OBJECTIF
1 – Contribuer au développement de l'Agence France-Presse et à la qualité de sa gestion |
Deux indicateurs permettent de mesurer le degré de réalisation du contrat d’objectifs et de moyens (COM) de l’Agence France-Presse (AFP).
Le premier indicateur rend compte de l’accomplissement par l’Agence de ses missions d’intérêt général : enrichir la production de l’information, pour mieux répondre au besoin d’images en développant la vidéo notamment, et accroître son rayonnement mondial. Cette mesure s’effectue à travers deux sous-indicateurs : la croissance du chiffre d’affaires vidéo et celle du chiffre d’affaires dans les régions hors Europe.
Le deuxième indicateur est un indicateur de gestion mesurant la croissance des charges d’exploitation du groupe AFP, afin de s’assurer de leur correcte maîtrise.
INDICATEUR
1.1 – Développement de produits et de marchés à fort potentiel de croissance
(du point de vue du citoyen)
Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2025 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Croissance du chiffre d'affaires vidéo | % | 12,6 | 8,7 | 9,8 | Non connu | 7,7 | 5,2 |
Croissance du chiffre d'affaires dans les régions hors Europe | % | 2,1 | 7,4 | 3,6 | Non connu | 1,1 | 1,1 |
Précisions méthodologiques
Préambule : les taux utilisés pour ces prévisions sont ceux utilisés lors de la réalisation du COM, à savoir les taux du 31/12/2018.
L’indicateur est exprimé en pourcentage d’évolution annuelle des chiffres d’affaires concernés. Ce pourcentage correspond à l’évolution entre l’année N‑1 et l’année N. La prévision 2022 est ainsi le pourcentage d’évolution entre le chiffre d’affaires réalisé en 2021 et le chiffre d’affaires prévisionnel en 2022. Comme l’AFP produit et commercialise ses services sur l’ensemble des continents, ses revenus sont sensibles à la fluctuation des taux de change. Les données présentées sont donc à taux de change comparables (taux moyens à fin février 2022).
Le chiffre d’affaires vidéo n’inclut pas les produits engendrés par Factstory (ex-AFP Services), ni ceux liés aux Jeux olympiques et aux Coupes du monde ou d’Europe de football.
Le chiffre d’affaires des régions hors Europe exclut la France, l’Europe, et les filiales allemandes.
L’AFP enregistre des opérations dans 90 devises différentes environ, chaque opération étant convertie en euros selon le taux constaté de la devise concernée au moment où l’écriture est enregistrée. Les taux de croissance (2015 à 2022) indiqués dans le tableau ci-dessus sont calculés avec les taux de change constatés les années correspondantes. Or, une comparaison non faussée des performances prévisionnelles de 2022 par rapport aux années précédentes ne peut se faire qu’en recalculant l’ensemble des réalisations passées à partir de taux de change communs (en l’occurrence ceux constatés à fin février 2022 dans cet exercice). Les fluctuations de taux de change constituent donc un élément significatif d’écart d’une année sur l’autre.
Sources des données : AFP
Justification des cibles
Concernant le sous-indicateur 1.1.1, retraité des effets de change, la croissance de la vidéo en 2022 par rapport à 2021 devrait être de +9,8 % (selon le budget mais +3,5 % selon l’estimé réalisé à fin février) et atteindre 26 M€ (selon le budget 2022 et 24,5 M€ selon l’estimé). La vidéo reste au cœur de la stratégie de développement de l’Agence. Elle a bénéficié de la mise en place fin 2017 d’une régie de vidéo live à Hong Kong et à Washington, de l’augmentation des effectifs de la régie de Paris et de la diffusion de la vidéo live par Internet. Elle devrait continuer à progresser à un rythme très soutenu dans le futur en raison notamment de l’accroissement des moyens et des investissements de l’Agence dans ce domaine. L’AFP est maintenant au niveau de ses principaux concurrents comme le montre la conquête de nouveaux clients qui privilégient l’AFP au détriment d’autres grandes agences.
À taux de change similaires, le chiffre d’affaires du groupe hors France et hors Europe (1.1.2) devrait être en croissance de 3,6 % par rapport à 2021, passant de 64,3 M€ en 2021 à 66,6 M€ en 2022 (aux taux de change moyens de février 2022) selon les prévisions du budget. En comparaison avec l’estimé établi à fin février, la croissance serait de 0,9 % et le chiffre d’affaires s’établirait à 64,8 M€.
Selon le budget, les performances seraient très diverses selon les régions. Certaines afficheraient des résultats en progression comme l’Afrique (+8,8 %), l’Amérique Latine (+5,2 %), la MENA (+1,3 %) et l’Amérique du Nord (+3,8 %) grâce, notamment, au développement de la vérification digitale et aux bons résultat de la vidéo. En revanche, l’Asie verrait une stagnation de ses revenus commerciaux. La filiale Factstory (ex AFP Services) connaîtrait une progression de ses produits commerciaux (+14,2 %) prolongeant la dynamique commerciale observée en 2021.
Globalement ces résultats sont l’effet de l’ensemble des efforts accomplis ces dernières années pour améliorer la production et les services proposés aux clients de l’Agence, notamment en termes de développement de la vidéo, de l’investigation numérique et de renforcement du réseau.
INDICATEUR
1.2 – Croissance des charges
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2025 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Croissance des charges d'exploitation brutes | % | -3,4 | 5,0 | 2,6 | Non connu | 1,5 | 1,2 |
Précisions méthodologiques
Préambule : les données renseignées pour la prévision 2022 et cible 2023 sont des estimations basées sur la projection du COM. Elles sont susceptibles de fortement varier. Enfin, les taux utilisés pour ces prévisions sont ceux utilisés lors de la réalisation du COM à savoir les taux du 31/12/2018.
La croissance des charges d’exploitation d’une année sur l’autre est mesurée à taux de change constants, c’est-à-dire recalculée avec les taux moyens constatés au premier semestre de l’année courante, en l’occurrence 2021. L’indicateur reflète ainsi la performance de l’entreprise sans être soumis aux fluctuations des devises.
Sources des données : AFP
Justification des cibles
Concernant l’indicateur 1.2, l’évolution des charges d’exploitation entre 2021 et 2022 devrait montrer une progression de 2,4 % (selon le budget et de 2,2 % selon l’estimé à fin février).
Les charges de personnel seraient en légère progression (+1,7 % selon le budget et +1,8 % selon l’estimé).
Les frais de mission connaissent la plus forte progression (+35 %), du fait de la comparaison avec une année 2020 particulièrement basse en raison de nombreuses restrictions sur les déplacements, et du report en 2021 des événements sportifs tels que l’Euro ou les JO qui pèse sur ce poste.
Parallèlement, des coûts précédemment immobilisés sont aujourd’hui enregistrés en charges (régies informatiques notamment).
Le COM de l’Agence prévoit un taux de croissance moyen des charges de personnel (qui représentent 75 % des charges brutes d’exploitation) de +1,1 % entre 2018 et 2023, et une baisse des charges hors personnel de 2,9 M€ entre 2018 et 2023, à taux de change comparables.
OBJECTIF mission
2 – Veiller au maintien du pluralisme de la presse |
Cet objectif est décliné à travers un indicateur qui vise, d’une part à mesurer l’impact des aides sur les titres de presse d’information politique et générale à travers l’évolution de leur diffusion et, d’autre part, à comparer cette évolution avec le développement de la consultation des sites d’actualité et d’information généraliste.
INDICATEUR mission
2.1 – Diffusion de la presse
(du point de vue du citoyen)
Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2025 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Diffusion de la presse écrite d'IPG nationale et locale (quotidiens payants et gratuits et magazines hebdomadaires) | base 100 en 2007 | 63,5 | 63,3 | 59,4 | 59,9 | 53 | 53 |
Nombre total de visites des sites d'actualité / information généraliste | Nombre (en milliard) | 25 | 23 | 25 | 26 | 23 | 23 |
Précisions méthodologiques
Le premier sous-indicateur représente la diffusion de l’ensemble des quotidiens payants et gratuits d’information politique et générale (IPG), nationaux et locaux, et des hebdomadaires d’IPG, nationaux et locaux. Il est mesuré en indice et sur une base 100 en 2007, année précédant l’apparition de la crise de 2008, pour apporter une parfaite lisibilité des évolutions de la presse d’IPG. Les prévisions et la cible sont établies à partir de régressions linéaires simples en projections à court terme. La régression linéaire a été effectuée à partir de 2009 et non 2007, pour exclure le pic de diffusion observable en 2008, qui pouvait fausser la trajectoire baissière à l’œuvre.
N.B. : la valeur de la réalisation 2020 inscrite dans le RAP 2020 (44,2) était incomplète en raison de la neutralisation par l’ACPM des données de la diffusion pendant trois mois (avril, mai, juin) du fait de la crise sanitaire ; la valeur corrigée à prendre en compte est 63,5.
Depuis le PLF 2017, la fréquentation des sites en ligne d’actualité et d’information généraliste est comptabilisée non seulement sur les terminaux fixes (ordinateurs), mais aussi sur les terminaux mobiles (sites web consultés sur téléphones portables ou tablettes et aussi applications pour mobiles et tablettes). Les prévisions et la cible sont établies à partir de progressions linéaires simples en projections à court terme sur la base de résultats observés de façon récente. La progression de ces nouveaux produits est régulière et le recul nécessaire pour l’établissement de projections à court terme est suffisant mais implique une réserve quant au strict établissement de la cible.
Source des données : Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM)
Justification des cibles
Le premier indicateur (2.1.1) mesure l’évolution de la diffusion de la presse IPG. Les résultats de cet indicateur ont été fortement impactés par la pandémie et par les périodes de confinement en 2020.
En 2021, l’évolution de la diffusion de la presse IPG est stable par rapport à 2020. Cela est dû à une légère baisse de la presse IPG payante (‑0,3 %) maintenue par l’augmentation de la diffusion numérique, ainsi qu’au timide rebond de la diffusion de la presse gratuite d’information (+5 %) en 2021, qui reste toutefois loin du niveau observé en 2019 (– 52,4 %).
Le sous-indicateur 2.1.2 quantifie l’évolution du nombre de visites des sites d’actualité ou d’information généraliste. La lecture de la presse en ligne est comptabilisée sur les sites web fixes (ordinateurs) et mobiles (téléphones portables) ainsi que les applications pour mobiles et tablettes.
Ces dernières années, une progression croissante de la fréquentation des services de presse en ligne était observée avec une très forte hausse en 2020 liée au contexte sanitaire. En 2021, le nombre total de visites des sites d’actualité et d’information généraliste enregistre une baisse de – 8,2 % par rapport à 2020. Cette baisse s’explique par la fin de la fréquentation massive de ces sites observée lors des périodes de confinement. Néanmoins, le nombre de visites de ces sites se maintient à un niveau élevé en 2022 en raison des élections présidentielles de 2022 et la guerre en Ukraine, mais n’apporte pas plus de consultations que la situation observée lors de la crise sanitaire.
OBJECTIF
3 – Améliorer le ciblage et l'efficacité des dispositifs d'aide |
Dans un contexte budgétaire contraint, la recherche de l’efficacité et du meilleur ciblage des dispositifs d’aide constitue naturellement une exigence majeure, qui est au cœur de la démarche conduite dans le cadre du programme 180 « Presse et médias ». Deux indicateurs s’efforcent de mesurer le degré d’atteinte de cet objectif, concernant les dispositifs de soutien à la presse écrite, inscrits (pour ce qui concerne les aides directes) à l’action 2 « Aides à la presse » du programme.
L’indicateur 3.1 mesure l’effet de levier des aides à la mutation et à la modernisation industrielle de la presse imprimée et des aides aux innovations technologiques de la presse en ligne, accordées dans le cadre du fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP).
L’indicateur 3.2 mesure la part des aides attribuées chaque année aux titres d’information politique et générale, rapportée à l’ensemble des aides directes.
Le nouvel indicateur 3.3 mesure l’effet de la réforme du transport de la presse postée et portée dont l’objectif est d’inciter les acteurs de la filière à utiliser plus largement le portage pour la distribution des titres d’information politique et générale à leurs abonnés.
INDICATEUR
3.1 – Taux de portage de la presse d'abonnés
(du point de vue de l'usager)
Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2025 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de portage de la presse d'abonnés | % | Non connu | 75 | Sans objet | 81 | 84 | 87 |
Précisions méthodologiques
L’indicateur est mesuré par le rapport entre le nombre d’exemplaires de presse d’information politique et générale (IPG) d’abonnés portés et le total du nombre d’exemplaires de presse d’information politique et générale d’abonnés.
Les cibles reposent sur une entrée en vigueur de la réforme de la distribution de la presse d’abonnés au 01/01/2022.
Source des données : DGMIC, La Poste
Justification des cibles
L’indicateur mesure la part du portage dans la distribution de la presse d’information politique et générale (IPG) d’abonnés au sein de l’ensemble de la distribution de la presse IPG d’abonnés réalisée par voie de postage et de portage. La réforme des aides à la distribution de la presse d’abonnés vise à inciter les éditeurs à avoir davantage recours au portage.
En 2021, 75 % de la distribution de la presse IPG d’abonnés était réalisée par portage. Le calcul de la cible du taux de portage de la presse d’abonnés repose, d’une part sur la diminution tendancielle du nombre d’exemplaires de la presse d’abonnés IPG distribués et, d’autre part, d’un transfert annuel élevé de la distribution postée à la distribution portée.
INDICATEUR
3.2 – Effet de levier des aides directes d'investissement à la presse
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2025 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Effet de levier de l'aide à l'investissement du fonds stratégique pour le développement de la presse | % | 3,8 | 2,5 | 3,6 | 3,6 | 3,6 | 3,6 |
Précisions méthodologiques
L’effet de levier des aides à l’investissement attribuées dans le cadre du fonds stratégique pour le développement de la presse – FSDP (aide auxopérations de modernisation industrielle de la presse imprimée et aide aux innovations technologiques de la presse en ligne) est mesuré par le ratioentre le montant total des projets soutenus et le montant des aides attribuées pour soutenir ces projets.
Source des données : DGMIC
Justification des cibles
Les résultats 2020 et 2021 confirment que la hausse de l’effet de levier observée en 2019 (avec un ratio atteignant 4,4, contre 2,7 en 2018) était exceptionnelle en raison de l’afflux de dossiers émanant de nouveaux éditeurs, qui, du fait de leur moindre connaissance des règles du dispositif, ont présenté des demandes incluant des dépenses ne pouvant in fine bénéficier d’un soutien. L’année 2020 a par ailleurs été fortement marquée par le contexte de crise du secteur, liée à la situation sanitaire et à la faillite de Presstalis, qui a considérablement réduit les marges financières des entreprises pour développer des projets d’investissement ambitieux.
Le plan de filière et le plan de relance doivent permettre de stimuler l’incitation à l’investissement pour les années suivantes. Une augmentation plus importante de l’effet de levier, par rapport à 2019, n’est cependant pas prévue en raison de la hausse des taux d’aide sur l’ensemble des projets jusqu’à la fin de l’année 2022, dans le cadre d’un soutien exceptionnel. En effet, l’augmentation des taux d’aide induit mécaniquement une diminution de l’effet de levier. Les cibles présentées pour l’effet de levier de 2022 et 2023, établies à 3,6, se rapprochent ainsi de la moyenne observée entre 2015 et 2018 (3,5).
INDICATEUR
3.3 – Part de l'aide publique globale accordée à la presse d'information politique et générale
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2025 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Aides directes aux éditeurs de presse (programme "Presse et médias") | % | 99 | 99 | 99 | 99 | 99 | 99 |
Précisions méthodologiques
L’indicateur est mesuré par le rapport entre le montant des aides accordées à la presse d’information politique et générale et le montant total des aides. Les aides directes prises en compte sont les suivantes : les aides à la distribution hors transport postal (aide au portage, aide à la modernisation de la distribution de la presse quotidienne nationale), les aides au pluralisme (aide aux publications nationales d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires, aide aux quotidiens régionaux, départementaux et locaux à faibles ressources de petites annonces, aide au pluralisme de la presse périodique régionale et locale) et le fonds stratégique pour le développement de la presse.
Les bourses d’émergence du Fonds de soutien a l’émergence et à l’innovation dans la presse n’ont pas été comptabilisées, étant donné qu’elles peuvent être attribuées à des titres qui n’ont pas encore l’homologation de la CPPAP.
Source des données : DGMIC
Justification des cibles
L’indicateur mesure la part que représentent les aides attribuées aux titres d’information politique et générale au sein des aides à la presse écrite. Les aides directes sont, conformément à leur ambition, bien plus ciblées sur la presse d’information politique et générale que les aides indirectes.
En 2022, 99 % des aides directes ont ainsi profité aux titres d’information politique et générale, ce qui correspond entièrement à l’objectif fixé pour 2022. La prévision est la même pour 2023 et les années suivantes ; cette proportion s’explique par le fait que la plupart des aides du programme sont exclusivement destinées aux titres IPG, à l’exception d’un faible volet du FSDP et du FSEIP.
OBJECTIF
4 – Soutenir les efforts des radios associatives dans leurs missions sociales de proximité |
Le soutien prévu à l’article 80 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication vise à aider les radios qui accomplissent une mission sociale de proximité. Cette aide publique est versée dans le cadre du Fonds de soutien à l’expression radiophonique locale (FSER), dont les crédits sont rattachés depuis la LFI 2017 au programme 180 « Presse et médias ».
Depuis l’entrée en vigueur, le 28 février 2007, du décret n° 2006-1067 du 25 août 2006 portant réforme de la gestion du fonds, les services de radio peuvent se voir accorder trois subventions à caractère automatique (subvention d’installation, subvention d’exploitation et subvention d’équipement) ainsi qu’une subvention à caractère sélectif (subvention sélective à l’action radiophonique). La réforme du décret régissant le FSER, effective depuis le début de l’année 2015, vise à renforcer la sélectivité des aides et à redéployer les financements vers les radios les plus actives dans la communication sociale de proximité. Le dispositif de soutien prévoit désormais :
de conditionner l’octroi de la subvention automatique d’exploitation à l’implantation locale effective de chaque service radiophonique pour lequel elle est demandée, vérifiée au moyen de critères objectifs ;
de recentrer la subvention sélective à l’action radiophonique sur les radios qui remplissent le mieux leur mission de communication sociale de proximité, en subordonnant sa délivrance à la réalisation d’actions culturelles et éducatives et d’actions en faveur de l’intégration, de la lutte contre les discriminations, de l’environnement et du développement local (les autres critères devenant complémentaires).
L’objectif « Soutenir les efforts des radios associatives dans leurs missions sociales de proximité » associé à l’action 6 « Soutien à l’expression radiophonique locale » du programme 180 traduit la volonté d’encourager les radios associatives à amplifier leurs efforts qualitatifs dans des domaines particulièrement essentiels au maintien de la cohésion nationale.
L’indicateur 4.1 « Part des subventions sélectives au sein du Fonds de soutien à l’expression radiophonique » rattaché à cet objectif s’attache à mesurer l’impact de la subvention sélective au regard de la réforme de 2015. Le sous-indicateur retenu correspond au montant total de subventions sélectives rapporté au budget annuel du FSER.
Cet indicateur est complété par des indicateurs de suivi supplémentaires, non assortis de cibles mais dont l’évolution permet d’éclairer le Parlement.
Part des radios bénéficiant d’une subvention sélective (indicateur de suivi)
La subvention sélective est conçue comme un outil incitatif, spécialement dédié au développement de la mission de communication sociale de proximité des radios associatives. La réforme du décret régissant le FSER, effective depuis le début de l’année 2015, a permis notamment de mettre fin à l’augmentation du nombre de bénéficiaires de la subvention sélective directement liée au critère de la part de programmes produits par la radio demandeuse, constatée de 2007 à 2014. En effet, la part des radios bénéficiant d’une subvention sélective, qui s’élevait à 90,6 % en 2014, est passée à 55,7 % en 2021 avec 401 subventions sélectives accordées, contre 57,5 % et 406 subventions versées en 2020, traduisant des résultats conformes à l’objectif de sélectivité renforcée fixé par la réforme de 2015.
Part moyenne des ressources propres des radios locales associatives au sein de leur chiffre d’affaires (indicateur de suivi)
Cet indicateur traduit la volonté d’inciter les radios bénéficiaires de l’aide (près de 700) à développer leurs ressources propres pour les rendre moins dépendantes des subventions publiques attribuées par le FSER. L’indicateur retenu rend compte des efforts effectués par les radios pour diversifier leurs ressources propres, entendues ici comme l’ensemble des ressources autres que celles provenant du FSER. Symétriquement, il permet de prendre la mesure de l’importance de l’aide versée aux radios associatives.
La part moyenne des ressources propres des radios associatives, stabilisée depuis plusieurs années autour de 60 %, est en légère diminution en 2021 (56 %). Les documents budgétaires fournis par les radios traduisent en effet leurs difficultés à diversifier davantage leurs sources de financement et reflètent en outre une tendance à la diminution de certaines ressources, en raison notamment de la crise sanitaire.
INDICATEUR
4.1 – Part des subventions sélectives au sein du Fonds de soutien à l'expression radiophonique
(du point de vue du contribuable)
Unité | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2025 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Part des subventions sélectives au sein du Fonds de soutien à l'expression radiophonique | % | 18,53 | 20 | 20 | 20 | 20 | 20 |
Précisions méthodologiques
La part des subventions sélectives au sein du FSER correspond au montant total de subventions sélectives rapporté au budget annuel du FSER.
Source des données : DGMIC
Justification des cibles
La part du budget du FSER consacrée aux subventions sélectives traduit le caractère incitatif du dispositif étant souligné que cette part doit rester limitée, sauf à remettre en cause le principe de soutien automatique aux radios. Le montant consacré aux subventions sélectives correspond au solde des crédits disponibles une fois l’ensemble des aides automatiques accordées.
La cible de 20 % des crédits consacrés à la subvention sélective est maintenue en 2023.