$@FwLOVariable(annee#2023)

$@FwLOVariable(numProg#230)

$@FwLOVariable(libelleProg#Vie de l'élève)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Justification au premier euro)

 

Justification au premier euro

Éléments transversaux au programme

Éléments de synthèse du programme

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Action / Sous-action

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

01 – Vie scolaire et éducation à la responsabilité

1 422 089 868

1 580 258 531

3 002 348 399

1 422 089 868

1 580 258 531

3 002 348 399

02 – Santé scolaire

582 311 624

6 381 162

588 692 786

582 311 624

6 381 162

588 692 786

03 – Inclusion scolaire des élèves en situation de handicap

1 354 245 306

1 121 080 737

2 475 326 043

1 354 245 306

1 121 080 737

2 475 326 043

04 – Action sociale

199 575 249

804 380 441

1 003 955 690

199 575 249

804 380 441

1 003 955 690

05 – Politique de l'internat et établissements à la charge de l'Etat

65 671 074

20 742 000

86 413 074

65 671 074

20 742 000

86 413 074

06 – Actions éducatives complémentaires aux enseignements

0

187 996 678

187 996 678

0

187 996 678

187 996 678

07 – Scolarisation à 3 ans

0

29 042 750

29 042 750

0

29 042 750

29 042 750

Total

3 623 893 121

3 749 882 299

7 373 775 420

3 623 893 121

3 749 882 299

7 373 775 420



Frais de déplacement : 5 573 100 €


Une dotation de 5 573 100 € est prévue en 2023 au titre de la prise en charge des frais de déplacement des personnels de vie scolaire en service partagé (conseillers principaux d’éducation, assistants d’éducation et assistants chargés de prévention et de sécurité : action 01), des personnels itinérants de santé scolaire (médecins, infirmières : action 02), des accompagnants des élèves en situation de handicap (action 03) ainsi que des assistants sociaux (action 04). Ce montant intègre par ailleurs la revalorisation des indemnités kilométriques, effective depuis le 1er janvier 2022.


Actions

Montants programmés

en 2023

Action 01

215 930 €

Action 02

2 591 162 €

Action 03

1 491 124 €

Action 04

1 274 884 €

TOTAL

5 573 100 €




Moyens mobilisés au titre de l’assistance éducative et de l’accompagnement des élèves en situation de handicap


Depuis 2020, les moyens d’accompagnement des élèves en situation de handicap sont globalisés pour l’aide individuelle, l’aide mutualisée et l’accompagnement collectif en ULIS. En effet, dans les Pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL), ces trois modalités d’accompagnement peuvent être mises en œuvre.

Nouvelle forme d’organisation, les PIAL favorisent la coordination des ressources au plus près des élèves en situation de handicap (les aides humaines, pédagogiques, éducatives, et, à terme, thérapeutiques). Leur généralisation à la rentrée 2021, ainsi que la création, depuis la rentrée scolaire 2019, de services de l’École inclusive chargés de la gestion des accompagnants dans les DSDEN et les rectorats, visent à mettre en œuvre sans délai une réponse ajustée aux besoins de chaque élève.


Dans un objectif de pilotage simplifié des moyens disponibles, le contingent d’AESH actuellement géré en HT2 sera intégralement basculé vers le titre 2 de ce même programme d’ici 2025. Dans ce contexte, 25 695 ETP, soit 8 565 ETPT basculeront sur le titre 2 en 2023. Les effectifs restants seront transférés en 2024 et 2025.




LFI 2022

Extension en année pleine des créations 2022

Bascules entre le HT2 et le T2

Reprise démographique

4 000 ETP créés au 1er septembre 2023

PLF 2023

AESH – Titre 2

37 229 ETPT

0

8 565


1 333

47 127 ETPT

AESH – Hors Titre 2

41 606 ETPT

2 667

‑8 565


0

35 708 ETPT

AED - Titre 2

0

0

5 500


0

5 500 ETPT

AED - Hors Titre 2

49 427 ETPT

47

‑5 500

‑320

0

43 654 ETPT

Total

128 262 ETPT

2 714

0

‑320

1 333

131 989 ETPT


Les chiffres ci-dessus ne prennent pas en compte les assistants d’éducation (AED) en préprofessionnalisation.


Les éléments reportés dans l’action 03 détaillent l’ensemble des moyens mobilisés pour l’accompagnement des élèves en situation de handicap.






Évolution du périmètre du programme

   Transferts en crédits

Prog
Source
/ Cible

T2
Hors Cas
pensions

T2
CAS
pensions

Total T2

AE
Hors T2

CP
Hors T2

Total AE

Total CP

Transferts entrants

+164 746

+97 166

+261 912

 

 

+261 912

+261 912

Conseillers principaux d'éducation

141 ►

+164 746

+97 166

+261 912

 

 

+261 912

+261 912

Transferts sortants

 

 

 

 

 

 

 

 

   Transferts en ETPT

Prog
Source
/ Cible

ETPT
ministériels

ETPT
hors État

Transferts entrants

+3,70

 

Conseillers principaux d'éducation

141 ►

+3,70

 

Transferts sortants

 

 

 

 

Emplois et dépenses de personnel

   Emplois rémunérés par le programme

(en ETPT)

Catégorie d'emplois

Plafond
autorisé
pour 2022

Effet des
mesures de
périmètre
pour 2023

Effet des
mesures de
transfert
pour 2023

Effet des
corrections
techniques
pour 2023

Impact des
schémas
d’emplois
pour 2023

dont extension
en année pleine des
schémas d'emplois
2022 sur 2023

dont impact
des schémas
d'emplois
2023 sur 2023

Plafond
demandé
pour 2023

(1)

(2)

(3)

(4)

(5) = 6-1-2-3-4

(6)

1108 - Enseignants stagiaires

310,00

0,00

0,00

0,00

+266,67

+233,33

+33,33

576,67

1112 - Personnels administratif, technique et de service

1 287,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

1 287,00

1115 - Accompagnants des élèves en situation de handicap

37 229,00

+8 565,00

0,00

0,00

+1 333,33

0,00

+1 333,33

47 127,33

1116 - Assistants d'éducation

0,00

+5 500,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

5 500,00

1117 - Personnels éducatifs et médicaux sociaux

25 106,00

0,00

+3,70

+7,19

0,00

0,00

0,00

25 116,89

Total

63 932,00

+14 065,00

+3,70

+7,19

+1 600,00

+233,33

+1 366,66

79 607,89

 

 La mesure de périmètre (+14 065 ETP) correspond à deux mouvements :

  • le passage sur le titre 2 des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) antérieurement rémunérés sur le hors titre 2 à l’occasion de la signature d’un contrat à durée indéterminée avec le rectorat et également dans le cadre de la bascule progressive de tous les contrats à durée déterminée d’AESH vers le titre 2 d’ici 2025 ;

  • le passage sur le titre 2 des assistants d’éducation (AED) dès lors qu’ils signent un contrat à durée indéterminée avec le rectorat (les AED en CDD demeurant rémunérés par les EPLE sur les crédits hors titre 2).

 

Les données figurant dans la colonne « Effets des corrections techniques pour 2023 » correspondent à des ajustements techniques des plafonds d’emplois des programmes demandés par les académies dans le cadre du programme prévisionnel académique de gestion des ressources humaines (PPAGRH), ainsi qu’à la correction, à la marge, de la répartition du plafond autorisé pour 2023 entre programmes et catégorie d’emploi sans impact sur le plafond ministériel de la mission.

 

   Évolution des emplois

(en ETP)

Catégorie d'emplois

Sorties
prévues

dont départs
en retraite

Mois moyen
des sorties

Entrées
prévues

dont primo
recrutements

Mois moyen
des entrées

Schéma
d'emplois
 

Enseignants stagiaires

358,00

0,00

9,00

458,00

458,00

9,00

+100,00

Personnels administratif, technique et de service

46,00

35,00

9,00

46,00

0,00

9,00

0,00

Accompagnants des élèves en situation de handicap

0,00

0,00

9,00

4 000,00

0,00

9,00

+4 000,00

Assistants d'éducation

0,00

0,00

9,00

0,00

0,00

9,00

0,00

Personnels éducatifs et médicaux sociaux

1 051,00

743,00

9,00

1 051,00

0,00

9,00

0,00

Total

1 455,00

778,00

5 555,00

458,00

+4 100,00

 

HYPOTHESES DE SORTIE

 

Les sorties de ce programme sont principalement constituées par les départs des personnels d’accompagnement titulaires comprenant les départs définitifs (retraites, décès, radiations, démissions) et le solde entre les entrées et les sorties provisoires (réintégrations, disponibilités, congés parentaux, congés de longue durée, détachements…).

 

Les sorties d’enseignants stagiaires (358 ETP) correspondent à la titularisation des conseillers principaux d’éducation (CPE) stagiaires recrutés à la rentrée 2022.

 

HYPOTHESES D’ENTRÉES

 

Le nombre de recrutements de CPE stagiaires prévu à la rentrée scolaire 2023 est de 458 ETP, en hausse de 100 ETP pour mettre en œuvre l’augmentation du schéma d’emplois du programme.

 

Les CPE sont recrutés sur des emplois relevant de la catégorie « enseignants stagiaires » et ont le statut de fonctionnaires stagiaires.

 

Depuis 2022, suite à la réforme du recrutement des enseignants, instituée par la loi pour une école de la confiance mise en œuvre à partir de 2021, une partie des CPE stagiaires exerceront leur activité d’enseignement à temps plein, avec un temps de formation.

 

Les entrées figurant dans la catégorie « personnels éducatifs et médico-sociaux » (1 051 ETP) correspondent principalement aux recrutements de personnels médico-sociaux et aux prises de fonctions des anciens CPE stagiaires qui sont titularisés au 1er septembre 2023, à des flux de contractuels et comme en 2022, au recrutement à la rentrée 2023 d’une partie des étudiants en Master MEEF préparant les concours externes de CPE en qualité de contractuels alternants.

A partir de la rentrée scolaire 2023, les rectorats procèderont aux recrutements des accompagnants des élèves en situation de handicap sur le titre 2 ce qui représente un schéma d’emplois de +4 000 ETP sur cette catégorie de personnels.

 

STRUCTURE DU PROGRAMME

 

Ce programme regroupe la masse salariale des personnels titulaires, stagiaires, contractuels ou vacataires (hors enseignants et administratifs) intervenant dans les établissements scolaires du second degré, ainsi que celle des personnels qui accompagnent les élèves en situation de handicap et les personnels médico-sociaux qui interviennent dans les premier et second degrés :

- personnels d’éducation (conseillers principaux d’éducation – CPE, y compris contractuels en alternance)

- personnels chargés de l’accompagnement des élèves handicapés (AESH) ;

- personnels de santé (médecins et infirmières) ;

- assistants sociaux ;

- personnels techniques, ouvriers et de service des EPLE, lorsque ceux-ci ne sont pas rattachés à une collectivité territoriale.

- maîtres d’internat et surveillants d’externats ;

- assistants d’éducation (AED) ;

 

Les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) représentent 59 % des effectifs du programme, rémunérés sur le titre 2.

 

Les autres personnels appartiennent pour 95 % à un corps de catégorie A, 4,5 % à un corps de catégorie B.

 

La masse salariale intègre les rémunérations principales et accessoires qui leur sont versées ainsi que les cotisations et les prestations sociales afférentes. Elle comprend également une partie des crédits consacrés à la formation de ces personnels.

 

ÉVOLUTION DU SCHEMA D’EMPLOIS À LA RENTREE 2023

Le schéma d’emplois positif du programme 230 (+4 100 ETP) prévoit une augmentation de 100 emplois de conseillers principaux d’éducation pour renforcer les moyens de vie scolaire et de 4 000 emplois accompagnants d’élèves et situation de handicap.

 

   Effectifs et activités des services

Répartition du plafond d'emplois par service

(en ETPT)

Service

LFI 2022

PLF 2023

dont mesures
de transfert

dont mesures
de périmètre

dont corrections
techniques

Impact
des schémas
d'emplois
pour 2023

dont extension
en année pleine
du schéma
d'emplois
2022 sur 2023

dont impact
du schéma
d'emplois
2023 sur 2023

Services régionaux

63 932,00

79 607,89

+3,70

+14 065,00

7,19

+1 599,99

+233,33

+1 366,66

Total

63 932,00

79 607,89

+3,70

+14 065,00

7,19

+1 599,99

+233,33

+1 366,66


(en ETP)

Service

Schéma
d’emplois
 

ETP
au 31/12/2023

Services régionaux

+4 100,00

66 296,00

Total

+4 100,00

66 296,00



Répartition du plafond d'emplois par action

Action / Sous-action
 

ETPT

01 – Vie scolaire et éducation à la responsabilité

18 522,33

02 – Santé scolaire

9 644,67

03 – Inclusion scolaire des élèves en situation de handicap

47 127,33

04 – Action sociale

3 026,56

05 – Politique de l'internat et établissements à la charge de l'Etat

1 287,00

06 – Actions éducatives complémentaires aux enseignements

0,00

07 – Scolarisation à 3 ans

0,00

Total

79 607,89

 

 

   Présentation des crédits par catégorie et contributions employeurs

Catégorie
 

LFI 2022

PLF 2023

Rémunération d'activité

1 897 511 027

2 389 536 403

Cotisations et contributions sociales

1 008 701 583

1 202 359 232

Contributions d'équilibre au CAS Pensions :

566 135 667

605 150 023

    – Civils (y.c. ATI)

566 135 667

605 150 023

    – Militaires

 

 

    – Ouvriers de l'État (subvention d'équilibre au FSPOEIE)

 

 

    – Autres (Cultes et subvention exceptionnelle au CAS Pensions)

 

 

Cotisation employeur au FSPOEIE

 

 

Autres cotisations

442 565 916

597 209 209

Prestations sociales et allocations diverses

29 257 588

31 997 486

Total en titre 2

2 935 470 198

3 623 893 121

Total en titre 2 hors CAS Pensions

2 369 334 531

3 018 743 098

FDC et ADP prévus en titre 2

 

55 000

 

S’agissant des prestations sociales, le montant correspondant aux prestations chômage de 19,3 M€ recouvre les dépenses relatives à l’allocation de retour à l’emploi (ARE) et prend en compte les conséquences de la création de la rupture conventionnelle depuis le 1er janvier 2020. Ce nouveau mode de rupture de la relation de travail se combine avec le versement de l’ARE.

DECOMPOSITION ET ÉVOLUTION DES DÉPENSES DE PERSONNELS

Le montant des dépenses de personnel de ce programme s’élève à 3 623,9 M€ (CAS pensions compris), soit une hausse de 688,16 M€ par rapport à la LFI 2022.

 

Cette variation (CAS compris) s’explique principalement par :

 

- la variation du socle d’exécution 2022 par rapport à la loi de finances 2022 (notamment liée à la revalorisation du point fonction publique intervenue au 1er juillet 2022) : 77,5 M€ ;

- les mesures catégorielles pour 57,16 M€ dont 27,46 M€ au titre de l’extension de l’indemnité de sujétion REP-REP+;

- la hausse de la valeur du point d’indice fonction publique de 2022 pour un montant de 69,23 M€ en 2023 ;

- le solde du GVT pour un montant de 20,18 M€ ;

- les mesures de CDIsation des AED et le passage des AESH sur des contrats rémunérés par les rectorats (titre 2) pour un montant de 410,02 M€.

 

REMUNERATIONS HORS CONTRIBUTIONS ET COTISATIONS EMPLOYEURS et HORS PRESTATIONS ET ACTION SOCIALES

La décomposition des crédits de rémunération en 2021 s’établit de la façon suivante :

 

Rémunérations principales (traitement indiciaire, indemnité de résidence, bonification indiciaire, nouvelle bonification indiciaire, supplément familial de traitement, majoration DOM-TOM, CLD…) : 2 100 M€, non chargés des cotisations employeurs, se répartissant ainsi :

- traitements indiciaires (titulaires, non-titulaires et stagiaires) : 1 954,3 M€,

- majorations de traitement pour les personnels affectés outre-mer : 79,9 M€,

- supplément familial de traitement : 31,1 M€,

- indemnité de résidence : 18,4 M€,

- bonification indiciaire et nouvelle bonification indiciaire : 3,9 M€,

- congés de longue durée : 12,5 M€.

 

Indemnités : 167,0 M€ (hors cotisations employeurs) se répartissant principalement ainsi :

- régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel : 82,2 M€,

- indemnité forfaitaire en faveur des personnels d’éducation : 18,1 M€,

- indemnité d’éloignement COM et primes d’installation outre-mer : 1,8 M€,

- indemnités pour l’éducation prioritaire : 35,0 M€,

- indemnité pour missions particulières : 8,9 M€,

- prime Grenelle d’attractivité : 6,4 M€,

- indemnité compensatrice CSG : 9,9 M€.

 

En outre, le projet de la loi de finances prévoit 12,5 M€ de crédits de masse salariale dédiés à la revalorisation des enseignants et des CPE, qui seront répartis selon des modalités actées à l’issue des concertations.

 

Heures supplémentaires et crédits de vacations : 111,6 M€ M€, non chargés des cotisations employeurs.

 

Cotisations sociales (part employeur) : 1 202,4 M€ se répartissant ainsi :

- le montant de la cotisation au compte d’affectation spéciale pensions civiles s’élève à 605,2 M€, dont 603,3 M€ au titre des pensions des fonctionnaires civils (taux de 74,28 %) et 1,9 M€ au titre de l’allocation temporaire d’invalidité (taux de 0,32 %) ;

- le montant de la cotisation au régime de sécurité sociale (titulaires, stagiaires et non titulaires) s’élève à 291,6 M€ ;

- le montant de la cotisation employeur à la Caisse nationale d’allocations familiales pour les personnels titulaires et non titulaires du ministère (taux de 5,25 %) est de 121,2 M€ ;

- le montant de la cotisation au titre de la taxe pour les transports, versée aux collectivités locales s’élève à 30,9 M€ ;

- le montant de la cotisation au titre du régime de retraite additionnel de la fonction publique s’élève à 8,5 M€ ;

- le montant de la cotisation employeur au Fonds national d’aide au logement est de 10,6 M€ ;

- le montant des autres cotisations (contribution solidarité autonomie, cotisations aux assurances privées, cotisations aux autres organismes sociaux…) s’élève à 134,3 M€.

   Éléments salariaux

(en millions d'euros)

Principaux facteurs d'évolution de la masse salariale hors CAS Pensions
 

Socle Exécution 2022 retraitée

2 435,31

Prévision Exécution 2022 hors CAS Pensions

2 435,90

Impact des mesures de transfert et de périmètre 2022–2023

0,16

Débasage de dépenses au profil atypique :

-0,76

    – GIPA

-0,12

    – Indemnisation des jours de CET

-0,01

    – Mesures de restructurations

0,00

    – Autres

-0,64

Impact du schéma d'emplois

46,39

EAP schéma d'emplois 2022

6,84

Schéma d'emplois 2023

39,54

Mesures catégorielles

56,81

Mesures générales

62,87

Rebasage de la GIPA

0,12

Variation du point de la fonction publique

59,84

Mesures bas salaires

2,91

GVT solde

11,75

GVT positif

25,09

GVT négatif

-13,34

Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA

-4,40

Indemnisation des jours de CET

0,01

Mesures de restructurations

0,00

Autres

-4,41

Autres variations des dépenses de personnel

410,02

Prestations sociales et allocations diverses - catégorie 23

0,00

Autres

410,02

Total

3 018,74

 

Le PLF 2023 est construit sur l’hypothèse d’une valeur de point fonction publique de 58,2004 €.

Il est prévu une augmentation de 0,12 M€ de la dépense au titre de l’indemnité dite de garantie individuelle de pouvoir d’achat (décret 2008-539 du 6 juin 2008).

 

La ligne « Débasage de dépenses au profil atypique » correspond aux retenues pour fait de grève (0,8 M€) et aux rétablissements de crédits (4,23 M€) prévus en 2022, à la GIPA (‑0,12 M€) ainsi qu’aux dépenses exceptionnelles liées à l’impact en 2022 de l’épidémie de COVID‑19.

 

La ligne « Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA » correspond à des atténuations de dépenses. Les montants prévisionnels 2023 inscrits dans ce tableau concernent les retenues pour fait de grève (‑0,8 M€) et les rétablissements de crédits (‑4,23 M€).

 

La ligne « Autres variations des dépenses de personnel » correspond notamment à la prise en charge sur le titre 2 de la rémunération des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) recrutés par les rectorats, antérieurement recrutés par les EPLE en contrat à durée déterminée et rémunérés sur les crédits hors titre 2, ainsi qu’à la CDIsation des assistants d’éducation.

 

L’hypothèse retenue dans le cadre de l’élaboration du PLF 2023 est celle d’un GVT solde s’élevant à 11,75 M€ correspondant à 0,39 % de la masse salariale du programme (hors CAS Pensions). Le GVT positif (25,09 M€) est compensé pour partie par le différentiel de rémunération entre les sortants et les entrants (GVT négatif pour un montant de ‑13,34 M€).

Coûts entrée-sortie

Catégorie d'emplois

Coût moyen chargé HCAS

dont rémunérations d’activité

Coût d'entrée

Coût global

Coût de sortie

Coût d'entrée

Coût global

Coût de sortie

Enseignants stagiaires

28 836

28 836

28 836

24 517

24 517

24 517

Personnels administratif, technique et de service

34 007

39 152

40 792

29 349

33 759

35 560

Accompagnants des élèves en situation de handicap

28 786

29 826

29 894

21 356

22 133

22 133

Assistants d'éducation

29 558

29 558

29 558

21 933

21 933

21 933

Personnels éducatifs et médicaux sociaux

34 007

39 152

40 792

29 349

33 759

35 560

 

Les coûts globaux sont calculés à partir des plafond d’emplois de chaque catégorie sur l’ensemble des crédits prévus pour 2022 hors prestations sociales et hors heures supplémentaires et vacations du dispositif de l’accompagnement qui peuvent être versées à des personnels émargeant sur les autres programmes de la mission.

 

Les coûts de sortie présentés pour la catégorie personnels d’accompagnement et de suivi des élèves et étudiants incluent les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), ainsi que les assistants d’éducation (AED).

 

Mesures catégorielles

Catégorie ou intitulé de la mesure

ETP
concernés

Catégories

Corps

Date d’entrée
en vigueur
de la mesure

Nombre
de mois
d’incidence
sur 2023

Coût

Coût
en année
pleine

Effets extension année pleine

1 131 991

4 923 608

Autres mesures catégorielles

420

Tous personnels

09-2022

8

824 789

1 237 184

Prime Grenelle d'attractivité

6 675

A

Enseignants, CPE

02-2022

1

307 202

3 686 424

Mesures statutaires

273 912

273 912

Autre revalorisation des personnels

21

A

CPE

01-2023

12

69 121

69 121

Mise en œuvre du PPCR

70

A

Enseignants, CPE

01-2023

12

204 791

204 791

Mesures indemnitaires

55 399 817

71 352 469

Autres revalorisations des personnels du MENJ

20 990

AED, CPE, BIATSS

01-2023

12

43 119 608

43 119 608

Revalorisation des enseignants

12 764

A

Enseignants, CPE

09-2023

4

7 976 326

23 928 978

Revalorisation des enseignants liée à leur adhésion à des missions complémentaires

 

A

Enseignants, CPE

01-2023

12

4 303 883

4 303 883

Total

56 805 720

76 549 989

 

Au total, les mesures catégorielles représentent une enveloppe estimée à 56,8 M€ (hors CAS Pensions) sur le programme 230.


Cette enveloppe couvre l’extension en année pleine de la revalorisation et de l’extension de la prime d’attractivité engagée en 2022, bénéficiant ainsi à 58 % des enseignants, ainsi que de l’indemnité servie aux professeurs fonctionnaires stagiaires lauréats des nouveaux concours enseignants. Elle permettra surtout le déploiement de mesures nouvelles de revalorisation des personnels.


Le Gouvernement porte une mesure de revalorisation significative des enseignants, pour leur pleine reconnaissance et au bénéfice de l’amélioration du système éducatif. Sa composition précise fera l’objet d’une concertation approfondie avec les organisations représentatives des personnels, à compter du mois d’octobre.


L’ambition poursuivie est tout d’abord de revaloriser l’ensemble des professeurs tout en renforçant l’attractivité du métier en assurant une rémunération des néo-titulaires de 2 000 € nets et une redynamisation de la progression de carrière. Une enveloppe correspondant à 1905 M€ en année pleine sera mobilisée à partir de septembre 2023. En 2023, 635 M€ seront consacrés à cet objectif.


La revalorisation visera également à reconnaître une démarche d’engagement des enseignants en faveur de la transformation du système éducatif, au bénéfice de la réussite des élèves. Pour cela, une enveloppe de 300 M€ est inscrite en 2023 et pourra évoluer en fonction du nombre d’enseignants adhérant à cette démarche. Cette part facultative correspondra à l’exercice de missions complémentaires effectivement exercées par les enseignants. Au total, 935 M€ seront ainsi consacrés à la revalorisation en 2023. Le coût en année pleine de la revalorisation sera lié à la progression du nombre d’enseignants ayant choisi de s’engager dans les missions facultatives.


La ventilation provisoire de l’enveloppe entre les cinq programmes de la mission est la suivante (en M€) :


P139

183

P140

339

P141

400

P214

0

P230

12

Total (hors CAS pensions)

935


Par ailleurs, une enveloppe de 27,4 M€ (T2) est prévue pour financer l’extension de la reconnaissance de l’exercice de fonctions en éducation prioritaire.


Ce montant permet enfin la mise en œuvre des dernières mesures issues du protocole Parcours professionnels, carrières et rémunérations.

 

 

Dépenses pluriannuelles

 

Échéancier des crédits de paiement (hors titre 2)

Estimation des restes à payer au 31/12/2022

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2021
(RAP 2021)

 

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements au
31/12/2021 y.c. travaux
de fin de gestion
postérieurs au RAP 2021
 

 

AE (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022
+ Reports 2021 vers 2022
+ Prévision de FdC et AdP

 

CP (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022
+ Reports 2021 vers 2022
+ Prévision de FdC et AdP

 

Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2022

3 292 056

 

0

 

3 939 031 557

 

3 939 564 532

 

2 759 081

Échéancier des CP à ouvrir

AE

 

CP 2023

 

CP 2024

 

CP 2025

 

CP au-delà de 2025

 

Évaluation des
engagements
non couverts par
des paiements au 31/12/2022

 

CP demandés
sur AE antérieures à 2023
CP PLF
CP FdC et AdP

 

Estimation des CP 2024
sur AE antérieures à 2023

 

Estimation des CP 2025
sur AE antérieures à 2023

 

Estimation des CP
au-delà de 2025
sur AE antérieures à 2023

2 759 081

 

2 759 081
0

 

0

 

0

 

0

 

AE nouvelles pour 2023
AE PLF
AE FdC et AdP

 

CP demandés
sur AE nouvelles en 2023
CP PLF
CP FdC et AdP
 

 

Estimation des CP 2024
sur AE nouvelles en 2023

 

Estimation des CP 2025
sur AE nouvelles en 2023

 

Estimation des CP
au-delà de 2025
sur AE nouvelles en 2023

3 749 882 299
2 050 000

 

3 747 123 218
2 050 000

 

2 759 081

 

0

 

0

 

Totaux

 

3 751 932 299

 

2 759 081

 

0

 

0

 

 

Clés d'ouverture des crédits de paiement sur AE 2023

 

 

CP 2023 demandés
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023
 

 

CP 2024
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023

 

CP 2025
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023

 

CP au-delà de 2025
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023

 

 

99,93 %

 

0,07 %

 

0,00 %

 

0,00 %

 

L’essentiel des consommations sur ce programme s’effectue en AE=CP. Néanmoins, des engagements tardifs peuvent intervenir en fin de gestion. Cela se traduit par un différentiel de la consommation en AE et en CP de faible proportion.

 

Justification par action

ACTION     (40,7 %)

01 – Vie scolaire et éducation à la responsabilité

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

1 422 089 868

1 580 258 531

3 002 348 399

1 400 000

Crédits de paiement

1 422 089 868

1 580 258 531

3 002 348 399

1 400 000


Au sein des établissements du second degré, les conseillers principaux d’éducation, avec l’appui de leur équipe de vie scolaire, participent pleinement à l’éducation des élèves au respect d’autrui, à la responsabilité et à la citoyenneté, dans le cadre d’actions menées en collaboration avec les enseignants. Leur rôle est déterminant dans la prévention de l’absentéisme et de la violence en milieu scolaire. Ils contribuent au respect du règlement intérieur de l’établissement, notamment par un rappel à la règle dans les cas de manquements. Sous l’autorité du chef d’établissement, ils établissent et entretiennent un dialogue avec les parents ou représentants légaux des élèves absentéistes, suivant les dispositions présentées dans la circulaire n° 2014-159 du 24 décembre 2014 relative à la prévention de l’absentéisme scolaire, ainsi qu’avec les parents ou représentants légaux des élèves auteurs ou victimes d’actes de violence. Ils favorisent les processus de concertation et de participation des élèves aux instances représentatives qui leur permettent de prendre une part active à la vie de l’établissement et d’enrichir leur formation de futur citoyen : assemblée générale des délégués élèves, conseil de la vie collégienne, conseil de la vie lycéenne et maison des lycéens.

 

Les assistants d’éducation (AED) contribuent également aux missions de vie scolaire. Ils peuvent bénéficier de formations, correspondant aux fonctions qu’ils exercent et destinées à préparer leur future insertion professionnelle. La loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance dispose que les assistants d’éducation inscrits dans une formation dispensée par un établissement d’enseignement supérieur délivrant un diplôme préparant au concours d’accès aux corps des personnels enseignants ou d’éducation peuvent se voir confier progressivement des fonctions de soutien, d’accompagnement, d’éducation et d’enseignement. Ce dispositif de préprofessionnalisation, mis en œuvre dès la rentrée 2019, et qui cible particulièrement les étudiants boursiers propose un contrat spécifique de trois ans, cumulable avec la bourse, de la deuxième année de licence (L2) à la première année de master (M1). Ce dispositif est étendu aux étudiants de masters 2 (M2) conformément aux termes du décret n° 2021-1908 du 30 décembre 2021.

 

Les assistants d’éducation participent, notamment au collège, au déploiement du dispositif « devoirs faits », déployé à l’automne 2017. Ce dispositif, gratuit pour les familles, propose aux élèves des temps d’étude accompagnée dans l’établissement et en dehors des heures de cours, sur la base du volontariat. Le travail personnel après la classe constitue, en effet, une source d’inégalités entre les enfants et pèse souvent sur la vie de famille. Les enseignants volontaires sont rémunérés en heures supplémentaires. Les assistants d’éducation, dont ceux recrutés au titre de la préprofessionnalisation, interviennent sur leur temps de service ou au titre d’heures supplémentaires. Des volontaires du service civique et des membres d’associations intervenant dans le champ éducatif sont également mobilisés.

 

Les conditions d’un climat scolaire serein et confiant doivent être instaurées dans les écoles et les établissements pour favoriser les apprentissages, le bien-être et l’épanouissement des élèves et de bonnes conditions de travail pour tous.

Le troisième domaine du socle commun de connaissances, de compétences et de culture (la formation de la personne et du citoyen) comporte des apprentissages, comme la capacité à faire preuve de bienveillance et d’empathie et la responsabilité vis-à-vis d’autrui, essentielles pour lutter contre le harcèlement entre élèves. L’interdiction de l’utilisation d’un téléphone mobile par un élève, excepté pour des usages pédagogiques, ou dans des lieux où le règlement intérieur l’autorise expressément, est un principe désormais posé par la loi n° 2018-698 du 3 août 2018 relative à l’encadrement de l’utilisation du téléphone portable dans les établissements d’enseignement scolaire. L’objectif étant de favoriser une vie sociale et des relations apaisées au sein de l’école. Le programme français de lutte contre le harcèlement à l’école (pHARe), expérimenté pendant deux ans, dans six académies et étendu à toutes les académies à la rentrée 2021, concerne l’ensemble des écoles élémentaires et collèges publics depuis la rentrée 2022.

 

Le droit à une scolarité sans harcèlement a été inscrit dans le code de l’éducation par la loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une École de la confiance. La loi n° 2022-299 du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire crée le délit de harcèlement scolaire. Ce délit peut être commis par les élèves, les étudiants ou les personnels des établissements scolaires et universitaires dans ou en dehors de l’établissement d’enseignement. Les peines maximales encourues sont de dix ans de prison et de 150 000 euros d’amende en cas de suicide ou de tentative de suicide de la victime harcelée. Un stage de « sensibilisation aux risques liés au harcèlement scolaire » peut être également prononcé par le juge.

Une formation continue relative à la prévention, à la détection et à la prise en charge du harcèlement scolaire et universitaire doit être proposée à l’ensemble des personnels concernés.

 

La relation pédagogique et éducative instaurée par les professionnels contribue à la qualité du climat scolaire. L’enquête locale de climat scolaire, composée de trois questionnaires destinés aux élèves, parents et personnels, permet de poser un diagnostic pour définir une stratégie et un plan d’action partagés d’amélioration du climat scolaire et de la prévention des violences. Les équipes des écoles et des établissements qui souhaitent mettre en place une enquête locale sont accompagnées par les groupes académiques « climat scolaire ».

 

Les démarches mises en place dans la classe et dans toutes les activités proposées sur les temps hors classe, telle la réalisation d’un projet dans une approche coopérative, peuvent aider les élèves à donner du sens à ce qu’ils étudient, dans le cadre des enseignements disciplinaires et de l’enseignement moral et civique (EMC). Les programmes de l’EMC, dont les objectifs ont été recentrés autour de l’acquisition et du partage des valeurs de la République, du respect d’autrui et de la culture civique, soulignent l’importance des démarches de coopération et de mutualisation entre élèves. De même, l’éducation aux médias et à l’information (EMI), qui participe pleinement à la prise en compte des enjeux du numérique et de ses usages, ainsi qu’à la pratique du débat, contribuent à donner aux élèves les connaissances et compétences nécessaires, afin de se construire une culture de cybercitoyen éclairé et responsable.

 

Les personnels de vie scolaire sont mobilisés pour contribuer à la création d’un environnement positif et de réussite répondant aux besoins des élèves. Ils peuvent participer aux réunions du comité d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement (CESCE). Il s’agit de l’instance qui permet de faciliter la synergie des équipes et la mise en cohérence des actions dans une démarche projet fédératrice au service du bien-être et de la réussite scolaire des élèves. Les personnels de vie scolaire participent également à l’accompagnement des élèves volontaires ambassadeurs-santé chargés de transmettre des messages simples de prévention auprès de leurs pairs.

 

Afin de favoriser l’engagement des élèves pour l’apprentissage d’une citoyenneté active, le dispositif des classes des cadets de la sécurité civile a été mis en place progressivement depuis 2016, conformément à la convention cadre de partenariat entre le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et le ministère de l’intérieur et du 18 juin 2015.

Ces classes permettent à des jeunes volontaires, filles et garçons d’au moins 11 ans, de développer leurs compétences civiques et sociales. Les actions menées peuvent être une sensibilisation à la prévention des risques, des actions sur les thématiques relatives à la citoyenneté et l’apprentissage des gestes de premiers secours (en lien avec les associations agréées de la sécurité civile). Une attestation est remise aux élèves participants, en fin de parcours.

Depuis la rentrée 2017, ces classes sont déployées sur tout le territoire (métropole et outre-mer) à raison d’une classe a minima par département. En février 2020, on dénombrait 360 classes pour plus de 5 560 élèves.

Le développement de la culture de la sécurité civile passe par la formation des élèves aux premiers secours et leur sensibilisation aux gestes qui sauvent, durant leur scolarité. Le MENJ organise cet apprentissage obligatoire et progressif tout au long de la scolarité de l’élève (de l’école au lycée). Cette éducation à la responsabilisation en milieu scolaire doit développer des comportements civiques et solidaires, le sens de la responsabilité individuelle et collective et garantir l’apprentissage des gestes élémentaires de survie à pratiquer en attendant l’arrivée des secours organisés.

Le plan national de formation (PNF) accompagne le déploiement de cette action qui vise à former tous les élèves.

 

La démocratie scolaire est un élément essentiel de la vie des établissements car elle renforce la cohésion entre élèves et les équipes éducatives et offre un cadre (conseil de la vie collégienne ou lycéenne) pour mener une réflexion sur des thématiques rejoignant les préoccupations quotidiennes des élèves. Parmi elles, l’égalité filles-garçons, la prévention des discriminations, la protection de l’environnement. L’élection des éco-délégués, dont l’action contribue à l’éducation au développement durable, est désormais obligatoire dans toutes les classes de collège et de lycée, et encouragée en CM1 et CM2.

 

Le travail conjoint du Conseil des sages de la laïcité, de l’équipe nationale et des équipes académiques « Valeurs de la République » permet de répondre aux sollicitations des personnels confrontés à des atteintes au principe de laïcité, à des faits de racisme et d’antisémitisme. Le vade-mecum « La laïcité à l’école », régulièrement actualisé, constitue une aide à la résolution des difficultés. Un autre vade-mecum « Agir contre le racisme et l’antisémitisme » est également à disposition des personnels pour comprendre, répondre et prévenir ces phénomènes en milieu scolaire.

 

L’ensemble des acteurs de l’école associe prévention, éducation et sanction afin de prévenir, détecter et traiter les faits de violence, y compris sous leur forme la plus fréquente, les micro-violences, qui peuvent s’exercer sur les réseaux sociaux. Les équipes d’établissement, renforcées depuis la rentrée scolaire 2012 par 500 assistants chargés de prévention et de sécurité (APS) pour les établissements les plus exposés aux incivilités et aux violences, peuvent également s’appuyer, pour prévenir et gérer les situations de crise, sur les équipes mobiles de sécurité (EMS) académiques. Celles-ci sont placées sous la responsabilité directe des recteurs, qui disposent, à leurs côtés, d’un conseiller technique « sécurité ».

Un important dispositif de formation consacré à ces problématiques (formation prévention et gestion des crises, de niveau 1 à 3) est développé depuis 2014 au niveau national, en partenariat avec la Gendarmerie nationale, et déployé au niveau académique pour les sensibilisations de niveau 1.

 

Le MENJ contribue activement à la feuille de route de la stratégie interministérielle de soutien à la parentalité (Dessine-moi un parent), en particulier autour de la relation école-parents. Il met en œuvre des actions visant à rapprocher l’école et les familles, surtout les plus éloignées du système éducatif, afin de favoriser leur implication active dans la scolarité de leur enfant. L’ensemble de ressources que constitue la « mallette des parents », avec un site internet dédié, et le développement des « espaces parents » dans les écoles et les établissements y contribuent.

 

Au titre de la protection de l’enfance et de la sécurité, le MENJ veille à la prévention de la radicalisation des élèves en lien avec le secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR). Le pilotage de cette politique de prévention est assuré par l’administration centrale du MENJ, en lien avec le service du haut fonctionnaire de défense et de sécurité (HFDS), qui anime et coordonne la politique et la stratégie de sécurité du ministère. Une vigilance particulière est demandée aux équipes pédagogiques et éducatives, afin de prévenir, repérer et signaler les processus de radicalisation.

En transdisciplinarité, la construction de l’esprit critique contribue à la prévention primaire de la radicalisation. Elle s’inscrit dans toutes les disciplines et selon les thèmes abordés, dans les actions éducatives. Il s’agit de donner aux élèves les éléments-clés de pratique et d’analyse du discours argumentatif et leur permettre d’avoir une attitude réflexive.

 

Un partenariat renforcé entre l’autorité judiciaire et les services de l’éducation nationale a été mis en place depuis la rentrée 2015, pour mieux assurer la protection des élèves mineurs à l’encontre de faits portant atteinte à leur intégrité physique ou morale. La transmission d’informations, entre les référents « justice » auprès des recteurs, et les magistrats référents « éducation nationale » auprès de chaque parquet, intervient dans le cadre fixé par la loi n° 2016-457 du 14 avril 2016 relative à l’information de l’administration par l’autorité judiciaire et à la protection des mineurs.

 

 


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

1 422 089 868

1 422 089 868

Rémunérations d’activité

928 646 269

928 646 269

Cotisations et contributions sociales

481 087 841

481 087 841

Prestations sociales et allocations diverses

12 355 758

12 355 758

Dépenses de fonctionnement

19 922 099

19 922 099

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

19 922 099

19 922 099

Dépenses d’intervention

1 560 336 432

1 560 336 432

Transferts aux ménages

13 960 000

13 960 000

Transferts aux collectivités territoriales

1 546 376 432

1 546 376 432

Total

3 002 348 399

3 002 348 399

 

DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT

Couverture des accidents de travail des élèves : 18 900 000 €

 

L’État finance la couverture des accidents de travail des élèves de l’enseignement secondaire fréquentant les établissements d’enseignement technique et spécialisé à travers deux dispositifs :

 

– Pour les accidents survenus avant 1985, l’État prend à sa charge, principalement sous la forme de versements d’arrérages de rentes, la réparation des accidents du travail dont ont été victimes les élèves. La prévision de dépense est estimée à 13 700 000 €.

 

– Pour les accidents survenus après 1985, la couverture est assurée par les caisses de sécurité sociale. L’État cotise à l’URSSAF pour la couverture du risque lié à ces accidents. Les cotisations sont calculées à partir de taux par élève qui ont été arrêtés en 2022 à 3,69 € pour les élèves des établissements d’enseignement professionnel et technologique et à 0,32 € pour les élèves des établissements d’enseignement secondaire ou spécialisé, en application de l’article L.412-8 du code de la sécurité sociale. La prévision de dépense est estimée à 5 200 000 €.

 

Formation des personnels en contrats aidés affectés à la vie scolaire dans les EPLE d’outre-mer : 150 000 €

 

Le code du travail impose à l’employeur, dans le cadre d’un contrat unique d’insertion, une obligation de formation d’adaptation à l’emploi mais également visant l’insertion professionnelle dans un emploi durable à l’issue du dispositif.

 

Les personnels en contrat aidé affectés à la vie scolaire bénéficient ainsi d’une formation totale de 120 heures (60 heures d’adaptation à l’emploi et 60 heures pour leur insertion professionnelle future). La dotation en crédits de formation est prévue à hauteur de 150 000 € en 2023.

 

Gratification des stages en M2 MEEF « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » : 656 169 €

 

Cette gratification, mise en place depuis la rentrée scolaire 2021, concerne le financement des étudiants en master « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation – MEEF » dans le cadre de leurs 12 semaines de stage d’observation et de pratique accompagnée en milieu scolaire. Pour ce programme, il s’agit des conseillers principaux d’éducation.

 

Frais de déplacement : 215 930 € (conseillers principaux d’éducation, assistants d’éducation, assistants chargés de prévention et de santé)

 

Cf. coûts synthétiques transversaux.

DEPENSES D’INTERVENTION

Subventions versées au titre des rémunérations des personnels d’assistance éducative : 1 498 424 167 €

 

Les personnels d’assistance éducative, rattachés à l’action 01, sont recrutés et rémunérés par les établissements publics locaux d’enseignement (EPLE). L’éducation nationale prend en charge la rémunération des assistants d’éducation en subventionnant les EPLE.

 

Créés par la loi n° 2003-400 du 30 avril 2003, les assistants d’éducation, recrutés prioritairement parmi les étudiants, exercent des missions de surveillance et d’encadrement des élèves. Ils sont recrutés sur des contrats d’une durée maximale de trois ans, renouvelables dans la limite d’une période d’engagement totale de six ans. Ils doivent être titulaires du baccalauréat ou d’un titre ou diplôme de niveau IV.

 

Compte tenu de l’évolution démographique à la baisse attendue, le contingent d’AED est ajusté à 49 154 ETPT en 2023.

 

Par ailleurs, afin de reconnaître les missions exercées par les AED, et conformément aux termes de la loi n° 2022-299 du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire, les AED ayant atteint 6 ans d’ancienneté en contrat à durée déterminée peuvent, depuis 2022, prétendre à un contrat à durée indéterminée. Leur employeur dans ce cas est le recteur d’académie et la prise en charge des contrats à durée indéterminée s’effectue sur le Titre 2.

Au regard du nombre d’assistants d’éducation éligibles à une cdisation dès 2022, un transfert de 5 500 ETPT vers le titre 2 de ce même programme est effectué en 2023.

 

La dotation prévue en 2023 permet ainsi de rémunérer 43 654 ETPT d’assistants d’éducation (hors contrats de préprofessionnalisation) en moyenne annuelle, au coût moyen annuel de 30 088 €.

 

Enfin, l’article 49 de la loi pour une École de la confiance permet aux établissements d’enseignement de recruter des assistants d’éducation pour exercer au sein des établissements ou écoles des fonctions d’enseignement intégrées à leurs parcours de préprofessionnalisation.

Ce dispositif permet aux étudiants de découvrir et faire l’expérience du métier de professeur en amont des concours de recrutement, notamment dans les disciplines sous tension.

 

Il s’agit de susciter des vocations parmi les étudiants les moins favorisés en leur offrant une continuité professionnelle et financière. Ce parcours est ouvert aux étudiants à partir de la L2. Ces derniers peuvent se voir progressivement confier des missions d’éducation, pédagogiques et d’enseignement, avec, notamment la première année, une participation à l’aide aux devoirs et aux leçons, dans le cadre du dispositif « devoirs faits ».

Leur quotité de travail, en école ou en EPLE, est de 8 heures par semaine et les boursiers continuent de percevoir leurs bourses.

 

Ce parcours de préprofessionnalisation de trois ans a pris effet à la rentrée scolaire 2019, avec 1 181 étudiants recrutés en L2, 1 884 nouveaux recrutements à la rentrée 2020 et 2 467 à la rentrée 2021. 3 000 recrutements sont prévus pour chacune des rentrées 2022 et 2023. Depuis 2022, ce dispositif est étendu aux masters 2 (M2) conformément aux termes du décret n° 2021-1908 du 30 décembre 2021. Cela porte le nombre total d’AED en préprofessionnalisation à 9 138 personnes physiques en moyenne annuelle en 2023.

 

Enfin, à partir de septembre 2022, les AED atteignant 6 ans d’ancienneté pourront être recrutés en CDI. Dans ce cas, ils seront employés par le rectorat et rémunérés en titre 2.

 

En totalisant les AED en préprofessionnalisation et hors préprofessionnalisation, ainsi que les transferts vers le titre 2, les effectifs rémunérés en 2023 sur le hors-titre 2 s’élèvent à 49 671 ETPT.

 

Heures supplémentaires pour la continuité pédagogique : 21 072 265 €

 

Dans la cadre des dispositifs de continuité pédagogique, des moyens spécifiques, sous la forme d’heures supplémentaires d’enseignement (HSE) destinées aux assistants d’éducation (AED) volontaires, sont mis en place depuis janvier 2022 dans le second degré.

 

Le taux horaire de ces HSE est fixé à 13,11 € (arrêté du 15 décembre 2021).

 

Subvention versée au titre du service civique : 13 960 000 €

 

L’Agence du service civique a renouvelé l’agrément du MENJ (décision n° NA‑000-21-00235-01) en date du 25 avril 2022 permettant l’accueil de 20 500 jeunes volontaires en service civique au titre de l’année scolaire 2022-2023. A la rentrée 2022, ces volontaires sont notamment chargés d’accompagner les équipes pédagogiques dans l’organisation et la mise en œuvre des dispositifs « Savoir rouler à vélo », « Aisance aquatique », « Ciné-clubs » et « Génération 2024 ».

 

L’organisme d’accueil doit servir aux volontaires une prestation nécessaire à leur subsistance, leur équipement, leur hébergement ou leur transport. Cette prestation, dont le montant est fixé à 107,58 € par volontaire, est versée par l’intermédiaire de l’Agence de services et de paiement (ASP).

 

Prise en charge par l’État de la rémunération des personnels mis à disposition par les collectivités d’outre-mer : 4 600 000 €

 

L’État prend en charge la rémunération des maîtres d’internat et des surveillants d’externat mis à disposition par la collectivité de Polynésie française, conformément à la convention entre l’État et la Polynésie française du 22 octobre 2016 relative à l’éducation. Pour 2023, cet engagement est programmé pour un montant de 4 600 000 €.

 

Subventions versées aux EPLE au titre de la vie collégienne et lycéenne : 3 520 000 €

 

Cette enveloppe va permettre de financer les deux dispositifs suivants :

 

– Comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté : 1 020 000 €

 

Créés par la circulaire n° 98-108 du 1er juillet 1998, les comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) présidés par les chefs d’établissement et associant notamment les membres de la communauté éducative, définissent et mettent en œuvre l’éducation préventive en matière de conduites à risques et de dépendances. Le décret n° 2005-1145 du 9 septembre 2005 inscrit le CESC dans la politique éducative de tous les établissements.

 

Les crédits consacrés aux CESC permettent de financer des actions d’information, la diffusion de brochures, de supports pédagogiques et des frais de fonctionnement.

 

– Fonds de vie lycéenne : 2 500 000 €

 

Institué dans chaque lycée, le fonds de vie lycéenne (FVL) permet de soutenir les initiatives des élèves dans l’animation de leur établissement. En application de la circulaire n° 2014-092 du 16 juillet 2014 relative à la vie lycéenne visant à redynamiser l’engagement et la participation des lycéens au sein de l’établissement, l’engagement des élèves est favorisé notamment par le déploiement des orientations suivantes :

  • former aux droits et obligations et favoriser l’engagement des lycéens dans la vie de leur établissement ;

  • organiser la représentation des lycéens aux instances consultatives et décisionnelles de l’établissement ;

  • conforter la vie lycéenne à l’échelle académique.

 

Personnels en contrat CUI-PEC, affectés à la vie scolaire dans les EPLE d’outre-mer : 18 760 000 €

 

Ces personnels, initialement recrutés sur des contrats uniques d’insertion – contrats d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE), sont recrutés, depuis 2018, sur des contrats aidés transformés en parcours emploi compétences (CUI-PEC).

Depuis 2019, suite au transfert de la part de financement des contrats jusqu’ici prise en charge par la mission « Travail et emploi », le MENJ finance la totalité du coût de ces contrats.

Dans le cadre de la déprécarisation des personnels assurant des fonctions d’auxiliaire de vie scolaire (AVS) auprès d’élèves en situation de handicap, tous les contrats ont été transformés en contrats d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH), seuls subsistent depuis la rentrée 2020 un contingent de 1 500 contrats correspondant aux emplois de vie scolaire en outre-mer.

La dotation prévue au PLF 2023 au titre de la rémunération de ces personnels, soit 18 760 000 €, est versée à l’ASP pour le remboursement des EPLE‑employeurs. Elle intègre les frais de gestion demandés par l’ASP.

 

FONDS DE CONCOURS ET ATTRIBUTION DE PRODUITS

 

S’agissant du hors titre 2, la prévision correspond aux crédits attendus de l’Agence du service civique au titre de la formation civique et citoyenne des volontaires en service civique.

 

ACTION     (8,0 %)

02 – Santé scolaire

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

582 311 624

6 381 162

588 692 786

0

Crédits de paiement

582 311 624

6 381 162

588 692 786

0


L’École a des missions importantes en matière de santé considérée dans ses dimensions physique, psychique, sociale et environnementale, afin de favoriser la réussite scolaire des élèves et contribuer à la réduction des inégalités sociales et territoriales en matière de santé. La politique éducative de santé repose sur trois axes : l’éducation à la santé, la prévention et la protection.

 

Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de santé 2018-2022 et du plan national de santé publique, la politique éducative de santé est renforcée par le déploiement de la démarche « École promotrice de santé ». L’entrée d’une école ou d’un EPLE dans cette démarche permet de fédérer et de valoriser les actions éducatives autour de la promotion de la santé. Elle mobilise l’ensemble de la communauté éducative. Chaque action s’adosse aux programmes d’enseignement et au socle commun de compétences, de connaissances et de culture. Elle favorise la collaboration avec les parents d’élèves et les partenariats avec les associations parties prenantes de cette politique éducative à l’échelle du territoire.

 

Les établissements d’enseignement peuvent labelliser « ÉduSanté » leur projet éducatif autour de la promotion de la santé. Les élèves ont la possibilité, par une démarche volontaire, de prendre des initiatives en matière de santé et des responsabilités en devenant ambassadeurs élèves, dont le rôle est de partager des messages de prévention auprès des autres élèves. La démarche « École promotrice de santé », impulsée nationalement en février 2020 avec la diffusion d’un vade-mecum, est mise en œuvre dans les écoles, collèges et lycées depuis septembre 2020.

Dans chaque académie, une équipe référente pluri-catégorielle, désignée par le recteur, est chargée :

- d’accompagner les écoles et les EPLE ;

- de proposer des actions dans le cadre du plan académique de formation ;

- d’accompagner la formation des élèves ambassadeurs-santé ;

- de faire le lien avec l’institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPÉ) de l’académie et le comité académique d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement (CAESCE) ;

- d’associer les associations partenaires de l’École et tout autre partenaire (assurance-maladie, etc.).

 

Pour veiller à la santé des élèves et à leur bien-être, l’institution scolaire s’appuie sur les infirmiers et médecins de l’éducation nationale, les personnels sociaux, psychologues, pédagogiques et éducatifs, tous œuvrant en faveur de la promotion de la santé selon leurs compétences respectives. Les personnels de santé assurent notamment les visites médicales et dépistages obligatoires, qui permettent d’identifier et de diagnostiquer les troubles susceptibles d’entraver les apprentissages, et de suivre les élèves atteints de maladies chroniques et en situation de handicap. Ils facilitent l’accès aux soins des élèves et assurent une orientation vers les établissements et services médico-sociaux après identification des signes de mal-être des jeunes par les enseignants et l’équipe éducative dans son ensemble.

 

Les actions de prévention, mises en œuvre de la première socialisation à l’entrée au CP, doivent s’intégrer dans un « parcours santé-accueil-éducation », inscrit dans le plan national de santé publique. La mise en œuvre de ce parcours requiert le développement de la coordination entre les équipes éducatives, les personnels de santé scolaire, de la protection maternelle et infantile (PMI) et les professionnels de santé (secteur libéral et hospitalier). La loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance (article 13 modifiant l’article L. 541-1 du code de l’éducation) dispose qu’une visite est organisée à l’école pour tous les enfants âgés de trois ans à quatre ans, et effectuée par les professionnels de santé du service départemental de la protection maternelle et infantile, les professionnels de santé de l’éducation nationale y contribuant, si nécessaire, afin que tous les élèves en bénéficient. Au cours de la 6e année, une visite médicale permettant en particulier un dépistage des troubles spécifiques du langage et des apprentissages est également organisée selon des modalités fixées par voie réglementaire.

 

Les projets éducatifs autour de la promotion de la santé en milieu scolaire trouvent leur place dans les éducations transversales (éducation à la sexualité, éducation à l’alimentation, prévention des conduites addictives) et peuvent donner lieu à la mise en œuvre de programmes validés scientifiquement. Ils sont réalisés par une communauté enseignante et de santé formée à la question du développement des compétences psychosociales, et comprenant des ressources pédagogiques.

 

La sensibilisation des élèves à un certain nombre de problématiques de santé implique l’ensemble des équipes éducatives (enseignants, conseillers principaux d’éducation, personnels sociaux et de santé) sous le pilotage du chef d’établissement dans le second degré et de l’inspecteur de l’éducation national (IEN) de circonscription dans le premier degré. Dans chaque établissement, le comité d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement (CESCE) définit la programmation de ces actions et organise, le cas échéant, le partenariat nécessaire à sa mise en œuvre, qui peut intervenir dans le cadre des CESCE inter-établissements, de bassin ou inter-degrés lorsqu’ils sont créés. La politique éducative de santé est, en outre, déclinée dans les projets d’école et d’établissement.

 

Au niveau académique, la politique éducative sociale et de santé est pilotée par le comité académique d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement (CAESCE) réunissant l’ensemble des conseillers techniques auprès du recteur, le conseiller Établissement et vie scolaire et les corps d’inspection. Cette politique est menée en cohérence avec les autres volets de l’action gouvernementale, en particulier, la stratégie nationale de santé. Les conventions signées par les recteurs avec les directeurs généraux des agences régionales de santé tiennent compte des spécificités territoriales.

Au niveau départemental, les comités départementaux d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement (CDESCE) associent à leurs travaux l’ensemble des partenaires du territoire (service départemental d’incendie et de secours, chefs de projets de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et conduites addictives, etc.) pouvant apporter leurs concours aux projets départementaux.

 

Les programmes de développement des compétences psychosociales sont notamment mis en œuvre dans le cadre de la prévention des conduites addictives. À ce titre, le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse (MENJ) participe à des expérimentations pilotes de programmes de prévention des conduites addictives sur différents territoires, en partenariat notamment avec la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA). Des ressources, outils et informations concernant ces programmes (Unplugged, Good Behavior Game, Assist, Tabado, « Jouer à débattre sur les addictions », MAAD Apprentis chercheurs et MAAD Digital) sont disponibles en ligne sur la page dédiée du portail Éduscol.

 

L’éducation à l’alimentation, inscrite dans le code de l’éducation (article L. 312-17-3), fait également partie de la politique éducative de santé. Des outils et des ressources pédagogiques sont mis à disposition de l’ensemble de la communauté éducative sur le portail Éduscol « Éducation à l’alimentation et au goût » et un vade-mecum diffusé à la rentrée 2020 (mesure de la stratégie nationale de santé 2018-2022) pour accompagner la mise en œuvre de cette politique.).

 

De même, l’éducation à la sexualité, qui relève de l’article L. 312-16 du code de l’éducation, constitue l’une des éducations transversales mobilisées au sein de la politique éducative de santé. La circulaire n° 2018-111 du 12 septembre 2018 et des ressources en ligne sur Éduscol orientent sa mise en œuvre dans les écoles et les EPLE). Un comité national de pilotage « éducation à la sexualité » a été créé en 2013.Il a pour mission de concevoir les parcours de formation en éducation à la sexualité, ainsi que de suivre la mise en œuvre du dispositif en académie par les équipes de pilotage désignées par les recteurs.

 

Afin de donner des repères indispensables aux élèves comme aux adultes, le MENJ diffuse largement des outils informatifs ou méthodologiques élaborés, le cas échéant, en partenariat avec d’autres instances publiques :

  • vade-mecum et portail de l’« École promotrice de santé » ;

  • guide d’accompagnement, outils thématiques et portail numérique relatifs à l’éducation à l’alimentation et au goût à destination de l’ensemble de la communauté éducative ;

  • guide d’accompagnement de projets relatifs aux sanitaires au collège et au lycée ;

  • outils thématiques, supports de formation en ligne, portail numérique et guide méthodologique relatifs à l’éducation à la sexualité, pour les équipes éducatives des collèges et des lycées ;

  • guide de sensibilisation à la prévention des comportements sexistes et des violences sexuelles ;

  • documents relatifs à la prévention des conduites addictives.


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

582 311 624

582 311 624

Rémunérations d’activité

361 293 392

361 293 392

Cotisations et contributions sociales

215 458 501

215 458 501

Prestations sociales et allocations diverses

5 559 731

5 559 731

Dépenses de fonctionnement

2 591 162

2 591 162

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

2 591 162

2 591 162

Dépenses d’intervention

3 790 000

3 790 000

Transferts aux collectivités territoriales

3 790 000

3 790 000

Total

588 692 786

588 692 786

 

DEPENSES DE FONCTIONNEMENT

Frais de déplacement : 2 591 162 € (personnels itinérants de santé scolaire : médecins et personnels infirmiers)

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

DEPENSES D’INTERVENTION

Subventions aux collectivités territoriales dites à « régime autonome » ou « semi-autonome » : 3 790 000 €

 

Le code de l’éducation (article L.541-1), modifié par la loi du 26 juillet 2019 (article 13), fait obligation à l’institution scolaire d’assurer à tous les élèves des visites de dépistage ainsi qu’une prise en charge et un suivi adaptés, notamment en prenant les mesures appropriées pour que les familles soient aussitôt informées des constatations médicales.

 

Lorsque les collectivités prennent en charge cette mission, l’État leur attribue une subvention.

 

Il est prévu en 2023 de verser, aux collectivités qui continuent de prendre en charge les prestations de santé scolaire, des subventions pour un montant de 3 790 000 €. Les communes concernées sont : Bordeaux, Grenoble, Lyon, Villeurbanne, Nantes, Nice, Paris, Strasbourg et La Courneuve.

 

 

ACTION     (33,6 %)

03 – Inclusion scolaire des élèves en situation de handicap

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

1 354 245 306

1 121 080 737

2 475 326 043

0

Crédits de paiement

1 354 245 306

1 121 080 737

2 475 326 043

0


La réussite des élèves en situation de handicap passe notamment par l’amélioration de leur qualité de vie à l’école. Chaque projet d’école ou d’établissement doit consacrer un volet à la scolarisation inclusive de ces élèves.


Pour faciliter cette scolarisation et développer leur autonomie, les élèves bénéficient d’aménagements, d’adaptations ou de compensations en réponse à leurs besoins, qu’ils soient scolarisés avec ou sans l’appui d’un dispositif ULIS à l’école, au collège ou au lycée. Afin d’améliorer la qualité de leur démarche inclusive, les établissements du second degré peuvent s’appuyer sur l’outil d’auto-évaluation « Qualinclus », qui prend en compte la relation aux parents de ces élèves et la coopération avec les partenaires.


L’externalisation des unités d’enseignement (UE) dans les établissements scolaires, par transfert d’unités actuellement localisées dans les établissements médico-sociaux, se poursuit. La coopération de l’ensemble des acteurs qui contribuent à la mise en place de conditions favorables de scolarisation de ces élèves (équipes enseignantes, sanitaires ou médico-sociales) est favorisée. Une instruction et un cahier des charges, rédigés conjointement avec le ministère des solidarités et de la santé ont été mis à disposition des territoires avec un modèle de convention type. L’objectif est de faciliter la mise en œuvre de cette mesure. Après accord des services académiques et de l’agence régionale de santé, des moyens supplémentaires peuvent être mobilisés pour faciliter cette externalisation.


La stratégie nationale 2018-2022 pour l’autisme (4e plan) au sein des troubles du neuro développement, vise à garantir la scolarisation effective des élèves présentant des troubles du spectre de l’autisme (TSA). Dans ce cadre, une fiche opérationnelle « scolarisation inclusive et accompagnement des enfants » détaille les actions prévues dans cette stratégie quinquennale :

- amplifier l’accès des enfants autistes à l’école par la création de dispositifs variés de scolarisation ;

- renforcer la scolarisation en école maternelle ;

- appuyer la poursuite de la scolarisation dans le 1er degré ;

- personnaliser les parcours pour assurer une continuité jusqu’à l’insertion professionnelle.


Afin d’accompagner l’augmentation du nombre d’élèves en situation de handicap dans le second degré, et plus particulièrement dans les formations professionnelles, 110 ULIS lycée ont été créées en deux ans, portant leur nombre à 866 à la rentrée 2021. La circulaire n° 2016-186 du 30 novembre 2016, relative à la formation et à l’insertion professionnelle des élèves en situation de handicap, précise les modalités de fonctionnement des ULIS dans les lycées professionnels et en apprentissage. Elle définit les caractéristiques de la formation professionnelle et les dispositifs susceptibles d’être mis en œuvre, notamment ceux en lien avec les établissements du secteur médico-social. Un modèle d’attestation de compétences est mis à disposition de toutes les académies.


Le projet personnalisé de scolarisation (PPS), ainsi que les références et nomenclatures applicables, et le document de recueil des informations sur la situation de l’élève (le GEVA-Sco), renseigné en équipe de suivi de la scolarisation (ESS), favorisent le dialogue entre les familles, les équipes de suivi de la scolarisation et les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Les élèves dont les difficultés scolaires relèvent d’un trouble durable des apprentissages peuvent bénéficier d’un plan d’accompagnement personnalisé (PAP), qui permet la mise en place d’aménagements et adaptations de nature pédagogique lorsque les besoins de ces élèves ne nécessitent pas une réponse incombant à la MDPH (aide humaine, attribution d’un matériel pédagogique adapté, dispense d’enseignement ou maintien en maternelle …).


En 2021-2022, 409 409 élèves en situation de handicap bénéficiant d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS) étaient scolarisés dans l’enseignement public et privé sous contrat, contre 225 563 élèves en 2012-2013, 212 441 élèves étant scolarisés dans le premier degré et 196 968 élèves dans le second degré.


Pour les élèves malades ou en situation de handicap éloignés de l’école, la continuité du cursus scolaire est assurée par un enseignement à domicile ou dans un établissement sanitaire ou médico-éducatif. Par ailleurs, sur 90 100 jeunes malades ou en situation de handicap accueillis et scolarisés en 2021-2022 dans des structures médico-sociales ou hospitalières, 79 770 l’ont été de manière durable (20,4 % à temps plein et 79,6 % à temps partiel ; 16,6 % bénéficient aussi d’une scolarité partielle dans une structure de l’éducation nationale).


Le nombre d’élèves accompagnés par des personnels chargés de l’aide humaine a fortement augmenté ces dernières années, suivant la progression des décisions d’aide humaine, individuelle ou mutualisée, notifiées par les commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), au sein des MDPH. Plus de la moitié des élèves en situation de handicap bénéficient de cet accompagnement en 2021-2022 (56 % des élèves en moyenne, 67 % dans le premier degré, 45 % dans le second degré).


Les personnels chargés d’accompagner des élèves en situation de handicap ont pour mission de favoriser l’autonomie de l’élève, qu’ils interviennent au titre de l’aide humaine individuelle, de l’aide humaine mutualisée ou de l’accompagnement collectif dans les ULIS. Ils accompagnent les jeunes dans les actes de la vie quotidienne, permettent l’accès aux apprentissages et favorisent leurs relations sociales. La circulaire n° 2017-084 du 3 mai 2017 précise les missions et activités de ces personnels.


Le statut d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) est prévu par les dispositions de l’article L. 917-1 du code de l’éducation (article 124 de la loi de finances initiale pour 2014) et de son décret d’application (décret n° 2014-724 du 27 juin 2014). Les conditions d’accès ont été élargies aux diplômes de niveau 4, ce qui permet notamment d’accompagner certains élèves dans les classes de seconde, première et terminale. Depuis la rentrée 2019, tous les accompagnants sont recrutés sur un contrat de droit public de trois ans, renouvelable une fois, avant une possible transformation en contrat à durée indéterminée (CDI).


L’organisation de l’accompagnement dans le cadre de pôles inclusifs d’accompagnement localisé (PIAL), dont le déploiement a débuté à la rentrée scolaire 2019 et couvre à la rentrée 2021 l’ensemble du territoire, vise la coordination des moyens selon une approche plus globale des aides humaines, pédagogiques, éducatives et thérapeutiques. Les enseignants sont mobilisés pour identifier les besoins des élèves et mettre en œuvre les réponses adéquates au niveau de la classe, mais aussi de l’établissement. La loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance inscrit dans le code de l’éducation (article L. 351-3) que les PIAL, « créés dans chaque département », « ont pour objet la coordination des moyens d’accompagnement humain au sein des écoles et des établissements scolaires » (publics et privés sous contrat) et « constituent des pôles ressources à destination de la communauté éducative ».


La généralisation progressive des PIAL, ainsi que la création, depuis la rentrée 2019, de services de l’École inclusive chargés de la gestion des accompagnants dans les directions des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) et les rectorats, visent à mettre en œuvre sans délais une réponse ajustée aux besoins de chaque élève. De juin à octobre, les familles peuvent contacter une cellule départementale, dont l’objectif est d’apporter une réponse dans un délai de 24 heures. Un entretien est organisé avec la famille, l’enseignant et l’accompagnant de l’élève, préalablement à la rentrée scolaire ou, le cas échéant, au moment de la prise de fonction de l’accompagnant, et porte sur les modalités de mise en œuvre des adaptations et aménagements pédagogiques préconisés dans le projet personnalisé de scolarisation (article L. 351-4, introduit par la loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance). Le livret du parcours inclusif est généralisé depuis janvier 2022.


Afin de rendre l’école toujours plus accessible à tous, 4 000 ETP d’AESH sont créés à la rentrée 2023 (intégralement financés sur des crédits de titre 2). De plus, entre 2023 et 2025, la totalité des contrats d’AESH jusqu’alors portés par les EPLE sur le hors titre 2 passeront progressivement sur le titre 2.


En ce qui concerne l’attribution d’équipement, du matériel pédagogique adapté est mis à la disposition des élèves, après avis de la CDAPH. Le MENJ soutient par ailleurs le développement de nombreuses ressources numériques adaptées, accessibles aux élèves à besoins spécifiques et couvrant les divers champs du handicap, notamment dans le cadre du programme investissements d’avenir (PIA).


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

1 354 245 306

1 354 245 306

Rémunérations d’activité

929 887 761

929 887 761

Cotisations et contributions sociales

412 704 949

412 704 949

Prestations sociales et allocations diverses

11 652 596

11 652 596

Dépenses de fonctionnement

31 916 124

31 916 124

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

31 916 124

31 916 124

Dépenses d’intervention

1 089 164 613

1 089 164 613

Transferts aux collectivités territoriales

1 089 164 613

1 089 164 613

Total

2 475 326 043

2 475 326 043

 

DEPENSES DE FONCTIONNEMENT

Matériels pédagogiques adaptés : 23 300 000 €


Le MENJ finance des matériels pédagogiques adaptés répondant aux besoins particuliers d’élèves en situation de handicap pour faciliter leur inclusion en milieu ordinaire.


11 365 740 € sont consacrés aux matériels pédagogiques adaptés pour le 1er degré et 11 934 260 € aux matériels pour le 2d degré, soit 23 300 000 € au total.


Ce financement concerne les écoles et les établissements scolaires publics et privés sous contrat accueillant ces élèves et tient compte de l’évolution des effectifs. La mise à disposition de ces matériels est réalisée dans le cadre d’une convention de prêt.


Accompagnement spécialisé des élèves en situation de handicap  : 1 700 000 €


Une prise en charge spécialisée, attribuée sur décision des commissions des droits et de l’autonomie des MDPH, est apportée aux élèves et étudiants en situation de handicap scolarisés dans le second degré.


Le MENJ assure cette prise en charge spécialisée en faveur des élèves pour un montant de 1 450 000 € et celle en faveur des étudiants accueillis en STS ou en CPGE pour un montant de 250 000 €.


Cette aide spécialisée peut prendre les formes suivantes : interprétariat en langue française des signes, codage en langage parlé complété, aide au français écrit par un professionnel de la surdité (prise de notes), ou toute aide technique au travail personnel.


Formation des AESH : 5 425 000 €


Les personnels recrutés sur un contrat d’accompagnant d’élève en situation de handicap (AESH) bénéficient d’une formation de 60 heures pour les préparer à l’exercice de leurs fonctions.


La dotation en crédits de formation est prévue à hauteur de 5 425 000 € en 2023.


Les dépenses de formation sont par ailleurs constituées de dépenses de rémunération (prestations des formateurs), prises en charge sur le titre 2, et de dépenses de fonctionnement (fournitures, documentation, location de salles et de matériels, déplacements).


Frais de déplacement : 1 491 124 €


Il s’agit des frais de déplacement des AESH dans le cadre de leur formation ainsi que lorsqu’ils exercent dans plusieurs établissements scolaires, notamment dans le cadre du développement des Pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL).


Cf. coûts synthétiques transversaux

DEPENSES D’INTERVENTION

Rémunération des AESH (aide humaine individuelle, mutualisée ou collective) : 1 089 164 613 €

Les crédits dédiés à la rémunération des AESH sur le hors titre 2 sont présentés globalement, quel que soit le mode d’accompagnement, individuel, mutualisé ou collectif dans les ULIS.

Depuis la rentrée 2020, tous les accompagnants d’élèves en situation de handicap bénéficient du statut d’AESH.


Cf. coûts synthétiques transversaux


La dotation de 1 089 164 613 € permet de financer 35 708 ETPT d’AESH en moyenne annuelle en 2023.


 

ACTION     (13,6 %)

04 – Action sociale

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

199 575 249

804 380 441

1 003 955 690

0

Crédits de paiement

199 575 249

804 380 441

1 003 955 690

0


L’École a vocation de permettre la réussite de tous les élèves quelles que soient leurs situations sociales et territoriales. Elle doit pouvoir envisager l’enfant ou l’adolescent dans sa globalité et traiter les questions sociales en son sein et en lien avec ses partenaires, pour amorcer des pistes de solutions et, le cas échéant, proposer un accompagnement social à l’élève et sa famille.

 

Le service social en faveur des élèves (SSFE), service social spécialisé de l’éducation nationale est assuré par des assistants de service social et des conseillers techniques auprès des autorités académiques (recteur et DASEN), soit 2 765 personnes physiques en novembre 2021. Ce service contribue à la mise en œuvre de la politique éducative sociale et de santé du MENJ. Son action s’exerce en articulation et en cohérence avec l’ensemble des politiques sociales, familiales et de santé, notamment dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. Cette action s’exerce également en cohérence avec les stratégies nationales de soutien à la parentalité et de protection de l’enfance, dont l’éducation nationale est un acteur essentiel. Elle s’inscrit dans le cadre d’un partenariat étroit avec les services de l’État, les collectivités territoriales et les autres acteurs de l’environnement social des élèves et de leur famille. Le champ d’intervention du SSFE concerne en premier lieu l’ensemble des élèves scolarisés dans les établissements publics d’enseignement. En fonction des priorités nationales et académiques et des moyens alloués, les recteurs d’académie déploient progressivement les personnels sociaux de l’éducation nationale exerçant leurs missions dans les écoles situées dans les réseaux d’éducation prioritaire qui rencontrent les plus importantes difficultés sociales (REP+), prioritairement en cycle 3, sous forme de conseil social ou d’intervention sociale.

 

Les personnels sociaux, affectés à la direction des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN), interviennent sur un secteur comprenant un ou plusieurs établissements du second degré.

Les établissements ne bénéficiant pas de la présence régulière d’un assistant de service social peuvent trouver un conseil et une expertise ponctuels auprès du service social en faveur des élèves.

Dans le premier degré en réseau d’éducation prioritaire (REP+), l’intervention du service social en faveur des élèves vise à favoriser au plus tôt la prévention et le repérage des difficultés, notamment sociales et familiales, susceptibles d’entraver les apprentissages des élèves et de faciliter, si besoin, une intervention précoce des services spécialisés.

 

Les missions du service social en faveur des élèves, déclinées dans les projets académiques, départementaux et d’établissement, s’exercent dans le cadre des priorités nationales suivantes :

  • contribuer à la prévention de l’échec scolaire, de l’absentéisme et du décrochage en agissant sur les facteurs sociaux et éducatifs à l’origine des difficultés, en proposant un accompagnement social, en facilitant, si besoin est, une intervention précoce d’autres services spécialisés ;

  • contribuer à la protection de l’enfance et des mineurs en danger dans le cadre des protocoles et conventions en vigueur et apporter tout conseil à l’institution dans ce domaine ;

  • contribuer à l’amélioration du climat scolaire en participant à la prévention des violences et du harcèlement sous toutes leurs formes, en soutenant les élèves (victimes comme auteurs), en assurant une médiation dans les situations de tensions, conflits et ruptures de dialogue ;

  • participer à l’éducation à la santé et à la citoyenneté, favoriser l’accès aux droits ;

  • concourir à l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap ou à besoins particuliers ;

  • participer à l’orientation et au suivi des élèves devant bénéficier d’une orientation spécifique ;

  • soutenir et accompagner les parents dans leur fonction éducative, mettre en place des actions de soutien à la parentalité dans le cadre de la scolarité et concourir au renforcement de la coopération entre l’école et les parents, notamment avec les parents les plus éloignés de la culture scolaire ;

  • participer à la formation initiale et continue des travailleurs sociaux.

 

Les bourses et les fonds sociaux sont destinées aux familles les plus défavorisées, afin d’assurer les frais liés à la scolarité de leurs enfants et de faire face aux situations difficiles que peuvent connaître certains élèves.

 

Afin de favoriser la scolarité en internat, le montant de la prime d’internat évolue selon l’échelon de bourse depuis la rentrée 2020 et a bénéficié d’une seconde revalorisation à la rentrée 2021. L’objectif est de faciliter l’accès à l’internat, en particulier pour les élèves de la voie professionnelle : le cumul du 6e échelon de bourse et de la prime d’internat est très proche du coût moyen annuel de l’internat en lycée professionnel (LP). 

 

Le MENJ contribue activement à l’engagement « Garantir au quotidien les droits fondamentaux des enfants » de la stratégie interministérielle de prévention et de lutte contre la pauvreté 2018-2022 en luttant contre les inégalités sociales en distribuant des petits déjeuners à des élèves du premier degré dans les territoires les plus fragilisés. Depuis 2019, après une phase de préfiguration, le dispositif « Petits déjeuners » a été déployé dans l’ensemble des académies de métropole et d’outre-mer. Il participe à la réduction des inégalités alimentaires pour le premier repas de la journée, indispensable à une concentration et une disponibilité aux apprentissages scolaires. De manière concrète, 100 000 élèves ont bénéficié de petits déjeuners gratuits lors de l’année scolaire 2020-2021 et près de 300 000 en ont bénéficier lors de l’année scolaire 2021-2022. Près de 2,5 millions de repas à moins de 1 € ont été servis dans les cantines des petites communes rurales.


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

199 575 249

199 575 249

Rémunérations d’activité

121 070 699

121 070 699

Cotisations et contributions sociales

76 560 966

76 560 966

Prestations sociales et allocations diverses

1 943 584

1 943 584

Dépenses de fonctionnement

1 274 884

1 274 884

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

1 274 884

1 274 884

Dépenses d’intervention

803 105 557

803 105 557

Transferts aux ménages

803 105 557

803 105 557

Total

1 003 955 690

1 003 955 690

 

DEPENSES DE FONCTIONNEMENT

Frais de déplacement : 1 274 884 €


Il s’agit des frais de déplacement des assistants de service social qui interviennent dans un secteur géographique.


Cf. coûts synthétiques transversaux.

DEPENSES D’INTERVENTION

Bourses : 753 496 017 €


Le code de l’éducation (articles L.531-1 et L.531-4) prévoit l’attribution de bourses nationales d’étude aux familles défavorisées lorsque leurs enfants sont inscrits dans un établissement du second degré : il s’agit des bourses de collège et des bourses de lycée. Des aides complémentaires à ces deux dispositifs principaux sont accordées sous forme de primes en fonction de la formation suivie par l’élève, des résultats scolaires ou de la situation de l’élève. Le programme « Vie de l’élève » finance les bourses allouées aux élèves de l’enseignement public. Toutes les bourses nationales sont attribuées en fonction des ressources et des charges des familles.


Les bourses de collège comportent 3 échelons et peuvent être complétées par la prime d’internat attribuée aux collégiens boursiers internes. Les bourses de lycée se déclinent en 6 échelons et peuvent être complétées par quatre types de dispositifs : la prime d’équipement, la prime de reprise d’études, la prime d’internat et la bourse au mérite attribuée aux lauréats du diplôme national du brevet (DNB) ayant obtenu la mention « bien » ou « très bien ».


Les crédits prévus pour 2023 pour l’ensemble de ces dispositifs de bourses s’élèvent à 753 496 017 € et prennent en compte :

  • l’évolution de la démographie élèves prévue à la rentrée 2022 et à la rentrée 2023 ;

  • l’augmentation, à la rentrée 2022, des échelons des bourses de collège et de lycée, à hauteur de +4 %. Cette revalorisation exceptionnelle au titre de l’année scolaire 2022/2023 s’inscrit dans le cadre des différentes mesures mises en œuvre destinées à la protection du pouvoir d’achat afin de tenir compte de l’inflation inédite constatée au cours du premier semestre 2022 ;

  • L’augmentation, à la rentrée scolaire 2023, des échelons de bourses de collège et de lycée, indexée sur la BMAF.


Les crédits de bourses par dispositif se répartissent comme suit :

  • bourses de collège incluant la prime à l’internat : 210 665 222 € ;

  • bourses de lycée incluant les compléments de bourses (prime d’équipement, de reprise d’études, prime à l’internat, bourse au mérite) : 542 270 795 € ;

  • Autres dispositifs d’aides : 560 000 € pour le dispositif de bourses de mobilité à l’étranger.


Fonds sociaux : 49 609 540 €


Parallèlement aux aides sociales à la scolarité, attribuées sur critères définis nationalement, des enveloppes de fonds sociaux sont versées aux établissements pour apporter une aide exceptionnelle aux familles défavorisées qui en ont le plus besoin. Le chef d’établissement, après consultation de la communauté éducative, décide des aides à accorder aux familles des élèves de son établissement.


Le recours aux fonds sociaux fait l’objet, en lien avec les conséquences de la crise sanitaire et, plus largement, dans le cadre du plan égalité des chances, d’une sensibilisation forte et continue du MENJ, à la fois auprès des services déconcentrés et auprès des EPLE.


En outre, la circulaire du 21 juin 2022 applicable depuis la rentrée scolaire 2022 prévoit la possibilité de verser des fonds sociaux à un public cible d’élèves de 1er degré préalablement défini par l’État, en l’occurrence les élèves réfugiés d’Ukraine.


– fonds sociaux pour les cantines : ces fonds ont été mis en place pour faciliter l’accès à la restauration scolaire du plus grand nombre de collégiens et de lycéens, et éviter ainsi, que certains enfants se trouvent privés de repas parce que leur famille ne parvient pas à prendre en charge les frais de restauration. L’aide attribuée vient en déduction du tarif dû par la famille pour le règlement des frais de restauration, après déduction de la bourse nationale éventuelle ;


– fonds sociaux collégiens et lycéens : les fonds sociaux sont destinés à faire face aux situations difficiles que peuvent connaître certains élèves ou leurs familles pour assurer les dépenses de scolarité ou de vie scolaire. Ces aides exceptionnelles sont soit financières, soit en nature (financement des dépenses relatives aux transports et sorties scolaires, aux soins bucco-dentaires, aux matériels professionnels ou de sport, aux manuels et fournitures scolaires…). La dotation permet également de prendre en charge les changements de situations des familles en cours d’année scolaire, que le calendrier d’examen des demandes des bourses ne permet pas toujours de couvrir.


Le montant dédié aux fonds sociaux s’élève à 50 M€ en 2023.

 

ACTION     (1,2 %)

05 – Politique de l'internat et établissements à la charge de l'Etat

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

65 671 074

20 742 000

86 413 074

0

Crédits de paiement

65 671 074

20 742 000

86 413 074

0


L’internat est tout à la fois un lieu d’étude, d’éducation et de socialisation. Il répond à un enjeu social capital en réduisant les facteurs d’inégalité extrascolaires (l’environnement social, la situation familiale) qui peuvent peser sur la trajectoire des élèves, parfois de manière décisive.

L’internat est un puissant vecteur de réduction des inégalités sociales et territoriales.

 

En 2021, les 1 534 internats publics (pour 61 % rattachés à un lycée d’enseignement général et technologique, 24 % à un lycée professionnel et 15 % à un collège) proposaient 213 205 places.

Le taux d’occupation national est de 77,4 % et variable selon les territoires et les niveaux scolaires. Les cofinancements apportés ces dernières années aux départements et régions par le programme d’investissements d’avenir ont permis de réhabiliter ou de créer près de 13 000 places.

 

En 2021, une nouvelle politique de revitalisation d’internat s’est traduite par la labellisation de 307 internats d’excellence. Dans le cadre de ce Plan internats d’excellence, une enveloppe de 50 millions d’euros du Plan national de relance et de résilience permet de soutenir l’investissement des départements et des régions dans la création de près de 1 500 places et la réhabilitation de près de 3 000 places dans 54 internats labellisés.

 

Les internats d’excellence s’adressent par priorité aux élèves défavorisés, scolarisés en éducation prioritaire, résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville ou dans des territoires ruraux éloignés et doivent proposer un projet éducatif renforcé offrant un cadre optimal pour les apprentissages, qui ouvre les adolescents à la culture, au sport, à la nature et, de façon plus générale, à des opportunités auxquelles les élèves parmi les plus défavorisés n’ont pas toujours accès.

 


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

65 671 074

65 671 074

Rémunérations d’activité

48 638 282

48 638 282

Cotisations et contributions sociales

16 546 975

16 546 975

Prestations sociales et allocations diverses

485 817

485 817

Dépenses d’intervention

20 742 000

20 742 000

Transferts aux collectivités territoriales

20 742 000

20 742 000

Total

86 413 074

86 413 074

 

DEPENSES D’INTERVENTION

Subventions au titre des frais de fonctionnement des établissements restés à la charge de l’État : 11 394 000 €


Les établissements du premier et du second degrés qui restent à la charge de l’État en 2022-2023 sont les suivants :

  • le collège et le lycée Comte de Foix d’Andorre et les écoles d’Andorre ;

  • les établissements du second degré de Mayotte, SaintPierre-et-Miquelon et Wallis et Futuna, soit 46 établissements ;

  • les lycées de MontDore et de Pouembout en Nouvelle-Calédonie.


Internats : 6 338 000 €


Cette dotation permet de financer les frais de fonctionnement des internats de Sourdun, Montpellier, Marly-le-Roi et Jean Zay (ex foyer des lycéennes), soit quatre établissements publics nationaux à la charge de l’État.


Subvention à la collectivité locale de Mayotte : 3 010 000 €


La dotation couvre le remboursement à la collectivité départementale de Mayotte de la rémunération des 50 agents du département mis à disposition des lycées et collèges exerçant les fonctions de personnels TOS, conformément aux dispositions de la convention du 14 novembre 2011.

Cette dotation intègre par ailleurs les crédits versés à une association d’insertion professionnelle concernant l’emploi de personnels supplémentaires. Le recours à une association s’explique par le fait que la collectivité de Mayotte n’est plus en mesure de mettre à disposition de nouveaux agents départementaux au service de l’État. 

 

ACTION     (2,5 %)

06 – Actions éducatives complémentaires aux enseignements

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

187 996 678

187 996 678

705 000

Crédits de paiement

0

187 996 678

187 996 678

705 000


Les actions éducatives recouvrent la plupart des champs disciplinaires. Elles favorisent les initiatives collectives ou individuelles au sein de projets pluridisciplinaires. Il peut s’agir d’opérations, de prix ou de concours, de journées ou de semaines dédiées. Elles peuvent être d’échelle locale, académique ou nationale. Leur mise en œuvre est toujours à l’initiative des enseignants et des équipes éducatives dans le cadre du projet d’école ou d’établissement. Elles encouragent les approches pédagogiques transversales.

 

Les actions éducatives peuvent aussi impliquer un nombre important d’acteurs externes au système éducatif, en premier lieu les associations complémentaires de l’enseignement public. Pour les plus importantes d’entre elles, des conventions pluriannuelles d’objectifs (CPO) sont passées, ce qui permet un soutien du MENJ sur une période de trois ans. Plus d’une centaine d’associations à rayonnement national bénéficient quant à elles d’un soutien annuel visant à déployer des actions éducatives en adéquation avec la politique éducative du ministère.

 

Des subventions sont également allouées aux associations qui complètent l’action du MENJ dans les priorités éducatives définies, en particulier le dispositif « devoirs faits » et le dispositif « École ouverte » qui accueille, pendant les congés scolaires ou certains mercredis et samedis, des élèves scolarisés en éducation prioritaire ou dans des zones rurales isolées.

 

Le sport scolaire joue un rôle essentiel dans l’accès des jeunes à la pratique volontaire des activités physiques, sportives, artistiques et à la vie associative. Plus d’une centaine d’activités sportives sont proposées par les associations sportives scolaires – facultatives dans les écoles, obligatoires dans les collèges et les lycées – en complément des heures d’éducation physique et sportive. Elles sont présentées lors de la journée du sport scolaire organisée chaque année en septembre, dans le cadre de la « Semaine européenne du sport ». Les associations sportives sont fédérées et organisées par l’Union sportive de l’enseignement du premier degré (USEP) et l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) du second degré, qui est aujourd’hui la troisième fédération sportive nationale. Les deux unions nationales, qui reçoivent des subventions annuelles du ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse (MENJ) et du ministère chargé des sports, ont signé, en novembre 2017, une convention afin de favoriser leur reconnaissance institutionnelle et développer leurs offres de pratiques, notamment pour favoriser la continuité école-collège.

 

Par ailleurs, le partenariat entre le MENJ, les fédérations sportives scolaires et l’ensemble du mouvement sportif s’est étoffé en 2018, dans la perspective de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques à Paris avec la création d’un label « Génération 2024 ». En effet, les écoles et établissements volontaires sollicitant ce label s’engagent, notamment, à développer des passerelles entre école et club, et à passer des conventions avec les clubs sportifs locaux afin d’utiliser les installations sportives de l’école ou de l’établissement.

 

L’ambition éducative du « Plan mercredi », pour tous les enfants, continue de viser la proposition d’une offre périscolaire riche et diversifiée, qui contribue à leur épanouissement et articule mieux les temps scolaires, périscolaires et familiaux. Avec le fonds de soutien pour le développement des activités périscolaires (FSDAP), l’État accompagne les collectivités pour bâtir des projets éducatifs territoriaux de qualité, qui mobilisent associations et établissements culturels (bibliothèques, musées, conservatoires), associations sportives, fédérations d’éducation populaire, sites naturels (parcs, jardins, fermes pédagogiques). Ces acteurs peuvent notamment contribuer à des sorties éducatives et aux réalisations finales visées (œuvre, spectacle, exposition, tournoi).


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

 

 

Rémunérations d’activité

 

 

Dépenses d’intervention

187 996 678

187 996 678

Transferts aux collectivités territoriales

120 163 663

120 163 663

Transferts aux autres collectivités

67 833 015

67 833 015

Total

187 996 678

187 996 678

 

DEPENSES D’INTERVENTION

Subventions versées aux associations locales au titre du dispositif « devoirs faits » : 6 500 000 €


Le dispositif « devoirs faits », mis en place à la rentrée des vacances d’automne 2017, ne se résume pas à l’encadrement des devoirs mais participe pleinement à la personnalisation des apprentissages et à l’autonomie des élèves. Réalisé en dehors des heures de cours au sein de l’établissement, le travail personnel des élèves contribue à la réussite de ceux-ci et à la réduction des inégalités liées aux devoirs à la maison. Trois finalités essentielles sont recherchées :

  • renforcer l’accompagnement des élèves pour favoriser leur autonomie ;

  • rendre explicites les attendus des devoirs ;

  • donner du sens aux apprentissages et aux méthodes.


Ce dispositif s’adresse à des élèves volontaires de la sixième à la troisième sur des plages horaires appropriées pour un volume horaire de l’ordre d’environ 3 heures par semaine et par élève.


Chaque établissement fixe les modalités de mise en œuvre et mobilise l’ensemble des acteurs susceptibles de participer et d’intervenir dans le dispositif (enseignants volontaires, assistants d’éducation, volontaires du service civique et associations, étudiants).

Depuis 2021, l’aide aux devoirs dans le cadre du dispositif « devoirs faits » a été renforcée par le dispositif « e-devoirs-faits ». Ce format à distance a pour objectif d’élargir l’offre d’accompagnement scolaire et dépasser certaines difficultés rencontrées par les élèves (de transports, de disponibilité des locaux…). Les acteurs mobilisés dans le cadre de ce dispositif sont des étudiants.

De nombreuses associations nationales ou locales, qui contribuent d’ores et déjà à l’aide aux devoirs dans le cadre de l’accompagnement éducatif, ont manifesté leur volonté de participer activement au dispositif « devoirs faits », selon des modalités variables selon les territoires, leur expérience dans ce domaine, et le type d’intervenants qu’elles mobilisent. Elles le font en s’inscrivant dans le projet défini par l’établissement et dans un cadre juridique formalisé par une convention.


Depuis la rentrée scolaire 2019, le dispositif « devoirs faits » a été étendu à tous les élèves de l’école primaire dans les départements ultra-marins. Les élèves volontaires bénéficient ainsi d’une aide au travail personnel, après la classe. Les élèves approfondissent les notions étudiées en classe, relevant des savoirs fondamentaux, dans l’objectif de 100 % de réussite à l’école primaire.


 « École ouverte » et « vacances apprenantes » : 19 900 000 €


L’opération « École ouverte » permet d’accueillir les élèves dans les collèges et les lycées pendant les vacances scolaires ainsi que les mercredis et samedis au cours de l’année scolaire. Des activités éducatives, scolaires, culturelles, sportives et de loisirs sont ainsi proposées aux élèves. La démarche vise à favoriser l’intégration sociale et scolaire des élèves et à contribuer à la réussite scolaire et éducative de tous.


Le dispositif est développé en priorité dans les établissements des réseaux de l’éducation prioritaire (REP et REP+), mais les autres établissements situés dans des territoires relevant de la nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville sont également concernés.


Dans le cadre du programme « Vacances apprenantes », le dispositif est étendu depuis 2020 à tous les élèves scolarisés du CP à la terminale et à tous les territoires. 12M € supplémentaires sont inscrits au PLF 2023 au titre de ce dispositif.


Parcours d’éducation artistique et culturelle : 2 443 050 €


La circulaire du 9 mai 2013 définit les principes et les modalités de mise en œuvre du parcours d’éducation artistique et culturelle (PEAC).


Le PEAC permet à chaque élève de rencontrer des artistes et des œuvres, de s’initier à des pratiques artistiques et d’acquérir des connaissances afin de développer une culture artistique personnelle en mettant en cohérence les enseignements et les actions éducatives, et en les reliant aux expériences personnelles. Il est organisé sur les différents temps de l’élève (scolaire, périscolaire, extrascolaire), dans le cadre des enseignements. Ces crédits intègrent le transfert des missions du réseau Canopé, soit 443 050 €, effectué en 2022 (transfert du programme « soutien de la politique de l’éducation nationale » vers le programme « vie de l’élève »).


Dispositif « Ouvrir l’école aux parents » : 2 000 000 €


Les ateliers « Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants » visent à aider les parents allophones dans la prise en charge de la scolarité de leurs enfants. Ce dispositif bénéficie d’une dotation de 2 M€ en 2023, qui complète celle du ministère de l’intérieur.


Crédits éducatifs divers : 3 222 980 €


Cette enveloppe participe au financement :


  • du dispositif « Mallette des parents » destiné à améliorer le dialogue entre les parents d’élèves et l’École (outils que les équipes éducatives utilisent pour animer la discussion avec les familles lors d’ateliers débats) ;


  • des activités péri-éducatives entrant dans le cadre des projets d’établissement ;


  • des cités éducatives. Mises en place en 2019, les cités éducatives visent à renforcer les prises en charge éducatives pendant les temps scolaire et périscolaire afin de venir en aide aux jeunes des quartiers défavorisés. Démarche partenariale à l’échelle du territoire, la cité éducative s’appuie sur une alliance de l’ensemble des acteurs pour offrir aux élèves des quartiers prioritaires un cadre d’apprentissage et d’épanouissement renforcé, de l’enfance jusqu’à l’insertion professionnelle ;


  • du dispositif « un livre pour les vacances ». Dans l’objectif de renforcer le goût et la pratique de la lecture chez les élèves de CM2, le MENJ a signé une convention avec l’établissement public « la Réunion des musées nationaux » (RMNGP) afin de permettre à tous les écoliers de CM2 de quitter l’école primaire avec une œuvre littéraire à lire durant leurs vacances d’été ;


  • des contrats locaux d’accompagnement (CLA) à hauteur de 1,6 M€ : à la rentrée 2021, des contrats locaux d’accompagnement de trois ans ont été proposés, avec pour objectif de réduire les inégalités sociales et scolaires, en prenant en compte la diversité des territoires et des publics.

La mise en place de ce dispositif intervient dans le contexte d’une nécessaire évolution de l’éducation prioritaire et fait suite à un rapport de la Cour des Comptes publié en octobre 2018 mettant en exergue que 70 % des élèves défavorisés ne sont pas scolarisés en zone d’éducation prioritaire. L’objectif est de prendre toujours mieux en compte la diversité des territoires et des publics par une approche fine du terrain et avec des moyens gradués.


Les académies d’Aix-Marseille, Lille et Nantes ont expérimenté ce dispositif à la rentrée 2021, rejointes à la rentrée 2022 par les académies de Grenoble et de Reims. Elles ont été choisies pour leurs caractéristiques sociales, géographiques et économiques très différentes.

Les contrats locaux d’accompagnement doivent permettre d’introduire plus d’équité, de souplesse et de progressivité dans l’allocation des moyens. S’appuyant sur des indicateurs nationaux, un accompagnement sur mesure est proposé aux établissements, adapté à leurs besoins spécifiques, sur la base de leur projet pédagogique.

Il est prévu une extension progressive de ce dispositif aux autres académies.


  • des conventions Territoires Éducatifs Ruraux (TER) à hauteur de 0,6 M € : le programme « territoires éducatifs ruraux » vise à renforcer les prises en charge pédagogiques et éducatives des enfants et des jeunes, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire, en construisant des solutions appuyées sur une stratégie territoriale ambitieuse et partagée, accompagnée par le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse.

En 2022, le programme a été déployé dans 67 TER identifiés par les autorités académiques de dix académies. Chaque TER repose sur un réseau constitué d’au moins un collège et de ses écoles de rattachement.

Il est prévu une extension progressive de ce dispositif aux autres académies.


Fonds de soutien au développement des activités périscolaires dans le 1er degré (FSDAP) : 41 597 633 €


Depuis la loi de finances pour 2015 qui a fixé les règles applicables au fonds de soutien au développement des activités périscolaires, les aides sont versées aux communes et écoles privées sous contrat qui mettent en œuvre les nouveaux rythmes et qui inscrivent les activités périscolaires qu’elles organisent dans le cadre d’un projet éducatif territorial (PEdT).


Seules peuvent en bénéficier les communes qui organisent la semaine scolaire de leurs écoles sur neuf demi-journées ou sur huit demi-journées dont cinq matinées.


En 2023, la LFI prévoit une dotation de 41 597 633 € au titre du fonds au développement des activités périscolaires. Le montant de la dotation pour 2023 prend en compte la possibilité offerte par le décret n° 2017-1108 du 27 juin 2017 d’adopter une organisation de la semaine scolaire sur quatre jours. L’aide forfaitaire pour les communes est calculée en fonction du nombre d’élèves éligibles dans les écoles publiques ou privées sous contrat. L’ASP est chargée d’assurer les versements aux communes pour le compte de l’État.


A compter de l’année scolaire 2023-2024, les moyens dédiés au FSDAP, qui ne bénéficient qu’aux communes restées aux anciens rythmes scolaires, seront progressivement réalloués afin de consolider certains dispositifs engagés au bénéfice des élèves. En conséquence, le montant des crédits du FSDAP sont diminués de moitié à la rentrée scolaire 2023 puis mis en extinction à la rentrée scolaire 2024.


Subventions aux associations assurant la mise en œuvre de politiques éducatives : 61 333 015 €


– Les conventions pluriannuelles d’objectifs (CPO) : 54 588 000 €

Des conventions pluriannuelles d’objectifs (CPO) lient le ministère à certaines associations menant des actions en complémentarité de l’enseignement public. Ces actions s’inscrivent dans les objectifs des politiques publiques conduites par le MENJ et portent principalement sur les domaines suivants : apprentissage de la citoyenneté, accompagnement éducatif, actions en faveur de publics à besoin éducatif particulier, actions de formation notamment en faveur des enseignants. Ces associations sont des partenaires directs de diverses priorités ministérielles dont la scolarisation des élèves handicapés, la lutte contre le décrochage et la réforme des rythmes scolaires.


En 2022, les conventions pluriannuelles d’objectifs, arrivées à échéance fin 2021, ont fait l’objet d’un renouvellement. Il s’agit de : Agir Tous pour la Dignité Quart-Monde (ATD Quart-Monde), le Mouvement Français pour le planning familial (MFPF), la fédération de parents d’élèves de l’enseignement public (FPEEP), l’Union Nationale des Jeunesses musicales de France (UNJMF), SOS Racisme, Jets d’Encre, La Main à La Pâte (LAMAP) et l’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS).


– Les autres associations, les groupements d’intérêt public et établissements publics : 6 745 015 €

Cette dotation permet, entre autres, d’assurer un appui financier plus ponctuel à diverses associations ou établissements dont les actions s’inscrivent dans les objectifs des politiques publiques conduites par le ministère.


Le pass Culture : 51 000 000 €


Le pass Culture est le fruit d’un partenariat entre le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse et le ministère de la Culture. Projet majeur, ambitieux et innovant en matière d’éducation artistique et culturelle (EAC), il est conçu pour bénéficier pleinement aux élèves et à leurs professeurs en lien avec les professionnels de la culture. Il permet une sensibilisation progressive et accompagnée de l’élève à la culture, propice au développement de son autonomie jusqu’à sa majorité.

Le pass Culture scolaire, complémentaire du pass Culture + de 18 ans, est développé autour de deux déclinaisons à destination des élèves de moins de 18 ans :

  • une part collective permettant aux professeurs de financer des activités EAC pour leurs classes. Cette part concerne les élèves de la 4e à la Terminale depuis sa mise en œuvre en 2022. Son montant varie de 20 à 30 euros par an et par élève. Elle est étendue aux élèves de 6e et 5e en 2023 ;

  • une part individuelle, applicable à chaque élève de la 2de à la Terminale pour un montant compris entre 20 et 30 euros par an et par élève. Les crédits correspondants à la part individuelle du pass Culture sont inscrits au budget du ministère de la Culture.


Les objectifs du pass Culture scolaire sont les suivants :

  • octroyer de nouveaux moyens substantiels à l’éducation artistique et culturelle et ainsi viser 100 % des élèves ;

  • tracer les lignes d’un parcours EAC cohérent pour chaque élève ;

  • permettre une sensibilisation progressive et accompagnée de l’élève à la diversité des pratiques artistiques et culturelles propice au développement de son autonomie jusqu’à sa majorité ;

  • encourager l’engagement des élèves dans des projets culturels ;

  • renforcer le pilotage territorial de I’EAC autour des recteurs et des directions régionales de l’action culturelle, et fédérer les acteurs éducatifs et culturels d’un même territoire autour des trois piliers de I’EAC : la rencontre, la pratique, la connaissance.

 

ACTION     (0,4 %)

07 – Scolarisation à 3 ans

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

29 042 750

29 042 750

0

Crédits de paiement

0

29 042 750

29 042 750

0


L’article 11 de la loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance a instauré l’instruction obligatoire dès l’âge de trois ans. Cette extension de l’instruction obligatoire pour les enfants de trois à cinq ans constitue pour les communes une extension de compétences qui, en application des dispositions de l’article 72-2 de la Constitution, doit donner lieu à une attribution de ressources financières de la part de l’État.

 

L’article 17 de la loi du 26 juillet 2019 a prévu que l’État attribue des ressources aux communes dont les dépenses obligatoires pour les écoles préélémentaires et élémentaires ont augmenté par rapport à l’année scolaire 2018-2019, du fait de l’extension de l’instruction obligatoire.

 

Le décret n° 2019-1055 et l’arrêté du 30 décembre 2019 précisent les modalités d’attribution de ressources à ce titre par l’État. Ce décret adapte également l’article R. 442-44 du code de l’éducation qui prévoit que le versement du forfait communal est conditionné à l’accord du maire pour la mise sous contrat d’association des classes préélémentaires privées. Cet accord ne sera désormais requis que pour les classes privées qui accueillent des élèves de moins de trois ans.


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses d’intervention

29 042 750

29 042 750

Transferts aux collectivités territoriales

29 042 750

29 042 750

Total

29 042 750

29 042 750

 

DEPENSES D’INTERVENTION

Scolarisation à trois ans : 29 042 750 €