$@FwLOVariable(annee#2023)

$@FwLOVariable(numProg#304)

$@FwLOVariable(libelleProg#Inclusion sociale et protection des personnes)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Justification au premier euro)

 

Justification au premier euro

Éléments transversaux au programme

Éléments de synthèse du programme

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Action / Sous-action

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

11 – Prime d'activité et autres dispositifs

0

12 932 096 398

12 932 096 398

0

12 932 096 398

12 932 096 398

13 – Ingénierie, outils de la gouvernance et expérimentations

0

8 539 213

8 539 213

0

8 539 213

8 539 213

14 – Aide alimentaire

0

117 189 716

117 189 716

0

117 189 716

117 189 716

15 – Qualification en travail social

1 700 000

3 748 347

5 448 347

1 700 000

3 748 347

5 448 347

16 – Protection juridique des majeurs

0

801 865 494

801 865 494

0

801 865 494

801 865 494

17 – Protection et accompagnement des enfants, des jeunes et des familles vulnérables

0

315 657 700

315 657 700

0

315 657 700

315 657 700

18 – Aide à la vie familiale et sociale des anciens migrants dans leur pays d'origine (AVFS)

0

948 834

948 834

0

948 834

948 834

19 – Stratégie interministérielle de Prévention et de Lutte contre la Pauvreté des Enfants et des Jeunes

0

252 000 000

252 000 000

0

252 000 000

252 000 000

21 – Allocations et dépenses d'aide sociale

0

36 000 000

36 000 000

0

36 000 000

36 000 000

22 – Aide exceptionnelle de solidarité 3

0

0

0

0

0

0

Total

1 700 000

14 468 045 702

14 469 745 702

1 700 000

14 468 045 702

14 469 745 702




Évolution du périmètre du programme

   Transferts en crédits

Prog
Source
/ Cible

T2
Hors Cas
pensions

T2
CAS
pensions

Total T2

AE
Hors T2

CP
Hors T2

Total AE

Total CP

Transferts entrants

 

 

 

+1 818 300

+1 818 300

+1 818 300

+1 818 300

Transfert associations P177 > P304

177 ►

 

 

 

+1 818 300

+1 818 300

+1 818 300

+1 818 300

Transferts sortants

 

 

 

 

 

 

 

 

Le transfert du programme 177 « Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables » à la DIHAL à compter de 2022 a conduit à un travail de clarification des champs d’intervention respectifs de la DGCS et de la DIHAL quant au financement des têtes de réseau associatif sur le champ des politiques d’insertion et d’accès aux droits.

 

   Mesures de périmètre

T2
Hors Cas
pensions

T2
CAS
pensions

Total T2

AE
Hors T2

CP
Hors T2

Total AE

Total CP

Mesures entrantes

 

 

 

 

 

 

 

Modifications de la répartition des compétences entre l’État et les collectivités territoriales - Recentralisation RSA PO

 

 

 

+138 067 747

+138 067 747

+138 067 747

+138 067 747

Mesures sortantes

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cadre de l’expérimentation de la recentralisation du revenu de solidarité active (RSA) telle qu’encadrée par l’article 43 de la LFI pour 2022, une mesure de périmètre de +138 M€ vient augmenter les crédits du programme 304 « Inclusion sociale et protection des personnes » de la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances », correspondant à la part de dépenses de RSA à la charge de l’État en 2023 couverte par le montant de recettes qui seraient reprises auprès du département, correspondant au droit à compensation.

 

Cette mesure résulte de l’expérimentation de la recentralisation mise en œuvre dans les Pyrénées-Orientales à compter du 1er janvier 2022 (mais qui n’avait pas été embarquée en PLF 2022 car décidée ultérieurement), qui constituent, avec la Seine-Saint-Denis, l’un des deux départements étant entrés dans l’expérimentation en 2022.

 

Au total, la différence entre la future dépense de RSA pour l’État (+144 M€), qui serait portée sur le programme 304 « Inclusion sociale et protection des personnes » de la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances », et le montant total des recettes reprises en 2022 (138 M€) constituerait une mesure nouvelle d’un montant de 6 M€ au profit du département des Pyrénées orientales, marges de manœuvre financière qui permettront notamment au département d’intensifier ses politiques d’insertions.

 

 

Dépenses pluriannuelles

 

Échéancier des crédits de paiement (hors titre 2)

Estimation des restes à payer au 31/12/2022

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2021
(RAP 2021)

 

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements au
31/12/2021 y.c. travaux
de fin de gestion
postérieurs au RAP 2021
 

 

AE (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022
+ Reports 2021 vers 2022
+ Prévision de FdC et AdP

 

CP (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022
+ Reports 2021 vers 2022
+ Prévision de FdC et AdP

 

Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2022

12 244 483

 

0

 

14 742 726 422

 

14 753 800 767

 

0

Échéancier des CP à ouvrir

AE

 

CP 2023

 

CP 2024

 

CP 2025

 

CP au-delà de 2025

 

Évaluation des
engagements
non couverts par
des paiements au 31/12/2022

 

CP demandés
sur AE antérieures à 2023
CP PLF
CP FdC et AdP

 

Estimation des CP 2024
sur AE antérieures à 2023

 

Estimation des CP 2025
sur AE antérieures à 2023

 

Estimation des CP
au-delà de 2025
sur AE antérieures à 2023

0

 

0
0

 

0

 

0

 

0

 

AE nouvelles pour 2023
AE PLF
AE FdC et AdP

 

CP demandés
sur AE nouvelles en 2023
CP PLF
CP FdC et AdP
 

 

Estimation des CP 2024
sur AE nouvelles en 2023

 

Estimation des CP 2025
sur AE nouvelles en 2023

 

Estimation des CP
au-delà de 2025
sur AE nouvelles en 2023

14 468 045 702
0

 

14 468 045 702
0

 

0

 

0

 

0

 

Totaux

 

14 468 045 702

 

0

 

0

 

0

 

 

Clés d'ouverture des crédits de paiement sur AE 2023

 

 

CP 2023 demandés
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023
 

 

CP 2024
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023

 

CP 2025
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023

 

CP au-delà de 2025
sur AE nouvelles
en 2023 / AE 2023

 

 

100,00 %

 

0,00 %

 

0,00 %

 

0,00 %

 

 

Justification par action

ACTION     (89,4 %)

11 – Prime d'activité et autres dispositifs

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

0

12 932 096 398

12 932 096 398

0

Crédits de paiement

0

12 932 096 398

12 932 096 398

0


Entrée en vigueur le 1er janvier 2016 en remplacement de la prime pour l’emploi et du volet « activité » du RSA, la prime d’activité est un complément de revenu mensuel versé, sous conditions de ressources, aux travailleurs aux revenus modestes, salariés ou non-salariés dès 18 ans. Par dérogation, elle est également ouverte aux élèves, étudiants et apprentis qui perçoivent des revenus supérieurs à 0,78 SMIC.


Après une rapide montée en charge lors de la mise en place du dispositif en janvier 2016, la hausse du nombre de foyers bénéficiaires de la prime d’activité observée en 2017 s’est intensifiée en 2018. L’année 2019 a été marquée par une accélération de cette évolution en lien avec la revalorisation de la bonification individuelle. Avec l’élargissement de l’éligibilité à la prime d’activité en janvier 2019, 1,3 million de foyers supplémentaires ont ainsi perçu cette prestation, portant le nombre de foyers bénéficiaires à 4,3 millions en décembre 2019.


Cette progression s’est infléchie au cours du premier semestre 2020, avant de connaître une forte baisse au troisième trimestre. À partir d’octobre 2020, les effectifs sont repartis à la hausse. Selon les données définitives de décembre 2020, les caisses d’allocations familiales (CAF) et les MSA ont versé la prime d’activité à 4,50 millions de foyers pour un montant moyen de 182 euros par mois.


Selon les données définitives de décembre 2021, le nombre de bénéficiaires s’est élevé à près de 4,62 millions de foyers pour un montant moyen de 181 euros par mois. L’embellie sur le marché de l’emploi sur le deuxième semestre 2021 a entraîné une hausse des effectifs des foyers bénéficiaires de la prime d’activité en 2021, les effectifs augmentant de 0,9 % entre fin 2020 et fin 2021.


Selon les dernières données anticipées de la Drees, les effectifs de foyers bénéficiaires de la prime d’activité seraient de 4,61 millions de foyers à fin juin 2022, en léger recul par rapport à décembre 2021, en raison notamment d’une stabilisation du chômage d’un côté et de la sortie de la prime d’activité pour dépassement de ressources de l’autre.


L’action 11 finance également :

  • les aides exceptionnelles de fin d’année,

  • le RSA jeunes,

  • le RSA recentralisé pour les départements de Guyane, de Mayotte, de La Réunion et à compter du 1er janvier 2022 pour celui de la Seine Saint-Denis et des Pyrénées-Orientales. L’article 132 de la loi n° 2022-217 du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale a prolongé le délai de candidature pour les départements souhaitant entrer dans l’expérimentation de la recentralisation du RSA. De ce fait, de nouveaux départements pourraient entrer dans l’expérimentation de recentralisation du RSA à compter du 1er janvier 2023.


L’emploi généralisé des données sur les rémunérations transmises par les entreprises à l’administration pour le calcul des droits permettra d’augmenter le taux de recours aux prestations, de réduire les indus et de lutter contre la fraude, tout en préparant la solidarité à la source. Au total, les trajectoires de dépenses de la prime d’activité et du RSA recentralisé évolueraient d’environ +0,2 % par an en moyenne sur la période.




     

    Éléments de la dépense par nature

    Titre et catégorie

    Autorisations
    d'engagement

    Crédits
    de paiement

    Dépenses d’intervention

    12 932 096 398

    12 932 096 398

    Transferts aux ménages

    12 932 096 398

    12 932 096 398

    Total

    12 932 096 398

    12 932 096 398

     

    Après revalorisation légale du 1er avril 2022 liée à l’inflation N‑1 (+1,8 %), une revalorisation anticipée de 4 % des prestations sociales est intervenue au 1er juillet 2022 en vertu des dispositions de l’article 9 de la loi du 16 août 2022 portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat. Cette revalorisation porte le montant applicable au 1er juillet 2022 pour :

    • La prime d’activité à 586,23 € étant précisé qu’il s’agit du montant forfaitaire plafond pour une personne vivant seule et sans personne à charge ; 

    • Le revenu de solidarité active (RSA) à 598,75 € étant précisé qu’il s’agit du montant plafond pour une personne vivant seule et sans personne à charge.

    La budgétisation pour 2023 intègre les revalorisations intervenues au cours de l’exercice 2022.

     

    PRIME D’ACTIVITÉ

     

    La dépense de prime d’activité pour 2023 est estimée à 10 903 M€.

     

    Elle intègre les éléments suivants :

    • Une hypothèse basée sur des effectifs (en moyenne annuelle) qui atteindraient 4,54 millions de foyers (tous régimes) ;

    • Les frais de gestion versés à la Caisse nationale des allocations familiales et la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole.

     

    Pour 2023, les masses financières évolueraient notamment en fonction de l’inflation et de la revalorisation des barèmes (qui suivraient la dynamique de l’inflation) et dans une moindre mesure de l’évolution de l’emploi salarié (qui se stabiliserait).

     

    AIDES EXCEPTIONNELLES DE FIN D’ANNÉE

     

    Par mesure de solidarité à l’égard des ménages les plus modestes, le versement d’une aide exceptionnelle de fin d’année, dite « prime de Noël », a été instauré en 1998. Cette aide a été depuis reconduite chaque année, par voie réglementaire.

     

    Le financement de cette aide est financé sur les crédits du programme 304 et, depuis 2013, il est inscrit en projet de loi de finances initiale. Elle est versée par les caisses d’allocations familiales (CAF) et les caisses de la Mutualité sociale agricole pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), et par Pôle Emploi pour les bénéficiaires de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), de l’allocation équivalent retraite et de la prime forfaitaire pour reprise d’activité. Son coût total est estimé à 467,8 M€ en PLF 2023.

     

    Les sous-jacents de l’estimation du coût budgétaire de la prime de Noël 2023 tiennent compte des prévisions du nombre de bénéficiaires réalisées par la CNAF et par Pôle emploi.

     

    RSA JEUNES

     

    La loi de finances pour 2010 a étendu le RSA aux personnes de moins de 25 ans justifiant de deux ans d’activité en équivalent temps plein au cours des trois années précédant la demande. Le RSA jeune actif est entièrement financé par l’État.

    La prévision du montant des dépenses correspondant à la composante « socle » du « RSA jeunes actifs » est estimée à 2,7 M€ pour 2023 pour l’ensemble des régimes. Parallèlement, le nombre de foyers bénéficiaires passerait d’environ 520 foyers en 2022 à 460 foyers en 2023.

     

    RSA RECENTRALISE

     

    La compétence relative à l’attribution et au financement du RSA a été recentralisée pour les départements de la Guyane et de Mayotte en 2019, pour La Réunion en 2020. Dans ces collectivités, la CAF exerce désormais les compétences d’instruction et d’attribution du droit au RSA et l’État en assume intégralement le financement.

     

    La loi n° 2021-1900 de finances pour 2022 prévoit en son article 43 la mise en œuvre d’une expérimentation de recentralisation du revenu de solidarité active dans les départements qui se portent volontaires pour une durée de 5 ans. En 2022, la candidature des départements de la Seine-Saint-Denis et des Pyrénées Orientales ont ainsi été retenues. L’État assure désormais le financement du RSA ainsi que l’instruction, l’attribution et le service de cette prestation qui seront exercées par délégation par les CAF et caisses de MSA. Les départements conservent les compétences liées à l’orientation et à l’insertion.

     

    En 2023, les crédits destinés au financement du RSA pour l’ensemble de ces départements s’élève à 1 558,4 M€ :

     

    L’article 132 de loi du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale permet à de nouveaux départements de se porter candidat sous réserve de respecter certaines conditions, notamment avoir délibéré entre le 16 janvier et le 30 juin 2022 et réunir les critères généraux fixés par l’article 43 de la loi du 30 décembre 2021 de finances pour 2022. L’expérimentation doit débuter le 1er janvier pour ces départements. De nouveaux départements sont donc susceptibles de rejoindre l’expérimentation à compter du 1er janvier 2023.

     

     

     

     

    ACTION     (0,1 %)

    13 – Ingénierie, outils de la gouvernance et expérimentations

     

     

    Titre 2

    Hors titre 2

    Total

    FdC et AdP
    attendus

    Autorisations d'engagement

    0

    8 539 213

    8 539 213

    0

    Crédits de paiement

    0

    8 539 213

    8 539 213

    0


    Les crédits de l’action 13 visent à soutenir les pratiques innovantes portées soit par le secteur social, et notamment les acteurs associatifs, soit par des services déconcentrés œuvrant dans le champ de la lutte contre la pauvreté et de la cohésion sociale. Ils financent également certaines évolutions des systèmes d’information permettant la mise en œuvre des dispositifs financés par le programme 304.



     

    Éléments de la dépense par nature

    Titre et catégorie

    Autorisations
    d'engagement

    Crédits
    de paiement

    Dépenses de fonctionnement

    1 614 029

    1 614 029

    Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

    1 614 029

    1 614 029

    Dépenses d’intervention

    6 925 184

    6 925 184

    Transferts aux ménages

    6 925 184

    6 925 184

    Total

    8 539 213

    8 539 213

     

    La dotation 2023 d’un montant de 8 539 213 M€ en AE et en CP permettra de financer les dispositifs suivants :

     

    1. Ingénierie, outils de la gouvernance et expérimentations (1 614 029 €)

     

    Cette enveloppe permet de financer notamment le système d’information « Mandoline » qui a vocation à dématérialiser les processus administratifs et financiers de la protection juridique des majeurs en améliorant sa gestion et son pilotage. Le financement pour 2023 doit permettre :

    • de couvrir la fin des travaux d’intégration des différents modules applicatifs dans un système d’information unifié : référentiel et annuaire d’utilisateurs commun, portail permettant d’accéder à l’ensemble des modules à partir d’un unique point d’entrée ; systématisation de la marque État sur l’ensemble des produits et navigation fluidifiée entre eux ;

    • la mise en œuvre de tableaux de bord statistiques de pilotage ;

    • la mise en œuvre d’une API permettant la communication avec d’autres SI dans le cadre de la démarche AMDAC ; d’interopérabilité du domaine social et médico-social, priorité gouvernementale ;

    • des mises à jour techniques, en particulier concernant le module de suivi des financements des mandataires individuels ;

    • le passage du SI Mandoline en phase stable, incluant notamment une prestation de tierce maintenance applicative pour le maintien en condition opérationnel ;

    • un support destiné aux utilisateurs et des prestations de formations.

     

     

    2. Lutte contre la précarité menstruelle (4 700 000 €)

     

    D’après les résultats du second baromètre « hygiène et précarité » de l’IFOP pour Dons solidaire publié en mars 2021, 1,7 million de femmes manquent de protections hygiéniques en France compte tenu de leur coût élevé. Il leur faut parfois faire un choix entre besoins alimentaires et protections périodiques, alors qu’il s’agit dans les deux cas de besoins de première nécessité. D’après ce même baromètre, une françaises sur dix renoncent à changer de protection périodique aussi souvent que nécessaire. Le manque de protections hygiéniques a des conséquences sur le bien-être de ¾ des femmes concernées.

    La précarité menstruelle a également des conséquences sur la vie sociale, scolaire et professionnelle des femmes. Ainsi, le baromètre révèle que 17 % des femmes interrogées déclarent manquer le travail en raison de leur incapacité à se procurer des protections.

     

    L’enveloppe de 4,7 M€ dédiée à la lutte contre la précarité menstruelle est reconduite en 2023. Ce financement permet de mener des actions en faveur des femmes précaires notamment :

    - Assurer la distribution de protections périodiques lors de maraudes, dans les épiceries sociales et solidaires ou dans différents lieux accueillant des personnes en situation de précarité : près de 11 millions de protections hygiéniques ont pu être distribuées dont environ 30 % sont des protections durables

    - Amplifier les actions des opérateurs favorisant la collecte et la redistribution de protections périodiques : collecte solidaire, installation de distributeurs dans les centres d’hébergement…

    - Sensibiliser sur les menstruations et le bon usage de protections périodiques pour les femmes précaires et les intervenants sociaux.

     

    Ces actions sont financées par voie de subvention à des associations et près de 60 % des crédits seront gérés au niveau régional. Le volet territorial vise à encourager les initiatives locales et à créer un effet de levier sur les actions déjà initiées par les acteurs locaux. Ces actions sont déployées sur l’ensemble du territoire national. Quant au volet national (1 945 000 €), il est réparti auprès des grands réseaux associatifs de distribution à destination des populations précaire (FFBA, ANDES, Dons Solidaire, Agence du don en nature, Croix Rouge Française) et d’une association spécialisée sur la question de la précarité menstruelle (Règles élémentaires).

    Pour atteindre les publics écroués, les crédits à l’attention des femmes détenues, sont abondés pour un montant de 80 000 €. Les actions permettent de poursuivre la distribution mensuelle et gratuite de protections périodiques, l’organisation d’ateliers de sensibilisation sur les menstruations et la santé intime. L’ensemble des femmes écroués bénéficie de ces actions.

     

    3. Inclusion sociale et accès aux droits (2 225 184 €)

     

    • Financement des têtes de réseau (1,8 M€) :

    Suite au transfert du programme 177 « Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables » à la DIHAL en 2022, un travail a été mené pour clarifier les champs d’intervention respectifs de la DGCS et de la DIHAL. Les échanges avec la DIHAL ont permis d’aboutir à un consensus se traduisant par un transfert de crédits du programme 177 au profit du programme 304 pour un montant de 1 818 213 €. Ce montant est destiné à financer les têtes de réseaux intervenant dans le champ des politiques sociales, et notamment de l’accès aux droits, relevant du programme 304.

     

    • Financement des actions du CNLE (0,4 M€) :

    Institué par la loi du 1er décembre 1988 relative au Revenu minimum d’insertion, le CNLE est une instance représentative. Sa composition et son fonctionnement sont définis par le code de l’action sociale et des familles (articles L.143-1, R.143-1 à R.143-5 et D143-6 à D143-8).

     

    La dotation 2023 d’un montant de 406 884 € servira notamment à financer la participation des 32 personnes en situation de précarité ou de pauvreté qui composent le 5e collège et représentent pour moitié le CNLE.

    Ces crédits permettront par ailleurs d’assurer la mission d’observation sociale du CNLE à travers la mise en place d’outils tel qu’un baromètre de suivi qualitatif de la pauvreté et le financement d’études permettant d’améliorer la connaissance des situations de pauvreté et de contribuer par ce biais à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

     

     

    ACTION     (0,8 %)

    14 – Aide alimentaire

     

     

    Titre 2

    Hors titre 2

    Total

    FdC et AdP
    attendus

    Autorisations d'engagement

    0

    117 189 716

    117 189 716

    0

    Crédits de paiement

    0

    117 189 716

    117 189 716

    0


    La politique de lutte contre la précarité alimentaire menée par l’État a pour objet de sécuriser quantitativement et qualitativement l’accès aux denrées des personnes en situation de vulnérabilité économique ou sociale grâce à des dispositifs de distribution de denrées et actions plus préventives.

     

    L’aide alimentaire consiste en la mise à disposition de produits aux personnes les plus démunies gratuitement ou contre une participation symbolique.

     

    Outre les crédits inscrits sur l’action 14 du programme 304, le financement de l’aide alimentaire bénéficie de l’apport des crédits européens. Le FSE+, depuis 2022 (précédemment FEAD), cofinance les marchés d’achat de denrées passés par FranceAgrimer (total de 647 M€ sur 2022-2027 dont 582 M€ de crédits FSE+ et 65 M€ de crédits correspondant, sur la période, aux 10 % de cofinancement national obligatoire imputés sur le P304).

     

    Tenant compte de la situation exceptionnelle induite par la crise sanitaire, le ministre des solidarités et de la santé, avec les ministres chargés respectivement de l’agriculture, de l’alimentation et du logement, a lancé le comité national de coordination de la lutte contre la précarité alimentaire (Cocolupa) à l’automne 2020. Cette instance a pour vocation de faire évoluer notre modèle de lutte contre la précarité alimentaire.

    Le plan d’action pour la transformation de l’aide alimentaire et la lutte contre la précarité alimentaire vise ainsi à mobiliser la totalité des acteurs impliqués dans la lutte contre la précarité alimentaire autour d’actions concrètes identifiées collectivement à mener en tout point du territoire. Si la réponse aux besoins essentiels de se nourrir et de nourrir les siens reste le cœur de l’intervention, le développement des actions permettant davantage d’autonomie et de dignité des personnes, l’amélioration de la qualité nutritionnelle de l’alimentation et le respect de l’environnement s’intègrent pleinement à la démarche.

     

    Des moyens nouveaux sont mobilisés en 2023 à hauteur de 60 M€ pour contribuer à la transformation de la lutte contre la précarité alimentaire grâce à la mise en place d’un fonds pour les nouvelles solidarités alimentaires. Ces moyens nouveaux s’inscrivent dans la suite des travaux de la convention citoyenne pour le climat et de la loi Égalim, avec les objectifs suivants :

    • Améliorer la qualité nutritionnelle de l’aide alimentaire pour les plus précaires (santé et qualité gustative) ;

    • Enclencher une évolution structurelle de l’aide alimentaire selon les principes de la loi Égalim et de la lutte contre la précarité alimentaire (ancrage territorial en circuit de proximité, émancipation et autonomisation des personnes, dignité, insertion sociale) ;

    • Favoriser une alimentation plus saine écologiquement en cohérence avec l’impératif de la convention citoyenne.

     


     

    Éléments de la dépense par nature

    Titre et catégorie

    Autorisations
    d'engagement

    Crédits
    de paiement

    Dépenses de fonctionnement

    2 900 000

    2 900 000

    Subventions pour charges de service public

    2 900 000

    2 900 000

    Dépenses d’intervention

    114 289 716

    114 289 716

    Transferts aux ménages

    114 289 716

    114 289 716

    Total

    117 189 716

    117 189 716

     

    Le montant consacré à l’aide alimentaire en 2023 est de 117,2 M€ en AE et en CP et se décompose de la manière suivante :

     

    • Contribution de la France au titre des programmes FEAD / FSE+ : 21,7 M€

    Au titre du programme « soutien européen à l’aide alimentaire » dont la DGCS est l’autorité de gestion, le taux de cofinancement du FSE+ est fixé à 90 % (alors que le FEAD bénéficiait d’un taux de cofinancement européen de 85 % sur 2014-2020) ; les 10 % restant sont financés par le programme 304.

     

    Le financement porte sur les marchés d’achat et de logistique de distribution des denrées conclus par FranceAgrimer ainsi que sur les forfaits « logistique » et « mesures d’accompagnement » dont bénéficient les quatre associations partenaires.

     

    Des dépenses d’assistance technique sont également prévues à hauteur de 5 % du programme.

     

    Pour 2023, l’enveloppe « privation matérielle » est prévue à 110 M€ (dont 11 M€ cofinancés par le programme 304) et l’enveloppe « assistance technique » à 5,1 M€ (dont 513 k€ cofinancés par le programme 304). Le préfinancement des dépenses qui auront vocation à être remboursées par l’Union Européenne sera assuré par l’Agence France Services dans le cadre des prêts octroyés sur le nouveau programme 830 « Prêts à FranceAgriMer au titre des préfinancements de fonds européens » retracé sur le comptes de concours financiers « Prêts et avances à divers services de l’État ou organismes gérant des services publics ».

     

    Par ailleurs, se poursuit en 2023 la compensation de FranceAgrimer des refus d’apurement correspondant aux corrections financières appliquées sur les remboursements reçus de la Commission pour les campagnes FEAD 2019-2021.

     

    • Subvention pour charge de service public à FranceAgrimer : 2,9 M€

     

    Elle s’élèvera comme en 2022 à 2,9 M€ au titre de la compensation de charge de service public en tant qu’organisme intermédiaire dans le système de gestion du FSE+.

     

    • Épiceries sociales : 9,1 M€

     

    Les actions des épiceries sociales sont exclues d’office du dispositif d’approvisionnement des denrées co-financées par le FEAD / FSE+, du fait de l’obligation imposée par le fonds européen de gratuité des denrées. Depuis 2014, les associations nationales têtes de réseau des épiceries sociales et solidaires perçoivent un financement provenant de l’action 14 du programme 304 intitulé « crédits nationaux aux épiceries sociales » (CNES) leur permettant d’acheter des denrées alimentaires. Une dotation de 9,11 M€ est prévue en PLF 2023.

     

    • Aide alimentaire nationale : 4,8 M€

     

    Les crédits nationaux financent les achats de denrées réalisés par les têtes de réseau ou associations locales ne pouvant être fournies par les programmes institutionnels ou les dons. Les crédits permettent également de financer le fonctionnement des associations habilitées qui interviennent dans la collecte, le tri, le stockage, la transformation et la mise à disposition des denrées.

     

    • Aide alimentaire déconcentrée : 18,7 M€

     

    Ces crédits visent d’une part à la mise en œuvre de la distribution de l’aide alimentaire dans les conditions d’hygiène, de sécurité règlementaire et à l’accueil et à l’accompagnement des bénéficiaires (location de locaux, entretien, fluides, matériel…) et d’autre part à l’achat ponctuel de denrées (produites frais notamment).

     

     

    • Mise en place d’un fonds pour les nouvelles solidarités alimentaires à compter de 2023 : 60 M€

     

    La mise en place d’un fonds pour les nouvelles solidarités alimentaires répond à l’une des recommandations du rapport de l’IGAS 2019 consacré à la lutte contre la précarité alimentaire.

    Ainsi, ce fonds, doté de 60 M€, aura pour objectifs d’améliorer la qualité de l’offre d’aide alimentaire, réduire l’impact environnemental du système d’aide alimentaire en cohérence avec les attentes de la convention citoyenne, et permettre l’évolution des dispositifs locaux de lutte contre la précarité alimentaire afin de répondre aux objectifs de la loi Égalim (ancrage territorial en circuit de proximité, émancipation et autonomisation des personnes, dignité, insertion sociale).

     

     

     

    ACTION     (0,0 %)

    15 – Qualification en travail social

     

     

    Titre 2

    Hors titre 2

    Total

    FdC et AdP
    attendus

    Autorisations d'engagement

    1 700 000

    3 748 347

    5 448 347

    0

    Crédits de paiement

    1 700 000

    3 748 347

    5 448 347

    0


    Les treize diplômes du travail social sont administrés par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), responsable de la qualification des professionnels du travail social qui interviennent auprès des personnes en situation de fragilité.

    Les évolutions des politiques sociales et les difficultés grandissantes d’inclusion sociale d’un grand nombre de personnes rendent nécessaire l’adaptation des pratiques des travailleurs sociaux. L’évolution de la qualification des travailleurs sociaux constitue un des leviers d’action important pour garantir une adéquation de leurs pratiques professionnelles aux besoins des personnes accompagnées, qu’il s’agisse des contenus et modalités de la formation diplômante, caractérisée par le recours à l’alternance intégrative, du renforcement de la qualité de l’appareil de formation ou des partenariats avec les universités pour développer la recherche. Dans cette perspective, en 2018, les diplômes d’État d’assistant de service social (ASS), d’éducateur spécialisé (ES), d’éducateur technique spécialisé (ETS), d’éducateur de jeunes enfants (EJE) et de conseiller en économie sociale familiale (CESF) ont été ré-ingéniés de façon à les classer au niveau 6 du registre national des certifications professionnelles (RNCP) et élevés au grade de licence.

    Les perturbations engendrées par le contexte sanitaire n’ont pas freiné l’avancée des travaux de rénovation des diplômes. Ainsi, l’année 2021 a vu la finalisation de la rénovation du diplôme d’accompagnant éducatif et social, le démarrage de la révision du diplôme d’assistant familial (AF) et la poursuite de celle des deux diplômes d’encadrement (certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale – CAFERUIS, et Certificat d’Aptitude aux Fonctions de Directeur d’Établissement ou de Service d’Intervention Sociale -CAFDES) qui s’est concrétisée par la publication des nouveaux textes pour la rentrée de septembre 2022. En 2022, la rénovation du diplôme d’État d’AF sera finalisée et débuteront les réingénieries des 4 diplômes dont les référentiels doivent être enregistrés dans le répertoire national de France compétences avant le 31 décembre 2023.

    Ainsi, l’obligation, portée par la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, de réviser périodiquement les diplômes, devrait être tenue à cette dernière échéance, notamment grâce à l’appui de l’association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) dans la conduite de ces travaux.

    Enfin, depuis 2015, l’action intègre également les dépenses liées au processus de certification professionnelle du travail social, regroupant la certification classique et la certification par validation des acquis de l’expérience (VAE).


     

    Éléments de la dépense par nature

    Titre et catégorie

    Autorisations
    d'engagement

    Crédits
    de paiement

    Dépenses de personnel

    1 700 000

    1 700 000

    Rémunérations d’activité

    1 700 000

    1 700 000

    Dépenses de fonctionnement

    2 353 424

    2 353 424

    Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

    2 353 424

    2 353 424

    Dépenses d’intervention

    1 394 923

    1 394 923

    Transferts aux autres collectivités

    1 394 923

    1 394 923

    Total

    5 448 347

    5 448 347

     

    QUALIFICATION EN TRAVAIL SOCIAL : 1,4 M€

     

    En application des différentes stratégies nationales visant à valoriser le travail social, notamment la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, le ministère promeut l’amélioration de la qualité des formations en travail social, à travers :

    • Le soutien à la mise en œuvre de l’alternance intégrative dans le cadre de la nouvelle réglementation applicable en la matière ;

    • Des actions de développement des ressources pédagogiques ;

    • Des actions de formation des formateurs et d’animation des sites qualifiants pour l’accueil en stages des étudiants en travail social. 

     

    Cette enveloppe contribue également au financement du fonds de transition mis en place pour aider les organismes soumis à l’obligation de gratification de stages en application de la loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et la recherche et de la loi n° 2014-788 du 10 juillet 2014, qui étendent l’obligation de gratification des stages à tous les employeurs depuis la rentrée 2014, pour les stages réalisés par les étudiants en formation initiale d’une durée supérieure à deux mois. L’objectif est de soutenir l’offre de stage de terrains pour les étudiants concernés.

     

    A noter que dans le cadre du Ségur de la santé, du plan de relance, de la concertation Grand âge et autonomie et de la réforme de la VAE, plusieurs mesures convergentes vont conduire à une augmentation des certifications du travail social, notamment dans le secteur du grand âge :

    • Programme de formation des demandeurs d’emploi et des salariés aux métiers de l’accompagnement sur le secteur de l’autonomie ;

    • Développement de l’accès à l’apprentissage (relevant de la formation initiale) ;

    • Simplification du parcours de VAE pour favoriser l’accès aux certifications professionnelles ;

    • Augmentation du nombre de places de formations pour certaines formations sanitaires et sociales autorisées par les régions (soins infirmiers, aide-soignant et accompagnant éducatif et social).

     

    CERTIFICATION PROFESSIONNELLE : 4 M€

     

    Cette enveloppe comprend deux postes de dépenses :

     

    • Les dépenses relatives à la rémunération et à l’indemnisation des membres des jurys, dont le traitement administratif est externalisé depuis 2012 à l’Agence de services et de paiement (ASP). 

    Le ministère a, en effet, en charge l’indemnisation des membres de jurys dans le cadre des épreuves de certification de l’ensemble des diplômes professionnels du champ social, ainsi que, s’agissant de la validation des acquis de l’expérience, la gestion administrative des dossiers des candidats aux diplômes sociaux ouverts à cette procédure. Ainsi plus de 25 000 diplômes sont délivrés pour les étudiants suivant un cursus en formation initiale et plus de 3 700 pour les salariés suivant un cursus au titre de la VAE.

    • Les frais de gestion et la rémunération de l’ASP au titre des tâches administratives et logistiques liées à l’organisation des certifications professionnelles par VAE dans le champ social ainsi que des dépenses similaires de l’École des hautes études en santé publique (EHESP) au titre de la VAE du diplôme d’État de certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale dont elle assure la gestion.

     

    En 2023, les crédits couvrant les dépenses d’indemnisation des membres de jurys relevant du titre 2 s’élèvent à 1,7 M€. Ceux relevant du titre 3 s’élèvent à 2,4 M€. 

     

    ACTION     (5,5 %)

    16 – Protection juridique des majeurs

     

     

    Titre 2

    Hors titre 2

    Total

    FdC et AdP
    attendus

    Autorisations d'engagement

    0

    801 865 494

    801 865 494

    0

    Crédits de paiement

    0

    801 865 494

    801 865 494

    0


    Les crédits de l’action 16 concourent principalement au financement des services mandataires judiciaires à la protection des majeurs et des mandataires exerçant à titre individuel. Des crédits sont également consacrés aux actions d’information et de soutien aux tuteurs familiaux (ISTF) menées dans les territoires.

     

    Les mesures de protection juridique des majeurs, prononcées par le juge des tutelles – devenu le juge des contentieux de la protection -, concernent les personnes qui ne sont pas en mesure de pourvoir à leurs intérêts en raison d’une altération médicalement constatée de leurs facultés mentales ou corporelles de nature à empêcher l’expression de leur volonté. La personne chargée d’exécuter la mesure de protection peut être un membre de la famille de la personne protégée ou, à défaut, un mandataire judiciaire à la protection des majeurs (MJPM).

    Trois catégories de MJPM peuvent être désignées : les services mandataires, les mandataires individuels et les préposés d’établissements.

     

    Le financement des mesures de protection se caractérise par un système de prélèvement sur les revenus des majeurs protégés, et, à titre subsidiaire, lorsque la participation financière de la personne protégée est inférieure au coût de sa mesure, un financement public.

    Depuis le 1er janvier 2016, à la suite du transfert des crédits des organismes de sécurité sociale à l’État, les mandataires individuels sont financés uniquement par l’État et les services mandataires perçoivent un financement à hauteur de 99,7 % par l’État et de 0,3 % par les départements. Cette mesure a permis de simplifier sensiblement le dispositif.

    Des travaux sont en cours avec les Fédérations représentatives du secteur pour poursuivre le travail de simplification et d’harmonisation du dispositif de financement. Dans cette perspective, le rapport final d’une étude portant sur les coûts des mesures de protection juridique lancée en novembre 2019, a été remis le 24 janvier 2022. L’exploitation de ces données a permis de renforcer la connaissance des coûts des prestations réalisées par les mandataires au sein de chacune des trois catégories et entre celles-ci afin d’éclairer le pilotage budgétaire et financier du dispositif.

     


     

    Éléments de la dépense par nature

    Titre et catégorie

    Autorisations
    d'engagement

    Crédits
    de paiement

    Dépenses d’intervention

    801 865 494

    801 865 494

    Transferts aux autres collectivités

    801 865 494

    801 865 494

    Total

    801 865 494

    801 865 494

     

    Le montant total des crédits s’élève 801,9 M€ en AE et en CP (exercice des mesures et ISTF), en hausse de 9,27 % par rapport à la LFI 2022, permettant de financer 516 900 mesures, dont 399 984 mesures prises en charge par les services mandataires et 116 916 mesures gérées par les mandataires individuels.

     

    La dotation destinée au financement des services mandataires s’élève à 641,2 M€, hors revalorisations et mesures spécifiques. La détermination de cette dotation tient compte de l’évolution retenue, au niveau national, de la valeur du point service. Le point service est calculé en divisant le total des budgets des services mandataires par le total de points, qui correspond à la charge de travail des services mandataires. Celle-ci est mesurée à partir d’une cotation en points des mesures évaluée selon trois critères : la nature de la mesure, le lieu de vie de la personne (domicile ou établissement) et la période d’exercice de la mesure (ouverture, fermeture et gestion courante). Plus la charge de travail correspondant à une situation est importante, plus le nombre de points alloués est élevé. 

     

    La maîtrise, au niveau national, de l’évolution de la valeur du point service permet de répondre à l’objectif de réduction des écarts entre les services les plus dotés et les moins dotés.

    Le calcul de la dotation 2023 pour les services repose sur une évolution globale des budgets des services de +2,57 % qui se base sur les sous-jacents suivants :

     

    - un effet prix de +0,97 % correspondant à la prise en compte d’un effet lié à la revalorisation de la masse salariale de 0,59 % sur 82 % des budgets, et en pondérant l’effet de l’inflation prévisionnelle sur 18 % des budgets des services ;

     

    - des nouvelles mesures à hauteur de 1,59 %, qui permettent de tenir compte de l’impact de l’évolution du nombre de mesures sur la valeur du point service tout en poursuivant la réduction des écarts entre les services les plus dotés et les moins dotés. Ainsi, de 2009 à 2019, la part des services dont le point service correspondait en valeur à la moyenne nationale minorée ou majorée de 10 %, est passée de 45 % à 79,75 %. Par ailleurs, la part des services dont le point service correspondait en valeur à la moyenne nationale minorée ou majorée de 20 % a fortement diminuée en passant de 25 % à 3,12 %.

     

    A ce tendanciel naturel s’ajoute l’effet de revalorisations spécifiques pérennes intervenues en 2022. Les mandataires et les cadres socio-éducatifs des services tutélaires exerçant des fonctions d’accompagnement social ont bénéficié de l’extension de la mesure-socle du Ségur aux travailleurs sociaux annoncée par le Premier ministre lors de la conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social du 18 février 2022. Cette revalorisation, qui a bénéficié à près de 8000 professionnels du secteur, emportera une dépense en année pleine de 41,9 M€ en 2023 (31,4 M€ sur neuf mois en 2022.

     

    Par ailleurs, la crise sanitaire a permis de souligner la nécessité d’un renforcement de l’action des mandataires judiciaires à la protection des majeurs pour améliorer la qualité de la prise en charge des personnes protégées et de renforcer l’attractivité du métier de mandataire. Le gouvernement s’est ainsi engagé à recruter 200 mandataires supplémentaires, au-delà de la progression naturelle des effectifs du secteur liée à la démographie, afin de réduire le nombre de mesures de protection par délégué mandataire dans les services. Ces recrutements, qui sont déjà engagés en gestion 2022, se poursuivront en 2023 grâce à l’ouverture de crédits dédiés à hauteur de 7,3 M€ en PLF 2023.

     

    Pour les mandataires individuels, la dotation 2023 est de 108,1 M€ et intègre un effet volume de +6 %, correspondant à l’évolution estimée du nombre de mesures confiées à cette catégorie d’intervenants.

     

    La dotation de cette action intègre également le financement de l’information et le soutien aux tuteurs familiaux à hauteur de 4,3 M€. Cette mesure a pour objectif de rendre effectif le principe de priorité familiale inscrit dans la loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 : actuellement seulement 46 % des ouvertures de mesures sont confiées à la famille. Il importe donc de développer l’information et le soutien aux tuteurs familiaux afin d’encourager la gestion familiale des mesures de protection.

     

    ACTION     (2,2 %)

    17 – Protection et accompagnement des enfants, des jeunes et des familles vulnérables

     

     

    Titre 2

    Hors titre 2

    Total

    FdC et AdP
    attendus

    Autorisations d'engagement

    0

    315 657 700

    315 657 700

    0

    Crédits de paiement

    0

    315 657 700

    315 657 700

    0


    Les crédits de l’action 17 du programme 304 financent principalement :

    • L’appui au dispositif d’accueil et d’évaluation des personnes se présentant comme mineurs non accompagnés (MNA) ;

    • La subvention de fonctionnement du futur GIP France Enfance Protégée dont la création par fusion de l’agence française de l’adoption (AFA), du groupement d’intérêt public pour l’enfance en danger (GIPED composé du service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger (SNATED) et de l’observatoire national pour la protection de l’enfance (ONPE)), du conseil national d’accès au origines personnelles (CNAOP) et du conseil national de la protection de l’enfance (CNPE) est prévue par la loi du 7 février 2022 relative à la protection des enfants;

    • Le soutien à des associations partenaires dans le domaine de la protection et de l’accompagnement de l’enfance, de l’adolescence et des familles vulnérables ;

    • Les mesures liées aux 1 000 premiers jours de vie des enfants et au soutien de leurs parents, issues du rapport de Boris Cyrulnik ;

    • Le plan national de lutte contre les violences faites aux enfants et aux jeunes ;

    • La poursuite des actions engagées dans la Stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance ;

    • L’appui aux conseils départementaux suite à l’obligation de prise en charge jusqu’à 21 ans des jeunes majeurs de l’aide sociale à l’enfance non autonomes, prévue par la loi du 7 février 2022 ;

    • La participation de l’État à la compensation partielle aux Conseils départementaux de l’effet des revalorisations salariales dans les services de protection maternelle et infantile (PMI).

     


    Contribution au plan de relance

    Sans objet.

     

    Éléments de la dépense par nature

    Titre et catégorie

    Autorisations
    d'engagement

    Crédits
    de paiement

    Dépenses de fonctionnement

    100 000

    100 000

    Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

    100 000

    100 000

    Subventions pour charges de service public

     

     

    Dépenses d’intervention

    315 557 700

    315 557 700

    Transferts aux collectivités territoriales

    299 840 750

    299 840 750

    Transferts aux autres collectivités

    15 716 950

    15 716 950

    Total

    315 657 700

    315 657 700

     

    Le montant total des crédits s’élève à 315,7 M€ en AE et en CP contre 249,2 M€ en LFI 2022. L’évolution des crédits de l’action 17, soit +66,5 M€, prend en compte notamment la prévision des crédits nécessaires pour l’appui au dispositif d’accueil et d’évaluation des personnes se présentant comme des mineurs non accompagnés (MNA) au regard de l’évolution récente des flux (‑3,1 M€), la contribution de l’État aux dépenses des Conseils départementaux engagées pour la prévention des sorties sèches de jeunes majeurs de l’ASE (+50 M€) et pour la compensation partielle de l’effet des revalorisations salariales dans les services de PMI (+20 M€).

     

    FRAIS DE JUSTICE : 0,1 M€

     

    Ces dépenses de fonctionnement recouvrent essentiellement les honoraires d’avocats des pupilles de l’État mises en cause dans une procédure juridictionnelle ou victimes d’infraction et parties civiles à une action pénale.

     

    GIP FRANCE ENFANCE PROTEGEE (GIP FEP) : 4,8 M€

     

    Le futur GIP FEP, qui prendra effet le 1er janvier 2023, résulte du regroupement du GIPED, de l’AFA, du CNAOP et du CNPE.

    La budgétisation 2023 du programme 304 correspond aux crédits précédemment portés pour l’AFA et le GIPED. En gestion 2023, les crédits actuellement portés pour le financement du CNAOP et du CNPE par le programme 124 seront transférés du P124 au P304, avant transfert en base en PLF 2024.

     

    La loi n° 2022-140 du 7 février 2022 relative à la protection des enfants prévoit dans son article 36 la création d’un GIP compétent en matière de protection de l’enfance, d’adoption nationale et internationale et d’accès aux origines personnelles.

    Il doit assurer les missions suivantes :

    • Secrétariat général du CNPE, du CNAOP et du conseil national de l’adoption ;

    • Exercice des missions d’intermédiaire pour l’adoption internationale et d’appui aux départements dans l’accompagnement et la recherche de familles agréées au profit de pupilles de l’État en attente d’une adoption ;

    • Gestion du service national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger et de l’observatoire national pour la protection de l’enfance assurant également une nouvelle mission de centre national de ressources sur le champ de compétence du GIP;

    • Information et orientation des personnes pupilles, anciens pupilles ou adoptés en recherche de leurs origines après analyse de leur demande.

     

    Les missions actuelles du GIPED comprenant le SNATED et l’ONPE ainsi que celle de l’AFA seront donc assurées par ce nouveau GIP. Le nouveau GIP se voit par ailleurs doté de nouvelles missions :

    • L’appui aux départements pour la recherche de candidats agréés en adoption nationale,

    • La gestion de la base de données relative aux agréments des assistants familiaux et des maternelles et celle relative aux agréments en vue d’adoption,

    • L’information et l’orientation des personnes adoptées ou anciens pupilles en recherche de leurs origines

    • Et enfin, la fonction de centre national de ressources.

     

    A défaut de signature par les membres de droit dans le délai de 6 mois à compter de la date de promulgation de la loi, la convention constitutive du nouveau GIP pourra être arrêtée par l’État conformément au III de l’article 36 du PJL. Ainsi le nouveau GIP devrait être opérationnel début 2023.

     

    DISPOSITIF D’ACCUEIL ET D’ORIENTATION DES MINEURS NON ACCOMPAGNES : 89,9 M€

     

    La loi n° 2016-297 du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant (article 48) a pérennisé le dispositif d’évaluation et de répartition des mineurs non accompagnés (MNA), mis en place de façon expérimentale à partir de 2013.

     

    Depuis le 1er janvier 2019, conformément au décret n° 2019-670 du 27 juin 2019 et à l’arrêté du 28 juin 2019 pris pour son application, la participation forfaitaire financière de l’État à la phase de mise à l’abri et d’évaluation des personnes se présentant comme MNA est fixée à :

    • 500 € par jeune ayant bénéficié d’une évaluation sociale et d’une première évaluation de ses besoins en santé ;

    • Auxquels s’ajoutent 90 € par jour pendant 14 jours maximum puis 20 € par jour pendant neuf jours maximum pour chaque jeune effectivement mis à l’abri.

    Cette réforme fait suite au rapport de la mission conjointe entre l’État et l’Association des départements de France (ADF) remis en février 2018.

     

    La loi n° 2022-140 du 7 février 2022 relative à la protection des enfants a rendu obligatoire l’utilisation de la base de données d’appui à l’évaluation de la minorité (AEM).

     

    Par ailleurs, la contribution exceptionnelle de l’État aux dépenses d’aide sociale à l’enfance au titre des MNA mise en œuvre depuis 2018 est reconduite en 2023.

     

    En tenant compte d’un retour progressif aux volumes d’arrivées de MNA constatés avant la crise sanitaire, la prévision de dépense s’élève à 89 840 750 € en AE et en CP pour 2023.

     

    SOUTIEN À DES ASSOCIATIONS : 1,4 M€

     

    Ces crédits sont destinés au financement des associations partenaires œuvrant dans le domaine de la protection des enfants, des jeunes et des familles vulnérables, ainsi que dans le domaine de l’aide à la parentalité (dans un objectif de prévention).

     

    Ils permettent d’apporter un soutien aux associations pour leurs dépenses de fonctionnement ou pour des actions jugées prioritaires par la DGCS car intéressant les politiques publiques du ministère en charge de la famille et de l’enfance. Ils financent également le dispositif du numéro d’appel d’urgence européen « 116 000 » destiné à traiter les appels relatifs aux disparitions d’enfants. Cette prestation est composée de deux volets : une plate-forme d’accueil et d’écoute téléphonique et une unité de suivi et d’accompagnement des familles.

     

    PLAN 1000 JOURS : 2 M€

     

    Les mesures 1000 jours ont pour objectif de proposer aux parents une solution intégrant différents services et ressources dont ils ont besoin pour les accompagner les premières années de leur enfant.

    Afin de leur apporter une information de référence, accessible au plus grand nombre, adaptée à leur situation et au territoire dans lequel ils vivent, une application mobile des 1000 jours a été lancée le 1er juillet 2021. Cette application vise à renforcer l’accompagnement des parents jusqu’aux 3 ans de l’enfant. L’objectif principal est de centraliser et faciliter l’accès aux messages de santé publique actualisés et aux ressources pour accompagner les parents au quotidien. Elle dispose actuellement de 4 fonctionnalités principales :

    • Diffusion d’information sur le développement de l’enfant, la parentalité et le suivi de grossesse ;

    • Calendrier personnalisé pour rappeler aux parents les étapes clefs et ainsi alléger leur charge mentale ;

    • Questionnaire favorisant le dépistage de la dépression post-partum ;

    • Cartographie permettant de géolocaliser les ressources « 1000 premiers jours » à proximité des parents.

     

    En 2023, le développement de l’application sera poursuivi avec l’amélioration des fonctionnalités, l’enrichissement de l’offre de services et la mesure de l’impact de l’application sur le comportement des parents.

     

    PLAN DE LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX ENFANTS : 7,4 M€

     

    L’unité d’accueil pédiatrique enfant en danger (UAPED) est un lieu unique de prise en charge global des enfants victimes sur le plan de la santé et judiciaire, conformément à la mesure n° 6 du plan de lutte contre les violences faites aux enfants 2021-2022. Il vise l’accueil par des professionnels de l’enfant victime de violence dans un lieu unique, adapté et sécurisant, pour favoriser le recueil de sa parole et assurer une prise en charge globale (judiciaire et médico-psychologique).

    Le plan de lutte contre les violences faites aux enfants 2020-2022 et le Grenelle des violences conjugales portent l’ambition de déployer ce dispositif sur l’ensemble du territoire.

    En 2022, 6,1 M€ sont mobilisés pour accompagner le déploiement de 101 unités pédiatriques, soit 66 nouvelles unités afin de doter d’une unité chaque département. 

    Afin de renforcer le maillage existant, il est proposé de passer d’une UAPED par département à une UAPED par juridiction, dans un contexte où on assiste à une prise de conscience des violences notamment sexuelles faites aux enfants, s’accompagnant d’un renforcement des outils à destination des professionnels pour mieux repérer ces violences au travers des différentes actions gouvernementales (plan de lutte contre la prostitution, plan de lutte contre les violences sexuelles intrafamiliales, travaux de la CIIVISE, etc.).

    Ainsi la création de 63 unités supplémentaires dont le déploiement sera lissé sur 3 ans (2023-2025) est prévu à raison de 21 nouvelles unités par an. Les moyens nouveaux accompagnant cette proposition sont de 1,26 M€ supplémentaires par an.

     

    STRATÉGIE DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION DE L’ENFANCE : 140 M€

    L’essentiel des fonds alloués à la prévention et à la protection de l’enfance sera mis à disposition des départements signataires d’un contrat départemental de prévention et de protection de l’enfance (CDPPE).

     

    La contractualisation repose sur 4 engagements assortis d’objectifs précis et d’indicateurs de résultats :

    • Agir le plus précocement possible pour répondre aux besoins des enfants et de leurs familles, en répondant de manière réactive aux besoins de relayage des parents ;

    • Sécuriser les parcours des enfants protégés et prévenir les ruptures, en favorisant l’innovation et la diversification des interventions auprès de l’enfant protégé ;

    • Donner aux enfants les moyens d’agir et garantir leurs droits, en renforçant la participation des enfants aux décisions qui les concernent et en fluidifiant notamment l’accompagnement scolaire des enfants protégés ;

    • Préparer l’avenir, pour faciliter l’accès au logement et aux droits des jeunes sortant de l’aide sociale à l’enfance.

     

    L’essentiel des actions repose sur la mise en place de contrats tripartites préfet/ARS/département déployés progressivement depuis 2020 (29 départements en 2020 et 70 en 2021) pour couvrir l’ensemble du territoire en 2022.

     

    Cette contractualisation sera adaptée et reconduite en 2023 avec l’ensemble des départements, à moyens constants.

     

    PRÉVENTION DES SORTIES SECHES DES JEUNES MAJEURS DE L’ASE : 50 M€

     

    L’article 10 de la loi du 7 février 2022 relative à la protection des enfants rend obligatoire l’accompagnement par les départements des jeunes majeurs de moins de 21 ans confiés avant leur majorité à l’aide sociale à l’enfance « qui ne bénéficient pas de ressources ou d’un soutien familiale suffisants » et qui en font la demande. Un montant de 50 M€ sera versé aux départements pour les accompagner financièrement.

     

    PRISE EN CHARGE PAR L’ÉTAT DE 30 % DE LA DÉPENSE DE PMI : 20 M€

     

    L’État participera à hauteur de 30 % des dépenses exposées par les départements pour les professionnels de la PMI concernés par les revalorisations salariales actées lors de la conférence des métiers du 18 février 2022. Un montant de 20 M€ est consacré en 2023.

     

     

     

    ACTION     (0,0 %)

    18 – Aide à la vie familiale et sociale des anciens migrants dans leur pays d'origine (AVFS)

     

     

    Titre 2

    Hors titre 2

    Total

    FdC et AdP
    attendus

    Autorisations d'engagement

    0

    948 834

    948 834

    0

    Crédits de paiement

    0

    948 834

    948 834

    0


     

    L’aide à la réinsertion familiale et sociale (ARFS) a été instituée, concomitamment à la mise en place de l’allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA), par l’article 58 de la loi n° 2007-290 du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale. Elle a par la suite été modifiée par l’article 16 de la loi n° 2014-173 du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine et est entrée en vigueur le 1er janvier 2016 avec la publication du décret n° 2015-1239 du 6 octobre 2015.

     

    Cette aide financière est destinée à accompagner le rapprochement familial des travailleurs migrants âgés et, plus spécifiquement, de la population des « chibanis », qui partagent leur vie entre leur pays d’origine et des foyers de travailleurs migrants ou résidences sociales en France. Elle répond au besoin de sécuriser leurs droits sociaux lorsqu’ils effectuent des séjours de longue durée dans leur pays d’origine (plus de 6 mois par an), c’est-à-dire de continuer à percevoir une prestation comparable au minimum vieillesse, ce qui est impossible avec l’ASPA qui suppose de résider en France.

     

    La montée en charge escomptée de l’ARFS n’a pas eu lieu (37 bénéficiaires en 2020) compte tenu d’importantes difficultés de mise en œuvre et de la complexité du dispositif. Les conditions exigées pour bénéficier de l’ARFS étaient dans les faits incompatibles avec la situation des personnes éligibles, en particulier au moment du renouvellement de l’aide.

     

    Le gouvernement s’est saisi des recommandations formulées par Stella Dupont dans son rapport d’information du 13 juin 2018 et par l’IGAS dans son rapport publié en juin 2019. Il a ainsi engagé une profonde réforme du dispositif, objet de l’article 269 de la LFI pour 2020 et de deux décrets d’application (décret n° 2020-1799 du 30 décembre 2020 et décret n° 2020-1804 du 30 décembre 2020). Cette réforme, entrée en vigueur le 1er janvier 2021, a notamment prévu l’abandon de toute condition de résidence en France pour le maintien de l’aide, qui s’intitule désormais « aide à la vie familiale et sociale des anciens migrants dans leur pays d’origine » (AVFS), l’abandon de toute condition relative à la durée de résidence dans le pays d’origine, la mensualisation de l’aide et son attribution jusqu’au décès de l’allocataire. En outre, le montant de l’aide a été revalorisé pour correspondre à 70 % de celui de l’ASPA. Enfin, la gestion de l’aide a été transférée de la Caisse des dépôts à la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole.

     

    L’AVFS compte 48 bénéficiaires au 30 avril 2022. Sa montée en charge progressive s’appuie, au-delà du simple dispositif rénové, sur une campagne de communication entamée au premier semestre 2021 et dont le déploiement se poursuit en 2022 en collaboration avec les structures gestionnaires de foyers et de résidences sociales afin de garantir un ciblage optimal du public concerné et une bonne appropriation du dispositif par les professionnels à leur contact.

     

    Compte tenu de l’amorçage du nouveau dispositif plus lent que prévu, la montée en charge progressive du dispositif a été révisée pour atteindre 500 bénéficiaires en 2026.


     

    Éléments de la dépense par nature

    Titre et catégorie

    Autorisations
    d'engagement

    Crédits
    de paiement

    Dépenses d’intervention

    948 834

    948 834

    Transferts aux ménages

    948 834

    948 834

    Total

    948 834

    948 834

     

     

    ACTION     (1,7 %)

    19 – Stratégie interministérielle de Prévention et de Lutte contre la Pauvreté des Enfants et des Jeunes

     

     

    Titre 2

    Hors titre 2

    Total

    FdC et AdP
    attendus

    Autorisations d'engagement

    0

    252 000 000

    252 000 000

    0

    Crédits de paiement

    0

    252 000 000

    252 000 000

    0


    Les crédits de cette action soutiennent la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté portée par le Gouvernement. Cette stratégie, pilotée par la délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, vise à réduire les inégalités en s’attaquant aux racines de la pauvreté. D’abord prévue pour les enfants et jeunes, elle concerne désormais l’ensemble de la population en situation de pauvreté.



     

    Éléments de la dépense par nature

    Titre et catégorie

    Autorisations
    d'engagement

    Crédits
    de paiement

    Dépenses de fonctionnement

    2 000 000

    2 000 000

    Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

    2 000 000

    2 000 000

    Dépenses d’intervention

    250 000 000

    250 000 000

    Transferts aux ménages

    2 500 000

    2 500 000

    Transferts aux collectivités territoriales

    149 900 000

    149 900 000

    Transferts aux autres collectivités

    97 600 000

    97 600 000

    Total

    252 000 000

    252 000 000

     

    La stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté sera dotée d’un budget de 252 M€ en 2023, pour assurer :

    - Le financement de la contractualisation avec les collectivités territoriales : 149,9 M€

    - Le financement des autres dispositifs de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté (dont la mesure de tarification sociale des cantines (dite « cantines à 1 €") : 102,1 M€


    Forte du bilan en cours des actions menées, la stratégie fera l’objet en 2023 d’un temps d’évaluation global en lien avec l’ensemble des acteurs concernés (collectivités, associations…).


    Dans l’attente des conclusions de cette démarche et dans le cadre de cette année de transition, le budget 2023 permet de poursuivre la majorité des actions et d’approfondir les démarches engagées en faveur de l’investissement social, de l’insertion et de l’accès aux droits.


    L’intégration de l’objectif de lutte contre la pauvreté aux grandes réformes portées par le Gouvernement constituera un axe directeur de l’action menée. Cela concernera tout particulièrement les dispositifs pilotés directement par le Ministère des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, avec la construction du service public de la petite enfance, et le chantier de la solidarité à la source. Dans cette même logique, l’année 2023 permettra également, en ce qui concerne les actions d’insertion, de préparer la transition avec l’offre qui sera proposée par France travail à compter de l’année prochaine.


    Dans ces conditions, afin de préparer le déploiement de l’offre France travail dès le début 2024, l’échéance de l’ensemble des conventions signées avec les Conseils départementaux sera harmonisée au 31 décembre 2023 (en lieu et place d’une co-existence entre un calendrier en année civile et un calendrier en année scolaire). Une ligne de 15 M€ spécifiquement dédiée au soutien aux actions d’insertion permettra d’accompagner les Conseils départementaux qui en auraient besoin dans cette transition.


    Le budget 2023 de l’action 19 permettra par ailleurs de conforter plusieurs priorités portées par le Ministère des solidarités, de l’autonomie et du handicap :


    • L’accès à l’alimentation de qualité pour tous, avec une montée en puissance des crédits consacrés à la mesure « cantines à 1 € » (+7 M€), en parallèle de la mise en place d’un fonds dédié aux nouvelles solidarités alimentaires également porté sur le programme 304. Concernant la mesure « petits déjeuners », une meilleure complémentarité entre les crédits de l’État, issus du programme 304, et les crédits européens du programme « Lait et fruits » sera recherchée, avec une priorité donnée aux territoires d’Outre-Mer pour ce qui concerne les crédits de l’État.


    • La lutte contre le non recours et l’accès aux droits avec le lancement d’une expérimentation « territoires 100 % accès aux droits » qui permettra d’approfondir les démarches initiées depuis 2019 dans le cadre des CALPAE, qui sera dotée de 2 M€ et viendra enrichir le chantier de la solidarité à la source.


    • Le soutien aux initiatives territoriales, avec des crédits en faveur des conventions avec les Métropoles confortés et une augmentation des crédits dédiés au soutien des initiatives locales.

     

    ACTION     (0,2 %)

    21 – Allocations et dépenses d'aide sociale

     

     

    Titre 2

    Hors titre 2

    Total

    FdC et AdP
    attendus

    Autorisations d'engagement

    0

    36 000 000

    36 000 000

    0

    Crédits de paiement

    0

    36 000 000

    36 000 000

    0


    Depuis la loi de finances initiales 2022, le programme 304 compte une neuvième action : « 21 : Allocations et dépenses d’aide sociale » suite au transfert des crédits du programme 177 « Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables ».

     


     

    Éléments de la dépense par nature

    Titre et catégorie

    Autorisations
    d'engagement

    Crédits
    de paiement

    Dépenses d’intervention

    36 000 000

    36 000 000

    Transferts aux ménages

    36 000 000

    36 000 000

    Total

    36 000 000

    36 000 000

     

    L’action 21 finance des prestations d’aide sociale à destination des personnes sans domicile fixe âgées ou en situation de handicap. C’est une compétence résiduelle de l’État, dérogatoire à la compétence d’aide sociale décentralisée aux départements (article 62 de la loi n° 86-17 du 6 janvier 1986 adaptant la législation sanitaire et sociale aux transferts de compétences en matière d’aide sociale et de santé). En effet, deux situations ne permettent pas de considérer que la résidence du demandeur d’aide sociale dans un département donné vaille domiciliation de secours, déterminante pour l’intervention du Conseil départemental : soit que la présence de la personne sur le territoire résulte de circonstances exceptionnelles qui ne lui ont pas permis de choisir librement son lieu de résidence, soit qu’aucun domicile fixe n’ait pu être déterminé. Les demandeurs d’aide sociale placés dans ces situations, dans lesquelles aucun département n’est rendu compétent, relèvent alors de l’aide sociale d’État.


    L’État assure également la gestion et le financement d’autres allocations individuelles relevant de l’aide sociale dont l’allocation différentielle pour personne handicapée (en extinction depuis la mise en place de l’allocation aux adultes handicapés) et l’allocation simple d’aide à domicile pour les personnes âgées ne remplissant pas les conditions d’accès à l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA).


    L’enveloppe de cette action est revalorisée de 2 M€ par rapport à la loi de finances initiale 2022 afin de tenir compte de l’augmentation des frais de séjour en établissement (personnes âgées et handicapées), qui représentent plus de 88 % des dépenses.

     

    ACTION

    22 – Aide exceptionnelle de solidarité 3

     

     

    Titre 2

    Hors titre 2

    Total

    FdC et AdP
    attendus

    Autorisations d'engagement

    0

    0

    0

    0

    Crédits de paiement

    0

    0

    0

    0


    Pas de crédits de mobilisés pour 2023 sur cette action.


     

     

     

    Récapitulation des crédits et emplois alloués aux opérateurs de l'État

    Récapitulation des crédits alloués par le programme aux opérateurs

     

    LFI 2022

    PLF 2023

    Opérateur financé (Programme chef de file)
    Nature de la dépense

    Autorisations
    d’engagement
     

    Crédits
    de paiement

    Autorisations
    d’engagement

    Crédits
    de paiement

    AFA - Agence française de l'adoption (P304)

    2 195 477

    2 195 477

    0

    0

    Subventions pour charges de service public

    2 195 477

    2 195 477

    0

    0

    FranceAgriMer (P149)

    24 072 155

    24 072 155

    24 574 729

    24 574 729

    Subventions pour charges de service public

    2 900 000

    2 900 000

    2 900 000

    2 900 000

    Transferts

    21 172 155

    21 172 155

    21 674 729

    21 674 729

    Total

    26 267 632

    26 267 632

    24 574 729

    24 574 729

    Total des subventions pour charges de service public

    5 095 477

    5 095 477

    2 900 000

    2 900 000

    Total des dotations en fonds propres

    0

    0

    0

    0

    Total des transferts

    21 172 155

    21 172 155

    21 674 729

    21 674 729

    Total des subventions pour charges d'investissement

    0

    0

    0

    0

     

    En application de la loi du 7 février 2022 relative à la protection des enfants, un nouveau GIP « France enfance protégée » regroupera l’agence française de l’adoption (AFA), le GIP « enfance en danger » (GIPED), le conseil national pour l’accès aux origines personnelles (CNAOP) et le conseil nationale de la protection de l’enfance (CNPE). Cette fusion conduit à déqualifier l’AFA comme opérateur de l’État dans la mesure où cet organisme sera fusionné dans le GIP « France enfance protégée », qui aura vocation à être qualifié comme opérateur de l’État dans le cadre du PLF 2024 le temps de finaliser les travaux relatifs à la fusion.

     

     

    Consolidation des emplois des opérateurs dont le programme est chef de file

       Emplois en fonction au sein des opérateurs de l'État

     

    LFI 2022

    PLF 2023

    Intitulé de l'opérateur

    ETPT rémunérés
    par d’autres
    programmes
    (1)

    ETPT rémunérés
    par ce
    programme
    (1)

    ETPT rémunérés
    par les opérateurs

    ETPT rémunérés
    par d’autres
    programmes
    (1)

    ETPT rémunérés
    par ce
    programme
    (1)

    ETPT rémunérés
    par les opérateurs

    sous
    plafond

    hors
    plafond

    dont
    contrats
    aidés

    dont
    apprentis

    sous
    plafond

    hors
    plafond

    dont
    contrats
    aidés

    dont
    apprentis

    AFA - Agence française de l'adoption

     

     

    30

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Total ETPT

     

     

    30

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    (1) Emplois des opérateurs inclus dans le plafond d'emplois du ministère

     

       Schéma d’emplois et plafond des autorisations d'emplois des opérateurs de l'État

     

    ETPT

    Emplois sous plafond 2022

    30

    Extension en année pleine du schéma d'emplois de la LFI 2022

     

    Impact du schéma d'emplois 2023

     

    Solde des transferts T2/T3

     

    Solde des transferts internes

     

    Solde des mesures de périmètre

    -30

    Corrections techniques

     

    Abattements techniques

     

    Emplois sous plafond PLF 2023


    Rappel du schéma d’emplois 2023 en ETP