Cette action concerne les programmes réalisés par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) dédiés au programme de recherche interministériel de lutte contre la menace nucléaire, radiologique, biologique et chimique – explosif (NRBC-E) et aux sciences du vivant.

Les thématiques principales NRBC-E sont les suivantes :

• la détection biologique avec en particulier les tests bandelettes et enzymatiques, les méthodes d’identification, les contre-mesures médicales dont les thérapeutiques (modèles animaux) etle diagnostic d’agents biologiques (toxines, bactéries et virus),

• la détection chimique dont le contrôle de contamination, la préparation d’échantillons,

• la détection radiologique et d’explosifs,

• les nouvelles technologies de décontamination et de protection avec une empreinte logistique allégée.

Les travaux en sciences du vivant concernent principalement l’innovation diagnostique et la prévention (maladies infectieuses, thermophysiologie, protection contre les chocs cinétiques, compréhension des effets de l’exposition ponctuelle et cumulée aux rayonnements non ionisants). Cette action thématique mobilise en tant que de besoin des avancées en compréhension des mécanismes moléculaires et cellulaires du vivant.

I - OPÉRATION STRATEGIQUE : RECHERCHE DUALE

En 2023, les sujets prioritaires restent la mise en place de modèles animaux permettant l’évaluation des contre-mesures médicales à venir sur les agents prioritaires du risque biologique ainsi que le passage à l’échelle des technologies matures comme la mousse de décontamination ou les papiers détecteurs de nouvelle génération. Ces développements industriels nécessiteront au préalable d’affiner l’expression du besoin et le concept d’emploi militaires.

Les nouvelles orientations 2023 portent sur un renforcement de l’appui à la souveraineté en matière de réactifs et appareils biologiques, le diagnostic pré-symptomatique (à la suite d’une suspicion d’exposition par exemple), l’amélioration du coût logistique des technologies de décontamination. Le CEA est également consulté pour l’identification, voire le développement, de technologies permettant l’abandon de substances visées par la réglementation REACH. Par ailleurs, une étude sur le risque lié aux petites unités nucléaires (SMR), en particulier le risque de détournement ou de frappes sera menée en 2023.

En ce qui concerne les sciences du vivant en 2023, les efforts porteront sur deux axes :

• l’antibiorésistance, en lien avec la santé du militaire en opérations, depuis l’étude fondamentale de bactéries naturellement résistantes jusqu’à des tests de diagnostic rapide de terrain ;

• le sens olfactif où une application à la détection de polluants atmosphériques ou des gaz toxiques sera étudiée en 2023.

II - ASPECTS FINANCIERS

SYNTHESE de l’ACTION

TABLEAU DES AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT ET DES CRÉDITS DE PAIEMENT (EN M€)

ÉCHÉANCIERS DES PAIEMENTS ASSOCIÉS AUX ENGAGEMENTS – PERIMÈTRE HORS T2

Cette action recouvre des travaux réalisés par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) dans les domaines des composants et technologies quantiques, de la photonique et de la cybersécurité.

I - OPÉRATION STRATEGIQUE : RECHERCHE DUALE

En ce qui concerne la cybersécurité, les actions entreprises en 2022 se poursuivront (principalement le développement de nouvelles techniques de caractérisation de la sécurité de SOC – System On Chip et le développement de technologies pour la sécurité logicielle) et de nouvelles thématiques potentielles seront explorées.

Les orientations dans le domaine des composants et technologies quantiques seront recentrées sur les domaines suivant : sources/détecteurs de photons uniques, technologies silicium pour le calcul quantique, composants pour la 6G, displays et microdisplays, puissance pour les applications énergies, stacking 3D des détecteurs, packaging.

II - ASPECTS FINANCIERS

SYNTHESE de l’ACTION

TABLEAU DES AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT ET DES CRÉDITS DE PAIEMENT (EN M€)

ÉCHÉANCIERS DES PAIEMENTS ASSOCIÉS AUX ENGAGEMENTS – PERIMÈTRE HORS T2

Cette action concerne les études menées par le Centre national d’études spatiales (CNES) dans le domaine spatial.

I - OPÉRATION STRATEGIQUE : RECHERCHE DUALE

Les principaux projets financés par le programme 191 sont pluriannuels et identifiés dans les documents de programmation budgétaire du CNES :

• NESS (Surveillance de l’utilisation du spectre électromagnétique) : ce projet vise à démontrer la pertinence du concept de capacité en orbite pour la surveillance du spectre électromagnétique, à partir d’un nanosatellite. Ses résultats seront déterminants pour la conception de la prochaine génération de satellites de ROEM (renseignement d’origine électromagnétique). Le lancement est prévu fin 2022-début 2023.

• CASTOR (Capacité strAtégique Spatiale Télécom mObile Résiliente) : ce projet vise à préparer les futures technologies de satellites de télécommunications (SATCOM) en exploitant les synergies entre les mondes civil et militaire pour répondre aux enjeux de la prochaine génération de SATCOM (flexibilité, mobilité, débit, et niveau de résistance). Les revues de conception des démonstrateurs de briques technologiques d’intérêt défense sont prévues en 2023. La fin du projet est attendue en 2024.

• CO3D (Constellation Optique en 3D) : il s’agit de l’étude d’une constellation de mini-satellites optiques répondant aux besoins d’une mission de modèle numérique de terrain et modèle de 3D mondial (pour des besoins civils et militaires). Ces deux objectifs reposent sur un même concept de petit satellite à coût récurrent compétitif et sur une architecture système conçue pour un déploiement incrémental permettant d’enrichir progressivement la capacité vis-à-vis des deux besoins de mission exprimés. Un incendie important chez un fournisseur de cartes électroniques de nombreux équipements du satellite conduit désormais à prévoir la revue de qualification du satellite en 2023 et un lancement début 2024. Le CNES et la DGA bénéficieront d’un contrat de licence spécifique durant la phase d’exploitation commerciale dite E2C qui suivra, sous pilotage AIRBUS.

• KINEIS/SATAIS : il est prévu une participation au financement de la démonstration en orbite d’une mission AIS (Automatic Identification System) haute performance à l’aide d’une constellation de nanosatellites. La société KINEIS a été créée fin 2018 pour porter ce projet ambitieux de constellation d’une vingtaine de nanosatellites en LEO (Low Earth Orbit), afin de couvrir l’évolution des besoins dans le domaine de la collecte de données et de développer de nouveaux marchés institutionnels et commerciaux autour de l’Internet des Objets. Le point clé de démarrage du projet a eu lieu fin 2019. Un accord entre le CNES, le ministère des Armées et la société KINEIS a été conclu en avril 2020 sur le périmètre des bénéficiaires pour la diffusion des données AIS au Ministère. Initialement prévu en 2022, le lancement a été décalé en 2023 à la suite d’un changement de fréquence sur une voie descendante.

Dans le domaine de l’exploitation des données spatiales, deux programmes sont en cours :

• les « services analytics duaux (SAND) » qui visent à enrichir les outils et services d’analyse des données spatiales pour répondre à la fois à des besoins défense et civils;

• les « services 3D duaux (S3D2) », qui ont pour objectif de proposer des applications utilisant des données de la mission CO3D ou des capteurs optiques disponibles. Le démarrage des premiers projets de S3D2 est attendu fin 2022-début 2023.

II - ASPECTS FINANCIERS

SYNTHESE de l’ACTION

TABLEAU DES AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT ET DES CRÉDITS DE PAIEMENT (EN M€)

ÉCHÉANCIERS DES PAIEMENTS ASSOCIÉS AUX ENGAGEMENTS – PERIMÈTRE HORS T2

Cette action correspond à des travaux de recherche réalisés par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), dans le domaine de l’énergie.

I - OPÉRATION STRATEGIQUE : RECHERCHE DUALE

Dans le domaine des systèmes énergétiques embarqués, les recherches sont orientées selon trois axes :

• les batteries : les efforts sont focalisés sur les batteries de nouvelle génération (notamment technologies tout solide, et nouvelles technologies avec réduction des quantités de matériaux critiques) et la modélisation multi-échelle et multi-physique afin de mieux comprendre les phénomènes affectant la longévité et la sécurité des batteries ;

• l’hydrogène : les études restent focalisées sur les technologies de conversion et de stockage d’hydrogène (pile à combustible à membrane d’échanges de protons (PEMFC - proton exchange membrane fuel cells) pour applications de forte puissance et stockage en milieu liquide) ainsi que l’intégration dans les véhicules, dont l’hybridation pile/batteries ;

• la synthèse de carburants durables, par des procédés de conversion thermochimique et/ou d’hydrogénation catalytique du CO₂.

II - ASPECTS FINANCIERS

SYNTHESE de l’ACTION

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