$@FwLOVariable(annee#2023)

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$@FwLOVariable(libelleProg#Livre et industries culturelles)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Objectifs et indicateurs de performance)

 

Objectifs et indicateurs de performance


OBJECTIF     mission

1 – Favoriser l'accès du public aux bibliothèques et le développement de la lecture

 

L’accès du public aux bibliothèques et le développement de la lecture constituent un enjeu de politique publique majeur dans la mesure où ils contribuent à l’épanouissement personnel des citoyens et au développement culturel et économique de la collectivité.


Cet objectif peut se mesurer à travers deux indicateurs :


  • Le premier mesure la fréquentation physique, d’une part, des deux grandes bibliothèques nationales dont l’État a la charge directe – la Bibliothèque nationale de France (BnF) et la Bibliothèque publique d’information (Bpi) – et, d’autre part, des bibliothèques municipales et intercommunales, que l’État soutient à travers différents dispositifs techniques et financiers et dont il assure l’évaluation de l’activité, dans le cadre du contrôle technique de l’État prévu au code du patrimoine ;


  • Le second évalue les conditions de l’accès en ligne au patrimoine culturel de la bibliothèque numérique Gallica de la BnF.

L’accès du public aux bibliothèques et le développement de la lecture constituent un enjeu de politique publique majeur dans la mesure où ils contribuent à l’épanouissement personnel des citoyens et au développement culturel et économique de la collectivité.


Cet objectif peut se mesurer à travers deux indicateurs :


  • Le premier mesure la fréquentation physique, d’une part, des deux grandes bibliothèques nationales dont l’État a la charge directe – la Bibliothèque nationale de France (BnF) et la Bibliothèque publique d’information (Bpi) – et, d’autre part, des bibliothèques municipales et intercommunales, que l’État soutient à travers différents dispositifs techniques et financiers et dont il assure l’évaluation de l’activité, dans le cadre du contrôle technique de l’État prévu au code du patrimoine ;


  • Le second évalue les conditions de l’accès en ligne au patrimoine culturel de la bibliothèque numérique Gallica de la BnF.



INDICATEUR    mission    

1.1 – Fréquentation des bibliothèques

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

BnF (salles de lecture)

Nb

338 068

379 495

700 000

860 000

960 000

Bpi

Nb

464 409

666 458

1 000 000

1 100 000

1 000 000

Bibliothèques municipales

Nb

4 000 000

9 000 000

9 000 000

10 000 000

12 500 000

 

Précisions méthodologiques

Le sous-indicateur relatif à la BnF comptabilise le nombre total de lecteurs sur le site Tolbiac (Haut-de-jardin et Rez-de-jardin) ainsi que sur les sites de l’Arsenal, de Richelieu et de l’Opéra. Il intègre également l’estimation de l’usage des espaces de travail en accès libre dans le Haut-de-jardin.


Le calcul de la fréquentation des bibliothèques municipales se heurte à une difficulté majeure. D’une part, leur accès est libre et ne donne pas lieu à émission d’un titre d’accès ; d’autre part, nombre de bibliothèques ne disposent pas d’outils, ni de méthodes de comptage, qui garantissent une remontée de données fiables. L’estimation qui figure ici comptabilise les fréquentants, c’est-à-dire les personnes étant venus à la bibliothèque au moins une fois dans l’année, et non la fréquentation, c’est-à-dire le nombre des visites, comme pour la BnF et la Bpi. Les données concernant les bibliothèques municipales ne peuvent être comparées à celles mentionnées par la BnF et la Bpi.

Le calcul des fréquentants des bibliothèques municipales est évalué à partir du nombre d’inscrits, mesuré à l’issue d’une enquête annuelle menée auprès d’un échantillon représentatif de bibliothèques municipales. Le formulaire mis en place en 2010 et l’élargissement progressif (de 4 000 à 16 000) de l’assiette des bibliothèques interrogées contribuent à renforcer la base scientifique de cette enquête. Un coefficient correctif est appliqué au nombre d’inscrits ainsi constaté afin de rendre compte de la pratique d’une fréquentation sans inscription, pratique en fort développement depuis environ une décennie. Ce coefficient est établi sur la base des chiffres de l’enquête « pratiques culturelles des Français » publiée en novembre 2009. La valeur de ce sous-indicateur est disponible avec un décalage de deux années ; ainsi, la valeur mentionnée dans la colonne « Réalisation 2020 » correspond à la valeur calculée à partir des données réelles pour 2018.


Sources de données :

‑1re ligne : système d’information de la BnF.

‑2e ligne : compteur d’entrées et de sorties du Centre national d’art et de culture Georges Pompidou.

‑3e ligne : rapports annuels des bibliothèques municipales traités dans la base de données du service du livre et de la lecture du ministère de la culture.



Justification des cibles

L’épidémie de COVID‑19 en France a entraîné la fermeture des bibliothèques territoriales et nationales du 15 mars au 11 mai puis du 29 octobre au 27 novembre 2020. Leur reprise d’activité a été très progressive, avec la mise en place de services de commande et de retrait de documents, puis d’ouverture partielle avec des jauges et des horaires réduits, avant un retour progressif à des conditions d’accès normales au printemps 2021. La mise en place du passe sanitaire à la rentrée 2021 a constitué un nouveau frein à la fréquentation des bibliothèques, avant un nouveau retour à des conditions normales au printemps 2022.


Le ministère de la culture a livré, le 1er avril 2022, les résultats d’une étude sur l’impact de crise sanitaire sur l’activité des bibliothèques françaises en 2020 et 2021, qui détaille l’ensemble des données pour la BnF, la Bpi et les bibliothèques territoriales[1].


Comme le montre le graphique suivant, tiré de cette étude, la perte importante de fréquentation en 2020 est loin d’avoir été compensée par la reprise partielle observée en 2021 : la fréquentation fin 2021 est en recul de 42 %, pour les bibliothèques municipales, et de 59 % pour la BnF par rapport à celle observée en 2019.[2]


  • Concernant la BnF, sous l’effet de la crise sanitaire de 2020 et 2021, dont certaines restrictions se sont prolongées jusqu’en avril 2022, les pratiques de visite, d’étude et de recherche se sont incontestablement modifiées. Fin 2021, la fréquentation était inférieure de 60 % à son niveau d’avant crise. Compte tenu des évolutions d’usage et d’un recrutement de nouveaux abonnés moindre au cours des années de crise, le retour aux niveaux antérieurs de fréquentation sera progressif et implique un plan d’actions de développement des publics, à la fois le cœur de cible (étudiants et chercheurs) et les publics plus diversifiés (jeunes publics, scolaires, actifs et professionnels non académiques…).

En 2022, a eu lieu la réouverture complète du site Richelieu de la BnF, avec une ambition de modernité et d’ouverture plus large de la BnF au public. Les salles de recherche du site Richelieu ont toutes été rénovées, dotées des mêmes outils que le site François-Mitterrand, et bénéficient d’une amplitude horaire d’ouverture élargie. Le public accède dorénavant à la salle Ovale, joyau architectural entièrement restauré, à la fois salle de lecture, lieu de visite et de découverte, en accès libre et gratuit. Ce site entièrement modernisé, doté d’une offre de lecture et de culture élargie, contribuera fortement au développement et à la diversification des publics de la BnF.


  • Concernant la Bpi, la prévision actualisée de fréquentation pour les années 2022 et 2023 reste inchangée. La fréquentation de la Bpi est certes encore inférieure à l’année de référence de 2019, avant la crise sanitaire, mais remonte de mois en mois. La reconquête des publics est l’une des priorités de l’établissement, dans des espaces qui sont en cours de réaménagement pour mieux les accueillir. Le retour à un accès à la bibliothèque partagé avec le Centre Pompidou depuis juin 2022 constitue, de ce point de vue, un atout indéniable.

  • Concernant les bibliothèques municipales, avec les limites qu’induisent des remontées hétérogènes des données des bibliothèques et la difficulté à anticiper le retour du public, il est néanmoins fait l’hypothèse que les efforts de communication des bibliothèques, avec par exemple la création d’une enseigne nationale à l’initiative d’une association professionnelle, pourront permettre de remonter à 9 millions d’usagers la cible 2022 et à 10 millions celle de 2023.

[1] « Les effets de la crise sanitaire sur l’activité des bibliothèques françaises en 2020 et 2021 », synthèse disponible sur le site www.culture.gouv.fr

[2] BSI : Bibliothèque des sciences et de l’industrie, composante de la Cité des sciences et de l’industrie.

 

INDICATEUR        

1.2 – Amélioration de l'accès au document écrit

     (du point de vue de l'usager)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Nombre de monographies en ligne dans Gallica (BnF)

Nb

557 000

> 600 000

625 000

650 000

670 000

 

Précisions méthodologiques

L’indicateur comptabilise le nombre de monographies présentes à 100 % dans la bibliothèque numérique Gallica et dans Gallica intramuros au 31 décembre de chaque année. S’il exclut les monographies simplement référencées dans Gallica sans accès direct et complet au texte (documents des éditeurs et documents moissonnés des bibliothèques partenaires), il tient compte de la diversification des modes d’enrichissement de l’offre documentaire accessible à 100 % (marchés de numérisation de la BnF financés par le CNL, production interne de la BnF sur fonds propres, programme de numérisation des indisponibles, programmes partenariaux conduits par la filiale BnF-Partenariats). L’indicateur ne tient pas compte des nombreuses autres catégories de documents présents sur Gallica : la presse, les manuscrits, les vidéos, les objets, les partitions.

 

Sources des données :

- Système d’information de la BnF

 

Justification des cibles

La numérisation à la BnF a une visée à la fois de conservation et de diffusion du patrimoine à grande échelle, ainsi qu’en ont témoigné, en 2021, les quelque 18 millions de visites de Gallica et 7,5 millions de Retronews. Suivant des priorités fixées dans une charte pluriannuelle, régulièrement actualisée, la numérisation concerne tous les types de documents, imprimés, musicaux, graphiques et audiovisuels, très majoritairement dans le domaine public : elle tient compte de leur intérêt patrimonial (qualité esthétique, valeur historique, provenance, rareté), de leur intérêt documentaire (en fonction des attentes connues des chercheurs) et des exigences de leur préservation (documents fragiles, voire en péril). En menant de nombreux projets de coopération numérique (numérisation concertée, moissonnage, création de bibliothèque numérique en marque blanche), Gallica est devenue au fil du temps, à l’échelle nationale, une véritable bibliothèque numérique collective.


Le nombre de documents accessibles dans Gallica s’élève fin 2021 à 8,2 millions hors documents moissonnés[1]. Parmi cette offre documentaire, près de 7,2 millions de documents sont issus des collections de la Bibliothèque et 1 million des fonds des partenaires. A cela s’ajoutent 1,4 million de documents consultables seulement dans Gallica intramuros pour des documents sous droits ou en accès réservé.



[1] Le moissonnage est un mécanisme qui permet de récolter des métadonnées sur un catalogue distant (ou sur une base de donnée distante) et de les stocker sur un espace local (serveur) pour un accès plus rapide.

 

OBJECTIF    

2 – Soutenir la création et la diffusion du livre

 

La diversité, la vitalité, l’exigence et la plus large diffusion possible de la création constituant les principales finalités de la politique culturelle de l’économie du livre, deux indicateurs complémentaires peuvent en assurer l’évaluation :


  • D’une part, il convient de mesurer l’état de la création éditoriale à l’aune des aides publiques et de leur répercussion sur les statistiques de production : c’est l’objet de l’indicateur 2.1. Son premier volet vise à contrôler le concours public à la prise de risque en matière de nouveauté éditoriale tandis que son second volet rend compte de la santé d’un pan essentiel de la création française dont la rentabilité immédiate n’est pas assurée ;


  • D’autre part, compte tenu du rôle largement reconnu de la librairie indépendante dans la viabilité économique des projets éditoriaux les plus novateurs, une surveillance étroite de sa part de marché est nécessaire au pilotage des politiques publiques du secteur.


INDICATEUR        

2.1 – Renouvellement de la création éditoriale

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Part des auteurs et des traducteurs bénéficiant pour la 1ère fois des aides à la création (CNL)

%

48,6

45,3

49

47

47

48

Nombre de nouveaux titres publiés dans les secteurs de la littérature et des sciences humaines (vente lente)

Nb

19 179

21698

19600

20 000

20 000

20 000

 

Précisions méthodologiques

 Sources des données :

- 1ère ligne : Cnl - dossiers d’attribution des aides aux auteurs et traducteurs et bilan des aides ;

- 2nde ligne : base bibliographique Electre. La classification Dewey, utilisée par la base bibliographique Electre, qui recense tous les ouvrages commercialisés en France, permet de cerner finement les secteurs considérés comme relevant de la vente lente : art et bibliophilie, littérature classique, littérature étrangère, littérature scientifique et technique, philosophie, sciences humaines et sociales, poésie et théâtre.

Justification des cibles

  • S’agissant de la part des auteurs et traducteurs aidés pour la première fois par le Centre national du livre (CNL), les résultats constatés sont par essence variables. Ils dépendent en effet, en amont, de la typologie des demandes d’aides adressées chaque année au CNL, du nombre total des dossiers reçus et, en leur sein, du nombre des primo-demandes, lequel connaît des fluctuations difficiles à anticiper d’une année sur l’autre. En outre, les critères de sélection sont prioritairement axés sur la qualité des œuvres et des projets présentés, le caractère de primo-demandeur n’intervenant que subsidiairement. Si la pandémie a légèrement infléchi la part des primo demandeurs soutenus en 2021 (43,5 % au lieu des 47 % prévus), la reprise des activités du secteur et de la présence du CNL sur le terrain a permis d’atteindre en 2022 les prévisions envisagées en début d’année avec 49,3 % de primo-demandeurs soutenus. Aussi, la cible 2023 est portée à 49 %.

  • Le nombre de nouveautés dans les secteurs dits de « vente lente » devrait retrouver en 2023 son niveau d’avant crise, après des hausses en 2021 et 2022 pouvant être pour partie imputées à des reports de projets éditoriaux empêchés par la crise en 2020. La hausse très significative des coûts de fabrication des livres (matières premières, énergie) observée à partir du printemps 2022 pourrait à terme avoir un effet sensible sur cet indicateur sans qu’il soit possible aujourd’hui d’en anticiper l’effectivité et la portée.




 

INDICATEUR        

2.2 – Part de marché des librairies indépendantes

     (du point de vue du citoyen)

 

Unité

2020

2021

2022
(Cible PAP 2022)

2023
(Cible)

2024
(Cible)

2025
(Cible)

Part de marché des librairies indépendantes

%

19

19,5

18

19

19

19

 

Précisions méthodologiques

Le périmètre des librairies indépendantes retenu pour cet indicateur correspond au circuit « librairies » (grandes librairies et librairies spécialisées) selon baromètre Kantar Sofres (ex-TNS Sofres) sur les achats de livres, hors ventes dans les points de vente du 2e et 3e niveau (circuit « maisons de la presse, librairies-papeteries, kiosques, gares, aéroports ») et hors vente en ligne.


Les autres circuits distingués par l’enquête sont : les grandes surfaces culturelles ; les grandes surfaces non spécialisées (yc Espaces culturels Leclerc), les ventes par internet (tous réseaux confondus), les ventes directes (VPC, club et courtage) et un circuit « autres » (soldeurs, écoles, marchés, salons, jardineries etc.).


Sources des données :

- Baromètre « Achats de livres Kantar Sofres », enquête sur panel représentatif de 3 000 individus de 15 ans et plus, interrogé trimestriellement par voie postale sur le cumul de leurs achats de livres. La ventilation par circuits porte sur les achats de livres imprimés neufs.

Justification des cibles

En 2023, la part de marché des librairies indépendantes devrait être analogue à celle ayant précédé la crise.


En effet, la tendance lourde du marché demeure la croissance de la vente en ligne réalisée par de grandes plates-formes, accélérée par la crise sanitaire. Face à cette tendance, le programme de modernisation des librairies initié par l’État à partir de 2020, devrait renforcer l’attractivité des magasins et de leurs sites de vente en ligne, de même que la poursuite du programme « Jeunes en librairie » visant notamment à mieux faire connaître les métiers de la librairie et à renforcer la visibilité des librairies auprès des jeunes, qui achètent plus souvent en ligne ; ce raisonnement peut être étendu dans une certaine mesure au Pass Culture, généralisé depuis 2021 et dont les données d’usage apparaissent favorables au livre. La mise en œuvre attendue du renforcement de la régulation des frais de livraison pour la vente en ligne pourrait enfin encourager les clients à se tourner vers les achats en magasin auprès des librairies.