accompagnement du développement de la science ouverte au niveau national, européen, international. A ce titre, le MESR a fait évoluer le dispositif de la Bibliothèque Scientifique Numérique (BSN), qui s’est transformé en Comité pour la science ouverte, et dont les missions sont de coordonner, d’impulser et d’accompagner les mutations vers et pour une science ouverte, sur la base d’une stratégie définie et de favoriser l’Open Science (et notamment l’Open Access et l’Open Data) dans les thématiques des publications, données de la recherche, formation, évaluation, modèles d’acquisitions, archivage, services et outils en appui de la recherche, en lien avec le contexte européen et international. Le Comité pour la science ouverte reste le premier cadre pour organiser la mutualisation : un cadre structuré de coopération organismes/universités et un programme d’actions concourant à la mise en place d’une politique nationale.
De plus, l’action 1 du programme regroupe les crédits attribués auparavant aux opérateurs de recherche afin de couvrir la part mutualisée du financement de la licence nationale négociée par l’Agence bibliographique de l’enseignement supérieur (ABES) avec l’éditeur académique Élsevier. Parallèlement le programme 150, qui assure la tutelle principale de l’ABES, couvre la partie des besoins des opérateurs de ce programme.
Cette licence permet à l’ensemble des établissements publics français ayant des missions d’enseignement supérieur et/ou de recherche d’accéder, sous forme numérique, à une offre de ressources scientifiques éditées abondantes, de qualité, répondant aux standards internationaux et acquises à un coût maîtrisé.
A compter du 1er janvier 2023, un nouveau contrat est en cours de négociation. A ce stade, le montant est présenté en reconduction par rapport à 2022, soit 9,37 M€.
Colloques : 0,85 M€
Cette dotation est destinée à financer des colloques et séminaires scientifiques sur des thématiques et des sujets de recherche soutenus par le ministère.
SOUS ACTION N° 6 – SOUTIEN A L’INNOVATION : 26,91 M€ en AE et 28,02 M€ EN CP
Transferts de technologie CPER : 6,17 M€
Ces crédits d’intervention relatifs au transfert de technologie s’inscrivent dans les contrats de projets État régions (CPER). Les dépenses couvertes sont principalement des dépenses de fonctionnement et d’investissement dans le cadre de la mission de service public (conseil, diagnostic) effectuée par les structures de diffusion technologique, qu’il s’agisse des Centres de ressources technologiques (CRT), des Cellules de diffusion technologique, des plates-formes technologiques ou d’autres formes d’organisation destinées à favoriser le transfert entre la recherche publique et les PME.
Concours de création d’entreprises « i-LAB » : 1,11 M€ en CP
Organisé dans toute la France, ce concours récompense et accompagne les meilleurs projets de création d’entreprises s’appuyant sur des technologies innovantes. Il permet de détecter, de faire émerger et de développer ces projets directement issus de la recherche publique ou fruit d’initiatives privées, grâce à une aide financière et un accompagnement adapté.
Depuis 2021, le Concours d’innovation i-Lab est inclus dans le périmètre du Programme d’investissement d’avenir (PIA 4) et les crédits sont portés par le programme 425 « Financement structurel des écosystèmes d’innovation », qui regroupe un ensemble de dispositifs d’aide aux entreprises innovantes, sous l’égide du SGPI.
Le programme 172 continue d’honorer les paiements ayant trait aux éditions antérieures à 2021, jusqu’à extinction des engagements pris. Une consommation de crédits de paiements est programmée à ce titre jusqu’en 2026 et à hauteur de 1,11 M€ en 2023 afin de couvrir les dépenses liées au concours du millésime 2017.
Soutien aux incubateurs : 4,44 M€
Initiés en 1999, date de lancement des projets « Incubation et capital amorçage des entreprises technologiques », les incubateurs, répartis sur l’ensemble du territoire, sont actuellement 19 en activité. Ils sont financés par une subvention destinée à soutenir leur activité d’incubation. Ces incubateurs ont vocation à être, à terme, relayés soit par les sociétés d’accélération du transfert de technologie (SATT) soit par les agences régionales de l’innovation (ARI), mais leur intégration impliquant des montages financiers et juridiques complexes, celle-ci doit être envisagée selon des modalités progressives qui nécessitent le maintien d’une enveloppe spécifique sur l’action 1.
CIMEC - PUI - IUF : 16,3 M€
L’intégralité de la mesure consacrée au financement d’une voie dédiée à l’innovation à l’institut universitaire de France (IUF Innovation), à la création de pôles universitaires d’innovation (PUI), ainsi qu’aux conventions industrielles de mobilité en entreprise des chercheurs (CIMEC) est désormais inscrite sur cette sous-action.
Initialement dotée de 12,3 M€, elle bénéficie d’une mesure LPR de 8,3 M€. Toutefois, c’est le programme P150 qui exécute la dépense relative à l’IUF ; un transfert sortant de 4,3 M€ vers le P150 est donc inscrite au présent PLF.
SOUS ACTION N° 7 - DISPOSITIFS D’AIDE AUX JEUNES SCIENTIFIQUES : 68,84 M€
Conventions industrielles de formation par la recherche – CIFRE : 68,84 M€
Le dispositif CIFRE (convention industrielle de formation par la recherche) a vocation à favoriser les échanges entre les laboratoires de recherche publique et les entreprises, ainsi que l’emploi des docteurs dans les entreprises.
Il associe au travers d’une convention trois partenaires :
l’entreprise confie à un doctorant un travail de recherche objet de sa thèse ;
le laboratoire, extérieur à l’entreprise, assure l’encadrement scientifique du doctorant ;
le doctorant, titulaire d’un diplôme conférant le grade de master.
La gestion de ce dispositif est confiée, par convention cadre de mandat pour 3 ans renouvelable, à l’association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT).
L’enveloppe inscrite au titre des CIFRE pour le PLF 2023 intègre une mesure LPR d’un montant de 3,29 M€.
La mesure LPR a pour ambition de porter le montant total de CIFRE à 1 750 au PLF 2023 contre 1 650 inscrits au PLF 2022, soit 100 CIFRE supplémentaires.
SOUS ACTION N° 8 - RENFORCEMENT DES LIENS ENTRE SCIENCE ET SOCIETE : 7,48 M€
Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST) : 1,54 M€
Le programme 172 verse une subvention pour charges de service public (SCSP) de 1,54 M€ à cet établissement qui est présenté de manière plus détaillée dans le volet « opérateurs » du PAP.
Science avec et pour la société (SAPS) et actions de diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle (CSTI) : 5,94 M€
En 2023, cette enveloppe bénéficie d’une mesure LPR d’un montant de 1 M€ supplémentaire au titre des relations entre science et société afin de favoriser les actions de culture scientifique, promouvoir la participation des citoyens dans les projets de recherche et encourager l’engagement des chercheurs dans des actions de médiation scientifique.
Les dispositifs « récurrents » financés par le MESR dans ce domaine sont les suivants :
la Fête de la science (de l’ordre de 1 500 000 visiteurs sur l’ensemble du territoire et plus d’une dizaine de millions de personnes touchées par l’évènement) ;
l’appel à projets « science et société » soutenant les associations nationales de CSTI ;
l’organisation du Forum national de la CSTI et des relations « science – société ».
Suite à l’adoption de la LPR en décembre 2020, 3 M€ supplémentaires ont été consacrés au champ SAPS en 2021 et 4 M€ en 2022, essentiellement dévolus à la création du label « SAPS » décerné aux sites universitaires déployant, au cœur des territoires, une politique publique partenariale en faveur de la culture scientifique et du dialogue entre science, recherche et société.
En 2023, les crédits consacrés au dialogue entre science et société s’élèvent à 5,94 M€ dont 4,5 M€ pour le financement du label « SAPS », le reste des crédits étant consacré aux actions récurrentes (soutien aux associations, fête de la science, forum national, etc).
L’augmentation des crédits permise par le PLF 2023 permettra ainsi la mise en œuvre la feuille de route ministérielle du 30 avril 2021 et la pérennisation des actions structurantes déployées dans le cadre de cette politique publique.
ACTION (15,2 %)
02 – Agence nationale de la recherche |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 1 225 720 000 | 1 225 720 000 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 960 800 000 | 960 800 000 | 0 |
L’Agence nationale de la recherche (ANR) oriente son action vers les établissements publics de recherche et les entreprises, dans le cadre d’une double mission : soutenir des projets pour produire de nouvelles connaissances et savoir-faire, en cohérence avec les priorités nationales en matière de recherche ainsi qu’avec la politique européenne et internationale du Gouvernement en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation, et favoriser les interactions entre laboratoires publics et laboratoires d’entreprises en développant les collaborations.
Les choix qui président chaque année à la programmation de l’ANR sont faits en concertation avec les acteurs de la recherche regroupés dans les cinq alliances thématiques ainsi qu’avec les ministères partenaires. Ils prennent en compte la nécessité :
- de soutenir la recherche dans les grands champs disciplinaires ;
- de promouvoir des recherches interdisciplinaires en réponse aux grandes questions de société en investiguant notamment les interfaces entre les domaines (environnement, énergie, numérique, santé, sociétés) permettant de tendre vers un développement plus durable ;
- d’aider à la mise en œuvre des priorités gouvernementales (intelligence artificielle, sciences humaines et sociales, technologies quantiques, résistance aux antimicrobiens, autisme au sein des troubles du neurodéveloppement, recherche translationnelle sur les maladies rares, coopération franco-allemande…).
Sous la conduite stratégique du MESR, agissant en tant que pilote interministériel et en concertation avec ses partenaires, l’ANR élabore un plan d’action annuel destiné à présenter à l’ensemble des communautés scientifiques les axes de recherche et les instruments de financement mobilisables.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 38 000 000 | 38 000 000 |
Subventions pour charges de service public | 38 000 000 | 38 000 000 |
Dépenses d’intervention | 1 187 720 000 | 922 800 000 |
Transferts aux autres collectivités | 1 187 720 000 | 922 800 000 |
Total | 1 225 720 000 | 960 800 000 |
Les crédits programmés sur l’action 2 du programme 172 correspondent :
• à la subvention pour charges de service public (titre 3, catégorie 32) allouée à l’ANR au titre de ses dépenses de fonctionnement ;
• aux crédits d’intervention (titre 6, catégorie 64) versés au titre du financement des appels à projets organisés par l’agence.
Ils sont en hausse de +163,51 M€ en AE, soit +15,4 % et de +76,45 M€ en CP, soit +8,6 %. Cet accroissement comprend entre autres choses les crédits d’intervention prévus par la trajectoire LPR et à la mesure gouvernementale de revalorisation du point d’indice de la fonction publique à compter du 1er juillet 2022.
Dans le détail, 4 M€ supplémentaires sont consacrés aux mesures d’accompagnement en emplois, investissement et fonctionnement de la montée en charge de l’action de l’agence), dont 0,7 M€ au financement de la revalorisation du point d’indice de la fonction publique, et 72,5 M€ correspondent aux mesures LPR, soit respectivement +11,7 % et +8,5 % par rapport aux crédits prévus en LFI 2022.
ACTION (1,0 %)
11 – Recherches interdisciplinaires et transversales |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 80 730 070 | 80 730 070 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 80 730 070 | 80 730 070 | 0 |
La démarche scientifique porte en soi le besoin de croisements et d’interactions entre les connaissances, les méthodes et les outils que les progrès scientifiques ont permis de développer pour l’étude de chaque objet et champ disciplinaire.
S’appuyant sur une expertise approfondie et renouvelée dans chaque domaine, la dynamique interdisciplinaire est ainsi une des grandes caractéristiques de la recherche scientifique du XXIe siècle. Elle répond à la mobilisation de l’ensemble des compétences et outils scientifiques pour contribuer aux réponses aux grands enjeux auxquels notre société est confrontée. La définition d’objectifs ambitieux, accompagnée de politiques incitatives adaptées, est nécessaire pour mobiliser une partie de l’activité des diverses communautés scientifiques sur des sujets communs et leur offrir un cadre de travail adapté. Les efforts des opérateurs (CNRS, CEA notamment) sont orientés en ce sens dans leurs contrats d’objectifs et de performance (COP).
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 80 730 070 | 80 730 070 |
Subventions pour charges de service public | 80 730 070 | 80 730 070 |
Total | 80 730 070 | 80 730 070 |
Dépenses de fonctionnement : subventions pour charges de service public (titre 3, catégorie 32) :
- CEA : 23,34 M€
- CNRS : 57,39 M€
Les opérateurs du programme bénéficiaires de subventions pour charges de service public (SCSP) font l’objet d’une présentation spécifique dans le volet « opérateurs » du projet annuel de performance.
ACTION (2,1 %)
12 – Diffusion, valorisation et transfert des connaissances et des technologies |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 167 660 750 | 167 660 750 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 167 660 750 | 167 660 750 | 0 |
La France mène une politique ambitieuse en matière de science ouverte, formalisée par le deuxième Plan national pour la science ouverte lancé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en juillet 2021, dans le prolongement du premier plan de 2018 dont un bilan complet a été publié. Ce plan s’organise autour de quatre axes : généraliser l’accès ouvert aux publications ; structurer, partager et ouvrir les données de la recherche ; ouvrir et promouvoir les codes sources produits par la recherche ; transformer les pratiques pour faire de la science ouverte le principe par défaut.
Le pilotage et la mise en œuvre de ce plan s’appuie sur le Comité pour la science ouverte, qui constitue un cadre de coopération entre les organismes de recherche, les universités, les grandes écoles et les acteurs du financement et de l’évaluation de la recherche.
Une partie du budget alloué à la politique de science ouverte abonde le Fonds national pour la science ouverte (FNSO), groupement d’intérêt scientifique dont la gestion est assurée par le CNRS. Le FNSO lance des appels à projets pour soutenir la transition vers la publication scientifique en accès ouvert. Il soutient des infrastructures internationales de la science ouverte. Il finance la création et le développement de Recherche Data Gouv, écosystème en faveur du partage et de l’ouverture des données de recherche, ainsi que la dotation des prix science ouverte.
Inauguré en juillet 2022 Recherche Data Gouv se renforcera en 2023, avec le déploiement d’un dispositif complet d’accompagnement des équipes de recherche pour la gestion des données, la gestion d’un entrepôt de données pluridisciplinaire et la création d’un catalogue des données de la recherche française. De nouvelles actions seront lancées en lien avec les objectifs d’ouverture et de valorisation des codes et logiciels de la recherche, de transformation des pratiques et d’évolution des compétences.
En dehors des fonds alloués au FNSO, les moyens consacrés à la science ouverte permettent de financer des actions telles que la publication de guides pratiques, la conduite d’études et l’animation de réseaux professionnels dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 167 660 750 | 167 660 750 |
Subventions pour charges de service public | 167 660 750 | 167 660 750 |
Total | 167 660 750 | 167 660 750 |
Dépenses de fonctionnement : subventions pour charges de service public (titre 3, catégorie 32) : 167,66 M€
– CNRS : 57,39 M€
– INED : 2,27 M€
– INRAE : 16,80 M€
– INRIA : 19,14 M€
– INSERM : 14,21 M€
– IRD : 31,18 M€
– BRGM : 16,67 M€
– CIRAD : 5,45 M€
– IFREMER : 4,56 M€
Les opérateurs du programme bénéficiaires de subventions pour charges de service public (SCSP) font l’objet d’une présentation spécifique dans le volet « opérateurs » du projet annuel de performance.
ACTION (3,2 %)
13 – Grandes infrastructures de recherche |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 257 705 000 | 257 705 000 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 297 705 000 | 297 705 000 | 0 |
Les infrastructures de recherche sont des outils dont le premier objectif est de mener une recherche d’excellence et d’assurer une mission de service pour une ou plusieurs communautés scientifiques. Ces infrastructures constituent des outils de recherche mutualisés à la frontière des connaissances technologiques et scientifiques. Leur coût de construction et d’exploitation est tel qu’il justifie un processus de décision et de financement concerté au niveau national et éventuellement européen ou international.
L’édition 2021 de la Feuille de route stratégique nationale des infrastructures de recherche compte 108 objets labellisés. Elle distingue quatre catégories.
Les organisations scientifiques internationales (OSI) sont fondées juridiquement sur des conventions intergouvernementales ;
Les IR* (appelées TGIR très grandes infrastructures de recherche - dans les précédentes éditions de la Feuille de route nationale[1]) sont des infrastructures qui, bien qu’étant sous la responsabilité scientifique des opérateurs de recherche, relèvent d’une politique nationale et font l’objet d’un fléchage budgétaire du ministère chargé de la recherche, pour des raisons financières et/ou de politique scientifique ministérielle ;
La catégorie IR rassemble les infrastructures dont la stratégie scientifique et le suivi budgétaire sont sous la responsabilité des opérateurs de recherche ;
Les projets sont des objets en cours de construction ou déjà productifs sans avoir encore atteint la pleine maturité, qui présentent déjà une importance dans le paysage de la recherche. Ce statut a un caractère transitoire et fera l’objet d’une nouvelle analyse lors de la prochaine mise à jour de la Feuille de route nationale.
Chaque catégorie présente un mode de gouvernance et un pilotage différencié, les OSI et les IR* faisant de plus l’objet d’un suivi stratégique et budgétaire individualisé au niveau de l’État. Les IR* font notamment l’objet d’une enquête budgétaire pluriannuelle auprès des opérateurs.
L’édition 2021 de la Feuille de route stratégique nationale des infrastructures de recherche est la cinquième depuis 2008. Elle se distingue des précédentes par la volonté d’afficher une analyse stratégique plus développée du paysage des infrastructures de recherche, ainsi que par une attention renforcée aux questions transversales de la science ouverte et des données, en conformité avec les engagements de la France en la matière. Les actualisations régulières de la Feuille de route nationale permettent d’expliciter les évolutions du paysage stratégique en matière d’infrastructures et de maintenir sa cohérence avec les politiques nationale et européenne de la recherche.
La DGRI coordonne et assure le suivi de la stratégie nationale dans le domaine des IR* et de certaines organisations scientifiques internationales pour lesquelles la participation française est liée au MESR. Le dispositif de gouvernance stratégique nationale des infrastructures de recherche, placé auprès de la directrice générale de la recherche et de l’innovation, fait notamment intervenir :
le comité directeur des infrastructures de recherche (CDIR), présidé par la directrice générale de la recherche et de l’innovation, qui réunit le président-directeur général du CNRS, l’administrateur général du CEA, les présidents de chaque alliance thématique de recherche (ALLENVI, ALLISTENE, ANCRE, ATHENA, AVIESAN) ainsi que des représentants des ministères concernés. Le CD-IR est consulté en amont de décisions structurantes dans le domaine des infrastructures de recherche ;
le Haut Conseil des infrastructures de recherche (HCIR) composé d’une quinzaine de personnalités scientifiques de haut niveau qui forment un ensemble équilibré et représentatif des domaines de la connaissance mobilisant des infrastructures de recherche. Sur saisine de la directrice générale de la recherche et de l’innovation, le HC-IR produit des avis consultatifs sous la forme de rapports circonstanciés où la pertinence scientifique et stratégique du sujet traité est analysée et commentée.
[1] Le qualificatif « très grand » dans le label TGIR était mal approprié, certaines « petites » TGIR de par la taille (budget, effectif) coexistant avec de très grandes IR.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 241 780 000 | 241 780 000 |
Subventions pour charges de service public | 241 780 000 | 241 780 000 |
Dépenses d’intervention | 15 925 000 | 15 925 000 |
Transferts aux autres collectivités | 15 925 000 | 15 925 000 |
Dépenses d’opérations financières |
| 40 000 000 |
Dotations en fonds propres |
| 40 000 000 |
Total | 257 705 000 | 297 705 000 |
Dépenses de fonctionnement : subventions pour charges de service public (titre 3, catégorie 32) : 241,78 M€ en AE et en CP
- CEA : 96,59 M€
- CNRS : 58,62 M€
- IFREMER : 70,28 M€
- INRIA : 0,33 M€
- IPEV : 5,67 M€
- RENATER : 10,31 M€
Bien que partie intégrante des subventions pour charges de service public des opérateurs du programme, les crédits destinés aux IR* font l’objet d’un pilotage et d’un suivi particuliers (voir supra).
Pour chaque opérateur, les subventions pour charges de service public destinées au financement des IR* relevant de l’action 13 sont explicitées dans le tableau qui suit :
PLF 2023 - P172, Action 13, T3 -Subventions 2023 aux IR* |
|
|
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| |
Catégories / IR* | Descriptif | Total par opérateur (en M€) | PLF 2023 | |||||
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| CNRS | CEA | IPEV | IFREMER | INRIA | RENATER |
|
Astronomie et astrophysique |
|
|
|
|
|
| 3,7 | |
CFHT | Télescope Canada-France-Hawaï, société civile de droit hawaïen (CNRS : 42,5 %) | 3,7 | 3,7 | |||||
Physique nuclaire et des hautes énergies |
|
|
|
|
|
| 42,8 | |
GANIL-SPIRAL 2 | Grand accélérateur national d’ions lourds : noyaux exotiques, ESFRI | 14,6 | 17,2 | 31,8 | ||||
Upgrade LHC | Large hardron collider du CERN | 6,8 | 4,3 | 11,0 | ||||
Sciences de la matière et ingénierie |
|
|
|
|
|
| 70,5 | |
CRG ILL | Faisceaux de neutrons français installés sur le réacteur de l’ILL | 0,9 | 2,1 | 3,0 | ||||
CRG ESRF | Lignes de lumière françaises (Collaborating Research Group à l’ESRF) | 1,3 | 1,3 | |||||
SOLEIL | Source de rayonnement synchrotron de 3e génération, société civile de droit français (CNRS : 72 %, CEA : 28 %) | 45,6 | 17,7 | 63,3 | ||||
APOLLON | Source de rayonnement laser « multi PW et multifaisceaux » avec une fréquence d’un tir par minute | 2,9 | 2,9 | |||||
Sciences du système Terre et de l’environnement |
|
|
|
|
|
| 84,1 | |
IODP/ECORD | Programme international de forage profond en mer | 4,6 | 4,6 | |||||
ICOS | Système intégré d’observation du carbone | 1,5 | 2,1 | 3,6 | ||||
Concordia | Base scientifique polaire franco-italienne | 5,7 | 5,7 | |||||
EURO-ARGO | Infrastructure de flotteurs immersibles pour l’observation des océans, ESFRI | 1,0 | 1,0 | |||||
FOF | Flotte océanographique française (FOF), maintien et exploitation des navires, engins et équipements | 69,3 | 69,3 | |||||
Sciences humaines et sociales |
|
|
|
|
|
| 4,1 | |
PROGEDO | Production et gestion de données en sciences sociales | 1,3 | 1,3 | |||||
HUMA-NUM | Corpus numérique en SHS, production, archivage et accés (regroupement de CORPUS et ADONIS) | 2,8 | 2,8 | |||||
E-infrastructures |
|
|
|
|
|
| 36,5 | |
GENCI | Grand équipement national en calcul intensif, société civile de droit français (CNRS : 20 %, CEA : 20 %, INRIA : 1 %)) | 6,5 | 6,5 | 0,3 | 13,3 | |||
TGCC | Très Grand Centre de Calcul du CEA | 7,5 | 7,5 | |||||
IDRIS | Institut du développement et des ressources en informatique scientifique | 5,4 | 5,4 | |||||
RENATER | Réseau national de télécommunications pour la technologie, l’enseignement et la recherche | 10,3 | 10,3 | |||||
TOTAL | 96,6 | 58,6 | 5,7 | 70,3 | 0,3 | 10,3 | 241,8 |
Dépenses d’intervention : transferts aux autres collectivités (titre 6, catégorie 64) : 15,93 M€ en AE et en CP
- Contribution directe de l’État à la société civile GENCI : 15,93 M€ en AE et CP
Le Grand équipement national de calcul intensif est une société civile créée en 2007 et détenue à 49 % par l’État (représenté par le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche), 20 % par le CEA, 20 % par le CNRS, 1 % par l’INRIA et 10 % par les universités. GENCI est le représentant français au sein du projet européen PRACE, associant 25 États et ambitionnant de créer une infrastructure permanente de superordinateurs. Il porte la politique nationale dans le domaine du calcul intensif et de la simulation numérique auprès des chercheurs académiques et des industriels français et européens.
Les financements de GENCI pour l’année 2023 sont prévus à 32,5 M€. Ses ressources proviennent essentiellement du programme 172 (49 %), soit directement (contribution directe de l’État), soit indirectement, au travers des contributions versées par les opérateurs du programme. Une contribution directe de l’État est également versée au GENCI en provenance du programme 150.
Dépenses d’opérations financières (titre 7, catégorie 72) : 0 M€ en AE et 40 M€ en CP
- Mesure LPR « Équipement » : 0 M€ en AE et 40 M€ en CP
Le PLF 2023 poursuit la mise en œuvre de la première vague d’opérations (2022-2024) de la mesure « LPR équipement » permettant des investissements dans des infrastructures d’importance stratégique nationale. La LFI 2022 a ouvert 100 M€ en autorisations d’engagement (AE). Ces AE ont permis d’engager des projets majeurs que sont :
- la modernisation et le renouvellement de deux navires pour un montant total de 31 M€ (sur 3 ans)
- la préparation de l’acquisition par la France d’une machine Exascale 58 M€ (sur 3 ans)
- la rénovation de la station polaire Dumont D’Urville 7 M€ (sur 3 ans) ;
- investissements informatiques en faveur de l’infrastructure HUMA-NUM (sur 3 ans)
Le PLF2023 prévoit 40 M€ de CP pour couvrir ces engagements pris en 2022.
ACTION (13,7 %)
14 – Moyens généraux et d'appui à la recherche |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 1 109 208 185 | 1 109 208 185 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 1 109 208 185 | 1 109 208 185 | 0 |
Cette action concerne les moyens que les organismes de recherche doivent administrer afin de gérer et optimiser leurs processus de production de connaissances et de technologies. Ils viennent en appui à l’activité de recherche et d’innovation pour assurer son efficacité et sa performance, sans se confondre avec elle.
Cette action se matérialise par des coûts indirects, a priori non imputables à un domaine de recherche particulier.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 1 109 208 185 | 1 109 208 185 |
Subventions pour charges de service public | 1 109 208 185 | 1 109 208 185 |
Total | 1 109 208 185 | 1 109 208 185 |
Dépenses de fonctionnement : subventions pour charges de service public (titre 3, catégorie 32) : 1 109,21 M€
- CNRS : 516,54 M€
- INED : 7,00 M€
- INRAE : 201,59 M€
- INRIA : 70,80 M€
- INSERM : 170,49 M€
- IRD : 55,68 M€
- BRGM : 10,75 M€
- CEA : 14,00 M€
- CIRAD : 25,89 M€
- IFREMER : 34,21 M€
- IPEV : 0,67 M€
- Non ventilé EPIC : 1,59 M€
Les opérateurs du programme bénéficiaires de subventions pour charges de service public (SCSP) font
l’objet d’une présentation spécifique dans le volet « opérateurs » du projet annuel de performance.
ACTION (16,3 %)
15 – Recherches scientifiques et technologiques en sciences de la vie et de la santé |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 1 319 519 148 | 1 319 519 148 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 1 319 519 148 | 1 319 519 148 | 0 |
Face aux perspectives ouvertes par le décryptage des génomes et à l’enjeu majeur que constitue l’impact prévisible des changements sociétaux et climatiques sur les espèces vivantes, la priorité en sciences de la vie est la mise en œuvre d’une modélisation du vivant. L’observation et la démarche expérimentale restent les sources de données et les références scientifiques. Cependant l’approche théorique apparaît aujourd’hui nécessaire pour modéliser les évolutions en cours et anticiper les perturbations qui en résultent. Elle implique une approche fonctionnelle, dont la production de modèles intégrant les phénomènes humains, animaux ou végétaux à toutes les échelles, depuis la molécule jusqu’à l’écosystème complexe.
Les recherches scientifiques en sciences de la vie possèdent un fort potentiel de développement d’applications innovantes dans les domaines des biotechnologies, des technologies pour la santé, de la pharmaceutique, des industries de santé en général et de leurs interfaces avec la recherche clinique, les politiques de santé publique et de prévention et la prise en charge des patients tout au long de leur parcours de soin. Les modalités d’action sont centrées sur le développement d’une approche pluridisciplinaire des objets de recherche, sur l’incitation à des partenariats scientifiques transdisciplinaires, et sur l’ouverture vers la valorisation médicale et industrielle.
Les opérateurs principaux de cette action sont le CNRS et l’INSERM, ainsi que les Instituts Pasteur et Curie, les centres anticancéreux et les différents groupements d’intérêt public de recherche relevant du domaine, en étroite collaboration avec les centres hospitaliers, les universités et écoles correspondantes. Cette action prend aussi en compte les recherches du CEA en sciences de la vie qui font appel aux mêmes techniques d’intégration à toutes les échelles du vivant et utilisent les spécificités des technologies nucléaires (marquage isotopique et imagerie par RMN ou TEP). Ces acteurs sont réunis au sein de l’alliance AVIESAN, créée en 2009, afin d’accroître les performances de la recherche française dans ces domaines, en favorisant la cohérence et la créativité scientifique des grandes thématiques de recherche, transversales à tous les organismes, grâce à la coordination opérationnelle des projets, des ressources et des moyens. Cet effort est accompagné par le développement et la pérennisation des infrastructures nationales et européennes de recherche en biologie-santé et la mise en place de réseaux nationaux et internationaux en science de la vie et de la santé.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 1 209 899 500 | 1 209 899 500 |
Subventions pour charges de service public | 1 209 899 500 | 1 209 899 500 |
Dépenses d’intervention | 109 619 648 | 109 619 648 |
Transferts aux autres collectivités | 109 619 648 | 109 619 648 |
Total | 1 319 519 148 | 1 319 519 148 |
Dépenses de fonctionnement : subventions pour charges de service public (titre 3, catégorie 32) : 1 209,90 M€
- CNRS : 573,94 M€
- INSERM : 525,67 M€
- CEA : 107,35 M€
- Genopole : 2,94 M€
Les opérateurs du programme bénéficiaires de subventions pour charges de service public (SCSP) font l’objet d’une présentation spécifique dans le volet « opérateurs » du projet annuel de performance.
Dépenses d’intervention : transferts aux autres collectivités (titre 6, catégorie 64) :
Contributions françaises à des organisations scientifiques internationales : 26,94 M€
- Laboratoire européen de biologie moléculaire (LEBM) : 19,78 M€
Le LEBM est l’un des grands centres d’excellence de la recherche fondamentale en biologie dans le monde. Fondé en 1974, il est composé de 27 États membres européens, 1 État associé (Australie) et 2 États aspirants (Estonie et Lettonie). Acteur majeur pour la recherche fondamentale en sciences du vivant, il exerce ses activités selon cinq axes principaux : recherche, formation à la recherche, développement de technologies de pointe, mise à disposition de services/bases de données auprès de la communauté scientifique et intégration de la recherche en sciences du vivant. Le nouveau programme 2022-2026 du LEBM élargira son champ d’action à l’étude des bases moléculaires de la vie dans le contexte d’environnements changeants et apportant des solutions potentielles à certains des plus grands défis de la société, tels que la perte irréversible de biodiversité, la résistance aux antimicrobiens, la pollution, le changement climatique, la sécurité alimentaire et les pathogènes émergents.
Le LEBM regroupe plus de 1 800 agents scientifiques et administratifs sur six sites : Heidelberg (Allemagne), où se trouvent son siège et le laboratoire principal, Hambourg (Allemagne), Grenoble (France), Hinxton (Angleterre), Monterotondo (Italie) et le dernier en date, Barcelone (Espagne). Le budget du LEBM pour l’année 2023 est estimé à 157,27 M€ en dépenses. La contribution française est fixée pour 2023 à 14,25 % du total des contributions des États membres.
- Conférence européenne de biologie moléculaire (CEBM/EMBO) : 3,91 M€
La Conférence européenne de biologie moléculaire (CEBM), organisation intergouvernementale créée en 1970, regroupe 30 États membres et 2 membres associés. Elle fournit, par le biais de son programme général, un cadre pour la coopération européenne dans le domaine de la biologie moléculaire et des domaines de recherche étroitement liés. Le programme général se concentre sur l’octroi de bourses de formation, d’enseignement et de recherche et sur l’établissement de programmes de cours et d’ateliers dans le domaine des sciences de la vie. Il peut s’ajouter à ce programme général des projets dits « spéciaux », dans le cadre d’accords de coopération avec d’autres pays (Afrique du Sud, Taiwan, Chili). Le programme général est mis en œuvre par l’EMBO (European Molecular Biological Organization), « bras exécutif » de la CEBM regroupant les scientifiques les plus éminents en la matière qui participent aux comités guidant les programmes et publications de l’EMBO. Son activité se répartit entre cinq grands sous-ensembles :
Les bourses post-doctorales de longue durée et les bourses de courte durée, destinées à faciliter la mobilité mondiale des chercheurs européens et la venue en Europe de chercheurs non européens ;
Les cours, conférences et ateliers (cours pratiques pour l’introduction de nouvelles technologies et le développement d’échanges scientifiques) ;
Le programme « Embo young Investigators » de soutien aux jeunes chercheurs indépendants. Les candidats sélectionnés reçoivent généralement un prix de 15.000 € et sont insérés dans un réseau animé par l’EMBO ;
Le programme de l’EMBO de politique scientifique qui s’intéresse aux biotechnologies et à la génomique, à l’intégrité scientifique, et à la publication scientifique (science ouverte) ;
L’EMBO est aussi directement engagé dans l’édition scientifique au travers d’EMBO Press qui publie 5 revues scientifiques en sciences du vivant, dont EMBO Journal, de très haute réputation internationale.
La contribution française est fixée à 13,2642 % du total des contributions des États membres pour un budget prévisionnel 2023 de l’organisation s’établissant à 32,63 M€ en dépenses.
- Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) : 1,17 M€
L’objectif du CIRC, basé à Lyon et employant environ 300 personnes, est de promouvoir la collaboration internationale dans la recherche sur le cancer. Ce Centre interdisciplinaire réunit des compétences dans les disciplines de laboratoire, en épidémiologie et en biostatistique pour identifier les causes du cancer, qui permettront d’adopter des mesures préventives. Le CIRC porte un intérêt particulier à la conduite de recherches dans des pays à ressources faibles et moyennes. 70 % du budget est financé à parts égales par les 27 États membres et 30 % est réparti conformément au système des unités (53 unités, dont 4 pour la France). Le budget global voté 2022-2023 du CIRC s’élève à 45,37 M€, dont 22,96 M€ au titre de l’annuité 2023.
- Human Frontier Science Program Organization (HFSPO) : 2,09 M€
HFSPO est une organisation internationale de recherche dont le but est d’encourager la coopération internationale et interdisciplinaire dans la recherche sur les fonctions cérébrales supérieures et les fonctions biologiques à l’échelle moléculaire. Les membres actuels de l’organisation sont les nations du G7 (G8 sans la Russie), l’Australie, l’Inde, la République de Corée, la Suisse, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Norvège et les membres de l’Union Européenne qui sont représentés par la Commission européenne. Son siège est situé à Strasbourg. Le budget 2023 de l’organisation n’étant pas encore adopté, le budget 2022, pour information, s’élèvait à 51,47 M$ en dépenses. La contribution de la France, financements des collectivités territoriales compris, représentait 5,7 % des contributions des États membres en 2022.
Dotations allouées à des fondations ou associations : 82,68 M€
- Institut Pasteur de Paris et Réseau international des Instituts Pasteur : 65,26 M€
L’Institut Pasteur de Paris est une fondation privée à but non lucratif dont la mission est de contribuer à la prévention et au traitement des maladies, en priorité infectieuses, par la recherche, l’enseignement et des actions de santé publique.
L’Institut est financé au budget 2022 par l’État à hauteur de 63 M€ sur le programme 172, auquel s’ajoute 220 M€ de ressources propres (dont 100 M€ de générosités publiques ; 58 M€ de conventions recherches et 22 M€ de produits industriels). Les charges se répartissent entre des charges de personnels de 166 M€, des charges de fonctionnement de 123 M€ et des charges d’investissement à hauteur de 40 M€.
Le Réseau international des Instituts Pasteur (RIIP) qui regroupe des instituts indépendants partageant les mêmes missions sanitaires est orienté principalement vers les maladies infectieuses. L’Institut Pasteur de Paris met à sa disposition des moyens en personnel pour assurer son bon fonctionnement.
– Institut Pasteur de Lille : 6,18 M€
Fondation reconnue d’utilité publique en 1898, l’Institut Pasteur de Lille (IPL) a notamment pour activité le développement des recherches fondamentales et appliquées sur toutes questions théoriques ou pratiques liées à la santé de l’homme et de son environnement, et leurs conséquences sur la santé publique. L’institut Pasteur de Lille est financé par l’État à hauteur de 6,18 M€ sur le programme 172.
– Institut Curie : 9,34 M€
Fondation à but non lucratif créée par Marie Curie en 1909 et reconnue d’utilité publique en 1921, l’Institut Curie a pour mission de proposer aux malades atteints de cancer des traitements innovants et de mener des recherches contre le cancer grâce aux dons et legs qu’il reçoit.
L’institut est financé au budget initial 2022 par l’État à hauteur de de 9 M€ sur le programme 172 auquel s’ajoute 58 M€ de ressources propres issues de la générosité publique.
Le centre de recherche de l’Institut gère 70 % des crédits alloués à la recherche à l’Institut Curie, soit 83 M€ (dont 38 M€ sur contrats de recherche). Les charges du centre de recherche sont constituées de charges de personnels (44 M€), de charges de fonctionnement (30 M€) et des crédits d’investissement (9 M€).
– Centre d’étude du polymorphisme humain (CEPH, Fondation Jean Dausset) : 1,90 M€
Créé en 1982 et reconnu fondation d’utilité publique en 1993, le CEPH consacre son activité, dans la continuité des exercices précédents, à des programmes portant principalement sur la génomique médicale et le cancer.
Le budget initial 2022 s’élève à 5,8 M€ (4,53 M€ au BI 2021) dont 1,85 M€ issus du transfert de l’État sur le programme 172 et 2,74 M€ des contrats et collaborations scientifiques (1,76 M€ en 2021) essentiellement issus des projets BioCF, LABEXGENMED,SAPRIS, MyPEBS et POPGEN. Les charges de personnel s’élèvent à 1,47 M€ (1,57 M€ au BI 2021) sur un total de 3,87 M€ de charges d’exploitation (3,61 M€ BI 2021) et de 1,93 M€ d’investissements (0,92 M€ BI 2021).
ACTION (13,3 %)
16 – Recherches scientifiques et technologiques en sciences et techniques de l'information |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 1 076 862 870 | 1 076 862 870 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 1 076 862 870 | 1 076 862 870 | 0 |
Cette action a pour but d’intensifier des recherches fondamentales et appliquées en mathématiques, en sciences et techniques de l’information, en développement technologique, jusqu’à leur application et leur transfert par différents acteurs du monde socio-économique, industriel ou opérationnel. Ces acteurs comprennent les producteurs des technologies associées (informatique, télécommunications, micro–électronique, composants et intégration système), les acteurs de la transformation numérique (par exemple grands groupes industriels, « start-ups », le commerce en ligne, les services multimédias), les utilisateurs (industries de services, banque, assurance, aéronautique, automobile, spatial, industrie) ou de simples particuliers (par exemple pour le loisir, la culture ou l’éducation). La santé, le transport, l’environnement, la gestion de crise, l’éducation, la sécurité s’appuient sur ce pilier pour répondre à des défis économiques et sociétaux majeurs.
Cette action concourt aussi au développement des méthodes, techniques et infrastructures numériques mises au service de toutes les communautés scientifiques. Dans ce contexte, des efforts accrus de modélisation et de simulation sont nécessaires dans une dimension de plus en plus interdisciplinaire. Les algorithmes, les données et leur traitement approprié prennent un rôle prépondérant.
Les principaux opérateurs de cette action sont le CEA, le CNRS et l’INRIA, particulièrement engagés dans la coordination de la recherche avec les universités et les écoles d’ingénieurs. L’Alliance pour les sciences et technologies du numérique, ALLISTENE, assure la concertation et la coordination de ces grands opérateurs, ainsi que les interactions avec les autres Alliances. Elle accompagne la création de nouvelles infrastructures de recherche pour les sciences du numérique, comme l’intelligence artificielle et le calcul intensif, l’Internet des objets et l’informatique en nuage, la robotique et la réalité augmentée, les mathématiques.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 1 076 236 870 | 1 076 236 870 |
Subventions pour charges de service public | 1 076 236 870 | 1 076 236 870 |
Dépenses d’intervention | 626 000 | 626 000 |
Transferts aux autres collectivités | 626 000 | 626 000 |
Total | 1 076 862 870 | 1 076 862 870 |
Dépenses de fonctionnement : subventions pour charges de service public (titre 3, catégorie 32) : 1 076,24 M€
- CNRS : 746,12 M€
- INRIA : 101,42 M€
- CEA : 228,70 M€
Les opérateurs du programme bénéficiaires de subventions pour charges de service public (SCSP) font l’objet d’une présentation spécifique dans le volet « opérateurs » du projet annuel de performance.
Dépenses d’intervention : transferts aux autres collectivités (titre 6, catégorie 64) : 0,63 M€
Dotations allouées à des associations : 0,63 M€
– Centre international de rencontres mathématiques (CIRM) : 0,38 M€
Unité mixte de service placée sous la responsabilité conjointe du CNRS et de la Société mathématique de France
(SMF), le CIRM, créé en 1970, est un des grands instruments de la recherche en mathématiques en France. Il est dédié à l’accueil de rencontres dans le domaine des mathématiques et organise à ce titre des séminaires en proposant un environnement de très haut niveau.
– Centre international de mathématiques pures et appliquées (CIMPA) : 0,25 M€
Centre de l’UNESCO, le CIMPA est une association internationale créée à Nice en 1978. Son objectif est de promouvoir la coopération internationale au profit des pays en développement, dans le domaine de l’enseignement supérieur et la recherche en mathématiques et dans les disciplines connexes, l’informatique notamment.
ACTION (10,9 %)
17 – Recherches scientifiques et technologiques dans le domaine de l'énergie |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 878 541 158 | 878 541 158 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 878 541 158 | 878 541 158 | 0 |
Cette action a pour objectifs tout autant le développement des connaissances sur les lois fondamentales dans les sciences de la matière et sur les procédés, que leurs applications dans les domaines des énergies alternatives, des technologies bas carbone, de l’ingénierie des nouveaux matériaux, des systèmes et des interfaces notamment avec les biotechnologies et la chimie. Elle prépare les ruptures technologiques de demain. Elle a également pour vocation d’irriguer les autres domaines scientifiques par la création de nouveaux concepts et par la mise au point d’une instrumentation de plus en plus élaborée. Cette action comporte également le développement du calcul haute performance (calcul distribué, calcul intensif) dans le cadre des approches multi-physiques et multi-échelles nécessaires à la compréhension des systèmes énergétiques complexes. L’Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie (ANCRE) contribue à identifier les grandes questions de recherche et à renforcer les synergies entre les grands opérateurs du domaine.
Cette action a aussi pour but d’explorer la physique des particules élémentaires, leurs interactions fondamentales, leur assemblage en noyaux atomiques et d’étudier les propriétés de ces noyaux. Pour cette exploration, les instruments nécessaires sont des détecteurs de particules placés auprès de grands accélérateurs de haute énergie. Ce sont aussi des instruments situés en profondeur, au sol ou embarqués, observant par exemple les neutrinos, les rayons cosmiques de haute énergie ou les ondes gravitationnelles émanant de phénomènes violents créés dans l’Univers. Les principales infrastructures (financées en partie ou en totalité par la France) où se développent ces recherches sont celles du CERN, du GANIL (Grand accélérateur national d’ions lourds) à Caen et de EGO-Virgo (Observatoire Européen Gravitationnel) en Italie, et bientôt celles de FAIR (Facility for Antiproton and Ion Research), en construction en Allemagne, et de DUNE (Deep Underground Neutrino Experiment), en construction aux États-Unis. Ces recherches se font dans un cadre européen (ESFRI) et international. La contribution française au CERN figure dans cette action.
L’opérateur principal de cette action est le CNRS. Ces recherches sont également conduites dans les laboratoires du CEA (direction de la recherche fondamentale et direction de la recherche technologique) et en partenariat avec le CNRS. Des écoles d’ingénieurs, des universités et, dans leurs domaines d’expertise, l’INRAE, le BRGM et l’IFREMER y contribuent également. L’action porte en outre, via le CEA, la contribution de l’État au projet de réacteur expérimental à fusion nucléaire ITER. L’alliance pour la recherche sur l’énergie (ANCRE) favorise la convergence programmatique des grands opérateurs dans le domaine.
Ces disciplines font largement appel aux infrastructures de recherche européennes telles que la source de neutrons ILL (Institut Laue Langevin), la source de lumière ESRF (European Synchrotron Radiation Facility) à Grenoble, complémentaire du synchrotron national SOLEIL à Paris-Saclay, le laser à électrons libres European XFEL à Hambourg (Allemagne) ou encore la future source de neutrons de spallation (ESS) à Lund en Suède.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 410 672 525 | 410 672 525 |
Subventions pour charges de service public | 410 672 525 | 410 672 525 |
Dépenses d’intervention | 467 868 633 | 467 868 633 |
Transferts aux autres collectivités | 467 868 633 | 467 868 633 |
Total | 878 541 158 | 878 541 158 |
Dépenses de fonctionnement : subventions pour charges de service public (titre 3, catégorie 32) : 410,67 M€
- CNRS : 315,66 M€
- INRAE : 25,20 M€
- IRD : 2,23 M€
- BRGM : 0,54 M€
- CEA : 60,68 M€
- CIRAD : 4,09 M€
- IFREMER : 2,28 M€
Les opérateurs du programme bénéficiaires de subventions pour charges de service public (SCSP) font l’objet d’une présentation spécifique dans le volet « opérateurs » du projet annuel de performance.
Dépenses d’intervention (transferts, catégorie 64) :
Contributions françaises à des organisations ou projets scientifiques internationaux : 467,87 M€ en AE et en CP
NB : Les montants indiqués ci-après des contributions françaises sont estimatifs, dans la mesure où les appels à contributions de ces organismes internationaux n’ont pas encore été reçus, ni même votés par les organes dirigeants dans la plupart des cas.
- Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) : 165,58 M€ en AE et CP
Le CERN est le plus grand centre de physique de particules du monde. Il compte aujourd’hui 23 États membres. En tant que contributeurs au budget de l’organisation, ils disposent d’un siège et d’une voix au Conseil qui définit tous les grands programmes. Le CERN emploie plus de 2 600 personnes (staff) et près de 800 post-doctorants (fellows). Plus de 12 700 scientifiques visiteurs, soit la moitié des physiciens des particules du monde, viennent au CERN pour mener des recherches. Quelque 600 instituts et universités, 70 pays et 110 nationalités sont représentés. Le budget du CERN pour l’année 2023 est estimé à 1 373 millions de francs suisses en dépenses, et la contribution de la France représente 13,51 % des contributions des États membres.
- Réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER) : 155,00 M€
ITER est un projet de machine expérimentale visant à démontrer la faisabilité scientifique et technologique d’un réacteur nucléaire utilisant le principe de la fusion pour produire de l’énergie, à une échelle représentative d’une future centrale de fusion électrogène. Il est actuellement en construction à Cadarache en France. Le projet associe 35 États : l’Union européenne (dont l’action est coordonnée par l’agence Fusion for energy F4E) ainsi que l’Inde, le Japon, la Chine, la Russie, la Corée du Sud, les États-Unis et la Suisse. Afin de coordonner les engagements français, l’Agence ITER-France a été créée pour assurer la mise en œuvre du projet au niveau local et jouer un rôle d’interface vis-à-vis des instances internationales. Bien qu’émanant du CEA, l’Agence dispose de l’autonomie de gestion et d’un budget propre.
Les crédits d’intervention sont versés au CEA, qui est chargé de rassembler, au sein du budget de l’Agence ITER-France, l’ensemble des participations financières nationales (État, collectivités territoriales, CEA).
La France, en tant que pays hôte, s’est engagée à financer 20 % de la contribution européenne aux coûts de construction en contribution directe, en plus de sa contribution indirecte via le budget Euratom. Pour la période 2021-2027, la contribution française correspondante aux besoins en CP sur cette période est évaluée à environ 1,07 Md € courants. Les besoins en CP pour 2023 seront pour l’essentiel affectés aux contrats de construction du bâtiment Tokamak et des bâtiments techniques associés
- IR* internationale : Institut Laue-Langevin (ILL) : 37,38 M€
L’ILL est une société civile régie par une convention intergouvernementale entre la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Onze autres États, européens pour l’essentiel, y contribuent également en tant que membres scientifiques. Ce centre de recherche international situé à Grenoble exploite un réacteur délivrant aux équipes scientifiques les faisceaux continues de neutrons les plus intenses du monde. Leader mondial des sources de neutrons, l’ILL connaît un grand rayonnement scientifique dans les sciences de la vie, de la santé, des matériaux avancés et pour l’étude de la matière.
Le CNRS et le CEA, porteurs des parts françaises dans cette IR*, se verront verser sous forme de subvention fléchée en titre 6 d’un montant de 18,69 M€ chacun.
- IR* internationale : European Synchrotron Radiation Facility (ESRF) : 27,90 M€
L’ESRF est une infrastructure de recherche européenne située à Grenoble et associant 22 pays (13 pays partenaires et 9 pays associés). Cette infrastructure est spécialisée dans la production de rayons-X très durs, dont l’énergie va de 10 à 300 keV. Il accueille chaque année environ 6 000 scientifiques, issus des domaines de recherche les plus variés, allant de la chimie et de la physique des matériaux à l’archéologie et au patrimoine culturel, en passant par la biologie structurelle et les applications médicales, les sciences de l’environnement, les technologies de l’information et les nanotechnologies.
Le programme ESRF – EBS (Extremely Brilliant Source) est une mise à niveau des installations de l’ESRF sur la période 2015-2022 d’un montant de 156 M€2019, qui a permis, avec un nouveau concept révolutionnaire d’anneau de stockage, d’augmenter la brillance et la cohérence des faisceaux de rayons X produits par un facteur 10 à 100. ESRF-EBS est ainsi le premier synchrotron de 4e génération à haute énergie. La jouvence des instruments se poursuivra jusqu’en 2025.
Le CNRS et le CEA, porteurs des parts françaises dans cette TGIR-I, se verront verser sous forme de subvention fléchée en titre 6 un montant de 13,95 M€ chacun.
- IR* internationale : European Spallation Source (ESS) : 35,31 M€ en AE et CP
L’ESS est une IR* européenne en construction depuis 2014 à Lund (Suède). Il s’agira d’une source de neutrons de spallation produits par un accélérateur linéaire de protons aux applications fortement pluridisciplinaires : physique, science des matériaux, chimie, biologie, etc. Elle a pris la structure juridique d’un ERIC (European Research Infrastructure Consortium) depuis le 31 août 2015, avec 13 pays membres et 2 pays observateurs.
La construction devait s’étendre jusqu’en 2025. Toutefois, ce projet a rencontré des difficultés qui ont entraîné un retard de plusieurs années par rapport à la planification initiale, des surcoûts (d’environ 650 M€ sur la construction à ce jour) et une diminution des objectifs en terme de puissance de l’accélérateur (2 au lieu de 5 MW) et d’instruments (15 au lieu de 22). Les premiers neutrons sont désormais prévus début 2026 et la fin de la phase de construction fin 2027. La France contribue à une hauteur effective de l’ordre de 9 % (soit environ 300 M€) aux frais de construction et d’exploitation initiale,
avec une forte contribution en nature portant sur l’accélérateur et sur plusieurs instruments.
Le CNRS et le CEA assurent la représentation française au sein du conseil ESS, appuyée par une expertise de niveau ministériel. Ils se verront verser sous forme de subvention fléchée en titre 6 un montant de 19,19 M€ pour le CEA et de 16,12 M€ pour le CNRS.
- IR* internationale : Observatoire Européen Gravitationnel-VIRGO (EGO-VIRGO) : 4,95 M€
L’Observatoire Européen Gravitationnel (EGO) a construit et opère l’instrument Advanced VIRGO, un interféromètre géant destiné à l’observation des ondes gravitationnelles. Ces ondes courbent légèrement l’espace-temps selon la théorie de la relativité générale et sont produites lors d’évènements violents sur les corps célestes.
Le consortium scientifique de VIRGO et LIGO (Laser Interferometry Gravitational Wave Observatory, basé aux États-Unis) a, depuis la première détection d’ondes gravitationnelles qui a conduit au prix Nobel 2017, détecté de nombreux évènements (étoiles à neutrons, trous noirs…). Afin d’améliorer la sensibilité de l’interféromètre et de rester au niveau mondial, un programme d’amélioration est lancé entre 2019 et 2023 (Advanced Virgo+).
La contribution française est apportée par le CNRS.
- IR* internationale : Laser européen à électrons libres et à rayons (XFEL) : 3,14 M€
XFEL (X European X-ray free-electron laser), inauguré le 1er septembre 2017, est une nouvelle source de rayonnement X très cohérent et sous forme d’impulsions de très courte durée. Sa brillance instantanée est environ 1 milliard de fois plus élevée que celle des meilleures sources de rayonnement X basées sur synchroton. Ces flashs permettent des expériences inédites comme la visualisation directe des mouvements atomiques et les analyses temporelles, l’imagerie de particules individuelles et la détermination de la structure de macromolécules ou de la structure atomique des virus. Cette installation est complémentaire de l’ESRF et de SOLEIL.
Depuis le démarrage, la montée en puissance est progressive avec aujourd’hui 3 faisceaux soit 7 expériences ouvertes aux utilisateurs.
La participation française sera apportée par le CNRS et le CEA sous forme de subvention fléchée en titre 6 à hauteur de 1,57 M€ chacun.
- IR* internationale : FAIR (Centre de recherche sur les antiprotons et les ions) : 11,87 M€
FAIR (Facility for Antiproton and Ion Research) est une infrastructure en construction depuis 2010 en Allemagne, basée sur un synchrotron supraconducteur. Son programme scientifique couvre la physique des quarks et des hadrons, la physique nucléaire, l’astrophysique nucléaire, la physique avec les faisceaux d’antiprotons, la physique des plasmas, la physique atomique, la recherche appliquée dans les sciences des matériaux, la biologie et la médecine. Le projet FAIR rencontre depuis quelques années de très nombreuses complications qui se traduisent par près de 10 ans de retard et environ deux milliard d’euros de surcoûts pour atteindre la configuration nominale. La France contribue à hauteur de 2,6 % de l’investissement et 2 % des coûts d’opération.
La participation française est apportée par le CNRS et le CEA sous forme de subvention fléchée en titre 6 à hauteur de 5,27 M€ pour le CEA et de 6,60 M€ pour le CNRS.
- IR* internationale : DUNE/PIP-II (Deep Underground Neutrino Experiment) : 4,92 M€ en AE et CP
L’expérience DUNE (Deep Underground Neutrino Experiment), aux États-Unis, prévoit d’envoyer des neutrinos et anti-neutrinos muoniques produits dans le complexe d’accélérateurs du Fermi National Accelerator Lab près de Chicago, vers des détecteurs situés dans un grand laboratoire souterrain au Dakota du Sud, à 1 300 km de distance. Après avis favorable du Haut Conseil des infrastructures de recherche, instruction par la DGRI et négociations avec les partenaires américains, une participation française via le CNRS et le CEA a été décidée concernant (1) le développement du système d’accélérateur PIP-II et (2) les détecteurs du laboratoire souterrain distant.
Le CNRS et le CEA, porteurs des parts françaises dans cette TGIR-I, se verront verser sous forme de subvention fléchée en titre 6 d’un montant de 3,88 M€ pour le CEA et de 1,04 M€ pour le CNRS.
ACTION (15,1 %)
18 – Recherches scientifiques et technologiques dans le domaine de l'environnement |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 1 217 199 104 | 1 217 199 104 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 1 217 199 104 | 1 217 199 104 | 0 |
Cette action soutient les différentes disciplines qui coopèrent pour comprendre le fonctionnement du système Terre et des écosystèmes et s’attachent à répondre aux problématiques transversales du développement durable liées à l’évolution climatique, aux risques naturels, aux dynamiques des biosphères, à la biodiversité, à l’hydrologie et aux pollutions et pressions anthropiques croissantes et aux relations avec la santé. Il s’agit globalement de comprendre et de modéliser pour prévoir le fonctionnement des différentes enveloppes solides, liquides et gazeuses, les interactions entre elles, avec le vivant, et en particulier avec les socio-écosystèmes.
Les recherches contribuent à approfondir les connaissances permettant d’apporter un appui aux politiques publiques et plans nationaux relatifs à la gestion des milieux et de leurs ressources, à la biodiversité, à l’adaptation au changement climatique, à la sécurité et à la santé des individus, des populations, des animaux et des végétaux. Elles s’inscrivent dans les « Objectifs mondiaux du développement durable » (ODD) et contribuent aux travaux des groupes d’experts internationaux sur le climat (GIEC) et la biodiversité (IPBES). Il s’agit de prendre en compte le changement climatique et ses effets, de comprendre l’origine des risques naturels et des phénomènes extrêmes (inondation, sécheresse, risques géologiques, etc.), d’évaluer la vulnérabilité et la résilience des écosystèmes afin de contribuer à l’élaboration des stratégies de prévention et d’atténuation et des outils de gestion de crise. L’action contribue notamment à la transition des systèmes de production vers des pratiques respectueuses de l’environnement et compatibles avec les autres usages.
Elle vise également à comprendre et agir sur les déterminants de la qualité des aliments, de leur goût, des modes de consommation et d’assimilation et des phénomènes associés aux niveaux individuel et collectif. Les principaux opérateurs du programme sont le CNRS, à travers plusieurs de ses instituts (dont l’INSU et l’INEE), le CEA par ses recherches relatives au climat ainsi que l’INRAE, l’IFREMER, le BRGM et deux organismes dédiés à la coopération avec le Sud (CIRAD, IRD), pour leurs travaux sur les écosystèmes et la biodiversité, l’eau, le sol et le sous-sol, la production biologique et l’alimentation. La mise en œuvre opérationnelle des activités de recherche en Antarctique et Arctique est assurée par le GIP Institut polaire français Paul-Émile Victor (IPEV).
L’alliance de recherche pour l’environnement ALLENVI (alimentation, eau, climat, territoires) favorise la convergence programmatique des grands opérateurs dans le domaine, ainsi que leur articulation avec les établissements d’enseignement supérieur. ALLENVI contribue à la préparation des orientations des grands programmes européens, bilatéraux et internationaux, et des programmes nationaux comme ceux de l’ANR.
L’action s’appuie largement sur de grandes infrastructures de recherche nationales, européennes et internationales pour les observations et expérimentation des milieux naturels (terre interne, atmosphère, océans, eaux, surfaces continentales, écosystèmes et biodiversité) et sur des programmes de recherche internationaux (World Climate Research Programme - WCRP et le programme mondial « Future Earth » dont une partie du secrétariat exécutif est porté par la France).
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 1 143 757 385 | 1 143 757 385 |
Subventions pour charges de service public | 1 143 757 385 | 1 143 757 385 |
Dépenses d’intervention | 73 441 719 | 73 441 719 |
Transferts aux autres collectivités | 73 441 719 | 73 441 719 |
Total | 1 217 199 104 | 1 217 199 104 |
Dépenses de fonctionnement : subventions pour charges de service public (titre 3, catégorie 32) : 1 143,76 M€
- CNRS : 258,27 M€
- INRAE : 545,99 M€
- IRD : 113,58 M€
- BRGM : 25,80 M€
- CEA : 32,67 M€
- CIRAD : 91,31 M€
- IFREMER : 67,28 M€
- IPEV : 8,86 M€
Les opérateurs du programme bénéficiaires de subventions pour charges de service public (SCSP) font l’objet d’une présentation spécifique dans le volet « opérateurs » du projet annuel de performance.
Dépenses d’intervention (transferts, catégorie 64) :
Contributions françaises à des organisations ou projets scientifiques internationaux : 71,73 M€
NB : Les montants indiqués ci-après des contributions françaises sont estimatifs, dans la mesure où les appels à contributions de ces organismes internationaux n’ont pas encore été reçus, ni même votés par les organes dirigeants dans la plupart des cas.
- Observatoire européen austral (ESO) : 34,50 M€
L’observatoire européen austral (European Southern Observatory, ou ESO), première organisation intergouvernementale pour l’astronomie en Europe, est leader mondial en astronomie optique sol. Il regroupe 16 États membres. Il gère trois sites exceptionnels d’observation de classe internationale répartis dans la région chilienne du désert d’Atacama : La Silla, Paranal et Chajnantor. Outre la mise en œuvre des télescopes actuellement en service (dont le VLT very large telescope), l’ESO est engagé dans le projet ELT (Extremely Large Telescope) qui sera le plus grand télescope optique au monde avec ses 39 mètres de diamètre. Celui-ci est en cours de construction au sommet du Cerro Amazones, une montagne de 3 060 mètres d’altitude. Le budget prévisionnel de l’ESO pour l’année 2023 devrait s’élever à plus de 300 M€ en dépenses. La contribution française pour 2023 est de 14,5 % du total des contributions des États membres.
- SKA Observatory (SKAO) : 6,00 M€ en AE et en CP
Le Square Kilometre Array (SKA) est un projet de radiotélescope géant, dont la surface collectrice cible est d’un kilomètre carré. SKA sera constitué de deux réseaux d’antennes radio fonctionnant en mode interférométrique, l’un en Australie pour la partie basse fréquence (SKA-Low, 50 – 350 MHz), l’autre en Afrique du Sud pour la partie moyenne fréquence (SKA-Mid, 350 MHz – 15 GHz). Chaque réseau s’étendra sur plusieurs centaines de kilomètres. Le siège du projet est basé au Royaume-Uni, sur le site historique de Jodrell Bank Observatory près de Manchester. SKA a été conçu par un consortium scientifique international pour étudier des questions scientifiques essentielles allant de la naissance de notre univers aux origines de la vie.
La construction puis l’exploitation de ce qui sera le plus grand instrument de radioastronomie jamais réalisé seront assurées par l’organisation intergouvernementale SKA Observatory (SKAO).
L’opportunité pour la France de rejoindre l’organisation intergouvernementale SKA Observatory a été rigoureusement étudiée (deux avis du Haut Conseil des infrastructures de recherche, instruction par la DGRI, plusieurs discussions en Comité directeur des infrastructures de recherche) et finalement arbitrée dans un cadre interministériel en décembre 2020, avec une participation financière prévisionnelle portée par le programme 172. L’adhésion de la France a fait l’objet d’un vote unanimement favorable des membres de SKAO au mois de mai 2021. Le président de la République a annoncé lors d’un déplacement en Afrique du Sud (28 mai 2021) l’entrée de la France dans SKAO. Depuis, un accord d’accession a été signé en avril 2022 à l’ambassade de France à Londres par l’ambassadrice, Catherine Colonna, et le Directeur Général de SKAO, Phil Diamond. En attendant la ratification du traité par la France, un accord de coopération a été signé par le CNRS et SKAO en mars 2022 qui permet le paiement de la contribution française à partir de 2022.
- Centre européen de prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT) : 8,56 M€
Le CEPMMT (European Centre for Medium-Range Weather Forecasts, ou ECMWF) est une organisation intergouvernementale créée en 1975 et soutenue par 23 États membres européens et 12 autres États coopérants. Les principaux objectifs du CEPMMT sont le développement de méthodes numériques pour la prévision météorologique à moyen terme, l’élaboration régulière de prévisions à moyen terme sur l’Europe et la mise à disposition de ces prévisions pour les services météorologiques des États membres, la recherche scientifique et technique dans le but d’améliorer ces prévisions, la collecte et l’archivage de données météorologiques. Par ailleurs, le CEPMMT coordonne et met en œuvre les services atmosphère et changement climatique du programme Copernicus de l’Union européenne. Le budget prévisionnel du CEPMMT pour l’année 2023 devrait atteindre 107,57 M£ en dépenses, dont 58,95 M£ de dépenses nettes. La contribution de la France représentera 14,14 % des contributions des États membres en 2023.
- IR* internationale : Institut de radioastronomie millimétrique (IRAM) : 9,05 M€
L’IRAM est une infrastructure de recherche internationale, dont le siège est à Grenoble. La France, l’Allemagne et l’Espagne en sont membres. Cet institut exploite deux observatoires travaillant sur les longueurs d’onde millimétriques et submillimétriques : une antenne de 30 mètres à Pico Veleta (Espagne) et l’interféromètre du plateau de Bure (Hautes- Alpes, France), qui permet d’observer des détails très fins dans les objets étudiés.
Après la mise en service complète de l’interféromètre ALMA, l’IRAM reste désormais compétitif pour au moins 10 ans, en particulier avec la jouvence NOEMA (l’interféromètre du plateau de Bure est ainsi passé de 6 à 12 antennes et est doté d’une nouvelle génération de détecteurs et de corrélateurs associés à une augmentation de la ligne de base ; l’inauguration de NOEMA aura lieu le 30 septembre 2022), complémentaire d’ALMA, qui offre un large champ de vue et permet de grands programmes pluriannuels.
Le CNRS représente la France au sein de cet organisme.
- IR* internationale : Cherenkov Telescope Array (CTA) : 13,62 M€
CTA est un projet d’IR* internationale porté par une structure légale intérimaire de droit allemand (GmbH) pendant la pré-construction. Un consortium de type ERIC est en cours de construction, le dossier de seconde étape ayant été soumis à la Commission européenne en mai 2022 pour un démarrage de l’ERIC visé début 2023. L’ERIC comporte des États membres ainsi que l’ESO qui accueille le site Sud de CTA.
CTA est un réseau de télescopes optiques au sol dédies à l’observation de rayons gamma de haute énergie, installé sur deux sites : l’un au Chili, l’autre en Espagne. Ce projet mondial, sur une thématique où la France a historiquement un rôle pionnier, permettra un gain de sensibilité d’un facteur 10 par rapport aux observations actuelles. Il devrait permettre de répondre à plusieurs problèmes en physique et astrophysique, comme l’origine des rayons cosmiques, la nature des processus d’accélération de particules dans l’Univers, en particulier autour des trous noirs, et l’exploration de la physique au-delà du modèle standard.
En France, la construction et les opérations intéressent directement 12 laboratoires du CNRS et 4 services du CEA. La construction est séparée en une phase de pré-production (2017-2018) suivie d’une phase de production (2018-2025).
Le CNRS et le CEA, porteurs des parts françaises dans cette TGIR-I, se verront verser sous forme de subvention fléchée en titre 6 un montant de 10,28 M€ pour le CNRS et de 3,34 M€ pour le CEA.
ACTION (5,5 %)
19 – Recherches scientifiques et technologiques en sciences humaines et sciences sociales |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 440 913 715 | 440 913 715 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 440 913 715 | 440 913 715 | 0 |
Les sciences humaines et sociales (SHS) sont indispensables pour comprendre les enjeux et les évolutions des sociétés ainsi que les relations qu’elles entretiennent avec leur environnement physique et social.
La structuration du domaine SHS est une priorité qui suppose une coordination et une répartition des rôles entre les établissements d’enseignement supérieur (universités et écoles) et les organismes de recherche (e.g. CNRS, INED), et donc une politique active de contractualisation. Cette coordination est la mission essentielle de l’alliance ATHENA.
Pour accomplir leurs missions de recherche, accroître le caractère vérifiable de leurs hypothèses et augmenter leur impact économique, sociétal et culturel, les SHS doivent pouvoir s’appuyer, non seulement sur l’accès aux « terrains » et aux bibliothèques, mais aussi sur des banques de données textuelles, iconographiques et statistiques (e.g. au travers d’enquêtes longitudinales). C’est la raison pour laquelle elles recourent, de façon croissante, à de très grandes infrastructures de recherche (Humanum, Progedo), à la fois dans le domaine des humanités à l’instar du domaine des « humanités numériques », à la croisée des SHS et de l’informatique, aujourd’hui en plein développement et dans celui des sciences sociales (infrastructures de données relatives au vieillissement, à la situation économique des citoyens et à leurs représentations idéologiques). La convergence et l’« appariement » entre ces dernières infrastructures au niveau européen (e.g. SHARE et ESS dans la feuille de route ESFRI) et les banques de données concernant l’état de santé et les contextes environnementaux ouvrent, en Europe, un terrain d’étude prometteur pour la prochaine décennie.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 439 692 715 | 439 692 715 |
Subventions pour charges de service public | 439 692 715 | 439 692 715 |
Dépenses d’intervention | 1 221 000 | 1 221 000 |
Transferts aux autres collectivités | 1 221 000 | 1 221 000 |
Total | 440 913 715 | 440 913 715 |
Dépenses de fonctionnement : subvention pour charges de service public (titre 3, catégorie 32) : 439,69 M€
– CNRS : 344,36 M€
– INED : 9,65 M€
– INRAE : 50,40 M€
– IRD : 20,04 M€
– CIRAD : 9,54 M€
– IFREMER : 5,70 M€
Les opérateurs du programme bénéficiaires de subventions pour charges de service public (SCSP) font l’objet d’une présentation spécifique dans le volet « opérateurs » du projet annuel de performance.
Dépenses d’intervention : transferts aux autres collectivités (titre 6, catégorie 64) :
Dotation allouée à une association
Centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP) : 1,22 M€
Le CEPREMAP est une association née en 1967 de la fusion de deux centres, le CEPREL et le CERMAP pour éclairer la planification française grâce à la recherche économique. Sa mission est d’assurer une interface entre le monde académique et les administrations économiques. Il est à la fois une agence de valorisation de la recherche économique après des décideurs, et une agence de financement de projets dont les enjeux pour la décision publique sont reconnus comme prioritaires. Les programmes de recherche sont au nombre de 5 : " La politique macroéconomique en économie ouverte », " Travail et emploi »; " Économie publique et redistribution », " Marchés, firmes et politique de la concurrence », " Commerce international et développement ».
Récapitulation des crédits alloués par le programme aux opérateurs
| LFI 2022 | PLF 2023 | ||
---|---|---|---|---|
Opérateur financé (Programme chef de file) | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
Opérateurs de soutien à l'enseignement supérieur et à la recherche (P150) | 9 201 000 | 9 201 000 | 10 305 000 | 10 305 000 |
Subventions pour charges de service public | 9 201 000 | 9 201 000 | 10 305 000 | 10 305 000 |
ANR - Agence nationale de la recherche (P172) | 1 062 206 000 | 884 351 000 | 1 225 720 000 | 960 800 000 |
Subventions pour charges de service public | 34 030 000 | 34 030 000 | 38 000 000 | 38 000 000 |
Transferts | 1 028 176 000 | 850 321 000 | 1 187 720 000 | 922 800 000 |
Académie des technologies (P172) | 1 359 000 | 1 359 000 | 1 359 000 | 1 359 000 |
Subventions pour charges de service public | 1 359 000 | 1 359 000 | 1 359 000 | 1 359 000 |
IHEST - Institut des Hautes Etudes pour la Science et la Technologie (P172) | 1 539 000 | 1 539 000 | 1 539 000 | 1 539 000 |
Subventions pour charges de service public | 1 539 000 | 1 539 000 | 1 539 000 | 1 539 000 |
IRD - Institut de recherche pour le développement (P172) | 212 008 000 | 212 008 000 | 222 706 500 | 222 706 500 |
Subventions pour charges de service public | 212 008 000 | 212 008 000 | 222 706 500 | 222 706 500 |
INSERM - Institut national de la santé et de la recherche médicale (P172) | 677 781 000 | 677 781 000 | 710 370 500 | 710 370 500 |
Subventions pour charges de service public | 677 781 000 | 677 781 000 | 710 370 500 | 710 370 500 |
INED - Institut national d'études démographiques (P172) | 17 922 000 | 17 922 000 | 18 917 000 | 18 917 000 |
Subventions pour charges de service public | 17 922 000 | 17 922 000 | 18 917 000 | 18 917 000 |
INRAE - Institut national pour la recherche en agriculture, alimentation et environnement (P172) | 798 894 000 | 798 894 000 | 839 978 000 | 839 978 000 |
Subventions pour charges de service public | 798 894 000 | 798 894 000 | 839 978 000 | 839 978 000 |
CNRS - Centre national de la recherche scientifique (P172) | 2 899 181 000 | 2 899 181 000 | 3 048 509 000 | 3 049 009 000 |
Subventions pour charges de service public | 2 824 148 000 | 2 824 148 000 | 2 966 266 000 | 2 966 266 000 |
Dotations en fonds propres | 0 | 0 | 0 | 500 000 |
Transferts | 75 033 000 | 75 033 000 | 82 243 000 | 82 243 000 |
INRIA - Institut national de recherche en informatique et en automatique (P172) | 182 039 000 | 182 039 000 | 191 689 000 | 191 689 000 |
Subventions pour charges de service public | 182 039 000 | 182 039 000 | 191 689 000 | 191 689 000 |
IPEV - Institut polaire français Paul-Emile Victor (P172) | 15 191 000 | 15 191 000 | 15 191 000 | 20 191 000 |
Subventions pour charges de service public | 15 191 000 | 15 191 000 | 15 191 000 | 15 191 000 |
Dotations en fonds propres | 0 | 0 | 0 | 5 000 000 |
Génopole (P172) | 2 942 000 | 2 942 000 | 2 942 000 | 2 942 000 |
Subventions pour charges de service public | 2 942 000 | 2 942 000 | 2 942 000 | 2 942 000 |
IFREMER - Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (P172) | 180 805 000 | 180 805 000 | 184 309 000 | 197 889 645 |
Subventions pour charges de service public | 180 805 000 | 180 805 000 | 184 309 000 | 184 309 000 |
Dotations en fonds propres | 0 | 0 | 0 | 13 580 645 |
CIRAD - Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (P172) | 133 516 000 | 133 516 000 | 136 288 000 | 136 288 000 |
Subventions pour charges de service public | 133 516 000 | 133 516 000 | 136 288 000 | 136 288 000 |
BRGM - Bureau de recherches géologiques et minières (P172) | 51 009 000 | 51 009 000 | 53 749 000 | 53 749 000 |
Subventions pour charges de service public | 51 009 000 | 51 009 000 | 53 749 000 | 53 749 000 |
CEA - Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (P172) | 724 781 000 | 724 781 000 | 746 232 000 | 746 232 000 |
Subventions pour charges de service public | 508 630 000 | 508 630 000 | 525 347 000 | 525 347 000 |
Transferts | 216 151 000 | 216 151 000 | 220 885 000 | 220 885 000 |
Total | 6 970 374 000 | 6 792 519 000 | 7 409 804 000 | 7 163 964 645 |
Total des subventions pour charges de service public | 5 651 014 000 | 5 651 014 000 | 5 918 956 000 | 5 918 956 000 |
Total des dotations en fonds propres | 0 | 0 | 0 | 19 080 645 |
Total des transferts | 1 319 360 000 | 1 141 505 000 | 1 490 848 000 | 1 225 928 000 |
Total des subventions pour charges d'investissement | 0 | 0 | 0 | 0 |
Le total des crédits proposés pour les opérateurs s’établit à 7 163,96 M€ en CP, en hausse de près de 371 M€. Le financement pour les EPST de la revalorisation du point d’indice et de la protection sociale complémentaire représente 129 M€. Les mesures prises application de la loi de programmation de la recherche (LPR) représentent 243 M€. Cette augmentation permettra de financer en particulier : des mesures RH (+73 M€), la montée en puissance de l’ANR (+72 M€), le soutien des budgets des organismes de recherches, des mesures en faveur des doctorants.
Le total des crédits de titre 3 du P172 s’élève à 6 060,71 M€, dont 6 042,42 M€ en catégorie 32 subvention pour charges de service public. Sur ce total, 5 918,96 M€ sont ventilés par opérateur. Ce montant englobe la majorité des mesures de la LPR.
Comme chaque année, une partie des crédits ouverts sur les actions 1 et 14 du programme 172 inscrite en subventions pour charges de service public (123,47 M€) n’est pas rattachée à des opérateurs précis au stade du projet de loi de finances. Les dispositifs correspondants s’appuient en effet sur une programmation infra-annuelle, à l’instar notamment du Plan intelligence artificielle (IA), du dialogue contractuel, du relais PIA, du plan santé ou encore de la science ouverte. Ces dispositifs n’étant par nature ni récurrents, ni attachés à un opérateur particulier, et étant appelés à bénéficier à une grande variété d’opérateurs (EPSCP, EPST et EPIC notamment), sont présentés au stade du PLF au titre d’une ligne « SCSP non ventilée ».
La ventilation des subventions aux opérateurs par actions est la suivante :
Le tableau ci-dessous récapitule la ventilation par actions et par organismes des crédits en titre 7 (dépenses d’opérations financières) destinés aux IR* du P172 au titre de la mesure LPR Équipement dans le PLF 2023.
Par ailleurs, le tableau ci-dessous récapitule la ventilation par actions des crédits en titre 6 (dépenses d’intervention) destinés aux OSI, IR* internationales et organismes assimilés aux OSI du P172 dans le PLF 2023. Il convient de noter qu’il s’agit des estimations à date, elles sont donc susceptibles d’ajustement ultérieur.
Enfin, le tableau ci-dessous récapitule la ventilation par actions des crédits en titre 6 (dépenses d’intervention) à destination des instituts, fondations et associations financés par le P172 dans le PLF 2023 :
Consolidation des emplois des opérateurs dont le programme est chef de file
Emplois en fonction au sein des opérateurs de l'État
| LFI 2022 | PLF 2023 | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Intitulé de l'opérateur | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ||||||
sous | hors | dont | dont | sous | hors | dont | dont | |||||
Académie des technologies |
|
| 9 |
|
|
|
|
| 9 | 2 |
| 2 |
ANR - Agence nationale de la recherche | 1 |
| 318 |
|
|
|
|
| 338 | 31 |
| 8 |
BRGM - Bureau de recherches géologiques et minières |
|
| 947 | 46 |
| 27 |
|
| 955 | 82 |
| 26 |
CEA - Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives | 1 |
| 11 786 | 2 220 | 70 | 467 | 1 |
| 11 910 | 2 941 | 51 | 655 |
CIRAD - Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement |
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| 1 779 | 79 |
|
|
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| 1 779 | 106 |
|
|
CNRS - Centre national de la recherche scientifique |
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| 28 428 | 9 345 |
|
|
|
| 28 270 | 9 505 |
|
|
Génopole |
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| 50 | 4 |
| 2 |
|
| 50 | 4 |
| 2 |
IFREMER - Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer |
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| 1 355 | 271 |
| 55 |
|
| 1 363 | 271 |
| 55 |
IHEST - Institut des Hautes Etudes pour la Science et la Technologie |
|
| 10 |
|
|
|
|
| 10 |
|
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INED - Institut national d'études démographiques |
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| 208 | 53 |
| 2 |
|
| 208 | 60 |
| 2 |
INRAE - Institut national pour la recherche en agriculture, alimentation et environnement |
|
| 10 875 | 1 957 |
|
|
|
| 10 875 | 1 905 |
|
|
INRIA - Institut national de recherche en informatique et en automatique |
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| 1 793 | 1 285 |
|
|
|
| 1 793 | 2 230 |
|
|
INSERM - Institut national de la santé et de la recherche médicale |
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| 6 252 | 2 577 |
|
|
|
| 6 252 | 2 631 |
|
|
IPEV - Institut polaire français Paul-Emile Victor |
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| 46 | 57 |
|
|
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| 53 | 15 |
|
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IRD - Institut de recherche pour le développement |
|
| 2 120 | 230 |
| 15 |
|
| 2 120 | 373 |
| 15 |
Total ETPT | 2 |
| 65 976 | 18 124 | 70 | 568 | 1 |
| 65 985 | 20 156 | 51 | 765 |
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Schéma d’emplois et plafond des autorisations d'emplois des opérateurs de l'État
| ETPT |
---|---|
Emplois sous plafond 2022 | 65 976 |
Extension en année pleine du schéma d'emplois de la LFI 2022 |
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Impact du schéma d'emplois 2023 | 327 |
Solde des transferts T2/T3 | -1 |
Solde des transferts internes |
|
Solde des mesures de périmètre |
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Corrections techniques | 10 |
Abattements techniques | -327 |
Emplois sous plafond PLF 2023 | 65 985 |
Le schéma d’emplois autorisé pour 2023 est de +327 ETP : +237 en application de la LPR, en particulier pour les nouveaux contrats de doctorants et les chaires de professeur junior (CPJ), et +90 pour le CEA au titre de France 2030.