Éléments de synthèse du programme
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Action / Sous-action | Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
01 – Surveillance et sûreté maritimes | 0 | 32 409 645 | 32 409 645 | 0 | 30 278 849 | 30 278 849 |
02 – Emplois et formations maritimes | 0 | 38 460 041 | 38 460 041 | 0 | 34 658 259 | 34 658 259 |
03 – Innovation et flotte de commerce | 0 | 86 423 496 | 86 423 496 | 0 | 86 423 496 | 86 423 496 |
04 – Action interministérielle de la mer | 0 | 12 586 933 | 12 586 933 | 0 | 11 918 409 | 11 918 409 |
05 – Soutien et systèmes d'information | 0 | 8 829 292 | 8 829 292 | 0 | 9 422 924 | 9 422 924 |
07 – Pêche et aquaculture | 0 | 50 297 188 | 50 297 188 | 0 | 50 306 757 | 50 306 757 |
08 – Planification et économie bleue | 0 | 17 861 509 | 17 861 509 | 0 | 17 861 509 | 17 861 509 |
Total | 0 | 246 868 104 | 246 868 104 | 0 | 240 870 203 | 240 870 203 |
Évolution du périmètre du programme
Principales évolutions
En 2023, la principale évolution concerne le transfert des crédits dédiés à la pêche et à l’aquaculture, anciennement rattachés au programme 149 et désormais intégrés au programme 205 dans une action dédiée. En plus de celle-ci, une nouvelle action « Planification et économie bleue » est également créée. Elle regroupe les sujets anciennement identifiés sur l’action 4 « Action interministérielle de la mer » que sont les activités de plaisance et de coordination mer et littoral (notamment le fonds d’intervention maritime - FIM).
Modifications de maquette
Le déplacement de l’action pêche du programme 149 au programme 205 représente un montant de 47,9 M€.
Transferts en crédits
Prog | T2 | T2 | Total T2 | AE | CP | Total AE | Total CP | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Transferts entrants |
|
|
| +48 331 884 | +48 341 453 | +48 331 884 | +48 341 453 | |
Transfert en PLF 2023 des crédits "Capitainerie des ports" MTE au MIMER - DG AMPA | 203 ► |
|
|
| +272 000 | +272 000 | +272 000 | +272 000 |
Transfert en PLF 2023 des crédits "pêche" du P149 vers le P205 DG AMPA | 149 ► |
|
|
| +47 897 188 | +47 906 757 | +47 897 188 | +47 906 757 |
Transfert en PLF 2023 des crédits de fonctionnement du P215 vers le P205 DG AMPA | 215 ► |
|
|
| +162 696 | +162 696 | +162 696 | +162 696 |
Transferts sortants |
|
|
| -125 000 | -125 000 | -125 000 | -125 000 | |
Mise en place Direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l'aquaculture (DGAMPA) | ► 217 |
|
|
| -125 000 | -125 000 | -125 000 | -125 000 |
Échéancier des crédits de paiement (hors titre 2)
Estimation des restes à payer au 31/12/2022 | ||||||||
Engagements sur années |
| Engagements sur années |
| AE (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022 |
| CP (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022 |
| Évaluation des |
21 063 538 |
| 0 |
| 330 015 565 |
| 325 289 495 |
| 25 826 877 |
Échéancier des CP à ouvrir | ||||||||
AE |
| CP 2023 |
| CP 2024 |
| CP 2025 |
| CP au-delà de 2025 |
| ||||||||
Évaluation des |
| CP demandés |
| Estimation des CP 2024 |
| Estimation des CP 2025 |
| Estimation des CP |
25 826 877 |
| 22 727 653 |
| 1 033 074 |
| 1 033 075 |
| 1 033 075 |
| ||||||||
AE nouvelles pour 2023 |
| CP demandés |
| Estimation des CP 2024 |
| Estimation des CP 2025 |
| Estimation des CP |
246 868 104 |
| 218 142 550 |
| 22 727 653 |
| 2 998 950 |
| 2 998 951 |
| ||||||||
Totaux |
| 250 985 503 |
| 23 760 727 |
| 4 032 025 |
| 4 032 026 |
|
| Clés d'ouverture des crédits de paiement sur AE 2023 | ||||||
|
| CP 2023 demandés |
| CP 2024 |
| CP 2025 |
| CP au-delà de 2025 |
|
| 88,82 % |
| 8,84 % |
| 1,17 % |
| 1,17 % |
ACTION (13,1 %)
01 – Surveillance et sûreté maritimes |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 32 409 645 | 32 409 645 | 9 149 300 |
Crédits de paiement | 0 | 30 278 849 | 30 278 849 | 9 649 300 |
Dans le domaine de la sécurité et de la sûreté maritime et de la protection de l’environnement, la France doit mettre en œuvre les obligations découlant de la signature des conventions internationales de l’Organisation maritime internationale (OMI), relatives à la sauvegarde de la vie humaine en mer et la prévention des pollutions marines. À ce titre, elle exerce son autorité selon plusieurs approches :
en tant qu’État du pavillon, elle doit garantir le respect des normes internationales requises à bord des navires français ;
en tant qu’État du port, elle doit effectuer les contrôles requis des navires de commerce étrangers faisant escale dans les ports français ;
en tant qu’État côtier, elle sécurise, avec le réseau des phares et balises, les routes de navigation et les approches portuaires et exerce une sauvegarde et une surveillance de la navigation maritime le long des côtes françaises.
L’État du pavillon applique pour ses navires les normes de sécurité et de sûreté définies par les conventions internationales et ses instruments d’application. Ces normes régissent la construction, l’équipement, l’entretien et la conduite des navires, ainsi que la qualification des équipages. L’objectif est d’assurer un niveau élevé de sécurité et de qualification et ainsi limiter autant que possible les événements de mer, et réduire les conséquences dommageables. Cette réglementation encadre aussi les différents rejets des navires dans l’air ou l’eau, ainsi que diverses normes environnementales.
Le contrôle de la sécurité des navires français, effectué par les centres de sécurité des navires (CSN), repose sur plusieurs processus : une étude préalable du dossier de sécurité de chaque navire lors de sa construction, des essais à la mer et une visite de mise en service, des inspections périodiques pour vérifier le maintien en état du navire. S’y ajoute, pour les navires de commerce effectuant une navigation internationale, le contrôle des plans de gestion de la sécurité et des plans de sûreté des compagnies et des navires. Depuis le mois de septembre 2012, le périmètre et les processus encadrant le contrôle de la sécurité des navires du pavillon français est certifié au titre de la norme ISO 9001/2008.
La délivrance et le renouvellement de certains certificats internationaux pour les navires de charge effectuant une navigation internationale ont été délégués aux sociétés de classification reconnues. Au titre de ces délégations une surveillance des sociétés de classification habilitées est réalisée au regard des obligations du pavillon relevant de la directive 2009/21 CE. Depuis l’été 2013, avec l’entrée en vigueur de la Convention internationale sur le travail maritime, les compagnies et les navires engagés dans une navigation internationale disposent d’une certification sociale par les autorités du pavillon.
Enfin, le bureau enquête accident (BEA–mer) réalise les enquêtes techniques sur les événements de mer et préconise des recommandations afin de renforcer la sécurité maritime.
Le Memorandum d’entente de Paris et la directive européenne 2009/16/CE sur le contrôle des navires au titre de l’État du port prévoient l’obligation pour chaque État membre d’effectuer un nombre déterminé d’inspections des navires battant pavillon étranger faisant escale dans les ports de cet État. Le système d’information européen THETIS procède à un ciblage en temps réel des navires à inspecter selon des critères prédéfinis. Le respect de la réalisation de ces obligations est vérifié annuellement par l’Agence européenne de sécurité maritime (AESM), qui rend compte des résultats chiffrés à la Commission européenne.
Le contrôle des navires étrangers, au titre de l’État du port, consiste, pour les inspecteurs de la sécurité des navires, à vérifier la conformité aux différentes conventions internationales couvrant les domaines de la sécurité (SOLAS, Load- Line), la qualification des équipages (STCW), la prévention des pollutions marines (MARPOL) et les normes sociales (MLC 2006). Ces contrôles sont effectués selon des modalités communes à l’ensemble des États signataires du Memorandum d’entente, et exigent des compétences et des qualifications spécifiques de la part des inspecteurs.
Pour la qualité de l’air et la santé publique, la DGAMPA œuvre à la réduction des émissions d’oxydes de soufre et d’azote des navires.
En tant qu’État côtier, la France met en œuvre des aides à la navigation (plus de 6000 en métropole et outre-mer) et une surveillance de la navigation maritime qui contribuent à la mission de sécurité de la navigation dans les eaux sous juridiction française. Cette mission découle des obligations au titre de la convention internationale SOLAS. Cette mission repose principalement sur l’organisation et la coordination de la recherche et du sauvetage maritime, la sécurisation des routes et des accès portuaires avec le balisage maritime, la surveillance de la circulation du trafic maritime dans les zones de séparation de trafic, l’information des capitaines, patrons et skippers sur l’environnement et la situation nautique, y compris les données météorologiques.
Ces missions mettent en œuvre des moyens techniques complexes :
- les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) : des investissements conséquents sur l’immobilier, les radiocommunications, les radars côtiers, les systèmes intégrés de surveillance de la navigation et les systèmes d’aide à la décision permettent de répondre aux exigences et aux défis qui se présentent pour la surveillance maritime et la recherche des pollutions provoquées par les navires ;
- les aides à la navigation se modernisent et intègrent les préoccupations gouvernementales et internationales de préservation de l’environnement, en développant un programme de modernisation des balises visant à les rendre moins consommatrices d’énergie et plus autonomes (utilisation de LED, mise en place de panneaux solaires) et visant à mieux gérer leur fonctionnement notamment en renouvelant les automates de gestion et en implémentant un programme de télésurveillance des aides à la navigation les plus sensibles, permettant d’en connaître l’état à tout moment. Les services maritimes des phares et balises assurent la gestion opérationnelle de l’ensemble des phares et balises (en mer et à terre) ainsi que des aides radioélectriques à la navigation (systèmes AIS et DGPS). Pour l’intervention sur les matériels et les équipements en mer, ils disposent des navires et des équipages de l’armement des phares et balises (APB). Ces navires font l’objet d’un programme de renouvellement progressif dans le cadre du plan de modernisation des affaires maritimes, en vue de disposer d’unités plus performantes, notamment en matière environnementale. La mise en service, à Lorient fin 2017, du « Gavrinis », a permis de remplacer deux navires obsolètes et de valider un nouveau format de navires destinés aux travaux dans les eaux côtières peu profondes, avec une habitabilité permettant d’effectuer des campagnes de plusieurs jours. Un second baliseur, embarquant des technologies innovantes dans le domaine de la prévention de la pollution, basé à La Rochelle, a été livré en 2019, sur le même principe de remplacement de deux navires anciens. Une vedette a également été livrée en Corse en 2020. Au-delà du plan de relance qui permettra de financer l’acquisition de deux autres navires, un baliseur côtier pour la Corse a remplacé le baliseur des Îles Sanguinaires II qui s’est échoué en décembre 2020.
Cette action du programme portera une partie du plan de modernisation en 2023 avec le renouvellement ou l’affermissement de marchés portant sur les systèmes de surveillance et de communication, ainsi que le renouvellement de certains équipements.
Le projet du système français d’alerte précoce pour la surveillance de la navigation maritime, grâce aux technologies du numérique et à l’intelligence artificielle a été lauréat de la première session de l’appel à projets 2019 du Fonds pour la transformation de l’action publique (FTAP), lequel s’inscrit dans le cadre du grand plan d’investissement. Le montant accordé par le fonds s’élève à 1 M€. Ce projet est cofinancé par le programme « Affaires maritimes, pêche et aquaculture » à hauteur de 1,1 M€ en AE et en CP. La crise sanitaire a retardé le lancement du projet qui nécessite une phase d’appropriation des méthodes de travail directement au contact des opérateurs affectés dans les CROSS à la surveillance de la navigation.
Les collectivités territoriales et les ports versent au programme des fonds de concours correspondant à leur contribution à l’entretien de la signalisation maritime réalisée par les services des phares et balises. Des conventions de financements conjoints des aides à la navigation maritimes (ANM) peuvent être contractualisées avec ces mêmes tiers.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 13 153 581 | 13 414 936 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel | 13 153 581 | 13 414 936 |
Dépenses d’investissement | 7 769 894 | 5 377 743 |
Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État | 7 769 894 | 5 377 743 |
Dépenses d’intervention | 11 486 170 | 11 486 170 |
Transferts aux autres collectivités | 11 486 170 | 11 486 170 |
Total | 32 409 645 | 30 278 849 |
Surveillance du trafic maritime (CROSS) : 6,03 M€ en AE et 5,41 M€ en CP
Dépenses de fonctionnement (4,97 M€ en AE et 4,88 M€ en CP)
Le fonctionnement courant des cinq CROSS de métropole et des deux CROSS d’outre-mer (Martinique et Réunion) est financé par des crédits délégués aux directions interrégionales de la mer et directions de la mer outre-mer. Pour l’exécution des missions incombant à ces services, et aux centres spécialisés dans le secours en mer du Pacifique (Nouvelle-Calédonie et Polynésie française), des dépenses sont également réalisées par le biais de conventions et de partenariats, notamment l’abonnement aux bases de données Lloyd’s, Équasis, le contrat de diffusion en Manche des renseignements de sécurité maritime par Navtex (à partir de la station anglaise de Niton). Le budget prévoit également le financement du fonctionnement du centre français de traitement des alertes de détresse COSPAS-SARSAT (FMCC – French Mission Control Centre) et la contribution annuelle de la France au fonctionnement du centre spécialisé de Nouméa, dans le cadre de la convention signée avec l’office des postes et télécommunications (OPT) de Nouvelle-Calédonie. Ces crédits comportent les dépenses de maintien en condition opérationnelle (MCO) des équipements radars, de télécommunications et des systèmes d’information des CROSS. Cela concerne les systèmes radars dédiés à la surveillance des dispositifs de séparation de trafic en Manche et Mer du Nord (soit 6 radars).
Le marché de maintenance a été renouvelé en 2020 pour une durée de 2 ans, temps nécessaire au lancement du programme de remplacement des radars financé par le plan de relance ;
- les stations de radiocommunications (VHF - MF) dédiées au système mondial de détresse et de sécurité en mer (S MdsM) et télécommandées depuis les CROSS ;
- le SGVT (Système de Gestion des Voies de Télécommunications) permettant l’exploitation opérationnelle des équipements de radiocommunication ;
- la maintenance des systèmes informatiques (pare-feux, serveurs) et de téléphonie (autocommutateurs, enregistreurs). Le maintien en condition opérationnelle concerne également l’entretien des infrastructures techniques des CROSS et leur alimentation / distribution électrique (groupes électrogènes, onduleurs) ;
- les systèmes d’informations liés au suivi du trafic maritime (Trafic 2000, GRACE) mis en place en application de la directive européenne 2002/59 pour répondre à l’objectif de renforcement de la sécurité des navires et la protection de l’environnement.
En ce qui concerne l’extension des systèmes de télécommunication et d’information, le système modulaire SeaMIS d’assistance à la conduite des missions de recherche et sauvetage en mer constitue une priorité de l’action. Cette opération, initiée en décembre 2016, est désormais menée dans le cadre du plan de modernisation de l’administration des affaires maritimes. La phase de maintien en condition opérationnelle et de maintenance évolutive est effective depuis 2020 et se poursuit jusqu’en 2023. Ce système fait appel aux techniques d’intelligence artificielle. S’agissant du réseau de radiocommunication VHF, l’exécution du marché de renouvellement des équipements radio et AIS est à poursuivre, pour répondre aux exigences de disponibilité du système mondial de détresse et de sécurité en mer. Le versement d’une subvention au centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) est prévu dans le cadre de la réalisation de sa mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour des marchés d’équipements techniques.
Dépenses d’investissements (1,06 M€ en AE et 0,53 M€ en CP)
Elles sont soutenues par les crédits du plan de relance, à hauteur de 20 M€. Elle sont néanmoins en hausse du fait du financement du Guichet unique maritime portuaire (GUMP).
Contrôle des Navires, Bureau Enquête Accident : 0,9 M€ en AE et 0,99 M€ en CP
1. Contrôle des navires
Crédits de fonctionnement (0,85 M€ en AE et 0,94 M€ en CP)
Ces crédits incluent les dépenses de fonctionnement des 16 centres de sécurité des navires (CSN) répartis sur le littoral, services en charge du contrôle de l’État du pavillon et de l’État du port gérés au niveau des services déconcentrés. Il s’agit des dépenses en matière d’immobilier (loyers et charges, énergie), de frais de mission des agents ainsi que des dépenses d’analyses en laboratoire (contrôle des émissions d’oxydes de soufre des carburants par exemple). Ils incluent également des actions internationales ou centralisées pour le contrôle des navires. L’adhésion annuelle aux trois memoranda régionaux (ou MoU : memorandum of understanding, MoU Paris, MoU Océan Indien et MoU Caraïbes, accords entre nations maritimes visant à harmoniser les contrôles des navires) relatifs à l’organisation et à l’harmonisation des contrôles des navires étrangers dans les ports français, est l’opportunité de mettre en commun les données internationales de suivi des navires, et identifier plus efficacement ceux devant faire l’objet d’inspections approfondies. En particulier, l’adhésion au MoU de Paris donne accès à la base THETIS pour le contrôle des navires (obligations communautaires, directive 2009/16/CE). Les actions centralisées permettent également de conduire les marchés nationaux d’analyses pour les hydrocarbures et les eaux de ballast, que les services locaux utilisent. Enfin, le maintien en conditions opérationnelles de la base « GINA » (système de gestion des inspections des navires sous pavillon français), où sont enregistrés 10 000 navires professionnels français, permet également de planifier les visites et contrôles réalisés. La base doit être mise à jour pour tenir compte des évolutions réglementaires qui impactent les modalités de visite et la délivrance des certificats. Elle doit également être modernisée pour faciliter le travail des agents et optimiser le suivi des missions par les services en charge du contrôle de l’activité et de la stratégie. Il est également prévu que cette application puisse fournir des certificats dématérialisés aux usagers.
2. Bureau Enquête Accident en mer
Crédits de fonctionnement (0,05 M€ en AE et en CP)
Cette dotation permet au BEA Mer d’assurer son fonctionnement technique : matériel, expertise, études et honoraires. L’application de la directive européenne relative aux principes fondamentaux régissant les enquêtes sur les accidents dans le secteur des transports maritimes entraîne des contraintes pour le BEA Mer.
Signalisation maritime, Phares et Balises : 14 M€ en AE et 11,87 M€ en CP
Dépenses de fonctionnement (7,31 M€ en AE et 7,55 M€ en CP)
L’Armement des Phares et Balises (APB) assure l’ensemble des opérations de transport et de manutention pour les établissements de signalisation maritime (ESM) en mer. Le budget de fonctionnement de l’APB (4 M€ en AE et CP) représente des dépenses liées à l’exploitation des navires, aux prestations des sociétés de classification indispensables au renouvellement du permis de navigation, à la formation du personnel, aux achats et remplacements de matériels de protection individuelle ainsi qu’aux dépenses de fonctionnement du siège de l’APB situé à Quimper. Les dépenses de fonctionnement des services locaux des Phares et Balises de métropole et d’outre-mer concentrent 6,76 M€ en AE et 7 M€ en CP. Ces crédits concernent le fonctionnement et le maintien en conditions opérationnelles des 6 100 établissements de signalisation maritime. Ils prévoient l’achat de matériaux de génie civil pour les réparations courantes, l’entretien des ateliers techniques et des bâtiments, l’acquisition des moyens de fonctionnement et d’équipement des agents (véhicules techniques, équipements de protection individuels des personnels, etc.). Ils couvrent également la formation des agents. Le financement des opérations lourdes de rénovation des édifices vétustes, de travaux de génie civil et de remplacement de pièces de structures est prévu. Il s’agit également, dans certains cas précis et limités, d’opérations patrimoniales sur les phares et maisons feux visant à accompagner leur préservation, leur transfert et leur reconversion, avec une stratégie de valorisation visant à favoriser le partage et la conservation des ouvrages historiques (grands phares du littoral). Des accords-cadres de fourniture de matériels sont également conclus par l’administration centrale afin de bénéficier de conditions tarifaires plus avantageuses et de mener une politique technique d’harmonisation des matériels. Ils sont exécutés par les services du littoral afin de prendre en compte les aspects opérationnels inhérents à ces achats. Il s’agit notamment des marchés de fournitures de chaînes, de pièces détachées de bouées, de systèmes de cartes électroniques, d’équipements de gestion d’énergie, de sources lumineuses nouvelles générations.
Dépenses d’investissements (6,71 M€ en AE et 4,84 M€ en CP)
Pour ce qui concerne l’APB (0,2 M€ en AE et en CP), il s’agit en premier lieu des travaux de gros entretiens (carénage, rénovation motorisation, travaux sur installations hydrauliques, etc.), interventions nécessaires pour éviter des traitements curatifs plus coûteux pouvant impliquer des immobilisations prolongées des baliseurs et plates-formes de chantier. En second lieu, le plan de modernisation des affaires maritimes présente un volet important en matière de moyens nautiques de l’APB. Il s’agit de remplacer 17 unités par 9 navires polyvalents, performants tant sur le plan technique que sur le plan environnemental. Un navire a été déjà été livré début 2020. Les opérations de renouvellement de la flotte des affaires maritimes se sont poursuivies en 2022, notamment grâce aux crédits alloués au titre du plan de relance avec l’acquisition d’un baliseur océanique. En 2023 le projet de renouvellement d’un baliseur côtier est encore en lice à hauteur de 5 M€. Les autres crédits d’investissements concernent les opérations de remise à niveau, d’amélioration des technologies et de modernisation des infrastructures et matériels des établissements de signalisation maritime (ESM), qui nécessitent l’acquisition de pièces techniques importantes (optiques de phares, systèmes de solarisation, pylônes, etc.). De plus, les programmes et technologies en service requièrent également des opérations de maintenance et des mises à jour. Dans le cadre du plan de modernisation des affaires maritimes, des actions d’investissement sur des technologies d’avenir seront menées, afin de positionner la France dans les pays les plus avancés en matière de nouvelles formes de signalisation maritime. Il s’agit :
- de finaliser le renouvellement des balises répondeuses radar installées sur le littoral : ces systèmes permettent aux navires de visualiser la position des balises sur leur écran radar ;
- de la poursuite du plan quinquennal de déploiement d’un système d’identification automatique des aides à la navigation les plus sensibles porté par le réseau interministériel de l’État (RIE) ;
- de poursuivre et finaliser le déploiement des émetteurs/récepteurs de signal DGPS. Ce programme de positionnement GPS amélioré permettra aux navires de disposer d’une meilleure fiabilité du calcul de leur position ;
- de doter les services d’un outil de pilotage de leur activité performant et efficace. Le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) apporte une expertise dans le domaine maritime et réalise, pour le compte des Phares et Balises, les études, documentations et veilles relatives aux systèmes d’information, au patrimoine, et à l’amélioration des matériels (efficience, moindre coût environnemental, modernisation des automatismes, des systèmes énergétiques, des optiques des phares) et de la gestion du parc des ESM.
Dépenses d’intervention (11,5 M€ en AE et en CP)
Ces crédits sont dédiés à une convention passée avec le CEREMA ainsi qu’au financement de la restauration du phare de Cordouan pour environ 0,57 M€ en AE et en CP .
La société nationale de sauvetage en mer (SNSM), association reconnue d’utilité publique, est un partenaire indispensable de l’État pour la réalisation de la mission de secours en mer. Elle reçoit une subvention à hauteur de 10,5 M€ en AE et en CP. La SNSM s’appuie sur l’activité de 89 salariés et 8630 bénévoles. L’association dispose d’une flotte composée de près de 200 embarcations principales, réparties en 40 canots tous temps (CTT), 31 vedettes de 1ère classe (V1), 72 vedettes de 2e classe (V2), 3 vedettes de 3e classe (V3), 20 vedettes légères, plus d’une centaine d’embarcations semi-rigides. Des pneumatiques et des jets-skis viennent compléter le dispositif décrit. Le programme « Cap 2030 » de renouvellement et de rationalisation de la flotte a été lancé et les premières vedettes de la nouvelle gamme sont sorties du chantier de construction à l’automne 2021. Sous la coordination des CROSS, la SNSM contribue à plus de la moitié des opérations de sauvetage en mer.
ACTION (15,6 %)
02 – Emplois et formations maritimes |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 38 460 041 | 38 460 041 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 34 658 259 | 34 658 259 | 0 |
Le programme apporte un soutien financier aux structures de formation secondaire maritime (CAP-BAC professionnel BTS) dispensée dans les 12 lycées professionnels maritimes (LPM) ainsi que dans les centres agréés en outre-mer qui préparent essentiellement aux métiers de la pêche et à quelques métiers du transport maritime. Chaque LPM dispose d’une offre de baccalauréat professionnel en 3 ans, pour environ 80 classes. Les lycées disposent également de classes de BTS.
La formation supérieure est assurée au sein de l’école nationale supérieure maritime (ENSM), opérateur du programme, qui prépare principalement aux carrières d’officier de la marine marchande et délivre le titre d’ingénieur.
Le programme porte également une action sociale et médicale en faveur des marins et futurs marins. Des bourses d’enseignement sont versées à certains élèves des LPM.
Le programme finance également le fonctionnement du service de santé des gens de mer, qui assure la médecine de santé au travail des marins et qui a la responsabilité de délivrer les certificats d’aptitude pour embarquer. Enfin, l’action vise le soutien aux associations d’accueil des marins dans les ports, ou qui agissent pour aider les marins sans emploi, dans le cadre des dispositions prévues par la convention du travail maritime de l’organisation internationale du travail. Les moyens consacrés à ce soutien constituent désormais uniquement un complément au financement principal issu d’une partie des taxes portuaires, à la suite de la réforme intervenue en la matière.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 30 810 041 | 27 044 759 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel | 6 560 041 | 2 794 759 |
Subventions pour charges de service public | 24 250 000 | 24 250 000 |
Dépenses d’investissement | 726 042 | 689 542 |
Dépenses pour immobilisations incorporelles de l’État | 726 042 | 689 542 |
Dépenses d’intervention | 6 923 958 | 6 923 958 |
Transferts aux ménages | 937 500 | 937 500 |
Transferts aux collectivités territoriales | 5 031 250 | 5 031 250 |
Transferts aux autres collectivités | 955 208 | 955 208 |
Total | 38 460 041 | 34 658 259 |
Formation initiale des marins : 36,31 M€ en AE et 32,81 M€ en CP
Dépenses de fonctionnement (29,75 M€ en AE et 26,25 M€ en CP)
L’École nationale supérieure maritime (ENSM), unique opérateur du programme, reçoit une subvention pour charges de service public de 24,25 M€ en AE et en CP. En 2023, celle-ci est abondée de 1 M€ supplémentaires en AE et en CP. L’école bénéficie également d’une subvention d’investissement, conformément à l’orientation donnée à l’issue du Fontenoy du maritime d’augmenter le nombre d’officiers de la marine marchande, de 5,5 M€ en AE et 2 M€ en CP.
Dépenses d’intervention (6,56 M€ en AE et en CP)
La formation initiale des marins est dispensée par les lycées professionnels maritimes (LPM), et des centres outre-mer et privés.
Les subventions (4,95 M€ en AE et en CP) aux douze lycées professionnels maritimes (LPM) permettent d’assurer les
obligations du face-à-face pédagogique, la mise en œuvre des stages professionnels destinés aux élèves et rendus obligatoires par les obligations de sécurité à bord des navires (lutte contre l’incendie, communications radio,formations médicales, gestion des situations d’urgence, etc.). Ces subventions sont revues à la hausse afin d’intégrer les revalorisations du point d’indice.
Des crédits (0,08 M€ en AE et en CP) sont également destinés à la formation continue des personnels des LPM (dans les domaines techniques, évolutions de la réglementation, soutien à l’organisation de formateurs internes pour encourager le travail en réseau dans le cadre des stages obligatoires prévus au référentiel des baccalauréats professionnels maritimes).
Des crédits (0,7 M€ en AE et en CP) sont également employés pour subventionner les établissements offrant une formation maritime secondaire agréée en l’absence de LPM, notamment en outre-mer où cinq établissements accueillent environ 600 élèves chaque rentrée. Des établissements privés d’enseignement maritime agréés en métropole sont également concernés par cette action.
Enfin, il s’agit de la subvention de fonctionnement de l’Unité de concours et d’examens maritimes (UCEM), qui organise les examens maritimes.
Le financement des aides aux élèves boursiers des LPM (0,7 M€ en AE et en CP), dont la proportion dépasse régulièrement les 50 % dans l’enseignement maritime secondaire (contre environ 36 % dans les établissements d’enseignement gérés par le ministère de l’Éducation nationale), représente une priorité de l’action. Les barèmes applicables sont identiques à ceux qui existent dans l’éducation nationale et dans les lycées professionnels agricoles.
Des crédits sont également utilisés pour assurer la présence d’assistantes sociales au sein des établissements, dans des missions médico-sociales, notamment la prévention contre les addictions.
Enfin, des crédits (0,13 M€ en AE et en CP) sont prévus pour d’autres entités telles que : l’Unité des concours et examens maritimes (UCEM), Bourcefranc et le Service social maritime.
Formation continue des marins : 0,24 M€ en AE et en CP
Dépenses d’intervention (0,24 M€ en AE et en CP)
Ces crédits concernent essentiellement les subventions accordées dans le cadre de la formation continue via l’agence de services et de paiement (ASP) afin de couvrir la rémunération d’environ 250 stagiaires chaque année et de près de 1 250 mois de stage de formation continue. La subvention versée par l’intermédiaire de l’ASP sert à rémunérer les formations continues des demandeurs d’emploi qui ont épuisé toutes les autres voies possibles de prise en charge de leur formation. Ces dépenses sont comptabilisées par année civile mais courent sur 18 mois.
Aide et protection du monde maritime (action sociale et médicale) : 1,9 M€ en AE et 1,61 M€ en CP
Dépenses de fonctionnement (1,05 M€ en AE et 0,8 M€ en CP)
Des crédits sont destinés aux opérations de communication vis-à-vis des marins concernant les titres et formations. Les titres des marins délivrés doivent être revalidés tous les 5 ans, et 50 000 titres sont délivrés chaque année, avec une tendance à la hausse à la suite de l’évolution des obligations liées à la convention internationale de l’organisation
maritime internationale, notamment l’incorporation du secteur de la pêche. Un processus de numérisation des titres a été initié dans le cadre de la simplification des démarches administratives dans les secteurs maritimes (Comité interministériel de la mer de 2014) et permet de ne plus avoir recours à l’imprimerie nationale, qui était chargée de l’édition des titres. La prochaine étape de modernisation consistera en la dématérialisation du processus de délivrance des titres.
Dans le cadre d’une convention pluriannuelle, le financement du centre de consultations médicales maritimes (CCMM) permet de mettre à disposition un service permanent et gratuit pour les navigants, de consultations et d’assistance télé-médicales pour tout navire en mer. Le CCMM assure pour la France, depuis 1983 (environ 3 000 téléconsultations réalisées), une prestation d’assistance, le plus souvent par satellite, avec transmission d’images, d’électrocardiogrammes et de vidéos. La réponse médicale est assurée en continu par les médecins dont l’activité est
dédiée au CCMM aux heures ouvrables, par le médecin régulateur du SAMU aux autres moments et, si besoin, par le médecin d’astreinte. Divers praticiens sont régulièrement sollicités pour formuler des avis spécialisés.
Dépenses d’investissements (0,73 M€ en AE et 0,69 M€ en CP)
Dans le cadre de la mise en œuvre du plan de modernisation des affaires maritimes, sont programmées les dépensesnécessaires à la poursuite de la dématérialisation généralisée des procédures « gens de mer/formation » : adaptations nécessaires au portail à destination des armateurs, refonte des applications Agenda et développement des modules de dématérialisation tournés vers les usagers (applications dans le domaine de la formation maritime :
Item et Amfore). Il s’agit de s’adapter aux besoins des utilisateurs, et développer de nouvelles télé-procédures. Ces applications contribuent également à la simplification de la relation usager/administration, et sécurisent le processus de formation et de délivrance des titres (simplification et sécurisation des échanges d’informations, planification des sessions, inscription des candidats, enregistrement du suivi et de l’acquisition des modules de formation).
Pour les armateurs, ces applications représentent un vecteur de réforme du permis d’armement, avec de nouvelles modalités de déclaration des équipages par les armateurs, le principe de contrôles a posteriori, dans le respect du principe « Dites-le-nous une fois ».
Le service de santé des gens de mer (SSGM) a la responsabilité de délivrer les certificats d’aptitude pour embarquer. Il assure la médecine de santé au travail des marins. Les crédits permettent le fonctionnement du SSGM, organisé en 44 points de consultations sur le littoral métropolitain et des Outre-mer, chaque équipe couvrant un secteur plus ou moins étendu en fonction du nombre de marins et des distances à parcourir. Ces crédits servent également à l’achat de tests et de matériels médicaux. Des crédits sont prévus pour la maintenance du système d’information médical du SSGM.
Dépenses d’intervention (0,12 M€ en AE et en CP)
Des subventions sont destinées aux associations d’accueil des marins dans les ports dans le cadre des dispositions prévues par la convention du travail maritime de l’Organisation internationale du travail (0,05 M€ en AE et en CP) en vue notamment de soutenir plusieurs dépenses d’investissement en matériel nécessaires à ces associations, ou encore de l’abondement du fonds de solidarité destinés aux marins abandonnés (0,03 M€ en AE et en CP) et plus globalement aux associations de marins (0,04 M€).
ACTION (35,0 %)
03 – Innovation et flotte de commerce |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 86 423 496 | 86 423 496 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 86 423 496 | 86 423 496 | 0 |
Le transport maritime est une activité confrontée à une concurrence internationale particulièrement vive.
Dans sa volonté de soutenir cette activité, l’État s’est assigné un triple objectif à travers les aides à la flotte de commerce :
- renforcer la compétitivité économique des entreprises de transport maritime face à la concurrence internationale et, par conséquent, maintenir et développer les activités maritimes dont le centre de décision effectif est situé sur le territoire français ;
- soutenir l’emploi maritime par des dispositifs d’allègement de cotisations sociales et de charges fiscales ;
- favoriser la qualité du pavillon français et l’amélioration de la sécurité maritime grâce au renouvellement et à la modernisation de la flotte de commerce.
Les crédits de l’action 3 sont alloués à deux dispositifs de soutien à la flotte, et à la prise en charge des pensions et retraites de la Compagnie générale maritime et financière (CGMF) :
Le dispositif d’exonération de cotisations patronales prévu à l’article L.5553-11 du code des transports s’adresse aux entreprises employant des gens de mer affiliés à l’établissement national des invalides de la marine (ENIM), sur des navires de commerce battant pavillon français, ou communautaire, ou de l’Espace économique européen, affectés à des activités de transport maritime, et soumis à concurrence internationale.
Ce dernier comprend la compensation :
- à l’Établissement national des invalides de la marine (ENIM) de l’exonération des cotisations sociales patronales relatives à la maladie, la vieillesse pour les gens de mer embarqués sur des navires exploités par des entreprises situées en outre-mer ;
- à l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) de (i) l’exonération des cotisations sociales patronales relatives à la maladie, la vieillesse pour des gens de mer embarqués sur des navires exploités par des entreprises situées en France métropolitaine, et (ii) des cotisations patronales relatives aux allocations familiales;
- à l’Union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (UNEDIC) de l’exonération des cotisations sociales patronales relatives à l’assurance chômage.
Le dispositif de soutien aux entreprises d’armement maritime (SEAM) mis en place pour trois ans (2022 à 2024) à compter du 1er janvier 2022. Ce dernier reconduit et élargit l’aide gouvernementale exceptionnelle accordée en 2021 aux entreprises d’armement maritime effectuant du transport international de passagers. Le SEAM a été conçu comme une mesure de compétitivité et de soutien à l’emploi, en période de sortie de crise, au bénéfice du secteur maritime. Cette aide s’adosse au dispositif existant d’exonération des cotisations patronales au bénéfice des armateurs ou entreprises d’armement maritime en situation de concurrence internationale (article L.5553-11 du code des transports), et constitue un versement direct et semestriel aux entreprises éligibles d’un montant équivalent aux cotisations salariales (part ENIM, CSG-CRDS) dont elles s’acquittent.
Le financement des pensions de retraite, des compléments de mutuelle et des rentes d’accident du travail de la Compagnie générale maritime et financière (CGMF), société dont l’actionnaire unique est l’État. Ces engagements sociaux de l’État ont été pris en charge par le programme 205 lors de la privatisation de l’ancienne compagnie générale maritime (CGM), et de la liquidation de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) en 2015. La baisse annuelle des crédits est liée à la diminution progressive du nombre des ayants-droit puisque ce régime n’admet plus de nouveaux pensionnaires.
Par ailleurs, le Comité interministériel de la mer (CIMER) de 2022 a acté l’affiliation obligatoire à l’ENIM de l’ensemble des gens de mer résidents en France et embarqués sur des navires immatriculés au registre de Wallis-et-Futuna du pavillon français. Cette mesure rendra éligibles aux dispositifs d’exonération de cotisations patronales et de SEAM près de 250 personnels. L’affiliation de ces marins générera un surcoût pour l’action 3, qui sera réparti entre les deux dispositifs précités.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses d’intervention | 86 423 496 | 86 423 496 |
Transferts aux entreprises | 65 623 496 | 65 623 496 |
Transferts aux autres collectivités | 20 800 000 | 20 800 000 |
Total | 86 423 496 | 86 423 496 |
Contribution au financement de compléments retraite et rentes d’accidents du travail de la CGMF (7 M€ en AE et en CP) : La compagnie générale maritime et financière (CGMF) est une société en charge du portage et de la gestion des engagements financiers et sociaux de la compagnie générale maritime (CGM) et de la société nationale maritime Corse-Méditerranée (SNCM). La contribution du programme à la CGMF est destinée au financement :
– de la caisse de retraite de la CGMF, afin de permettre aux pensionnés de percevoir les mêmes retraites que celles prévues par le protocole n° 1 du 24 avril 1979 et n° 2 du 16 mai 1979 conclu par l’État et la CGMF ;
– du comité de gestion des risques d’accidents du travail (CGRAT), prenant en charge les rentes d’accidents du travail survenus avant 1979.
Dispositifs d’aide à la flotte de commerce ENIM, ACOSS, UNEDIC (67.12 M€ en AE et en CP) : L’exonération des contributions patronales au bénéfice des armateurs en situation de concurrence internationale pour leurs navires battant pavillon français et communautaire, est prévue par l’article L. 5553-11 du code des transports.
- Exonérations dites ENIM
Des crédits sont prévus pour la compensation à l’établissement national des invalides de la marine (ENIM) de l’exonération des contributions patronales à ce régime (vieillesse et maladie), ainsi que la prise en charge du rattachement des marins de Wallis et Futuna au régime de l’ENIM.
- Exonérations dites non-ENIM
Des crédits sont prévus pour la compensation à l’Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) et à l’UNEDIC de l’exonération des contributions patronales relatives aux allocations familiales et au risque chômage.
Aide de Soutien au entreprises d’armement maritime (12,3 M€ en AE et en CP) :
Le versement de l’aide est semestriel et intègre les armements de Wallis et Futuna. Le second semestre 2022, payé en début d’année 2023, sera financé par reports.
ACTION (5,1 %)
04 – Action interministérielle de la mer |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 12 586 933 | 12 586 933 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 11 918 409 | 11 918 409 | 0 |
L’action civile de l’État en mer (AEM) revêt des formes diverses : police, réglementation des pêches, sécurité maritime, sauvegarde des personnes et des biens, missions techniques. Les 45 missions assignées à l’AEM sont prises en charge, à des degrés divers, par une dizaine de ministères. Le secrétariat d’État chargé de la mer participe à plus de 40 missions, et en coordonne une quinzaine. Dans ce cadre, les services relevant de la DGAMPA mettent en œuvre les politiques relatives :
- au contrôle et à la surveillance des activités maritimes : les affaires maritimes sont habilitées au titre de l’ensemble des polices spéciales en mer (police des pêches, police de la navigation, de la sécurité des navires, des épaves, police de l’environnement) et agissent pour le compte des différents ministères intéressés. Cette mission connaît une
montée en puissance importante depuis 2015 ;
- au contrôle de l’environnement marin : police encore jeune mais en pleine expansion depuis 2015 ;
- au contrôle et à la surveillance des pêches maritimes : depuis ces dernières années, faisant suite notamment à la montée en puissance de l’Agence européenne de contrôle des pêches (AECP) et compte tenu d’exigences
communautaires réglementaires de plus en plus importantes, la mission de contrôles des pêches s’est renforcée.
Dans ce contexte, les personnels et les unités du dispositif de contrôle et de surveillance des affaires maritimes (DCS) jouissent d’un statut d’acteurs incontournables du contrôle des pêches en mer comme à terre, en particulier dans le cadre des plans de contrôles conjoints communautaires (cabillaud, thon rouge) mis en œuvre sous l’égide de l’AECP et impliquant les différents États membres concernés par ces pêcheries sensibles.
Le dispositif de contrôle et de surveillance s’articule autour de deux composantes, d’une part un dispositif hauturier composé à partir de 2022 de quatre patrouilleurs basés en métropole, ainsi que d’un cinquième patrouilleur basé à La Réunion (l’Osiris II) dédié à la surveillance des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), et d’autre part, un réseau d’unités littorales des affaires maritimes (ULAM) qui, à l’échelon départemental à terre et en mer, participent au contrôle des activités maritimes côtières dans leur diversité. L’ensemble de ces moyens nautiques assure des missions de surveillance et contrôle des pêches (60 % de l’activité), selon une réglementation européenne très évolutive et prégnante, ainsi que d’autres missions de surveillance (environnement marin, navigation, activités de plaisance) et prévention des pollutions, assistance et sauvetage en mer (40 % de l’activité).
Le dispositif entre aussi dans le cadre du plan de modernisation « AM2027 ». D’une manière générale, l’ensemble des contrôles est organisé par ciblage grâce à deux centres opérationnels : le centre national de surveillance des pêches (CNSP) et le centre d’appui au contrôle de l’environnement marin (CACEM). Une start-up d’État constituée de 5 personnes travaille à la réalisation d’un tel système basé sur l’analyse de données numériques (Projet « MonitorFish -
MonitorEnv »). L’outil de rapportage des activités des unités du DCS y contribue également(« RapportNav »).
Le « dispositif POLMAR » (POLlution MARine) est une organisation instituée en France en 1978, à la suite de la catastrophe de l’Amoco Cadiz sur les côtes de Bretagne, et a été renforcée depuis les accidents de l’Érika (1999) et du Prestige (2002) afin de mieux lutter contre la pollution et renforcer la coordination. Le dispositif Polmar comprend un volet marin ORSEC Polmar/Mer activé par les préfets maritimes lorsqu’une intervention en mer est nécessaire, et un volet terrestre ORSEC Polmar/Terre activé par les préfets des départements concernés par la pollution, sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, en cas de pollution importante sur le littoral ou menaçant de l’atteindre. L’action du programme vise dans le cadre Polmar/Terre, d’une part, au renouvellement et à l’entretien des stocks des centres de stockage de matériels de lutte anti-pollution (8 centres interdépartementaux en métropole et 6 centres outre-mer nécessitent un entretien régulier des bâtiments, matériels), et d’autre part, à soutenir l’action des préfets et des maires, responsables de la préparation et de la conduite de la lutte antipollution. A ce titre, le programme finance l’organisation d’exercices et d’actions de formation et de sensibilisation à destination des élus et des administrations territoriales.
La modernisation du dispositif , au programme des projets « AM2022 » et « AM 2027 », a abouti en 2020 à la création d’un pôle national d’expertise Polmar/Terre, positionné à Brest, dont la mission est d’appuyer l’action de l’ensemble des autorités et intervenants concernés par la lutte contre les pollutions marines depuis la terre. Dans un souci d’efficience opérationnelle et logistique, et du fait également de la raréfaction des moyens humains disponibles, il est nécessaire de concentrer la gestion (connaissance, maintenance et logistique) des matériels POLMAR Terre sur un nombre plus réduit d’implantations.
Cette concentration implique à partir de 2023 des transferts de matériels, ainsi que des investissements immobiliers conséquents pour permettre le renforcement des capacités de stockage et d’intervention de certains centres POLMAR. Un programme d’investissement sur 5 ans a également été défini pour moderniser certains matériels vieillissant et pour adapter la composition des stocks à l’évolution des besoins de protection, tels qu’ils sont définis dans les plans POLMAR Terre départementaux. Ce programme permettra également d’acquérir des matériels innovants de protection et de récupération.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 7 435 103 | 7 406 695 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel | 7 435 103 | 7 406 695 |
Dépenses d’investissement | 4 975 648 | 4 335 532 |
Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État | 4 975 648 | 4 335 532 |
Dépenses d’intervention | 176 182 | 176 182 |
Transferts aux autres collectivités | 176 182 | 176 182 |
Total | 12 586 933 | 11 918 409 |
Dispositif de Contrôle et de Surveillance : 8,06 M€ en AE et 7,99 M€ CP
Dépenses de fonctionnement (5,9 M€ en AE et 5,83 M€ en CP)
Les services du littoral (unités littorales des affaires maritimes des DDTM, ou navires hauturiers des directions interrégionales de la mer) bénéficient d’une dotation évaluée par catégorie de navires en fonction de leur coût de fonctionnement et d’entretien.
Des crédits sont ouverts pour des actions transversales concernant la formation et le maintien des compétences des agents, l’achat d’équipements divers, le financement de la communication satellitaire entre le CROSS ETEL et les patrouilleurs basés en métropole, ainsi que la maintenance des systèmes d’information pour le contrôle des pêches. Un marché multi-attributaire pluriannuel de surveillance des pêches par drone aérien a été notifié en 2020, et le lancement d’un nouveau marché de communication satellitaire pour les patrouilleurs est à l’étude. Ces crédits sont également utilisés pour le fonctionnement du patrouilleur austral OSIRIS.
Par ailleurs, des moyens sont consacrés aux services en charge des cultures marines dans les DML (moyens de fonctionnement et investissements pour le contrôle des cultures marines - conchyliculture par exemple - ou pour les contrôles en cas de crise sanitaire).
Dépenses d’investissement (2,16 M€ en AE et 2,16 M€ en CP)
L’année 2023 est marquée par l’identification d’une enveloppe de 1 M€ en AE et en CP permettant l’acquisition de deux moyens ULAM, conformément au plan de renouvellement de ceux-ci. Les autres crédits ouverts seront en premier lieu consacrés aux opérations d’entretien lourd sur les moyens nautiques, avec des remises à niveau techniques, ainsi qu’au renouvellement de la flottille par l’acquisition de moyens nautiques légers (acquisition de bateaux à coques semi-rigides et SRR 870). Ces nouveaux moyens sont désormais privilégiés en raison du coût de fonctionnement moins important, de leurs procédures d’acquisition simplifiées (achats mutualisés), et de leur plus grande maniabilité dans les manœuvres pour aborder des navires à contrôler.
Plan POLMAR-Terre : 4,54 M€ en AE et 3,93 M€ en CP
Dépenses de fonctionnement (1,54 M€ en AE et 1,57 M€ en CP)
Le fonctionnement des centres interdépartementaux de stockage, notamment l’entretien des bâtiments (rénovation de hangars pour abriter les matériels et les protéger de la chaleur excessive comme de l’humidité, réfection des toitures, aménagement des abords et aires de stockage, aménagements des locaux), permet de maintenir les matériels en conditions de fonctionnement, en cas de nécessité.
Les centres peuvent également acquérir de petits matériels pour les centres sur marchés nationaux (marché d’équipements et de protections individuelles, petits outillages) ou par commandes locales (palettes, bacs de stockage, racks de rangement).
Dépenses d’investissement (2,82 M€ en AE et 2,18 M€ en CP)
Les centres de stockage peuvent bénéficier des marchés nationaux concernant l’acquisition de matériels techniques spécifiques : barrages flottants anti-pollution (barrages à réserve de flottaison), matériels spécialisés (récupérateurs pour produits visqueux, pompes), matériels de conditionnement (enrouleurs pour les barrages gonflables, conteneurs pour les barrages à réserve de flottaison), matériels de manutention et de transport (chariots-élévateurs, véhicules utilitaires, embarcations). L’année 2023 va permettre d’engager des opérations d’investissement pour le Verdon et la Corse dans la refonte du maillage territorial du matériel POLMAR avec 1,3 M€ identifiés sur ces principaux projets.
Dépenses d’intervention (0,18 M€ en AE et en CP)
Une subvention est accordée au centre de documentation, de recherche et d’expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE).
ACTION (3,6 %)
05 – Soutien et systèmes d'information |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 8 829 292 | 8 829 292 | 966 000 |
Crédits de paiement | 0 | 9 422 924 | 9 422 924 | 466 000 |
Cette action assure le soutien global à l’ensemble du programme. Elle contribue également au volet d’action sur le financement d’opérations liées aux ressources humaines.
Elle contient également une partie du financement de la démarche de transformation numérique entamée depuis 2021 pour assurer un service numérique aux usagers, pour valoriser les données maritimes et adopter les nouveaux modes de conception des systèmes d’informations avec plus d’agilité et de dynamique collective.
Cette démarche comprend 5 volets :
La transformation de relations avec les usagers internes et externes, la mise en place d’outils numériques respectant les nouvelles exigences en matière de relation et de satisfaction des usagers. Ce volet se concrétise à terme par l’Espace Numérique maritime (ENM) qui constitue le projet central de la stratégie numérique de la DGAMPA ;
La maîtrise, la diffusion et la valorisation des données dont la DGAMPA est dépositaire, avec la mise en place d’un portail d’usage des données et d’une gouvernance adaptée aux besoins. Ce volet se concrétise dans le Portail des Usages des Données Maritimes (PUDM) ;
La transformation technologique du système d’information maritime pour faciliter la maîtrise des données et pour garantir la conformité aux recommandations interministérielles, notamment en matière d’hébergement, avec le projet de rénovation du cœur technologique du SI (RCT) ;
La transformation de l’organisation, en intégrant les nouvelles façons de concevoir un système d’information, notamment les méthodes de design et d’agilité, l’organisation en mode projet ainsi que la montée en compétence des agents et cadres en matière de numérique, avec le projet « DSI de demain » ;
Le développement de dispositifs d’innovation numérique, permettant d’aider les métiers à faire émerger des idées innovantes et pertinentes, et à les développer en tant que de besoin, avec la mise en place d’un format « atelier numérique de la mer », reprenant et poursuivant les initiatives existantes, notamment via les projets EIG.
Le financement de cette démarche par le programme « affaires maritimes, pêche et aquaculture » est complété par un financement au titre du plan de relance et le cas échéant par le fonds de transformation de l’action publique (FTAP).
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 7 876 100 | 8 469 732 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel | 7 876 100 | 8 469 732 |
Dépenses d’investissement | 744 681 | 744 681 |
Dépenses pour immobilisations incorporelles de l’État | 744 681 | 744 681 |
Dépenses d’intervention | 208 511 | 208 511 |
Transferts aux ménages | 208 511 | 208 511 |
Total | 8 829 292 | 9 422 924 |
Dépenses communes au programme : 6,21 M€ en AE et 6,75 M€ en CP
Dépenses de fonctionnement (6 M€ en AE et 6,54 M€ en CP)
Ces dépenses incluent le coût de fonctionnement courant des services déconcentrés de métropole et d’outre-mer, soit quatre directions inter-régionales (DIRM) en métropole, quatre directions de la mer (DM) en outre-mer, et quatre services en collectivités d’outre-mer. Le budget de fonctionnement support de l’administration centrale comprend les dépenses relevant de la DGAMPA ou mutualisées :
- dépenses nationales : déplacements des agents de l’administration centrale (nombreuses missions à l’étranger), études et frais divers (certification qualité), remboursement des personnels mis à disposition. Il s’agit également du fonctionnement du guichet unique du registre international français (RIF) basé à Marseille (loyer, fonctionnement courant, frais de déplacements) ;
- dépenses mutualisées : l’administration centrale prend également à sa charge, pour l’ensemble du programme, les crédits des frais de changement de résidence des agents mutés sur un poste relevant des services des affaires maritimes, au départ de la métropole ou de l’outre-mer, ainsi que les congés bonifiés et frais liés au dialogue social.
Dépenses de fonctionnement des entités rattachées au programme (1,12 M€ en AE et en CP)
Les établissements suivants sont concernés par ces dépenses :
- L’école nationale de sécurité et d’administration de la mer (ENSAM) : 0,54 M€ en AE et en CP. Cette école assure la formation entre autres des administrateurs des affaires maritimes et dispense également des formations maritimes pour un public plus large aux agents de différents ministères ;
- Le centre de valorisation des ressources humaines (CVRH) : 0,04 M€ en AE et en CP. Cet établissement participe à la formation des agents ;
- La direction des services informatiques (DSI) de Saint-Malo : 0,55 M€ en AE et en CP. Cette antenne assure le maintien en condition opérationnelle, l’hébergement et le développement des systèmes d’informations de la DGAMPA.
Dépenses d’intervention (0,21 M€ en AE et en CP)
Elles sont provisionnées afin de pouvoir régler les dossiers des ayants-droits de la SNSM décédés en 2018.
Dépenses numériques et informatiques : 2,64 M€ en AE et en CP
Dépenses de fonctionnement (1,9 M€ en AE et en CP)
Elles supportent les dépenses SI communes du programme avec par exemple le déploiement du RIE (Réseau interministériel de l’État), le paiement des licences, des études, des applicatifs de la flotte de commerce et des frais d’archivage (dématérialisation de la donnée).
Dépenses d’investissement (0,74 M€ en AE et en CP)
Pour 2023, de nombreux investissements informatiques seront portés par cette action, en parallèle des actions menées dans le cadre du plan de relance sur la rénovation et la modernisation des systèmes d’information
ACTION (20,4 %)
07 – Pêche et aquaculture |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 50 297 188 | 50 297 188 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 50 306 757 | 50 306 757 | 0 |
Les objectifs du programme relatifs aux secteurs de la pêche et de l’aquaculture s’inscrivent dans le cadre des objectifs généraux de la politique commune de la pêche (PCP). La PCP vise à garantir la durabilité de la pêche et de l’aquaculture sur le plan environnemental, économique et social, et à offrir aux citoyens de l’Union européenne une source de produits alimentaires sains. Elle a pour but de dynamiser le secteur de la pêche et de l’aquaculture et d’assurer un niveau de vie équitable aux pêcheurs. La PCP comporte ainsi quatre grands domaines d’action : gestion des pêches, politique internationale, marchés et politique commerciale, et financement de la politique FEAMP 2014-2020 et FEAMPA 2021-2027. La PCP prévoit également des règles sur l’aquaculture et la participation des parties prenantes.
Le programme finance ainsi l’acquisition de connaissances scientifiques et de données qui conditionnent la mise en œuvre de cette politique commune, ainsi que les moyens spécifiques au contrôle des pêches, en particulier en matière de systèmes d’information.
La mise en œuvre de la politique des pêches maritimes et de l’aquaculture est également soutenue par un outil financier européen, le Fonds européen des affaires maritimes et de la pêche et aquaculture (FEAMP puis FEAMPA), dont le ministère chargé de la politique des pêches maritimes et de l’aquaculture est autorité de gestion.
Le conseil de l’Union européenne s’emploie à améliorer l’actuel FEAMP au cours des prochaines années afin d’encourager le dynamisme du secteur de la pêche, de soutenir le renouvellement des générations et de garantir un niveau de vie équitable aux communautés côtières dans le contexte du programme de développement durable à l’horizon 2030.
La Commission a proposé un nouveau règlement relatif au FEAMPA pour le prochain cadre budgétaire de l’UE pour la période 2021-2027. La proposition vise à simplifier la mise en œuvre du FEAMPA en permettant aux États membres de concentrer le soutien sur leurs priorités stratégiques en choisissant un « menu » d’actions éligibles. En France, les crédits du programme assurent la majorité des contreparties financières nationales.
Enfin la mise en œuvre de la PCP s’appuie, dans le cadre de la politique maritime, sur des services locaux, directions interrégionales de la mer (DIRM), directions de la mer (DM) et délégations à la mer et au littoral (DML) des directions départementales des territoires et de la mer (DDTM) dont les moyens sont portés par le programme 205.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 15 638 422 | 16 121 471 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel | 15 203 639 | 15 683 688 |
Subventions pour charges de service public | 434 783 | 437 783 |
Dépenses d’intervention | 34 459 809 | 33 986 329 |
Transferts aux entreprises | 26 842 431 | 28 187 428 |
Transferts aux collectivités territoriales | 150 000 | 150 000 |
Transferts aux autres collectivités | 7 467 378 | 5 648 901 |
Dépenses d’opérations financières | 198 957 | 198 957 |
Dotations en fonds propres | 198 957 | 198 957 |
Total | 50 297 188 | 50 306 757 |
Dépenses de fonctionnement : 15,17 M€ en AE et 15,64 M€ en CP
Ces crédits sont mobilisés sur trois missions : l’acquisition des connaissances scientifiques et la collecte des données de pêche, le contrôle des pêches et le financement du système de gestion des fonds européens et de son fonctionnement. La PCP, d’application directe, sauf certaines règles qui ont été renforcées, n’a pas évolué de manière significative depuis 2015. En revanche, les dépenses relatives au plan cétacés au titre de 2023 sur les captures accidentelles (2.4 M€) sont réparties sur les différentes catégories de dépenses de fonctionnement détaillées ci-dessous. Les actions financées sont la reconduction d’actions annuelles ou pluriannuelles.
Le suivi scientifique et des données (5,05 M€ en AE et 4,18 M€ en CP)
Il consiste à assurer le suivi des ressources halieutiques dans les conditions exigées par la réglementation européenne par la collecte de données et les expertises scientifiques. Les financements prévus sur cette sous-action sont indispensables aux évaluations et aux études nécessaires à la conduite de la politique des pêches et à la définition des positions de la France dans les négociations européennes et internationales. La mise en œuvre de ces actions répond à des obligations de l’UE pour les États membres (risques de contentieux pour manquement). Cette partie du suivi scientifique et données bénéficie de financements de l’UE, dans le cadre du fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP et FEAMPA). En tant que maître d’ouvrage, la DGAMPA est susceptible de recevoir des subventions européennes sous forme de fonds de concours, en remboursement des dépenses préalablement payées.
Le contrôle des pêches (1,06 M€ en AE et 1,10 M€ en CP)
La DGAMPA en assure le pilotage. Il est un outil essentiel de mise en œuvre de la PCP. La DGAMPA est maître d’ouvrage pour ce qui concerne les systèmes d’informations. Depuis 2014, le financement du contrôle des pêches est entré dans le champ du FEAMP. La DGAMPA est susceptible de recevoir des subventions européennes sous forme de fonds de concours, en remboursement des dépenses préalablement payées. Les moyens logistiques (nautiques en particulier) sont quant à eux financés sur le programme 205.
Les systèmes d’information de gestion des pêches et de l’aquaculture (7,07 M€ en AE et 8,15 M€ en CP)
Ces systèmes doivent être particulièrement innovants et performants pour répondre aux obligations réglementaires : à la croisée entre information de consommation des quotas, suivi des contrôles alimentant la connaissance scientifique des stocks, ils sont soumis à des exigences d’interopérabilité entre opérateurs nationaux et européens, de fiabilité et d’accès continu pour les services. Depuis 2015, un plan d’action sur la qualité des données déclaratives est mis en place à la demande de la Commission européenne à la suite d’un audit sur le contrôle des pêches en 2010 et 2011. Parmi les actions de pilotage du contrôle, il faut citer la mise en place de l’obligation de traçabilité qui permettra à terme au consommateur de disposer d’informations sur l’origine des produits qu’il consomme, « de la mer jusqu’à l’assiette » ; à noter également le suivi de la nouvelle obligation de débarquement des captures jusque-là rejetées. De même, la lutte contre la pêche INN (illégale, non déclarée, non réglementée) implique un renforcement des mesures de contrôle des captures sur zones non européennes aux fins d’importation dans l’UE.
Le financement du système de gestion et contrôle des fonds européens FEAMP I et FEAMP II (1,45 M€ en AE et 1,63 M€ en CP)
Ces crédits permettent d’accompagner la mise en place du fonds par l’autorité de gestion (DGAMPA). Il s’agit de frais de gestion, d’instruction, de contrôle et de paiement, supportés majoritairement par l’Agence de service et de paiement (ASP) qui reste autorité de certification et par FranceAgriMer (FAM) qui devient organisme payeur dans le cadre du FEAMPA. Ces frais de gestion sont ajustés en tenant compte d’une facturation sur la base des coûts complets.
Les interventions socio-économiques (CNPMEM) (0,15 M€ en AE et en CP)
Ces crédits représentent la partie fonctionnement de la convention ayant pour objet la participation de l’État au financement des caisses chômage intempéries (CGIA). Le CNPMEM est le Comité national des pêches maritimes et élevages marin, qui est un regroupement de comités régionaux de pêche.
Les provisions pour litiges et condamnations en justice (0,39 M€ en AE et en CP)
Les activités de pêche donnent fréquemment lieux à des instances en justice, à ce titre le programme conserve une provision en vue de dépenses éventuelles en la matière.
Subvention pour charges de service public : 0,43 M€ en AE et en CP
Ce montant couvre la partie des frais de fonctionnement de la convention relative au concours apporté par le secrétariat d’État à la mer à FranceAgriMer.
Transfert aux entreprises : 26,84 M€ en AE et 28,19 M€ en CP
Ces crédits financent les actions d’accompagnement des secteurs de la pêche et l’aquaculture, mobilisés essentiellement sur des dispositifs d’aides économiques et socio-économiques.
Ils sont répartis sur quatre sous-actions :
- le suivi scientifique et des données ;
- les interventions socio-économiques (CNPMEM) ;
- les interventions économiques non cofinancées par l’UE ;
- les interventions économiques cofinancées par l’UE.
Le suivi scientifique et données (3,74 M€ en AE et 2,65 M€ en CP)
Afin de mener les études scientifiques et collecter des données, la DGAMPA s’appuie également sur l’IFREMER. Ces études sont régies par des conventions lui permettant de s’appuyer sur des données scientifiques actualisées et une connaissance approfondie du milieu, afin de mener les négociations au niveau européen. L’Ifremer poursuit ses travaux liés à la collecte des données et l’appui au système d’informations des pêches et aquaculture (SIPA), à l’expertise halieutique et l’appui à l’élaboration des politiques publiques, à des actions engagées dans le cadre de partenariats scientifiques-pêcheurs ou visant, par exemple, à mieux comprendre les phénomènes de mortalité observées dans la filière conchylicole (mortalités ostréicole, mytilicoles).
Les interventions socio-économiques (CNPMEM) (6,15 M€ en AE et en CP)
Elles couvrent la participation de l’État au financement des caisses chômage intempéries (article 49 du décret n° 92 - 335 du 30 mars 1992). Les caisses de chômage intempéries sont des systèmes de garantie financière auxquels peuvent adhérer tous les marins actifs embarqués à bord d’un navire de pêche. L’État verse une subvention s’ajoutant à la contribution du pêcheur. Ce système permet de couvrir l’absence de revenu en cas d’intempéries et de diminuer la prise de risque des marins (moins de sorties par gros temps), ce métier restant l’un des plus accidentogènes en France.
Les interventions économiques non cofinancées par l’UE (2,23 M€ en AE et 2,77 M€ en CP)
Chaque année est budgété à ce niveau un montant qui doit contribuer à financer le projet de renouvellement de la flotte de pêche dans les DOM, ainsi que l’aide exceptionnelle en soutien au secteur de la petite pêche aux Antilles. En fonction du rythme de dépôt et de complétude des dossiers en cours d’année, les enveloppes varient sur la consommation des crédits sur chacune de ces deux mesures.
Les interventions économiques cofinancées par l’UE (14,72 M€ en AE et 16,62 M€ en CP)
Il s’agit des contreparties nationales (CPN) du fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP et FEAMPA). Leur versement est délégué à FAM et à l’ASP, à l’exception des dépenses en maîtrise d’ouvrage, réalisées par la DGAMPA. Le nouveau FEAMPA s’inscrit dans le cadre financier pluriannuel 2021-2027. Le cadre proposé combine de nouveaux instruments avec des programmes modernisés qui visent à concrétiser efficacement les priorités de l’UE et à répondre aux nouvelles difficultés.
Transferts aux autres collectivités : 7,47 M€ en AE et 5,65 M€ en CP
Le suivi scientifique et de données (3,73 M€ en AE et 3,13 M€ en CP)
Ces crédits sont consacrés à la mise en place de conventions pour le versement de subventions à diverses structures professionnelles au titre de leur expertise sur les données statistiques et scientifiques.
Les interventions économiques non cofinancées par l’UE (2,66 M€ en AE et 1,46 M€ en CP)
Ces crédits concernent le financement du repeuplement des anguilles, les mesures réglementaires obligatoires dans le cadre du plan de gestion anguilles.
Le financement du système de gestion et contrôle des fonds européens FEAMP I et FEAMP II (1,06 M€ en AE et en CP)
Ces crédits sont dédiés au financement des contributions de la France aux organisations internationales et aux conseils consultatifs régionaux européens.
Dotation en fonds propres : 0,19 M€ en AE et en CP
Cette dotation couvre la part investissement des prochaines conventions passées avec FAM et l’ASP au titre des frais de gestion du FEAMPA.
ACTION (7,2 %)
08 – Planification et économie bleue |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 17 861 509 | 17 861 509 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 17 861 509 | 17 861 509 | 0 |
Le secrétariat d’État met en œuvre la planification maritime spatiale dans une approche de gestion intégrée en application des directives européennes DCSMM et planification maritime. Cette planification se met en œuvre à deux niveaux. Au niveau national, la Stratégie nationale pour la mer et le littoral (SNML), publiée en février 2017 et en cours de révision en 2022, représente un plan d’action stratégique à décliner opérationnellement dans chaque façade de métropole ou bassin d’outre-mer. Au niveau des façades maritimes, les documents stratégiques de façades (DSF) représentent le vecteur opérationnel de la SNML avec des objectifs revus tous les six ans. Ils sont également des instruments de la mise en œuvre de la directive planification de l’espace marin transposée en droit français. Ces documents, au nombre de huit, ont donné lieu jusqu’à présent à une phase de concertation importante avec les différents usagers de la mer, et sont soumis à une évaluation environnementale préalable (confiées à des bureaux d’études spécialisées). Ils ont été adoptés en 2021 et un nouveau cycle de mise à jour va débuter en 2023.
La planification maritime revêt aujourd’hui une importance stratégique pour respecter les objectifs de transition énergétique en France qui passent en partie par le développement de l’éolien maritime. En lien avec les ministères de la Transition énergétique et de la Transition écologique, le secrétariat d’État met en œuvre une refonte des outils de spatialisation des données, notamment avec le site géolittoral. Le CEREMA apporte son appui à la DGAMPA et aux services déconcentrés.
Le secrétariat d’État porte également des actions de soutien à des projets internationaux participant à une meilleure connaissance et plus grande protection des océans, à l’instar du projet Mercator qui permet une modélisation numérique de l’océan. Il suit et apporte son soutien à différents projets concourants à l’innovation maritime.
Enfin, a été mis en place en 2022 un fonds d’intervention maritime destiné à apporter un soutien financier à des projets maritimes qui ne trouvaient pas de financement dans le cadre européen et national existant. Deux appels à projets annuels permettent ainsi de financer des projets participant notamment au traitement des épaves, à la sauvegarde du patrimoine maritime, à la formation maritime et au transport vert. Il est reconduit en 2023.
Quant à la navigation de plaisance maritime et fluviale et aux loisirs nautiques, le ministère met en place des outils de connaissance du secteur et adapte la réglementation pour le développement de cette filière. L’enjeu économique de la filière nautique est important pour l’ensemble du territoire : sur le plan de la construction, la France est le premier constructeur de bateaux de plaisance en Europe et le second au niveau mondial. Pour l’activité de la plaisance tant privée que professionnelle, la filière représente une activité cruciale pour les régions littorales (PACA avec le yachting, la côte atlantique, la Bretagne etc.) compte tenu de l’étendue de notre littoral et il s’agit d’une activité économique et créatrice d’emploi non exportable. Pour facilité le développement de l’activité, un important travail de dématérialisation des procédures est entrepris pour simplifier les démarches administratives des usagers dans la gestion de leur bateau. Le référentiel des règles et mesures de sécurité des activités de plaisance et de nautisme évolue régulièrement afin de l’adapter à la technique, aux pratiques et en responsabilisant les pratiquants. La communication est également un enjeu majeur des politiques publiques dans ce secteur : la filière des activités nautiques est hétérogène et représente un public important (de l’ordre de 5 millions de plaisanciers réguliers et plus de 15 millions de pratiquants réguliers ou occasionnels du nautisme). Une procédure d’externalisation des épreuves du permis de conduire les bateaux à démultiplier les possibilités de passer les épreuves pour les usages.
En outre, depuis le 1er janvier 2022, la DGAMPA a repris la compétence fiscale exercée jusqu’à cette date par les douanes ; elle gère l’ex-droit annuel de francisation et de navigation et l’ex-droit de passeport, devenus la taxe annuelle sur les engins maritimes à usage personnel (TAEMUP).
Concernant la connaissance du secteur, le ministère développe des bases d’informations, permettant la constitution de données précises. Ainsi, il a créé un observatoire des ports de plaisance français maritimes et eaux intérieures qui réalise régulièrement des études sur l’activité de ces ports. Ces études permettent d’éclairer les décideurs et les pouvoirs publics sur les évolutions du secteur. Dans le domaine de l’accidentologie, l’ouverture des données a fait l’objet d’un effort particulier notamment avec le système national d’observation de la sécurité des activités nautiques (SNOSAN). Il s’agit d’un observatoire interministériel créé en juillet 2015. Il vise à mieux connaître les caractéristiques des accidents relatifs à la plaisance et aux sports nautiques, à des fins de prévention. Tous les ans, un bilan annuel de l’accidentologie est publié.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | 11 944 681 | 12 343 423 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel | 11 944 681 | 12 343 423 |
Dépenses d’investissement | 5 895 551 | 5 496 809 |
Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État | 5 895 551 | 5 496 809 |
Dépenses d’intervention | 21 277 | 21 277 |
Transferts aux autres collectivités | 21 277 | 21 277 |
Total | 17 861 509 | 17 861 509 |
Plaisance et littoral : 1,9 M€ en AE et 1,8 M€ en CP
Dépenses de fonctionnement (1,14 M€ AE et 1,14 M€ en CP)
Des crédits sont alloués à la gestion de la base du questionnaire pour l’examen des permis plaisance, au financement de brochures et de campagnes d’information relatives à la sécurité des activités nautiques, ainsi que la participation aux manifestations ayant trait au nautisme. Ces crédits servent également à disposer de données fiables sur la filière (observatoire des ports de plaisance et de l’accidentologie). Ces crédits supportent également les dépenses de fonctionnement du site GUFIP (Guichet unique fiscalité plaisance) de Saint-Malo, ainsi que les coûts de perception de la taxe plaisance, pour environ 0,69 M€ en AE et en CP.
Dépenses d’investissements (0,74 M€ en AE et 0,64 M€ en CP)
Dans le cadre du plan de modernisation des affaires maritimes, des crédits sont destinés à la poursuite de la modernisation du système d’immatriculation des navires dans le cadre du portail « démarches plaisance » et l’extension de ses fonctionnalités par l’intégration du registre des bateaux fluviaux. En outre, les crédits sont employés pour le maintien en condition opérationnelle des systèmes informatiques qui sont en pleine mutation (SIMBA, PUMA) pour l’intégration des différentes bases de données plaisance fluviales et maritimes.
Dépenses d’intervention (0,02 M€ en AE et en CP)
Il s’agit des subventions versées aux associations œuvrant dans le domaine de la plaisance.
Coordination mer et littoral : 15,91 M€ en AE et 16,02 M€ en CP
Dépenses de fonctionnement (10,81 M€ en AE et 11,22 M€ en CP)
Ces crédits supportent les besoins de fonctionnement de l’ancienne mission Coordination mer et littoral au niveau de la DGAMPA ainsi que le FIM (fonds d’intervention maritime) à hauteur de 10 M€ en AE et en CP (pour les dépenses relevant du titre fonctionnement).
Dans le cadre des dépenses de coordination et de planification, la Stratégie nationale pour la mer et le littoral (SNML), publiée en février 2017, représente un plan d’action stratégique à décliner opérationnellement dans chaque façade de métropole ou bassin d’outre-mer. Les documents stratégiques de façades (DSF) représentent le vecteur opérationnel de la SNML avec des objectifs revus tous les six ans. Ils sont également des instruments de la mise en œuvre de la directive planification de l’espace marin transposée en droit français. Ces documents, au nombre de huit, ont donné lieu jusqu’à présent à une phase de concertation importante avec les différents usagers de la mer, et sont soumis à une évaluation environnementale préalable (confiées à des bureaux d’études spécialisées). Ils sont actuellement en cours de finalisation. Par ailleurs, des crédits continueront à être mobilisés pour le financement de l’appel à projets dédié au Sentier du Littoral, dont la mise en œuvre a été confiée au Cerema.
L’année 2023 devrait permettre la mise en œuvre de nouvelles actions via le FIM sur :
- L’industrie nautique : valoriser l’expertise française, source de valeur ajoutée. Le fonds d’intervention cible le soutien aux innovations à destination des usagers, notamment via le lancement d’appels à projets partenariaux dans les territoires, des actions de communication autour d’applications et le soutien à la mise en place de filières de déconstruction des navires.
- Le dragage : valoriser durablement les sédiments pour répondre aux exigences de la loi pour l’économie bleue. Le fonds d’intervention doit permettre de : - soutenir les grands ports maritimes (GPM) de l’Hexagone lorsque ceux-ci prennent en charge une partie du stockage des sédiments, en attendant leur valorisation ; - accompagner la structuration des filières de valorisation, notamment via des expérimentations qui permettent d’apporter des preuves de concept de certains types de réemploi par des expérimentations et/ou de susciter de nouvelles expérimentations qui auront vocation à être généralisées.
- Tourisme maritime et côtier : accompagner la valorisation du patrimoine littoral et sous-marin. Les crédits permettront de soutenir la mise en place d’un appel à candidatures, en appui aux maîtres d’ouvrages publics (en particulier les parcs naturels marins), en priorité en faveur de l’identification des sentiers sous-marins des infrastructures d’accueil nécessaires à terre.
- Aquaculture : soutenir la transformation de la filière vers le BIO et accompagner sa transition numérique. Le fonds cible des actions d’accompagnement des entreprises vers le BIO, le soutien à l’exploitation du FEAMP, en lien avec IFREMER pour soutenir le développement de l’aquaculture multitrophique. Par ailleurs, en lien avec l’ambition de renforcement des connaissances des interactions de ces activités avec le milieu dont elles dépendent, le fonds permettra d’envisager le développement d’une application numérique nationale.
- Formation et métiers de la mer : renforcer les actions en faveur de la structuration des filières de formation et la connaissance des métiers Les crédits permettront d’accompagner la structuration de l’offre de formation dans les OM (notamment en Guyane), de soutenir le renforcement de l’attractivité des métiers de la mer, et les actions de sensibilisation pour renforcer la culture maritime. Sans intervenir en plus des crédits sollicités dans le cadre du plan de relance pour la pêche ou le Fontenoy du maritime, les crédits permettront également d’initier un accompagnement de long terme est nécessaire en faveur du développement de l’apprentissage dans les métiers du maritime, d’une meilleure lisibilité de l’offre de formation, ainsi que d’une modernisation de l’outil de formation pour positionner des compétences en appui au développement de la filière EMR.
- Économie sociale et solidaire bleue : les crédits permettront de financer l’accompagnement d’une politique publique ESS du maritime via un appel à manifestation d’intérêt (AMI) et diverses actions de soutien comme le déploiement d’un volet formation des équipes en réinsertion sur les spécificités du maritime ou encore la promotion d’un label ESS maritime.
- Biotechnologies bleues : permettre l’émergence d’acteurs français positionnés sur des segments à haute valeur ajoutée du volet alimentaire à l’échelle européenne. Les crédits permettront d’établir une cartographie du secteur via des études dédiées, d’identifier et de réunir les acteurs du secteur à l’échelle des façades maritimes avant de lancer des appels à projets sur des segments spécifiques.
Dépenses d’investissements (5,1 M€ en AE et 4,8 M€ en CP)
Une partie des crédits identifiés dans le FIM relèvent d’opérations d’investissements à hauteur de 5 M€ en AE et en CP. Des actions transversales liées à la valorisation des données, au rayonnement de l’expertise française à l’échelle internationale ainsi qu’à l’animation des services déconcentrés sont également prévues.
Récapitulation des crédits alloués par le programme aux opérateurs
| LFI 2022 | PLF 2023 | ||
---|---|---|---|---|
Opérateur financé (Programme chef de file) | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
FranceAgriMer (P149) | 165 641 | 165 641 | 98 957 | 98 957 |
Dotations en fonds propres | 165 641 | 165 641 | 98 957 | 98 957 |
ASP - Agence de services et de paiement (P149) | 22 650 162 | 22 650 162 | 14 820 000 | 16 720 000 |
Dotations en fonds propres | 165 642 | 165 642 | 100 000 | 100 000 |
Transferts | 22 484 520 | 22 484 520 | 14 720 000 | 16 620 000 |
ENSM - Ecole nationale supérieure maritime (P205) | 23 250 000 | 23 250 000 | 24 250 000 | 24 250 000 |
Subventions pour charges de service public | 23 250 000 | 23 250 000 | 24 250 000 | 24 250 000 |
ENIM - Etablissement national des invalides de la marine (P197) | 43 000 000 | 43 000 000 | 42 623 496 | 42 623 496 |
Transferts | 43 000 000 | 43 000 000 | 42 623 496 | 42 623 496 |
IFREMER - Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (P172) | 2 400 000 | 2 400 000 | 4 140 000 | 3 050 000 |
Subventions pour charges de service public | 400 000 | 400 000 | 400 000 | 400 000 |
Transferts | 2 000 000 | 2 000 000 | 3 740 000 | 2 650 000 |
Total | 91 465 803 | 91 465 803 | 85 932 453 | 86 742 453 |
Total des subventions pour charges de service public | 23 650 000 | 23 650 000 | 24 650 000 | 24 650 000 |
Total des dotations en fonds propres | 331 283 | 331 283 | 198 957 | 198 957 |
Total des transferts | 67 484 520 | 67 484 520 | 61 083 496 | 61 893 496 |
Total des subventions pour charges d'investissement | 0 | 0 | 0 | 0 |
Le financement des opérateurs concerne :
- l’ENSM : il s’agit principalement de la subvention pour charges de service public ;
- l’ENIM : il s’agit des remboursements d’exonérations de charges patronales prévues à l’action 3 – flotte de commerce ;
- l’ASP : il s’agit du montant versé à l’agence qui traite l’instruction des dossiers FEAMP ;
- FranceAgriMer : il s’agit du montant qui couvre une partie des frais de fonctionnement de FranceAgriMer ;
- l’IFREMER : il s’agit du montant versé au titre des études scientifiques et de collecte de données.
Consolidation des emplois des opérateurs dont le programme est chef de file
Emplois en fonction au sein des opérateurs de l'État
| LFI 2022 | PLF 2023 | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Intitulé de l'opérateur | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ETPT rémunérés | ||||||
sous | hors | dont | dont | sous | hors | dont | dont | |||||
ENSM - Ecole nationale supérieure maritime |
|
| 232 | 16 |
|
|
|
| 232 | 16 |
|
|
Total ETPT |
|
| 232 | 16 |
|
|
|
| 232 | 16 |
|
|
|
Schéma d’emplois et plafond des autorisations d'emplois des opérateurs de l'État
| ETPT |
---|---|
Emplois sous plafond 2022 | 232 |
Extension en année pleine du schéma d'emplois de la LFI 2022 |
|
Impact du schéma d'emplois 2023 |
|
Solde des transferts T2/T3 |
|
Solde des transferts internes |
|
Solde des mesures de périmètre |
|
Corrections techniques |
|
Abattements techniques |
|
Emplois sous plafond PLF 2023 | 232 |