OPÉRATEUR
Académie des technologies |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Missions
L’Académie des technologies créée en décembre 2000 sous le statut d’association a été transformée en établissement public à caractère administratif par l’article 20 de la loi de programme pour la recherche du 18 avril 2006 intégrant au code de la recherche les articles L 328-1 à L 328-3 concernant le nouvel établissement. Placée sous la tutelle du ministre chargé de la recherche, elle bénéficie de la protection du Président de la République conférée par l’article 111 de la loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche. Les articles R.328-1 à R.328-20 du code de la recherche déterminent sa composition et ses règles de fonctionnement.
L’article L. 328-2 du code de la recherche confie à l’Académie la mission de conduire des réflexions, formuler des propositions et émettre des avis sur les questions relatives aux technologies et à leur interaction avec la société. Elle mène à cette fin des actions d’expertise, de prospective et d’animation en faisant appel, le cas échéant, aux compétences de personnalités extérieures qualifiées. Elle examine les questions qui lui sont soumises par les membres du Gouvernement et peut se saisir de tout thème relevant de ses missions.
Les grands thèmes 2023
S’affirmer comme tiers de confiance sur les questions liées aux technologies et leur impact sociétal et accroître l’impact des travaux de l’Académie :
Sur le plan France2030, l’Académie a organisé un workshop le 13 octobre 2023 à la Maison de la Chimie rassemblant l’ensemble des parties prenantes, à la fois pour faire le bilan des actions (8 avis France2030 mais aussi des pré-études et une note blanche) et structurer, autour de sujets technologiques stratégiques, les axes de travail de l’Académie, au service de France2030 pour 2024.
Le renforcement du positionnement de l’Académie en tant que tiers de confiance se traduit également par son action au niveau international, notamment au travers des travaux qu’elle partage avec d’autres académies sœurs, en particulier les académies britannique et allemande.
Accroître la diversité de l’Académie, la mobilisation des académiciens et les moyens de l’Académie :
En 2023 a été initié le renouvellement de près de l’ensemble des instances de l’Académie (présidence, bureau, conseil, gouvernance des pôles, comités et délégations). Les processus de renouvellement de ces instances, très ouverts et démocratiques, en particulier pour ce qui concerne l’élection du Président, ont permis l’émergence de candidatures nombreuses.Parmi les membres, le processus de recrutement encourage très vivement les candidatures féminines. Le taux de féminisation est de 46 %.
En 2023, a été mis en place un groupe de travail pour structurer une « jeune Académie des technologies » composée de doctorants, post-docs et autres jeunes chercheurs du public ou du privé, élus pour une durée déterminée.
Par ailleurs, la ritualisation de soirées-débat (une par mois) sous forme de webinaires a permis une forte mobilisation des académiciens.
L’élaboration de deux nouvelles conventions respectivement avec le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et la Direction générale des Entreprises (DGE) a permis la mise à disposition à titre gratuit de deux agents. Parallèlement, l’Académie a mis en place en décembre 2023 pour une durée de 6 mois une mission pour intervenir en direction des acteurs prépondérants que sont, dans le champ des technologies, les entreprises industrielles et les entreprises de service à contenu. Tenant compte des missions de la Fondation de l’Académie des technologies et d’un précédent (le Cénacle), l’ensemble a pour objectif une proposition de valeur aux entreprises. Les modalités de soutien financiers permettent une augmentation des ressources propres de l’Académie sans obérer son indépendance.
La stratégie 2023
L’année 2023 est la seconde et dernière année de la présidence de M. Denis Ranque et la vice-présidence de M. Yves Bamberger. La stratégie de l’Académie pour 2023 s’est construite dans l’exacte continuité de celle élaborée en 2022 et dont elle conserve les 5 axes.
Donner un projet collectif à l’Académie : devenir un tiers de confiance sur les questions liées aux technologies et à leur impact sociétal.
Autour de sa devise « pour un progrès raisonné, choisi et partagé », elle mobilise en toute indépendance ses compétences. Elle contribue à la démocratie délibérative et représentative par un éclairage rigoureux des sujets les moins bien compris ou les plus controversés. Elle nourrit le débat public en prenant en compte les dimensions technologiques mais aussi sociologiques en prenant en compte les arguments rationnels et émotionnels. Elle communique en organisant des débats ou des conférences, et au travers de media (presse, radio ou réseaux sociaux). Elle est fondée sur un triptyque : indépendance, rigueur et pluridisciplinarité ;
Accroître l’impact des travaux de l’Académie :
Un renforcement du lien entre les pôles thématiques et la gouvernance centrale et la focalisation d’une partie des travaux sur les priorités précédentes doit conduire à optimiser la pertinence des travaux pour nos parties prenantes. L’alliance avec des structures externes (France Stratégie, CESE, Académie des sciences morales et politiques, etc.) permettra de renforcer les aspects plus sociétaux. L’identification de sujets sensibles permet à l’Académie d’être prête à tout moment à réagir aux sollicitations sur tous sujets, de la 5G, aux nouvelles technologies génomiques, du nucléaire à l’Intelligence artificielle, aux ressources naturelles, etc. Sur le plan international une priorité est mise sur la coopération, notamment avec le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie ou encore les États-Unis pour accroître l’impact en de l’Académie. Un effort important de « faire savoir » : intégration du « marketing » des productions de l’Académie dès les phases initiales des projets, puis la professionnalisation de la communication vers des médias transitionnels et en ligne de qualité. Par ailleurs, l’innovation des séances et des modes de travail continue d’être renforcé.
Accroître la mobilisation des académiciens
L’Académie fonctionne sur la base du bénévolat de ses membres. Il faut susciter l’adhésion au projet de l’Académie, renforcer la communication interne et la communication de personne à personne pour mobiliser les nouveaux académiciens ainsi que les plus anciens. Améliorer l’ensemble du processus de recrutement, puis de mobilisation ou d’acceptation de mise en retrait pour que la contribution à l’Académie fasse l’objet d’un choix éclairé et volontaire. Une adaptation des horaires et durées de certaines rencontres devrait permettre une plus large participation des personnes occupée professionnellement. La mobilisation passe aussi par une présence plus active dans les régions.
Accroître les moyens de l’Académie
Rechercher des marges de manœuvre supplémentaire auprès d’autres acteurs (CEA, DGE, ministères hors tutelle, Écoles d’ingénieurs et universités) sous toutes les formes utiles à l’Académie. Travailler en partenariat avec d’autres (France stratégie, ANRT, etc.). Faire vivre le Cénacle aussi bien que possible.
Augmenter la diversité de l’Académie
Poursuite des efforts de diversité thématiques (en particulier sur les sciences humaines et sociales), de composition et de positionnement (tendre vers la parité, élire des collègues d’autres pays comme membres à part entière ou comme correspondants, créer une « jeune Académie des technologies » composée de doctorants, post-docs et autres jeunes chercheurs du public ou du privé, élus pour une durée déterminée…).
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2022 | Prévision LFI 2023 | Réalisation 2023 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P172 – Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires | 1 721 | 1 721 | 1 359 | 1 359 | 1 720 | 1 720 |
Subventions pour charges de service public | 1 721 | 1 721 | 1 359 | 1 359 | 1 720 | 1 720 |
Total | 1 721 | 1 721 | 1 359 | 1 359 | 1 720 | 1 720 |
Note : Les subventions d'investissement sont introduites par la LOLF au PAP 2023. Leur réalisation 2022 est sans objet.
Compte financier 2023
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas pu être voté par son Conseil d’Administration avant la date de rédaction du présent RAP. Les données sont donc provisoires. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 710 | 579 | Subventions de l'État | 1 321 | 1 320 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 23 | 23 | – subventions pour charges de service public | 1 321 | 1 320 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) |
|
| |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 1 268 | 1 388 | Fiscalité affectée |
|
|
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions | 250 | 400 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 115 | 118 | Revenus d’activité et autres produits | 25 | 12 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 115 | 118 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions |
|
|
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
|
| dont produits de cession d’éléments d’actif |
|
|
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
|
| |
Total des charges | 1 978 | 1 967 | Total des produits | 1 596 | 1 732 |
Résultat : bénéfice |
|
| Résultat : perte | 382 | 235 |
Total : équilibre du CR | 1 978 | 1 967 | Total : équilibre du CR | 1 978 | 1 967 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 267 | 117 | Capacité d'autofinancement |
|
|
Investissements | 65 | 46 | Financement de l'actif par l'État |
|
|
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
|
| |
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| Autres ressources |
|
| |
Remboursement des dettes financières |
|
| Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 332 | 163 | Total des ressources |
|
|
Augmentation du fonds de roulement |
|
| Diminution du fonds de roulement | 332 | 163 |
|
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
2 032 | 1 516 | 1 852 |
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
---|---|---|---|---|
Dépenses | Budget initial 2023 | Compte financier 2023 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 710 | 710 | 614 | 614 |
Fonctionnement | 773 | 1 153 | 809 | 1 231 |
Intervention | 0 | 0 | 0 | 0 |
Investissement | 65 | 65 | 51 | 65 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 1 548 | 1 928 | 1 474 | 1 910 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 23 | 23 | 0 | 0 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 1 596 | 1 732 |
Subvention pour charges de service public | 1 321 | 1 720 |
Autres financements de l’État | 250 | 0 |
Fiscalité affectée | 0 | 0 |
Autres financements publics | 0 | 0 |
Recettes propres | 25 | 12 |
Recettes fléchées | 0 | 0 |
Financements de l’État fléchés | 0 | 0 |
Autres financements publics fléchés | 0 | 0 |
Recettes propres fléchées | 0 | 0 |
Total des recettes (C) | 1 596 | 1 732 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 0 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 332 | 178 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Diffusion de la culture technique et technologique | 83 | 278 | 278 | 0 | 0 | 40 | 40 | 401 | 401 |
Fonction support | 327 | 206 | 585 | 0 | 0 | 25 | 25 | 558 | 937 |
Production Académique | 300 | 290 | 290 | 0 | 0 | 0 | 0 | 590 | 590 |
Total | 710 | 773 | 1 153 | 0 | 0 | 65 | 65 | 1 548 | 1 928 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 332 | 178 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 0 | 0 |
Autres décaissements non budgétaires | 0 | 5 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 332 | 183 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 0 |
Total des besoins | 332 | 183 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 0 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 0 | 4 |
Autres encaissements non budgétaires | 0 | 0 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 0 | 4 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 332 | 179 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 332 | 179 |
Total des financements | 332 | 183 |
|
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2022 | Prévision 2023 | Réalisation 2023 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 9 | 11 | 9 |
– sous plafond | 9 | 9 | 9 |
– hors plafond |
| 2 |
|
dont contrats aidés |
|
|
|
dont apprentis |
| 2 |
|
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : | 2 | 3 | 3 |
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes | 2 | 3 | 3 |
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OPÉRATEUR
ANR - Agence nationale de la recherche |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Depuis 2015, la subvention d’intervention de l’ANR est en augmentation constante. Ces hausses successives ont permis d’améliorer de façon significative le taux de sélection : les AAP 2023 ont affiché un taux de sélection de 25,2 %, en progression de 1,2 point par rapport à 2022, avec 2 120 projets financés en 2023.
L’adoption en décembre 2020 de la Loi de programmation de la recherche (LPR) a conduit l’agence à initier des actions spécifiques prévues dans la loi, telles que :
les actions en faveur de la diffusion de la culture scientifique ;
l’action en faveur de la publication en langue française ;
les partenariats avec les acteurs de l’audiovisuel ;
la valorisation des objectifs du développement durable ;
la mise en place d’un portail unique des appels à projets ;
ou la science ouverte.
L’année 2023 est marquée par la poursuite du plan « Intelligence Artificielle », du dispositif de financement des chaires professeurs juniors, de nouvelles actions hors appels à projets telles que le financement de la promotion de la culture scientifique, technique et industrielle (CSTI), l’abondement Carnot de +14,7 M€ et l’évolution du préciput qui est passé de 28,5 % en 2022 à 30 % en 2023.
Les effectifs de l’année 2023 sont de 360 ETPT, dont apprentis, en augmentation de +26 ETPT par rapport à 2022. L’agence a bénéficié en 2023 d’un relèvement d’emplois à hauteur de 20 ETPT portant son plafond à 338 ETPT pour tenir compte des besoins nécessaires en lien avec la croissance du budget d’intervention, le Plan de relance sur les mesures « renforcement de l’ANR » et « préservation de l’emploi », et la poursuite de France 2030.
Le COP 2021-2025 de l’ANR
Le contrat d’objectifs et de performances (COP) engageant l’Agence nationale de la Recherche et l’État, signé le 26 avril 2021, fixe le cadre des actions et les orientations stratégiques de l’agence jusqu’à 2025.
Le COP 2021-2025 s’inscrit dans le contexte de la loi du 24 décembre 2020 de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur (LPR) pour les années 2021-2030, qui vient conforter les missions de l’ANR et renforcer de façon significative ses moyens, confirmant ainsi son rôle majeur dans le domaine du financement de la recherche sur projets en France « pour contribuer à accroître l’apport de la recherche à l’ensemble des politiques publiques portées par l’État et les collectivités territoriales », comme le précise le rapport annexé de la loi.
Les six axes du COP 2021-2025 sont :
soutenir la recherche dans toutes ses dimensions – Plan d’action – PIA (investissements d’avenir) - Augmentation des taux de sélection, adaptation des instruments aux besoins des communautés, renforcer l’articulation entre recherche et innovation, capacités de réponses spécifiques
renforcer les partenariats au niveau national – Autres agences de financements (Ademe, Inca, ANRS…), Agence de l’innovation de défense, BPIFrance, Régions…
favoriser les coopérations européennes et internationales – Capacité d’influence, soutenir les partenariats stratégiques, renforcer la participation des équipes françaises dans les projets européens
promouvoir une conduite responsable de la recherche – Intégrité scientifique, science ouverte, égalité femmes-hommes, diffusion de la culture scientifiques, recherches participatives, objectifs du développement durable
renforcer le suivi des projets et l’évaluation ex-post - Animation scientifique, collecte et analyse des données, soutien aux politiques publiques
optimiser le fonctionnement au service de la recherche et des bénéficiaires - Maîtrise des risques, dématérialisation, simplifications.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Réalisation 2022 | Prévision LFI 2023 | Réalisation 2023 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P361 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture |
|
|
|
| 8 | 8 |
Transferts |
|
|
|
| 8 | 8 |
P144 – Environnement et prospective de la politique de défense | 16 222 | 9 826 |
|
| 24 709 | 12 742 |
Transferts | 16 222 | 9 826 |
|
| 24 709 | 12 742 |
P129 – Coordination du travail gouvernemental |
| 32 |
|
| 2 016 | 2 016 |
Transferts |
| 32 |
|
| 2 016 | 2 016 |
P174 – Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
| 1 920 | 1 920 |
Transferts |
|
|
|
| 1 920 | 1 920 |
P172 – Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires | 1 044 646 | 873 905 | 1 225 720 | 960 800 | 1 174 189 | 922 519 |
Subventions pour charges de service public | 34 217 | 34 217 | 38 000 | 38 000 | 37 912 | 37 912 |
Transferts | 1 010 429 | 839 688 | 1 187 720 | 922 800 | 1 136 277 | 884 607 |
P363 – Compétitivité | 38 650 | 38 650 |
|
|
|
|
Subventions pour charges de service public | 192 | 192 |
|
|
|
|
Transferts | 38 459 | 38 459 |
|
|
|
|
P364 – Cohésion | 142 000 | 142 000 |
|
|
|
|
Transferts | 142 000 | 142 000 |
|
|
|
|
P421 – Soutien des progrès de l'enseignement et de la recherche |
| 215 000 |
| 224 000 |
| 224 000 |
Transferts |
| 215 000 |
| 224 000 |
| 224 000 |
P422 – Valorisation de la recherche |
| 169 008 |
| 8 000 |
| 8 000 |
Transferts |
| 169 008 |
| 8 000 |
| 8 000 |
P349 – Transformation publique | 3 329 | 3 329 |
|
| 4 370 | 4 370 |
Transferts | 3 329 | 3 329 |
|
| 4 370 | 4 370 |
P424 – Financement des investissements stratégiques | 1 620 000 | 665 000 |
| 406 000 | 150 000 | 459 300 |
Transferts | 1 620 000 | 665 000 |
| 406 000 | 150 000 | 459 300 |
P425 – Financement structurel des écosystèmes d'innovation | 1 740 000 | 160 000 |
|
| 110 000 | 90 000 |
Transferts | 1 740 000 | 160 000 |
|
| 110 000 | 90 000 |
Total | 4 604 847 | 2 276 750 | 1 225 720 | 1 598 800 | 1 467 212 | 1 724 876 |
Note : Les subventions d'investissement sont introduites par la LOLF au PAP 2023. Leur réalisation 2022 est sans objet.
Précisions concernant les actions réalisées et financées par les crédits du plan de relance :
En 2021 et 2022, l’ANR a été en charge de deux mesures du plan de relance :
- Mesure « Renforcement de l’ANR », pour un budget de 286 M€ en 2021 et 142 M€ en 2022, en complément de la LPR, pour abonder le budget de l’ANR et lui permettre d’atteindre le niveau de budget prévu par la LPR en 2023, dès 2021 ;
- Mesure « Préservation de l’emploi », avec une dotation de 128 M€ en 2021 et 172 M€ en 2022, afin de soutenir le maintien en emploi de personnels de R&D privés ainsi que les jeunes diplômés ou docteurs dont les embauches seraient, au mieux, retardées par la crise et, au pire, supprimées
Compte financier 2023
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas pu être voté par son Conseil d’Administration avant la date de rédaction du présent RAP. Les données sont donc provisoires. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 33 734 | 27 757 | Subventions de l'État | 874 575 | 1 149 069 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 780 | 789 | – subventions pour charges de service public | 37 915 | 37 912 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 836 660 | 1 111 157 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 27 471 | 23 176 | Fiscalité affectée |
|
|
Intervention (le cas échéant) | 1 122 786 | 1 077 559 | Autres subventions | 105 000 | 34 909 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 17 125 | 16 585 | Revenus d’activité et autres produits | 44 176 | 6 593 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 17 125 | 16 585 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 4 515 | 2 409 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
|
| dont produits de cession d’éléments d’actif |
|
|
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
|
| |
Total des charges | 1 183 991 | 1 128 492 | Total des produits | 1 023 751 | 1 190 571 |
Résultat : bénéfice |
| 62 079 | Résultat : perte | 160 240 |
|
Total : équilibre du CR | 1 183 991 | 1 190 571 | Total : équilibre du CR | 1 183 991 | 1 190 571 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 147 630 |
| Capacité d'autofinancement |
| 76 254 |
Investissements | 3 087 | 3 073 | Financement de l'actif par l'État |
|
|
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
|
| |
|
| Autres ressources |
| 1 | |
Remboursement des dettes financières |
|
| Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 150 717 | 3 073 | Total des ressources |
| 76 255 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 73 182 | Diminution du fonds de roulement | 150 717 |
|
|
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
463 036 | 257 914 | 317 963 |
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
---|---|---|---|---|
Dépenses | Budget initial 2023 | Compte financier 2023 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 33 948 | 33 948 | 29 630 | 29 630 |
Fonctionnement | 21 434 | 22 603 | 16 798 | 17 925 |
Intervention | 1 229 159 | 995 089 | 1 192 562 | 994 424 |
Investissement | 3 216 | 3 087 | 2 813 | 3 069 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 1 287 757 | 1 054 727 | 1 241 803 | 1 045 048 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 780 | 780 | 789 | 789 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 885 380 | 889 203 |
Subvention pour charges de service public | 37 915 | 37 912 |
Autres financements de l’État | 836 660 | 840 509 |
Fiscalité affectée | 0 | 0 |
Autres financements publics | 805 | 142 |
Recettes propres | 10 000 | 10 639 |
Recettes fléchées | 28 855 | 15 196 |
Financements de l’État fléchés | 5 944 | 7 352 |
Autres financements publics fléchés | 22 059 | 7 418 |
Recettes propres fléchées | 852 | 427 |
Total des recettes (C) | 914 235 | 904 399 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 0 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 140 492 | 140 649 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
AAP Générique | 8 105 | 1 826 | 1 672 | 778 474 | 608 394 | 0 | 0 | 788 405 | 618 171 |
AAP spécifique - Hors Carnot | 1 869 | 382 | 350 | 162 886 | 127 299 | 0 | 0 | 165 136 | 129 517 |
DGPIE | 5 799 | 5 991 | 5 957 | 0 | 0 | 0 | 0 | 11 790 | 11 755 |
Fonctions support | 17 291 | 12 560 | 11 741 | 0 | 0 | 3 216 | 3 087 | 33 066 | 32 119 |
Hors AAP - Dont Carnot | 885 | 675 | 2 884 | 287 800 | 259 397 | 0 | 0 | 289 360 | 263 166 |
Total | 33 948 | 21 434 | 22 603 | 1 229 159 | 995 089 | 3 216 | 3 087 | 1 287 757 | 1 054 727 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 140 492 | 140 649 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 4 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 113 864 | 83 995 |
Autres décaissements non budgétaires | 1 000 | 494 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 255 355 | 225 142 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 0 |
Total des besoins | 255 355 | 225 142 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 0 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 1 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 53 864 | 55 074 |
Autres encaissements non budgétaires | 1 000 | 24 995 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 54 864 | 80 070 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 200 492 | 145 073 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 200 492 | 145 073 |
Total des financements | 255 355 | 225 142 |
|
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2022 | Prévision 2023 | Réalisation 2023 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 327 | 369 | 360 |
– sous plafond | 316 | 338 | 336 |
– hors plafond | 11 | 31 | 24 |
dont contrats aidés |
|
|
|
dont apprentis |
| 8 | 7 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
|
| 28 |
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
|
| 28 |
|
OPÉRATEUR
BRGM - Bureau de recherches géologiques et minières |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Dans le cadre de son contrat d’objectifs et de performance 2023-2027, le BRGM coordonne les problématiques de recherche avec les besoins exprimés en matière d’appui aux politiques publiques, d’expertise et de développement technologique. Pour cela, il déploie une programmation décloisonnée et interdisciplinaire, en partenariat avec des ministères, agences, organismes de recherche et des entreprises.
Résolument positionnée pour faire face aux défis liés au changement climatique, la stratégie scientifique du BRGM, et par conséquent ses investissements, répond à six enjeux majeurs :
la connaissance du sous-sol à l’échelle du territoire national, mais également dans de nombreuses régions de la planète et particulièrement en Afrique ;
la gestion de la ressource en eau souterraine notamment face aux bouleversements occasionnés par le changement climatique et la pression exercée par les activités humaines ;
l’approvisionnement durable et responsable de la France en ressources minérales primaires et secondaires ;
le potentiel du sous-sol en matière de solutions de stockages souterrains et de sources d’énergie pour la transition énergétique ;
la résilience des territoires face aux risques naturels, aux risques liés aux usages du sous-sol et aux risques liés à l’héritage des activités minières et industrielles passées ;
la gestion des données environnementales et les services associés.
L’année 2023 a été marquée par un fort accroissement d’activité lié à la place croissante de ces enjeux dans les politiques publiques et les transitions à l’œuvre dans les territoires et la société. Plusieurs projets structurants ont démarré tels que l’observatoire français des ressources minérales OFREMI, les programmes nationaux de recherche sur l’eau (Onewater), les risques (Irima) et les usages du sous-sol (PEPR Sous-sol), les programmes de caractérisation des potentiels géothermiques dans le cadre du plan national, et l’appui apporté tout au long de l’année par le BRGM aux pouvoirs publics pour la gestion de la crise de la sécheresse.
Afin d’asseoir cette ambition scientifique, le BRGM renforce ses partenariats que ce soit à l’échelle européenne comme internationale et met en place une politique volontariste de transfert des résultats de la recherche en appui à l’expertise, notamment publique, et à l’innovation.
Gouvernance et pilotage stratégique
Par décret du 13 juillet 2023, Mme Catherine LAGNEAU a été nommée Présidente du Conseil d’administration du BRGM à compter du 1er septembre 2023.
L’année 2023 marque la première année d’exécution du nouveau contrat d’objectifs, de moyens et de performance (COMP) du BRGM sur la période 2023-2027. Le BRGM est le premier EPIC à élaborer un contrat intégrant un volet « moyens » tel que prévu par la loi de programmation de la recherche. Comprenant 13 objectifs et 30 actions, le COMP se structure autour des 3 axes suivants :
Axe 1 : Mener une politique scientifique ambitieuse pour l’acquisition de connaissances nouvelles en vue de pouvoir répondre plus complètement aux enjeux sociétaux ;
Axe 2 : Développer l’impact du BRGM sur la société par sa science, son innovation et son expertise ;
Axe 3 : Un pilotage de l’établissement engagé au service du développement durable, modernisé et simplifié pour renforcer son modèle économique et ses ressources.
La légitimité du BRGM repose sur sa capacité à appréhender les enjeux de manière globale et son excellence scientifique laquelle constitue sa priorité et son ambition. La révision de sa stratégie scientifique sera l’occasion de réaffirmer en 2024 la place de la science au cœur de sa stratégie, de son organisation et de son action, au service de l’adaptation et l’atténuation du changement climatique. Un meilleur alignement entre cette stratégie, déclinée en programmes, et ses projets, sera recherché, pour accroître sa cohérence scientifique et son efficacité. Un effort tout particulier sera porté sur une meilleure capitalisation des connaissances existantes et leur utilisation facilitée par les nouvelles sciences de la donnée (IA…) pour développer un modèle cohérent et unifié du sous-sol national indispensable à un meilleur usage des ressources et une meilleure prévention des risques liés au sous-sol.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Réalisation 2022 | Prévision LFI 2023 | Réalisation 2023 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P185 – Diplomatie culturelle et d'influence |
|
|
|
| 60 | 60 |
Transferts |
|
|
|
| 60 | 60 |
P206 – Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation | 225 | 80 |
|
|
|
|
Transferts | 225 | 80 |
|
|
|
|
P209 – Solidarité à l'égard des pays en développement |
|
|
|
| 471 | 752 |
Transferts |
|
|
|
| 471 | 752 |
P175 – Patrimoines |
| 22 |
|
|
|
|
Transferts |
| 22 |
|
|
|
|
P144 – Environnement et prospective de la politique de défense |
| 12 |
|
|
|
|
Transferts |
| 12 |
|
|
|
|
P203 – Infrastructures et services de transports | 7 | 7 |
|
|
|
|
Transferts | 7 | 7 |
|
|
|
|
P113 – Paysages, eau et biodiversité | 2 228 | 2 089 | 5 617 | 6 468 | 6 721 | 6 622 |
Subventions pour charges de service public |
|
| 3 857 | 3 857 | 3 888 | 3 857 |
Transferts | 2 228 | 2 089 | 1 760 | 2 611 | 2 832 | 2 764 |
P159 – Expertise, information géographique et météorologie | 272 | 272 | 236 | 236 | 150 | 150 |
Subventions pour charges de service public |
|
| 236 | 236 |
|
|
Transferts | 272 | 272 |
|
| 150 | 150 |
P181 – Prévention des risques | 28 853 | 28 385 | 28 146 | 28 146 | 32 563 | 32 405 |
Subventions pour charges de service public | 27 538 | 27 538 | 28 146 | 28 146 | 31 031 | 30 923 |
Transferts | 1 315 | 847 |
|
| 1 532 | 1 482 |
P174 – Énergie, climat et après-mines |
|
|
|
| 1 496 | 596 |
Transferts |
|
|
|
| 1 496 | 596 |
P214 – Soutien de la politique de l'éducation nationale | 5 | 5 |
|
| 5 | 5 |
Subventions pour charges de service public | 5 | 5 |
|
| 5 | 5 |
P123 – Conditions de vie outre-mer | 122 | 155 |
|
| 113 | 214 |
Subventions pour charges de service public |
|
|
|
| 33 | 33 |
Transferts | 122 | 155 |
|
| 80 | 181 |
P172 – Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires | 53 097 | 53 096 | 53 749 | 53 749 | 56 631 | 56 589 |
Subventions pour charges de service public | 51 618 | 51 618 | 53 749 | 53 749 | 56 229 | 56 229 |
Dotations en fonds propres | 1 475 | 1 474 |
|
| 40 |
|
Transferts | 3 | 3 |
|
| 2 |
|
Subventions d'investissement |
|
|
|
| 360 | 360 |
P190 – Recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité durables | -50 |
|
|
|
|
|
Transferts | -50 |
|
|
|
|
|
P161 – Sécurité civile | 20 | 20 |
|
| 102 | 102 |
Transferts | 20 | 20 |
|
| 102 | 102 |
P363 – Compétitivité | 319 | 319 |
|
|
|
|
Subventions pour charges de service public | 134 | 134 |
|
|
|
|
Transferts | 185 | 185 |
|
|
|
|
P111 – Amélioration de la qualité de l'emploi et des relations du travail |
|
|
|
| 10 | 5 |
Transferts |
|
|
|
| 10 | 5 |
P135 – Urbanisme, territoires et amélioration de l'habitat | 5 | 4 |
|
|
| 1 |
Transferts | 5 | 4 |
|
|
| 1 |
P112 – Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire | 237 | 251 |
|
| 157 | 101 |
Subventions pour charges de service public | 0 | 78 |
|
|
|
|
Transferts | 238 | 173 |
|
| 157 | 101 |
P162 – Interventions territoriales de l'État | 776 | 545 |
|
| 256 | 260 |
Transferts | 776 | 545 |
|
| 256 | 260 |
P348 – Performance et résilience des bâtiments de l'Etat et de ses opérateurs |
|
|
|
| 80 | 50 |
Dotations en fonds propres |
|
|
|
| 30 |
|
Subventions d'investissement |
|
|
|
| 50 | 50 |
Total | 86 117 | 85 264 | 87 748 | 88 599 | 98 814 | 97 912 |
Note : Les subventions d'investissement sont introduites par la LOLF au PAP 2023. Leur réalisation 2022 est sans objet.
Précisions concernant les actions réalisées et financées par les crédits du plan de relance :
OFREMI
PEPR ONEWATER
PEPR IRIMA
PEPR SOUSSOL
PEPR RECYCLAGE
PEPR REVIWEE
Compte financier 2023
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas pu être voté par son Conseil d’Administration avant la date de rédaction du présent RAP. Les données sont donc provisoires. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 74 895 | 76 346 | Subventions de l'État | 94 160 | 95 383 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 305 | 261 | – subventions pour charges de service public | 86 900 | 90 504 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 7 260 | 4 879 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 76 409 | 80 267 | Fiscalité affectée |
|
|
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions |
|
|
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 10 205 | 13 816 | Revenus d’activité et autres produits | 58 635 | 62 986 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 10 205 | 13 669 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions |
|
|
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
| 147 | dont produits de cession d’éléments d’actif |
| 418 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 2 665 | 2 052 | |
Total des charges | 151 304 | 156 612 | Total des produits | 152 795 | 158 369 |
Résultat : bénéfice | 1 491 | 1 757 | Résultat : perte |
|
|
Total : équilibre du CR | 152 795 | 158 369 | Total : équilibre du CR | 152 795 | 158 369 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
|
| Capacité d'autofinancement | 9 031 | 13 103 |
Investissements | 46 078 | 40 612 | Financement de l'actif par l'État |
|
|
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 4 764 | 976 | |
|
| Autres ressources | 24 400 | 26 487 | |
Remboursement des dettes financières |
| 3 | Augmentation des dettes financières |
| 4 |
Total des emplois | 46 078 | 40 615 | Total des ressources | 38 195 | 40 569 |
Augmentation du fonds de roulement |
|
| Diminution du fonds de roulement | 7 884 | 46 |
|
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
72 770 | 46 258 | 81 546 |
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||
---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total |
Activités de service | 6 420 | 3 821 | 0 | 0 | 10 241 |
Appui aux politiques publiques | 33 807 | 20 125 | 0 | 0 | 53 932 |
Après-mine | 5 500 | 24 895 | 0 | 633 | 31 028 |
Investissements hors après-mine (non répartissables) | 0 | 0 | 0 | 45 445 | 45 445 |
Recherche scientifique | 29 168 | 17 363 | 0 | 0 | 46 531 |
Total | 74 895 | 66 204 | 0 | 46 078 | 187 177 |
|
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2022 | Prévision 2023 | Réalisation 2023 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 958 | 1 037 | 995 |
– sous plafond | 908 | 955 | 937 |
– hors plafond | 50 | 82 | 58 |
dont contrats aidés |
|
|
|
dont apprentis | 24 | 26 | 27 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : | 12 | 13 | 8 |
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes | 12 | 13 | 8 |
|
OPÉRATEUR
CEA - Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
La R&D du CEA s’appuie sur un socle de connaissances issues de la recherche fondamentale en sciences de la matière et sciences du vivant, et sur une recherche collaborative avec les grands organismes (CNRS, INSERM, INRIA…) et les universités, menée très souvent au sein d’unités mixtes de recherche implantées sur ses centres. Le CEA est un acteur structurant de la stratégie nationale de recherche et des politiques de site, notamment au sein de l’université Paris-Saclay et de l’université Grenoble Alpes en qualité d’organisme partenaire.
Action 13 – Grandes infrastructures de recherche
Les infrastructures de recherche (IR*) sont des installations de grande envergure indispensables aux recherches en sciences fondamentales (physique, chimie, biologie) qui permettent aux scientifiques de répondre à des enjeux sociétaux (énergie, environnement, santé) en fournissant des analyses sur des molécules, des matériaux ou des mesures spécifiques. Les IR* relèvent d’une feuille de route nationale pilotée par la DGRI du MESR, dont la dernière édition date de 2022. Le CEA apporte des contributions aux IR* à travers le développement de technologies avancées (cryotechnologies et accélérateurs, instrumentation, traitement des données, simulation numérique). Il renforce également la compétitivité des industriels français en leur confiant la réalisation technique de ces instruments souvent à la pointe de la technologie au niveau international.
Conjointement avec le CNRS, le CEA opère certaines de ces infrastructures, veille au respect des engagements européens et internationaux et représente la France dans leur gouvernance dans laquelle il intervient, selon les cas, soit comme opérateur, soit comme actionnaire ou contributeur.
ILL est une société civile réunissant trois pays associés (France, Allemagne, Grande-Bretagne) et onze organismes scientifiques. L’ILL exploite un réacteur nucléaire à haut flux à Grenoble qui fournit des neutrons pour conduire des expériences scientifiques de recherche. L’ILL accueille près de 1 500 visiteurs par an. Deux nouveaux instruments CRG (Collaborating Research Group) ont été développés et devraient être ouverts à la communauté scientifique française dès 2025.
GANIL. L’accélérateur supraconducteur Spiral 2 est entré en exploitation en 2022, en particulier la ligne NFS qui utilise des faisceaux secondaires de neutrons. L’aire expérimentale S3 pour la production et la caractérisation de noyaux radioactifs, loin de la vallée de stabilité devrait être opérationnelle en 2025. A plus long terme, le permis de construire pour la salle DESIR, a été obtenu en 2023. Elle permettra d’étudier les noyaux produits dans S3 ou bien ceux accélérés par les cyclotrons de Spiral 1. En 2023, le ministère de la recherche a accordé une enveloppe de 40 M€ au GANIL pour la rénovation de ces cyclotrons.
ICOS est un réseau européen de 168 stations d’observation (16 pays européens réunis dans un ERIC) pour la mesure en temps réel des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre et des flux de carbone des écosystèmes terrestres et marins. Le LSCE (CEA, CNRS, UVSQ) coordonne le centre thématique atmosphère d’ICOS, certifie les outils d’observation équipant les stations et se coordonne avec le réseau européen ACTRIS (aérosols, nuages et traces de gaz).
GENCI contribue à l’équipement et au fonctionnement des supercalculateurs des centres de calculs nationaux comme le supercalculateur Joliot-Curie, en exploitation au Très grand centre de calcul du CEA, ouvert à la recherche scientifique et appliquée. En 2023 le consortium Jules Verne conduit par GENCI a été sélectionné par l’entreprise commune européenne EuroHPC pour la co-acquisition de la deuxième machine européenne de classe Exascale qui remplacera à partir de 2025 Joliot-Curie et sera opérée par le CEA.
SOLEIL, source nationale de rayonnement synchrotron, complémentaire d’ESRF, exploite 29 lignes de lumière pour des utilisateurs en physique, chimie, biologie ou les matériaux. Un important projet de rénovation de la source pour améliorer ses performances a été finalisé en 2023. D’un montant global de 309 M€, ildevrait s’étaler sur une décennie.
ESRF est une source européenne de rayonnement synchrotron. Le CEA exploite conjointement avec le CNRS cinq lignes de lumière CRG dont 70 % du temps d’utilisation est réservé aux utilisateurs français. Le CEA contribue, dans le cadre du projet Équipex+ MAGNIFIX, à la mise à niveau des optiques et des détecteurs de ces lignes.
Eu-XFEL est un nouveau laser à électrons libres pulsé construit à Hambourg en Allemagne dont la France est partenaire. Cette source génère un rayonnement X ultra-brillant pour explorer la matière ou les molécules du vivant à haute résolution spatio-temporelle. Après avoir participé à sa construction, la France, à travers le CNRS et le CEA, contribuera à son fonctionnement opérationnel à partir de 2024.
CTAO est une société de droit allemand devenue ERIC en 2023 dont le CEA et le CNRS sont actionnaires. L’observatoire astrophysique développe un réseau de télescopes pour l’étude de rayons cosmiques de très haute énergie sur les sites de La Palma (Espagne) et de l’ESO (Chili). Le CEA est responsable de l’intégration de la caméra NectarCAM et de la fourniture des miroirs légers pour les télescopes de taille intermédiaire.
ESS est une source européenne pulsée de neutrons produits par spallation actuellement en cours de construction en Suède, et qui sera la source la plus puissante au monde. Le CEA réalise des contributions en nature pour la construction de l’accélérateur et de cinq grands instruments (diffractomètre et spectromètres). Les cryomodules de l’accélérateur ont été construits à Saclay puis livrés et testés en Suède, mais la livraison de certains instruments a été reportée au premier semestre 2024. Le CEA contribue aux deux spectromètres DREAM et BIFROST qui feront partie des tous premiers instruments en phase de tests hors faisceau en 2025.
Jouvence des expériences du LHC. Le CEA accompagne la montée en luminosité du LHC grâce à l’amélioration des détecteurs ATLAS et CMS et au soutien à la R&D accélérateurs et détecteurs au CERN. La prise de données (Run 3) a démarré en juillet 2022 pour une durée de trois ans. Aujourd’hui en phase d’exploitation, le CEA prépare également la seconde phase d’évolution du LHC vers la très haute luminosité (HL-LHC) afin de gagner un facteur 10 sur la statistique des données avec la jouvence des systèmes de détection à l’occasion du prochain arrêt de l’accélérateur en 2026.
FAIR (9 pays plus 2 associés) est un projet de construction d’un nouvel accélérateur au GSI (Allemagne) avec les grands instruments associés. L’engagement de la France dans ce projet est conditionné à un financement allemand croisé pour le GANIL. Cet échange offre une opportunité pour le GANIL de se positionner à l’international en complémentarité de FAIR. Les principales contributions du CEA dans FAIR concernent l’accélérateur linéaire, l’aimant GLAD et les dipôles du Super-FRS.
PIP-II/DUNE est un projet aux États-Unis d’une expérience d’oscillations de neutrinos à longue distance. Il s’agit de construire un nouvel accélérateur de protons PIP-II (à Fermilab) qui génèrera un faisceau intense de neutrinos muoniques en direction d’un détecteur souterrain DUNE situé à une distance de 1 300 km (Dakota du Sud). Le CEA a démarré en 2023 la conception des cryomodules et des cavités spoke de l’accélérateur PIP II. L’objectif visé est la construction, la livraison et l’installation des cavités supraconductrices aux USA en 2027.
Action 15 – Recherches scientifiques et technologiques en sciences de la vie et de la santé
Les activités du CEA en recherche fondamentale en sciences du vivant ont pour but de préparer les ruptures scientifiques et de mettre au point les méthodologies indispensables au développement d’applications et de technologies dans les domaines de l’énergie, de la santé et de l’environnement. Ces recherches se concentrent, d’une part, dans le domaine de la biologie intégrative de la cellule et l’utilisation des propriétés du vivant pour une ingénierie bio-inspirée et, d’autre part sur l’étude des interactions et de l’adaptation des organismes à leur environnement, afin de comprendre et d’anticiper l’impact sur les écosystèmes et la santé globale des changements environnementaux et climatiques. Les équipes du CEA ont ainsi développé une nouvelle approche thérapeutique contre l’infection par le polyomavirus BK et les maladies associées, mis en évidence un nouveau mécanisme d’action des perturbateurs endocriniens sur la fertilité et déterminé que la présence de protéine favorise la dispersion des microplastiques dans l’eau. Enfin, l’extension de l’UMR du Genoscope permettra de conduire des projets de recherche académique ou partenariale en biologie de synthèse, en génomique au service de la santé ou l’environnement et la mise en place d’un laboratoire de test pour l’injection de microcristaux permettra de réaliser des expériences de de cristallographie sérielle résolues en temps à l’ESRF.
Du côté des technologies pour la médecine du futur, le rapprochement avec le milieu clinique est une priorité du CEA qui se concrétisera bientôt avec le projet PASREL, nouveau service hospitalier sur le plateau de Saclay (dépôt du permis de construire mi‑2025). Le positionnement technologique du CEA permettra de répondre à deux enjeux majeurs dans le domaine de la santé que sont le développement d’une nouvelle approche de médecine centrée sur le patient, personnalisée et intégrant l’environnement, et le besoin de renforcement des filières industrielles en santé pour davantage d’indépendance sanitaire et de création de valeur. Les premières images in vivo avec l’IRM 11,7 T Iseult à haute résolution ont été obtenues, ainsi que l’autorisation de l’ANSM de démarrer les premières acquisitions sur 20 volontaires sains. Un nouveau radiotraceur pour la TEP est produit dans le cadre d’un essai clinique multicentrique, impliquant sept CHU français, sur la maladie de Parkinson. Un essai clinique a permis de commencer à évaluer la faisabilité et la fiabilité de la mesure de la vitesse de l’onde de pouls basé sur l’utilisation de la modalité optique. Des organoïdes d’ilots pancréatiques ont été obtenus par différenciation de cellules souches pluripotentes induites (CSPi) qui expriment les marqueurs caractéristiques d’îlots pancréatiques humains et sécrètent de l’insuline. Ces organoïdes sont étudiés dans des puces microfluidiques. En 2023, pour la première fois, un paraplégique a pu marcher en pilotant ses jambes par la pensée. Le pont digital qui restaure la communication entre le cerveau et la région de la moelle épinière située sous la lésion combine le dispositif Wimagine développé par le CEA (captation et numérisation des signaux du cortex cérébral) et un neurostimulateur implanté sur la moelle épinière mis au point par l’EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne).
Action 16 – Recherches scientifiques et technologiques en sciences et techniques de l’information
Dans le domaine des sciences et techniques de l’information, le CEA est présent sur l’ensemble de la chaîne de valeur – de la microélectronique jusqu’aux applications en passant par l’intégration système – en y incorporant la cybersécurité à chacun de ces niveaux. En préservant les intérêts stratégiques économiques et de souveraineté de la France dans ces domaines et en répondant aux préoccupations sociétales, le CEA contribue à la transition numérique.
Dans le domaine de la microélectronique, le CEA se positionne en soutien aux industriels français de la filière et en acteur majeur de R&D sur les concepts émergents. L’atteinte prochaine de la taille ultime de la gravure, l’explosion de la consommation électrique des centres de calcul et data-centers et les contraintes en matière de développement durable renforcent le besoin de recherche sur des procédés de fabrication, des architectures de calcul en rupture (empilement 3D, processeurs neuromorphiques, calcul quantique). Pionnier sur de nombreuses technologies microélectroniques (CMOS et mémoires notamment), le CEA prépare les futures briques technologiques matérielles et logicielles de ces nouveaux paradigmes de calcul. En 2023, le CEA a poursuivi le déploiement des recommandations issues de la Mission Numérique avec le déploiement de projets de démonstration (Moonshots) et l’initiation de projets de rupture (BlueSky). Dans le cadre du plan France 2030, le CEA a joué un rôle clé dans la mise en œuvre des Stratégies Nationales du numérique, notamment dans les domaines de la cybersécurité, de l’électronique, de la 5G et des réseaux du futur. Son engagement s’est manifesté à travers sa participation active dans les projets d’excellence et les partenariats d’innovation, consolidant ainsi sa position en tant qu’acteur majeur dans ces initiatives (responsable de plusieurs PEPR).
La recherche fondamentale concourt à la préparation des nouvelles technologiques de l’information et de l’électronique du futur, à travers la maîtrise des technologies quantiques, de la spintronique et de la nanophotonique. Ces avancées ouvrent des perspectives nouvelles pour les mémoires à haute densité ainsi que pour certaines applications exigeantes comme dans l’industrie automobile. Le CEA a franchi des étapes majeures dont la réalisation de nouveaux qubits hybrides supraconducteurs/semi-conducteurs à base de germanium et la fabrication et caractérisation électrique de mémoires MRAM (1T1R) parmi d’autres.
Pour la microélectronique, 2023 restera comme l’année de mobilisation des équipes grenobloises à la mise en œuvre des actions liées à l’extension des infrastructures (1 200 m² de salles blanches) et à l’acquisition de nouveaux équipements 300 mm (44 équipements), ainsi qu’aux travaux de développement technologique dans le cadre du projet FD-SOI Next Gen (déclinaison au CEA de l’European Chip act.). Une version préliminaire de PDK 10 nm est d’ores et déjà disponible pour les équipes de design de masques. Par ailleurs, en IA embarquée le CEA a complété le circuit ESPERANTO, (véhicule exploratoire sur le cas d’usage de la reconnaissance de gestes), avec l’interfaçage d’un circuit d’extraction de spectrogrammes audio, pour l’adjonction des fonctions de reconnaissance de l’audio et du langage. 2023 a aussi vu le développement au niveau des traitements proches capteurs, d’un système de réveil audio par reconnaissance de mots-clés, intégrant un réseau de neurones.
Dans le domaine des systèmes numériques, comprenant l’IA, les systèmes cyberphysiques, l’instrumentation numérique dont le manufacturing avancé, l’initiative DEEPGREEN s’est concrétisée en 2023 avec le déploiement d’une plateforme open source d’IA baptisée ECLIPSE AIDGE, dédiée au développement d’applications embarquées. Suite à la preuve de concept de DeepLab en 2022, plusieurs cas d’usage exploratoires ont été déployés en 2023 sur la base d’outils et expertises du CEA intégrés dans la plateforme dont un cas d’usage pour ITER : extraction automatique d’information structurée. La plateforme PRISMA intégrant une cellule robotisée a été autorisée pour l’exploitation en juillet 2023. L’enjeu majeur est d’intégrer une chaîne d’instrumentation complète de contrôle in situ, tout en exploitant et capitalisant la donnée produite pendant la fabrication additive, afin d’améliorer la maîtrise et la reproductibilité des procédés.
En cybersécurité, le CEA a poursuivi ses actions de recherche, dans le cadre de partenariats industriels ou institutionnels, comme les PEPR des stratégies Cybersécurité et Quantique, l’IRT Nanoelec ou le programme Horizon Europe sur la sécurisation du matériel, des logiciels, des données et des réseaux. La nouvelle phase d’exécution du programme PULSE (portant particulièrement sur la cryptographie post-quantique) de l’IRT Nanoelec a officiellement été lancée le premier juillet 2023. Dans le cadre du programme Sécurité globale, les travaux ont porté en 2023 sur les technologies de sécurisation des composants contre les attaques invasives, de nouveaux systèmes avancés de détection d’intrusion réseau basés sur le machine learning, et de nouveaux outils de compilation pour la sécurité logicielle en réponse aux besoins de la DGA en cyberprotection.
Action 17 – Recherches scientifiques et technologiques dans le domaine de l’énergie
Recherche en physique et instrumentation associée
Le CEA se mobilise sur de grandes questions de physique, en intégrant science et technologie, pour contribuer à mieux comprendre les lois fondamentales de l’Univers et disposer de nouveaux matériaux et de concepts pour les transitions énergétique et numérique. Ces recherches s’appuient sur des collaborations le plus souvent internationales et une instrumentation de pointe qui lui confèrent à la fois une reconnaissance internationale et une très grande visibilité.
Dans le domaine de l’interaction rayonnement-matière, les chercheurs étudient les mécanismes fondamentaux des systèmes non linéaires et hors d’équilibre, désordonnés ou complexes. Ces systèmes présentent des propriétés globales qui ne peuvent pas être observées au niveau de leurs constituants. Le CEA explore l’interaction laser-matière et la dynamique ultra-rapide de la matière excitée et ses propriétés magnétiques. L’évènement marquant de 2023 a été l’attribution du prix Nobel de Physique à Anne L’Huillier et Pierre Agostini, pour leurs travaux initiés au CEA sur la génération d’impulsions laser attosecondes concrétisés aujourd’hui par la plateforme ATTOLAB. Par ailleurs, les scientifiques travaillent sur la conception d’une nouvelle source compacte de neutrons pour la diffusion neutronique (projet ICONE).
Dans le domaine de la physique des noyaux et des particules, le redémarrage du LHC au CERN avec une plus grande luminosité de la machine va permettre de produire le Boson de Higgs en bien plus grand nombre et par conséquent d’étudier plus finement ses propriétés grâce aux détecteurs ATLAS et CMS. Enfin, l’étude des oscillations de neutrinos se fait au Japon (T2K) et se poursuivra au travers d’un nouveau projet en préparation aux USA (PIPII/DUNE).
En astrophysique, le CEA joue un rôle majeur, d’une part, dans la conception, la réalisation et l’exploitation de grands équipements d’observation à différentes longueur d’ondes au sol et dans l’espace, et d’autre part, dans la compréhension des mécanismes et des structures complexes en jeu dans l’univers aux petites et aux grandes échelles. Ces recherches s’inscrivent pleinement dans les priorités du CNES et de l’ESA. Outre la moisson d’images exceptionnelles en provenance du JWST (James Webb Space Telescope), l’évènement de 2023 a été le lancement réussi du satellite EUCLID de l’ESA qui va cartographier la distribution de l’énergie et de la matière noire dans l’univers.
Par ailleurs, le CEA est un acteur reconnu au niveau international dans le domaine des accélérateurs et des cryotechnologies. Il mobilise des compétences pluridisciplinaires, des plateformes R&D et des moyens d’essais à Cadarache (mesures pour câbles supraconducteurs), à Grenoble (salles blanches, cryogénérateurs) et à Saclay (Synergium, salles blanches, cryogénie). En 2023, le PEPR exploratoire Suprafusion, co-piloté par le CEA, a été retenu par France 2030 pour le développement de supraconducteurs à haute température critique qui permettront de réaliser des aimants à très fort champ magnétique.
Fusion nucléaire contrôlée
Le CEA est un acteur reconnu de la recherche mondiale sur la fusion par confinement magnétique. Il opère le tokamak WEST et prépare l’exploitation scientifique du projet international ITER en construction à Cadarache. La contribution de la France au projet ITER, ainsi que les moyens de l’agence ITER France chargée du suivi et de la mise en œuvre des engagements pris par la France pour accompagner la construction et l’exploitation du projet, sont consolidés dans le budget du CEA. Une campagne expérimentale de tests concluants sur un divertor complet en tungstène a été menée dans WEST pendant 15 semaines (décembre 2022 à avril 2023). Le divertor est un composant critique face au plasma qui reçoit un flux de particules et de chaleur extrêmement intenses. De ce fait, l’utilisation du matériau tungstène doit être dûment qualifiée avant une éventuelle réalisation pour ITER.
Économie circulaire du carbone
La stratégie du CEA en termes d’économie circulaire du carbone s’inscrit dans les objectifs de l’initiative européenne SUNERGY qui propose une feuille de route pour la production de carburants et de produits de synthèse sans recours aux ressources fossiles. Cette ambition passe par des innovations de rupture et une mobilisation de la recherche fondamentale en chimie, physico-chimie et biologie pour comprendre les mécanismes fondamentaux, optimiser et adapter les procédés et dispositifs, dans la perspective de les intégrer dans des systèmes de production, dans une logique de développement durable (analyse de cycle de vie). Elle vise également à concevoir et exploiter les matériaux et procédés innovants (recherche fondamentale pour l’énergie).
Les travaux pour le développement d’une cellule photoélectrique à colorant pour la conversion du CO2 en gaz de synthèse ont permis en 2023, pour la première fois de démontrer la faisabilité de la réduction photo-électrochimique du CO2 avec une photocathode à colorant à base de ruthénium et un catalyseur moléculaire au cobalt. Des performances remarquables ont été atteintes permettant notamment d’obtenir des mélanges de gaz de synthèse riches en CO produits dans un électrolyte aqueux.
Action 18 – Recherches scientifiques et technologiques dans le domaine des sciences de l’environnement
Le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement LSCE (CEA, CNRS, UVSQ) a pour missions d’étudier les changements climatiques passés, présents et futurs, et de comprendre les mécanismes de modification du climat aux différentes échelles de temps et d’espace, y compris et surtout ceux d’origine anthropique. La modélisation du système climatique (système Terre) permet de réaliser des prédictions sur les évolutions futures et leurs impacts sur l’environnement et la société. Le LSCE apporte son expertise auprès des pouvoirs publics, notamment en contribuant aux travaux du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). En 2023, un modèle amélioré (IPSLCM7) incluant un couplage océan-atmosphère-surfaces continentales a été validé. Il montre notamment une capacité accrue à mieux simuler les extrêmes climatiques (climats très chauds ou très froids) par rapport aux versions précédentes.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2022 | Prévision LFI 2023 | Réalisation 2023 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P362 – Écologie | 9 000 | 25 005 |
|
| 6 000 | 11 849 |
Dotations en fonds propres | 9 000 | 25 005 |
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| 6 000 | 11 849 |
P209 – Solidarité à l'égard des pays en développement |
| 1 |
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Transferts |
| 1 |
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P144 – Environnement et prospective de la politique de défense | 9 050 | 8 859 |
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| 9 797 | 8 762 |
Transferts | 9 050 | 8 859 |
|
| 9 797 | 8 762 |
P178 – Préparation et emploi des forces | 150 | 150 |
|
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|
|
Transferts | 150 | 150 |
|
|
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P212 – Soutien de la politique de la défense | 8 100 | 8 100 | 5 731 | 5 731 | 5 610 | 5 610 |
Subventions pour charges de service public | 8 100 | 8 100 | 5 731 | 5 731 | 5 610 | 5 610 |
P146 – Équipement des forces | 21 499 | 21 499 |
|
| 24 810 | 18 718 |
Transferts | 21 499 | 21 499 |
|
| 24 810 | 18 718 |
P129 – Coordination du travail gouvernemental | 1 609 | 1 609 |
|
| 1 021 | 1 021 |
Transferts | 1 609 | 1 609 |
|
| 1 021 | 1 021 |
P113 – Paysages, eau et biodiversité | 200 | 80 |
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| 120 |
Transferts | 200 | 80 |
|
|
| 120 |
P217 – Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables | 1 | 1 |
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Subventions pour charges de service public | 1 | 1 |
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P150 – Formations supérieures et recherche universitaire |
| 16 |
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|
Transferts |
| 16 |
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|
P172 – Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires | 731 920 | 731 950 | 746 232 | 746 232 | 725 452 | 725 472 |
Subventions pour charges de service public | 522 653 | 522 653 | 525 347 | 525 347 | 538 748 | 538 748 |
Dotations en fonds propres | 195 | 225 |
|
|
| 20 |
Transferts | 209 073 | 209 073 | 220 885 | 220 885 | 186 704 | 186 704 |
P190 – Recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité durables | 1 201 621 | 1 201 874 | 1 260 786 | 1 260 786 | 1 247 903 | 1 248 989 |
Subventions pour charges de service public | 1 201 626 | 1 201 626 | 1 260 786 | 1 260 786 | 1 247 903 | 1 247 903 |
Transferts | -5 | 248 |
|
|
| 1 086 |
P192 – Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle | 39 232 | 19 090 |
|
|
| 73 223 |
Transferts | 39 232 | 19 090 |
|
|
| 73 223 |
P191 – Recherche duale (civile et militaire) |
|
| 22 318 | 22 318 | 22 318 | 22 318 |
Subventions pour charges de service public |
|
| 22 318 | 22 318 | 22 318 | 22 318 |
P207 – Sécurité et éducation routières |
| 70 |
|
| 156 | 47 |
Transferts |
| 70 |
|
| 156 | 47 |
P363 – Compétitivité | 21 318 | 21 318 |
|
|
|
|
Subventions pour charges de service public | 21 318 | 21 318 |
|
|
|
|
P112 – Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire | 1 000 |
|
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| 1 204 |
Transferts | 1 000 |
|
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| 1 204 |
P162 – Interventions territoriales de l'État | -1 |
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Transferts | -1 |
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P723 – Opérations immobilières et entretien des bâtiments de l'État | 58 |
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| 25 |
Dotations en fonds propres | 58 |
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| 25 |
P348 – Performance et résilience des bâtiments de l'Etat et de ses opérateurs |
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| 630 | 576 |
Dotations en fonds propres |
|
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| 54 |
|
Subventions d'investissement |
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| 576 | 576 |
P349 – Transformation publique | 600 | 600 |
|
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|
|
Transferts | 600 | 600 |
|
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Total | 2 045 356 | 2 040 221 | 2 035 067 | 2 035 067 | 2 043 696 | 2 117 933 |
Note : Les subventions d'investissement sont introduites par la LOLF au PAP 2023. Leur réalisation 2022 est sans objet.
Précisions concernant les actions réalisées et financées par les crédits du plan de relance :
11,8 M€ ont été versés en 2023 dans le cadre du plan de relance comme indiqué ci-dessous : 1,9 M€ pour le projet de multirecyclage en REP et 9,9 M€ pour les projets patrimoniaux de rénovation thermique des bâtiments.
Compte financier 2023
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas pu être voté par son Conseil d’Administration avant la date de rédaction du présent RAP. Les données sont donc provisoires. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 1 676 813 | 1 696 402 | Subventions de l'État | 2 729 907 | 2 459 192 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 4 700 | 4 600 | – subventions pour charges de service public | 2 496 782 | 2 459 192 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 233 125 |
| |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 4 025 212 | 5 158 404 | Fiscalité affectée |
|
|
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions |
| 307 631 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 541 000 | 2 011 418 | Revenus d’activité et autres produits | 2 834 678 | 3 875 802 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 541 000 | 1 936 164 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions |
| 1 181 626 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
| 75 254 | dont produits de cession d’éléments d’actif |
| 607 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 541 000 | 782 059 | |
Total des charges | 5 702 025 | 6 854 806 | Total des produits | 5 564 585 | 6 642 626 |
Résultat : bénéfice |
|
| Résultat : perte | 137 440 | 212 180 |
Total : équilibre du CR | 5 702 025 | 6 854 806 | Total : équilibre du CR | 5 702 025 | 6 854 806 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
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Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 137 440 | 165 054 | Capacité d'autofinancement |
|
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Investissements | 1 159 585 | 1 531 317 | Financement de l'actif par l'État | 949 566 | 1 223 851 |
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 210 019 | 223 771 | |
|
| Autres ressources |
| 1 777 | |
Remboursement des dettes financières |
| 140 | Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 1 297 025 | 1 696 510 | Total des ressources | 1 159 585 | 1 449 399 |
Augmentation du fonds de roulement |
|
| Diminution du fonds de roulement | 137 440 | 247 112 |
|
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
1 149 834 | 357 570 | 824 308 |
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total |
CEA Civil - Assainissement-démantelement | 114 598 | 461 361 | 0 | 56 920 | 632 879 |
CEA Civil - ITER | 0 | 155 000 | 0 | 0 | 155 000 |
CEA Civil - NRBC | 4 758 | 4 649 | 0 | 113 | 9 520 |
CEA Civil - Nucléaire civil au profit des programmes de défense | 25 456 | -31 979 | 0 | 3 399 | -3 124 |
CEA Civil - Patrimoine | 30 295 | 125 983 | 0 | 77 328 | 233 606 |
CEA Civil - Socle de recherche fondamentale hors TGIR et TGCC | 131 468 | 45 550 | 0 | 8 460 | 185 478 |
CEA Civil - Soutien | 309 417 | 52 447 | 0 | 2 828 | 364 692 |
CEA Civil - Technologies pour la médecine du futur | 71 841 | 44 740 | 0 | 9 364 | 125 945 |
CEA Civil - TGIR et TGCC | 17 044 | 107 621 | 0 | 5 224 | 129 889 |
CEA Civil - Transition énergétique | 248 221 | 201 534 | 0 | 220 175 | 669 930 |
CEA Civil - Transition numérique | 222 217 | 165 413 | 0 | 144 613 | 532 243 |
CEA Défense | 439 818 | 1 567 109 | 0 | 630 917 | 2 637 843 |
Civil - Enseignement | 27 481 | 399 | 0 | 244 | 28 124 |
Total | 1 642 613 | 2 899 827 | 0 | 1 159 585 | 5 702 024 |
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Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2022 | Prévision 2023 | Réalisation 2023 |
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Emplois rémunérés par l'opérateur : | 19 817 | 19 719 | 20 403 |
– sous plafond | 16 477 | 16 778 | 16 729 |
sous plafond du programme 146 | 4 788 | 4 868 | 4 853 |
sous plafond du programme 172 | 11 689 | 11 910 | 11 876 |
– hors plafond | 3 340 | 2 941 | 3 674 |
dont contrats aidés | 48 | 51 | 43 |
dont apprentis | 699 | 655 | 998 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : | 1 | 1 | 1 |
– rémunérés par l'État par d'autres programmes | 1 | 1 | 1 |
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
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OPÉRATEUR
CIRAD - Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Issu de la fusion, réalisée en 1984, de neuf instituts de recherche agricole tropicale, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) est un établissement public national à caractère industriel et commercial (EPIC) placé sous la tutelle conjointe du ministre chargé de la recherche et du ministre chargé du développement international dont l’organisation et le fonctionnement sont régis par les articles R. 334-1 à R.334-17 du code de la recherche.
Missions
Présent sur tous les continents dans une cinquantaine de pays et les collectivités d’outre-mer, le CIRAD a pour mission de contribuer au développement rural des régions chaudes, par des recherches et des réalisations expérimentales, principalement dans les secteurs agricoles, forestiers et agroalimentaires. Il met son expertise au service de tous, des producteurs aux politiques publiques, pour favoriser la protection de la biodiversité, les transitions agroécologiques, la durabilité des systèmes alimentaires durables, la santé (des plantes, des animaux et des écosystèmes) et le développement durable des territoires ruraux. Le CIRAD apporte son concours à des institutions de recherche étrangères dans ces domaines, participe à l’information scientifique et technique des milieux scientifiques, économiques et culturels concernés, et à la formation de Français et d’étrangers.
Faits marquants 2023
L’année 2023 a vu la poursuite du déroulement du quinquennal des unités de recherche démarré en 2021. La production scientifique diversifiée (articles, ouvrages, documents techniques) s’est poursuivie, notamment en co-publication avec les partenaires du Sud.
La dynamique de montage de projets s’est maintenue et s’est concrétisée par l’obtention de financements pour des projets importants auprès de différents bailleurs de fonds, avec un niveau d’activité contractuelle inédit.
Le CIRAD a confirmé en 2023 sa capacité à traiter de sujets complexes et parfois sensibles comme l’interface entre agroécologie et santé intégrée, l’efficacité des systèmes alimentaires, les liens entre climat, biodiversité et gouvernance.
L’établissement a également maintenu une présence forte auprès de ses partenaires, par l’expatriation essentiellement mais également par des missions tout en minimisant l’impact carbone de ses déplacements. En dépit d’une situation difficile au Sahel qui a impliqué des missions plus courtes voire des retours pour plusieurs de ses collaborateurs, le CIRAD a maintenu un niveau d’expatriation élevé. Sa présence en Asie du Sud-Est s’est également renforcée après la décrue notable due à la crise sanitaire (Covid). En Amérique latine, le CIRAD a renforcé sa présence et souhaite poursuivre cette tendance afin de reprendre le niveau de coopération attendu par ses partenaires, en particulier au Brésil. En Afrique enfin, sa présence a globalement été maintenue, notamment en Afrique de l’Ouest malgré un climat politique tendu.
Une attention renouvelée a été portée aux besoins et attentes de tous ses partenaires. A ce titre le CIRAD a accueilli, en novembre 2023, des représentants des collectivités territoriales d’Outre-mer pendant trois jours. L’exercice a également vu la signature d’un premier contrat d’objectifs, de moyens et de performance avec la région de la Réunion qui donnera à l’établissement plus de visibilité sur son activité contractuelle et pourrait s’accompagner d’un engagement dans le financement d’infrastructures de recherche. La signature d’accords de siège pour le CIRAD au Gabon et au Congo est également intervenue, simplifiant le travail et le statut des collaborateurs sur place.
Le 12 décembre 2023, le conseil d’administration du CIRAD a adopté le contrat d’objectifs, de moyens et de performance (COMP) entre l’État et l’établissement. Le contrat est d’une durée de 3 ans (2024-2026) afin d’être synchronisé avec la prochaine vague de contractualisation de l’Université de Montpellier (2027-2031).
Le CIRAD a poursuivi sa politique de modernisation comme institution et établissement, en progressant notamment sur les sujets environnementaux et climatiques, avec des objectifs ambitieux confirmés par son nouveau contrat d’objectifs. La modernisation des laboratoires s’est poursuivie sans attendre le début des travaux autour du grand plan de réaménagement du site de Lavalette à Montpellier (projet Écosite), en mettant notamment l’accent sur la sécurité au travail. Sur le volet RH, l’établissement s’est doté d’un nouveau système de gestion RH, IRHIS. Il a également signé un nouvel accord sur le handicap.
Dans le cadre du plan de sobriété énergétique, le CIRAD a poursuivi avec succès une cible de réduction de l’ensemble de ses consommations d’énergie, la cible initiale de ‑10 % d’ici 2024 ayant été dépassée et atteinte dès 2023, y compris pour les installations de recherche. Cet effort s’inscrit dans une démarche de longue date déjà entamée par le CIRAD depuis plus de dix ans pour réduire l’empreinte de ses bâtiments, et qui se poursuivra au-delà de 2024 notamment par les rénovations immobilières prévues à Montpellier.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2022 | Prévision LFI 2023 | Réalisation 2023 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P185 – Diplomatie culturelle et d'influence |
| 20 |
|
|
| 17 |
Transferts |
| 20 |
|
|
| 17 |
P362 – Écologie |
| 837 |
|
|
| 164 |
Dotations en fonds propres |
| 837 |
|
|
| 164 |
P149 – Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt |
|
|
|
| 300 |
|
Transferts |
|
|
|
| 300 |
|
P206 – Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation | 1 074 | 1 071 | 845 | 845 | 1 241 | 1 273 |
Subventions pour charges de service public | -5 |
|
|
|
| 20 |
Transferts | 1 078 | 1 071 | 845 | 845 | 1 241 | 1 253 |
P209 – Solidarité à l'égard des pays en développement | 1 354 | 1 702 |
|
| 1 604 | 2 344 |
Transferts | 1 354 | 1 702 |
|
| 1 604 | 2 344 |
P123 – Conditions de vie outre-mer | 30 | 168 |
|
| 194 | 181 |
Transferts | 30 | 168 |
|
| 194 | 181 |
P172 – Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires | 132 498 | 132 528 | 136 288 | 136 288 | 137 034 | 137 034 |
Subventions pour charges de service public | 129 783 | 129 783 | 136 288 | 136 288 | 134 313 | 134 313 |
Dotations en fonds propres | 2 715 | 2 745 |
|
| 2 | 2 |
Subventions d'investissement |
|
|
|
| 2 719 | 2 719 |
P190 – Recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité durables | -3 |
|
|
|
|
|
Transferts | -3 |
|
|
|
|
|
P112 – Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire |
|
|
|
| 4 | 3 |
Transferts |
|
|
|
| 4 | 3 |
P162 – Interventions territoriales de l'État | 163 | 118 |
|
| 215 | 197 |
Transferts | 163 | 118 |
|
| 215 | 197 |
P380 – Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
|
| 187 |
Transferts |
|
|
|
|
| 187 |
P348 – Performance et résilience des bâtiments de l'Etat et de ses opérateurs |
|
|
|
| 1 589 | 1 450 |
Dotations en fonds propres |
|
|
|
| 139 |
|
Subventions d'investissement |
|
|
|
| 1 450 | 1 450 |
Total | 135 116 | 136 444 | 137 133 | 137 133 | 142 180 | 142 850 |
Note : Les subventions d'investissement sont introduites par la LOLF au PAP 2023. Leur réalisation 2022 est sans objet.
Compte financier 2023
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas pu être voté par son Conseil d’Administration avant la date de rédaction du présent RAP. Les données sont donc provisoires. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 145 011 | 150 165 | Subventions de l'État | 134 300 | 134 313 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 1 191 | 1 152 | – subventions pour charges de service public | 134 300 | 134 313 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) |
|
| |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 88 151 | 93 891 | Fiscalité affectée |
|
|
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions |
|
|
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 9 186 | 11 885 | Revenus d’activité et autres produits | 98 862 | 105 452 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 9 186 | 11 885 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 4 539 | 4 865 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
|
| dont produits de cession d’éléments d’actif |
| 1 258 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 5 100 | 4 961 | |
Total des charges | 233 162 | 244 056 | Total des produits | 233 162 | 239 765 |
Résultat : bénéfice |
|
| Résultat : perte |
| 4 291 |
Total : équilibre du CR | 233 162 | 244 056 | Total : équilibre du CR | 233 162 | 244 056 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 453 | 3 490 | Capacité d'autofinancement |
|
|
Investissements | 5 045 | 7 130 | Financement de l'actif par l'État | 2 700 | 2 700 |
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État |
| 3 315 | |
|
| Autres ressources | 1 300 | 2 074 | |
Remboursement des dettes financières |
|
| Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 5 498 | 10 619 | Total des ressources | 4 000 | 8 089 |
Augmentation du fonds de roulement |
|
| Diminution du fonds de roulement | 1 498 | 2 530 |
|
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
63 709 | 76 661 | 52 026 |
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total |
Action 12: diffusion, valorisation et transfert des connaissances et technologies | 7 630 | 1 955 | 0 | 0 | 9 585 |
Action 14: moyens généraux et d'appui de la recherche | 32 664 | 22 351 | 0 | 3 345 | 58 360 |
Action 17: recherches scientifiques et technologiques dans le domaine de l'énergie | 4 590 | 2 527 | 0 | 79 | 7 196 |
Action 19: recherches scientifiques et technologiques en sciences humaines et sociales | 19 540 | 8 982 | 0 | 279 | 28 801 |
Acton 18: recherches scientifiques et technologiques dans le domaine de l'environnement | 80 587 | 43 150 | 0 | 1 342 | 125 079 |
Total | 145 011 | 78 965 | 0 | 5 045 | 229 021 |
|
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2022 | Prévision 2023 | Réalisation 2023 |
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Emplois rémunérés par l'opérateur : | 1 831 | 1 885 | 1 835 |
– sous plafond | 1 694 | 1 779 | 1 718 |
– hors plafond | 137 | 106 | 117 |
dont contrats aidés | 48 |
|
|
dont apprentis |
|
| 12 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : | 1 | 4 | 1 |
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes | 1 | 4 | 1 |
|
OPÉRATEUR
CNRS - Centre national de la recherche scientifique |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Missions
Fondé en 1939, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) est un établissement public scientifique et technologique placé sous la tutelle du ministre chargé de la recherche et régi par les articles R. 322-1 à R. 322-33 du code de la recherche.
Organisme de recherche à vocation multidisciplinaire, l’activité du CNRS recouvre la quasi-totalité des domaines scientifiques et toutes les actions « Recherche » du programme 172 ; il est implanté sur l’ensemble du territoire national.
Au 31 décembre 2023, le CNRS compte 10 974 chercheurs statutaires, 12 831 ingénieurs et personnels techniques et 10 050 agents non-titulaires de droit public affectés dans les laboratoires de l’une des 930 unités de recherche ou des 211 unités d’appui et de recherche. La très grande majorité de ces unités est constituée et pilotée en partenariat avec des établissements d’enseignement supérieur et de recherche ou autres organismes ou institutions nationales ou internationales de recherche.
Gouvernance et pilotage stratégique
Le contrat d’objectifs et de performance (COP) 2019-2023 CNRS – État a été voté en Conseil d’administration le 2 décembre 2019, et signé le 27 janvier 2020. Il est structuré autour de neuf grands axes : orientations prioritaires thématiques ; interdisciplinarité et actions transverses ; partenariat avec les universités et politiques de site ; innovation ; Europe et international ; la science dans la société et la science ouverte ; ressources humaines ; grandes infrastructures de recherche et appui à la recherche. En outre, six défis sociétaux ont été mis en avant dans ce contrat : le changement climatique, les inégalités éducatives, l’intelligence artificielle, la santé et l’environnement, les territoires du futur et la transition énergétique. L’année 2023 marque la dernière année d’exécution du contrat d’objectifs et de performance du CNRS sur la période 2019-2023.
Faits marquants 2023
Politique européenne et internationale
Au cours de l’année 2023, le CNRS a renforcé ses actions dans le cadre de la stratégie européenne du CNRS, avec notamment l’objectif d’accroître le volume de projets remportés par la France dans le cadre des programmes européens. Ainsi, après une première vague de recrutements en 2022 de 33 Ingénieurs Projets Européens (IPE), 33 autres IPE ont été recrutés en 2023, cette fois localisés principalement en laboratoire.
Au plan international, la Direction Europe et international (DEI) a poursuivi la mise en place des « Centres Internationaux de Recherche » (IRC) avec des institutions de recherche de tout premier plan au niveau mondial. Après l’Université d’Arizona, l’Imperial College London, l’Université de Tokyo ainsi que l’Université de Chicago, ont été engagés en 2023 des IRC avec les universités de Sao Paulo au Brésil, du Witwatersrand, de Toronto et de Sherbrooke. Ces centres appuient la stratégie internationale du CNRS en renforçant ses partenariats stratégiques au niveau institutionnel.
En 2023, le CNRS a financé de premiers projets dans le cadre du plan pluriannuel de développement des collaborations scientifiques avec les pays africains, en particulier avec l’Afrique subsaharienne, où la marge de progression en termes de coopérations est la plus importante. Au total, 35 projets ont été sélectionnés pour un financement en 2023 : 13 programmes de recherche conjoints d’une durée de 4 ans, 12 écoles résidentielles de recherche et 10 échanges de chercheurs sur une période d’un an, pour un montant total de 1,750 M€ pour 2023.
Enfin, le climat, l’océan et l’environnement ont été à nouveau des thèmes phares de l’année. De nombreuses actions ont relayé l’expertise des scientifiques à l’occasion des événements climatiques (canicule, inondations, sécheresse…) qui se sont succédés, avec en particulier la COP 28, ou encore la participation active du CNRS à la préparation de la grande conférence des Nations Unies sur les Océans qui se tiendra à Nice en juin 2025 sous l’égide du Président de la République.
Politique scientifique, science ouverte et diffusion de la culture scientifique
La Direction des Données Ouvertes de la Recherche (DDOR) a contribué à plusieurs actions marquantes pour le développement de la science ouverte. Un engagement fort du CNRS au niveau européen est celui de la réforme de l’évaluation de la recherche. Le CNRS est engagé au sein de la coalition CoARA (« Coalition on Advancing Research Assessment »). Il est un partenaire du projet européen CoARA Boost qui a démarré en octobre 2023. Il pilote un « Work-Package » dédié au plan d’actions mis en place par les institutions de recherche à travers le monde. En outre, il a animé durant toute l’année 2023 un groupe de travail du G6 (constitué du CNRS avec les institutions allemandes Helmholz, Leibniz, Max Planck, le CSIC espagnol et le CNR italien) au sujet de l’évaluation de la recherche.
En 2023 l’accent a été mis sur la future gouvernance de EOSC (European Open Science Cloud). Le CNRS a reçu la commission européenne le 26 mai 2023 pour une journée de travail avec les instituts et a réaffirmé à cette occasion son engagement. L’année 2023 a également vu la concrétisation de deux éléments clés pour le partage des données au CNRS : le CNRS a créé son entrepôt des données génériques « CNRS Research Data » et propose un Plan de Gestion des Données CNRS pour aider tous les scientifiques de l’établissement à partager leurs données. Une équipe dédiée s’est constituée pour administrer l’entrepôt et aiguiller au mieux les scientifiques (le cas échéant les orienter en priorité vers des entrepôts thématiques).
Le CNRS s’est, en outre, plus que jamais positionné comme acteur majeur de la diffusion de la culture scientifique. Il a su proposer des actions nationales structurantes pour répondre à l’ambition de la loi de programmation de la recherche (LPR) visant à renforcer les relations entre science et société et a donné plus d’ampleur à la « médaille de la médiation scientifique du CNRS ». L’opération « Les Échappées inattendues », lancée en novembre 2022, connaît un succès croissant avec plus de 200 événements organisés sur l’ensemble du territoire. Elle complète l’offre événementielle proposée au public avec les « Visites insolites du CNRS » ou le concours « Ma thèse en 180 secondes ».
Par ailleurs, en 2023, le CNRS a été missionné par l’État pour coordonner une partie de la formation à la transition écologique des 25 000 cadres supérieurs de l’État puis de l’ensemble des agents de la fonction publique.
Enfin, des actions de promotion de la science, comme le lancement de l’année de la physique, ou les communications sur le lancement des Programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) ont ponctué l’année. De stratégie d’accélération nationale ou exploratoire, les PEPR ont pour but de consolider la position de leadership de la France dans des domaines scientifiques liés à des transformations technologiques, économiques, sociétales, sanitaires ou environnementales jugées prioritaires à l’échelle nationale ou européenne. Le CNRS est aujourd’hui impliqué en tant que pilote ou copilote dans la totalité des PEPR exploratoires et dans les 2/3 de l’ensemble des PEPR, exploratoires ou liés à une stratégie d’accélération.
Compte rendu d’exécution budgétaire
L’arrêté des comptes 2023 présente un montant de recettes encaissées de 4 097,1 M€ (taux de réalisation de 103,3 % des recettes prévues au budget initial) pour un volume de dépenses budgétaires de 3 985,9 M€ de crédits de paiement (taux de consommation des crédits prévus au budget initial de 99,8 %).
En fin d’exercice, l’exécution budgétaire fait apparaître un solde budgétaire positif de +111,2 M€.
La subvention pour charges de service public (SCSP) relevant du programme 172 s’élève à 2 951,6 M€ et représente 72 % des recettes totales. Elle intègre une compensation de 20 M€ pour faire face aux importants surcoûts énergétiques.
En 2023, le CNRS a également bénéficié d’une dotation de 12 M€ dans le cadre du volet thermique du plan de relance.
Outre la SCSP et cette dotation, le volet « recettes » comptabilise 1 133,5 M€ de ressources propres :
- les recettes contractuelles et les soutiens finalisés à l’activité de recherche, pour 917,7 M€ (22,4 % des recettes totales) : dont 227,8 M€ de l’ANR hors programmes « Investissements d’Avenir » (PIA) et hors immobilier, 95,9 M€ au titre des PIA et 166,7 M€ de l’Union européenne ;
- les produits issus de la valorisation de la recherche et des prestations de service, pour 54,5 M€ (1,3 % des recettes totales) : 33,9 M€ de ventes de produits et prestations de services correspondant à des expertises, analyses ou actions de formation, 20,6 M€ de redevances pour l’exploitation de brevets et licences ;
- les autres subventions ou produits divers, pour 161,3 M€ (3,9 % des recettes totales) : 78,7 M€ de produits de gestion courante, 29,7 M€ de subventions diverses, et 51,4 M€ de produits exceptionnels (dont 38,8 M€ de produit de cession de partie du site de Meudon).
Le volet « dépenses » du budget exécuté se répartit :
- par nature de dépenses :
Dépenses de personnels (AE=CP) : 2 879,2 M€ de masse salariale (72,2 % des dépenses) pour 34 289 ETPT (dont 2 468,1 M€ de masse salariale limitative pour 24 438 ETPT rémunérés « sous plafond » et 411,1 M€ de masse salariale indicative pour 9 851 ETPT rémunérés « hors plafond ») ;
Dépenses de fonctionnement et d’investissement non programmé : 1 098,9 M€ en AE et 1 063,1 M€ en CP (26,7 % des dépenses budgétaires) ;
Opérations d’investissement programmé (informatique et immobilier) : 36,0 M€ en AE et 43,6 M€ en CP (1,1 % des dépenses budgétaires).
- par destination de dépenses :
Agrégat 1 (activités conduites par les unités de recherche) : 3 408,7 M€ en AE et 3 375,6 M€ en CP (84,7 % des CP) ;
Agrégat 2 (actions communes) : 264,0 M€ en AE et 263,1 M€ en CP (6,6 % des CP) ;
Agrégat 3 (fonctions support) : 341,5 M€ en AE et 347,2 M€ en CP (8,7 % des CP).
En 2022, le projet de SPSI 2022-2027 a été approuvé par les tutelles et validité par le Conseil d’administration du CNRS dans sa séance de décembre. Cette étape importante permet notamment le lancement des opérations du Plan Pluriannuel d’investissement immobilier (PP2i) pour cette période. Les opérations retenues s’inscrivent dans une politique d’optimisation des conditions d’usage au titre des « prérogatives du propriétaire » en poursuivant l’effort de rénovation avec 4 impératifs majeurs : sécurité – sûreté, rationalité économique, adaptation des locaux d’activités aux évolutions des organisations et des modes de travail et amélioration de la performance environnementale et de la réduction des consommations d’énergie, en ligne avec les ambitions de la transition écologique.
Par ailleurs, le CNRS continue le déploiement de son SI Patrimoine avec pour objectif l’intégration d’un module « environnemental » permettant une gestion pointue des énergies et fluides et la mise en œuvre d’un système de gestion informatique de la maintenance immobilière (GMOA).
Dans le cadre de France relance, 30 opérations immobilières du CNRS ont été sélectionnées en décembre 2020 pour un budget total de 29,50 M€. A fin 2023, les travaux de ces 30 projets financés par France Relance ont été livrés et le CNRS a perçu 23,9 M€ dont 12 M€ au titre de 2023. Le solde des décaissements devrait intervenir en 2024 avec la production des dernières factures.
Après avoir bénéficié du Plan « résilience » à hauteur de 1,6 M€ en 2022 pour la mise en œuvre de 11 opérations, le CNRS a été lauréat en 2023 de 20 projets pour un budget de 4 M€ dans le cadre de l’appel à projets « Résilience 2 » de réduction de la dépendance aux énergies fossiles.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Réalisation 2022 | Prévision LFI 2023 | Réalisation 2023 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P185 – Diplomatie culturelle et d'influence | 70 | 131 |
|
| 70 | 116 |
Transferts | 70 | 131 |
|
| 70 | 116 |
P216 – Conduite et pilotage des politiques de l'intérieur | 175 | 175 |
|
| 350 | 250 |
Subventions pour charges de service public | 175 | 175 |
|
| 350 | 250 |
P362 – Écologie | -509 | 6 303 |
|
|
| 12 000 |
Dotations en fonds propres | -509 | 6 303 |
|
|
| 12 000 |
P149 – Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt |
| 143 |
|
|
|
|
Transferts |
| 143 |
|
|
|
|
P206 – Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation | -1 | 19 |
|
|
|
|
Transferts | -1 | 19 |
|
|
|
|
P215 – Conduite et pilotage des politiques de l'agriculture | -1 |
|
|
|
|
|
Subventions pour charges de service public | -1 |
|
|
|
|
|
P209 – Solidarité à l'égard des pays en développement | 116 | 116 |
|
|
| 227 |
Transferts | 116 | 116 |
|
|
| 227 |
P175 – Patrimoines | 1 146 | 1 297 |
|
| 977 | 1 025 |
Transferts | 1 146 | 1 297 |
|
| 977 | 1 025 |
P361 – Transmission des savoirs et démocratisation de la culture | 1 832 | 1 832 |
|
| 1 912 | 1 912 |
Transferts | 1 832 | 1 832 |
|
| 1 912 | 1 912 |
P224 – Soutien aux politiques du ministère de la culture | 123 | 96 |
|
| 107 | 93 |
Transferts | 123 | 96 |
|
| 107 | 93 |
P144 – Environnement et prospective de la politique de défense | 2 648 | 1 650 |
|
| 3 431 | 1 694 |
Transferts | 2 648 | 1 650 |
|
| 3 431 | 1 694 |
P129 – Coordination du travail gouvernemental | 1 | 1 |
|
| 1 000 | 510 |
Transferts | 1 | 1 |
|
| 1 000 | 510 |
P203 – Infrastructures et services de transports | 40 | 40 |
|
|
|
|
Transferts | 40 | 40 |
|
|
|
|
P205 – Affaires maritimes, pêche et aquaculture |
|
|
|
| 300 |
|
Subventions pour charges de service public |
|
|
|
| 300 |
|
P113 – Paysages, eau et biodiversité | -625 | 262 | 1 050 | 256 | 267 | 157 |
Transferts | -625 | 262 | 1 050 | 256 | 267 | 157 |
P159 – Expertise, information géographique et météorologie | 41 | 45 |
|
| 62 | 52 |
Transferts | 41 | 45 |
|
| 62 | 52 |
P181 – Prévention des risques | 1 565 | 804 |
|
| 1 480 | 517 |
Transferts | 1 565 | 804 |
|
| 1 480 | 517 |
P174 – Énergie, climat et après-mines | 44 | 38 |
|
| 55 | 191 |
Transferts | 44 | 38 |
|
| 55 | 191 |
P217 – Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables |
| 13 |
|
|
|
|
Transferts |
| 13 |
|
|
|
|
P107 – Administration pénitentiaire | 20 | 20 |
|
| 28 | 28 |
Transferts | 20 | 20 |
|
| 28 | 28 |
P310 – Conduite et pilotage de la politique de la justice | 128 | 103 |
|
| 103 | 128 |
Subventions pour charges de service public | 14 | 14 |
|
| 103 | 103 |
Transferts | 114 | 89 |
|
|
| 25 |
P334 – Livre et industries culturelles | 75 | 75 |
|
| 97 | 97 |
Transferts | 75 | 75 |
|
| 97 | 97 |
P123 – Conditions de vie outre-mer | -77 | 11 |
|
| 239 | 88 |
Transferts | -77 | 11 |
|
| 239 | 88 |
P305 – Stratégies économiques |
|
|
|
| 5 | 5 |
Transferts |
|
|
|
| 5 | 5 |
P150 – Formations supérieures et recherche universitaire | 1 395 | 1 395 | 1 353 | 1 353 | 1 632 | 1 632 |
Subventions pour charges de service public | 1 395 | 1 395 | 1 353 | 1 353 | 1 632 | 1 632 |
P231 – Vie étudiante | 10 | 10 |
|
| 23 | 23 |
Transferts | 10 | 10 |
|
| 23 | 23 |
P172 – Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires | 2 917 887 | 2 916 573 | 3 048 509 | 3 049 009 | 3 057 490 | 3 057 990 |
Subventions pour charges de service public | 2 829 529 | 2 829 529 | 2 966 266 | 2 966 266 | 2 960 339 | 2 960 339 |
Dotations en fonds propres | 4 754 | 3 705 |
| 500 | 1 548 | 1 765 |
Transferts | 83 604 | 83 339 | 82 243 | 82 243 | 91 471 | 91 754 |
Subventions d'investissement |
|
|
|
| 4 132 | 4 132 |
P190 – Recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité durables | -235 | 403 |
|
|
| 255 |
Transferts | -235 | 403 |
|
|
| 255 |
P192 – Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle | 263 | 637 |
|
|
| 654 |
Transferts | 263 | 637 |
|
|
| 654 |
P119 – Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements |
| 652 |
|
|
| 236 |
Transferts |
| 652 |
|
|
| 236 |
P304 – Inclusion sociale et protection des personnes | 30 | 30 |
|
|
|
|
Transferts | 30 | 30 |
|
|
|
|
P137 – Égalité entre les femmes et les hommes | 15 | 15 |
|
| 52 | 52 |
Subventions pour charges de service public |
|
|
|
| 20 | 20 |
Transferts | 15 | 15 |
|
| 32 | 32 |
P124 – Conduite et soutien des politiques sanitaires et sociales | 217 | 111 |
|
|
| 78 |
Subventions pour charges de service public | 217 | 111 |
|
|
| 78 |
P163 – Jeunesse et vie associative | 105 | 105 |
|
| 130 | 130 |
Transferts | 105 | 105 |
|
| 130 | 130 |
P111 – Amélioration de la qualité de l'emploi et des relations du travail | 10 | 8 |
|
| 10 | 10 |
Transferts | 10 | 8 |
|
| 10 | 10 |
P155 – Conception, gestion et évaluation des politiques de l'emploi et du travail | -29 | 57 |
|
|
|
|
Subventions pour charges de service public | -29 | 57 |
|
|
|
|
P135 – Urbanisme, territoires et amélioration de l'habitat |
| 8 |
|
|
|
|
Transferts |
| 8 |
|
|
|
|
P112 – Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire | 25 |
|
|
| 500 | 420 |
Transferts | 25 |
|
|
| 500 | 420 |
P147 – Politique de la ville |
|
|
|
| 5 | 5 |
Transferts |
|
|
|
| 5 | 5 |
P162 – Interventions territoriales de l'État | 17 | 21 |
|
| 41 | 41 |
Transferts | 17 | 21 |
|
| 41 | 41 |
P751 – Structures et dispositifs de sécurité routière |
| 7 |
|
|
|
|
Transferts |
| 7 |
|
|
|
|
P723 – Opérations immobilières et entretien des bâtiments de l'État | 1 548 |
|
|
|
| 1 440 |
Dotations en fonds propres | 1 548 |
|
|
|
| 1 440 |
P380 – Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires |
|
|
|
| 39 | 23 |
Transferts |
|
|
|
| 39 | 23 |
P348 – Performance et résilience des bâtiments de l'Etat et de ses opérateurs |
|
|
|
| 3 986 | 2 800 |
Dotations en fonds propres |
|
|
|
| 1 186 |
|
Subventions d'investissement |
|
|
|
| 2 800 | 2 800 |
P349 – Transformation publique |
| 1 718 |
|
|
|
|
Dotations en fonds propres |
| 128 |
|
|
|
|
Transferts |
| 1 590 |
|
|
|
|
P148 – Fonction publique | 7 | 7 |
|
| 1 015 | 240 |
Transferts | 7 | 7 |
|
| 1 015 | 240 |
P424 – Financement des investissements stratégiques |
| 42 |
|
|
|
|
Transferts |
| 42 |
|
|
|
|
Total | 2 928 077 | 2 934 972 | 3 050 912 | 3 050 618 | 3 075 404 | 3 085 118 |
Note : Les subventions d'investissement sont introduites par la LOLF au PAP 2023. Leur réalisation 2022 est sans objet.
Cf. le paragraphe consacré au SPSI dans les faits marquants de 2023
Autorisations budgétaires de l’EPST
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas pu être voté par son Conseil d’Administration avant la date de rédaction du présent RAP. Les données sont donc provisoires. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 2 649 049 | 2 702 561 | Subventions de l'État | 2 951 600 | 3 251 059 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 766 475 | 782 388 | – subventions pour charges de service public | 2 951 600 | 3 251 059 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) |
|
| |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 1 134 045 | 1 218 860 | Fiscalité affectée |
|
|
Intervention (le cas échéant) | 88 242 | 81 472 | Autres subventions | 242 900 | 402 751 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 202 760 | 277 172 | Revenus d’activité et autres produits | 739 454 | 335 966 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 202 760 | 263 084 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 10 000 | 17 663 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
| 14 088 | dont produits de cession d’éléments d’actif |
| 49 836 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 62 924 | 62 153 | |
Total des charges | 3 871 336 | 4 002 893 | Total des produits | 3 933 954 | 3 989 776 |
Résultat : bénéfice | 62 618 |
| Résultat : perte |
| 13 117 |
Total : équilibre du CR | 3 933 954 | 4 002 893 | Total : équilibre du CR | 3 933 954 | 4 002 893 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
|
| Capacité d'autofinancement | 192 454 | 134 403 |
Investissements | 288 534 | 246 340 | Financement de l'actif par l'État | 23 254 | 17 319 |
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 43 632 | 50 252 | |
|
| Autres ressources |
| 50 378 | |
Remboursement des dettes financières |
| 4 688 | Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 288 534 | 251 028 | Total des ressources | 259 340 | 252 352 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 1 324 | Diminution du fonds de roulement | 29 194 |
|
|
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
1 278 006 | 1 127 313 | 1 398 797 |
Dépenses et recettes de l'EPST
| (en milliers d'euros) | |||
---|---|---|---|---|
Dépenses | Budget initial 2023 | Compte financier 2023 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel | 2 817 700 | 2 817 700 | 2 879 166 | 2 879 166 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 0 | 0 | 782 388 | 782 388 |
– activités conduites par les unités de recherche | 2 607 248 | 2 607 248 | 2 669 105 | 2 669 105 |
– actions communes | 29 463 | 29 463 | 29 795 | 29 795 |
– fonctions support | 180 989 | 180 989 | 180 266 | 180 266 |
– hors agrégat | 0 | 0 | 0 | 0 |
Fonctionnement et investissement non programmé | 1 115 907 | 1 116 825 | 1 098 926 | 1 063 137 |
– activités conduites par les unités de recherche | 774 654 | 774 654 | 739 547 | 706 485 |
– actions communes | 241 773 | 241 773 | 234 185 | 233 335 |
– fonctions support | 99 480 | 100 398 | 125 194 | 123 317 |
– hors agrégat | 0 | 0 | 0 | 0 |
Investissement programmé et autres opérations d’investissement | 87 711 | 59 585 | 36 037 | 43 593 |
– actions communes | 0 | 0 | 0 | 0 |
– fonctions support | 87 711 | 59 585 | 36 037 | 43 593 |
– hors agrégat | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total | 4 021 318 | 3 994 110 | 4 014 128 | 3 985 896 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Subventions pour charges de service public des ministères de tutelles | 2 964 249 | 2 963 585 |
Contrats et soutiens finalisés à l'activité de recherche | 842 737 | 917 676 |
Produits valorisés de l'activité de recherche et prestations de services | 54 630 | 54 499 |
Autres subventions et recettes | 103 300 | 161 349 |
Total | 3 964 916 | 4 097 109 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 29 194 | 0 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 202 704 | 226 141 |
Autres décaissements non budgétaires | 0 | 35 644 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 231 898 | 261 786 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 120 791 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 187 556 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 0 |
Total des besoins | 231 898 | 382 577 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 111 213 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 174 991 | 173 571 |
Autres encaissements non budgétaires | 0 | 97 793 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 174 991 | 382 577 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 56 907 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 12 873 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 44 034 | 66 765 |
Total des financements | 231 898 | 382 577 |
|
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2022 | Prévision 2023 | Réalisation 2023 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 33 977 | 37 775 | 34 289 |
– sous plafond | 24 552 | 28 270 | 24 438 |
– hors plafond | 9 425 | 9 505 | 9 851 |
dont contrats aidés |
|
|
|
dont apprentis |
|
|
|
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
|
|
|
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
|
|
|
|
OPÉRATEUR
Génopole |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Le GIP Genopole poursuit le développement de ses activités en s’inscrivant notamment dans le cadre du contrat d’objectifs et de moyens signé en mars 2021 entre le GIP et la Région Île-de-France, pour une durée de trois ans, avec pour ambition de faire de Genopole un des premiers campus mondiaux pour l’excellence scientifique et la transformation de la recherche en modèle industriel et économique. Ce contrat d’objectifs et de moyens prenant fin au 31 décembre 2023, un travail a été mené courant 2023 avec la Région Île-de-France en vue de son renouvellement pour une nouvelle période de 3 ans, de 2024 à 2026. Le nouveau contrat a été approuvé par les instances délibérantes de Genopole et de la Région respectivement en juin et novembre 2023, permettant de consolider les orientations stratégiques de Genopole et de réaffirmer le soutien financier de la Région.
Genopole a par ailleurs signé en décembre 2023 une convention de partenariat avec l’Université Paris-Saclay, visant à renforcer leur collaboration et à promouvoir l’avancement scientifique et technologique dans les domaines de la santé et de l’environnement. Ce partenariat a pour ambition de faciliter le développement des projets de recherche collaboratifs novateurs, de renforcer les compétences et le savoir-faire en biotechnologies par la création de formations pour les étudiants et chercheurs et de soutenir les entreprises innovantes dans leur développement.
Le GIP a également renforcé son partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de l’Essonne (CCIE), avec laquelle une collaboration a été mise en place depuis plus de 20 ans afin d’encourager la création, l’accueil et le développement d’entreprises dans les champs d’activité couverts par Genopole. Cette collaboration a notamment donné lieu à la création, avec l’aide des collectivités territoriales, de la « Pépinière Genopole Entreprises ». La CCIE est devenue membre associé du GIP en octobre 2023.
En 2023, Genopole a poursuivi le travail engagé sur deux grands projets : Protopia : ce projet de laboratoire destiné au domaine des protéines alternatives, approuvé en 2022, a fait l’objet en 2023 des études de maîtrise d’œuvre et consultation d’entreprises de travaux nécessaires à sa réalisation. Les marchés de travaux ont été approuvés fin 2023, pour un démarrage de chantier début 2024 et une ouverture du laboratoire prévue en septembre 2024. Biofonderie : ce projet, qui s’inscrit dans le projet régional francilien de création de quatre biofonderies au sein du DIM BioConvS (Domaine d’intérêt majeur BioConvergence pour la Santé), a fait l’objet de plusieurs études en 2023 (analyse des marchés potentiels, étude d’équipements et de définition des plateformes, analyse du besoin ressources humaines et du modèle économique associé, interrogation d’experts externes variés et de champs d’applications également variés) et de l’approbation en fin d’année de la mise en œuvre d’une première phase portant sur la reprise et l’extension d’une plateforme de bioproduction en fermenteurs, dont l’ouverture est prévue au second semestre 2024. Dans ce cadre, Genopole a continué son implication dans le domaine d’intérêt majeur financé par la région Île-de - France dans l’optique d’un réseau distribué de Biofonderies en Île-de-France.
Genopole a par ailleurs axé en 2023 ses activités en particulier sur : L’adaptation de l’organisation interne et du fonctionnement du GIP aux enjeux de développement stratégique. Genopole a en particulier créé une nouvelle structuration de son département entreprises avec :
la mise en évidence du besoin de repositionner une fonction accompagnement de l’émergence (de l’idée à la startup installée) : politique d’appel à candidatures, lien avec Hello Tomorrow, appels internationaux, démarrage du « Green Science Incubator » avec L’Oréal, repositionnement des liens avec les EIT (European Institut of Technology -Health and Food), montage de projets, etc.
l’introduction d’une nouvelle mission d’accompagnement de la croissance des entreprises, avec la constitution d’une équipe dédiée à cette mission. Genopole a également fait évoluer l’organisation de son département recherche & plateformes afin de mieux répondre aux orientations stratégiques dans ces domaines. La consolidation d’une politique internationale et européenne : - Accompagnement des entreprises vers leurs marchés internationaux, dans le cadre notamment des salons Arab Health, BioUS, Bio Europe et Bio Japan,
Repositionnement d’une dynamique de dépôt, portage et association à des projets européens,
Lancement en mars 2023 du projet COBIOE, retenu par l’Europe dans le cadre du programme « European Innovation Écosystems ». Coordonné par Genopole, ce projet vise à construire une stratégie européenne commune et inclusive pour renforcer la filière de la bioproduction en santé,
Initiation d’une feuille de route internationale. La poursuite de la dynamique de prospection d’entreprises, notamment internationale (en lien avec la SEM Genopole) L’initialisation d’une contribution du GIP aux missions de formations, d’une part en identifiant un portage interne et d’autre part en organisant avec Grand Paris Sud et l’association Évry-Sénart-Sciences-Innovation le premier forum emploi formation dans le champ Biotechnologies et Santé.
L’accompagnement de l’excellence scientifique de Genopole, avec :
La mise en place d’un comité scientifique interne mensuel réunissant les directions des laboratoires publics de recherche, - La poursuite du développement des plateformes technologiques (dispositif SATURNE),
La finalisation des travaux d’aménagement d’une partie du bâtiment G2, réceptionnés au 1er semestre 2023,
La poursuite du soutien aux équipes de recherche, tant des laboratoires académiques que des entreprises, par le financement de moyens humains et d’équipements (dispositif ATIGE, projet européen COFUND – ApogeeBio),
La continuité du soutien à la recherche translationnelle et aux projets structurants avec le CHSF :
Soutien du projet de spécialisation dans le traitement de la drépanocytose, avec le financement d’une ressource humaine,
Montage d’un projet en réponse à l’appel à projets « tiers lieux d’expérimentation », qui s’inscrit dans le cadre du volet santé « Innovation santé 2030 » de France 2030 et vise à répondre au manque de terrains d’expérimentation pour la filière du numérique en santé,
Poursuite du programme d’Appel à Idées Innovantes, qui permet à des équipes médicales de proposer des projets innovants en faveur des soins des patients ou de l’amélioration des diagnostics,
Actions de mise en lien - et soutien à des activités - entre le CHSF et les laboratoires de recherche.
Il est à noter également que le projet de réalisation et mise en exploitation d’un restaurant Inter-entreprises-administrations du biocluster, porté par Genopole depuis plusieurs années, a été finalisé. Le restaurant a ouvert en novembre 2023 au bénéfice de toutes les parties prenantes de Genopole (38 entreprises et laboratoires ont conventionné pour 1600 salariés). Enfin, Genopole a participé à la mise en œuvre du projet GenoTher, dont il est membre fondateur aux côtés de Généthon, l’AP-HP, l’Inserm, l’Université d’Évry-Val-d’Essonne, Spark Therapeutics et Yposkesi, projet labellisé le 16 mai 2023 par l’Agence nationale de la recherche dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt « Biocluster » du Plan France 2030.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Réalisation 2022 | Prévision LFI 2023 | Réalisation 2023 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P172 – Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires | 2 889 | 2 889 | 2 942 | 2 942 | 2 889 | 2 889 |
Subventions pour charges de service public | 2 889 | 2 889 | 2 942 | 2 942 | 2 889 | 2 889 |
P119 – Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements |
| 35 |
|
|
|
|
Transferts |
| 35 |
|
|
|
|
P112 – Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire | 217 | 65 |
|
|
|
|
Transferts | 217 | 65 |
|
|
|
|
Total | 3 106 | 2 989 | 2 942 | 2 942 | 2 889 | 2 889 |
Note : Les subventions d'investissement sont introduites par la LOLF au PAP 2023. Leur réalisation 2022 est sans objet.
Compte financier 2023
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas pu être voté par son Conseil d’Administration avant la date de rédaction du présent RAP. Les données sont donc provisoires. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 4 607 | 4 359 | Subventions de l'État | 2 889 | 2 889 |
dont contributions employeur au CAS pensions |
|
| – subventions pour charges de service public | 2 889 | 2 889 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) |
|
| |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 7 296 | 6 235 | Fiscalité affectée |
|
|
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions | 3 803 | 4 073 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention |
| 4 115 | Revenus d’activité et autres produits | 4 711 | 8 352 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions |
| 3 675 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions |
| 178 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
| 440 | dont produits de cession d’éléments d’actif |
| 169 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
| 4 054 | |
Total des charges | 11 903 | 10 594 | Total des produits | 11 403 | 15 314 |
Résultat : bénéfice |
| 4 720 | Résultat : perte | 500 |
|
Total : équilibre du CR | 11 903 | 15 314 | Total : équilibre du CR | 11 903 | 15 314 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement | 500 |
| Capacité d'autofinancement |
| 4 434 |
Investissements | 5 000 | 2 442 | Financement de l'actif par l'État |
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| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 4 600 | 2 442 | |
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| Autres ressources |
| 0 | |
Remboursement des dettes financières |
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| Augmentation des dettes financières |
| 0 |
Total des emplois | 5 500 | 2 442 | Total des ressources | 4 600 | 6 876 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 4 434 | Diminution du fonds de roulement | 900 |
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Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
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Compte financier | Budget initial | Compte financier |
4 163 | 5 100 | 7 306 |
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||
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Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total |
Administration et direction générale | 4 482 | 1 034 | 0 | 0 | 5 516 |
Animation du campus | 0 | 155 | 0 | 0 | 155 |
CERFE | 245 | 1 965 | 0 | 355 | 2 565 |
Genopole Communication | 0 | 398 | 0 | 0 | 398 |
Genopole Entreprise | 0 | 391 | 0 | 0 | 391 |
Genopole Prospection et partenariats | 0 | 380 | 0 | 0 | 380 |
Genopole Recherche | 0 | 2 171 | 0 | 310 | 2 481 |
Grandes plates-formes | 0 | 172 | 0 | 3 261 | 3 434 |
Plates-formes de services (dont plate-forme d'extraction et de conservation d'ADN) | 0 | 39 | 0 | 0 | 39 |
Services aux entreprises | 0 | 400 | 0 | 0 | 400 |
Services mutualisés | 26 | 317 | 0 | 440 | 782 |
Total | 4 753 | 7 421 | 0 | 4 365 | 16 539 |
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Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2022 | Prévision 2023 | Réalisation 2023 |
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Emplois rémunérés par l'opérateur : | 46 | 54 | 44 |
– sous plafond | 43 | 50 | 40 |
– hors plafond | 3 | 4 | 4 |
dont contrats aidés |
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dont apprentis | 1 | 2 | 2 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
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| 1 |
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
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| 1 |
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OPÉRATEUR
IFREMER - Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Missions
Les missions de l’Ifremer ont été codifiées par les articles R. 333-1 et suivants du Code de la recherche avec la publication du décret de codification n° 23-1321 du 27 décembre 2023. Ces articles disposent que l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER) est un établissement public à caractère industriel et commercial placé sous la tutelle des ministères chargés de la recherche, de l’environnement et des pêches maritimes et des cultures marines.
Reconnu dans le monde entier comme l’un des tout premiers instituts en sciences et technologies marines, l’Ifremer s’inscrit dans une double perspective de développement durable et de science ouverte. Il mène des recherches, innove, produit des expertises pour protéger et restaurer l’océan, exploiter ses ressources de manière responsable, et partager les connaissances et les données marines afin de créer de nouvelles opportunités pour une croissance économique respectueuse du milieu marin.
Présents sur toutes les façades maritimes de l’hexagone et des outremers, ses laboratoires sont implantés sur une vingtaine de sites dans les trois grands océans : l’océan Indien, l’Atlantique et le Pacifique. Pour le compte de l’État, il opère la Flotte océanographique française au bénéfice de la communauté scientifique nationale. Il conçoit ses propres engins et équipements de pointe pour explorer et observer l’océan, du littoral au grand large et des abysses à l’interface avec l’atmosphère.
Ouverts sur la communauté scientifique européenne et internationale, ses 1500 chercheurs, ingénieurs et techniciens font progresser les connaissances sur l’une des dernières frontières inexplorées de notre planète ; ils contribuent à éclairer les politiques publiques et à l’innovation pour une économie bleue durable. Leur mission consiste aussi à sensibiliser le grand public aux enjeux maritimes.
L’institut est structuré autour des composantes suivantes :
le volet scientifique et technologique composé de la direction scientifique et de quatre départements qui rassemblent le personnel scientifique et technique : Département des Ressources Biologiques et Environnement, Département des Ressources physiques et Écosystèmes de fond de Mer, Département Océanographie et Dynamique des Écosystèmes et Département Infrastructures de Recherche et Systèmes d’Information ;
le volet appui à la recherche composé de l’agence comptable et de directions fonctionnelles : Direction des Ressources Humaines, Direction Administrative Juridique et Financière, Direction de la Communication, Direction des Affaires Européennes et Internationales, Direction du Développement, de la Valorisation et des Partenariats Économiques ;
le volet territorial composé des directions de centres qui accueillent les équipes Ifremer ;
la direction de la flotte océanographique qui opère la flotte océanographique française (infrastructure de recherche) au bénéfice de l’ensemble des communautés d’utilisateurs français.
Gouvernance et pilotage stratégique
Le projet de l’Institut à l’horizon 2030 a été présenté en conseil d’administration en juin 2018. Il est structuré autour de quatre ambitions résumées dans les items : « être un acteur en prise avec la société », « comprendre et prévoir l’évolution de l’océan à l’horizon 2100, en consolidant le cercle vertueux entre la recherche, l’expertise en appui aux politiques publiques et l’innovation », « être un moteur de l’innovation », « être un catalyseur pour les sciences et technologies marines ». Sa déclinaison dans un contrat d’objectifs et de performances 2019-2023 a été approuvée par le conseil d’administration en 2019 et signée le 8 juin 2020.
Faits marquants 2023
L’activité 2023 a été marquée, au même titre que l’année 2022, par un contexte extérieur dégradé à la fois d’un point de vue économique (renchérissement des prix des biens et services ainsi que des coûts salariaux dus à l’inflation) et également géopolitique (crise sur les approvisionnements en énergie).
Toutefois, l’activité dans son ensemble est restée plutôt soutenue avec :
au niveau scientifique, la continuation de projets structurants pour l’institut :
les travaux effectués dans le cadre de l’axe 10 « Grands Fonds » du plan d’investissement France 2030 avec les lancements de plusieurs missions et la conclusion du travail sur le document de cadrage du PEPR Grands Fonds Marins ;
des campagnes en mer, telle que celle permettant de mieux connaître les mécanismes à l’œuvre dans les champs hydrothermaux et le cycle de vie des organismes qu’ils abritent (Bicose 3) et celles qui accompagne le déploiement du satellite SWOT qui va permettre d’acquérir des données sans précédent sur la physique de l’océan ;
l’implication dans différents appels d’offre des projets « ExcellencES » et « Pôles Universitaire d’Innovation » (PUI) couronnés de succès : ExposUM (Montpellier), AIBSI (Guyane), NARUA (Polynésie française), Ouverture (Nantes), l’EUR IFSEA (Boulogne-sur-mer), mais également avec les projets ExcelLR (La Rochelle) et TIÈRED (Sciences Po) qui se positionnent sur des thématiques d’intérêt pour l’Ifremer et qui viennent soutenir la construction de nouveaux partenariats. Une participation active de l’Ifremer, en tant que membre fondateur et membre de la task force est prévue dans le Pôle Universitaire de Recherche (PUI) Blue-box ;
la poursuite de la mise en place d’un observatoire sous-marin câblé à proximité de Mayotte (PIA Marmor) afin de suivre les évolutions des phénomènes sismiques et volcaniques ;
le début de la modernisation du super-calculateur Datarmor, conçu pour compiler les données scientifiques en provenance de différents instruments de mesure existants ;
la réalisation de missions et activités en appui aux politiques publiques pour garantir l’application de directives de lutte contre les polluants et contaminants (DCE/DCSMM) ou encore dans le domaine de l’halieutique ;
les premiers enseignements du projet DELMOGES sur les captures accidentelles de dauphins dans le golfe de Gascogne qui a utilisé dans un contexte scientifique des navires de surface autonomes (Drix de la société Exail).
concernant les navires et engins sous-marins :
la poursuite du plan de modernisation de la flotte (plusieurs grands projets et grands travaux de remplacement, dont la construction d’un nouveau navire semi-hauturier qui sera livré courant 2025) ;
la réalisation des essais techniques en mer permettant de progresser très effectivement vers le transfert à Genavir du drone sous-marin Ulyx en 2024.
l’élaboration du contrat d’objectifs, de moyen et de performance (COMP) 2024-2028 de l’Ifremer, qui sera signé par les ministères de tutelle et approuvé par le conseil d’administration de l’établissement en 2024 ;
la finalisation de projets bâtimentaire d’envergure sur les sites de Nantes (projet Batimer) et de Sète (Celimer) et le renforcement de la politique RSE et du plan de sobriété élaboré fin 2022 ;
le renforcement de partenariats et collaborations au niveau international :
un partenariat qui a permis de mettre en œuvre un observatoire franco-japonais d’étude des fonds marins en Nouvelle-Calédonie (JAMSTEC) ;
le renouvellement et la signature de nouvelles coopérations avec les instituts américains NOAA et Woods Hole Oceanographic Institution, et néo-zélandais Cawthron ;
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2022 | Prévision LFI 2023 | Réalisation 2023 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P185 – Diplomatie culturelle et d'influence |
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| 20 |
Transferts |
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| 20 |
P362 – Écologie |
| 4 497 |
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|
Dotations en fonds propres |
| 4 497 |
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P149 – Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt | 3 455 | 2 141 |
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|
Subventions pour charges de service public | -12 |
|
|
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|
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Transferts | 3 467 | 2 141 |
|
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P206 – Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation | 1 614 | 2 251 | 3 085 | 3 085 | 2 541 | 2 627 |
Subventions pour charges de service public | -940 |
|
|
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|
|
Transferts | 2 555 | 2 251 | 3 085 | 3 085 | 2 541 | 2 627 |
P144 – Environnement et prospective de la politique de défense |
|
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|
| 18 |
Transferts |
|
|
|
|
| 18 |
P178 – Préparation et emploi des forces |
|
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|
| 1 367 | 1 367 |
Transferts |
|
|
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| 1 367 | 1 367 |
P129 – Coordination du travail gouvernemental | 125 | 125 |
|
|
|
|
Transferts | 125 | 125 |
|
|
|
|
P205 – Affaires maritimes, pêche et aquaculture | 150 |
| 4 140 | 3 050 | 2 717 | 2 735 |
Subventions pour charges de service public |
|
| 400 | 400 | 995 | 995 |
Transferts | 150 |
| 3 740 | 2 650 | 1 722 | 1 741 |
P113 – Paysages, eau et biodiversité | 2 545 | 2 508 | 2 500 | 2 500 | 2 627 | 2 624 |
Transferts | 2 545 | 2 508 | 2 500 | 2 500 | 2 627 | 2 624 |
P181 – Prévention des risques | 878 | 439 |
|
| 1 081 | 804 |
Transferts | 878 | 439 |
|
| 1 081 | 804 |
P174 – Énergie, climat et après-mines |
| 95 |
|
| 2 804 | 1 405 |
Transferts |
| 95 |
|
| 2 804 | 1 405 |
P123 – Conditions de vie outre-mer | 180 | 232 |
|
| 130 | 103 |
Transferts | 180 | 232 |
|
| 130 | 103 |
P172 – Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires | 218 966 | 188 938 | 184 309 | 197 890 | 185 324 | 199 050 |
Subventions pour charges de service public | 188 040 | 188 040 | 184 309 | 184 309 | 185 324 | 185 324 |
Dotations en fonds propres | 30 926 | 895 |
| 13 581 |
| 13 726 |
Transferts |
| 3 |
|
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|
|
P190 – Recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité durables | -26 |
|
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|
Transferts | -26 |
|
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|
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|
P192 – Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle | -73 |
|
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|
|
Transferts | -73 |
|
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|
|
|
P363 – Compétitivité | 306 | 306 |
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|
|
|
Transferts | 306 | 306 |
|
|
|
|
P162 – Interventions territoriales de l'État | 56 | 51 |
|
|
| 21 |
Transferts | 56 | 51 |
|
|
| 21 |
P348 – Performance et résilience des bâtiments de l'Etat et de ses opérateurs |
|
|
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| 675 | 570 |
Dotations en fonds propres |
|
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| 105 |
|
Subventions d'investissement |
|
|
|
| 570 | 570 |
Total | 228 177 | 201 582 | 194 034 | 206 525 | 199 265 | 211 345 |
Note : Les subventions d'investissement sont introduites par la LOLF au PAP 2023. Leur réalisation 2022 est sans objet.
Compte financier 2023
Avertissement
La situation du compte financier au regard de son vote n'est pas renseignée. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
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Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 120 072 | 105 271 | Subventions de l'État | 186 320 | 186 324 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 676 | 736 | – subventions pour charges de service public | 186 320 | 186 324 |
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| – crédits d'intervention( transfert) |
|
| |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 156 248 | 158 283 | Fiscalité affectée |
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Intervention (le cas échéant) |
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| Autres subventions | 60 539 | 37 393 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 27 182 | 34 030 | Revenus d’activité et autres produits | 21 052 | 36 174 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 27 132 | 33 855 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 220 | 6 260 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés | 50 | 175 | dont produits de cession d’éléments d’actif | 50 | 67 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 14 379 | 13 649 | |
Total des charges | 276 320 | 263 555 | Total des produits | 267 911 | 259 891 |
Résultat : bénéfice |
|
| Résultat : perte | 8 409 | 3 663 |
Total : équilibre du CR | 276 320 | 263 555 | Total : équilibre du CR | 276 320 | 263 555 |
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Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
|
| Capacité d'autofinancement | 4 124 | 10 391 |
Investissements | 56 709 | 31 658 | Financement de l'actif par l'État | 8 789 | 15 261 |
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 23 475 | 2 455 | |
|
| Autres ressources |
| 38 | |
Remboursement des dettes financières |
|
| Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 56 709 | 31 658 | Total des ressources | 36 388 |