Éléments de synthèse du programme
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Numéro et intitulé de l'action Prévision LFI | Titre 2 * | Autres titres * | Total | Titre 2 * | Autres titres * | Total |
01 – Anticipation et accompagnement des conséquences des mutations économiques sur l'emploi | | 1 116 627 907 | 1 116 627 907 | | 951 545 179 | 951 545 179 |
01.01 – Développement de l'emploi en TPE-PME | | 702 049 533 | 702 049 533 | | 532 966 805 | 532 966 805 |
01.02 – Implication des branches et des entreprises dans la prévention du licenciement et le reclassement des salariés | | 414 578 374 | 414 578 374 | | 418 578 374 | 418 578 374 |
02 – Amélioration de l'insertion dans l'emploi par l'adaptation des qualifications et la reconnaissance des compétences | | 5 548 569 271 | 5 548 569 271 | | 6 746 126 619 | 6 746 126 619 |
02.03 – Reconnaissance des compétences acquises par les personnes | | 1 000 000 | 1 000 000 | | 1 000 000 | 1 000 000 |
02.04 – Amélioration de l'accès à la qualification par le développement de l'alternance et de la certification | | 5 547 569 271 | 5 547 569 271 | | 6 745 126 619 | 6 745 126 619 |
03 – Développement de l'emploi | | 3 638 634 752 | 3 638 634 752 | | 3 642 039 252 | 3 642 039 252 |
03.01 – Baisse du coût du travail pour faciliter le développement de territoires et de secteurs à forts potentiels d'emploi | | 3 121 261 699 | 3 121 261 699 | | 3 121 261 699 | 3 121 261 699 |
03.02 – Promotion de l'activité | | 517 373 053 | 517 373 053 | | 520 777 553 | 520 777 553 |
03.03 – Aide à l'embauche | | | 0 | | | 0 |
04 – Plan d'investissement des compétences | | 1 584 360 000 | 2 384 360 000 | | 1 302 649 223 | 1 702 649 223 |
05 – Aide exceptionnelle apprentissage | | | 0 | | | 0 |
Total des crédits prévus en LFI * | 0 | 11 888 191 930 | 11 888 191 930 | 0 | 12 642 360 273 | 12 642 360 273 |
Ouvertures / annulations y.c. FdC et AdP |
| +2 347 250 925 | +2 347 250 925 |
| +1 808 833 114 | +1 808 833 114 |
Total des crédits ouverts | 0 | 14 235 442 855 | 14 235 442 855 | 0 | 14 451 193 387 | 14 451 193 387 |
Total des crédits consommés | 0 | 13 264 420 708 | 13 264 420 708 | 0 | 13 432 244 677 | 13 432 244 677 |
Crédits ouverts - crédits consommés |
| +971 022 147 | +971 022 147 |
| +1 018 948 710 | +1 018 948 710 |
|
N.B. En préambule, la DGEFP rappelle que l’exécution 2023 sur les programmes 102 et 103 est fortement impactée par la révision des modalités de facturation de l’ASP (généralisation de la facturation à terme échu afin d’asseoir les paiements de l’État à l’opérateur sur la dépense réelle) qui a conduit d’une part à ajuster les versements de la DGEFP à la trésorerie déjà existante à l’ASP, notamment par des remontées de fonds de l’opérateur vers l’État (rétablissements de crédits), et d’autre part à réaliser de nombreux retraits d’engagements juridiques budgétaires (REJB), dont certains ont donné lieu à recyclage. Ces éléments peuvent complexifier la lecture des engagements sous Chorus.
La dépense en AE présentée dans le tableau de synthèse ci-dessus correspond ainsi aux engagements Chorus de l’année desquels sont déduits les montants liés aux retraits d’engagement juridique budgétaire (REJB) et aux rétablissements de crédits.
La dépense en AE présentée par la DGEFP dans les parties littérales de cette justification au premier euro correspond quant à elle aux engagements Chorus de l’année desquels sont déduits les montants liés aux seuls REJB ayant donné lieu à un recyclage de crédits et aux rétablissements de crédits.
Dans le contexte de la réforme des modalités de facturation de l’ASP, l’utilisation de la trésorerie disponible de l’opérateur, issue d’une facturation en partie préalablement réalisée par avance, a permis de réduire fortement la dépense 2023 : la dépense sur le champ ASP a ainsi été de 6,4 Mds € en CP (en intégrant les charges à payer). Sans ces travaux (le montant ci-après est estimé à partir de la dépense de l’ASP facturée selon les anciennes modalités), elle aurait été de 7,3 Mds€ soit une moindre dépense de 836,8 M€ dont 627,2 M€ sur le programme 102.
La généralisation des modalités de facturation à terme échu permet d’améliorer de pilotage de la trésorerie de l’opérateur qui s’élève au 31/12/2023 à 124,1 M€ sur le P102 et 122,6 M€ sur le P103, soit 246,7 M€, là où elle était en 2022 de 309,6 M€ sur le P102 et 690,6 M€ sur le P103, soit 1,0 Mds€. La trésorerie a ainsi été réduite de 753,5 M€.
En outre, cette réforme renforce la cohérence de la répartition de la trésorerie avec le montant dépensé sur les dispositifs.
Une sous-exécution de 315,4 M€ en AE et 1 018,9 M€ en CP -sur un montant de crédits disponibles de 14,24 Mds€ en AE et 14,45 Mds€ en CP- est constatée dont :
276,48 M€ en AE et 738,35 M€ en CP sur crédits fonds de concours ;
38,9 M€ en AE et 280,58 M€ en CP sur crédits budgétaires dont 12,15 M€ en AE et M€ en 225,56 M€ en CP de crédits hors relance et 26,76 M€ en AE et 52,97 M€ de crédits relance.
Cette sous-exécution correspond à un taux d’exécution en net hausse par rapport à 2022 de 97,8 % en AE et 92,9 % en CP (vs 96,8 % en AE et 85 % en 2022).
Hors Fonds de concours -dont la sous-consommation est liée aux modalités de versement de la contribution France compétences au financement des PRIC sur la période 2018-2022, déconnectée du rythme de paiement de l’effort de formation des régions-, la consommation s’élève à 99,7 % en AE et 96,7 % en CP. Il est à noter qu’il s’agit pour les dispositifs gérés par l’Agence de service et de paiement (aide unique aux employeurs d’apprentis, aide exceptionnelle aux contrats d’apprentissage, aide exceptionnelle aux contrats de professionnalisation, Activité partielle, Activité partielle de longue durée, Rémunération des bénéficiaires des appels à projet du PIC, Aide au projet initiative jeune) de la première année où la dépense sous Chorus des dispositifs gérés par l’ASP a été assise sur la dépense réelle.
Passage du PLF à la LFI
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
PLF | 0 | 11 898 191 930 | 11 898 191 930 | 0 | 12 652 360 273 | 12 652 360 273 |
Amendements | 0 | -10 000 000 | -10 000 000 | 0 | -10 000 000 | -10 000 000 |
LFI | 0 | 11 888 191 930 | 11 888 191 930 | 0 | 12 642 360 273 | 12 642 360 273 |
Deux amendements de ‑5 M€ en AE=CP ont été votés par le Parlement :
Un amendement pour diminuer les crédits du Plan d’investissement dans les compétences ;
Un amendement pour diminuer les crédits finançant les emplois francs.
Modifications de maquette
La DGEFP a engagé à la fin de l’année 2022 une revue de la nomenclature des Programmes 102 (P102) et 103 (P103). Celle-ci a fait apparaître son inadéquation aux objectifs de lisibilité et de correctes imputations comptables. La nomenclature existante était en effet le résultat d’une superposition de codes activité, d’actions et de sous-actions, créés à l’occasion de la mise en place de nouvelles mesures ou de grands plans, sans qu’un nettoyage des dispositifs éteints n’ait été réalisé depuis plusieurs années.
Pour cette raison, la DGEFP a mené un projet de refonte construit d’une part sur la suppression des codes activité devenus caduques et d’autre part sur la réaffirmation du principe « 1 dispositif = 1 code activité » ainsi que sur la réorganisation des actions et sous-actions autour des grands objectifs métiers de la politique de l’emploi.
Seul le volet afférent au principe « 1 dispositif = 1 code activité » a été appliqué dès la gestion 2023, celui relatif à l’évolution des actions/sous-actions ayant été mis en œuvre dans le cadre du projet de loi de finances 2024.
Des activités ont donc été créés en 2023 en appliquant ce principe afin d’avoir une nomenclature structurante et pérenne (en accord avec la recommandation de la circulaire du 3 juin 2022 relative à l’élaboration des nomenclatures budgétaires pour le PLF 2023) et non dépendante de plans ponctuels.
Cette évolution explique la différence de nomenclature par activité entre le projet annuel de performance 2023 et celle figurant dans ce document. Afin d’assurer une lisibilité et une traçabilité, les montants ouverts en loi de finances initiale pour 2023 sont présentés dans la justification au premier euro avec la nouvelle nomenclature.
Justification des mouvements réglementaires et des lois de finances rectificatives
Les mouvements réglementaires correspondent :
Aux reports du programme 103 : 553,36 M€ en AE et 2 058,40 M€ en CP dont 476,03 M€ en AE et 1 830,77 M€ en CP de crédits fonds de concours reportés (fonds de concours France compétences principalement). Ces crédits ont permis de financer à titre principal :
le plan d’investissement dans les compétences : 319,95 M€ en AE et 1 794,28 M€ en CP dont 73,92 M€ en AE et 255,78 M€ en CP de crédits budgétaires ;
le reversement à France compétences des crédits fonds de concours PIC non consommés en 2022 à hauteur de 230 M€ en AE/CP (reversement effectué par l’intermédiaire d’un décret d’annulation à due concurrence) ;
les dispositifs d’anticipation des mutations économiques (transitions collectives en particulier) pour un montant de 3,1 M€ en AE et 8,3 M€ en CP.
Aux virements et transferts de crédits :
- Le solde net transféré au titre du Plan de relance (principalement via un décret de transfert depuis le Programme 364) est de :
‑3,95 M€ en AE soit un transfert Relance sortant correspondant principalement à un mouvement de crédits vers le programme géré par le SGPIC au titre de l’appel à projets Tiers lieux ;
97,04 M€ en CP qui recouvre les transferts entrants du Programme 364 afin de financer les restes à payer de plusieurs dispositifs (conventions PACTE régionaux ciblées sur les publics jeunes dans le cadre du Plan 1Jeune1solution, Revalorisation des rémunérations des stagiaires de la formation professionnelle, convention finançant des formations à distance, de la prestation conseil en ressources humaines).
Les autres décrets de virement et de transfert s’élèvent à 24,05 M€ en AE et en CP dont :
Un décret de virement sortant de 2,38 M€ en AE/CP pour le financement de la plateforme REVA sur le P155 ;
Un décret de transfert sortant couvrant principalement les engagements complémentaires au titre du Plan Imprimeries et le financement du Programme AGIR par le Ministère de l’Intérieur.
La loi de fin de gestion a procédé à :
L’ouverture de 1 251,8 M€ en AE traduisant +2 187,3 M€ de sur-exécutions par rapport aux crédits disponibles dont principalement +1 443,7 M€ au titre des primes aux employeurs d’alternants et +542,7 M€ au titre des compensations d’exonérations dans le champ de l’apprentissage et des services à la personne, qui sont modérées par la mobilisation de 935,5 M€ de la réserve de précaution.
L’annulation de 117,8 M€ en CP traduisant +863,0 M€ de sur-exécution principalement expliquée par +306,3 M€ au titre des primes aux employeurs d’alternants et +542,7 M€ au titre des compensations d’exonérations dans le champ de l’apprentissage et des services à la personne, modérée par l’évolution de la facturation à l’Agence de services et de paiement (ASP) et la mobilisation de la réserve de précaution.
Origine et emploi des fonds de concours et attributions de produits
Sur le Programme 103, les rattachements sont liés a au fonds de cours versé par France Compétences pour financer la formation professionnelle des demandeurs d’emploi a été abondé en 2023. Ce sont 800 M€ qui ont été ouverts en autorisation d’engagement, en cohérence avec la convention 2023 signée entre France Compétences et l’État. Cette convention n’a pas donné lieu à un versement effectif de l’opérateur, en application de la nouvelle doctrine de modulation des versements mise en œuvre en 2023, prévue par le décret n° 2023-535 du 28 juin 2023.
Les crédits disponibles sur le fonds de concours ont été complétés :
D’une part par les reports des crédits non consommés au 31/12/2022 à hauteur de 476 M€ en AE et 1 830,8 M€ en CP ;
D’autre part par des recyclages à hauteur d’environ 139 M€ d’AE.
Réserve de précaution et fongibilité
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
Mise en réserve initiale | 0 | 591 257 381 | 591 257 381 | 0 | 628 965 798 | 628 965 798 |
Surgels | 0 | 344 251 476 | 344 251 476 | 0 | 351 793 160 | 351 793 160 |
Dégels | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Réserve disponible avant mise en place du schéma de fin de gestion (LFR de fin d'année) | 0 | 935 508 857 | 935 508 857 | 0 | 980 758 958 | 980 758 958 |
Le principe d’une réserve initiale uniforme de 5 % des crédits a été appliqué sur l’ensemble des dispositifs du programmes 103 (Hors subventions pour charges de service public pour lesquelles un taux de mise en réserve minorée est appliqué au titre des dépenses de personnel).
Les crédits ouverts dans le cadre du plan d’investissement dans les compétences (PIC) n’ont pas fait l’objet d’un traitement particulier et un taux de mise en réserve initiale de 5 % a également été appliqué.
Un surgel de 226 M€ en AE en CP a été appliqué pour tenir compte de la révision à la baisse de la dépense relative à l’activité partielle et à l’activité partielle de longue durée. Un second gel de 118,25 M€ en AE et 125,79 M€ en CP a été appliqué dans le cadre du surgel transverse en mai.
Contrats de plan État-région (CPER)
Génération 2015 - 2020 | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
| Prévision 2023 | Consommation 2023 | Consommation cumulée | ||||
Action / Opérateur | Rappel | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
01 - Anticipation et accompagnement des conséquences des mutations économiques sur l'emploi | 86 610 588 |
|
| 86 610 588 |
| ||
02 - Amélioration de l'insertion dans l'emploi par l'adaptation des qualifications et la reconnaissance des compétences | 123 729 412 |
|
| 95 734 196 |
| ||
Total | 210 340 000 |
|
| 182 344 784 |
|
Génération 2021 - 2027 | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
| Prévision 2023 | Consommation 2023 | Consommation cumulée | ||||
Action / Opérateur | Rappel | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
01 - Anticipation et accompagnement des conséquences des mutations économiques sur l'emploi | 90 393 594 | 14 093 305 | 14 383 017 | 6 447 578 | 6 485 353 | 32 382 764 | 31 588 947 |
02 - Amélioration de l'insertion dans l'emploi par l'adaptation des qualifications et la reconnaissance des compétences | 129 133 706 | 20 133 292 | 20 547 168 | 18 157 209 | 17 753 206 | 50 420 767 | 50 160 617 |
03 - Développement de l'emploi |
|
|
| 4 154 896 | 3 326 637 | 4 154 896 | 3 326 637 |
Total | 219 527 300 | 34 226 597 | 34 930 185 | 28 759 683 | 27 565 196 | 86 958 427 | 85 076 201 |
Contrats de convergence et de transformation (CCT)
Génération 2019 - 2022 | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
| Prévision 2023 | Consommation 2023 | Consommation cumulée | ||||
Action / Opérateur | Rappel | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
01 - Anticipation et accompagnement des conséquences des mutations économiques sur l'emploi | 4 661 175 | 1 137 161 | 1 191 825 | 219 940 | 529 704 | 5 257 885 | 4 510 609 |
Guadeloupe | 549 019 | 137 255 | 137 255 |
| 7 500 | 311 540 | 376 318 |
Guyane | 549 019 | 137 255 | 137 255 | 179 940 | 161 904 | 334 940 | 291 756 |
La Réunion | 1 492 647 | 368 872 | 368 872 |
| 32 000 | 1 703 774 | 1 679 385 |
Martinique | 829 706 | 225 355 | 225 355 |
|
| 453 750 | 456 750 |
Mayotte | 549 019 | 95 483 | 150 147 | 40 000 | 269 500 | 2 240 960 | 1 543 879 |
Saint-Pierre-et-Miquelon | 691 765 | 172 941 | 172 941 |
| 58 800 | 212 921 | 162 521 |
02 - Amélioration de l'insertion dans l'emploi par l'adaptation des qualifications et la reconnaissance des compétences | 6 731 617 | 1 624 516 | 2 302 607 | 1 877 715 | 1 697 289 | 6 724 565 | 5 724 220 |
Guadeloupe | 792 888 | 196 078 | 196 078 | 100 000 | 100 000 | 503 141 | 482 513 |
Guyane | 792 887 | 196 078 | 196 078 |
|
|
|
|
La Réunion | 2 155 664 | 526 961 | 526 961 | 579 210 | 574 605 | 2 066 668 | 1 770 104 |
Martinique | 1 198 252 | 321 936 | 921 936 | 605 309 | 524 803 | 2 054 359 | 1 885 360 |
Mayotte | 792 887 | 136 404 | 214 495 | 426 000 | 330 685 | 983 373 | 535 469 |
Saint-Pierre-et-Miquelon | 999 039 | 247 059 | 247 059 | 167 196 | 167 196 | 1 117 024 | 1 050 774 |
03 - Développement de l'emploi |
|
|
| 323 156 | 226 174 | 323 156 | 226 174 |
La Réunion |
|
|
| 52 938 |
| 52 938 |
|
Mayotte |
|
|
| 50 000 | 40 000 | 50 000 | 40 000 |
Saint-Pierre-et-Miquelon |
|
|
| 220 218 | 186 174 | 220 218 | 186 174 |
Total | 11 392 792 | 2 761 677 | 3 494 432 | 2 420 811 | 2 453 167 | 12 305 606 | 10 461 003 |
Suivi des crédits de paiement associés à la consommation
des autorisations d'engagement (hors titre 2)
| AE 2023 |
| CP 2023 |
| ||
| ||||||
| AE ouvertes en 2023 * 14 235 442 855 |
| CP ouverts en 2023 * 14 451 193 387 |
| ||
| ||||||
| AE engagées en 2023 13 264 420 708 |
| CP consommés en 2023 13 432 244 677 |
| ||
| AE affectées 0 |
| dont CP consommés en 3 431 563 402 |
| ||
| AE non affectées 971 022 147 |
| dont CP consommés 10 000 681 275 |
| ||
Restes à payer | ||||||
Engagements ≤ 2022 non 8 944 784 969 |
| |||||
Travaux de fin de gestion 61 268 |
| |||||
| Engagements ≤ 2022 non 8 944 846 236 |
| CP consommés en 2023 3 431 563 402 |
| Engagements ≤ 2022 non 5 513 282 834 |
|
| AE engagées en 2023 13 264 420 708 |
| CP consommés en 2023 10 000 681 275 |
| Engagements 2023 non 3 263 739 433 |
|
| Engagements non couverts 8 777 022 267 |
| ||||
|
| Estimation des CP 2024 4 382 651 977 | ||||
* LFI 2023 + reports 2022 + mouvements réglementaires + FdC + AdP + fongibilité asymétrique + LFR | Estimation du montant 4 394 370 290 |
ACTION
01 – Anticipation et accompagnement des conséquences des mutations économiques sur l'emploi |
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Action / Sous-action Prévision LFI y.c. FdC et AdP | Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
01 – Anticipation et accompagnement des conséquences des mutations économiques sur l'emploi | | 1 116 627 907 | 1 116 627 907 | | 951 545 179 | 951 545 179 |
01.01 – Développement de l'emploi en TPE-PME | | 702 049 533 | 702 049 533 | | 532 966 805 | 532 966 805 |
01.02 – Implication des branches et des entreprises dans la prévention du licenciement et le reclassement des salariés | | 414 578 374 | 414 578 374 | | 418 578 374 | 418 578 374 |
Éléments de la dépense par nature
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||
---|---|---|---|---|
Titre et catégorie | Prévision LFI | Réalisation | Prévision LFI | Réalisation |
Titre 3 : Dépenses de fonctionnement |
| 14 594 619 |
| 3 250 609 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel |
| 14 636 091 |
| 3 250 609 |
01.01 – Développement de l'emploi en TPE-PME |
| 1 301 343 |
| 3 216 676 |
01.02 – Implication des branches et des entreprises dans la prévention du licenciement et le reclassement des salariés |
| 13 334 748 |
| 33 932 |
Subventions pour charges de service public |
| -41 472 |
|
|
01.01 – Développement de l'emploi en TPE-PME |
| -41 472 |
|
|
Titre 6 : Dépenses d’intervention | 1 116 627 907 | 549 960 445 | 951 545 179 | 410 036 195 |
Transferts aux ménages | 3 100 000 | 8 820 219 | 7 100 000 | 7 639 750 |
01.01 – Développement de l'emploi en TPE-PME |
| 73 696 |
| 86 527 |
01.02 – Implication des branches et des entreprises dans la prévention du licenciement et le reclassement des salariés | 3 100 000 | 8 746 523 | 7 100 000 | 7 553 223 |
Transferts aux entreprises | 1 099 434 602 | 533 222 768 | 930 062 162 | 363 401 592 |
01.01 – Développement de l'emploi en TPE-PME | 687 956 228 | 198 308 810 | 518 583 788 | 132 264 997 |
01.02 – Implication des branches et des entreprises dans la prévention du licenciement et le reclassement des salariés | 411 478 374 | 334 913 958 | 411 478 374 | 231 136 595 |
Transferts aux collectivités territoriales |
| 1 033 221 |
| 1 145 153 |
01.01 – Développement de l'emploi en TPE-PME |
| 1 033 221 |
| 1 145 153 |
Transferts aux autres collectivités | 14 093 305 | 6 884 238 | 14 383 017 | 37 849 700 |
01.01 – Développement de l'emploi en TPE-PME | 14 093 305 | 6 879 300 | 14 383 017 | 37 844 762 |
01.02 – Implication des branches et des entreprises dans la prévention du licenciement et le reclassement des salariés |
| 4 938 |
| 4 938 |
Total | 1 116 627 907 | 564 555 065 | 951 545 179 | 413 286 803 |
SOUS-ACTION
01.01 – Développement de l'emploi en TPE-PME
Les actions relatives à cette sous-action permettent d’accompagner les mutations fortes qui touchent les entreprises et les actifs (numérique, transition écologique…) en mobilisant des dispositifs avec plusieurs objectifs :
- l’appui aux mutations des filières via les EDEC ;
- la sécurisation des parcours des actifs ;
- la prestation conseil en RH ;
- les transitions collectives.
Cette sous-action intègre également les engagements et paiements relatifs aux emplois francs.
Les crédits complémentaires relatifs aux EDEC (4 M€ en autorisations d’engagement et 1,6 M€ en crédits de paiement), financés dans le cadre du PIC, n’ont pas été intégrés dans cette sous-action.
1. L’appui aux filières, auc branches et aux entreprises (AFBE)
L’appui aux filières, aux branches et aux entreprises (AFBE) permet d’accompagner les mutations fortes qui touchent les entreprises et les actifs (digital, transition écologique…) en mobilisant des dispositifs avec plusieurs objectifs :
- la sécurisation des parcours des actifs ;
- l’appui aux mutations des filières ;
- la prestation conseil en RH ;
- la dotation globale de restructuration et le FNE-formation.
Aucun crédit n’a été ouvert au titre de cet ensemble en loi de finances initiale, ces dispositifs disposant désormais de leurs lignes de financement propres. Des crédits de paiement ont été consommés au titre des restes à payer, pour un montant de 6,20 M€ en CP.
2. L’appui aux mutations des filières via les EDEC
L’appui aux mutations des filières, prévu par le décret n° 2007-101 du 25 janvier 2007, permet aux organisations professionnelles ou interprofessionnelles de mettre en œuvre avec l’État, dans un cadre contractuel, des engagements de développement de l’emploi et des compétences (EDEC) pour anticiper et accompagner l’évolution des emplois et des compétences dans les petites et moyennes entreprises. Les crédits permettent de financer à la fois des accords gérés au niveau national et conclus par la DGEFP et des accords gérés au niveau régional et conclus par les DR(I)EETS et les DDETS.
Le dispositif EDEC permet de développer des diagnostics partagés sur les mutations à venir dans le cadre d’un dialogue social, de créer les outils d’accompagnement (évolution de l’offre de formation et des certifications professionnelles, accompagnement des entreprises sur des enjeux ciblés tels que la transition numérique et la transition écologique) mais également de développer des leviers pour répondre aux besoins des entreprises à court terme portant sur les difficultés de recrutement (développement de la qualité de vie au travail, marque employeur, expérimentation sur des passerelles intersectorielles dans l’industrie, accompagnement des enjeux de l’IA, recherche de nouveaux canaux de recrutement…).
L’approche peut être sectorielle (exemple : secteur du gaz), transversale (grand âge et autonomie) ou interbranches au sein du périmètre d’un OPCO (transition numérique chez les branches d’Atlas). Ces actions permettent de sécuriser le parcours professionnel des salariés et répondre aux problématiques des entreprises de besoins en compétences. Fin 2023, 21 EDEC sont actifs au niveau national. En 2023, sept nouveaux EDEC nationaux ont été signés :
EDEC Les métiers du Cycle avec la branche des services automobile (secteur du commerce et de la réparation des cycles) et l’OPCO Mobilités ;
EDEC Industrie ferroviaire avec la filière ferroviaire et l’OPCO 2I ;
EDEC inclusion numérique avec 16 branches professionnelles et UNIFORMATION ;
EDEC transition écologique EP avec les 54 branches professionnelles de l’OPCO EP et l’OPCO EP ;
EDEC Objectifs transitions 2025 avec le secteur de l’économie sociale et solidaire et 2 OPCO, UNIFORMATION ET ADFAS ;
EDEC climat et métiers de l’ingénierie avec les branches des bureaux d’étude technique et FIIAC et l’OPCO ATLAS ;
EDEC organismes de formation avec la branche des organismes de formation et l’OPCO AKTO.
Ces démarches partenariales sont également développées au niveau territorial par les services de l’État et leurs partenaires en région (branches, OPCO, ARACT, chambres de commerce et d’industries, chambres de métiers…) et donnent lieu à une centaine d’EDEC permettant de travailler avec les acteurs économiques à l’évolution des métiers et des compétences au plus près des territoires.
La LFI 2023 a ouvert 29,3 M€ en autorisations d’engagement et 21,1 M€ en crédits de paiement au titre de ce dispositif. Ces crédits ont été complétés par des reports à hauteur 16,5 M€ en crédits de paiement ainsi que 22 M€ en crédits de paiement par décret de transfert relance (programme 364). Enfin, 16 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement ont été transférés au ministère de la Culture par décret. La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a annulé une partie de ces crédits à hauteur de 8,5 M€ en autorisations d’engagement et 14,2 M€ en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 4,7 M€ en autorisations d’engagement et 29,5 M€ en crédits de paiement, dont 22 M€ au titre du plan de relance.
La consommation Chorus s’élève à 1,2 M€ en autorisations d’engagement, dont 16,1 M€ hors relance et ‑14,9 M€ au titre de la relance, et 17,9 M€ en crédits de paiement. Après neutralisation des retraits d’engagements juridiques basculés (16,2 M€ en AE dont 14,9 M€ au titre du plan de relance) et des recyclages (14,9 M€ au titre du plan de relance), l’exécution s’élève à 2,6 M€ en autorisations d’engagement et 17,9 M€ en crédits de paiement, dont 17,44 M€ en AE et 11,93 M€ en CP correspondant à des crédits hors relance et ‑14,85 M€ en AE (conséquence d’un retrait d’AE sur la convention conclue au titre de l’EDEC Plan réseau imprimerie) et 6,0 M€ en CP au titre du plan de relance.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux ménages, aux entreprises, aux collectivités territoriales et aux autres collectivités.
3. L’aide au conseil, à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) et les engagements de développement de l’emploi et des compétences (EDEC) dans le cadre des CPER
Une partie des crédits des contrats de plan État-région (CPER) permet de financer des actions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Cette dépense fait l’objet de plus amples développements dans la partie « Contrats de plan État-région » (CPER).
Les crédits prévus en LFI pour 2023 s’élevaient à 14,1 M€ en autorisations d’engagement et 14,4 M€ en crédits de paiement. Ces crédits ont été complétés par un décret de transfert à partir du plan de relance, à hauteur de 0,06 M€ en autorisations d’engagement et 0,01 M€ en crédits de paiement. La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a annulé une partie de ces crédits à hauteur de 0,70 M€ en autorisations d’engagement et 0,72 M€ en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 13,4 € en autorisations d’engagement et 13,7 M€ en crédits de paiement.
La consommation Chorus s’est élevée à 5,9 M€ en autorisations d’engagement et 7,0 M€ en crédits de paiements. Après correction des retraits d’engagements juridiques basculés (0,7 M€ en AE), la dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée à 6,7 M€ en autorisations d’engagements et 7 M€ en crédits de paiement, dont 0,06 M€ en autorisations d’engagement et 0,04 M€ en crédits de paiement au titre de la consommation de crédits portée par le plan de relance.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises, aux collectivités territoriales et aux autres collectivités.
4. La prestation de conseil en ressources humaines (PCRH)
La prestation de conseil en ressources humaines est un dispositif mis en place auprès des petites et moyennes entreprises afin de faciliter l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique RH adaptée à leurs besoins, permettant ainsi la consolidation de leur développement économique.
Au 30 novembre 2023, 4412 prestations de conseil en ressources humaines ont été cofinancées par les DREETS (hors AURA, PACA, et DROM). Plus de 89 % des entreprises concernées par cet accompagnement en 2023 avaient un effectif inférieur à 50 salariés. Enfin, les thématiques d’intervention les plus sollicitées par les entreprises ont été la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), l’organisation du travail et la professionnalisation de la fonction RH dans l’entreprise.
Un montant de 15 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement a été ouvert en LFI 2023. Ces crédits ont été complétés en crédits de paiement par des reports, hors plan de relance, à hauteur 9,0 M€ et, par décret de transfert relance, à hauteur de 6,0 M€ en crédits de paiement. La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a annulé une partie de ces crédits à hauteur de 0,8 M€ en autorisations d’engagement et 6,2 M€ en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 14,3 € en autorisations d’engagement et 23,8 M€ en crédits de paiement.
La consommation Chorus s’est élevée à 17,6 M€ en autorisations d’engagement et 14,9 M€ en crédits de paiement. Après correction des retraits d’engagements juridiques basculés (1,1 M€ en AE dont 0,7 M€ hors relance et 0,4 M€ au titre de la relance) et des recyclages (0,1 M€ en AE hors relance), l’exécution 2023 s’est élevée à 18,7 M€ en autorisations d’engagement et 14,9 M€ en crédits de paiement dont 0,01 M€ en autorisations d’engagement et 3,3 M€ en crédits de paiement au titre du plan de relance.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises et aux autres collectivités.
5. Les marchés d’appui aux mutations économique - sécurisation des parcours
Les crédits ouverts en LFI s’élevaient à 3 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a annulé une partie de ces crédits à hauteur de 0,15 M€ en AE et CP portant le total des crédits disponibles à 2,85 M€.
La consommation Chorus s’est élevée à 0,58 M€ en autorisations d’engagement et 0,68 M€ en crédits de paiement. Après correction des retraits d’engagements juridiques basculés (0,06 M€ en AE), la dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée à 0,64 M€ en autorisations d’engagements et 0,68 M€ en crédits de paiement.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises et aux autres collectivités.
6. Transitions collectives
Le dispositif Transitions collectives (Transco) permet aux entreprises d’anticiper les mutations économiques de leur secteur et d’accompagner les salariés afin qu’ils puissent se reconvertir sur des métiers porteurs au sein de leur bassin de vie et d’emploi. Le dispositif a donc pour objectif de protéger les salariés dont l’emploi est fragilisé en leur proposant de développer leurs compétences dans le cadre d’un cycle maximum de 24 mois de formations certifiantes tout en sécurisant la rémunération du salarié pendant la durée du parcours avec un maintien du contrat de travail. Ce dispositif vise ainsi à favoriser la mobilité professionnelle et les reconversions à l’échelle d’un territoire.
Le dispositif vient compléter les différents outils visant à accompagner les mutations économiques auxquelles sont confrontées les entreprises et les salariés.
Les crédits ouverts en LFI 2023 s’élevaient à 50 M€ en autorisations d’engagement et 20 M€ en crédits de paiement. Ces crédits ont été complétés par des reports à hauteur de 3,1 M€ en autorisations d’engagement et 8,3 M€ en crédits de paiement. La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a annulé une partie de ces crédits à hauteur de 31,5 M€ en autorisations d’engagement et 17,5 M€ en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 21,6 M€ en autorisations d’engagement et 10,8 M€ en crédits de paiement.
La consommation Chorus s’est élevée à ‑22,4 M€ en autorisations d’engagement, dont ‑42,6 M€ au titre du plan de relance, et 12,3 M€ en crédits de paiement, dont 0,2 M€ au titre du plan de relance. Après correction des retraits d’engagements juridiques basculés (42,6 M€ en AE, dont 42,6 M€ au titre de la relance et 0,02 M€ hors relance), la dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée à hauteur de 20,2 M€ en autorisations d’engagement et 12,3 M€ en crédits de paiement, dont 0,2 M€ en crédits de paiement au titre du plan de relance.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises.
7. Emplois francs
Le dispositif des emplois francs a été conçu comme une réponse innovante aux barrières à l’emploi que rencontrent de nombreux habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). En effet, les emplois francs consistent en une aide bénéficiant aux résidents d’un territoire, et non pas aux employeurs établis sur ce territoire. Ils permettent ainsi d’encourager la mobilité professionnelle des personnes discriminées sur l’ensemble d’un bassin d’emploi et non au sein des seuls quartiers visés.
Ainsi, une entreprise ou une association, quel que soit l’endroit où elle est située sur le territoire national, bénéficie d’une prime pour l’embauche en contrat à durée indéterminée (à hauteur de 5 000 euros par an sur 3 ans maximum) ou en contrat à durée déterminée de plus de six mois (à hauteur de 2 500 euros par an sur 2 ans maximum) d’un demandeur d’emploi résidant dans un QPV. Le montant de l’aide, qui est versée semestriellement à terme échu, est le cas échéant proratisé en fonction de la quotité de travail et la durée effective du contrat.
Consistant initialement en une expérimentation locale courant du 1er avril 2018 au 31 décembre 2019, le dispositif des emplois francs a vu son périmètre géographique progressivement étendu. A l’issue de cette phase d’expérimentation, le décret n° 2019-1471 du 26 décembre 2019 a étendu le dispositif à l’ensemble du territoire national au 1er janvier 2020. Le dispositif a par la suite été prolongé en 2021 par le décret n° 2020-1278 du 21 octobre 2020, en 2022 par le décret n° 2021-1848 du 27 décembre 2021, puis en 2023 par le décret n° 2022-1747 du 28 décembre 2022.
Ainsi, l’État a réaffirmé en 2023 son attention particulière en direction des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) par la mobilisation du dispositif emplois francs. La dynamique de prescription s’est ralentie au second semestre par rapport au rythme de prescription enregistré depuis 2021 pour atteindre un total de 24 014 demandes acceptées sur l’année, portant ainsi à plus de 120 000 entrées en dispositif depuis son lancement (121 783), dont 81 % l’ont été sous forme de CDI.
Une évaluation du dispositif a été réalisé sur 2022 et 2023 en trois volets :
un axe monographies de territoires ;
un axe statistique ;
un axe enquête employeurs.
L’évaluation « Les emplois francs incitent-ils à embaucher des personnes résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ? » menée par la DARES a été publiée en septembre 2023. Le principal résultat réside dans le « fort effet d’aubaine » associé au dispositif : parmi les employeurs ayant eu recours aux emplois francs en 2022, 77 % déclarent qu’ils auraient recruté la même personne, et au même moment, en l’absence d’aide. 6 % des recrutements n’auraient pas eu lieu en l’absence du dispositif et 5 % des recrutements auraient bénéficié à une autre personne.
Les crédits prévus en LFI 2023 sur le programme 103 s’élevaient à 294,7 M€ en autorisations d’engagement et 156,1 M€ en crédits de paiement. La dépense au titre de l’exercice 2023 s’élève à 235,8 M€ en autorisations d’engagement et 115,6 M€ en crédits de paiement, dont 0,89 M€ de crédits issus de la relance.
La sous-exécution s’explique par une baisse de la dynamique d’entrées constatées : alors que la LFI 2023 se fondait sur une prévision de 25 000 nouvelles entrées en sus des restes à payer au titre des contrats signés les années précédentes, seules 24 014 entrées ont été enregistrées.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises.
SOUS-ACTION
01.02 – Implication des branches et des entreprises dans la prévention du licenciement et le reclassement des salariés
N.B. Dans le PAP 2023, les crédits afférents au dispositif FNE-Formation (300 M€ en autorisations d’engagement et 305 M€ en crédits de paiement) étaient compris dans la sous-action 01-01 alors qu’ils ont relevé, en gestion 2023, de la sous-action 01-02.
1. ACTIVITÉ PARTIELLE
1.1 Activité partielle (AP)
Profondément réformée en 2020 dans le cadre de la crise sanitaire, l’activité partielle de droit commun, encadrée par les articles L. 5122-1 et suivants et R. 5122-1 et suivants du code du travail, est un outil au service de la politique publique de prévention des licenciements économiques. Elle permet à l’employeur de réduire l’horaire de travail ou de fermer temporairement l’établissement, ou une partie de l’établissement, s’il rencontre des difficultés ponctuelles.
L’État et l’UNEDIC aident alors l’employeur à financer l’indemnité qu’il verse au salarié en lui octroyant une allocation pour les heures non travaillées pendant lesquelles le contrat de travail est suspendu.
Les autorisations d’activité partielle de droit commun sont délivrées pour une durée maximale de trois mois, renouvelable une fois, sur une période de référence de douze mois.
Le taux d’allocation d’activité partielle versée à l’employeur est égal à 36 % de la rémunération antérieure brute du salarié dans la limité de 4,5 SMIC avec un plancher de 8,21 € en 2023. L’’employeur doit verser au salarié une indemnité correspondant à 60 % de son salaire brut soit un reste à charge moyen de 40 %
Les crédits prévus en LFI pour 2023 s’élevaient à 160,82 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement. La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a annulé une partie de ces crédits à hauteur de 152,02 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à 8,81 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée, quant à elle, à ‑15,8 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement. Cette consommation négative s’explique par le remboursement effectué par l’ASP de 19,83 M€ dans le cadre de la réallocation de trésorerie opérée lors de la mise en œuvre de la révision des modalités de facturation de l’ASP. Sans ce remboursement, la dépense Chorus aurait été de 4,10 M€.
1.2 Activité partielle de longue durée (APLD)
Afin de répondre aux conséquences économiques durables de la crise sanitaire, un dispositif spécifique d’activité partielle dit « activité partielle de longue durée » (APLD) a été créé à l’été 2020. L’APLD est un dispositif de soutien à l’activité économique qui offre la possibilité à une entreprise, confrontée à une réduction durable de son activité qui n’est pas de nature à compromettre sa pérennité, de diminuer l’horaire de travail de ses salariés (dans la limite d’une réduction de 40 % de la durée du travail), et de recevoir pour les heures non travaillées une allocation, en contrepartie d’engagements en matière de maintien dans l’emploi et de formation.
L’APLD a été mise en place par l’article 53 de la loi n° 2020-734 du 17 juin 2020 relative à diverses dispositions liées à la crise sanitaire, à d’autres mesures urgentes ainsi qu’au retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne et précisé par le décret n° 2020-926 du 28 juillet 2020 relatif au dispositif spécifique d’activité partielle en cas de réduction d’activité durable.
Le dispositif d’APLD est mis en œuvre par la voie de la négociation collective, avec l’établissement par l’employeur d’un document unilatéral conforme aux stipulations de l’accord de branche et précisant notamment ses engagements en matière d’emploi et de formation professionnelle.
L’autorisation par l’autorité administrative d’activité partielle de longue durée vaut pour une durée de six mois. L’autorisation est renouvelée par période de six mois, au vu notamment d’un bilan portant sur le respect des engagements de l’employeur et d’un diagnostic actualisé de la situation économique et des perspectives d’activité de l’établissement, transmis au moment de la demande de renouvellement.
Le taux horaire de l’allocation versée à l’employeur en APLD est égal à 60 % de la rémunération horaire brute calculée selon les modalités prévues à l’article R. 5122-12 du code du travail. L’allocation est plafonnée à 60 % de 4,5 fois le taux horaire du SMIC et est planchée à 9,12 € en 2023. Le salarié placé en activité partielle de longue durée reçoit, quant à lui, une indemnité horaire, versée par son employeur, correspondant à 70 % de sa rémunération brute. Ce mécanisme permet à l’employeur de bénéficier d’un reste à charge de 15 %.
Les crédits prévus en LFI pour 2023 s’élevaient à 239,18 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement. La loi de finances de fin gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 à annulée une partie de ces crédits à hauteur de 122,8 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 116,41 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée, quant à elle, à 99,06 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises.
2. ACTIONS EN FAVEUR DU RECLASSEMENT DES SALARIÉS
Les actions en faveur du reclassement des salariés regroupent :
l’allocation temporaire dégressive (ATD) ;
les cellules d’appui à la sécurisation professionnelle (CASP) ;
les dispositifs d’exonérations de cotisations sociales en bassins d’emploi à redynamiser (BER) et en zones de restructuration de la Défense (ZRD) ;
les actions financées par le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM).
2.1 L’allocation temporaire dégressive (ATD)
L’allocation temporaire dégressive favorise le reclassement extérieur d’un salarié qui accepte un emploi dont la rémunération est inférieure à son salaire antérieur, au travers d’une compensation différentielle dégressive octroyée sur deux ans et cofinancée par l’ancienne entreprise au minimum à 25 % sous forme de fonds de concours, sauf décision d’exonération dans certains cas de redressement ou en cas de liquidation judiciaire.
Les crédits prévus en LFI pour 2023 s’élevaient à 0,80 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Une partie de ces crédits a fait l’objet d’une annulation en loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 à hauteur de 0,04 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 0,76 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’élève à 0,04 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux ménages et aux autres collectivités.
2.2 Les cellules d’appui à la sécurisation professionnelle (CASP)
Les cellules d’appui à la sécurisation professionnelle (CASP) complètent l’offre de services du contrat de sécurisation professionnelle (CSP) et interviennent en amont des licenciements économiques. Elles sont réservées aux entreprises de plus de 20 salariés en redressement ou en liquidation judiciaire qui envisagent le licenciement d’au moins 20 salariés.
Ce dispositif est géré par Pôle emploi, à qui l’État rembourse le montant de la rémunération forfaitaire fixée par le prestataire.
La LFI 2023 prévoyait 2,3 M€ de dépenses en autorisations d’engagement et 6,3 M€ en crédits de paiement pour les CASP. Cette dotation visait à :
Tenir compte de la situation de l’économie : retour des crédits au niveau pré-crise soit un montant de 2,3 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement ;
Assurer le financement des restes à payer du fonds exceptionnel d’accompagnement et de reconversion des salariés licenciés dans la filière automobile à la suite de l’accord-cadre conclu le 17 juin 2021 entre l’État et les constructeurs automobiles Stellantis et Renault/PFA. Cet accord-cadre acte la création d’un fonds de 50 M€ dont 30 M€ financés par l’État et 20 M€ par les constructeurs automobiles. Pôle emploi est chargé de la mise en œuvre des formations et des cellules d’appui à la sécurisation professionnelle dans le cadre de cet accord. A ce titre, un financement de l’État à hauteur de 4 M€ en crédits de paiement est prévu en 2023 pour le déploiement de cellules d’appui à la sécurisation professionnelle pour les salariés du secteur. Il est à noter que le financement du volet formation de l’accord-cadre est assuré à travers des crédits de l’action 4 du programme 103 « Plan d’investissement des compétences ».
En 2023, la dépense s’est élevée à 2,4 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
L’écart entre la prévision et la réalisation s’explique par la sous-exécution du fonds exceptionnel d’accompagnement et de reconversion des salariés licenciés dans la filière automobile en France mis en place en 2021. Aucun crédit n’a été versé à ce titre en 2023, par rapport à une prévision initiale de 4 M€ en crédits de paiement.
La consommation hors fonds exceptionnel est de 2,4 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Toutefois, les dépenses totales en 2023 seraient de l’ordre de 2,9 M€, la facturation des CASP intervenant dans un second temps.
Le coût moyen de l’accompagnement CASP est en baisse : 299,59 € en 2023 contre 335,00 € en 2022. Initialement d’une durée de six semaines, les CASP durent moins longtemps en général et la facturation est effectuée désormais au jour accompagné.
Dépenses de CASP hors fonds exceptionnel
LFI 2023 | Exécution 2023 | |
Nombre de nouveaux bénéficiaires (1) | 6 798 | 9 625 |
Coût moyen de l’accompagnement (2) | 338,35 € | 299,59 € |
Dépense au titre des CASP (1) x (2) | 2,3 M€ | 2,9 M€ |
2.3 L’exonération de cotisations sociales en bassins d’emploi à redynamiser (BER)
Cette exonération de cotisations sociales, dont le coût pour la sécurité sociale est compensé par l’État, vise à relancer l’emploi dans des bassins marqués par un fort taux de chômage et une déperdition de population et d’emplois. Deux bassins d’emploi satisfont les critères d’éligibilité : un en Grand Est (zone d’emploi de la Vallée de la Meuse) et un en Occitanie (zone d’emploi de Lavelanet).
A compter de l’année 2022 a pris fin la compensation par crédits budgétaires de la baisse de 6 points des cotisations employeurs au titre de la maladie pour les rémunérations inférieures à 2,5 SMIC introduite au 1 er janvier 2019 dans le cadre de la transformation du CICE, le « bandeau maladie », et d’en substituer la prise en charge par une fraction de TVA affectée aux caisses de sécurité sociale pour solde de tout compte.
Les crédits prévus en LFI pour 2023 s’élevaient à 6,7 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement. Une partie de ces crédits a fait l’objet d’une annulation en loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 à hauteur de 1,5 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 5,2 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée, quant à elle, à 5,2 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
L’écart entre les montants ouverts en LFI et la consommation découle de l’actualisation des prévisions des organismes de sécurité sociale. Ce dispositif, qui devait s’éteindre au 31 décembre 2022, a été prorogé d’un an par la loi de finances initiale pour 2022.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises.
2.4 L’exonération de cotisations sociales en zone de restructuration de la défense (ZRD)
Les zones de restructuration de la défense (ZRD) ont été instaurées afin d’accompagner les conséquences économiques de la réorganisation de la carte militaire, par le biais d’exonérations fiscales et sociales accordées aux entreprises qui s’installent et créent de l’activité dans ces zones en reconversion.
Les crédits prévus en LFI pour 2023, pour compenser à la Sécurité sociale le coût de l’exonération, s’élevaient à 0,82 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement. La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a annulé une partie de ces crédits à hauteur de 0,12 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 0,70 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée à 0,70 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
L’écart entre la LFI et la consommation découle de l’actualisation des prévisions des organismes de sécurité sociale
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises.
3. LE FONDS NATIONAL DE L’EMPLOI-FORMATION (FNE-FORMATION)
Le FNE-Formation est un dispositif dédié à la formation des salariés en cofinancement avec l’employeur. Le taux d’intensité de l’aide dépend de la taille de l’entreprise conformément aux dispositions du Règlement général d’exemption par catégorie.
L’objectif est de faciliter la continuité de l’activité des salariés face aux transformations liées aux mutations économiques et de favoriser leur adaptation à de nouveaux emplois en cas de changements professionnels dus à l’évolution technique ou à la modification des conditions de production.
Les crédits ouverts en LFI 2023 s’élevaient à 300,0 M€ en autorisations d’engagement et 305,0 M€ en crédits de paiement. Ces crédits ont été complétés en crédits de paiement, par décret de transfert depuis le programme 364 « Cohésion » de la mission « Plan de relance », à hauteur de 1,35 M€. Une partie de ces crédits a fait l’objet d’une annulation en loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 à hauteur de 15,0 M€ en autorisations d’engagement et 139,0 M€ en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 285,0 M€ en autorisations d’engagement et 167,4 M€ en crédits de paiement, dont 1,35 M€ au titre du plan de relance.
En 2023, la consommation s’élève à 265,3 M€ en autorisations d’engagement et 142,0 M€ en crédits de paiement.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises.
4. Parcours d’accompagnement personnalisé (PAP) parlementaire
Mis en place en 2017, le parcours d’accompagnement personnalisé parlementaire permet aux collaborateurs parlementaires dont le contrat est rompu en raison de la fin du mandat de leur employeur de bénéficier d’une indemnisation et d’un accompagnement spécifique par Pôle emploi.
Aucun crédit n’a été ouvert sur ce dispositif en LFI 2023. Les crédits disponibles atteignent 1,2 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement dans le cadre du redéploiement post loi de finances de fin de gestion.
L’exécution 2023 s’élève à 1,3 M€ en autorisations d’engagement et à 0,1 M€ en crédits de paiement.
5. L’aide « seniors » pour les contrats de professionnalisation
Le décret n° 2011-524 du 16 mai 2011 prévoit la mise en place, sans limitation de durée, d’une aide forfaitaire de 2 000 € aux employeurs de demandeurs d’emplois de longue durée âgés de 45 ans et plus et recrutés en contrat de professionnalisation.
En LFI 2023, une dotation de 4,0 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement a été ouverte pour financer cette aide.
L’exécution 2023 s’établit finalement à 5,1 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
Le nombre d’entrées en contrat de professionnalisation seniors est de 3 500 pour 2023.
ACTION
02 – Amélioration de l'insertion dans l'emploi par l'adaptation des qualifications et la reconnaissance des compétences |
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Action / Sous-action Prévision LFI y.c. FdC et AdP | Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
02 – Amélioration de l'insertion dans l'emploi par l'adaptation des qualifications et la reconnaissance des compétences | | 5 548 569 271 | 5 548 569 271 | | 6 746 126 619 | 6 746 126 619 |
02.03 – Reconnaissance des compétences acquises par les personnes | | 1 000 000 | 1 000 000 | | 1 000 000 | 1 000 000 |
02.04 – Amélioration de l'accès à la qualification par le développement de l'alternance et de la certification | | 5 547 569 271 | 5 547 569 271 | | 6 745 126 619 | 6 745 126 619 |
Éléments de la dépense par nature
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||
---|---|---|---|---|
Titre et catégorie | Prévision LFI | Réalisation | Prévision LFI | Réalisation |
Titre 3 : Dépenses de fonctionnement | 1 793 826 125 | 1 902 557 031 | 1 793 826 125 | 1 902 710 469 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel |
| -94 854 |
| 58 584 |
02.03 – Reconnaissance des compétences acquises par les personnes |
| 42 825 |
| 58 584 |
02.04 – Amélioration de l'accès à la qualification par le développement de l'alternance et de la certification |
| -137 678 |
|
|
Subventions pour charges de service public | 1 793 826 125 | 1 902 651 885 | 1 793 826 125 | 1 902 651 885 |
02.04 – Amélioration de l'accès à la qualification par le développement de l'alternance et de la certification | 1 793 826 125 | 1 902 651 885 | 1 793 826 125 | 1 902 651 885 |
Titre 6 : Dépenses d’intervention | 3 754 743 146 | 4 695 772 069 | 4 952 300 494 | 5 152 760 221 |
Transferts aux entreprises | 3 722 427 780 | 4 661 536 727 | 4 919 568 206 | 5 121 855 260 |
02.03 – Reconnaissance des compétences acquises par les personnes |
| -12 650 |
| 13 041 |
02.04 – Amélioration de l'accès à la qualification par le développement de l'alternance et de la certification | 3 722 427 780 | 4 661 549 377 | 4 919 568 206 | 5 121 842 219 |
Transferts aux collectivités territoriales |
| 2 090 183 |
| 1 915 499 |
02.03 – Reconnaissance des compétences acquises par les personnes |
| 33 650 |
| 23 555 |
02.04 – Amélioration de l'accès à la qualification par le développement de l'alternance et de la certification |
| 2 056 533 |
| 1 891 944 |
Transferts aux autres collectivités | 32 315 366 | 32 145 160 | 32 732 288 | 28 989 461 |
02.03 – Reconnaissance des compétences acquises par les personnes | 1 000 000 | 617 788 | 1 000 000 | 553 682 |
02.04 – Amélioration de l'accès à la qualification par le développement de l'alternance et de la certification | 31 315 366 | 31 527 372 | 31 732 288 | 28 435 779 |
Total | 5 548 569 271 | 6 598 329 101 | 6 746 126 619 | 7 055 470 690 |
SOUS-ACTION
02.03 – Reconnaissance des compétences acquises par les personnes
Financement de la validation des acquis de l’expérience professionnelle :
La validation des acquis de l’expérience (VAE), instituée par la loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale, permet à toute personne de faire valider les acquis de son expérience en vue de l’obtention d’un diplôme ou d’un titre professionnel.
Les dispositions de la loi n° 2014-588 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale ont renforcé le rôle des régions, qui « assurent un rôle d’information et mettent en place un réseau de centres de conseil sur la validation des acquis de l’expérience » dans le cadre du service public régional de l’orientation.
La loi de finance initiale 2023 prévoyait un 1 M€ de crédits en autorisations d’engagement et en crédits de paiement pour prendre en charge l’instruction des dossiers et l’évaluation des candidats sur les titres professionnels dans les centres agréés (hors centres de l’AFPA, pour lesquels ces dépenses sont couvertes par la subvention pour charges de service public), ainsi que pour contribuer au financement des projets collectifs mis en œuvre sur le territoire afin de faciliter l’accès à la VAE. L’État peut également conduire des actions de sensibilisation et de promotion.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finance de fin de gestion pour 2023, se sont élevés à 0,98 M€ en autorisations d’engagement et 0,89 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits s’est élevée à 0,68 M€ en autorisations d’engagement et 0,65 M€ en crédits de paiement. Retraitée des retraits d’engagements juridiques basculés (0,1 M€), l’exécution totale des AE s’établit à 0,78 M€.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises et aux autres collectivités.
SOUS-ACTION
02.04 – Amélioration de l'accès à la qualification par le développement de l'alternance et de la certification
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Subventions pour charges de service public
1. Le Centre pour le développement de l’information permanente (Centre INFFO)
Centre INFFO est un opérateur du ministère du travail, créé par le décret n° 76-203 du 1er mars 1976 sous la forme d’une association loi 1901 à but non lucratif. Il constitue l’échelon national de l’information et de la documentation dans le domaine de la formation professionnelle. Il élabore, capitalise et diffuse l’information et la documentation d’intérêt national, plus particulièrement, aux pouvoirs publics, partenaires sociaux et professionnels de l’orientation et de la formation. Il réalise cette mission en liaison avec les dispositifs régionaux d’information, en particulier les CARIF-OREF.
Une présentation de cette association est disponible dans le volet « Opérateurs ».
La subvention pour charges de service public prévue en LFI pour 2023 s’élevait à 3,83 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’élève à 3,76 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement soit un niveau d’exécution conforme aux crédits disponibles après application de la mise en réserve.
2. France compétences
L’opérateur France compétences intervenant dans le champ de la formation professionnelle a été créé par la loi n° 2018 771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel et a été mis en place le 1er janvier 2019. Il gère, notamment en lien avec les opérateurs de compétences (OPCO), la Caisse des dépôts et consignations ou les associations Transitions Pro (AT-Pro), un montant prévisionnel de 15,4 Md€ en 2023 de dépenses publiques dédiées à l’alternance et à la formation professionnelle (montant prévisionnel présenté par l’opérateur au conseil d’administration de novembre 2023).
Établissement public sui generis à gouvernance quadripartite, France compétences a notamment la charge de :
répartir les fonds de l’alternance et de la formation professionnelle auprès des opérateurs de compétence (OPCO) et des régions, de la Caisse des dépôts et consignations pour les fonds dédiés au compte personnel de formation (CPF), ainsi que de l’État pour la formation des demandeurs d’emploi par le biais d’un fond de concours ;
financer les opérateurs du conseil en évolution professionnelle (CEP) pour les actifs occupés hors agents publics ;
financer les projets de transition professionnelle via les AT-Pro ;
établir et actualiser le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et le répertoire spécifique (RS), et sélectionner les instances de labellisation dans le cadre de l’obligation de certification Qualiopi des organismes de formation souhaitant bénéficier de fonds publics à partir du 1er janvier 2021 ;
assurer la convergence et la régulation des niveaux de prise en charge des contrats d’alternance.
La LFI 2023 prévoyait 1 680 M€ pour France Compétences afin de soutenir sa trésorerie dans un contexte de fort dynamisme de l’apprentissage et des dépenses associées, ainsi que pour assurer le financement du Compte personnel de formation (CPF), soit 1 596 M€ après mise en réserve. La totalité des crédits ont été versés à France Compétences (deux versements en mars et mai 2023). L’exécution 2023 s’établit ainsi à 1 596 M€ en AE et en CP.
La situation financière de l’opérateur fait l’objet d’une présentation complète dans la partie « Opérateurs ».
3. L’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes
L’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) est un établissement public industriel et commercial (EPIC), placé sous la tutelle conjointe des ministres chargés de l’emploi, de la formation professionnelle et du budget, qui a succédé au 1er janvier 2017 à l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes.
En 2023, l’Agence a réalisé les activités relevant des missions nationales de service public directement confiées par l’État et s’articulant autour des piliers suivants :
l’ingénierie de certification professionnelle pour le compte de l’État, principalement en appui de la politique du titre professionnel ;
l’ingénierie de formation aux compétences et métiers émergents ;
l’expertise prospective en didactique professionnelle, permettant d’anticiper l’évolution des compétences ;
l’appui aux opérateurs du conseil en évolution professionnelle (CEP).
L’AFPA a également contribué aux objectifs fixés par le Plan d’investissement dans les compétences (PIC), à travers trois dispositifs :
Prépa’Compétences qui propose aux demandeurs d’emploi une offre de services intégrée mobilisable en amont d’un parcours d’accès à la qualification, au travers d’une approche personnalisée, visant à favoriser l’accès à la qualification et à sécuriser la réussite des parcours de formation ;
le programme HOPE, à destination des bénéficiaires d’une protection internationale, qui propose un parcours global de 8 mois combinant un hébergement, un accompagnement social, un apprentissage linguistique intensif, une formation professionnelle certifiante via un contrat de professionnalisation avec des entreprises ;
Promo 16-18 » initié en octobre 2020, programme innovant de 4 mois maximum à destination des jeunes de 16 à 18 ans proposant un accompagnement de la part d’acteurs du champ social, de l’éducation, de la formation, de la découverte de l’entreprise et du parrainage de salariés, du sport, de l’art, de la culture et de la médiation scientifique.
Une subvention pour charge de service public de 110 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement était prévue en LFI 2023 pour financer ces missions. En 2023, l’État a versé 107,5 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, après application de la réserve de précaution.
Avec l’objectif d’accompagner l’opérateur dans son projet de restructuration et dans un contexte de difficultés financières, des versements complémentaires ont été réalisés pour un montant de 195,0 M€.
Au total, la consommation 2023 s’établit à 302,5 M€ en autorisations d’engagement en crédits de paiement.
DÉPENSES D’INTERVENTION
1. Les exonérations de cotisations sociales en faveur de l’apprentissage
A la suite du renforcement des allègements généraux de cotisations sociales, les exonérations spécifiques de cotisations sociales patronales dont bénéficiaient les employeurs privés d’apprentis ont été supprimées au 1er janvier
2019, au profit des allègements généraux devenus globalement plus avantageux. Ces allègements généraux sont compensés à la Sécurité sociale par voie fiscale. Les employeurs publics d’apprentis n’étant pas éligibles au droit commun des allègements généraux, leur exonération spécifique a été maintenue et continue de faire l’objet d’une compensation à la Sécurité sociale par des crédits du budget de l’emploi.
L’exonération de cotisations salariale dont bénéficient les apprentis est accordée sur la part du salaire inférieure à 79 % du SMIC. Elle est financée par des crédits du budget de l’emploi.
Les crédits prévus en LFI pour 2023, pour compenser à la Sécurité sociale le coût de l’exonération, s’élevaient à 1 386,43 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée à 1 507,15 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement, en cohérence avec l’augmentation du volume d’apprentis en 2023.
Cette dépense constitue en nomenclature un transfert aux ménages, aux collectivités et autres collectivités.
2. Aides aux employeurs d’apprentis
Porté par les évolutions de la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel et par la mise en place le 1er juillet 2020 des aides exceptionnelles, le nombre d’entrées en apprentissage a connu une hausse significative au cours des dernières années, conformément à l’objectif présidentiel du million d’apprentis d’ici 2027.
Plusieurs mécanismes d’aides aux employeurs d’apprentis ont été mis en œuvre au cours de cette période : l’aide unique aux employeurs d’apprentis et l’aide exceptionnelle aux employeurs d’apprentis.
L’aide unique aux employeurs d’apprentis (AUEA) a été créée en janvier 2019 en substitution de quatre dispositifs : les primes à l’apprentissage, l’aide au recrutement d’un apprenti supplémentaire, l’aide TPE Jeune apprenti et le crédit d’impôt apprentissage. Elle a été ouverte aux entreprises de moins de 250 salariés qui concluaient un contrat d’apprentissage avec une personne préparant un diplôme ou un titre à finalité professionnelle de niveau équivalent au plus au baccalauréat. Elle s’est étendue dans les collectivités d’outre-mer aux formations jusqu’à bac+2, à compter du 1er janvier 2020.
Dans le cadre du plan de Relance et afin de lutter contre les effets de la crise sanitaire sur l’insertion professionnelle des jeunes, l’AUEA a été remplacée, pour la première année de contrat et pour tous les contrats conclus entre le 1er juillet 2020 et le 31 décembre 2022 par l’aide exceptionnelle (d’un montant de 8 000 € pour les majeurs et 5 000 € pour les mineurs, ouverte à toutes les entreprises dont l’effectif est inférieur à 250 salariés ainsi qu’aux entreprise de plus de 250 salariés respectant une part minimum de contrats favorisant l’insertion dans l’effectif total). Initialement imputée sur le plan de Relance (programme 364), la dépense associée est financée sur le programme 103 pour les contrats signés à partir du 1er juillet 2022.
Depuis le 1er janvier 2023, et sur la base du décret n° 2022-1714 du 29 décembre 2022 relatif à l’aide unique aux employeurs d’apprentis et à l’aide exceptionnelle aux employeurs d’apprentis et de salariés en contrat de professionnalisation, l’aide à l’embauche d’apprentis a été adaptée : une aide financière de 6 000 € maximum au titre de la première année du contrat d’apprentissage a succédé à l’aide exceptionnelle mise en place dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » et se substitue à l’aide unique aux employeurs d’apprentis (AUEA). Cette nouvelle aide est versée aux employeurs d’apprentis préparant un diplôme ou un titre à finalité professionnelle jusqu’au niveau 7 du cadre national des certifications professionnelles, c’est-à-dire jusqu’au niveau master. Les entreprises éligibles sont celles de moins de 250 salariés, ou comptant plus de 250 salariés mais respectant un taux minimal de contrats favorisant l’insertion. En 2023, l’aide a ainsi été revalorisée pour les apprentis mineurs, qui constituent une cible prioritaire de la politique gouvernementale, passant de 5 000 à 6 000 €. Elle est cumulable avec les aides spécifiques pour les apprentis en situation de handicap.
Le nombre prévisionnel d’entrées en contrat d’apprentissage pour 2023 s’élève à près de 830 000 dans le secteur privé.
En loi de finances initiale 2023, le montant dédié aux aides aux employeurs d’apprentis (AUEA et AECA) s’établissait à 2 098 M€ en autorisations d’engagement et 3 301 M€ en crédits de paiement, dont 375 M€ en AE et 185 M€ en CP pour l’AUEA.
A la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023, et au regard des prévisions d’entrées en apprentissage en 2023, les crédits disponibles se sont établis à :
148 M€ en AE et 292 M€ en CP pour l’AUEA ;
3 257 M€ en AE et 3 131 M€ en CP pour l’AECA.
L’exécution 2023 sur l’AUEA est de ‑408 M€ en AE et de 189 M€ en CP. En AE, cette exécution intègre 453 M€ de retraits d’engagements juridiques basculés (REJB) correspondant au taux de chute constaté sur les engagements effectués les années précédentes, dont 10,7 M€ ont été recyclés afin de compléter les engagements nécessaires sur les cohortes antérieures à 2023. Retraitée de ces éléments, l’exécution en AE s’établit ainsi à 45,1 M€, dont 34,4 M€ au titre d’une dotation exceptionnelle de trésorerie à l’ASP afin d’atteindre la cible de trésorerie fixée dans le cadre du passage d’une facturation par avance à une facturation à terme échu.
En CP, l’exécution (189 M€) est également impactée par la révision des modalités de facturation sur le P103. Les dépenses réelles de l’ASP se sont ainsi élevées à 195,8 M€ sur le programme 103.
L’exécution chorus constatée au 31 décembre 2023 concernant l’aide exceptionnelle aux employeurs d’apprentis s’établit à 3 477,4 M€ en AE, après recyclage des REJB d’un montant de 894,6 M€. Retraitée de ces éléments, la consommation s’établirait à 4 372 M€ dont 3 706 M€ au titre de la cohorte 2023 et 284 M€ au titre d’une dotation exceptionnelle de trésorerie à l’ASP afin d’atteindre la cible de trésorerie fixée dans le cadre de la réforme des modalités de facturation (passage d’une facturation par avance à une facturation à terme échu).
L’écart avec les crédits ouverts en LFI 2023 repose sur la prolongation de l’AECA, décidée en fin d’année 2022.
L’exécution 2023 en CP s’établit à hauteur de 3 277,9 M€. Cette exécution est impactée par la révision des modalités de facturation sur le P103. Les dépenses réelles de l’ASP au titre de l’AECA se sont ainsi élevées à 3 701,7 M€ sur le Programme 103.
3. Aide exceptionnelle aux contrats de professionnalisation
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » et du plan de relance, une prime exceptionnelle avait été instaurée afin de soutenir les entreprises embauchant un alternant dans le cadre d’un contrat de professionnalisation pour tous les contrats conclus à partir du 1er juillet 2020.
Cette aide s’adressait aux employeurs d’alternants de moins de 30 ans, préparant un diplôme ou un titre à finalité professionnelle jusqu’au niveau 7 du cadre national des certifications professionnelles, c’est-à-dire jusqu’au niveau master. Les entreprises éligibles étaient celles de moins de 250 salariés, ou comptant plus de 250 salariés mais respectant un taux minimal de contrats favorisant l’insertion. Versée mensuellement, l’aide s’élevait à 5 000 € pour un alternant mineur et 8 000 € pour un alternant majeur.
L’aide exceptionnelle aux contrats de professionnalisation a fait l’objet de deux prolongations s’agissant des contrats signés en 2022, l’aide devant initialement prendre fin au 31 décembre 2021 :
une première prolongation jusqu’au 30 juin 2022 par le décret n° 2021-1468 du 10 novembre 2021 ;
une seconde prolongation jusqu’au 31 décembre 2022 par le décret n° 2022-958 du 29 juin 2022).
Précédemment assuré par le programme 364 « Cohésion » de la mission « Plan de relance », le financement de l’aide exceptionnelle aux contrats de professionnalisation sur le programme 103 concerne les contrats conclus à partir du 1er juillet 2022, à la suite de la prolongation de l’aide sur cette période.
Depuis le 1er janvier 2023, et sur la base du décret n° 2022-1714 du 29 décembre 2022 relatif à l’aide unique aux employeurs d’apprentis et à l’aide exceptionnelle aux employeurs d’apprentis et de salariés en contrat de professionnalisation, une aide financière de 6 000 € maximum s’y est substituée. Elle est versée au titre de la première année du contrat de professionnalisation aux employeurs d’alternants de moins de 30 ans, préparant un diplôme ou un titre à finalité professionnelle jusqu’au niveau 7 du cadre national des certifications professionnelles. Les entreprises éligibles sont celles de moins de 250 salariés, ou comptant plus de 250 salariés mais respectant un taux minimal de contrats favorisant l’insertion.
La loi de finance initiale 2023 prévoyait 237,5 M€ en autorisations d’engagement et 232,2 M€ en crédits de paiement.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finance de fin de gestion pour 2023, s’élève 245,3 M€ en AE et 223,9 M€ en CP.
L’exécution chorus constatée au 31 décembre 2023 s’établit à 88,1 M€ en AE et 147,5 M€ en CP. La consommation en AE tient toutefois compte du retrait d’engagements juridiques basculés (REJB) à hauteur de 132,6 M€ dont 23,9 M€ ont été recyclés afin de compléter les engagements nécessaires sur les cohortes antérieures à 2023. Retraitée de ces effets et de l’impact de la réforme des modalités de facturation sur le programme 103, l’exécution 2023 en AE s’établit à 283,6 M€, dont 259,7 M€ au titre de la cohorte 2023.
L’exécution en CP (147,5 M€) est également impactée par la révision des modalités de facturation sur le programme 103. Les dépenses réelles de l’ASP se sont élevées à 223,1 M€, soit un niveau cohérent avec celui de la budgétisation en LFI 2023.
En 2023, le nombre d’entrées en contrat de professionnalisation s’est élevé à environ 116 000.
En nomenclature, cette dépense constitue un transfert aux entreprises.
4. Les subventions aux organismes territoriaux dans le cadre des CPER
Une partie des crédits des contrats de plan État-régions (CPER) permettent de subventionner différentes associations qui interviennent dans le champ de l’alternance et de la formation professionnelle. Une vision consolidée des dépenses relatives aux CPER figure dans la partie « Contrats de plan État- Région-CPER »
Contrats de plan État-régions – Alternance (CPER-Alternance)
Les crédits prévus à ce titre en LFI 2023 s’élevaient à 0,89 M€ en AE et 1,13 M€ en CP. La dépense constatée en 2023 s’est élevée à hauteur de 0,94 M€ en AE et 0,77 M€ en CP.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux autres collectivités
Contrats de plan État-régions – CARIF-OREF
Une partie des crédits des contrats de plan État-régions (CPER) permet de subventionner différentes associations
qui interviennent dans le champ de la formation professionnelle :
des centres d’animation et de ressources de l’information sur la formation (CARIF) ;
des observatoires régionaux de l’emploi et de la formation (OREF) ;
Les CARIF-OREF ont ainsi une double mission :
D’une part, la collecte de l’information relative à l’offre de formation en apprentissage. Ces données sont destinées à tous les acteurs des services publics régionaux de l’orientation et à tous les acteurs de l’accès à l’apprentissage, notamment dans le champ de l’Éducation nationale (Affelnet, Parcoursup) et aux opérateurs du service public de l’emploi ;
D’autre part, la création d’une nouvelle mission d’animation, de captation et de documentation de projets innovants, d’actions remarquables ou de modalités nouvelles d’intervention dans la formation professionnelle, destinée à contribuer à l’enrichissement et à l’élargissement de l’axe historique de professionnalisation des acteurs. Cette mission suppose une forte implication dans les communautés de projets hébergées dans la plateforme collaborative La Place, créée par le ministère.
Les crédits prévus à ce titre en LFI 2023 s’élevaient à 14,91 M€ en AE et 15,51 M€ en CP. La dépense constatée en 2023 s’est élevée à hauteur de 13,23 M€ en AE et 11,58 M€ en CP.
Ces dépenses constituent, en nomenclature, un transfert aux autres collectivités.
CPER-ANACT-ARACT
Concernant les associations régionales pour l’amélioration des conditions de travail (ARACT), les financements passent désormais (hors situation spécifique en Outre-Mer) par une convention avec l’Agence nationale ANACT.
Les crédits prévus à ce titre en LFI 2023 s’élevaient à 4,34 M€ en AE et 3,91 M€ en CP. La dépense constatée en 2023 s’est élevée à hauteur de 4,13 M€ en AE et en CP.
Ces dépenses constituent, en nomenclature, un transfert aux autres collectivités.
CPER – Organismes de formation qualifiante
Aucun crédit n’était prévu en LFI 2023 au titre de cette ligne.
L’exécution 2023 est de 1,79 M€ en AE et 2,97 M€ en CP. Après neutralisation des retraits d’engagements juridiques basculés (0,04 M€) et des recyclages (0,02 M€), l’exécution réelle en AE s’élève à 1,81 M€.
CPER DOM - AAQ / DAQ
Aucun crédit n’était prévu en LFI 2023 au titre de cette ligne.
L’exécution 2023, relatives à d’anciennes générations de CPER, est de ‑0,07 M€ en AE et 0,01 M€ en CP.
5. Échange franco-allemand
Le programme franco-allemand d’échanges de jeunes et d’adultes en formation professionnelle initiale et continue a été créé par la convention signée le 5 février 1980 entre les Gouvernements français et allemand. La mise en œuvre de ce programme d’échanges a été confiée à ProTandem, l’agence franco-allemande pour les échanges dans l’enseignement et la formation professionnels (Ex-Secrétariat franco-allemand pour les échanges en formation professionnelle – SFA), qui a son siège à Sarrebruck en Allemagne.
Financement du programme : Le programme est financé à parité par les deux Gouvernements :
en Allemagne, par le ministère fédéral de la formation et de la recherche (B.M.B.F). Il a compétence pour la formation par apprentissage ;
en France, par le ministère chargé de l’Europe et des affaires étrangères, le ministère chargé de l’éducation nationale (échanges organisés pour des élèves sous statut scolaire) et par le ministère chargé de l’emploi (échanges organisés pour des apprentis).
Objectifs des échanges : Chaque projet doit répondre aux objectifs principaux que le programme souhaite privilégier :
contribuer à une meilleure formation professionnelle dans les spécialités où des stages dans le pays partenaire se révèlent particulièrement enrichissants (connaissance des technologies utilisées) ;
compétences sociales, ouverture sur les réalités économiques et sociales, etc.) ;
améliorer la connaissance réciproque des systèmes d’enseignement et de formation professionnels ;
créer des conditions favorables à la mobilité professionnelle en Europe ;
sensibiliser les participants à la langue du partenaire.
Les établissements français pouvant faire acte de candidature sont les lycées professionnels, les lycées technologiques et polyvalents, les centres de formation d’apprentis et les centres de formation continue conformément aux dispositions prévues par une note de service annuellement publiée.
Les crédits ouverts en LFI 2023 s’élèvent à 0,65 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Dans le cadre de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finance de fin de gestion pour 2023, les crédits disponibles se sont élevés à 1,52 M€ en AE et en CP.
L’exécution 2023 s’est élevée à 0,66 M€ en autorisations d’engagement et 0,11 M€ en crédits de paiement. Cette exécution en CP s’explique par l’engagement des crédits avec le Ministère allemand de la formation professionnelle sans que toutefois le versement ne soit effectué dans le cadre de la gestion 2023. Il s’agit donc d’une charge à payer sur l’année 2024.
6. Les écoles de production
Les écoles de production sont des établissements d’enseignement technique privés, gérés par des organismes à but non lucratif et reconnus par l’État au titre de l’article L. 443-2 du code de l’éducation. En 2023, ce réseau est composé de 46 écoles et accueille plus de 1 500 élèves.
Les écoles de production dispensent, à des jeunes de 15 à 18 ans sous statut scolaire, sans diplôme ou en situation de décrochage scolaire, un enseignement général, technologique et professionnel. Elles les préparent à l’obtention d’une qualification sanctionnée par un diplôme ou un titre à finalité professionnelle enregistré au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), en 2 ans pour le certificat d’aptitude professionnelle ou en 3 ans pour le baccalauréat professionnel.
En loi de finances initiale, les crédits attribués aux écoles de production s’élevaient à 10,54 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Après l’application de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023, les crédits disponibles se sont élevés à 10,39 M€ en AE et en CP.
Conformément à l’arrêté du 17 novembre 2023 fixant la liste des écoles de production prévue à l’article L. 443-6 du code de l’éducation, 10 nouvelles écoles de production ont obtenu la reconnaissance par l’État du statut d’école de production, portant ainsi le nombre d’écoles de production à 46. Cette reconnaissance est indispensable pour l’octroi d’une subvention sur les crédits du programme 103.
En 2023, l’exécution des crédits s’est élevée à 9,26 M€ en autorisations d’engagement et à 8,92 M€ en crédits de paiement.
L’écart par rapport aux crédits disponibles s’explique par :
une budgétisation initialement prévue pour dix-neuf nouvelles écoles en 2023 alors que seules dix écoles ont finalement obtenu une reconnaissance par l’État ;
un rythme de versement qui prévoit un versement de 80 % des crédits de paiement durant l’année de conventionnement, et le versement du solde l’année suivante.
7. GIP Erasmus
Le GIP agence Erasmus+ France / Éducation Formation a été créé par une convention constitutive approuvée par arrêté du 24 octobre 2014 pour une durée de sept ans entre 2014 et 2020 et a été prorogé pour une durée indéterminée au 1er janvier 2021. Le groupement a pour objet :
de promouvoir et mettre en œuvre des programmes et dispositifs européens relatifs à l’éducation et à la formation professionnelle initiale et continue sur l’ensemble du territoire national ;
de promouvoir au niveau national les actions centralisées Erasmus + mises en œuvre par l’Agence exécutive « Éducation, audiovisuel et culture » (EACEA) ;
de veiller, conjointement avec l’agence chargée du volet jeunesse du programme, à la gestion coordonnée de la mise en œuvre du programme Erasmus+ au niveau national, en particulier grâce au Comité Permanent Erasmus+ ;
de mettre en commun des ressources nécessaires à l’animation et à la réalisation des objectifs de ces programmes européens ;
de gérer les fonds dévolus à ces missions dans le respect du règlement relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union européenne et du règlement établissant Erasmus +.
En loi de finances initiales, aucun crédit n’était attribué au GIP Erasmus. Après l’application de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023, les crédits disponibles se sont élevés à 373 951 € en AE et en CP.
En 2023, l’exécution des crédits a été identique aux crédits disponibles à la suite de la loi de finance de fin de gestion, soit 373 951 € en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
8. Agence nationale de lutte contre l’illettrisme
L’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme (ANLCI) a été créée en 2000, sous la forme d’un groupement d’intérêt public. L’ANLCI a pour objet la prévention et la lutte contre l’illettrisme et l’accès de tous aux compétences de base (aptitude à lire et écrire en français, aptitude au calcul et compétences numériques de base) dans une visée d’insertion professionnelle, sociale et culturelle.
A cette fin, l’ANLCI a pour missions :
de promouvoir, tant au niveau national que local, toutes les actions concourant à prévenir et résorber l’illettrisme et à favoriser l’accès de tous aux compétences de base ;
de fédérer les acteurs et d’optimiser les moyens affectés par l’État, les collectivités territoriales, les entreprises, les centres de ressources illettrisme, et la société civile à la lutte contre l’illettrisme et à l’accès aux compétences de base ;
d’accompagner et de professionnaliser les acteurs qui réalisent des actions de lutte contre l’illettrisme et favorisent l’accès aux compétences de base.
En loi de finances initiales, les crédits attribués à l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) s’élevaient à 1,64 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement
Après l’application de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finance de fin de gestion pour 2023, les crédits disponibles se sont élevés à 1,84 M€ € en AE et en CP.
En 2023, l’exécution des crédits s’est élevée à 3,69 M€ en autorisations d’engagement et à 1,84 M€ en crédits de paiement.
ACTION
03 – Développement de l'emploi |
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Action / Sous-action Prévision LFI y.c. FdC et AdP | Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
03 – Développement de l'emploi | | 3 638 634 752 | 3 638 634 752 | | 3 642 039 252 | 3 642 039 252 |
03.01 – Baisse du coût du travail pour faciliter le développement de territoires et de secteurs à forts potentiels d'emploi | | 3 121 261 699 | 3 121 261 699 | | 3 121 261 699 | 3 121 261 699 |
03.02 – Promotion de l'activité | | 517 373 053 | 517 373 053 | | 520 777 553 | 520 777 553 |
03.03 – Aide à l'embauche | | | 0 | | | 0 |
Éléments de la dépense par nature
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||
---|---|---|---|---|
Titre et catégorie | Prévision LFI | Réalisation | Prévision LFI | Réalisation |
Titre 3 : Dépenses de fonctionnement | 4 500 000 | 3 391 872 | 4 500 000 | 3 231 169 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel | 2 000 000 | 2 150 872 | 2 000 000 | 3 106 169 |
03.02 – Promotion de l'activité | 2 000 000 | 2 066 872 | 2 000 000 | 3 106 169 |
03.03 – Aide à l'embauche |
| 84 000 |
|
|
Subventions pour charges de service public | 2 500 000 | 1 241 000 | 2 500 000 | 125 000 |
03.02 – Promotion de l'activité | 2 500 000 | 125 000 | 2 500 000 | 125 000 |
03.03 – Aide à l'embauche |
| 1 116 000 |
|
|
Titre 6 : Dépenses d’intervention | 3 634 134 752 | 3 800 725 985 | 3 637 539 252 | 3 800 966 930 |
Transferts aux ménages | 1 353 503 704 | 1 352 219 658 | 1 353 503 704 | 1 352 217 782 |
03.01 – Baisse du coût du travail pour faciliter le développement de territoires et de secteurs à forts potentiels d'emploi | 1 353 503 704 | 1 352 210 280 | 1 353 503 704 | 1 352 210 280 |
03.02 – Promotion de l'activité |
| 9 378 |
| 7 502 |
Transferts aux entreprises | 2 274 631 048 | 2 426 515 164 | 2 278 035 548 | 2 426 310 396 |
03.01 – Baisse du coût du travail pour faciliter le développement de territoires et de secteurs à forts potentiels d'emploi | 1 767 757 995 | 2 042 934 926 | 1 767 757 995 | 2 042 934 926 |
03.02 – Promotion de l'activité | 506 873 053 | 383 580 238 | 510 277 553 | 383 267 255 |
03.03 – Aide à l'embauche |
|
|
| 108 215 |
Transferts aux collectivités territoriales |
| 372 631 |
| 346 431 |
03.02 – Promotion de l'activité |
| 372 631 |
| 346 431 |
Transferts aux autres collectivités | 6 000 000 | 21 618 532 | 6 000 000 | 22 092 321 |
03.02 – Promotion de l'activité | 6 000 000 | 21 618 532 | 6 000 000 | 22 092 321 |
Total | 3 638 634 752 | 3 804 117 857 | 3 642 039 252 | 3 804 198 099 |
SOUS-ACTION
03.01 – Baisse du coût du travail pour faciliter le développement de territoires et de secteurs à forts potentiels d'emploi
1. La déduction forfaitaire sur les heures supplémentaires (TEPA)
Ce dispositif de déduction forfaitaire des cotisations sociales patronales au titre des rémunérations relatives aux heures supplémentaires est accordé aux employeurs dont l’effectif est inférieur à 20 salariés (1,5 € par heure supplémentaire). Ce dispositif a été élargi aux entreprises de 20 à 249 salariés (0,5 € par heure supplémentaire) à compter du 1er octobre 2022 (loi n° 2022-1158 portant Mesures d’Urgence pour la Protection du Pouvoir d’Achat promulguée le 16 août 2022).
Les crédits prévus en LFI pour 2023, pour compenser à la sécurité sociale le coût de l’exonération, s’élevaient à 796,1 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement. La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a abondé ces crédits à hauteur de 114,2 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 910,3 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée à 910,3 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
L’écart entre la LFI et la consommation découle de l’actualisation des prévisions des organismes de sécurité sociale compte tenu du dynamisme de l’emploi dans le secteur privé et des heures supplémentaire, ainsi que de l’élargissement du périmètre des entreprises éligibles en 2023.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises.
2. Les exonérations en zone de revitalisation rurale (ZRR)
Reconnues comme fragiles, les zones de revitalisation rurale (ZRR) sont constituées de communes ou EPCI situés dans un arrondissement ou un canton à faible densité de population et connaissant soit un déclin de leur population totale ou de leur population active, soit une forte proportion d’emplois agricoles. Les entreprises d’au plus 50 salariés établies dans une ZRR bénéficient d’une exonération partielle de cotisations sociales patronales.
Les crédits prévus en LFI pour 2023, pour compenser à la sécurité sociale le coût de l’exonération, s’élevaient à 18,3 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement. La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a abondé ces crédits à hauteur de 3,6 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 21,9 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée à 21,9 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
L’écart entre la LFI et la consommation découle de l’actualisation des prévisions des organismes de sécurité sociale.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises.
3. Les exonérations pour les organismes d’intérêt général et associations en zone de revitalisation rurale (ZRR OIG)
Les fondations et associations reconnues d’utilité publique ainsi que les œuvres ou organismes d’intérêt général d’au plus 500 salariés établis dans une ZRR bénéficient d’une exonération de cotisations sociales patronales. Il s’agit d’un dispositif fermé au sens où seuls les contrats conclus avant le 1er novembre 2007 y sont éligibles.
Les crédits prévus en LFI pour 2023, pour compenser à la sécurité sociale du coût de l’exonération, s’élevaient à 63,6 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement. La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a abondé ces crédits à hauteur de 6,8 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 70,4 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée à 70,4 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
L’écart entre la LFI et la consommation découle de l’actualisation des prévisions des organismes de sécurité sociale.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises.
4. La déduction forfaitaire pour les particuliers employeurs
La déduction forfaitaire de cotisations sociales applicables aux particuliers employeurs vise à diminuer le coût du travail pour développer l’emploi dans le secteur des services à la personne et à lutter contre l’emploi dissimulé.
Les crédits prévus en LFI pour 2023, pour compenser à la sécurité sociale le coût de la déduction, s’élevaient à
407,4 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a annulé une partie de ces crédits à hauteur de 25,8 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 381,6 M€ en autorisations d’engagement et 10,8 M€ en crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée à 381,6 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
L’écart entre la LFI et la consommation découle de l’actualisation des prévisions des organismes de sécurité sociale.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux ménages.
5. Les exonérations en faveur des services d’aide à domicile employée par un particulier « fragile » (emploi direct ou mandataire) ou employée par une association ou une entreprise auprès d’un particulier « fragile » (prestataire)
Ce dispositif vise à favoriser le maintien à leur domicile des personnes en situation de dépendance et à développer l’emploi déclaré dans le secteur des services à la personne. L’exonération est accordée, quelles que soient la forme et la durée du contrat de travail, aux particuliers employeurs « fragiles », au sens de l’article L. 241-10 du code de la sécurité sociale.
L’exonération des cotisations patronales de sécurité sociale, à l’exclusion des cotisations AT-MP, est totale pour les personnes âgées dépendantes ou les personnes handicapées, sans plafond de rémunération. Elle est partielle, limitée à 65 fois le SMIC horaire par mois, lorsque le travailleur intervient auprès d’une personne âgée de 70 ans ou plus non dépendante.
Cette exonération a fait l’objet d’une compensation par l’État pour la première fois en 2017.
En ce qui concerne la première exonération (emploi direct ou mandataire), les crédits prévus en LFI pour 2023, pour compenser à la sécurité sociale le coût de l’exonération, s’élevaient à 927,8 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement. La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a abondé ces crédits à hauteur de 42,9 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 970,6 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée à 970,6 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux ménages.
En ce qui concerne la seconde exonération (prestataire), les crédits prévus en LFI pour 2023, pour compenser à la sécurité sociale le coût de l’exonération, s’élevaient à 908,0 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement. La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a abondé ces crédits à hauteur de 132,3 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de1 040,3 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’est élevée à 1 040,3 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises.
L’écart entre la LFI et la consommation pour ces deux exonérations découle de l’actualisation des prévisions des organismes de sécurité sociale.
SOUS-ACTION
03.02 – Promotion de l'activité
1. Aides à la création et à la reprise d’entreprises
1.1. Le fonds de cohésion sociale
Le fonds de cohésion sociale (FCS) a été créé par la loi n° 2005-32 de programmation pour la cohésion sociale (article
80-III) du 18 janvier 2005 dans le cadre du volet emploi du plan de cohésion sociale. Il a pour objet de « garantir à des fins sociales des prêts à des personnes physiques ou morales et des prêts à des chômeurs ou titulaires de minima sociaux créant leur entreprise » dans le but de faciliter l’accès au crédit bancaire des publics en difficulté.
La gestion des crédits affectés au FCS est confiée par mandat à Bpifrance depuis le 1er janvier 2020.
Le FCS intervient, soit en dotant des fonds de garantie existants soit par engagement de signature sur des portefeuilles de prêts, par un apport en garantie allant jusqu’à 50 % des encours de micro-crédit social et jusqu’à 80 % des encours de crédit professionnel.
Les crédits ouverts en LFI 2023 pour l’ensemble du FCS s’élevaient à 23 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
L’exécution 2023 est conforme aux crédits disponibles après mise en réserve, soit 21,85 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement versés au fonds de cohésion sociale.
Ces dépenses constituent, en nomenclature, un transfert aux entreprises.
1.2. L’aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise (ACRE)
Ce dispositif constitue une exonération de cotisations de sécurité sociale accordée les 12 premiers mois au créateur ou repreneur d’entreprise au titre de sa nouvelle activité. Le bénéfice de l’ACRE en tant que microentreprise est ciblé vers les bénéficiaires les plus vulnérables (demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA et jeunes) dont la microentreprise constitue réellement une activité économique nouvelle (en cas de création) ou susceptible de disparaître (en cas de reprise). L’exonération porte sur la fraction de son revenu inférieure au plafond annuel de la sécurité sociale au titre de sa nouvelle activité.
Cette exonération concerne les cotisations d’assurance maladie et maternité, d’assurance invalidité et décès, d’allocations familiales et d’assurance vieillesse, à l’exception de la retraite complémentaire. Ces cotisations sont totalement exonérées lorsque le revenu ou la rémunération est inférieur ou égal à 75 % du PASS. Au-delà de ce seuil de revenu ou de rémunération, le montant de l’exonération décroît linéairement et devient nul lorsque le revenu ou la rémunération est égal à 1 PASS.
Si l’entrepreneur relève du régime général au titre de sa nouvelle activité, la même exonération porte sur les cotisations patronales et salariales de sécurité sociale dues au titre de son activité, à l’exclusion des cotisations AT-MP et des cotisations de retraite complémentaire.
Si l’entrepreneur relève du dispositif micro-social, l’ACRE consiste, la première année de son activité, en un taux de cotisation de 50 % du taux de cotisation applicable dans le dispositif micro-social. En cas de perte du dispositif micro-social, l’ACRE cesse de s’appliquer.
Les crédits prévus en LFI pour 2023, pour compenser à la sécurité sociale le coût de l’exonération, s’élevaient à
472,9 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement. Une partie de ces crédits a fait l’objet d’une annulation en loi de finances rectificative n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 à hauteur de 122,84 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement ainsi que d’un redéploiement de 6,64 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement en portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 356,67 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement.
La dépense au titre de l’exercice 2023 s’élève à 356,67 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement.
L’écart entre la LFI et la consommation découle de l’actualisation des prévisions des organismes de sécurité sociale.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises.
2. Les conventions pour la promotion de l’emploi - Groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (CPE-GEIQ)
Les crédits des Groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) permettent des parcours d’insertion et de qualification pour les personnes éloignées du marché du travail (publics prioritaires des politiques de l’emploi : notamment chômeurs de longue durée, et/ou sans qualifications ou faiblement qualifiés via des contrats en alternance, essentiellement des contrats de professionnalisation).
Ces parcours d’accompagnement interviennent sur des métiers en tension et participent au développement économique des territoires.
Depuis le décret n° 2020-1122 du 10 septembre 2020, les GEIQ peuvent recevoir une aide financière de l’État au titre de l’ensemble des publics prioritaires qu’ils accueillent en leur sein alors qu’auparavant seul l’accompagnement de jeunes de moins de 26 ans sans qualification ou en difficulté d’insertion professionnelle ou de demandeurs d’emploi de 45 ans et plus ouvrait un tel droit.
En outre, l’arrêté du 10 mars 2022 a revalorisé l’aide de l’État à hauteur de 1400 € au lieu de 814 € pour les publics correspondants aux critères des services d’insertion par l’activité économique.
En LFI 2023, ce dispositif était doté de 6,0 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement, soit 5,7 M€ après application de la réserve de précaution.
Ces crédits ont fait l’objet d’un abondement en loi de finances rectificative n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 à hauteur de 7,0 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 13,0 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement.
Cet abondement tient compte de la disparition des crédits PIC qui venaient compléter le financement du dispositif.
La consommation 2023 s’est élevée à 12,7 M€ en autorisations d’engagement et 10,9 M€ en crédits
Ce financement a ainsi permis le déploiement du dispositif :
9664 contrats signés dans les GEIQ ;
11 GEIQ nouveaux ont été créés ;
71 % de taux de sortie en emploi
58 % de taux de sortie en emploi durable
3. Les crédits d’ingénierie et de conseil en promotion de l’emploi
Ces crédits permettent le financement d’actions spécifiques auprès d’organismes afin de les soutenir dans leurs initiatives en faveur de l’emploi, ainsi que le financement d’études ou de conseils réalisées pour la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle.
En LFI 2023, le total des crédits dédiés à ces actions étaient de 2 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
La dépense d’intervention totale 2023 s’est élevée à 1,93 M€ en autorisations d’engagement et 2,95 M€ en crédits de paiement.
4. Les subvention de promotion de l’emploi
Ces crédits ont pour objet de permettre le financement d’actions spécifiques et ponctuelles (mobilisation des partenaires, expérimentation d’actions innovantes) auprès d’organismes afin de les soutenir dans leurs initiatives en faveur de l’emploi, de la lutte contre la précarité et la promotion de l’emploi.
En LFI 2023, 4,36 M€ en autorisations d’engagement et € en crédits de paiement ont été ouverts pour ce dispositif. Une partie de ces crédits a fait l’objet d’une annulation en loi de finances rectificative n° 2023-1114 du 30 novembre 2023, portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 4,14 M€ en autorisations d’engagement et crédits de paiement.
L’exécution 2023 sur cette ligne s’est élevée à 0,11 M€ en autorisations d’engagement et à 3,34 M€ en crédits de paiement. Après neutralisation des retraits d’engagements juridiques basculés (0,08 M€), la consommation est de 0,18 M€ en AE.
Cette dépense constitue un transfert aux entreprises et un transfert aux collectivités.
5. Les dispositifs spécifiques à l’outre-mer
5.1. Le projet initiative jeune (PIJ création)
Le dispositif du PIJ-création consiste en une aide financière en capital, exonérée de cotisations sociales ou fiscales, versé aux jeunes âgés de 18 à 30 ans, demandeurs d’emploi porteurs de projets de création ou de reprise d’entreprise dans les départements d’outre-mer. Le montant est déterminé en fonction des caractéristiques financières du projet et du nombre de personnes physiques bénéficiaires de l’aide. Le dispositif est géré par l’Agence de services et de paiement (ASP) pour le versement des primes et par les services déconcentrés de l’État pour le versement des aides à l’accompagnement, à l’exception de Saint-Pierre-et-Miquelon où les crédits sont en totalité versés par l’État.
Les crédits prévus en LFI pour 2023 s’élevaient à 5,0 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement auxquels viennent s’ajouter 0,31 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement au titre des reports plan de relance et 0,56 M€ en autorisations d’engagements et 0,96 M€ en crédits de paiement en loi de finances rectificative n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 5,87 M€ en autorisations d’engagement et 6,27 M€ crédits de paiement.
La dépense totale au titre de l’exercice 2023 s’est élevée à hauteur de 3,29 M€ en autorisations d’engagements et à 3,37 M€ en crédits de paiement.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises et autres collectivités.
5.2. L’aide à la réduction du temps de travail à Mayotte
Dans le cadre de sa départementalisation, l’île de Mayotte se voit progressivement appliquer le code du travail depuis le 1er janvier 2018. En particulier, les entreprises doivent mettre en œuvre un temps de travail hebdomadaire de 35 heures et bénéficient d’une aide financière de l’État définie par l’article 35 de l’ordonnance n° 2017-1491 du 25 octobre 2017, en contrepartie du maintien des salaires.
L’aide est versée pendant cinq années à compter de la réduction du temps de travail et, dans tous les cas, au plus tard jusqu’au 31 décembre 2023 pour les entreprises d’au moins vingt salariés et au 31 décembre 2024 pour les entreprises de moins de vingt salariés.
Les crédits prévus en LFI 2023 s’élevaient à 3,4 M€ en crédits de paiement. La loi de finances rectificative n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a abondé de 1,53 M€ en autorisations d’engagement et annulé 1 M€ en crédits de paiement. Le total des crédits 2023 s’élève ainsi à 1,53 M€ en en autorisations d’engagement et 2,42 en crédits de paiement.
La dépense totale au titre de l’exercice 2023 s’est élevée à hauteur de 0,01 M€ en autorisations d’engagements et crédits de paiement.
Cette dépense constitue, en nomenclature, un transfert aux entreprises et autres collectivités
6. Groupement d’intérêt public " Les entreprises s’engagent »
Le groupement d’intérêt public (GIP) à compétence nationale « Les entreprises s’engagent » a pour objet de contribuer à la réflexion et l’animation des politiques publiques d’inclusion et d’insertion professionnelle des publics éloignés du marché du travail dans le cadre de démarches s’appuyant sur la mobilisation des entreprises et de leurs engagements volontaires.
Pour ce faire, il fédère et anime un réseau d’entreprises et coordonne et valorise les actions qu’elles déploient en la matière. Le groupement développe, sur la base de ces engagements volontaires portés par les entreprises, des partenariats entre l’État et les entreprises pour favoriser l’emploi de tous publics, et ce sur l’ensemble du territoire, notamment dans le cadre d’actions de communication.
Les crédits ouverts en LFI 2023 prévoyaient 2,5 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement pour le financement du GIP.
La subvention de l’État versée au GIP en 2023 s’établit à 2,4 M€ en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Les crédits affectés au financement des clubs territoriaux se sont quant à eux élevés à 2,8 M€ en autorisations d’engagement et 2,2 M€ en crédits de paiement, portant la consommation totale de la ligne à 5,2 M€ en autorisations d’engagement et 4,6 M€ en crédits de paiement.
SOUS-ACTION
03.03 – Aide à l'embauche
Aide Volontariat Territorial en Entreprise Vert (VTE Vert)
Aucun crédit n’était prévu pour ce dispositif en LFI 2023. La loi de finances de fin de gestion n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 a ouvert 0,11 M€ crédits de paiement portant le montant total des crédits disponibles à hauteur de 0,11 M€ en crédits de paiement.
La dépense sur l’exercice 2023 s’élève à 0,11 M€ en CP au titre du plan de relance.
ACTION
04 – Plan d'investissement des compétences |
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Action / Sous-action Prévision LFI y.c. FdC et AdP | Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
04 – Plan d'investissement des compétences | | 2 384 360 000 | 2 384 360 000 | | 1 702 649 223 | 1 702 649 223 |
Contribution au plan de relance
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||
---|---|---|---|---|
Volets du plan de relance | Prévision | Réalisation | Prévision | Réalisation |
Des crédits ouverts sur le programme 364 « Cohésion » de la mission « Plan de relance » ont été transférés vers l’action 04 « Plan d’investissement dans les compétences » du programme 103 afin de déployer certains dispositifs du Plan de relance. En intégrant les reports entrants issus de la gestion 2022, le montant total de crédits disponibles relance s’élève à 26,2 M€ en autorisations d’engagement et 189,7 M€ en crédits de paiement.
L’exécution 2023 de l’action 04 du programme 103 sur crédits relance est de 13,6 M€ en autorisations d’engagement et 133,2 M€ en crédits de paiement. Ces crédits ont permis de financer des dispositifs tels que l’appel à projets Tiers-Lieux (DEFFINOV), la revalorisation de la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle, les parcours qualifiants pour les jeunes à travers les pactes régionaux d’investissement dans les compétences.
Éléments de la dépense par nature
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||
---|---|---|---|---|
Titre et catégorie | Prévision LFI | Réalisation | Prévision LFI | Réalisation |
Titre 3 : Dépenses de fonctionnement |
| 144 267 515 |
| 137 734 944 |
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel |
| 17 291 033 |
| 12 785 448 |
Subventions pour charges de service public |
| 126 976 482 |
| 124 949 496 |
Titre 5 : Dépenses d’investissement |
| 3 908 427 |
| 3 908 427 |
Subventions pour charges d'investissement |
| 3 908 427 |
| 3 908 427 |
Titre 6 : Dépenses d’intervention | 2 384 360 000 | 2 146 599 986 | 1 702 649 223 | 2 017 050 113 |
Transferts aux ménages | 84 000 000 | 108 959 219 | 86 200 000 | 286 520 817 |
Transferts aux entreprises |
| 137 471 126 |
| 164 254 056 |
Transferts aux collectivités territoriales | 1 610 000 000 | 1 327 333 274 | 941 273 587 | 990 685 907 |
Transferts aux autres collectivités | 690 360 000 | 572 836 366 | 675 175 636 | 575 589 333 |
Titre 7 : Dépenses d’opérations financières |
| 2 642 758 |
| 595 600 |
Dotations en fonds propres |
| 2 642 758 |
| 595 600 |
Total | 2 384 360 000 | 2 297 418 686 | 1 702 649 223 | 2 159 289 084 |
L’année 2023 a été marquée par la poursuite des efforts sur les différents dispositifs du Plan d’investissement dans les compétences (PIC).
Le PIC poursuit deux objectifs majeurs :
protéger les plus fragilisés sur le marché du travail en accompagnant et formant un million de chômeurs peu qualifiés et un million de jeunes NEET (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire) ;
libérer le système de formation professionnelle, le centrer sur l’individu en le rendant plus lisible, plus accessible, plus agile et plus innovant.
Le plan d’investissement dans les compétences traduit la volonté d’assurer la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, sectorielle et territoriale de la France et de favoriser la transformation du système de formation, en complément de la réforme structurelle portée par la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Il doit notamment permettre une meilleure articulation de l’offre de formation aux besoins des entreprises, territoire par territoire, et développer une logique de parcours certifiants au bénéfice prioritairement des personnes les moins qualifiées.
En 2023, la nomenclature budgétaire de gestion et de suivi des dépenses liées au Pic a été enrichie afin d’accroître la précision de l’information financière de l’exécution du plan et de favoriser sa lisibilité : la plupart des dispositifs possède désormais un code d’activité propre sous Chorus. Toutefois, les restes à payer des actions et conventions engagées avant le 1er janvier 2023 demeurent imputées sur les anciens codes activité « globaux ».
RESSOURCES 2023
En loi de finance initiale pour 2023, des crédits budgétaires ont été ouverts à hauteur de 1 580,36 M€ en autorisations d’engagement et 1 301,05 M€ en crédits de paiement au titre de l’action 04 – « Plan d’Investissement dans les Compétences » du programme 103. L’action a également bénéficié de l’apport du fonds de concours versé par France Compétences à hauteur de 800 M€ en autorisations d’engagement. L’écart avec le tableau supra (4 M€ en AE et 401,6 M€ en CP) est lié à une erreur en LFI de 4 M€ en AE et 1,6 M€ en CP qui auraient dû être imputés sur la sous-action 01-01 sur programme 103 et à la non-perception de 400 M€ en CP au titre du fonds de concours versé par France Compétences, ces crédits n’étant pas nécessaires en 2024 pour le versement des PRIC.
Plusieurs reports ont en outre abondé les ressources de l’action, notamment des reports de crédits budgétaires d’un montant de 43,8 M€ en autorisations d’engagement et 71,5 M€ en crédits de paiement. Également, l’action a bénéficié de reports de crédits de fonds de concours d’un montant de 476,0 M€ en autorisations d’engagement et 1 830,8 M€ en crédits de paiement.
À l’inverse, les ressources allouées au Pic ont été réduites de 230 M€ en autorisations d’engagement égales aux crédits de paiement en raison de l’annulation à hauteur de ces montants de crédits du fonds de concours mentionné précédemment. Cette annulation de crédits a donné lieu à remboursement de même montant à la partie versante du fonds de concours, à savoir l’opérateur France compétences.
Le total des crédits hors relance disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 et intégrant des redéploiements de crédits, était de 2 586,2 M€ en autorisations d’engagement et 2 842,2 en crédits de paiement.
Des crédits ouverts sur le programme 364 « Cohésion » de la mission « Plan de relance » ont été transférés vers l’action 04 « Plan d’investissement dans les compétences » du programme 103 afin de déployer certains dispositifs du Plan de relance. En intégrant les reports entrants issus de la gestion 2022, le montant total de crédits disponibles relance s’élève à 26,2 M€ en autorisations d’engagement et 189,7 M€ en crédits de paiement.
EXÉCUTION 2023
L’exécution 2023 de l’action 04 « Plan d’Investissement dans les Compétences » du programme 103 s’élève au total à 2 316,18 M€ en autorisations d’engagement et 2 176,31 M€ en crédits de paiement. L’exécution en autorisations d’engagement est retraitée de l’ensemble des retraits d’engagements juridiques basculés (REJB), ce qui explique l’écart avec le tableau ci-dessus..
Exécution crédits hors-relance
L’exécution 2023 de l’action 04 du programme 103 sur crédits hors-relance est de 2 302,57 M€ en autorisations d’engagement et 2 026,01 M€ en crédits de paiement. Elle se décompose de la manière suivante :
Dépenses relatives à des conventions conclues antérieurement au 1er janvier 2023
Le suivi du Plan d’investissement dans les compétences relevait jusqu’au 1er janvier 2023 de cinq activités (dont une relative aux pactes régionaux d’investissement dans les compétences, qui a été conservée). Afin d’améliorer substantiellement le suivi du PIC, il a été décidé d’imputer les engagements et les paiements relatifs aux conventions conclues à partir du 1er janvier 2023 sur de nouvelles activités, la plupart des dispositifs possédant désormais son activité Chorus propre.
Les éléments ci-après portent sur les paiements relatifs à des conventions conclues entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2022 et sont donc imputés sur les anciennes activités.
Les présentations des dispositifs financés sur ces activités initiales sont au niveau de la description présente dans la catégorie « Dépenses relatives à des conventions conclues postérieurement au 1er janvier 2023.
Plan d’investissement dans les compétences- Activité générique de gestion de l’année 2018
La consommation des crédits budgétaires s’est élevée à 0,2 M€ en autorisations d’engagement et à 1,3 M€ en crédits de paiement.
Ces montants ont permis le versement de subventions en faveur des GEIQ (groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification).
À cette exécution s’ajoute celle sur le Fonds de concours de France compétences à hauteur de ‑17,23 M€ en autorisations d’engagement et 17,48 M€ en crédits de paiement. Cette consommation en crédits de paiement couvre un versement à l’AFPA au titre du dispositif Prépa-compétences.
PIC – Programmes nationaux – formation
La consommation des crédits budgétaires s’est élevée 324,1 M€ en crédits de paiement.
Le PIC regroupe plusieurs programmes nationaux de formations. Parmi ces programmes, il comprend principalement des dispositifs comme :
les EDEC (2,96 M€ en crédits de paiement) ;
Valoriser son Image professionnelle (24,52 M€ en crédits de paiement) ;
Réponse aux métiers en tension via les préparations opérationnelles à l’emploi collectives (POEC) (37,56 M€ en crédits de paiement) ;
Réponse aux métiers en tension via les préparations opérationnelles à l’emploi individuelles (PŒI) (42,90 M€ en crédits de paiement) ;
Marché national de Formations Ouvertes et à distance FOAD (163,38 M€ en crédits de paiement dont 40,89 M€ au titre du Plan de relance soit 122,49 M€ hors Plan de relance).
Formation des personnes bénéficiaires de l’insertion par l’activité économique (34,09 M€ en crédits de paiement) ;
Évaluation Cléa (0,40 M€ en crédits de paiement) ;
Hébergement Orientation Parcours vers l’Emploi HOPE (3,34 M€ en crédits de paiement) ;
Les conventions conclues avec les organismes suivants : FNPSL/ANSA/Ancpiep/ASPC pour 0,1 M€ en crédits de paiement
Accélérateur Entreprenariat de BPI France (2,17 M€ en crédits de paiement) ;
Formation dans les entreprises adaptées (9,82 M€ en crédits de paiement) ;
Portail 1 jeune 1 solution (1,04 M€ en crédits de paiement) ;
Appel à manifestation d’intérêt Groupement d’employeurs (1,83 M€ en crédits de paiement) ;
La convention conclue avec le forum des acteurs de la formation digitale pour 0,05 M€ en crédits de paiement.
À cette exécution s’ajoute celle sur le Fonds de concours de France compétences à hauteur de ‑8,49 M€ en autorisations d’engagement et 41,28 M€ en crédits de paiement. Cette consommation en crédits de paiement couvre un versement à l’AFPA au titre du dispositif Promo 16-18. La consommation négative en autorisations d’engagement traduit le retrait d’engagements basculés des années antérieures à 2023 qui ne donneront plus lieu à paiement.
PIC – Expérimentation / Innovation / Prospective
La consommation des crédits s’est élevée à 24,9 M€ en autorisations d’engagement et 41,3 M€ en crédits de paiements, permettant principalement le financement de :
dépenses au titre des start-ups d’État (4,4 M€ en autorisations d’engagement et 5,7 M€ en crédits de paiement) :
Éva :0,27 M€ en crédits de paiement ;
Diag’oriente : 1,02 M€ en autorisations d’engagement et 2,43 M€ en crédits de paiement ;
Mission nationale Apprentissage pour 3,43 M€ en autorisations d’engagement et 3,02 M€ en crédits de paiement;
Worldskills, compétition internationale de métiers organisée à Lyon en septembre 2024 (15,04 M€ en crédits de paiement) ;
L’appel à projets « Intégration Professionnelle des Réfugiés » (IPR) : 1,3 M€ en crédits de paiement ;
l’expérimentation REVA (1 M€ en autorisations d’engagement et 1,84 M€ en crédits de paiement) ;
Abilympics, déclinaison de Worldskills en faveur des travailleurs handicapés (1,03 M€ en crédits de paiement) ;
100 % Inclusion (17,62 M€ en crédits de paiement) ;
dépenses relatives aux contrats à impact social (19,48 M€ en AE et 0,03 M€ en CP)
Les présentations de ces dispositifs sont détaillées plus loin dans des paragraphes consacrés à chacun d’entre eux.
PIC - Systèmes d’information
La consommation des crédits s’est élevée à 20,3 M€ en crédits de paiements. Ce montant finance principalement :
la mesure des compétences numériques - PIX (2,51 M€ en crédits de paiement)
la Grande École du Numérique (0,86 M€ en crédits de paiement) ;
les formations inclusives aux métiers du numérique prescrites par Pôle Emploi (13,64 M€ en crédits de paiement).
Le système d’information Ouiform relatif au suivi des formations par les demandeurs d’emploi (3,30 M€ en crédits de paiement) ;
Les présentations de ces dispositifs sont détaillées plus loin dans des paragraphes consacrés à chacun d’entre eux.
Volets régionaux du Plan de réduction des tensions de recrutement
La loi de finances initiale 2023 a ouvert 120 M€ de crédits de paiement à ce titre.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits, s’est élevé à 3,52 M € en autorisations d’engagement et 106,22 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits en 2023 a finalement été de 3,52 M€ en autorisations d’engagement et 57,27 M€ en crédits de paiement au titre du volet Demandeurs d’Emploi de Longue Durée (DELD) du Plan de réduction des tensions de recrutement visant à former des demandeurs d’emploi de longue durée sur les métiers en tension.
Plan de réduction des tensions de recrutement – Actions de formation des DELD
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 22,60 M€ en crédits de paiement.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits, s’est élevé à 15,18 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits en 2023 a été de 16,80 M€ en crédits de paiement.
Plan de réduction des tensions de recrutement – Orientation et préparation DELD
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 1,30 M€ en crédits de paiement.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits, s’est élevé à 1,40 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits en 2023 a été de ‑1,09 en autorisations d’engagement et 1,40 M€ en crédits de paiement. La consommation négative en autorisations d’engagement traduit le retrait d’engagements contractés en 2022 qui ne transformeront jamais en paiement effectif.
Contrats pro DELD
Aucun crédit n’a été ouvert en loi de finance initiale pour 2023 au titre du contrat de professionnalisation ciblés sur les DELD, du fait d’un niveau de trésorerie de Pôle emploi élevé au titre de ce dispositif et compte tenu de son extinction programmée. Le total des crédits disponibles, à la suite d’un redéploiement après la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023, s’est élevé à 0,6 M€ en crédits de paiement. In fine, la consommation s’est effectivement élevée à 0,6 M€ en crédits de paiement qui correspondent au versement à Pôle emploi de frais de gestion.
Dépenses relatives à des conventions conclues postérieurement au 1er janvier 2023
Prépa Apprentissage
Le dispositif « Prépa Apprentissage » démarré en 2018 a pour objectif d’accompagner les jeunes vers leur entrée en contrat d’apprentissage.
L’ambition de cet appel à projets est d’offrir aux jeunes en difficultés d’accès à cette voie de formation un accompagnement spécifique les préparant à intégrer une formation en alternance exigeante, à acquérir les compétences de bases nécessaires à toute formation et à intégrer le monde de l’entreprise en en maîtrisant les principaux codes.
L’appel à projets vise également à prévenir les ruptures de contrats en agissant directement sur les conditions essentielles de réussite du parcours d’apprentissage.
En 2023, plus de 80 000 bénéficiaires ont bénéficié d’un parcours d’accompagnement prépa-apprentissage depuis le début du dispositif.
En loi de finances initiale 2023, 35 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 24 M€ en crédits de paiement étaient inscrits au titre du dispositif.
La loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 a supprimé l’ensemble des crédits en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. En effet, la trésorerie disponible de la Caisse des dépôts et consignations, opérateur du dispositif, s’est avérée suffisante pour le financement de la mesure en 2023.
En 2023, aucun crédit n’a été consommé en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
Mission interministérielle pour l’apprentissage
Commanditée par les ministres en charge du Travail, de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Transformation et de la fonction publiques et la ministre déléguée à l’enseignement et la formation professionnels, la mission interministérielle pour l’apprentissage développe des services numériques facilitant les entrées en apprentissage. Elle a pour objectifs de :
Rendre visibles les offres de formation et de contrats d’apprentissage ;
Sécuriser et fluidifier les inscriptions en apprentissage ;
Aider les jeunes à s’orienter ;
Aider les jeunes et les entreprises à se comprendre ;
Diminuer les ruptures des contrats d’apprentissage.
La loi de finances initiale 2023 ne prévoyait pas de crédits pour la mission interministérielle apprentissage. Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finance de fin de gestion pour 2023, s’est élevé à 3,43 M€ en autorisations d’engagement et 2,30 M€ en crédits de paiement. Cette dépense a été exécutée sur la ligne « PIC – Expérimentation / Innovation / Prospective » (cf supra) à hauteur de 3,43 M€ en autorisations d’engagement et 3,02 M€ en crédits de paiement.
PIC Pactes régionaux
Les Pactes régionaux d’investissement dans les compétences (PRIC) contractualisés avec 11 régions métropolitaines, 7 territoires ultra-marins et Pôle emploi, permettant le financement de plus de 320 000 formations supplémentaires au bénéfice des personnes non qualifiées en recherche d’emploi. Ces conventions, basées sur le principe d’additionnalité des dépenses des collectivités au-delà de leur action socle dans le domaine de la formation professionnelle, ont engendré une dépense effective de l’État en direction des régions et de Pôle Emploi en 2023 de 1 568,09 M€ en autorisations d’engagement (exécution retraitée des REJB) et 1 111,89 M€ en crédits de paiement. Cette consommation en crédits de paiement intègre des restes à payer au titre des conventions conclues antérieurement au 1er janvier 2023.
Préparations Opérationnelles à l’Emploi Collectives (POEC)
Les POEC correspondent à des formations collectives pour les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi. Ces sessions de formation sont achetées par les opérateurs de compétences (OPCO), et visent à former les demandeurs d’emploi aux compétences attendues par des entreprises identifiées par leurs branches professionnelles sur un territoire donné. La POEC comprend une période en entreprise et le plan de formation est étroitement lié aux perspectives d’embauche connues des branches professionnelles. Ces formations peuvent durer jusqu’à 400 heures.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 170 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 68 M€ en crédits de paiement.
Les crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023, se sont élevés à 170 M€ en autorisations d’engagement et 94 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits s’est élevée à 170 M€ en autorisations d’engagement et en 93,5 M€ en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Programmes nationaux – formation » (37,56 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 170 M€ en autorisations d’engagement et 131,06 M€ en crédits de paiement.
Préparations Opérationnelles à l’Emploi Individuelles (PŒI)
La PŒI est une aide financière de Pôle Emploi à destination des employeurs, proposant une formation préalable à l’embauche. Ces formations s’adressent aux personnes inscrites à Pôle Emploi, ayant reçu une proposition d’emploi de douze mois minimum requérant une formation en interne ou en externe pour adapter leurs compétences. Pôle Emploi, dans le cadre de ses missions, finance les coûts pédagogiques de formations pour une durée de formation pouvant atteindre 400 heures. Au-delà du coût horaire forfaitaire, l’État intervient et compense le surplus.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 164,0 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 65,6 M€ en crédits de paiement
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits, s’est élevé à 119,0 M € en autorisations d’engagement et 100,0 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits s’est élevée à 119,0 M€ en autorisations d’engagement et en 103,1 M€ en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Programmes nationaux – formation » (42,9 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 119,0 M€ en autorisations d’engagement et 146,0 M€ en crédits de paiement.
Formations Ouvertes et A Distance (FOAD)
La Formation ouverte et à distance (FOAD) est un dispositif de formation qui repose sur des modalités de mise en œuvre à distance, pour tout ou partie de la formation. L’État soutient l’offre de ces formations à travers Pôle Emploi, dans un contexte de demandes croissantes depuis la crise sanitaire mais aussi de développement d’outils digitaux d’apprentissage.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 50 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 20 M€ en crédits de paiement.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023, s’est élevé à 50 M € en autorisations d’engagement et 15 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits s’est élevée à 50 M€ en autorisations d’engagement et en 30 M€ en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Programmes nationaux – formation » (163,38 M€ en crédits de paiement dont 40,89 M€ au titre du Plan de relance), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 50 M€ en autorisations d’engagement et 193,38 M€ en crédits de paiement, dont 152,5 M€ de crédits hors relance.
OUIFORM
OUIFORM est un outil de positionnement en formation à destination des partenaires de Pôle emploi. Cet outil, initié par le Conseil régional Grand Est et Pôle emploi, est devenu, à la demande de la DGEFP en 2019, un outil généralisé ayant pour vocation de répondre aux enjeux majeurs du champ de la formation professionnelle.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 3,5 M€ de crédits en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finance de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits, s’est élevé à 7,38 M € en autorisations d’engagement et 4,93 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits s’est élevée à 7,38 M€ en autorisations d’engagement et en 4,35 M€ en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Systèmes d’information » (3,30 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 7,38 M€ en autorisations d’engagement et 7,65 M€ en crédits de paiement.
Formations bénéficiant aux salariés des structures de l’Insertion par l’Activité Économique (PIC IAE)
Le PIC IAE finance les formations des salariés en structures de l’Insertion par l’Activité Économique. Les conventions financières conclues en 2023 ont permis d’harmoniser les actions éligibles et ont simplifié les modalités de prise en charge par les opérateurs de compétence (OPCO).
Un objectif d’au moins 70 000 entrées en formation était fixé en LFI 2023. En fin d’année 2023, 79 000 formations étaient réalisées.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 100 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 40 M€ en crédits de paiement.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits, s’est élevé à 99,86 M € en autorisations d’engagement et 38,5 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits s’est finalement élevée à 96,81 M€ en autorisations d’engagement et à 36,98 M€ en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Programmes nationaux – formation » (34,09 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 96,81 M€ en autorisations d’engagement et 71,07 M€ en crédits de paiement.
Formations bénéficiant aux salariés des Entreprises Adaptées (PIC EA)
Le Plan d’Investissement dans les Compétences soutient les Entreprises Adaptées (EA) dans leurs démarches de formation de leurs salariés employés dans le cadre de contrats expérimentaux (CDD Tremplin ou entreprises adaptées de travail temporaire (EATT)) afin de renforcer leur employabilité. Ce programme s’inscrit dans le cadre de la réforme des EA, de l’engagement réciproque « Cap vers l’entreprise inclusive » du 12 juillet 2018 et de la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 qui vise à favoriser l’accès à la formation professionnelle des personnes les moins qualifiées.
La pérennisation des CDD tremplin et des entreprises adaptées de travail temporaire annoncée lors de la conférence nationale du handicap du 26 avril 2023 et la poursuite d’un financement PIC dédié aux entreprises adaptées constitueront un véritable levier pour le développement des compétences des publics en situation de handicap dans les entreprises adaptées.
La loi de finances initiale 2023 ne prévoyait pas de crédits en autorisations d’engagement et en crédits de paiement
Aucun crédit n’a été consommé en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Programmes nationaux – formation » (9,82 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 9,82 M€ en crédits de paiement.
Valoriser Son Image professionnelle (VSI)
Depuis 2018, Pôle emploi a mis en place la prestation « Valoriser son image pro » (VSI) pour permettre aux demandeurs d’emploi d’identifier et de renforcer leurs savoirs-être professionnels.
La prestation est réservée à tout demandeur d’emploi pour lequel est identifié le besoin de travailler les savoir être professionnels. Il s’agit d’un parcours de 2 à 3 semaines alternant temps individuels et séquences collectives.
La prestation repose sur la dynamique de groupe (5 à 10 participants) et favorise les mises en situation, dans un contexte concret et impliquant.
L’intervention de l’État se concrétise par le financement d’un marché conclu par Pôle emploi. Ce marché a été lancé sur une période de quatre ans de 2018 à 2022 avant d’être prolongé d’un an à compter du 1er avril 2023. Le financement s’est traduit par la signature d’une convention financière entre l’État et Pôle emploi qui a fait l’objet d’avenants pour renouveler les différentes périodes du marché et le financement associé. Le dernier avenant couvre la prolongation d’un an avec une dotation de 45 M€ pour la réalisation de 54 000 prestations.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 45 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 18 M€ en crédits de paiement
La consommation des crédits s’est élevée à 45 M€ en autorisations d’engagement et 17,31 M€ en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Programmes nationaux – formation » (24,52 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 45 M€ en autorisations d’engagement et 41,83 M€ en crédits de paiement.
Prépa Compétences
Prépa Compétences, programme déployé dans le cadre du PIC et mis en œuvre par l’Afpa, s’adresse aux publics éloignés de l’emploi et de l’accès à la formation ayant besoin de renforcer leurs compétences et de se réassurer avant d’envisager un accès à la qualification. Les personnes doivent toutefois avoir un projet professionnel a minima dans un domaine d’activité avant l’entrée dans le dispositif.
Après une forte baisse en 2020 du fait de la crise sanitaire, le dispositif s’inscrit dans une tendance à la hausse en termes de nombre de participants, passant de moins de 30 000 parcours démarrés en 2021 à près de 31 500 en 2022.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 45 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 40,50 M€ en crédits de paiement.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits, s’est élevé à 42,11 M € en autorisations d’engagement et 35,9 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits s’est élevée à 42,1 M€ en autorisations d’engagement et 22,1 M€ en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne générique « PIC » (30,4 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 42,1 M€ en autorisations d’engagement et 52,5 M€ en crédits de paiement.
Promo 16-18
Dispositif du PIC créé dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution », dans le contexte de la crise sanitaire liée à la Covid‑19 qui a accentué la problématique du décrochage scolaire, Promo 16-18 est un programme mis en œuvre par l’Afpa contribuant à répondre à la nouvelle obligation législative de formation des 16-18 ans. L’obligation de formation, entrée en vigueur en septembre 2020, s’impose aux jeunes de 16 à 18 ans, qui ne sont ni en études, ni en formation, ni en emploi.
Ce programme d’accompagnement, de treize semaines en moyenne, est centré sur la mobilisation du jeune, la découverte de métiers, la construction de son projet personnel et sa préparation à l’insertion.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 25 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 42,8 M€ en crédits de paiement.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finance de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits, s’est élevé à 27,0 M € en autorisations d’engagement et 15,1 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits s’est élevée à 35,5 M€ en autorisations d’engagement et 22,4 M€ en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Programmes nationaux – formation » (41,3 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 35,5 M€ en autorisations d’engagement et 63,7 M€ en crédits de paiement.
Formations numériques inclusives
Un marché national de formations inclusives aux métiers du numérique a été lancé en 2021. Ce marché a été conçu comme un prolongement des actions lancées par la Grande École du Numérique (GEN) pour favoriser la réussite des publics issus des Quartiers de la politique de la ville (QPV), des Zones de revitalisation rurale (ZRR), des femmes demandeuses d’emploi ou des publics peu qualifiés dans les formations qui préparent aux métiers du numérique.
Il vise à répondre aux besoins des entreprises du secteur, confrontées à une croissance rapide et à de fortes tensions de recrutement, et prévoit la mise à disposition d’offres de formation à ces métiers dans toutes les régions.
Les formations financées par ce marché ont été identifiées sur la base de l’expérience de la GEN et de la consultation des professionnels du secteur du numérique. Le marché a été présenté aux Régions et localement mis en œuvre.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 20 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 8 M€ en crédits de paiement au titre de ces formations.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits, s’est élevé à 33,35 M € en autorisations d’engagement et 13,64 M€ en crédits de paiement. Les ressources allouées au dispositif ont notamment été abondées à hauteur de 13,4 M€ en autorisations d’engagement et de 13,6 M€ en crédits de paiement de reports de crédits demeurés sans emploi à l’issue de l’exercice 2022.
La consommation des crédits s’est élevée à 33,5 M€ en autorisations d’engagement et 11,1 M€ en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Systèmes d’information » (13,6 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 33,5 M€ en autorisations d’engagement et 24,8 M€ en crédits de paiement.
Groupement d’intérêt public « Grande École du Numérique »
Le groupement d’intérêt public (GIP) à compétence nationale « Grande École du Numérique » vise à apporter une réponse aux besoins en compétences dans les métiers du numérique et à favoriser la formation et l’insertion sociale et professionnelle des personnes éloignées de l’emploi. La Grande École du Numérique fédère ainsi des centaines de formations aux métiers du numérique ouvertes à tous, sans distinction académique, économique ou sociale.
La Grande École du Numérique s’attache depuis sa création à répondre, sur le territoire national, à deux enjeux :
Apporter une réponse aux besoins en compétences dans les métiers du numérique ;
Contribuer à la cohésion sociale en favorisant la formation et l’insertion sociale et professionnelle des personnes éloignées de l’emploi et de la formation, en particulier des jeunes, des femmes et des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville ou d’une zone de revitalisation rurale (ZRR).
Pour répondre à ces deux enjeux, trois axes structurent ses missions :
Un moteur de recherche pour faire connaître l’offre de formation aux métiers du numérique et un observatoire pour contribuer à l’évolution de l’offre de formations aux métiers du numérique ;
La GEN regroupe les données d’acteurs clés afin de mettre en avant l’offre de formations disponible en France sur un seul site internet. Son moteur de recherche « GEN Scan » permet à l’utilisateur d’accéder à un catalogue de plus de 16 000 formations numériques pour trouver le parcours le plus adapté à ses besoins, selon ses critères (type de métier, niveau d’étude actuel ou visé, lieu de la formation…) ;
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 0,7 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 0,28 M€ en crédits de paiement
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits, s’est élevé à 0,9 M € en autorisations d’engagement et 0,56 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits s’est élevée à 0,9 M€ en autorisations d’engagement et 0,56 M€ en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Systèmes d’information » (0,86 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 0,9 M€ en autorisations d’engagement et 1,42 M€ en crédits de paiement.
Lab INRIA
Le LaborIA est un laboratoire de recherche-action né d’un partenariat entre le MTPEI et l’institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA), pour une durée de 5 ans (2021-2026) et financé par le plan d’investissement dans les compétences (PIC).
Son objectif est d’étudier, via une démarche scientifique et fondée sur des observations de terrain, les impacts de l’IA sur le travail, l’emploi et les compétences, afin d’éclairer les décideurs publics et privés. Il a également vocation à animer le débat public sur ces questions et à rassembler les partenaires qui travaillent sur ce sujet.
La loi de finances initiale 2023 ne prévoyait pas spécifiquement de crédits en faveur de cette initiative car sa budgétisation était agrégée avec d’autres dispositifs.
La partenariat a induit une consommation de 1,2 M€ de crédits, en autorisations d’engagement uniquement.
Certification Cléa
Cléa est une certification nationale inscrite au répertoire spécifique des certifications professionnelles, attestant de la maîtrise du socle de connaissances et de compétences professionnelles utiles pour un individu afin de favoriser son accès à la formation professionnelle et son insertion professionnelle.
Le socle de connaissances et de compétences professionnelles comprend :
la communication en français ;
l’utilisation des règles de base de calcul et du raisonnement mathématique ;
l’utilisation des techniques usuelles de l’information et de la communication numérique ;
l’aptitude à travailler dans le cadre de règles définies d’un travail en équipe ;
l’aptitude à travailler en autonomie et à réaliser un objectif individuel ;
la capacité d’apprendre à apprendre tout au long de la vie ;
la maîtrise des gestes et postures ainsi que le respect des règles d’hygiène, de sécurité et environnementales élémentaires.
Cette certification Cléa est prononcée par un jury certificateur composé d’employeurs et de représentants des salariés à l’issue d’une évaluation positive des sept domaines du référentiel des compétences.
L’accès à la certification peut nécessiter plusieurs étapes : l’évaluation préalable permettant de mesurer les points forts et, le cas échéant, l’écart entre les compétences maîtrisées et celles requises pour l’obtention de la certification. Puis, si besoin, un parcours individualisé de formation est proposé par l’organisme évaluateur, à réaliser au sein d’un organisme formateur. Et enfin, à l’issue du parcours, une évaluation finale est effectuée.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 6,75 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 2,70 M€ en crédits de paiement au titre de ce certificat.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits, s’est élevé à 6,8 M € en autorisations d’engagement et 3,8 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits s’est élevée à 6,8 M€ en autorisations d’engagement et 3,8 M€ en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Programmes nationaux – formation » (0,4 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 6,8 M€ en autorisations d’engagement et 4,2 M€ en crédits de paiement.
Groupement d’intérêt public « PIX »
PIX est le service public en ligne pour évaluer, développer et certifier ses compétences numériques tout au long de la vie. L’objectif de Pix est, à travers des exercices interactifs, de permettre d’appréhender n’importe quel environnement numérique efficacement, afin de se perfectionner dans l’utilisation des outils numériques.
Contributeur du GIP, le ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion veille à ce que cet outil soit mis à disposition des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi ou dans les missions locales.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 4,0 M€ de crédits en autorisations d’engagement et en crédits de paiement en faveur de ce groupement d’intérêt public.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023, s’est élevé à 3,0 M € en autorisations d’engagement et 2,6 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits s’est élevée à 3 M€ en autorisations d’engagement et 1,5 M€ en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Systèmes d’information » (2,5 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 3 M€ en autorisations d’engagement et 4,0 M€ en crédits de paiement.
Expérimentation REVA
L’État a confié en 2023 la gestion financière des parcours engagés dans le cadre de l’expérimentation « REVA » à l’opérateur de compétences Uniformation. Cette expérimentation a pour objectif de développer et fluidifier l’accès à la validation des acquis de l’expérience (VAE) et de renforcer le système de reconnaissance des compétences tout au long de la vie.
Pour rappel, l’objectif de la seconde phase de l’expérimentation de REVA démarrée à l’été 2022, était d’engager 3 000 candidats dans un parcours de VAE à l’horizon de l’été 2023. L’expérimentation s’est terminée en juillet 2023, portant le bilan à 2718 projets initiés et 1 574 candidatures validées (entrées en parcours).
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 1,0 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 0,4 M€ en crédits de paiement sur cette ligne.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits, s’est élevé à 15,0 M € en autorisations d’engagement et 5,8 M€ en crédits de paiement, principalement du fait de reports de crédits en provenance de l’exercice 2022.
La consommation des crédits s’est élevée à 15,0 M€ en autorisations d’engagement et 5,8 M€ en crédits de paiement.
Plateforme REVA
L’expérimentation REVA a permis le développement d’une plateforme numérique dédiée à la promotion et au suivi des parcours de VAE, renforçant le lien entre le candidat et l’accompagnateur et matérialisant le parcours par la mise en visibilité de la profession du candidat.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 2,5 M€ de crédits en autorisations d’engagement et en crédits de paiement au profit de la plateforme.
Ces crédits ont été, après mise en réserve, virés vers le programme 155 dont la spécialité englobe les dépenses en faveur des systèmes d’information.
Aucun crédit n’a donc été consommé en 2023 sur cette ligne au titre d’engagements nouveaux.
En ajoutant cependant la consommation sur la ligne « PIC – Expérimentation / Innovation / Prospective » (0,3 M€ en crédits de paiement au titre d’EVA et 1,0 M€ en autorisation d’engagement et 1,8 M€ en crédits de paiement) l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 1,0 M€ en autorisations d’engagement et 2,1 M€ en crédits de paiement.
Les CARIF-OREF et le Réseau des Carif-Oref (RCO)
L’État finance au sein des CARIF-OREF un ETP par région pour l’animation du réseau « La Place ».
« La Place » est une plateforme collaborative qui propose aux professionnels de la formation, de l’emploi, de l’insertion et de l’orientation de s’informer et d’échanger autour de problématiques communes dans des communautés dédiées, permettant ainsi de partager et capitaliser les bonnes pratiques.
Le Ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion finance également le Réseau des Carif-Oref dont les missions sont structurées autour de cinq axes de travail :
le système d’information autour des organismes de formation, des certifications et de l’offre de formations et flux de données ;
l’outillage, la professionnalisation et l’accompagnement des Carif-Oref ;
la représentation des Carif-Oref ;
la coordination des actions des Carif-Oref ;
la mise en œuvre de toutes autres actions confiées par l’État et/ou une ou plusieurs régions en lien avec l’emploi, la formation et l’orientation professionnelle.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 2 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 0,8 M€ en crédits de paiement sur ce poste de dépense.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023, s’est élevé à 2,2 M€ € en autorisations d’engagement et 1,8 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits s’est élevée à 1,9 M€ en autorisations d’engagement et 1,7 M€ en crédits de paiement.
Prestations – Emploi
Le Ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion fait parfois appel à des prestations externes d’aide à la conception des politiques publiques de l’emploi.
Bien que la loi de finances initiale 2023 ait été construite sur le principe d’une absence de recours à de telles prestations en 2023, un engagement de près de 3,0 M€ a tout de même été contracté et imputé sur la ligne.
La consommation des crédits s’est ainsi élevée à 3,0 M€ sur cette ligne, en autorisations d’engagement uniquement.
GIP « Tiers Lieux »
Le groupement d’intérêt public France Tiers Lieux a été créé en 2022 sous l’impulsion de six membres fondateurs : le ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, le ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique, l’Agence nationale de la cohésion des territoires et enfin l’Association des Tiers-Lieux.
Le groupement a pour objet d’appuyer l’émergence, le développement et la pérennisation des tiers-lieux en France. De 1 800 dénombrés en 2018, à la suite du premier rapport sur les tiers-lieux remis au Gouvernement par l’Association Nationale des tiers-lieux, ils sont près de 3 500 aujourd’hui.
Le mouvement des tiers-lieux est composé d’acteurs qui apportent des réponses de proximité aux enjeux de notre société : acteurs de la transition écologique, du réemploi, des circuits-courts, de la relocalisation de la production, de la transition numérique, de l’accès à une alimentation locale, durable ou encore de la démocratisation des pratiques culturelles…
Les cinq missions clés du GIP sont :
la co-construction et l’animation des politiques publiques ;
l’ingénierie aux porteurs de projets ;
la structuration de la filière ;
l’appui aux outils communs ;
l’observation.
La loi de finances initiale 2023 n’a pas alloué de crédits à ce GIP, ni en autorisations d’engagement ni en crédits de paiement.
La dépense constatée a donc été financée par redéploiements en gestion de crédits du Pic.
La consommation des crédits s’est in fine élevée à 0,15 M€ en autorisations d’engagement et à 0,05 M€ en crédits de paiement.
Worldskills
WorldSkills est une organisation caritative internationale qui organise des championnats mondiaux et nationaux de compétences professionnelles et se tient tous les deux ans dans différentes parties du monde. Elle accueille également des conférences sur les compétences professionnelles. Sa déclinaison française est financée en partie sur le programme 103.
La loi de finances initiale 2023 fléchait 4,4 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 1,8 M€ en crédits de paiement sur la branche française de l’organisation.
Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits, s’est élevé à 6,6 M€ en autorisations d’engagement et 5,9 M€ en crédits de paiement.
La consommation des crédits s’est élevée à 6,6 M€ en autorisations d’engagement et 6,1 M€ en crédits de paiement.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Expérimentation / Innovation / Prospective » (15,0 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 6,6 M€ en autorisations d’engagement et 21,2 M€ en crédits de paiement.
Ces crédits ont notamment contribué à financer la préparation de l’édition 2024 de la compétition internationale Worldskills qui se tiendra à Lyon en septembre 2024.
Abilympics
Abilympics France, association nationale à but non lucratif née en 2011, a pour principale vocation de développer la participation des personnes handicapées à toutes les compétitions de métiers en France et à l’International. Elle a été financée entre autres par le Ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion pour l’organisation des 10e Internationaux Abilympics de Metz en mars 2023. Cette compétition internationale Abilympics a été organisée pour la première fois sur le même site que les compétitions régionales Worldskills portées par l’association Worldskills France.
La loi de finances initiale 2023 a ouvert 8,0 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 3,2 M€ en crédits de paiement pour soutenir l’association. La loi de finance de fin de gestion pour 2023 a toutefois annulé l’ensemble de ces crédits, car ils se sont finalement avérés sans objet.
En 2023, aucun crédit n’a donc été consommé en faveur d’Abilympics au titre d’engagements nouveaux.
Cependant, des restes à payer d’années antérieures ont été honorés à hauteur de 3,5 M€, ce qui porte la consommation totale de crédits sur cette ligne à 3,5 M€, en crédits de paiement uniquement.
100 % Inclusion
L’appel à projets « 100 % inclusion » a pour objectif d’expérimenter des parcours intégrés, allant du repérage et de la remobilisation à l’emploi ou à l’activité durable, en tirant profit d’une diversité de situations d’apprentissage (en situation de travail, via des entreprises éphémères, par le sport, la culture, des engagements solidaires, etc.) et de modalités pédagogiques (enseignement de pair à pair, serious games, applications de téléphone mobile, etc.).
Le dispositif a permis d’accompagner plus de 17 000 bénéficiaires en 2023.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 15,0 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 6,0 M€ en crédits de paiement. La loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 a annulé l’ensemble de ces crédits au motif que la dépense était reportée.
En 2023, aucun crédit n’a ainsi été consommé au titre d’engagements nouveaux. En effet, la trésorerie disponible de la Caisse des dépôts et consignations, opérateur du dispositif, s’est avérée suffisante pour le financement de la mesure en 2023.
En outre, des restes à payer au titre d’engagements antérieurs ont été honorés. De fait, en ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Expérimentation / Innovation / Prospective » (17,6 M€ en crédits de paiement), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 17,6 M€, en crédits de paiement uniquement.
GIP Diag’oriente
Diag’oriente est une start’up d’État portant une plateforme numérique gratuite et ouverte à tous pour valoriser ses compétences et trouver des métiers correspondant à ses centres d’intérêts.
Plateforme d’orientation professionnelle en ligne, Diag’oriente permet aux utilisateurs de cartographier leurs expériences, de faire des liens avec les compétences et de définir des scénarios d’orientation professionnelle. Diag’oriente propose un dispositif centré sur la réflexivité, la confiance en soi et l’agentivité, avec une approche numérique pour faciliter l’orientation et l’emploi.
La plateforme offre des outils pour aider les utilisateurs à identifier et mettre en valeur leurs compétences, y compris la création automatisée de CV axés sur ces compétences. Ainsi, Diag’oriente fournit des services de gestion des compétences, incluant une base de données pour unifier et assurer l’interopérabilité de l’ensemble des référentiels de compétences.
Enfin, la plateforme recueille des données afin de contribuer à orienter les politiques publiques dans la formation et l’accompagnement vers l’emploi.
La loi de finances initiale 2023 a ouvert 4,0 M€ de crédits en autorisations d’engagement égales aux crédits de paiement pour financer la plateforme.
La consommation des crédits au bénéfice de la plateforme s’est élevée à 3,0 M€ en autorisations d’engagement et 2,4 M€ en crédits de paiement en 2023.
Maraudes numériques
L’objectif de « Maraudes numériques », appel à projets lancé en juillet 2021, est de repérer et remobiliser les jeunes décrocheurs via un mode de captation digital et de mettre en œuvre des actions de remobilisation/remotivation, reconstruction de l’estime de soi à l’occasion d’activités dans lesquelles les jeunes se reconnaissent.
Aucun crédit n’a été ouvert et consommé en 2023 au titre de l’appel à projets. En effet, la trésorerie disponible de la Caisse des dépôts et consignations, opérateur du dispositif, s’est avérée suffisante.
PIC insertion sport
Cette activité regroupe plusieurs dispositifs et conventions conclues avec Pôle emploi comme « du stade vers l’emploi » ou « les clubs sportifs engagés » et un abondement de la Caisse des dépôts et consignations au compte personnel de formation de titulaires éligibles de la branche Sport.
Aucun crédit n’était programmé sur cette activité lors de l’élaboration de la loi de finances initiale 2023. Les projets qui lui sont imputés ont en effet émergé en cours de gestion, si bien qu’ils ont été financés par redéploiement de crédits internes au Pic.
La consommation consolidée de crédits au titre des dispositifs d’insertion par le sport s’est élevée à 6,3 M€ en autorisations d’engagement et à 0,7 M€ en crédits de paiement en 2023.
Rémunération des bénéficiaires des Appels à Projets du Plan d’Investissement dans les compétences
Le montant de la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle (RSFP) n’avait pas été revalorisé ni même indexé sur l’inflation ou le SMIC depuis 1988, ce qui plaçait le niveau de vie des stagiaires en dessous du seuil de pauvreté monétaire. À la faveur du plan de relance, le Gouvernement a pris la décision de réformer la RSFP. C’est dans le prolongement de cette réforme qu’un cadre d’extension de la rémunération et de la protection sociale des stagiaires de la formation professionnelle a été ouvert au bénéfice des jeunes de moins de 30 ans entrant dans des parcours d’accompagnement financés par l’État.
Les personnes bénéficiaires d’un dispositif de type appel à projets du Plan d’Investissement dans les compétences sont ainsi éligibles au versement d’une rémunération de stagiaire de la formation professionnelle, si par ailleurs elles ne perçoivent pas de rémunération. Cela concerne les dispositifs Prépa compétences, Insertion Professionnelle pour les Réfugiés, 100 % inclusion, Maraudes Numériques, et plus largement ceux de l’Offre Inclusion ainsi que Promo 16-18 (sur le seul volet de la protection sociale). Par ailleurs, les travaux de préfiguration de France travail ont permis de mettre en évidence la nécessité de pérenniser une offre d’accompagnement spécifique pour ces publics. Une « offre inclusion » doit ainsi permettre de répondre et prolonger les enjeux posés dans ces AAP sur le repérage, la remobilisation et l’accompagnement global en lien avec l’offre de France travail et dans une logique de complémentarité. Le bénéfice de cette offre ouvrira droit à rémunération.
En loi de finances initiale pour 2023, 31,6 M€ de crédits en autorisations d’engagement égales aux crédits de paiement ont été ouverts pour financer cette rémunération. Ces crédits se sont cependant avérés insuffisants au regard du besoin matérialisé et une ouverture complémentaire de 22,7 M€ en autorisations d’engagement égales aux crédits de paiement est intervenue en loi de finance de fin de gestion, portant après prise en compte de la réserve le total des crédits disponibles sur la ligne à 54,7 M€ en autorisations d’engagement aussi bien qu’en crédits de paiement.
Les dépenses de rémunération des bénéficiaires des appels à projets du Pic se sont finalement élevées à 47,8 M€ en 2023.
EMILE
Le programme EMILE est un programme qui accompagne des personnes mal logées et en difficulté d’insertion professionnelle en Île-de-France vers des territoires d’accueil qui offrent des opportunités d’emploi et de logement.
Il repose sur les principes de l’emploi et du logement d’abord, et permet l’accès rapide à un emploi et à un logement pour des candidats en insertion. Il répond dans le même temps aux besoins des territoires ruraux, confortant ainsi leur politique d’attractivité pour redynamiser et développer la vie locale.
Ce programme est piloté par le GIP Habitat et Interventions Sociales dont le Ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion est contributeur.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 0,5 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 0,2 M€ en crédits de paiement. Le total des crédits disponibles, à la suite de la loi n° 2023-1114 du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion pour 2023 et intégrant un redéploiement de crédits s’est élevé à 0,5 M€ en autorisations d’engagement et 1,0 M€ en crédits de paiement.
In fine, la consommation des crédits s’est élevée à 0,5 M€, en autorisations d’engagement uniquement.
Insertion Professionnelle pour les Réfugiés
Un appel à projets nommé « Insertion Professionnelle pour les Réfugiés » a été lancé en 2018 avec pour objectif le déploiement de parcours d’accompagnement, la reconnaissance des compétences, le développement des connaissances et la multiplication des passerelles avec des acteurs économiques des territoires au profit des bénéficiaires d’une protection internationale et des demandeurs d’asile de plus de 6 mois. Depuis sa création, le dispositif a permis la prise en charge de plus de 22 000 bénéficiaires.
La loi de finances initiale 2023 a ouvert 15 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 6 M€ en crédits de paiement destinés à ce dispositif. La loi de finances de fin de gestion pour 2023 a annulé l’ensemble de ces crédits devenus sans objet du fait d’une trésorerie disponible suffisante pour assurer le financement du dispositif à la Caisse des dépôts et consignations.
Aucun crédit du budget général de l’État n’a donc été consommé au titre d’engagements nouveaux du dispositif en 2023.
En revanche, des restes à payer ont été honorés, ce qui a porté la consommation consolidée au titre du dispositif à 1,0 M€, en crédits de paiement uniquement.
Hébergement Orientation Parcours vers l’Emploi (HOPE)
HOPE est un dispositif permettant aux réfugiés politiques de s’intégrer durablement dans l’emploi en France.
Le dispositif est composé de plusieurs briques :
une formation en français à visée professionnelle, concomitamment à la construction du projet professionnel, dans le cadre d’une ingénierie et d’outils adaptés (préparation opérationnelle à l’emploi collective) ;
une formation métier, via un contrat de professionnalisation ou un contrat de développement professionnel intérimaire, orientée vers les besoins non pourvus des entreprises ;
des prestations d’hébergement et de restauration sur le lieu de formation ;
un accompagnement global (administratif, social, professionnel, médical, citoyen, etc.).
Le parcours Hope dure 8 mois et est mis en œuvre par l’AFPA, sur la base de l’identification par les OPCO des intentions de recrutement des employeurs.
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 7,0 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 2,8 M€ en crédits de paiement au bénéfice du dispositif HOPE. La consommation des crédits au titre des engagements contractés en 2023 a été en tous points conforme à cette programmation.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Programmes nationaux – formation » (3,34 M€ en crédits de paiement destinés à honorer des restes à payer courant sur des engagements antérieurs à 2023), l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 7,0 M€ en autorisations d’engagement et 6,1 M€ en crédits de paiement.
AGIR
La direction générale des étrangers en France, en lien avec la délégation interministérielle à l’accueil et à l’intégration des réfugiés (DIAIR), la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) et la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (DIHAL) déploient le programme AGIR pour systématiser l’accompagnement vers l’emploi et le logement des bénéficiaires de la protection internationale (BPI).
Le programme AGIR est un programme d’accompagnement global et individualisé des réfugiés vers l’emploi et le logement. Il consiste en un guichet unique départemental de l’intégration des réfugiés visant à assurer un parcours d’intégration sans rupture aux réfugiés.
Cet accompagnement est proposé pendant 24 mois maximum et permet à chacun de faciliter l’accès aux droits (droit au séjour, prestations sociales et familiales, accès à la santé, notamment mentale, soutien à la parentalité, accès à un compte bancaire, transposition de permis de conduire, ...), d’être accompagné vers le logement adapté à sa situation personnelle et familiale, et vers l’emploi et la formation.
En loi de finances initiale 2023, 7,4 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 3,0 M€ en crédits de paiement ont été inscrits en faveur d’Agir. Ce dispositif étant d’un point de vue opérationnel assuré par le Ministère de l’Intérieur, les crédits ouverts en loi de finance ont été transférés au programme 104. Le montant nécessaire à la poursuite de la prestation en 2023 a néanmoins été révisé à la baisse, si bien que le transfert de crédits n’a porté que sur 5,8 M€ en autorisations d’engagement égales aux crédits de paiement, rendant le solde des crédits ouverts sans objet.
Accélérateurs « Entrepreneuriat pour Tous »
À la demande des pouvoirs publics, Bpifrance s’est engagé à renforcer les actions de soutien aux initiatives entrepreneuriales dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), en couplant l’engagement de terrain des réseaux d’accompagnement et l’offre complète de services de Bpifrance pour soutenir les entreprises dès leur création et dans leur développement.
C’est dans le cadre de ces missions que Bpifrance a structuré, en coopération avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème entrepreneurial, un programme spécifique intitulé « Entrepreneuriat pour Tous », qui se décline notamment par le biais d’un accompagnement renforcé d’entrepreneurs des QPV, les « accélérateurs Entrepreneuriat pour Tous ».
Les accélérateurs « Entrepreneuriat pour Tous » s’articulent autour de deux dispositifs Accélérateurs dédiés :
l’ « Accélérateur Émergence » : ce dispositif cible la phase d’émergence de l’idée de création/reprise d’entreprise et est destiné à accompagner, des porteurs de projets de création/reprise d’entreprise en priorité issus ou implantés au sein des QPV afin de les accompagner dans la formalisation du projet d’entreprise jusqu’à sa création effective ;
I’ « Accélérateur Création » : ce dispositif cible la phase de création/développement ou reprise d’entreprise et est destiné à accompagner, des créateurs d’entreprise et entrepreneurs de moins de vingt-quatre mois d’existence, en priorité issus ou implantés au sein des QPV afin de les faire évoluer en futurs dirigeants d’entreprises durables.
La loi de finances initiale 2023 a ouvert au titre des engagements nouveaux de 2023 3,0 M€ de crédits en autorisations d’engagement et 1,2 M€ en crédits de paiement et l’exécution a été conforme à cette programmation.
En ajoutant la consommation sur la ligne « PIC – Programmes nationaux – formation », de 2,2 M€ en crédits de paiement employés à honorer des restes à payer, l’exécution totale sur le dispositif s’élève à 3,0 M€ en autorisations d’engagement et 3,4 M€ en crédits de paiement.
Prestation de sourcing de demandeurs d’emploi susceptibles de rejoindre le secteur de la sécurité privée en vue des jeux olympiques et paralympiques de 2024
Afin de faire face aux besoins de personnels dans le secteur de la sécurité privée dans la perspective des jeux olympiques et paralympiques de l’été 2024, le Gouvernement a confié à Pôle emploi la mission d’identifier, de recenser et d’orienter des demandeurs d’emploi susceptibles de se former à la sécurité privée. Un objectif de 5 000 personnes recrutées dans le dispositif a ainsi été assigné à l’opérateur.
Cette dépense n’était pas programmée lors de l’élaboration de la loi de finance initiale pour 2023. Elle a donc été financée par redéploiement en gestion de crédits du plan d’investissement dans les compétences. Elle s’est traduite par une consommation de crédits de 4,0 M€ en autorisations d’engagement et de 1,6 M€ en crédits de paiement.
Exécution crédits relance
L’exécution 2023 de l’action 04 du programme 103 sur des crédits de la relance est de 13,6 M€ en autorisations d’engagement et 133,2 M€ en crédits de paiement. Cette exécution est retraitée de l’ensemble des retraits d’engagements juridiques basculés (REJB). Elle se décompose de la manière suivante :
Parcours qualifiants pour les jeunes
Pour faire face à la hausse attendue de la demande d’emploi des jeunes dans un contexte de crise économique (quel que soit leur niveau de qualification) et à un déficit de compétences au regard des attentes du marché du travail touchant notamment les moins qualifiés d’entre eux, il a été décidé en 2021 d’augmenter l’effort de formations des demandeurs d’emploi à destination des jeunes avec un objectif de 100 000 entrées en formations supplémentaires.
Cette action déclinée depuis 2021 à travers les Pactes régionaux d’investissement dans les compétences a été contractualisée avec les régions en 2021 pour un montant de 632,5 M€ en autorisations d’engagement ainsi que pour un montant de ‑3,0 M€ en autorisations d’engagement en 2023 (montant négatif lié aux retraits d’engagement juridique budgétaire). Les crédits de paiement associés ont représenté 53,0 M€ en 2023.
Formations Ouvertes et A Distance (FOAD)
Une convention spécifique a été conclue avec Pôle Emploi en 2021 dans le cadre du Plan de relance.
L’exécution 2023 est de 40,9 M€, en crédits de paiement uniquement et correspond au solde définitif de la convention de 2021.
Revalorisation de la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle
De manière concomitante à la hausse des parcours qualifiants pour les jeunes était prévue une revalorisation de la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle.
La rémunération des stagiaires de la formation professionnelle était jusqu’alors désincitative à l’entrée en formation. Elle était en effet caractérisée par de fortes disparités des conditions d’accès et des niveaux de rémunération, des démarches administratives lourdes et des pertes financières liées à l’entrée en formation qui peuvent avoir des effets d’éviction sur l’accès à la formation.
Par conséquent, en 2021 a été mise en place une revalorisation qui au 1er avril 2023 porte la rémunération de stage de la formation professionnelle à :
211,20 € pour les jeunes de 16 à 18 ans
528,00 € pour les jeunes de 18 à 25 ans révolus
723,36 € pour les adultes de plus de 25 ans
La loi de finances initiale 2023 prévoyait 30,0 M€ de crédits de paiement pour honorer les versements de rémunération. Le total de crédits disponibles, à la suite de la loi de finances de fin de gestion pour 2023 s’est élevé à 52,4 M€ en crédits de paiement.
L’exécution totale du dispositif s’élève en 2023 à 31,8 M€ en crédits de paiement.
Appel à Projets Tiers-Lieux (DEFFINOV)
Dans le cadre du plan de transformation et d’hybridation de la formation professionnelle, un appel à projet (« DEFFINOV ») a commencé à être déployé en 2022 en régions afin de soutenir l’activité de formation dans les tiers-lieux pour rendre la formation plus attractive et accessible. Cet AAP est doté d’un budget de 50 M€ dont 16,6 M€ en autorisations d’engagement et 7,6 M€ en crédits de paiement ont été consommés en 2023. Pour rappel, le plan de transformation et d’hybridation de la formation professionnelle est une mesure inscrite au Plan National de Relance et de Résilience (PNRR).
ACTION
05 – Aide exceptionnelle apprentissage |
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Action / Sous-action Prévision LFI y.c. FdC et AdP | Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
05 – Aide exceptionnelle apprentissage | | | 0 | | | 0 |
Éléments de la dépense par nature
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||
---|---|---|---|---|
Titre et catégorie | Prévision LFI | Réalisation | Prévision LFI | Réalisation |
Récapitulation des crédits alloués par le programme aux opérateurs
| Réalisation 2022 | Prévision LFI 2023 | Réalisation 2023 | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Opérateur financé (Programme chef de file) | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
ASP - Agence de services et de paiement (P149) | 4 789 205 413 | 1 454 624 769 | 2 772 605 363 | 3 973 150 289 | 4 110 812 984 | 3 830 853 750 |
Transferts | 4 789 205 413 | 1 454 624 769 | 2 772 605 363 | 3 973 150 289 | 4 110 812 984 | 3 830 853 750 |
CEREQ - Centre d'Etudes et de Recherches sur les Qualifications (P214) |
|
|
|
| 125 000 | 125 000 |
Subventions pour charges de service public |
|
|
|
| 125 000 | 125 000 |
ONISEP - Office national d'information sur les enseignements et les professions (P214) | 188 400 | 56 520 |
|
| 406 043 | 245 426 |
Subventions pour charges de service public | 188 400 | 56 520 |
|
| 406 043 | 245 426 |
Universités et assimilés (P150) | 89 500 | 83 010 |
|
| 21 609 | 26 009 |
Transferts | 89 500 | 83 010 |
|
| 21 609 | 26 009 |
Opérateurs de soutien à l'enseignement supérieur et à la recherche (P150) | 623 951 | 700 927 |
|
| 634 951 | 402 455 |
Subventions pour charges de service public | 623 951 | 685 927 |
|
| 628 951 | 373 951 |
Transferts |
| 15 000 |
|
| 6 000 | 28 504 |
INRIA - Institut national de recherche en informatique et en automatique (P172) | 60 000 | 30 000 |
|
| 1 116 000 | 200 000 |
Subventions pour charges de service public | 60 000 | 30 000 |
|
| 1 116 000 | 200 000 |
Pôle emploi (P102) | 781 553 560 | 633 529 220 | 387 694 504 | 221 267 128 | 1 078 120 615 | 1 082 995 755 |
Subventions pour charges de service public | -1 495 252 | 34 479 033 |
|
| 83 300 000 | 68 626 156 |
Dotations en fonds propres | 2 731 082 | 1 389 941 |
|
| 2 672 573 | 595 600 |
Transferts | 780 317 730 | 597 660 245 | 387 694 504 | 221 267 128 | 988 239 615 | 1 009 865 573 |
Subventions d'investissement |
|
|
|
| 3 908 427 | 3 908 427 |
AFPA - Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (P103) | 363 048 960 | 303 850 364 | 180 000 000 | 193 300 000 | 371 849 901 | 421 520 065 |
Subventions pour charges de service public | 308 717 782 | 300 161 887 | 110 000 000 | 110 000 000 | 344 629 130 | 357 491 605 |
Transferts | 54 331 178 | 3 688 477 | 70 000 000 | 83 300 000 | 27 220 771 | 64 028 460 |
ANACT - Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (P111) | -47 669 |
|
|
| 4 539 330 | 4 712 583 |
Transferts | -47 669 |
|
|
| 4 539 330 | 4 712 583 |
INTEFP - Institut national du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle (P155) | 21 680 | 21 680 |
|
|
|
|
Transferts | 21 680 | 21 680 |
|
|
|
|
Centre info - Centre pour le développement de l'information sur la formation permanente (P103) | 3 768 260 | 3 768 260 | 3 826 125 | 3 826 125 | 3 755 211 | 3 755 211 |
Subventions pour charges de service public | 3 768 260 | 3 768 260 | 3 826 125 | 3 826 125 | 3 755 211 | 3 755 211 |
France Compétences (P103) | 4 000 000 000 | 4 000 000 000 | 1 680 000 000 | 1 680 000 000 | 1 596 000 000 | 1 596 000 000 |
Subventions pour charges de service public | 4 000 000 000 | 4 000 000 000 | 1 680 000 000 | 1 680 000 000 | 1 596 000 000 | 1 596 000 000 |
GIP Les entreprises s’engagent (P103) |
|
| 2 500 000 | 2 500 000 | 2 384 101 | 2 384 101 |
Subventions pour charges de service public |
|
| 2 500 000 | 2 500 000 | 1 907 281 | 1 907 281 |
Transferts |
|
|
|
| 476 820 | 476 820 |
Total | 9 938 512 054 | 6 396 664 749 | 5 026 625 992 | 6 074 043 542 | 7 169 765 745 | 6 943 220 356 |
Total des subventions pour charges de service public | 4 311 863 141 | 4 339 181 627 | 1 796 326 125 | 1 796 326 125 | 2 031 867 616 | 2 028 724 630 |
Total des dotations en fonds propres | 2 731 082 | 1 389 941 |
|
| 2 672 573 | 595 600 |
Total des transferts | 5 623 917 831 | 2 056 093 181 | 3 230 299 867 | 4 277 717 417 | 5 131 317 128 | 4 909 991 698 |
Total des subventions d'investissement |
|
|
|
| 3 908 427 | 3 908 427 |
Note : les subventions d'investissement sont introduites par la LOLF au PAP 2023, leur réalisation 2022 est sans objet.
Consolidation des emplois des opérateurs dont le programme est chef de file
Emplois en fonction au sein des opérateurs de l'État
Opérateur Réalisation 2022 | ETPT rémunérés par ce programme ou d'autres programmes | ETPT rémunérés par les opérateurs | ETPT rémunérés | |||
---|---|---|---|---|---|---|
sous plafond * | hors plafond | dont contrats | dont apprentis | |||
AFPA - Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes | 0 | 5 124 | 1 322 | 0 | 0 | 0 |
Centre info - Centre pour le développement de l'information sur la formation permanente | 0 | 67 | 0 | 0 | 0 | 0 |
France Compétences | 0 | 81 | 0 | 0 | 0 | 0 |
GIP Les entreprises s’engagent | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total | 0 | 5 272 | 1 322 | 0 | 0 | 0 |
|
Les effectifs consolidés des opérateurs rattachés au programme 103 constatés en 2023 respectent très largement le plafond voté en loi de finance pour 2023. Ils font en particulier apparaître une vacance sous plafond de 423 ETPT.
Schéma d’emplois et plafond des autorisations d'emplois des opérateurs de l'État
| Prévision | Réalisation |
---|---|---|
Emplois sous plafond 2023 * | 5 661 | 5 249 |
|
| Prévision | Réalisation |
---|---|---|
Schéma d'emplois 2023 en ETP | 0 | 0 |
Fiscalité affectée aux opérateurs dont le programme est chef de file
Intitulé de l’opérateur | Compte financier | Budget initial | Compte financier |
---|---|---|---|
AFPA - Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes | 0 | 0 | 0 |
Centre info - Centre pour le développement de l'information sur la formation permanente | 0 | 0 | 0 |
France Compétences | 10 262 000 000 | 10 952 250 000 | 11 117 021 000 |
GIP Les entreprises s’engagent | 0 | 0 | 0 |
Total | 10 262 000 000 | 10 952 250 000 | 11 117 021 000 |