$@FwLOVariable(annee#2023)

$@FwLOVariable(numProg#174)

$@FwLOVariable(libelleProg#Énergie, climat et après-mines)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Objectifs et indicateurs de performance)

 

Objectifs et indicateurs de performance


OBJECTIF    

1 – Réduction des émissions moyennes de CO2 des véhicules neufs

 

La France s’est fixée pour objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030, et d’atteindre la neutralité carbone en 2050. La poursuite de cet objectif passe notamment par l’amélioration des performances environnementales et énergétiques des automobiles. Le transport est en effet le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre en France (31 % des émissions de l’inventaire national 2019). Au sein de celui-ci, le transport routier est responsable de 94 % des émissions.

Pour les voitures particulières et les véhicules utilitaires légers, la France s’est fixée plusieurs objectifs :

- une cible annuelle d’émissions de gaz à effet de serre de 69,8 MtCO2e en 2030 contre 92,6 millions de tonnes équivalents CO2 en 2019, inscrite dans la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) ;

- la limitation à 5 % maximum de la proportion de voitures particulières neuves vendues en 2030 émettant plus de 123 gCO2/km « Worldwide Harmonized Light-Duty Vehicles Test Procedure » (WLTP), fixée par la loi « Climat et Résilience » ;

- la fin de la vente des voitures particulières et des véhicules utilitaires légers neufs utilisant des énergies fossiles, d’ici 2040 conformément à la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM).

 

Au niveau communautaire, l’atteinte de tels objectifs est essentiellement assurée par le règlement 2019/631 qui fixe aux constructeurs des cibles contraignantes d’émissions de CO2/km à respecter sur la moyenne de leurs véhicules légers neufs immatriculés dans l’Union. Ce règlement est actuellement en cours de révision, dans le cadre du paquet « Ajustement à l’objectif 55 ». Cette révision devrait notamment se traduire par un renforcement des cibles existantes à compter du 1er janvier 2030 et l’introduction d’un objectif de fin de vente des véhicules légers neufs émettant du CO2 à l’échappement à compter du 1er janvier 2035.

 

La politique française d’aides à l’acquisition de véhicules peu polluants (bonus écologique et prime à la conversion) s’intègre dans cette réglementation communautaire en orientant les choix des consommateurs vers les véhicules à faibles émissions de CO2 et, corrélativement, en incitant les constructeurs automobiles à cibler leur offre sur des véhicules plus propres et moins coûteux à l’usage. Dans son volet prime, elle s’attache également à assurer sa soutenabilité pour les ménages les plus modestes, en prévoyant des conditions d’éligibilité plus favorables et des montants d’aide renforcés pour ces ménages.


INDICATEUR        

1.1 – Émissions moyennes de CO2 des véhicules neufs

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Émissions moyennes de CO2 des véhicules neufs

gCO2/km

92,1

80

95

95

95

81

 

Précisions méthodologiques

Les chiffres portés dans le tableau s’entendent par rapport à l’ancien cycle d’essais NEDC. Leur conversion en valeurs WLTP, procédure d’essais censée reproduire plus fidèlement les conditions réelles de conduite, peut s’effectuer approximativement sur la base d’un ajout moyen de 28 gCO2/km. Les chiffres indiqués pour les années 2020 (à compter de mars) et 2021 sont extrapolés à partir des données WLTP. Enfin, l’ensemble de ces valeurs ne concerne que les voitures particulières neuves.

 

Justification des cibles

L’actualisation régulière de la politique française d’aide à l’acquisition de véhicules propres a contribué à une baisse moyenne des émissions de CO2 des véhicules propres de l’ordre de 4 g/km par année entre 2008 et 2019.


Alors que la tendance était plutôt à la stagnation voire à la remontée légère des émissions moyennes de CO2 des voitures particulières en France sur les dernières années, la dynamique s’est modifiée en 2020-2021 avec une baisse de l’ordre de 19 gCO2/km en 2020 et 8 gCO2/km en 2021. Ces baisses doivent être considérées à la lumière :

  • de l’entrée en vigueur de l’objectif 2020-2024 fixé par le règlement UE 2019/631 aux constructeurs automobiles en matière d’émissions moyennes des voitures particulières neuves immatriculées dans l’Union, leur assignant des plafonds d’émissions spécifiques au-delà desquels ils sont fortement taxés, et qui sont collectivement cohérents avec un niveau moyen d’émission à l’échelle communautaire de 95 gCO2/km « New European Driving Cycle » (NEDC) ;

  • du durcissement du barème du malus écologique et un renforcement du caractère incitatif du bonus et de la prime à la conversion qui, à mesure que l’écart de prix entre technologies décarbonées et technologies émettrices se réduit, impactent de plus en plus la décision des acheteurs ;

  • du changement de procédure de mesure des émissions de CO2 des voitures particulières neuves, impliquant, pour le besoin des comparaisons, le recours à des clés de conversion entre émissions WLTP et émissions NEDC sources de potentielles sur-estimations des baisses observées ;

  • enfin, du contexte de crise sanitaire et de tension sur les chaînes d’approvisionnement qui ont conduit à une forte baisse des ventes de véhicules neufs et à un arbitrage opéré par les constructeurs automobiles en faveur de l’approvisionnement en priorité des véhicules électrifiés pour garantir l’atteinte de leurs objectifs européens.


Sur les 6 premiers mois de l’année 2022, les émissions moyennes de CO2 des voitures particulières neuves sont en légère baisse, de l’ordre de 4 gCO2/km, sans que la réglementation européenne ou la procédure de mesure des émissions aient cette fois évolué.


La valeur inchangée jusqu’à fin 2024 de l’objectif d’émissions fixé au niveau européen à 95 gCO2/km et le contexte de crise du marché automobile pourraient expliquer cette stabilisation et entraîner un ralentissement de cette dynamique d’évolution à la baisse des émissions moyennes de CO2/km des voitures particulières neuves.

 

OBJECTIF    

2 – Maîtriser l'énergie en réduisant la consommation et en développant l'usage des énergies renouvelables

 

La maîtrise de la consommation d’énergie et le développement des énergies renouvelables font partie des priorités de la politique énergétique, réaffirmées dans la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) et la loi n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat.

Les objectifs de la France visent à réduire la consommation d’énergie finale de 20 % d’ici 2030 et de 50 % d’ici 2050, et à porter en parallèle la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale d’énergie en 2020 et à 33 % en 2030, tout en veillant à la diversification des sources d’approvisionnement.

 

Le développement de la chaleur d’origine renouvelable et de récupération, notamment dans les réseaux de chaleur pour lesquels la LTECV fixe un objectif de multiplication par 5 du volume de chaleur d’origine renouvelable et de récupération entre 2012 et 2030, participe de ces objectifs. Le fonds chaleur financé par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), dont l’efficience est l’objet de l’indicateur 2.1 ci-dessous, en est l’un des principaux leviers au côté du mécanisme des certificats d’économie d’énergie (CEE), du taux réduit de taxe sur la valeur ajoutée pour la fourniture de chaleur produite au moins à 50 % à partir de sources renouvelables. Le dispositif (« MaPrimeRénov’ ») a totalement remplacé le CITE en 2020.


INDICATEUR        

2.1 – Efficience du fonds chaleur renouvelable de l'ADEME

     (du point de vue du contribuable)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Filière biomasse industrie euros/Tep

€/tep

515

626

800

800

900

900

Filière biomasse autres secteurs euros/Tep

€/tep

1 311

1222

1750

1 500

1800

1800

Filière solaire thermique euros/Tep

€/tep

6 756

4942

11000

11 000

11000

11000

Filière géothermie euros/tep

€/tep

1 161

1030

2000

2 000

2500

2500

 

Précisions méthodologiques

Source des données : ADEME.

Mode de calcul : pour chaque filière, le mode de calcul est le suivant : montant total des aides accordées (en euros) rapporté à la production annuelle de chaleur issue de sources renouvelables (en tonnes équivalent-pétrole (tep)/an) financées dans le cadre du fonds chaleur.

Cet indicateur est issu du contrat d’objectifs entre l’État et l’ADEME dont le bilan est réalisé annuellement.

Les aides sont calibrées pour porter la chaleur produite à partir de sources renouvelables à un coût inférieur de 5 % à la chaleur produite dans la solution de référence (gaz ou fioul). La volatilité des prix des énergies fossiles a ainsi un impact sur le montant des aides versées, et donc sur la valeur de l'indicateur.

Justification des cibles

L’État a fixé, notamment, comme mission à l’ADEME de financer des opérations permettant de réaliser des économies d’énergie et d’aider au développement des énergies renouvelables, particulièrement sous forme de chaleur. Le fonds chaleur a pour objet de financer des projets de production de chaleur essentiellement à partir de la biomasse, de la géothermie, du solaire et de la récupération de chaleur fatale, tout en garantissant un prix inférieur à celui de la chaleur produite à partir d’énergies conventionnelles. Il a également pour objet de soutenir la création ou l’extension de réseaux de chaleur alimentés majoritairement à partir de sources renouvelables ou de récupération.

 

Le fonds chaleur a entraîné une accélération des projets de production de chaleur renouvelable, en permettant sur la période 2009-2021 la réalisation de plus de 6 566 opérations d’investissement pour une production totale d’environ 38,9 TWh d’énergie renouvelable et de récupération qui ont généré un montant d’investissement de 10,8 milliards d’euros.

 

Ces résultats sont obtenus à un coût pour les finances publiques qui peut être considéré comme très performant par rapport aux autres filières. Sur la base du bilan 2021 et d’une durée de vie de 20 ans des équipements financés, la subvention apportée par le fonds chaleur pour déclencher l’investissement, rapportée à l’énergie produite, représente 5,22 €/MWh. Le ratio global d’aide a augmenté par rapport à celui des trois dernières années. La Cour des comptes, dans son rapport de 2018 sur le soutien aux énergies renouvelables, note d’ailleurs l’efficacité du fonds chaleur en comparaison avec d’autres dispositifs.

 

Le coût (en €) du MWh du fonds chaleur augmente malgré les gains d’efficience déjà réalisés. En effet, avec le temps, les projets sont plus difficiles à monter, plus petits et/ou plus complexes tandis que le coût des installations est plus élevé, ce qui laisse penser qu’une augmentation progressive de ce coût unitaire sera observée au cours des prochaines années.

Le retour de l’inflation en 2021, avec la hausse du prix des matériaux de construction, ne permet pas de prévoir une évolution à la baisse des coûts unitaires pour les projets biomasse qui nécessitent à la fois des investissements importants et des coûts de fonctionnement substantiels. Pour les filières solaires thermiques et géothermie, ce sont principalement les coûts d’investissements qui sont importants alors que la partie coût de fonctionnement est marginale.

 

En effet, depuis mi 2021, on assiste à une augmentation du coût des chantiers (+20 à +30 %) du fait de la crise sanitaire et du retour de l’inflation qui engendre des tensions sur les matières premières. L’augmentation du prix du gaz ne profite donc pas dans l’immédiat à la chaleur renouvelable du fait de la hausse du coût des chantiers depuis mi‑2021.

Dans le détail, il est proposé de maintenir l’objectif de coût unitaire de la filière biomasse industrie pour 2023. Les projets biomasse dans l’industrie recherchent une rentabilité rapide. Le plan de relance, qui sera suivi du plan France 2030, et vient compléter le fonds chaleur pour cette filière, permet de relancer la dynamique des projets en proposant de compenser par une aide au fonctionnement le surcoût lié au prix du gaz. Cependant cette dynamique pourrait être perturbée par la hausse du coût des chantiers. Il convient donc d’être prudent sur le coût unitaire de cette filière et de compter sur une stabilité à court terme grâce à la dynamique actuelle.

 

Il est également proposé de maintenir la cible de coût unitaire pour la biomasse « autres secteurs » pour revenir à une situation antérieure à la crise sanitaire en 2023. En effet, l’absence d’impact additionnel de la contribution climat-énergie (CCE) en 2021-2022 et le fait que les projets les moins coûteux ont déjà été réalisés ne permettent pas d’envisager une baisse. De plus, cet indicateur englobe le coût des réseaux de chaleur associés aux chaufferies biomasse, ce qui explique la différence de facteur 2 avec l’indicateur biomasse industrie. Or on constate depuis mi 2021, une augmentation importante du coût de pose des réseaux de chaleur en raison de la crise sanitaire et du retour de l’inflation. Il est donc proposé de conserver le niveau de cette cible en 2023.

 

Concernant la cible de coût unitaire pour le solaire thermique, il est proposé de maintenir la cible en 2023 au regard des actions menées pour repositionner la filière sur le solaire « grandes surfaces ».

 

Enfin, il est proposé de maintenir la cible de coût unitaire pour la géothermique profonde pour 2023. L’exploration de nouveaux aquifères peu connus ou plus profonds contribue à une augmentation des coûts unitaires à court terme. La filière présente des coûts d’exploitation très performants mais nécessite un fort apport capitalistique en début de projet.

 

 

OBJECTIF     mission

3 – Réduire les émissions de gaz à effet de serre

 

Depuis l’adoption du plan climat en juillet 2017, l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050 constitue un objectif structurant des politiques énergétique et environnementale de la France.

 

Objectifs de moyen et long terme : en amont de l’adoption de l’accord de Paris, l’Union européenne a fait partie des premières à déposer à l’ONU sa contribution nationale au printemps 2015, par laquelle elle s’engage à réduire d’au moins 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 comparées à leur niveau de 1990, conformément aux décisions du Conseil européen des 23 et 24 octobre 2014.

La loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte fixe également un objectif national de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % en 2030 par rapport à 1990. Cet objectif a été confirmé par la loi n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat, qui fixe également l’objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. La trajectoire visée pour y parvenir est précisée par la stratégie nationale « bas carbone » révisée en avril 2020 et les budgets « carbone » publiés en novembre 2015. Ces derniers, qui constituent des plafonds d’émission définis par période de quatre à cinq ans, sont actuellement fixés pour les périodes 2019-2023 et 2024-2028. La stratégie nationale bas-carbone, révisée en 2020, ajoute un quatrième plafond d’émission carbone pour la période 2029-2033.

Cette trajectoire sera révisée à l’avenir en accord avec les travaux de l’UE sur le paquet législatif « Fit for 55 » proposé par la Commission européenne en juillet 2021 afin d’atteindre un objectif collectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % net pour 2030 par rapport à 1990.

 

Objectifs de court terme :

La France contribue à l’objectif de réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne à l’horizon 2020 par rapport à 1990. Cet objectif a été largement atteint, l’Union européenne ayant réduit ses émissions de 32 % par rapport à 1990. Comme indiqué ci-dessus, les trajectoires des États membres pour atteindre l’objectif collectif à 2030 sont en cours de renégociation au niveau communautaire.

Dans le cadre en vigueur, les installations les plus émettrices de gaz à effet de serre (essentiellement des installations industrielles et des unités de production d’électricité) sont regroupées au sein d’un système d’échanges de quotas d’émissions (ETS) dont le plafond d’émissions a diminué de 21 % entre 2005 et 2020. L’aviation pour les vols intra-européens est également incluse dans cet ensemble. Les autres secteurs (notamment le résidentiel-tertiaire, l’agriculture et le reste des transports) relèvent d’une décision de partage de l’effort entre les États membres (ESD) pour la période 2013-2020 en application duquel des cibles sont assignées par État membre. Pour la France, l’objectif global ESD pour l’année 2020 est une réduction de ‑13 % en 2020 par rapport à 2005, objectif atteint dès 2018 (‑13,5 %). Pour la période 2021-2030, le règlement sur le partage de l’effort fixe un nouvel objectif de ‑37 % en 2030 par rapport à 2005, qui fera l’objet d’un rehaussement dans le cadre de la mise en œuvre du paquet « fit for 55 % » (cf supra).

Ces engagements sont exprimés en émissions, mais la prise en compte des émissions par habitant facilite les comparaisons internationales.


INDICATEUR    mission    

3.1 – Emissions de gaz à effet de serre par habitant

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Emissions de gaz à effet de serre par habitant

tCO2eq/hab

5,61

5,98

5,52

5,23

5,02

4,81

 

Précisions méthodologiques

Ci-dessus : émissions de gaz à effet de serre par habitant incluant le bilan net des puits et sources d’émissions induites par les changements d’usage des terres (en tonnes équivalent carbone/habitant (tCO2eq/hab)).


Les données d’émissions pour 2020 et 2021 sont issues de l’édition 2022 de l’inventaire final au format SECTEN publié par le CITEPA. Les données pour 2020 correspondent aux données provisoires dites « Proxy 2021 ».


Les données de population pour 2020 et 2021 sont issues de l’INSEE.


Les projections des émissions sont réalisées dans le cadre de la mise à jour de la Stratégie Nationale Bas Carbone.


Cet indicateur peut être utilement complété par les deux indicateurs suivants :



Unité

2020

2021

2022

2023

2024

2025

Réalisation

Réalisation

Prévision

Prévision

Prévision

Prévision

a) Émissions de gaz à effet de serre par habitant (hors usage des terres, leurs changements et la foresterie (UTCATF))) non couvertes par le système communautaire d’échange de quotas d’émissions (ESD).

tCO2eq/hab

4,57

4,92

4,54

4,38

4,23

4,07

b) Émissions de gaz à effet de serre par habitant (hors usage des terres, leurs changements et la foresterie : ESD + ETS).

5,82

6,28

6,00

5,79

5,57

5,36



(en tonnes équivalent carbone/habitant : tCO2eq/hab)


Source des données :

Émissions de gaz à effet de serre :

- pour 2019 et 2020, les émissions (ESD et ETS) vérifiées par l’agence européenne de l’environnement.

- pour 2021 Inventaire national d’émissions de gaz à effet de serre provisoire pour l’année 2021 de juillet 2022, dit inventaire « Proxy 2021 » (CITEPA – MTE/DGEC).

Nota  : Les émissions 2020 ont été exceptionnellement basses en raison de l’impact économique de la crise sanitaire.


Mode de calcul :

- La comptabilité des émissions de gaz à effet de serre est détaillée dans le rapport national d’inventaire communiqué au secrétariat de la convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques. Ces résultats prennent en compte l’utilisation de Potentiels Radiatifs Globaux des différents gaz cohérents avec les lignes directrices du quatrième rapport du GIEC et l’utilisation des lignes directrices du GIEC de 2006 à partir de l’inventaire soumis cette année (ce qui conduit également à revoir chaque année la série de données depuis 1990).

- Pour les prévisions 2022 à 2025 les émissions totales annuelles (ESD+ETS) sont les projections d’émissions réalisées dans le cadre de la mise à jour de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) compte-tenu des mesures supplémentaires qui seront adoptées. Les prévisions d’émissions par habitant incluant le bilan net des puits et sources sont calées après prise en compte de la séquestration de carbone des forêts et des sols

- Les émissions prises en compte au titre de l’ETS comprennent les émissions des installations fixes et de l’aviation (vols intracommunautaires dont les émissions sont attribuées à la France). Du fait de son fonctionnement européen, l’ETS ne fixe pas d’objectif par pays. Pour les prévisions, il a été estimé que la proportion provisoire des émissions 2021 relevant de l’ETS restait constante pour les années ultérieures.

Ci-dessus : émissions de gaz à effet de serre par habitant incluant le bilan net des puits et sources d’émissions induites par les changements d’usage des terres (en tonnes équivalent de CO2 par habitant (tCO2eq/hab)).

Pour les émissions « Réalisation 2021 », ce sont les chiffres de l’inventaire provisoire dit « Proxy 2021 » du Citepa de mai 2022 qui ont été utilisés. Pour les cibles 2022 à 2025, ce sont les projections des émissions réalisées dans le cadre de la mise à jour de la SNBC ainsi que qui ont été utilisés.

Justification des cibles

Par rapport à 1990, les émissions de 2021 hors secteur des terres, de leur utilisation et de leur changement d’utilisation par habitant seraient en diminution de 33,8 %, et de 33 % en incluant ce secteur.

Entre 2020 et 2021, les émissions de gaz à effet de serre nationales hors secteur des terres auraient augmenté d’environ 6,4 % selon les estimations du CITEPA. Cette forte hausse reflète la reprise de l’économie française suite aux conséquences de la crise sanitaire de 2020 qui avaient mené à une réduction des émissions de 9,2 %. Les chiffres consolidés pour 2020 ont été publiés sur le site de la Convention des Nations-Unies sur le climat en avril 2022.

 

OBJECTIF    

4 – Apporter une aide aux ménages en situation de précarité énergétique pour payer leurs factures d'énergie

 

Le passage des tarifs sociaux de l’énergie (tarif de première nécessité pour l’électricité, tarif spécial de solidarité pour le gaz naturel) au chèque énergie vise, en particulier, à lutter contre le non-recours. En effet, sous l’empire des tarifs sociaux, des difficultés techniques empêchaient d’obtenir des listes de bénéficiaires fiables, entraînant un taux élevé de non-recours.


L’envoi du chèque énergie est automatique pour les bénéficiaires ayant rempli leurs obligations fiscales. Ceux-ci peuvent ensuite l’utiliser comme n’importe quel moyen de paiement auprès de leur fournisseur d’énergie, ou leur artisan reconnu garant de l’environnement (RGE) dans le cas de travaux d’efficacité énergétique.


Au cours des deux années d’expérimentation (2016-2017) dans quatre départements (Ardèche, Aveyron, Côtes-d’Armor, Pas-de-Calais), les taux d’usage du chèque ont sensiblement dépassé ceux du précédent dispositif (tarifs sociaux de l’énergie), avec une progression entre la première et la deuxième année. L’année 2018 constitue l’année de généralisation du dispositif à l’échelle nationale avec près de 3,6 millions de bénéficiaires. En 2019, le dispositif a été élargi à un total de 5,7 millions de ménages bénéficiaires tandis que les montants d’aide ont été revus à la hausse. En 2020, ces critères ont été maintenus : 5,4 millions de ménages ont été bénéficiaires de l’aide. En 2021, le seuil d’éligibilité a été revu légèrement à la hausse (10 800 € RFR/UC au lieu de 10 700 € RFR/UC) et 5,8 millions ménages ont été bénéficiaires du chèque énergie. En décembre 2021, dans le cadre de la forte hausse du prix des énergies, un chèque énergie exceptionnel de 100 € a été adressé aux ménages bénéficiaires au titre de 2021. En 2022, 5,8 millions de ménages ont bénéficié du chèque énergie.



INDICATEUR        

4.1 – Taux d'usage du chèque énergie

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Taux d'usage du chèque énergie

%

81,3

81,5

87,5

88

89

90

 

Précisions méthodologiques

Source des données : Agence de services et de paiement (ASP), Direction générale des finances publiques (DGFiP), Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC). Le chiffre de réalisation 2020 (81,3) constitue un chiffre quasi définitif. Les chiffres de la campagne 2021 peuvent connaître encore quelques évolutions

 

Mode de calcul : Ratio entre le nombre de chèque utilisés (données fournies par l’ASP, en charge du traitement des dossiers de demande d’aide) et le nombre de bénéficiaire du chèque énergie (liste des bénéficiaires établie par la DGFiP).

Justification des cibles

La trajectoire prévisionnelle s’appuie sur les chiffres obtenus depuis la généralisation du chèque énergie, avec un taux d’usage en hausse continue.

Les taux d’usage sont amenés à évoluer à la hausse pour tenir compte des différents facteurs d’apprentissage du dispositif, mais aussi des améliorations apportées, en matière d’information, de simplification, d’automatisation et d’optimisation du dispositif.

La campagne 2022 se caractérise ainsi par :

  • un taux de pré-affectation très élevé : 35,5 % (en unité de chèque ; 37 % en montant), taux près de 13 points supérieur à celui de l’année dernière ;

  • une campagne de relance prévue en fin d’année plus importante et plus massive que les années précédentes ;

  • Un nouveau traitement des plis non distribués (PND) inclus dans un système de relance des bénéficiaires n’ayant pas encore utilisé leurs chèque énergie mis en place en septembre 2021 sera pérennisé. Ce nouveau type de relance inclura par exemple l’usage de numéros personnels ou encore le contact courrier pour des cas particuliers. Une gestion particulière des PND a été mise en place avec certains territoires des DOM.