$@FwLOVariable(annee#2023)

$@FwLOVariable(numProg#198)

$@FwLOVariable(libelleProg#Régimes sociaux et de retraite des transports terrestres)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Justification au premier euro)

 

Justification au premier euro

Éléments transversaux au programme

Éléments de synthèse du programme

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Action / Sous-action

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

03 – Régime de retraite du personnel de la SNCF

0

3 450 066 342

3 450 066 342

0

3 450 066 342

3 450 066 342

04 – Régime de retraite du personnel de la RATP

0

810 663 500

810 663 500

0

810 663 500

810 663 500

05 – Autres régimes

0

17 876 035

17 876 035

0

17 876 035

17 876 035

Total

0

4 278 605 877

4 278 605 877

0

4 278 605 877

4 278 605 877




Évolution du périmètre du programme

   Transferts en crédits

Prog
Source
/ Cible

T2
Hors Cas
pensions

T2
CAS
pensions

Total T2

AE
Hors T2

CP
Hors T2

Total AE

Total CP

Transferts entrants

 

 

 

 

 

 

 

Transferts sortants

 

 

 

-152 214 671

-152 214 671

-152 214 671

-152 214 671

Transfert interne portage congé de fin d'activité

► 203

 

 

 

-152 214 671

-152 214 671

-152 214 671

-152 214 671

 

A partir du PLF 2023, la responsabilité du P198 est transféré à la direction du budget. Le congé de fin d’activité (au sein de l’action 5 du P198) des conducteurs routiers est transféré au programme 203 « Infrastructures et services de transports » pour un montant de 152,2 M€ en 2023.

 

 

Dépenses pluriannuelles

 

Échéancier des crédits de paiement (hors titre 2)

Estimation des restes à payer au 31/12/2022

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2021
(RAP 2021)

 

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements au
31/12/2021 y.c. travaux
de fin de gestion
postérieurs au RAP 2021
 

 

AE (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022
+ Reports 2021 vers 2022
+ Prévision de FdC et AdP

 

CP (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022
+ Reports 2021 vers 2022
+ Prévision de FdC et AdP

 

Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2022

0

 

0

 

4 242 804 759

 

4 241 952 759

 

0

Échéancier des CP à ouvrir

AE

 

CP 2023

 

CP 2024

 

CP 2025

 

CP au-delà de 2025

 

Évaluation des
engagements
non couverts par
des paiements au 31/12/2022

 

CP demandés
sur AE antérieures à 2023
CP PLF
CP FdC et AdP

 

Estimation des CP 2024
sur AE antérieures à 2023

 

Estimation des CP 2025
sur AE antérieures à 2023

 

Estimation des CP
au-delà de 2025
sur AE antérieures à 2023

0

 

0
0

 

0

 

0

 

0

 

AE nouvelles pour 2023
AE PLF
AE FdC et AdP

 

CP demandés
sur AE nouvelles en 2023
CP PLF
CP FdC et AdP
 

 

Estimation des CP 2024
sur AE nouvelles en 2023

 

Estimation des CP 2025
sur AE nouvelles en 2023

 

Estimation des CP
au-delà de 2025
sur AE nouvelles en 2023

4 278 605 877
0

 

4 278 605 877
0

 

0

 

0

 

0

 

Totaux

 

4 278 605 877

 

0

 

0

 

0

 

 

Clés d'ouverture des crédits de paiement sur AE 2023

 

 

CP 2023 demandés
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023
 

 

CP 2024
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023

 

CP 2025
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023

 

CP au-delà de 2025
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023

 

 

100,00 %

 

0,00 %

 

0,00 %

 

0,00 %

 

 

Justification par action

ACTION     (80,6 %)

03 – Régime de retraite du personnel de la SNCF

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

3 450 066 342

3 450 066 342

0

Crédits de paiement

0

3 450 066 342

3 450 066 342

0


La Caisse de prévoyance et de retraite du personnel de la société nationale des chemins de fer français (CPRPSNCF), créée par le décret n° 2007-730 du 7 mai 2007, s’est substituée à la SNCF pour la gestion de l’ensemble des ressources du régime de retraite des agents et le versement des pensions. La contribution de l’État, qui permet d’assurer l’équilibre du régime de retraite, est versée directement à la CPRPSNCF. La SNCF s’acquitte de contributions patronales libératoires et lui reverse les cotisations salariales.

Le régime de retraite du personnel du cadre permanent de la SNCF a fait l’objet d’une réforme entrée en vigueur le 1er juillet 2008 conduisant à un rapprochement partiel et progressif de sa réglementation avec celle de la fonction publique. Les effets de cette réforme sur l’évolution des charges de pension sont graduels. Les dispositions de la loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites (décret d’application n° 2011-291 du 18 mars 2011 relatif au régime spécial du personnel de la SNCF) s’appliquent depuis le 1er janvier 2017 dans le respect du rythme initial de montée en charge de la réforme de 2008.

Par ailleurs, le régime de retraite du personnel du cadre permanent de la SNCF est également concerné par les mesures générales de la loi n° 2014-40 du 20 janvier 2014 garantissant l’avenir et la justice du système de retraites (d’application immédiate pour la majorité de ses articles), selon les modalités définies par le décret n° 2014-712 du 27 juin 2014 relatif au régime spécial et aux ressources de la CPRPSNCF (hausses des cotisations et augmentation progressive de la durée d’assurance).


Caractéristiques du régime SNCF :

L’âge moyen de départ en retraite pour les pensionnés de droit direct depuis 2012 est le suivant :

Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Conducteurs

51 ans

et 4 mois

51 ans

et 11mois

52 ans

et 7 mois

53 ans

53 ans

et 5 mois

53 ans

et 3 mois

53 ans

et 7 mois

53 ans

et 7mois

54 ans 1 mois

54 ans 4 mois

Autres agents

56 ans

et 2 mois

56 ans

et 6 mois

56 ans

et 10 mois

57 ans

et 1 mois

57 ans

et 6 mois

57 ans

et 10 mois

58 ans

et 2 mois

58 ans

et 6 mois

59 ans

59 ans 5 mois

Age moyen de l’ensemble

55 ans

et 8 mois

56 ans

et 1 mois

56 ans

et 6 mois

56 ans

et 9 mois

57 ans

et 3 mois

57 ans

et 5 mois

57 ans

et 9 mois

58 ans

58 ans 6 mois

58 ans 10 mois

La SNCF comptait environ 400 000 agents pour 316 000 pensionnés en 1947 alors que la CPRPSNCF ne compte plus qu’environ 121 788 cotisants pour près de 243 560 pensionnés en 2021, année pour laquelle le ratio démographique cotisant/retraité s’établissait à environ 0,58 (pondéré des pensions de réversion).


Financement de la CPRPSNCF :

Les ressources de la caisse se composent des cotisations des salariés et de l’employeur ainsi que d’une subvention de l’État en raison de la spécificité de ce régime (déficit démographique et dispositions dérogatoires).

Les indicateurs de contexte du régime ont connu, entre 2012 et 2020, les évolutions suivantes :


Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Ratio démographique

0,68

0,68

0,68

0,67

0,66

0,65

0,64

0.63

0.60

0.58


Données moyennes du flux de nouveaux pensionnés

Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Années validées (a)

35,250

35,500

35,950

36,150

36,450

37,250

37,500

37,500

37,750

38,05

Années cotisées (b)

34,700

34,950

35,500

35,700

35,950

36,450

36,800

37,100

37,350

37,65

ratio a/b

1,020

1,020

1,010

1,010

1,010

1,020

1,019

1,011

1,01

1,01

Les années validées comprennent les bonifications propres au régime de retraite SNCF.


Données moyennes de l’ensemble des pensionnés

Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Durée moyenne d’activité (a)

32,52

32,53

32,63

32,58

32,7

32,69

32,67

32,75

32,85

32,75

Durée moyenne de service de la pension (b)

28,17

28,23

28,37

28,7

28,76

28,95

29,04

28,93

29,03

28,77

ratio a/b

1,15

1,15

1,15

1,14

1,14

1,13

1,125

1,132

1,131

1,139


Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Subvention versée (a)

3 307

3 334

3 311

3 281

3 266

3 271

3 307

3 219

3 385

3 252

Pensions servies (b)

5 268

5 317

5 313

5 289

5 266

5 308

5 327

5 308

5 272

5 218

Ratio a/b

0,63

0,63

0,62

0,62

0,62

0,62

0,62

0,61

0,64

0,62

En millions d’euros.



Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

cotisations reçues (a)

1 976

2 012

2 039

2 042

2 016

1 950

2 009

2 093

1 870

1 912

pensions servies (b)

5 268

5 317

5 313

5 289

5 266

5 308

5 327

5 308

5 272

5 218

ratio a/b

0,38

0,38

0,38

0,39

0,38

0,37

0,38

0,39

0,35

0,37

En millions d’euros.

En 2021, la subvention versée par l’État pour assurer l’équilibre du régime a été de 3 252,4 M€. Cette dernière a permis de recouvrir la dette contractée, en 2020, par l’État envers la CPRP SNCF à hauteur de 16,31 M€.


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses d’intervention

3 450 066 342

3 450 066 342

Transferts aux autres collectivités

3 450 066 342

3 450 066 342

Total

3 450 066 342

3 450 066 342

 


La justification au premier euro d’une subvention à ce régime de retraite démographiquement déficitaire se fait au regard du compte de résultat prévisionnel du régime de retraite. La différence entre les charges et les ressources prévisionnelles constitue le besoin de financement du régime et donc la justification des moyens qui y sont consacrés par le budget de l’État.


Les éléments présentés ci-dessous ont, à ce stade de l’année un caractère indicatif. Ils permettent de comprendre les équilibres qui ont servi à déterminer la subvention de l’État.


Compte de résultat de la Caisse de prévoyance et de retraite du personnel de la SNCF – Partie vieillesse

Charges en M€

LFI 2022

PLF 2023

Produits en M€

LFI 2022

PLF 2023

Pensions

5 204,6

5 471,5

Cotisations

1 861,9

1 915,2

dont allocation ASVI (1)

0,3

0,2

Contribution ASVI (1)

0,3

0.2

Gestion administrative

25,7

26,0

Produits financiers et divers

1,6

0,2

Charges financières

0,0

0,0

Subvention de l’État

3 273,2

3 450,1

Compensation inter-régimes

0,0

0,0

Compensation inter-régimes

56,0

75.2




Compensation CNAV/AGIRC-ARCCO

37,4

56,8







Total charges

5 230,4

5 497,8

Total produits

5 230,4

5 497,8

(1) ASVI : allocation supplémentaire vieillesse et invalidité.

(2) La gestion administrative est incluse dans les cotisations.


Les charges de gestion sont encadrées par la COG.


Les charges de retraite évoluent sous l’effet de la revalorisation annuelle indexée sur l’inflation, du glissement de la pension moyenne et de la baisse des effectifs de pensionnés de droit direct et de droit dérivé.


Les cotisations à recouvrer varient en fonction des revalorisations salariales décidées par l’entreprise SNCF, du Glissement vieillissement technicité (GVT) et des évolutions des taux de cotisations salariales et patronales. Sachant que ces trois facteurs sont atténués par la baisse de l’effectif moyen cotisant.


Le montant de la subvention d’équilibre inscrit en LFI au titre du régime spécial de la SNCF est de 3 290,4 M€ pour 2021. Ce montant correspond à la prévision transmise par la Caisse à la Direction du Budget le 28 mai 2020.


Le résultat 2021 (3 252,4 M€) est inférieur à la prévision initiale (3 290,4 M€) de 37,9 M€. Cet écart est principalement lié à une diminution des charges à hauteur de 28,7 M€ (due, principalement, à une diminution de la masse des pensions pensions à servir plus importante que celle anticipée et à l’écart entre la revalorisation moyenne au 1er janvier 2021 initialement prévue [0,6 %] et celle réellement appliquée [0,4 %]) et une augmentation des produits (hors contribution de l’État) à hauteur de 9,3 M€ (due, principalement, à la mise en œuvre par la SNCF du dispositif d’activité partielle, ainsi qu’aux régularisations de cotisations intervenues en 2021 au titre des années précédentes).


En 2021, la Caisse a reçu 58,3 M€ au titre de la compensation démographique vieillesse (montant fixé par arrêté) contre un produit estimé à 30,0 M€ dans la prévision initiale. Cela génère une augmentation du poste de 28,3 M€.

A noter que le poste tient compte d’une régularisation au titre de 2020, d’un montant de 10,3 M€

Par ailleurs, le résultat probable 2021 tient compte d’un acompte au titre des compensations CNAV/AGIRC-ARRCO de 20,6 M€ contre un produit estimé à 31,0 M€ dans la prévision initiale. L’écart de ‑10,4 M€ est à rapprocher de l’évolution du produit de compensation démographique vieillesse.


L’exécution 2022 ainsi que la programmation 2023 vont être impactées par la revalorisation exceptionnelle anticipée de 4 % applicable aux pensions de retraite, à compter du 1er juillet 2022, selon les dispositions de la loi n° 2022-1158 du 16 août 2022 portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat.

Sur cette base, les hypothèses de programmation budgétaire 2023 sont les suivantes :

  • Entrées dans le régime (directes et de réversions) : 6 530

  • Masse des cotisations (effectif moyen) : 1 915,2 M€

  • Nombre de pensionnés : 233 354

  • Masse des pensions (effectif moyen) : 5 471,5 M€

  • Nombre de cotisants : 114 840

  • Taux de cotisation salariale : 10,14 %

  • Taux de cotisation patronale T1 : 22,87 %

  • Taux de cotisation patronale T2 : 13,99 %




 

ACTION     (18,9 %)

04 – Régime de retraite du personnel de la RATP

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

810 663 500

810 663 500

0

Crédits de paiement

0

810 663 500

810 663 500

0


La Caisse de retraite du personnel de la Régie autonome des transports parisiens (CRPRATP), créée par le décret n° 2005-1635 du 26 décembre 2005, porte tous les flux financiers relatifs au régime de retraite du personnel du cadre permanent de la RATP. Elle s’est substituée, à la RATP, pour la gestion de l’ensemble des ressources du régime de retraite des agents et le versement des pensions. La contribution de l’État, qui permet d’assurer l’équilibre du régime de retraite, est versée directement à la Caisse. La RATP s’acquitte, elle, de contributions patronales libératoires et lui reverse les cotisations salariales.

Le régime de retraite RATP a fait l’objet d’une réforme entrée en vigueur le 1er juillet 2008 conduisant à une harmonisation progressive de sa réglementation avec celle de la fonction publique. Les effets de cette réforme sur l’évolution des charges de pension sont progressifs.

Les dispositions de la loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites (décret d’application n° 2011-916 du 1er août 2011), et notamment celles relatives au relèvement progressif de l’âge légal de départ à la retraite de soixante à soixante-deux ans, s’appliquent depuis le 1er janvier 2017 dans le respect du rythme initial de montée en charge de la réforme de 2008.

Par ailleurs, le régime de retraite RATP est également concerné par les mesures générales de la loi n° 2014-40 du 20 janvier 2014 garantissant l’avenir et la justice du système de retraites (d’application immédiate pour la majorité de ses articles), selon les modalités définies par le décret n° 2014-668 du 23 juin 2014 relatif au régime spécial de retraite du personnel de la RATP (hausses des cotisations et augmentation progressive de la durée d’assurance).


Caractéristiques du régime RATP :


L’âge moyen de départ en retraite pour les pensionnés de droit direct depuis 2012 est le suivant :

Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Âge moyen

54,46 ans

55,25 ans

54,7 ans

54,8 ans

55,11 ans

55,46 ans

55,86 ans

56,11 ans

56,46 ans

56,81 ans


La CRP RATP comptait 42 444 cotisants pour près de 50 064 pensionnés en 2021, année pour laquelle le ratio démographique cotisant/retraité s’établissait à 0,85.

Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Ratio démographique

0,89

0,89

0,88

0,88

0,86

0,85

0,84

0,84

0,85

0,85



Financement de la CRPRATP :

Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Trimestres cotisés (a)

119.32

121,11

120,73

122,19

121,25

122,91

123,79

124,37

125,6

125,8

Trimestres validés (b)

157,68

158,79

158,98

160,32

162,52

163,60

165,02

165,27

167,1

168,3

Ratio a/b

0,76

0,76

0,76

0,76

0,75

0,75

0,75

0,75

0,75

0,74

A la CRP RATP, en 2020, la durée moyenne de service de la pension de droit direct était de 27,38 années et la durée moyenne de service de la pension de réversion était de 18,75 années.

Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Subvention versée* (a)

575

611

619

618

637

681

712

680

732

737

Pensions servies* (b)

992

1 028

1 043

1 059

1 088

1 125

1 153

1 169

1185

1199

Ratio a/b

0,580

0,594

0,593

0,583

0,585

0,61

0,62

0,58

0,62

0,61


*En millions d’euros.


Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Cotisations reçues (a)

440

442

459

469

478

479

467

499

475

489

Pensions servies (b)

992

1 028

1 043

1 059

1 088

1 125

1 153

1 169

1185

1199

Ratio a/b

0,44

0,43

0,44

0,44

0,44

0,43

0,41

0,43

0,40

0,40

*En millions d’euros.

La demande de subvention de l’État s’est élevée, en 2021, à 737 M€. Ce montant correspond au montant prévu par la LFI pour 2021. Il n’existe donc aucune dette de l’État en cours vis-à-vis de la CRP RATP.


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses d’intervention

810 663 500

810 663 500

Transferts aux autres collectivités

810 663 500

810 663 500

Total

810 663 500

810 663 500

 

De la même manière que la CPRP SNCF, la justification au premier euro d’une subvention à ce régime de retraite démographiquement déficitaire se fait au regard du compte de résultat prévisionnel du régime de retraite. La différence entre les charges et les ressources prévisionnelles constitue le besoin de financement du régime et donc la justification des moyens qui y sont consacrés par le budget de l’État.

Les éléments présentés ci-dessous ont, à ce stade de l’année, un caractère indicatif. Ils permettent de comprendre les équilibres qui ont servi à déterminer la subvention de l’État au régime de retraite.

Compte de résultat de la Caisse de retraite du personnel de la RATP – Partie vieillesse


Charges en M€

LFI 2022

PLF 2023

Produits en M€

LFI 2022

PLF 2023

Pensions

1 218,9

1 292,7

Cotisations

503,0

505,5

Compensation inter-régimes

35,6

24,0

Autres produits

0,5

1,2

Charges financières

0,3

0,7

Subvention de l’État

751,3

810,7

Total charges

1 254,8

1 317,4

Total produits

1 254,8

1 317,4


Le régime contribue au financement du mécanisme de compensation démographique inter-régimes. Les charges de gestion sont encadrées par la convention d’objectifs et de gestion.

Les charges de retraite progressent sous l’effet de l’augmentation des effectifs d’allocataires et de la revalorisation annuelle des pensions indexée sur l’inflation.

En dehors de la subvention de l’État, les seules ressources de la CRP RATP sont les cotisations versées par la RATP d’une part et par les agents de l’entreprise, d’autre part. Compte tenu de la stabilité des effectifs de cotisants et de la modération salariale précisée par la RATP dans ses projections de masse salariale pour les exercices 2022 à 2025, les ressources de la CRP RATP vont donc croître à un rythme sensiblement plus faible que les charges de retraite.

L’impact de la pandémie sur le flux de trésorerie ressort sur l’année 2021, comme en 2020. Certains agents de la RATP ont pu bénéficier du chômage partiel et de ce fait le montant des cotisations de l’employeur attendu a été diminué. En conséquence, la compensation a été prise en charge par la subvention de l’État.

Dans ce cadre, l’exercice 2021 se solde, pour la CRP RATP, par une assiette de masse salariale RATP ayant atteint 1 521 M€ contre 1 550 M€ prévu, ce qui entraîne une baisse d’environ 9 M€ des cotisations perçues. Cette baisse a toutefois été prise en charge par l’État, ce qui la rend sans impact comptable.

Du fait de l’augmentation rapide des prestations servies par le Régime Spécial, d’une politique salariale et d’une politique de recrutement prévisionnelles de la RATP modérées (pas d’augmentation de la valeur du point), de l’absence prévue d’évolution des taux de cotisation et d’un maintien ponctuel à ce jour d’un volume d’agents en chômage partiel, il est anticipé la poursuite de la hausse de la subvention d’équilibre (737 M€ en 2021 et 864,4 M€ attendu en 2025).


L’exécution 2022 ainsi que la programmation 2023 vont être impactées par la revalorisation exceptionnelle anticipée de 4 % applicable aux pensions de retraite, à compter du 1er juillet 2022, selon les dispositions de la loi n° 2022-1158 du 16 août 2022 portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat.

Sur cette base, les hypothèses de programmation budgétaire 2023 sont les suivantes :

  • Masse des cotisations : 505,5 M€

  • Nombre de pensionnés : 52 257

  • Masse des pensions : 1 292,7 M€

  • Nombre de cotisants : 42 444

  • Taux de cotisation salariale : 12,95 %

  • Taux de cotisation patronale : 19,18 %

 

ACTION     (0,4 %)

05 – Autres régimes

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

17 876 035

17 876 035

0

Crédits de paiement

0

17 876 035

17 876 035

0


L’État subventionne, par ailleurs, deux dispositifs d’aide au départ à la retraite spécifique au secteur des transports terrestres et plusieurs autres régimes de retraite :

  • Le complément de pension des conducteurs routiers ;

  • Les pensions des anciens agents des chemins de fer d’Afrique du Nord et d’outre-mer ;

  • Les pensions de certains anciens agents des chemins de fer secondaires au travers de l’ancienne Caisse autonome mutuelle de retraite (CAMR).


A partir du PLF 2023, la responsabilité du P198 est transféré à la direction du budget. Le congé de fin d’activité (au sein de l’action 5 du P198) des conducteurs routiers est transféré au programme 203 « Infrastructures et services de transports ».


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses d’intervention

17 876 035

17 876 035

Transferts aux ménages

17 876 035

17 876 035

Transferts aux autres collectivités

 

 

Total

17 876 035

17 876 035

 


TRANSFERTS AUX MÉNAGES

Les pensions des anciens agents des chemins de fer d’Afrique du Nord et d’outre-mer (16 391 980 € AE=CP)


L’État garantit les pensions des anciens agents des chemins de fer et des transports urbains d’Afrique du Nord et d’outre-mer. Les pensions des agents des chemins de fer d’Afrique du Nord et du Niger-Méditerranée sont gérées par la CPRPSNCF. Les pensions des agents des transports urbains tunisiens et marocains sont gérées par la CRPRATP. Les pensions des agents du chemin de fer franco-éthiopien sont gérées par la Caisse des Dépôts (branche Retraites).


La dotation se décompose de la façon suivante (à partir de l’estimation du nombre des bénéficiaires pour 2023) :

Régime

Nombre prévisionnel
de bénéficiaires

Coût prévisionnel

Chemins de fer d’Afrique du Nord du Niger-Méditerranée

2 554

16 200 000 €

Transports urbains tunisiens et marocains

50

165 142,47 €

Réseau Franco-éthiopien

3

26 837,53 €


Les pensions de certains anciens agents des chemins de fer secondaires d’intérêt local (9 006 € AE=CP)

La Caisse nationale d’assurance-vieillesse verse les pensions aux affiliés de l’ex-CAMR (Caisse autonome mutuelle de retraites des agents des chemins de fer secondaires d’intérêt général, des chemins de fer d’intérêt local et des tramways, fermée le 1er octobre 1954), par l’intermédiaire de son département des régimes intégrés ou adossés. La partie de ces régimes correspondant à l’activité des « petits cheminots » avant 1954 est financée par chaque collectivité concédante :

  • L’État pour le Chemin de fer de la Mure ;

  • L’État (à hauteur de 0,825 %), le département du Rhône et la communauté urbaine de Lyon pour les transports en commun de la région lyonnaise.

Pour l’ensemble de ces deux régimes, la population concernée est estimée à 53 bénéficiaires en 2022 et prévoit un effectif de 48 bénéficiaires en 2023.


TRANSFERTS AUX AUTRES COLLECTIVITÉS


Le complément de retraite des conducteurs routiers (1 475 049 € AE=CP)

L’État finance intégralement via la CARCEPT (Caisse Autonome de Retraites Complémentaires et de Prévoyance du Transport) un complément de pension aux salariés partis à la retraite avec un nombre insuffisant de trimestres pour bénéficier d’une pension complète du régime général (titre II du décret n° 55-1297 du 3 octobre 1955 modifié organisant la CARCEPT) ainsi que le remboursement des trimestres manquants aux salariés sortant d’un congé de fin d’activité (titre III).

Le complément de pension est égal à la différence entre le montant de la pension d’assurance vieillesse que le bénéficiaire aurait obtenue s’il avait réuni les conditions pour bénéficier d’une pension au taux plein et celui de la pension qui lui est servie par le régime général de la sécurité sociale. Il prend effet à la même date que la pension de vieillesse de la sécurité sociale.

Année

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

allocation Titre II

3 016

2 909

2 719

2 571

2 455

2 251

1 882

2 073

1847

1 764

allocation Titre III

1 754

1 702

1 670

1 614

1 567

1 514

1 508

1 530

1528

1 514






Pour 2022, il est prévu une population de 326 bénéficiaires pour le Titre II et de 450 bénéficiaires pour le Titre III et de 331 bénéficiaires pour le Titre II et 463 bénéficiaires pour le Titre III en 2023.