Éléments de synthèse du programme
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Action / Sous-action | Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
09 – Soutien aux énergies renouvelables électriques en métropole continentale | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
09.01 – Eolien terrestre | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
09.02 – Eolien en mer | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
09.03 – Solaire photovoltaïque | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
09.04 – Bio-énergies | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
09.05 – Autres énergies | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
10 – Soutien à l'injection de biométhane | 0 | 34 349 736 | 34 349 736 | 0 | 34 349 736 | 34 349 736 |
10.01 – Soutien à l'injection de biométhane | 0 | 34 349 736 | 34 349 736 | 0 | 34 349 736 | 34 349 736 |
11 – Soutien dans les zones non interconnectées au réseau métropolitain | 0 | 2 478 057 855 | 2 478 057 855 | 0 | 2 478 057 855 | 2 478 057 855 |
11.01 – Soutien à la transition énergétique dans les ZNI | 0 | 748 150 974 | 748 150 974 | 0 | 748 150 974 | 748 150 974 |
11.02 – Mécanismes de solidarité avec les ZNI | 0 | 1 729 906 881 | 1 729 906 881 | 0 | 1 729 906 881 | 1 729 906 881 |
12 – Soutien à la cogénération au gaz naturel et autres moyens thermiques | 0 | 376 749 591 | 376 749 591 | 0 | 376 749 591 | 376 749 591 |
12.01 – Soutien à la cogénération au gaz naturel et autres moyens thermiques | 0 | 376 749 591 | 376 749 591 | 0 | 376 749 591 | 376 749 591 |
13 – Soutien aux effacements de consommation | 0 | 72 000 000 | 72 000 000 | 0 | 72 000 000 | 72 000 000 |
13.01 – Soutien aux effacements | 0 | 72 000 000 | 72 000 000 | 0 | 72 000 000 | 72 000 000 |
14 – Dispositions sociales pour les consommateurs en situation de précarité énergétique | 0 | 43 928 130 | 43 928 130 | 0 | 43 928 130 | 43 928 130 |
14.01 – Compensation des versements au fond de solidarité logement | 0 | 29 199 004 | 29 199 004 | 0 | 29 199 004 | 29 199 004 |
14.02 – Dispositif d'affichage déporté de la consommation d'énergie | 0 | 7 116 500 | 7 116 500 | 0 | 7 116 500 | 7 116 500 |
14.03 – Autres dispositifs de lutte contre la précarité énergétique | 0 | 7 612 626 | 7 612 626 | 0 | 7 612 626 | 7 612 626 |
15 – Frais divers | 0 | 73 274 265 | 73 274 265 | 0 | 73 274 265 | 73 274 265 |
15.01 – Frais financiers et de gestion des contrats | 0 | 72 364 658 | 72 364 658 | 0 | 72 364 658 | 72 364 658 |
15.02 – Frais d'intermédiation | 0 | 909 607 | 909 607 | 0 | 909 607 | 909 607 |
15.03 – Compléments de prix liés à l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
17 – Mesures exceptionnelles de protection des consommateurs | 0 | 8 921 640 423 | 8 921 640 423 | 0 | 8 921 640 423 | 8 921 640 423 |
17.01 – Mesures à destination des consommateurs d'électricité | 0 | 5 879 488 915 | 5 879 488 915 | 0 | 5 879 488 915 | 5 879 488 915 |
17.02 – Mesures à destination des consommateurs de gaz | 0 | 3 042 151 508 | 3 042 151 508 | 0 | 3 042 151 508 | 3 042 151 508 |
17.03 – Mesures à destination des consommateurs de carburants | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
18 – Soutien hydrogène | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
18.01 – Soutien hydrogène | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total | 0 | 12 000 000 000 | 12 000 000 000 | 0 | 12 000 000 000 | 12 000 000 000 |
Crédits inscrits sur le programme 345 pour l’année 2023
Les charges de service public de l’électricité et du gaz liées aux actions 09 à 17 ont été évaluées par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) dans sa délibération du 13 juillet 2022 relative à l’évaluation des charges de service public de l’énergie pour 2023.
Pour rappel, le code de l’énergie prévoit le paiement des charges prévisionnelles pour une année donnée (N) selon un calendrier en décalage par rapport à l’année budgétaire, de février de l’année (N) à janvier de l’année suivante (N+1). Ces charges prévisionnelles sont évaluées en tenant compte, outre les charges prévisionnelles au titre de l’année en question (N), des écarts de mise à jour de la prévision au titre de l’année précédente (N‑1) et de constatation des charges au titre des années antérieures, ainsi que de la régularisation des frais financiers et frais de gestion du mécanisme, conformément aux évaluations de la Commission de régulation de l’énergie. En effet, le montant des charges réellement supportées dépend de nombreux facteurs amenés à évoluer, comme les prix sur les marchés de l’énergie et la production des installations soutenues.
Toutefois, il convient de rappeler que l’État inscrit en loi de finances initiale pour une année donnée (N) le montant de la meilleure prévision des charges que supporteront les opérateurs, c’est-à-dire les charges au titre de l’année (N) estimées par la Commission de régulation de l’énergie, éventuellement corrigées des perspectives les plus récentes de prix de marché de l’énergie si celles-ci s’écartent significativement des hypothèses retenues par la Commission de régulation de l’énergie.
Ainsi, les montants prévus dans le projet de loi de finances pour 2023 correspondent aux charges prévisionnelles des opérateurs au titre de 2023, à l’exception de l’action 17 sur les mesures exceptionnelles de protection des consommateurs pour laquelle l’évaluation de la Commission de régulation de l’énergie ne prend en compte que les conséquences des décisions passées (loi de finances pour 2022) et n’intègre donc pas les mesures nouvelles pour 2023, qui n’étaient pas encore connues lors de la délibération.
Les charges prévisionnelles estimées par la Commission de régulation de l’énergie dans sa délibération du 13 juillet 2022 et ajustées notamment pour tenir compte de l’évolution des prix intervenues jusqu’en août 2022 deviennent négatives pour l’ensemble de l’action 9 « Soutien aux énergies renouvelables » que ce soit au titre des charges prévisionnelles 2023 (‑19,2 Md€) ou au titre de la régularisation prévisionnelle des charges au titre de 2022 (‑20,2 Mds €). Compte-tenu de cette recette cumulée pour le budget de l’État, le total de la dépense sur le programme 345 s’élève à 6 455 552 016 €.
À titre indicatif, l’estimation par la Commission de régulation de l’énergie dans sa délibération du 13 juillet 2022 de la décomposition des charges négatives est la suivante :
(AE=CP) | PLF 2023 |
---|---|
09. Soutien à la transition énergétique | ‑16 511 507 561 |
09.01 Éolien terrestre | ‑10 623 565 579 |
09.02 Éolien en mer | ‑218 800 000 |
09.03 Solaire | ‑2 636 587 617 |
09.04 Bio-énergies | ‑1 306 807 263 |
09.05 Autres énergies | ‑1 725 747 102 |
Les crédits inscrits sur le programme 345 retracent, en autorisations d’engagement et crédits de paiement égaux, les versements annuels aux opérateurs de service public de l’énergie au titre de la compensation de leurs charges, telles qu’évaluées et délibérées par la Commission de régulation de l’énergie.
Or, une part conséquente de ces charges relève de contrats de long terme signés entre les opérateurs de service public de l’énergie et les producteurs d’énergie, auxquels ils garantissent une rémunération de référence de l’énergie produite pendant toute la durée de leur contrat (soit jusqu’à 15 ou 20 ans). Les engagements pluriannuels pris par l’État au titre de la compensation des charges liées à ces contrats font l’objet depuis 2018 d’une comptabilisation en engagements hors bilan (EHB) dans le compte général de l’État, en accord avec les recommandations formulées par la Cour des comptes. Les éléments comptabilisés dans les engagements hors bilan de l’État concernent, de manière historique, la métropole continentale. Des travaux récents ont permis d’étendre le périmètre des engagements hors bilan aux charges liées à la zone non interconnectée de l’Île de la Réunion, à l’occasion de l’examen de sa nouvelle PPE. Une extrapolation des travaux réalisés sur la Réunion permet de donner une évaluation grossière des engagements hors bilan pour les autres ZNI. Le gel des tarifs réglementés de vente de gaz naturel dans le cadre du bouclier tarifaire a lui aussi été intégré aux travaux d’évaluation des EHB.
Au 31 décembre 2021, ces engagements hors bilan étaient évalués à hauteur de 148 Md€ en euros courants (hors actualisation) dont 102 Md€ de soutien aux énergies renouvelables électriques en métropole, 11 Md€ de soutien à l’injection de biométhane en métropole, 33 Md€ de soutien au titre du soutien aux EnR et à la péréquation tarifaire en ZNI et 2 Md€ au titre des boucliers tarifaires.
Le comité de gestion des charges de service public de l’électricité (CGCSPE), institué par la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique et pour la croissance verte, a pour vocation d’éclairer les citoyens et parlementaires sur ces engagements pluriannuels. Placé auprès du ministre chargé de l’énergie, il comporte trois personnes qualifiées respectivement pour leurs compétences dans les domaines des énergies renouvelables, des zones non interconnectées et de la protection des consommateurs, des représentants des institutions concernées par les charges de service public de l’énergie (Cour des comptes, Commission de régulation de l’énergie, ministères chargés de l’énergie, de l’économie, du budget et des outre-mer). Sa composition vise ainsi à garantir l’objectivité de ses évaluations.
Engagements passés pris au 31 décembre 2021
Dans son quatrième rapport annuel, publié au second semestre 2022, le comité évalue le coût total des engagements pris par l’État entre le début des années 2000 et fin 2021 en matière de soutien aux énergies renouvelables et à la cogénération au gaz naturel en métropole continentale, et financés au titre des charges de service public de l’énergie, entre 119 et 190 Md€, en fonction des scénarios retenus pour l’évolution du prix de marché de l’électricité (aux deux scénarios issus de la PPE, le CGCSPE a adjoint deux nouveaux scénarios tendanciels, qui tiennent compte de la forte évolution des prix de gros à fin 2021). Sur ces montants, le soutien à la production d’électricité (énergies renouvelables et cogénération au gaz naturel) représente entre 106 et 177 Md€ d’engagements à fin 2021, soit entre 89 et 93 % du total, principalement au titre des filières suivantes : le photovoltaïque pré-moratoire (entre 37 et 39 Md€), l’éolien terrestre (entre 12 et 45 Md€), l’éolien en mer (entre 18 et 28 Md€) et le photovoltaïque post-moratoire (entre 13 et 25 Md€). Le soutien à la production de biométhane représente de son côté environ 13 Md€ d’engagements à fin 2021, soit environ de 7 à 11 % du total.
Enfin, selon le comité, entre 57 et 128 Md€ d’engagements, soit entre 58 % et 74 % du total, restent à payer dans les années à venir selon une chronique qui, eu égard aux dates d’engagements et à la durée des contrats, s’étale jusqu’en 2048 (bien que marginalement après 2044). Les montants déjà payés entre le début des années 2000 et fin 2021 s’élèvent quant à eux à 49 Md€.
Les restes à payer au titre des engagements pris avant fin 2021 (voir graphique ci-dessous) se traduisent par des charges annuelles prévisionnelles, qui :
croîtront entre 2022 et 2025 d’environ 7,1 à 8,2 Md€ (scénario 56), sous l’effet de la mise en service de projets déjà engagés et en particulier des projets éoliens en mer ;
avant de connaître une baisse notable, d’environ 37 % entre 2029 et 2032 (de 7,0 à 4,4 Md€), en particulier sous l’effet (i) de l’arrivée à échéance relativement concentrée des contrats photovoltaïques pré-moratoire qui représentent – à plein régime, jusqu’en 2029 – des charges annuelles de l’ordre de 2 Mds€, et (ii) de l’arrivée à échéance progressive des contrats éoliens terrestres ;
décroîtront moins fortement entre 2033 et 2039 (entre 3 et 4 Md€ par an entre ces deux bornes), année après laquelle les charges annuelles diminueront sous l’effet notamment de l’arrivée à échéance des contrats éoliens en mer, qui en régime permanent, auront représenté de l’ordre de 1,4 Md€ par an.
La détermination des engagements et des dépenses induites sur l’ensemble de la durée d’engagement dépendent de facteurs exogènes et incertains, notamment de l’évolution des prix de marché de l’électricité. Cette sensibilité est d’autant plus forte pour les filières dont les tarifs de soutien sont relativement proches des prix de marché. A ce titre, le reste à payer relatif à la filière solaire pré-moratoire est relativement stable indépendamment du scénario retenu. Ainsi, une variation de 10 €/MWh à la hausse ou à la baisse des prix de marché sur la période 2022 à 2048 se traduit par une variation des restes à payer au titre des engagements pris jusqu’à fin 2021 pour le soutien aux énergies renouvelables électriques et à la cogénération en métropole d’environ 14,3 Md€, soit de l’ordre de 12 % des engagements restant à payer.
Enfin, il faut rappeler que s’ajouteront à cette chronique prévisionnelle les montants induits par les nouveaux contrats engagés à compter du 1er janvier 2022 et nécessaires à l’atteinte des objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie. Ces engagements futurs font l’objet d’une évaluation prévisionnelle dans la programmation pluriannuelle de l’énergie publiée en avril 2020, sur la base d’un avis du comité publié à l’été 2019. Pour ces contrats, à prix beaucoup plus bas que par le passé, l’estimation des chargespeut donc fortement varier en fonction des hypothèses de prix du marché, avec une probabilité plus forte aujourd’hui que ces contrats aboutissent, en fait, à des recettes et non à des dépenses pour l’État.
Échéancier des crédits de paiement (hors titre 2)
Estimation des restes à payer au 31/12/2022 | ||||||||
Engagements sur années |
| Engagements sur années |
| AE (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022 |
| CP (LFI + LFR + Décret d’avance) 2022 |
| Évaluation des |
0 |
| 0 |
| 12 139 312 976 |
| 12 139 312 976 |
| 0 |
Échéancier des CP à ouvrir | ||||||||
AE |
| CP 2023 |
| CP 2024 |
| CP 2025 |
| CP au-delà de 2025 |
| ||||||||
Évaluation des |
| CP demandés |
| Estimation des CP 2024 |
| Estimation des CP 2025 |
| Estimation des CP |
0 |
| 0 |
| 0 |
| 0 |
| 0 |
| ||||||||
AE nouvelles pour 2023 |
| CP demandés |
| Estimation des CP 2024 |
| Estimation des CP 2025 |
| Estimation des CP |
12 000 000 000 |
| 12 000 000 000 |
| 0 |
| 0 |
| 0 |
| ||||||||
Totaux |
| 12 000 000 000 |
| 0 |
| 0 |
| 0 |
|
| Clés d'ouverture des crédits de paiement sur AE 2023 | ||||||
|
| CP 2023 demandés |
| CP 2024 |
| CP 2025 |
| CP au-delà de 2025 |
|
| 100,00 % |
| 0,00 % |
| 0,00 % |
| 0,00 % |
Les charges prévisionnelles deviennent négatives pour l’ensemble de l’action 9 « Soutien aux énergies renouvelables » que ce soit au titre des charges prévisionnelles 2023 qu’au titre de la régularisation prévisionnelle des charges au titre de 2022. Compte-tenu de cette recette cumulée pour le budget de l’État (estimée à date à 37,8 milliards d’euros), le total de la dépense sur le programme 345 s’élève à 12 000 000 000 €.
ACTION
09 – Soutien aux énergies renouvelables électriques en métropole continentale |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 0 | 0 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 0 | 0 | 0 |
La politique du Gouvernement en faveur de la transition énergétique repose sur un ensemble de mesures dont celles visant au développement des énergies renouvelables. Les fournisseurs historiques (EDF et les entreprises locales de distribution (ELD)) sont tenus à ce titre de conclure des contrats d’achat de l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelable par les installations éligibles à l’obligation d’achat ou lauréates d’un appel d’offres. EDF doit également conclure des contrats avec les entreprises éligibles au complément de rémunération, soit dans le cadre de guichets ouverts, soit dans le cadre d’appels d’offres. Depuis le 1er janvier 2017, des organismes agréés peuvent également se voir céder la gestion des contrats d’achat avec les producteurs d’électricité à partir d’énergie renouvelable.
Le surcoût résultant de l’application de ces contrats correspond à la différence entre le coût d’achat de l’électricité produite et le coût évité par ces mêmes quantités dans le cas de l’obligation d’achat, ou au montant de la prime dans le cas du complément de rémunération. La présente action vise à compenser les opérateurs de ce surcoût.
Dans sa délibération du 13 juillet 2022 relative à l’évaluation des charges de service public de l’énergie pour 2023, la Commission de régulation de l’énergie estime que les charges prévisionnelles de soutien à la production d’électricité renouvelable en métropole en 2023 seront négatives pour l’ensemble de l’action 9. Il n’y a donc pas de crédits inscrits sur l’action 09 « Soutien aux énergies renouvelables électriques en métropole continentale » en 2023.
SOUS-ACTION
09.01 – Eolien terrestre
Au 31 décembre 2021 le parc éolien français atteint une puissance de 18,8 GW dont environ 1 GW raccordé au cours de l’année 2021. La programmation pluriannuelle de l’énergie fixe un objectif de 24,1 GW en 2023 et une fourchette de 33,2 à 34,7 GW en 2028.
En 2022, la programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit l’ouverture d’appels d’offres à hauteur de 1 850 MW par an, pour un coût de soutien de l’ordre de 1 500 M€ sur 20 ans. Un volume additionnel de 800 MW de nouveaux contrats est également attendu dans le cadre de l’arrêté tarifaire en vigueur, dont les conditions d’éligibilité seront restreintes afin de le réserver aux projets citoyens ou sous contraintes aéronautiques.
La capacité installée de l’éolien terrestre devrait ainsi atteindre 20,6 GW fin 2022 et 23 GW fin 2023, contribuant de manière significative à l’augmentation de la production totale du parc soutenu.
Compte tenu des perspectives les plus récentes de prix de marché de l’énergie, les charges prévisionnelles estimées par la Commission de régulation de l’énergie dans sa délibération du 13 juillet 2022 deviennent négatives sur la sous-action « Éolien terrestre » en 2023 à hauteur de ‑9 988,5 M€. Il n’y a donc pas de crédits inscrits sur cette sous-action pour 2023.
SOUS-ACTION
09.02 – Eolien en mer
La France, qui dispose aujourd’hui d’un seul parc éolien en mer en exploitation (celui de Saint-Nazaire), vise à atteindre une capacité installée de 2,4 GW en 2023 et 6,2 GW en 2028.
La programmation pluriannuelle de l’énergie fixe un calendrier ambitieux pour le développement des parcs éoliens en mer, avec le lancement de 6 appels d’offres entre 2019 et 2023 pour une puissance installée de 4,4 GW (éolien flottant et éolien posé) puis l’attribution de 1 GW par an entre 2024 et 2028.
Lauréat de l’appel d’offres attribué en 2012, le parc éolien en mer posé situé à Saint-Nazaire, d’une puissance de 480 MW, devrait être intégralement mis en service fin 2022. Les premières éoliennes ont été mises en service en juillet 2022. En 2023, les parcs éoliens en mer de Saint-Brieuc et Fécamp devraient à leur tour être mis en service. Selon la délibération de la Commission de régulation de l’énergie du 13 juillet 2022, « Des mises en service supplémentaires pour la filière éolienne en mer sont prévues en 2023. Outre le parc éolien en mer posé situé à Saint-Nazaire dont la mise en service complète est prévue pour fin 2022, les mises en service de deux autres parcs lauréats du même appel d’offres sont attendues d’ici fin 2023. Ils sont situés à Fécamp et à Saint-Brieuc et leur puissance est d’environ 500 MW chacun. Les mises en service de trois parcs pilotes éoliens en mer flottants, totalisant une puissance de 83,5 MW, sont également prévues. La filière éolienne en mer devrait donc produire 2,7 TWh en 2023, en nette augmentation par rapport à la production prévue en 2022 de 0,5 TWh ».
Compte tenu des perspectives les plus récentes de prix de marché de l’énergie, les charges prévisionnelles estimées par la Commission de régulation de l’énergie deviennent négatives sur la sous-action « Éolien en mer » en 2023 à concurrence de – 218,8 M€. Il n’y a donc pas de crédits inscrits sur cette sous-action pour 2023.
SOUS-ACTION
09.03 – Solaire photovoltaïque
La puissance du parc solaire photovoltaïque atteint 13,5 GW, fin décembre 2021. La programmation pluriannuelle de l’énergie fixe un objectif de 20,1 GW en 2023 et une fourchette comprise entre 35,1 et 44 GW en 2028.
En 2022, la programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit l’attribution d’appels d’offres à hauteur 1850 MW pour le photovoltaïque au sol, 900 MW pour le photovoltaïque sur bâtiment, 140 MW pour le photovoltaïque innovant et 150 MW pour les installations photovoltaïques en autoconsommation. Un volume de 750 MW pour l’arrêté tarifaire pour les projets photovoltaïques de moins de 500 kW est également attendu.
La puissance installée du parc photovoltaïque est estimée à 17,1 GW fin 2022 et 19,5 fin 2023.
Sur la base des évaluations de la Commission de régulation de l’énergie, corrigées des perspectives les plus récentes de prix de marché de l’énergie, des charges à hauteur de 336,7 M€ apparaissent au titre de 2023 contre 2957,8 M€ en 2022. Cependant, compte tenu des corrections sur 2021 et 2022, le montant global des charges prévisionnelles estimées par la Commission de régulation de l’énergie devient négatif sur la sous-action « Solaire photovoltaïque » pour 2023 à concurrence de – 2,5 Md€. Il n’y a donc pas de crédits inscrits sur cette sous-action pour 2023.
SOUS-ACTION
09.04 – Bio-énergies
Selon la délibération de la Commission de régulation de l’énergie du 13 juillet 2022, au périmètre des charges supportées par EDF, « La puissance de la filière biomasse bois-énergie devrait s’élever à 708 MW fin 2023 (‑33 MW par rapport à 2021, soit ‑4 %). Il n’y a plus de nouvelles mises en service en obligation d’achat dans la mesure où les nouveaux contrats signés le sont sous le régime du complément de rémunération. En particulier, plusieurs contrats d’achat sont arrivés à échéance en 2022, ce qui explique l’inflexion observée en 2022. S’agissant de l’énergie produite, elle progresse de 14 % entre 2021 et 2023 pour atteindre 3,4 TWh en 2023. La mise en service d’installations sous complément de rémunération produisant davantage que les installations sous obligation d’achat explique cette augmentation de l’énergie produite ».
Compte tenu des perspectives les plus récentes de prix de marché de l’énergie, les charges prévisionnelles estimées par la Commission de régulation de l’énergie deviennent négatives sur la sous-action « Bio-énergies » en 2023 à concurrence de – 1,2 Mds€. Il n’y a donc pas de crédits inscrits sur cette sous-action pour 2023.
SOUS-ACTION
09.05 – Autres énergies
Cette sous-action regroupe les filières restantes dont notamment l’hydraulique, l’incinération d’ordures ménagères et les autres filières plus marginales (gaz de mines, géothermie, etc.).
Pour l’hydroélectricité, un appel d’offres de 35 MW a été ouvert en 2020 et un volume équivalent est attendu en 2021.
Selon la délibération de la Commission de régulation de l’énergie du 15 juillet 2021, au périmètre des charges supportées par EDF, « le parc hydraulique soutenu représentera une puissance installée de 2 GW fin 2022 (+24 MW par rapport à 2020, soit +1 %). La production reste stable à 6,1 TWh. En revanche, la puissance installée soutenue est en baisse par rapport à 2021 (‑12 MW), l’arrivée à échéance de contrats anciens n’étant pas compensée par la prise d’effet des nouveaux contrats. La filière incinération d’ordures ménagères décroît continûment (‑43 MW entre 2020 et 2022, pour une puissance de 192 MW fin 2022) en raison de l’arrivée à échéance des contrats et de l’absence de mécanisme de soutien pour porter de nouvelles installations. L’énergie produite soutenue suit la même tendance et s’élève à 1,4 TWh en 2022. Les autres filières (gaz de mines, géothermie, etc.) sont plus marginales et représentent une production de 718 GWh en 2022. La filière géothermie se développe sous complément de rémunération et devrait représenter fin 2022 une puissance de 32 MW et produire 229 GWh. »
Compte tenu des perspectives les plus récentes de prix de marché de l’énergie, les charges prévisionnelles estimées par la Commission de régulation de l’énergie deviennent négatives sur la sous-action « Autres énergies » en 2023 à concurrence de – 1,6 Md€. Il n’y a donc pas de crédits inscrits sur cette sous-action pour 2023.
ACTION (0,3 %)
10 – Soutien à l'injection de biométhane |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 34 349 736 | 34 349 736 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 34 349 736 | 34 349 736 | 0 |
La politique du gouvernement en faveur de la transition énergétique repose sur un ensemble de mesures dont celles visant au développement de la part des énergies renouvelables dans la consommation de gaz naturel.
Afin de favoriser l’injection de biométhane dans les réseaux de transport et de distribution de gaz naturel, les producteurs de biométhane injecté dans un réseau de gaz naturel peuvent conclure des contrats d’obligation d’achat de biométhane avec des fournisseurs de gaz naturel. L’obligation d’achat de biométhane injecté est prévue par l’article L. 446-4 du code de l’énergie. L’arrêté du 23 novembre 2011 encadrait les conditions du soutien à l’injection de biométhane dans les réseaux de gaz naturel, jusqu’à son abrogation par l’arrêté tarifaire du 23 novembre 2020. Ce nouvel arrêté limite désormais l’octroi du soutien par guichet ouvert aux installations de capacité maximale de production inférieure à 300 Nm3/h.
Le surcoût résultant de l’application de ces contrats correspond, d’une part, à la différence entre le prix d’achat du biométhane et le prix moyen constaté sur le marché de gros du gaz naturel et, d’autre part, aux coûts de gestion supplémentaires directement induits pour les fournisseurs de gaz naturel par la mise en œuvre de ce dispositif.
La présente action vise à compenser les opérateurs de ce surcoût.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses d’intervention | 34 349 736 | 34 349 736 |
Transferts aux entreprises | 34 349 736 | 34 349 736 |
Total | 34 349 736 | 34 349 736 |
SOUS-ACTION
10.01 – Soutien à l'injection de biométhane
Au 31 décembre 2021, 365 installations produisent du biométhane valorisé par injection dans les réseaux de gaz naturel. La capacité de production cumulée s’élève à 6,4 TWh PCS1/an, en progression de 56 % par rapport à fin 2020. La programmation pluriannuelle de l’énergie fixe un objectif de 6 TWh PCS/an en 2023 et une fourchette comprise entre 14 et 22 TWh PCS/an en 2028.
En 2023, la programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit la contractualisation de 800 GWh PCS/an de capacité de production en guichet ouvert dans le cadre du dispositif d’obligation d’achat à un tarif réglementé. Il est par ailleurs prévu l’organisation de deux appels d’offres pour la contractualisation cumulée de 1100 GWh PCS/an de capacité de production.
Dans sa délibération en date du 13 juillet 2022, la Commission de régulation de l’énergie indique, sur la base des déclarations des fournisseurs de gaz naturel, que « 23 fournisseurs ont prévu d’acheter 11,9 TWh de biométhane provenant de 877 installations en 2023, pour un coût d’achat total de 1 303,2 M€. Le prix d’achat moyen prévisionnel de l’énergie produite est de 109,2 €/MWh. Les acheteurs prévoient ainsi une multiplication par 2,4 du nombre d’installations entre le 31 décembre 2021 et le 31 décembre 2023, qui se traduit par une multiplication par 2,8 du volume injecté. »
Les charges prévisionnelles au titre de 2023 correspondant au soutien à l’injection de biométhane sont évaluées par la Commission de régulation de l’énergie, sur la base des déclarations des fournisseurs de gaz naturel, à 343,0 M€.
Le montant des charges évaluées correspond ainsi à une prévision de production de l’ordre de 11,9 TWh en 2023, soit le dépassement de la production cible visée pour l’année 2023 par la programmation pluriannuelle de l’énergie (6 TWh). La réalisation de cette prévision en nette hausse, qui repose sur les déclarations des opérateurs, demeure toutefois incertaine au regard du taux de chute des projets et de la date de mise en service effective des installations. Le présent projet annuel de performances retient ainsi une prévision de production inférieure, égale à 8,9 TWh en 2023, qui apparaît plus réaliste au regard du nombre d’installations actuellement en service et de la probabilité de réalisation des projets en cours de développement (voir l’indicateur 2.2 ci-dessus). Il n’en reste pas moins que cette prévision s’inscrit dans un contexte de forte accélération des demandes de contrats d’obligation d’achat en 2019 et 2020 pour un nombre d’installations d’injection de biométhane très supérieur au rythme de la programmation pluriannuelle de l’énergie.
[1] Les volumes d’énergie sont exprimés en pouvoir calorifique supérieur (PCS).
ACTION (20,7 %)
11 – Soutien dans les zones non interconnectées au réseau métropolitain |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 2 478 057 855 | 2 478 057 855 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 2 478 057 855 | 2 478 057 855 | 0 |
Certains territoires ne sont pas connectés au réseau d’électricité continental (ou de façon limitée dans le cas de la Corse) et voient leur approvisionnement en électricité spécifiquement contraint : on les regroupe sous le nom de zones non interconnectées (ZNI).
Ces zones regroupent notamment : la Corse ; les départements et régions d’outre-mer (Guadeloupe, La Réunion, Mayotte) ; les collectivités territoriales (Martinique, Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélemy) ; certaines collectivités d’outre-mer (Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis et Futuna notamment) ; les îles du Ponant (les îles de Sein, Molène, Ouessant et Chausey). La Nouvelle Calédonie et la Polynésie française ont des statuts particuliers et ne sont pas considérées comme des zones non interconnectées (ZNI).
Les crédits de l’action 11 « Soutien dans les zones non interconnectées au réseau métropolitain » financent les charges résultant de deux missions de service public de l’énergie complémentaires : d’une part, la transition énergétique des territoires et, d’une part, la péréquation tarifaire, qui permet aux consommateurs de ces territoires de bénéficier de prix de l’électricité comparables à ceux applicables en métropole continentale alors même que les coûts de production de l’électricité dans ces zones sont sensiblement supérieurs à ceux de la métropole.
Il en résulte pour les opérateurs historiques, EDF Systèmes énergétiques insulaires (EDF SEI), Électricité de Mayotte (EDM) et Eau et Électricité de Wallis-et-Futuna (EEWF), des surcoûts qui font l’objet d’une compensation par l’État.
Plus précisément, les charges liées à la production d’électricité dans les zones non interconnectées sont constituées notamment :
des surcoûts de production d’électricité à partir des installations appartenant aux opérateurs historiques. Les surcoûts de production supportés par EDF Systèmes énergétiques insulaires (EDF SEI), Électricité de Mayotte (EDM) et Eau et Électricité de Wallis-et-Futuna (EEWF) et donnant lieu à compensation sont calculés comme l’écart entre le coût de production « normal et complet pour le type d’installation de production considérée dans cette zone » et la part production du tarif réglementé de vente. Le coût de production normal et complet est calculé annuellement à partir des coûts constatés dans la comptabilité appropriée des opérateurs ;
des surcoûts d’achat d’électricité dans le cadre de contrats conclus entre les producteurs tiers et les fournisseurs historiques, qu’ils relèvent de l’obligation d’achat (arrêtés tarifaires et appels d’offre) ou du gré à gré. Les surcoûts d’achat sont calculés comme l’écart entre le prix auquel le fournisseur historique achète l’électricité à un producteur tiers et la part production du tarif réglementé de vente.
Les coûts correspondants ont été évalués de façon prévisionnelle par la Commission de régulation de l’énergie à 2 478 M€ au titre de l’année 2023.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses d’intervention | 2 478 057 855 | 2 478 057 855 |
Transferts aux entreprises | 2 478 057 855 | 2 478 057 855 |
Total | 2 478 057 855 | 2 478 057 855 |
SOUS-ACTION
11.01 – Soutien à la transition énergétique dans les ZNI
Le code de l’énergie prévoit la mise en place de programmations pluriannuelles de l’énergie propres à chaque zone non interconnectée. Ces programmations, qui couvrent une période de cinq ans, sont élaborées conjointement par le gouvernement et les autorités locales. Elles constituent l’outil de pilotage de la politique énergétique de ces territoires, en association avec les collectivités locales.
Ces programmations visent à atteindre deux objectifs ambitieux fixés par la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte : couvrir avec des énergies renouvelables 50 % du mix énergétique de ces territoires en 2023 ; parvenir à l’autonomie énergétique en 2030. Territoires isolés du réseau électrique de la France continentale, les zones non interconnectées assurent en effet aujourd’hui l’essentiel de leur fourniture électrique avec des énergies fossiles importées (gaz, fioul, charbon).
L’accompagnement de la transition énergétique des zones non interconnectées prend principalement la forme de contrats d’obligation d’achat ou de contrats de gré à gré pour le développement des énergies renouvelables et d’actions de maîtrise de la demande d’énergie (MDE).
Plus précisément, la sous-action « Soutien à la transition énergétique dans les ZNI » couvre :
les surcoûts de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables par le fournisseur historique : ‑36,8 M€ pour Électricité de France (EDF) en 2023 (charges négatives cette année) ;
le surcoûts d’achat des contrats de gré à gré ou d’obligation d’achat d’énergies renouvelables : 628,8 M€ pour EDF et 7,9 M€ pour Électricité de Mayotte (EDM) ;
les coûts liés à la maîtrise de la demande d’énergie (MDE) : 138,6 M€ pour EDF et 4,8 M€ pour Électricité de Mayotte (EDM) ;
les coûts liés au développement du stockage : 5,0 M€ pour EDF ;
le coût des études prévues par la programmation pluriannuelle de l’énergie : absence de charges en 2023.
Le total de cette sous-action s’élève à 748,3 M€ au titre de l’année 2023 dont 735,6 M€ pour EDF et 12,7 M€ pour Électricité de Mayotte (EDM).
SOUS-ACTION
11.02 – Mécanismes de solidarité avec les ZNI
La sous action « Mécanismes de solidarités avec les ZNI » représente la part dévolue à la production non renouvelable de la péréquation tarifaire : les surcoûts de production hors énergies renouvelables du fournisseur historique et les surcoûts d’achat des contrats de gré à gré hors énergies renouvelables.
Le total de cette sous-action s’élève à 1 729,8 M€ au titre de l’année 2023 et comprend :
les contrats de gré à gré thermique pour les producteurs tiers (fioul, gaz, etc.) : 1 103,8 M€ pour EDF ;
les charges induites par l’exploitation des moyens de production d’électricité à partir des installations appartenant aux fournisseurs historiques : 453,4 M€ pour EDF SEI, 163,6 M€ pour Électricité de Mayotte (EDM) et 9,04 M€ pour Électricité et Eau de Wallis-et-Futuna (EEWF).
ACTION (3,1 %)
12 – Soutien à la cogénération au gaz naturel et autres moyens thermiques |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 376 749 591 | 376 749 591 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 376 749 591 | 376 749 591 | 0 |
La cogénération désigne le processus de production simultanée de chaleur et d’électricité, qui permet d’atteindre des rendements énergétiques globaux supérieurs à ceux obtenus via la production séparée de chaleur (chaudières) et d’électricité (centrales électriques). La cogénération permet ainsi de générer des économies d’énergie primaire, ce qui contribue à l’atteinte des objectifs de réduction de la consommation énergétique.
Cette action assure la compensation des coûts supportés par les acheteurs obligés (EDF, entreprises locales de distribution) dans le cadre de la mise en œuvre des dispositifs de soutien à la cogénération au gaz naturel, tels que les contrats d’obligation d’achat ou de complément de rémunération. Ce soutien concerne les installations de moins de 12 MW, le dispositif transitoire de rémunération de la disponibilité des capacités de production des installations de plus de 12 MW prévu par la loi n° 2013-619 du 16 juillet 2013 ayant pris fin au 31 décembre 2016.
Conformément à la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie publiée en avril 2020, le dispositif de soutien à la cogénération a été abrogé le 21 août 2020. Les contrats en cours ne seront pas impactés et les surcoûts qui en résultent continueront à être compensés.
Cette action assure également la compensation des coûts au titre des autres moyens thermiques, notamment le gaz de mine et certaines installations de production de pointe fonctionnant au diesel.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses d’intervention | 376 749 591 | 376 749 591 |
Transferts aux entreprises | 376 749 591 | 376 749 591 |
Total | 376 749 591 | 376 749 591 |
SOUS-ACTION
12.01 – Soutien à la cogénération au gaz naturel et autres moyens thermiques
D’après la délibération de la Commission de régulation de l’énergie du 15 juillet 2021, au périmètre des charges supportées par EDF, « la filière cogénération au gaz naturel devrait décroître entre 2021 et 2022, à la fois de ‑12 % en puissance pour atteindre 2,4 GW fin 2022 et de ‑13 % en énergie pour une production anticipée de 6,0 TWh. Les prévisions de mises en service ont été revues à la baisse à la suite de l’arrêt de certains projets, notamment liés à la forte hausse des prix du gaz. La centrale à CCG de Landivisiau a été mise en service en 2021, sa puissance est de 422 MW. Une prime fixe annuelle en €/MW est versée au producteur. »
Les charges évaluées par la Commission de régulation de l’énergie au titre de 2022 pour la cogénération au gaz naturel et les autres moyens thermiques s’élèvent à 646,1 M€.
ACTION (0,6 %)
13 – Soutien aux effacements de consommation |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 72 000 000 | 72 000 000 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 72 000 000 | 72 000 000 | 0 |
Cette dépense correspond au financement des appels d’offres prévus par l’article L 271-4 du code de l’énergie organisés à partir de 2018 et visant à développer les capacités d’effacement de consommation électrique.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses d’intervention | 72 000 000 | 72 000 000 |
Transferts aux entreprises | 72 000 000 | 72 000 000 |
Total | 72 000 000 | 72 000 000 |
SOUS-ACTION
13.01 – Soutien aux effacements
Pour l’année 2023, les charges prévisionnelles pour la mise en œuvre des contrats d’effacement déclarées par Réseau de transport d’électricité (RTE) et retenues par la Commission de régulation de l’énergie dans sa délibération du 13 juillet 2022 s’élèvent à 114,5 M€. Elles correspondent au budget prévisionnel de contractualisation pour l’appel d’offres « effacement 2023 » (72 M€) ainsi qu’aux primes qui seront facturées au titre de l’appel d’offres « effacement 2022 ».
ACTION (0,4 %)
14 – Dispositions sociales pour les consommateurs en situation de précarité énergétique |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 43 928 130 | 43 928 130 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 43 928 130 | 43 928 130 | 0 |
Cette action assure le financement des dispositifs d’aide aux ménages en situation de précarité. Ils sont au nombre de 5 répartis en 3 sous-actions, pour des dépenses totales évaluées à 30,9 M€ au titre de 2022.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses d’intervention | 43 928 130 | 43 928 130 |
Transferts aux entreprises | 43 928 130 | 43 928 130 |
Total | 43 928 130 | 43 928 130 |
SOUS-ACTION
14.01 – Compensation des versements au fond de solidarité logement
Les opérateurs peuvent bénéficier de la prise en charge d’une partie de leur contribution au fonds de solidarité logement. L’arrêté du 6 avril 2018 fixant le montant et la limite de compensation des contributions des fournisseurs d’électricité au fonds de solidarité pour le logement réforme les règles de compensation des fournisseurs : celle-ci est portée à un euro par client résidentiel titulaire d’un contrat dont la puissance électrique souscrite est égale ou inférieure à 36 kVA au 1er janvier de l’année considérée, dans la limite de 90 % de leur contribution. Cette évolution vise à préserver le caractère incitatif du fonds de solidarité logement pour les fournisseurs, tout en participant à l’objectif de maîtrise des dépenses publiques.
Les charges prévisionnelles au titre de 2023 évaluées par la Commission de régulation de l’énergie pour les contributions aux fonds de solidarité logement s’élèvent à 24,8 M€.
SOUS-ACTION
14.02 – Dispositif d'affichage déporté de la consommation d'énergie
En application des articles L. 124-5, L. 337-3-1 et L. 445-6 du code de l’énergie, les fournisseurs d’électricité et de gaz naturel doivent proposer à leurs clients bénéficiant des tarifs sociaux ou du chèque énergie, et équipés d’un compteur communicant Linky ou Gazpar, une offre de transmission de leurs données de consommation d’énergie, exprimées en euros, au moyen d’un dispositif déporté d’affichage. Pour l’électricité, cet affichage doit être en temps réel. Les coûts correspondants sont compensés, dans la limite d’un montant unitaire maximal par ménage fixé par arrêté du ministre chargé de l’énergie.
Les charges prévisionnelles au titre de 2023 évaluées par la Commission de régulation de l’énergie pour les afficheurs déportés de la consommation d’énergie s’élèvent à 12,6 M€.
SOUS-ACTION
14.03 – Autres dispositifs de lutte contre la précarité énergétique
Les charges prévisionnelles au titre de 2023 évaluées par la Commission de régulation de l’énergie pour les autres dispositifs de lutte contre la précarité énergétique s’élèvent à 4,5 M€.
Ce montant compense trois dispositifs sociaux :
La tarification spéciale « produit de première nécessité » (TPN) est entrée en vigueur le 1er janvier 2005. En application des articles R. 337-1 et R. 337-3, deux catégories de clients bénéficient de la tarification spéciale : les personnes en situation de précarité titulaires d’un contrat de fourniture d’électricité et les résidences sociales. L’article R. 337-13 du code de l’énergie prévoit également pour les bénéficiaires de la tarification spéciale la gratuité de la mise en service et une réduction de 80 % sur les frais de déplacement pour impayés. Ces pertes et coûts de gestion supplémentaires liés à la mise en œuvre de la tarification spéciale font l’objet d’une compensation au profit des fournisseurs d’électricité concernés.
La tarification spéciale de solidarité (TSS) a été remplacée au 1er janvier 2018 par le chèque énergie. Dans sa délibération du 13 juillet 2022, la Commission de régulation de l’énergie ne fait état d’aucune prévision de dépense de la part des opérateurs de frais relatifs à la tarification spéciale au titre de l’année 2023.
Les protections associées au chèque énergie, qui a remplacé depuis le 1er janvier 2018 sur l’ensemble du territoire les anciens tarifs sociaux de l’énergie, et dont le financement a été transféré en 2020 sur le programme 174 « Énergie, climat et après-mines ». Le programme 345 continue de financer les compensations de charges, évaluées par la Commission de régulation de l’énergie, des fournisseurs concernant les services liés à la fourniture des bénéficiaires du chèque énergie.
ACTION (0,6 %)
15 – Frais divers |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 73 274 265 | 73 274 265 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 73 274 265 | 73 274 265 | 0 |
Cette action assure le financement de frais divers associés aux missions de service public de l’énergie. Ces frais, détaillés ci-dessous, représentent des dépenses totales évaluées à 73,1 M€ en 2023.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
---|---|---|
Dépenses d’intervention | 73 274 265 | 73 274 265 |
Transferts aux entreprises | 73 274 265 | 73 274 265 |
Total | 73 274 265 | 73 274 265 |
SOUS-ACTION
15.01 – Frais financiers et de gestion des contrats
Cette sous-action compense les opérateurs pour les coûts directement induits par la conclusion et la gestion des contrats d’obligation d’achat et de complément de rémunération pour un montant prévisionnel au titre de 2023 de 73,2 M€ selon la délibération de la Commission de régulation de l’énergie du 13 juillet 2022 basée notamment sur la délibération n° 2021-144 de la CRE du 27 mai 2021 portant décision sur les principes de calcul des frais de conclusion et de gestion des contrats d’achat d’électricité et de gaz en métropole continentale.
Elle intègre également une régularisation de 0,8 M€ des reliquats de charges au titre des années 2008 à 2019 (Annexe 4 de la délibération du 13 juillet 2022). Des reliquats existent lorsque des opérateurs déclarent des charges au titre des années antérieures qui ne pouvaient être prises en compte lors des déclarations de charges précédentes.
Elle comprend par ailleurs ‑11,8 M€ au titre des frais financiers (en l’occurrence il s’agit donc de produits financiers). En application des articles L. 121-19-1 et L. 121-41 du code de l’énergie, les charges de service public de l’énergie supportées par les opérateurs sont en effet majorées ou diminuées de frais financiers définis comme suit : « si le montant de la totalité des acomptes versés au titre d’une année est inférieur, respectivement supérieur, au montant constaté des charges mentionnées aux articles [L. 121-7, L. 121-8 et L. 121-8-1 pour ce qui concerne l’électricité et à l’article L. 121-35 pour ce qui concerne le gaz] il en résulte respectivement, une charge ou un produit, qui porte intérêt à un taux fixé par décret. La charge ou le produit ainsi calculé est, respectivement, ajoutée ou retranché aux charges à compenser à cet opérateur pour les années suivantes. »
Le h) du I de l’article R. 121-31 du code de l’énergie précise que le montant des charges imputables aux missions de service public incombant à chaque opérateur est « augmenté ou diminué des intérêts prévus aux articles L.121 - 19-1 et L.121-41, calculés opérateur par opérateur, par application, à la moyenne du déficit ou de l’excédent de compensation constaté l’année précédente, du taux de 1,72 %, qui peut être modifié par décret. Les modalités de calcul de ces intérêts sont établies par la Commission de régulation de l’énergie. »
Enfin, la CRE considère qu’elle n’a pas à prendre en compte de défauts de recouvrement créés en 2021 par l’absence de remboursement, de la part de certains opérateurs, des montants dus à l’État au titre de charges négatives (Annexe 5 de la délibération du 13 juillet 2022), ceux-ci ayant été remboursés ou en passe de l’être (titre de perception émis).
SOUS-ACTION
15.02 – Frais d'intermédiation
La sous-action « Frais d’intermédiation » couvre les frais de gestion de la Caisse des dépôts et consignations et les frais de gestion de l’organisme mentionné à l’article L. 314-14 du code de l’énergie, responsable de la mise aux enchères des garanties d’origine.
Les frais de gestion de la Caisse des dépôts et consignations sont évalués par la Commission de régulation de l’énergie à 30 895 € pour 2023. Ce montant correspond à la somme des frais de gestion prévisionnels au titre de 2023 (55 342 €) et de l’écart entre les frais de gestion constatés en 2021 et les frais prévisionnels au titre de cette même année (‑24 447 €). Les frais de gestion constatés en 2021 (96 975 €) ont actés par l’arrêté du 29 juin 2022.
Les frais supportés par l’entreprise Powernext au titre de la mise aux enchères des garanties d’origine prévue par l’article L. 314-14 du code de l’énergie s’élèvent à 1 003 283 € pour 2023.
Le montant total de cette sous-action représente 1 M€ pour l’année 2023.
SOUS-ACTION
15.03 – Compléments de prix liés à l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique
L’article 62 de la n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat a modifié les dispositions du code de l’énergie relatives au complément de prix acquitté dans certaines circonstances par les fournisseurs d’électricité au titre du dispositif d’accès régulé à l’électricité nucléaire (ARENH). Les dispositions modifiées prévoient la déduction dans certaines circonstances d’une part des montants versés à EDF au titre du complément de prix de l’ARENH de la compensation des charges imputables aux missions de service public assignées à EDF en application de l’article L. 121-6 du code de l’énergie.
Ces nouvelles dispositions n’engendrent en principe pas de dépenses nouvelles pour le budget de l’État. Au contraire, elles permettent potentiellement de réduire les versements devant être apportés par le budget de l’État pour la compensation des charges de service public de l’énergie d’EDF. Dans sa délibération du 13 juillet 2022, la CRE estime qu’EDF devrait ainsi recouvrir en 2022 un montant de 18,6 M€ au titre du complément de prix ARENH portant sur l’année 2021. Il sera alors déduit de la compensation des charges pour 2023, sous réserve de régularisation au regard des montants effectivement versés à EDF.
La prévision de dépenses au titre de la sous-action 15-03 est donc nulle pour l’année 2023.
ACTION (74,3 %)
17 – Mesures exceptionnelles de protection des consommateurs |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
---|---|---|---|---|
Autorisations d'engagement | 0 | 8 921 640 423 | 8 921 640 423 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 8 921 640 423 | 8 921 640 423 | 0 |
Dans le contexte de la forte hausse des prix du gaz et de l’électricité, en droit, le législateur financier a élargi ponctuellement (cf. art 181 de la LFI 2022) la spécialité des crédits portés par le programme 345 des charges usuelles de service public de l’énergie aux mesures de protection des consommateurs contre les hausses des prix des énergies face à la crise (boucliers tarifaires pour le gaz et pour l’électricité).
Une compensation des pertes des fournisseurs dans le cadre des charges de service public de l’énergie est ainsi prévue pour le gaz comme pour l’électricité, avec en outre une disposition particulière pour les ménages chauffés collectivement au gaz naturel résidant en copropriété ou en logement social (Les demandes d’aide sont formulées par les fournisseurs d’énergie – fournisseur de gaz, exploitant de chaufferie collective qui facture la chaleur, gestionnaire de réseaux de chaleur - pour le compte des gestionnaires des logements sociaux et copropriétés, qui répercutent cette aide sur les charges des occupants.
Les perspectives de prix de marché, tant sur le gaz que sur l’électricité, conduisent à prévoir la prolongation de ces boucliers tarifaires sur 2023. Toutefois, en insensibilisant les consommateurs aux prix des marchés de gros de l’énergie, une prolongation des boucliers n’incite pas à modérer les consommations alors que les tensions sur l’approvisionnement sont fortes. C’est pourquoi les prévisions sur cette action intègrent l’hypothèse d’un ressaut des niveaux de TRV tant sur le gaz que sur l’électricité.
La prévision de dépense sur l’action 17 s’élève à 18,96 Md€, répartie en 6,24 Md€ pour le gaz et 12,72 Md€ pour l’électricité. Ces prévisions demeurent extrêmement sensibles aux fluctuations des prix sur les marchés de gros et pourraient être amenées à être notablement réévaluées en fonction de l’évolution de la conjoncture.
Éléments de la dépense par nature
Titre et catégorie | Autorisations | Crédits |
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Dépenses d’intervention | 8 921 640 423 | 8 921 640 423 |
Transferts aux entreprises | 8 921 640 423 | 8 921 640 423 |
Total | 8 921 640 423 | 8 921 640 423 |
SOUS-ACTION
17.01 – Mesures à destination des consommateurs d'électricité
En complément de la baisse de taxes (TICFE) au minimum communautaire, pour tous les consommateurs sauf ceux qui bénéficient déjà de taux très réduits ou d’une exonération (très gros consommateurs), le bouclier tarifaire pour l’électricité comportait en 2022 une limitation de la hausse des tarifs destinés aux consommateurs éligibles aux TRVe (résidentiels et micro-entreprises ainsi que tous consommateurs en Corse et outre-mer), qu’ils soient clients des fournisseurs historiques ou des fournisseurs alternatifs.
Afin que tous les fournisseurs puissent répercuter à leurs clients les effets du blocage des TRVe, l’article 181 de la LFI a prévu une compensation par l’État, au titre de la compensation des charges de service public de l’énergie, des pertes que les fournisseurs subiraient, diminuées des recettes supplémentaires perçues au titre du rattrapage éventuel prévu à l’issue de la période de gel.
Ce principe de bouclier instauré en 2022 a vocation à être reproduit en 2023, en s’adaptant aux conditions de marché et à la conjoncture économique.
La prévision de dépense sur la sous-action 17.01 s’élève à 12,72 Md€ pour l’électricité. Ces prévisions demeurent extrêmement sensibles aux fluctuations des prix sur les marchés de gros et pourraient être amenées à être notablement réévaluées en fonction de l’évolution de la conjoncture.
SOUS-ACTION
17.02 – Mesures à destination des consommateurs de gaz
Face à la forte hausse du prix des énergies au niveau mondial, notamment du gaz naturel, le Gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire en gelant les tarifs réglementés de vente du gaz naturel (TRVg) toutes taxes comprises à leur niveau du mois d’octobre 2021. Ce gel des TRVg concerne les fournisseurs historiques fournissant aux TRVg et les fournisseurs proposant des offres indexées sur les TRVg aux particuliers et aux petites copropriétés éligibles aux TRVg. L’article 181 de la loi de finances pour 2022 a étendu ce gel aux entreprises locales de distribution (ELD) dont les TRVg sont supérieurs à ceux d’Engie. Il prévoit également une compensation par l’État, au titre de la compensation des charges de service public de l’énergie, des pertes que les fournisseurs subiraient, diminuées des recettes supplémentaires perçues au titre du rattrapage prévu à l’issue de la période de gel. Cette compensation s’applique non seulement aux fournisseurs historiques pour les TRVg mais aussi à tous les fournisseurs proposant des offres indexées sur les TRVg, sous certaines conditions.
Ces dispositions permettent que tous les fournisseurs appliquent le gel tarifaire imposé pour le TRVg aux offres qui lui sont indexées, et ainsi de protéger tous les consommateurs qui ont des offres impactées par l’évolution des prix de marché, les consommateurs ayant des offres à prix fixe étant protégés des fluctuations du marché par celles-ci.
Le bouclier tarifaire a été étendu aux logements chauffés par un chauffage collectif au gaz ou par un réseau de chaleur urbain utilisant du gaz naturel par le décret du 9 avril 2022 par le biais d’une aide financière. Cette aide est équivalente au gel des tarifs réglementés du gaz du 1er novembre 2021 au 30 juin 2022, basée sur la différence entre le TRV gelé et le TRV non gelé, dans la limite de l’écart réel entre le prix du gaz facturé et le prix du TRV gelé.
Les ménages n’ont aucune démarche à effectuer pour bénéficier de cette aide qui sera répercutée automatiquement sur leurs charges. Les demandes d’aide sont formulées par les fournisseurs d’énergie (fournisseur de gaz, exploitant de chaufferie collective qui facture la chaleur, gestionnaire de réseaux de chaleur) pour le compte des gestionnaires des logements sociaux et copropriétés, qui répercutent cette aide sur les charges.
Le dispositif d’aide est également ouvert aux résidences à caractère social (logements-foyers, résidences universitaires et résidences service, lieux d’hébergement pour demandeurs d’asile, centres d’hébergement et de réinsertion sociale), dont les charges ne sont pas forcément récupérables, mais qui se retrouvent dans une situation financière difficile, dans la mesure où les redevances des résidents sont contraintes et déterminées de manière forfaitaire.
Ce second dispositif est géré par l’Agence de services et de paiement (ASP).
Ces principes du bouclier gaz instauré en 2021 et 2022 ont vocation à être reproduits en 2023, en s’adaptant aux conditions de marché et à la conjoncture économique.
La prévision de dépense sur la sous-action 17.02 s’élève à 6,24 Md€ pour le gaz. Ces prévisions demeurent extrêmement sensibles aux fluctuations des prix sur les marchés de gros et pourraient être amenées à être notablement réévaluées en fonction de l’évolution de la conjoncture.
SOUS-ACTION
17.03 – Mesures à destination des consommateurs de carburants
Une aide exceptionnelle en faveur de l’acquisition de carburants au bénéfice de tous les consommateurs finals de carburants par l’intermédiaire des personnes morales qui mettent ces produits à la consommation a été mise en place à compter d’avril 2022.
L’ASP est mandatée pour assurer la gestion de cette aide au nom et pour le compte de l’État. L’ASP rembourse les metteurs sur le marché du montant de la ristourne sur les carburants pour les consommateurs de carburant, ristourne imposée par le gouvernement, qui était de 15 centimes HT pour la période concernée par le programme 345.
Cette aide n’est plus gérée sur le programme 345 depuis fin juillet 2022. En conséquence, il n’y a pas de prévision de dépense sur la sous-action 17.03.
ACTION
18 – Soutien hydrogène |
| Titre 2 | Hors titre 2 | Total | FdC et AdP |
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Autorisations d'engagement | 0 | 0 | 0 | 0 |
Crédits de paiement | 0 | 0 | 0 | 0 |
Dans le cadre de l’atteinte de l’objectif européen de ‑55 % d’émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990 et de sa stratégie de décarbonation nationale, la France soutient le développement de la production d’hydrogène décarboné. Des appels d’offre sont donc prévus au cours de l’exercice 2023, qui induiront des besoins de crédits à partir de 2024 portés par le programme 345.