OBJECTIF
1 – Renforcer l'influence culturelle, linguistique et éducative de la France |
INDICATEUR
1.1 – Présence de la culture et des idées françaises à l'étranger
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2021 | 2022 | 2023 | 2023 | Atteinte | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Part des projets culturels organisés en ligne ou en format hybride (mêlant virtuel et présentiel) | % | 36 | 26 | 20 | 14 | absence amélioration | 20 |
Part du volume des crédits consacrés aux projets culturels incluant une action spécifique en direction des professionnels des secteurs culturels | % | 38 | 30 | 40 | 29 | absence amélioration | 35 |
Taux de croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération | % | +24 | 38 | +12 | +9 | absence amélioration | +14 |
Commentaires techniques
Sous-indicateur 1 : « Part des projets culturels organisés en ligne ou en format hybride (mêlant virtuel et présentiel) »
Sources des données : Postes du réseau de coopération et d’action culturelle - DPS/MO
Le sous-indicateur fait référence à l’évolution d’une année sur l’autre du nombre de projets culturels organisés totalement ou partiellement en ligne.
Périmètre : SCAC de l’ambassade, établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d’un service de coopération et d’action culturelle (hors poste de présence diplomatique)..
Sous-indicateur 2 : « Part du volume des crédits consacrés aux projets culturels incluant une action spécifique en direction des professionnels des secteurs culturels »
Sources des données : Postes du réseau de coopération et d’action culturelle - DPS/MO
Le sous-indicateur fait référence à l’évolution d’une année sur l’autre de la part de crédit consacrée à des actions en direction des professionnels des secteurs culturels.
Périmètre : Pour les 37 postes investis d’une « mission prioritaire ICC », les SCAC de l’ambassade, les établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et les alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d’un service de coopération et d’action culturelle (hors poste de présence diplomatique).
Sous-indicateur 3 : « Taux de croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération »
Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l’enseignement et du développement international (DGM)
Le sous-indicateur fait référence à l’évolution d’une année sur l’autre du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, et depuis 2023, TikTok et Youtube) directement gérés par le réseau culturel et/ou le service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade.
Périmètre : SCAC de l’ambassade, établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d’un service de coopération et d’action culturelle (hors poste de présence diplomatique).
Analyse des résultats
Sous-indicateur 1 : « Part des projets culturels organisés en ligne ou en format hybride (mêlant virtuel et présentiel) »
La crise sanitaire mondiale a accéléré la mise en œuvre par les postes d’actions en format virtuel ou hybride (mêlant virtuel et présentiel). Cette dynamique semble toutefois marquer le pas, les acteurs du monde culturel plébiscitant le retour des activités en présentiel.
En 2023, la crise est de moindre ampleur mais entraîne toujours des contraintes à certains endroits et à certains moments. Les outils et les habitudes des publics sont aiguisés et permettent d’anticiper un maintien significatif des activités en distanciel. Cependant, le réalisé 2023 est inférieur à la cible à la fois en raison d’une diminution du nombre d’activité en hybride ou distanciel, mais également d’une augmentation du nombre total de projets culturel. La diminution nette du nombre de projets en format distanciel ou hybride correspond à une évolution des attentes des usagers
Sous-indicateur 2 : « Part du volume des crédits consacrés aux projets culturels incluant une action spécifique en direction des professionnels des secteurs culturels »
L’export des ICC (Industries Culturelles et Créatives) françaises constitue une priorité du ministère qui se traduit par la mise en place d’actions concrètes par notre réseau, nos opérateurs et les organismes sectoriels à l’export, au service des professionnels de la filière. Cette priorité a notamment été portée par 37 postes du réseau culturel, investis d’une « mission prioritaire ICC » pour la période 2020-2022, pilotes d’une démarche ICC à l’export, qui concerne l’ensemble de notre réseau. Ils doivent notamment favoriser les actions de mise en réseau, de professionnalisation, de promotion des ICC françaises, d’acculturation ou d’accès aux marchés internationaux. La feuille de route de la diplomatie d’influence confirme cette priorité ICC pour l’ensemble des postes.
Le réalisé 2023 s’aligne sur le réalisé 2022. En valeur, les financements incluant une action à destination des professionnels du secteur culturel sont en hausse ce qui témoigne d’une meilleure explication au réseau du périmètre des actions ICC.
Plusieurs actions ont marqué cette année, comme la mise en place de la 2e édition des rencontres de coproduction cinéma, audiovisuel et nouveaux formats « New Waves », organisées en partenariat avec le British Film Institute et Unifrance, dans le cadre du London Film Festival en octobre 2023. 12 producteurs français sélectionnés par la CNC ont ainsi rencontré une trentaine de producteurs britanniques, sélectionnés par le BFI.
Sous-indicateur 3 : « Taux de croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération »
La croissance du nombre d’abonnés aux réseaux sociaux gérés par le réseau culturel et de coopération s’est poursuivie, plus modérément que l’an passé. La hausse de 9 % en 2023, inférieure à la cible à 12 %, est essentiellement portée par le réseau des Alliances conventionnées (+22 % d’abonnés, dont 68 % en zone Afrique subsaharienne et 19 % en zone Europe). Le nombre d’abonnés reste stable pour les EAF.
La hausse globale du sous-indicateur s’explique en partie par l’élargissement du périmètre de collecte aux réseaux sociaux YouTube et TikTok. Elle témoigne d’une appropriation croissante par le réseau de ces outils autant que de la diversification des supports de communication et des publics ciblés.
INDICATEUR
1.2 – Diffusion de la langue française
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2021 | 2022 | 2023 | 2023 | Atteinte | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre d'élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises | Nb | 916 015 | 883 449 | 935 000 | 912273 | amélioration | 920 000 |
Nombre d'heures/élèves de cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des Alliances françaises | Nombre/usager | 31 815 756 | 31 393 923 | 36 500 000 | 30405988 | absence amélioration | 33 955 700 |
Nombre de candidats aux certifications en langue française | Nb | 591 710 | 645 236 | 729 000 | 694417 | amélioration | 770 000 |
Commentaires techniques
Sous-indicateur 1 : « Nombre d’élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »
Sources des données : MEAE/DGM/services de coopération et d’action culturelle (SCAC)
Ce sous-indicateur fait référence au total des inscriptions annuelles (et non au nombre d’élèves différents). Le périmètre est constitué des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires et des alliances françaises conventionnées, c’est-à-dire disposant de personnel mis à disposition par le MEAE ou d’une subvention. Les informations proviennent des remontées des postes du réseau de coopération et d’action culturelle suite à la collecte des fiches RÉCAP pour l’année 2023.
Périmètre : Établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d’un service de coopération et d’action culturelle, dont les postes à présence diplomatique.
Sous-indicateur 2 : « Nombre d’heures/élèves de cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »
Sources des données : MEAE/DGM/services de coopération et d’action culturelle (SCAC)
Ce sous-indicateur permet de mettre en parallèle le nombre de cours dispensées à celui des inscriptions. Le périmètre est constitué des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires et des alliances françaises conventionnées, c’est-à-dire disposant de personnel mis à disposition par le MEAE ou d’une subvention. Les informations proviennent des remontées des postes du réseau de coopération et d’action culturelle suite à la collecte des fiches RÉCAP pour l’année 2023.
Périmètre : Établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF) et alliances françaises conventionnées (AF) dans le pays disposant d’un service de coopération et d’action culturelle, dont les postes à présence diplomatique.
Sous-indicateur 3 : « Nombre de candidats aux certifications en langue française »
Sources des données : France Éducation international (FEI)
Le sous-indicateur fait référence au nombre d’inscrits aux certifications de langue (DILF, DELF, DALF, TCF) tous niveaux confondus, dans tous les centres d’examen dont la France. Les tests Évalang ne sont pas intégrés à ce chiffre.
Périmètre : diplôme initial de langue française (DILF), diplôme d’études en langue française (DELF), le diplôme approfondi de langue française (DALF) et le test de connaissance du français (TCF).
Analyse des résultats
Sous-indicateur 1 : « Nombre d’élèves inscrits aux cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »
En 2023, les inscriptions ont augmenté de 3 % pour atteindre un nombre total de 912 273 inscriptions, Alliances françaises et Instituts français confondus, mais restent inférieures à la cible de 2 %. Cette progression s’inscrit dans la dynamique de rééquilibrage post-COVID, quelque peu ralentie par des contextes régionaux difficiles, marqués par la conjoncture économique inflationniste et - pour les zones Afrique et Europe notamment – par la résurgence de crises géopolitiques.
Les Alliances françaises enregistrent 66 % du nombre global d’inscriptions avec 598 648 inscrits, soit une hausse de 2 % par rapport à 2022. Cette hausse est principalement portée par les zones Afrique du Nord et Moyen-Orient +23 % et Asie +11 %. Une baisse est notable au sein des zones Amérique ‑7 % et Europe Continentale ‑5 %. Si la zone Amérique représente encore 43 % de l’ensemble des inscriptions en Alliances françaises, la diminution est tendancielle et s’explique par le contexte inflationniste et la concurrence accrue des cours privés. Malgré ces difficultés, le Brésil atteint un taux de croissance remarquable de 63 % et le Pérou parvient à stabiliser ses inscriptions, en s’appuyant sur une stratégie marketing dynamique (ferias, portes ouvertes, conférences) autant que l’élargissement et la montée en qualité de son offre de cours (création d’un département des cours externes, mise en place de partenariats, développement des cours comodaux).
Les Alliances françaises de la zone Europe Continentale pâtissent quant à elles de la conjoncture économique difficile ainsi que d’un manque structurel d’enseignants qualifiés, excepté pour la Russie qui enregistre un taux de croissance de 5 % et le plus haut nombre d’inscriptions de la région, soit 4 112 inscriptions en 2023.
Dans les Instituts français, le nombre d’inscriptions a augmenté de 6 % ce qui représente 313 625 inscriptions. Cette croissance est principalement portée par les zones Europe continentale (+37 %) et Indopacifique (+21 %). L’importante croissance du nombre d’inscriptions en Europe continentale s’explique par une dynamique de retour aux niveaux d’avant COVID qui se poursuit, notamment par un renforcement de l’offre de cours « hybride ». En revanche, les inscriptions des zones Amérique et Afrique du Nord et Moyen-Orient sont respectivement en recul de 16 % et 1 %.
Le léger recul observé au sein du réseau Moyen-Orient s’explique par une baisse de 14 % du nombre d’inscriptions au Maroc, qui représentent 19 % des inscriptions totales de la zone, et masque la tendance générale du renouement avec la croissance post-Covid, grâce à des stratégies digitales payantes. Ainsi, l’Égypte se classe désormais à la deuxième place derrière le Maroc en termes de nombre d’inscriptions grâce à un renforcement de l’offre de cours et contenus accessibles en ligne. La Tunisie suit de près, et l’augmentation de ses effectifs résulte notamment d’une stratégie marketing et de communication digitale plus affirmée.
Sous-indicateur 2 : « Nombre d’heures/élèves de cours de langue des établissements du réseau culturel et de coopération et du réseau des alliances françaises »
Le nombre d’heures-élèves est en baisse de 3 %, et se stabilise à 30 405 988 heures-élèves en 2023, Alliances françaises et Instituts français confondus. Cette baisse est induite par la diminution des heures-élèves dispensées par les Alliances françaises, qui passent à 22 040 409 heures-élèves en 2023 (‑5 % par rapport à 2022). Au sein des Instituts français, le nombre d’heures-élèves se maintient avec un taux de croissance de 1 %, ce qui représente 9 353 514 heures-élèves.
Les évolutions par zones sont très hétérogènes et les tendances divergent entre les Alliances françaises et les Instituts français. Dans les Alliances françaises, on enregistre des taux de croissance positifs dans les zones Afrique du Nord et Moyen-Orient (+12 %), Asie (+12 %), Europe (+9 %) et négatifs notamment en Indopacifique (‑30 %). L’inflation a contrarié les objectifs de performance, notamment au Kenya et au Nigéria. Cette baisse s’explique aussi par l’hétérogénéité du réseau et les difficultés rencontrées par certaines Alliances françaises à assurer un suivi RH et pédagogique de qualité.
Dans les Instituts français, la baisse est principalement portée par la zone Amérique (‑37 %) et en particulier par le Mexique qui dispense 77 % des heures-élèves de la zone et dont l’offre de cours a subi de plein fouet les conséquences du contexte inflationniste, avec la fermeture des cursus FLE. Néanmoins, elle est en partie compensée par la croissance de la zone Europe continentale (+39 %) due au retour des cours dispensés en présentiel et aux efforts de diversification des activités proposées par les Instituts français pour rendre leurs offres de cours plus attractives. Ainsi, la Russie poursuit l’augmentation pour atteindre 219 694 heures-élèves dispensées en 2023.
Sous-indicateur 3 : « Nombre de candidats aux certifications en langue française »
Pour le DELF (Diplôme Élémentaire de Langue Française) et le DALF (Diplôme Approfondi de Langue Française)
La cible n’est pas atteinte mais nous constatons une amélioration en 2023 par rapport à 2022 (gain de 49 181 candidats entre 2022 et 2023), qui ne permet cependant pas de retrouver les chiffres record atteints en 2019. Depuis la fin de la pandémie de COVID‑19, nous sommes encore en contexte de reprise, plus lente que prévue. Le contexte international et l’inflation peuvent expliquer en partie cette reprise moins dynamique dans certains pays à forts effectifs (Mexique) et la perte de candidats dans d’autres, tout aussi emblématiques, comme l’Allemagne et l’Espagne. Certains pays sont néanmoins en voie de progression comme le Canada ou Madagascar.
Pour le TCF (Test de Connaissance du Français)
Nous constatons, par rapport à 2022, une augmentation du nombre de candidats au TCF en raison, dans nos centres de passation à l’étranger (instituts français et alliances françaises), de la forte progression des demandes d’inscription au TCF Canada et, dans une moindre mesure, au TCF Québec. En France, nous constatons également une augmentation du nombre d’inscrits au TCF IRN (demande de carte de résident ou démarche de naturalisation). Il est toutefois constaté une baisse du nombre de candidats au TCF tout public (TP).
Actions conduites pour le développement et la gestion des certifications
De nombreux projets de numérisation sont en cours de développement pour améliorer la rentabilité (attestations TCF dématérialisées, impression locale des livrets DELF Prim, amélioration de la correction automatisée des épreuves de compréhension grâce au logiciel Gravic, correction automatisée de la production écrite par l’intelligence artificielle (outil Fidelia), développement d’une banque de sujets automatisée permettant une meilleure distribution des versions du TCF et du DELF-DALF ainsi qu’un renforcement de la lutte contre les fraudes, développement de nouvelles fonctionnalités pour le logiciel de gestion du DELF-DALF GAEL, déploiement de l’application TEO+ dans les centres de passation du TCF pour la gestion semi-automatisée des candidats et des corrections).
Le département évaluation et certifications (DEC) de l’opérateur France Éducation international a mis en place un certain nombre d’actions permettant un accompagnement des postes diplomatiques afin de les aider à dresser des bilans d’activité et à définir des actions de développement : rencontres des gestions centrales du DELF-DALF et du TCF à Sèvres, mise en place de comité de pilotage des certifications dans certains pays (Maroc, Algérie...), participation aux rencontres locales des responsables des centres d’examens DELF-DALF (Allemagne, Espagne, Italie, Mexique, Canada...), accompagnement personnalisé dans l’introduction d’une offre de certifications au sein des actions de coopération (Mexique, Allemagne, Luxembourg, Slovaquie, Vietnam...).
INDICATEUR
1.3 – Enseignement français et coopération éducative
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2021 | 2022 | 2023 | 2023 | Atteinte | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de croissance du nombre d'élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE | % | +4 | +3,8 | +5 | +1,2 | absence amélioration | +8,4 |
Taux de croissance du nombre d'élèves dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger (EFE) | % | +2,8 | +2,8 | +5,5 | +3,6 | amélioration | +5,9 |
Taux de professeurs ayant bénéficié du plan de formation de l’enseignement français à l’étranger (EFE) | % | 16,4 | 28,6 | 20 | 32 | cible atteinte | 34 |
Nombre d'élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé LabelFrancEducation | Nb | 184 500 | 185 000 | 215 000 | 200000 | amélioration | 235 000 |
Nombre de professeurs formés par le réseau dans les systèmes éducatifs locaux | Nb | 52 422 | 53 147 | 54 000 | 44409 | absence amélioration | 56 000 |
Commentaires techniques
Sous-indicateur 1 : « Taux de croissance du nombre d’élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE »
Sources des données : MEAE/DGM d’après les données de l’enquête de rentrée réalisée par l’AEFE auprès des établissements homologués d’enseignement français à l’étranger par saisie de leurs données dans le Système Opérationnel de Gestion Interne MAGE.
Périmètre : Les établissements homologués du réseau AEFE.
Sous-indicateur 2 : « Taux de croissance du nombre d’élèves dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger (EFE) »
Sources des données : MEAE/DGM d’après les données de l’enquête de rentrée réalisée par l’AEFE auprès des établissements homologués d’enseignement français à l’étranger par saisie de leurs données dans le Système Opérationnel de Gestion Interne MAGE.
Périmètre : Les établissements homologués du réseau AEFE.
Sous-indicateur 3 : « Taux de professeurs ayant bénéficié du plan de formation de l’enseignement français à l’étranger (EFE) »
Sources des données : MEAE/DGM d’après les données fournies par l’AEFE et extraites des données sur les formations depuis le Système Opérationnel de Gestion Interne MAGE-FC (requête : « liste récapitulative des stagiaires, par stage et session »). Données sur les effectifs enseignants globaux du réseau exportés de MAGE, sur la base des effectifs déclarés lors des enquêtes de rentrée.
Périmètre : Les établissements homologués du réseau AEFE.
Sous-indicateur 4 : « Nombre d’élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé LabelFrancEducation »
Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l’enseignement et du développement international (DGM)
Le sous-indicateur fait référence au nombre d’élèves inscrits dans un cursus bilingue au sein d’un établissement ayant reçu le « LabelFrancÉducation ». Ce label est accordé aux établissements privés ou publics travaillant sur programme national et présentant des sections bilingues francophones de haut niveau. La liste des établissements labellisés fait l’objet après chaque nouvelle campagne d’un arrêté ministériel.
Périmètre : Établissements ayant reçu le LabelFrancÉducation.
Sous-indicateur 5 : « Nombre de professeurs formés par le réseau dans les systèmes éducatifs locaux »
Sources des données : MEAE/direction générale de la mondialisation, de la culture, de l’enseignement et du développement international (DGM)
Le sous-indicateur fait référence aux enseignants des systèmes éducatifs locaux, partenaires de nos actions de coopération éducative, formés par le réseau, y compris des enseignants du réseau LabelFrancÉducation.
Périmètre : Établissements d’enseignement locaux en lien avec les SCAC de l’ambassade dans les pays disposant d’un service de coopération et d’action culturelle, pour les 142 pays pour lesquels la donnée est connue à ce jour (février 2023).
Analyse des résultats
Sous-indicateur 1 : « Taux de croissance du nombre d’élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau AEFE »
Le taux de croissance du nombre d’élèves étrangers inscrits dans les établissements du réseau est un indicateur majeur de notre politique d’influence. Les viviers de croissance des effectifs se situent parmi ces élèves étrangers. Ce nombre d’élèves étrangers est la somme de deux chiffres : le nombre d’élèves nationaux et le nombre d’élèves de nationalité tierce. De 2019 à 2023, le nombre d’élèves nationaux est passé de 199 680 à 221 969, soit une croissance de +11.17 %. La hausse est du même ordre de grandeur pour les élèves de nationalité tierce qui étaient 43 564 en 2019 et sont aujourd’hui 48 354, soit 10.98 % de plus. A la rentrée 2023, 56 % des effectifs globaux des élèves inscrits dans le réseau EFE (Établissements Français à l’Étranger) sont des élèves nationaux contre 12.37 % d’élèves de nationalité tierce. Il est à noter que dans certains pays, la réglementation interdit l’inscription d’élèves nationaux dans les établissements d’enseignement étranger : par exemple, en Chine, l’interdiction faite aux familles chinoises de scolariser leur enfant dans des écoles qui ne dispensent pas les programmes nationaux, rend impossible l’ouverture des établissements d’enseignement français aux élèves locaux aux niveaux primaires et secondaire. Par ailleurs, en Iran, les autorités ont pris la décision d’appliquer la règlementation locale de manière stricte, à savoir l’interdiction pour les élèves iraniens et binationaux - dont les franco-iraniens - de s’inscrire dans une école internationale étrangère. Les élèves contraints de quitter l’école ont été accompagnés dans la poursuite de leur scolarité : certains élèves iraniens du lycée français de Téhéran ont pu être ainsi accueillis dans les établissements du réseau en Irak, au Liban et dans les pays du Golfe.
Sous-indicateur 2 : « Taux de croissance du nombre d’élèves dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger (EFE) »
La multiplication des crises et des conflits en Afrique de l’Ouest, en Russie, en Ukraine, à Gaza, en Iran, au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens a eu des répercussions sur nos objectifs de croissance. La dégradation de la situation économique mondiale conjuguée à une forte inflation a engendré une réduction du nombre de familles expatriées françaises et une réticence des familles étrangères à scolariser leurs enfants dans des établissements privés. Cependant, en dépit de ces crises, le nombre d’élèves inscrits dans les établissements du réseau a cru de 1.17 % à la rentrée 2023. La continuité pédagogique n’a pas cessé d’être assurée par l’Agence qui a su mettre en place un dispositif de réponse rapide à ces situations de crise, en communication étroite avec les postes. Habituellement, l’Afrique était identifiée comme zone à fort potentiel de croissance mais en raison des crises évoquées plus haut, les 90 établissements qui se trouvent dans la zone ont enregistré une baisse du nombre d’élèves de ‑0.62 %. A titre d’exemple, le lycée français de Niamey a perdu 638 élèves du fait de la fermeture de l’établissement et du passage en enseignement à distance qui a suivi le coup d’état. A contrario, une forte croissance a été enregistrée en Asie où 1 108 élèves supplémentaires ont rejoint les bancs des 55 établissements implantés dans cette zone.
Sous-indicateur 3 : « Taux de professeurs ayant bénéficié du plan de formation de l’enseignement français à l’étranger (EFE) »
Le plan de formation des agents dans les établissements du réseau, est une priorité forte du développement qualitatif du réseau. La mise en place en 2023 de 16 Instituts régionaux de formation (IRF), correspondant à 16 zones de mutualisation géographiques, et hébergés dans des lycées du réseau (à Tunis, Rabat, Dakar, Lomé, Johannesburg, Tananarive, Beyrouth, Abu Dhabi, Hanoï, Buenos Aires, Bogota, Montréal, Bruxelles, Munich, Barcelone et Rome) dans le cadre du plan de formation mutualisé, a permis de coordonner et développer l’offre de formation des personnels enseignants et non enseignants du réseau de manière très satisfaisante : comme en 2022, les chiffres 2023 du nombre de personnels ayant bénéficié de formation sont supérieurs aux objectifs. L’AEFE a également mis en place le parcours de professionnalisation, abrévié « PàP » qui s’adresse particulièrement aux enseignants nouvellement recrutés, et s’appuie sur un système de certification par open badge permettant d’établir un suivi des formations obtenues.
Sous-indicateur 4 : « Nombre d’élèves inscrits dans une section ou un établissement scolaire labellisé LabelFrancEducation »
La réalisation 2023 est légèrement en-dessous de la cible fixée mais demeure en hausse par rapport au nombre d’élèves 2022 dans le réseau labellisé LabelFrancEducation. Ce réseau, outil d’influence que les postes se sont pleinement appropriés et qui participe pleinement à l’attractivité de la langue française dans les pays concernés, connait une croissance régulière depuis 2019.
L’objectif qualitatif fixé par le Président de la République d’atteindre 500 établissements labellisés a été atteint depuis 2022. On compte à ce jour 651 filières labellisées, contre 581 en 2022 dans 62 pays. L’objectif est maintenant de structurer et d’animer ce réseau, tout en l’accompagnant à maintenir voire renforcer la qualité de l’enseignement du et en français dans ses sections bilingues francophones.
Pour cela, le département et l’AEFE prennent en charge, depuis 2019, une offre de soutien à l’attention de ses établissements, visant trois objectifs :
La formation des enseignants de et en français. En 2023, 44 enseignants, issus du réseau labellisé, ont participé au stage BELC (Bureau d’Études pour les Langues et les Cultures) été sur des modules de formation dédiés à la didactique de l’enseignement bilingue, spécifiquement conçus pour ce public par France Éducation international, opérateur du MENJ.
L’acquisition de ressources numériques pédagogiques, créées par Réseau Canopé, opérateur du MENJ.
Le renforcement de l’environnement francophone de ces établissements labellisés avec la mise en place de projets francophones et le soutien à la mise en place de rencontres et/ou forums régionaux en faveur des lycéens et des enseignants de ce réseau. En 2023, 37 lycéens du réseau LabelFrancEducation, ont participé à un programme d’activités linguistiques, culturelles et sportives, durant deux semaines, au CAVILAM (Centre d’Approches Vivantes des Langues et des Médias), partenaire éducatif du MEAE.
Sous-indicateur 5 : « Nombre de professeurs formés par le réseau dans les systèmes éducatifs locaux »
Le renforcement des capacités des systèmes éducatifs locaux demeure un objectif prioritaire de notre coopération éducative, fixé dans le Plan pour la langue française et le plurilinguisme par le président de la République. Ce renforcement passe notamment par la formation des enseignants des systèmes éducatifs locaux, menée par le réseau de coopération et d’action culturelle dans une logique de réponse aux besoins et à travers la mise en place de partenariats avec les autorités éducatives locales. Ces partenariats reposent sur la crédibilité de l’expertise française en matière d’éducation, la solidité des relations bilatérales et un dialogue constant des postes avec les autorités locales. En 2023, les actions de formation se sont poursuivies et ont permis d’atteindre le chiffre de 44 409, qui est en baisse pour la première fois depuis 2021.
L’écart entre la réalisation 2023 (44 409) et la cible (54 000) peut s’expliquer par plusieurs raisons :
Des projets d’ampleur mis en œuvre par les postes diplomatiques, notamment ceux financés par le Fonds Équipe France (FEF, ex-Fonds de Solidarité pour les projets innovants (FSPI), sont arrivés à leur terme en 2022. Plusieurs de ces postes ont d’ores et déjà déposé de nouvelles demandes de financement via le nouveau FEF pour poursuivre la dynamique enclenchée en matière de formation d’enseignants.
La reprise généralisée des formations en présentiel a pu réduire le nombre d’enseignants touchés par ces formations. Celles-ci en effet ne permettent pas toujours de toucher des publics plus éloignés géographiquement.
Pour viser une action de formation structurante, plusieurs postes ont concentré leurs actions sur la formation de formateurs, qui bénéficieront à plus long terme aux enseignants grâce à un effet de formation en cascade.
A ce jour, certaines données des postes sont manquantes, y compris dans des pays où des actions de formation importantes sont menées (Liban).
Pour autant, dans plusieurs pays, les actions de formation déployées ont permis de stabiliser le nombre de professeurs formés sur une base pluriannuelle, voire de faire progresser les résultats par rapport à 2022 :
Grâce à des projets d’ampleur en cours menés par les postes, soutenus par le FEF, par exemple en Angola (1000 enseignants formés par an), ou au Cambodge.
Grâce à la réponse apportée par les postes à la forte demande des autorités éducatives locales. Cette demande est par exemple très forte au Canada, en raison du déploiement de la certification de français DELF pour les élèves de terminale dans l’Ontario, ou encore à Chypre en raison de la généralisation du DELF scolaire qui nécessite un renforcement des compétences des enseignants de français.
Grâce au déploiement de formations en ligne de grande envergure, à l’échelle d’un pays voire d’une sous-région (ex : Argentine). La modalité en distanciel a permis également de proposer des formations dans les pays où la forte pression politique exercée sur le système éducatif ne permet pas de les tenir en présentiel (ex : Biélorussie).
OBJECTIF
2 – Développer l'attractivité de la France |
INDICATEUR
2.1 – Attractivité de l'enseignement supérieur et de la recherche
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2021 | 2022 | 2023 | 2023 | Atteinte | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de bacheliers étrangers issus de l'enseignement français à l'étranger poursuivant leurs études en France | % | 49 | 49 | 48 | 53 | cible atteinte | 51 |
Nombre d'étudiants étrangers en mobilité inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en France | Nb | 189 935 | 202 397 | 210 000 | 203943 | amélioration | 220 000 |
Nombre de mois bourses avec allocation versés à des Boursiers du Gouvernement Français | Nb | 40 669 | 43 460 | 43 000 | 46925 | cible atteinte | 52 000 |
Taux de réussite des Boursiers du Gouvernement Français | % | 96 | 94, 7 | 96 | 95 | amélioration | 97 |
Nombre de mobilités (entrantes et sortantes) dans les projets des partenariats Hubert Curien | Nb | 1 708 | 2 614 | 3 700 | 2455 | absence amélioration | 3 730 |
Part des femmes parmi les étudiants étrangers en mobilité internationale dans les universités | % | 53,7 | 53, 7 | 53 | 54,5 | cible atteinte | 54 |
Part des bourses du gouvernement français attribuées à des femmes | % | 47,4 | 50, 6 | 49,5 | 53 | cible atteinte | 50 |
Commentaires techniques
Sous-indicateur 1 : « Taux de bacheliers étrangers issus de l’enseignement français à l’étranger poursuivant leurs études en France »
Sources des données : MEAE/Parcoursup
Les élèves de terminale des lycées français de l’étranger suivent les procédures de préinscription dans l’enseignement supérieur français sur le portail national « Parcoursup » au même titre que les lycéens du territoire national. Ce dispositif repose sur un traitement informatisé des candidatures et permet une analyse fine de l’information et un suivi des candidatures durant toute la campagne (de janvier à septembre).
mode de calcul : nombre de bacheliers étrangers ayant accepté une formation dans Parcoursup/ nombre de bacheliers étrangers
Périmètre : Le portail Parcoursup intègre à partir de l’année 2020 la quasi-totalité de l’offre d’enseignement supérieur public et privé soit plus de 18 500 formations. Les données Parcoursup rendent à présent visibles en particulier les formations de bachelor en école de commerce. A compter de la campagne 2021, c’est également le cursus de Sciences Po Paris qui est accessible sur Parcoursup pour les élèves de l’enseignement français à l’étranger.
Sous-indicateur 2 : « Nombre d’étudiants étrangers en mobilité inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en France »
Sources des données : Statistiques MESRI DGRI/DGESIP-SIES
Les chiffres 2023 figurant dans le tableau se lisent comme suit : ils correspondent au recensement des étudiants étrangers en mobilité inscrits pour l’année universitaire 2022-2023 dans une université. Les données sont fournies avec une année de décalage. Ainsi les dernières informations disponibles se rattachent à l’année universitaire 2021-2022. Les outils statistiques existants permettent, à partir de l’année 2020-2021, d’avoir les données pour l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.
Périmètre : Ces informations sont issues des données SISE du MESRI (application de gestion de scolarité des universités). Elles concernent les étudiants internationaux en mobilité à l’université (et non dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur). On entend par étudiant international en mobilité (par différence avec tout étudiant de nationalité étrangère) tout étudiant de nationalité étrangère qui est venu en France spécifiquement pour y suivre ses études après une scolarité dans son pays d’origine. La mobilité internationale inclut la mobilité diplômante et la mobilité d’échange. Ces chiffres incluent l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.
Sous-indicateur 3 : « Nombre de mois bourses avec allocation versées à des Boursiers du Gouvernement Français »
Sources des données : Système d’information de Campus France.
Périmètre : Cet indicateur mis en place en 2021 correspond aux bourses qui comprennent le versement d’une allocation du P185 et aux bourses de couverture sociale (BCS) pour lesquelles une allocation est versée par un partenaire. L’opérateur a fiabilisé ses données en 2021, à l’occasion de la mise en place de cet indicateur. Les données dont nous disposons concernant les bourses de couverture sociale (BCS) accompagnées du cofinancement d’un partenaire ne prennent en compte que les cofinancements passant par l’opérateur Campus France. Le périmètre est celui des bourses du P185 de la DGM.
Sous-indicateur 4 : « Taux de réussite des Boursiers du Gouvernement Français »
Sources des données : Suivi pédagogique individualisé assuré par l’opérateur Campus France.
Périmètre : Cet indicateur mis en place en 2021 précise le taux de réussite des boursiers pour lesquels l’information est disponible. Il est exprimé en pourcentage de réussite.
Sous-indicateur 5 : « Nombre de projets de recherche mis en œuvre dans le réseau culturel et de coopération dans le cadre d’un partenariat Hubert Curien »
Sources des données : Données issues du système d’information de l’opérateur Campus France
Il s’agit du nombre de partenariats et de mobilités gérés par l’opérateur Campus France au titre des programmes Hubert Curien (PHC) et pour une année civile. Un programme Hubert Curien peut financer plusieurs projets de recherche conjoints entre équipes de recherche françaises et étrangères. Ce sont ces projets qui sont recensés. Les mobilités de chercheurs financées dans le cadre d’un projet de recherche unique constituent le deuxième sous-indicateur présent dans le présent RAP. Il permet de mesurer l’intensité des coopérations menées.
Périmètre : Campus France au titre des programmes Hubert Curien (PHC)
Sous-indicateur 6 : « Part des femmes parmi les étudiants étrangers en mobilité internationale dans les universités »
Sources des données : Données fournies par le département des études statistiques du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de
l’Innovation MESRI (DGESIP/DGRI/SIES, DEPP) / Systèmes d’information SISE et Scolarité. Données publiées dans le rapport des Repères et
références statistiques (RERS) de la DEPP direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance et du SD-SIES (Sous-direction des
systèmes d’information et des études chiffrées).
Périmètre : Le périmètre concerné par cet indicateur est restreint aux universités et non à l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.
Cet indicateur n’offre qu’une tendance générale et ne permet pas d’obtenir des distinctions par zone géographique ou par type de formation. Les
données pour l’année N sont obtenues en année N+1.
Sous-indicateur 7 : « Part des bourses du gouvernement français attribuées à des femmes »
Sources des données : Système d’information de Campus France.
Périmètre : L’ensemble des bourses du gouvernement français programmé par la DGM sur le P185.
Analyse des résultats
Sous-indicateur 1 : « Taux de bacheliers étrangers issus de l’enseignement français à l’étranger poursuivant leurs études en France »
L’objectif stratégique visant à accroître l’attractivité de l’enseignement français a été atteint. Plusieurs atouts de notre offre pédagogique ont particulièrement été mis en avant : la maternelle, le nouveau baccalauréat français et le baccalauréat français international. Un travail de développement des sections internationales, en particulier au lycée dans l’optique de l’obtention du baccalauréat français international (BFI) a permis d’accroître l’attractivité du baccalauréat en parallèle d’un effort de développement des études supérieurs en langue anglaise en France. 95 lycées proposent le parcours menant au BFI dont les premiers bacheliers seront diplômés en 2024. Il comprend à la rentrée, 203 sections internationales et 101 parcours menant au BFI. Ce dernier devrait être mis en valeur dans le dispositif Parcoursup à l’issue de l’année scolaire.
En outre, plusieurs chantiers issus du Conseil d’Orientation Interministériel du 3 juillet 2023 ont été lancés dès la rentrée. Le premier est d’assurer une articulation plus fluide entre l’enseignement français à l’étranger et l’enseignement supérieur et la recherche, pour en développer l’attractivité et la continuité, à travers notamment une rénovation du programme Bourses Excellence Major. La mobilisation des anciens élèves du réseau ainsi qu’un meilleur accompagnement à l’orientation des élèves sont autant de leviers à développer pour mieux valoriser l’attractivité de nos établissements. S’agissant des élèves étrangers, il est demandé aux services consulaires de veiller particulièrement au traitement de leurs dossiers de visa.
Sous-indicateur 2 : « Nombre d’étudiants étrangers en mobilité inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur en France »
En 2022-2023, 203 943 étudiants en mobilité internationale sont inscrits dans les universités de France métropolitaine et des DROM. Cet effectif continue de progresser (+0,8 %) malgré une baisse globale des effectifs universitaires et deux années affectées par la crise sanitaire. La part des étudiants en mobilité internationale dans les universités croît logiquement (12,8 % contre 12,2 % en 2021-2022 et 11,5 % en 2020-2021).
La réalisation 2023 du nombre d’étudiants étrangers en mobilité inscrits dans une université en France portant sur l’année universitaire 2022-2023 est en deçà des prévisions qui avaient été avancées. L’effet rattrapage post-COVID (report de mobilités) de l’an dernier (+6,6 % en 2021-2022 par rapport à 2020-2021) parait donc moindre.
Néanmoins, les chiffres réalisés (+0,8 %) permettent de dépasser le niveau d’avant la pandémie et confirment le regain d’intérêt des étudiants internationaux pour la France, avec un total de 203 943 étudiants étrangers en mobilité inscrits dans une université en 2022-2023, contre des chiffres inférieurs avant la crise sanitaire, qui atteignaient un total de 202 140 étudiants.
Ces résultats, qui illustrent une croissance de la mobilité et un maintien de l’attractivité de la France, s’appuient sur la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie interministérielle « Bienvenue en France » (BEF), lancée en 2018, via notamment les différents axes suivants :
une amélioration continue de l’accueil des étudiants dans les postes diplomatiques (275 espaces Campus France sous l’autorité des SCAC) avec une homogénéisation des pratiques d’orientation et de délivrance des avis SCAC, en lien avec la note d’instruction interministérielle de mise en œuvre du rapport Hermelin sur la délivrance des visas pour les publics-cibles de notre attractivité diffusée en novembre 2023 (dont les étudiants, chercheurs et alumni) ;
la dématérialisation des procédures grâce à la montée en puissance de la plateforme « Études en France » (EEF) : rattachement de tous les postes diplomatiques hors Europe (69 pays actuellement couvrant 96 % de la mobilité des étudiants originaires des pays soumis à procédure de visa), rattachement de nouveaux établissements (310 aujourd’hui), chantier de modernisation technique, transfert à terme de la gestion à l’opérateur Campus France ;
la dématérialisation de la procédure d’instruction des demandes de visa et de titre de séjour (plateformes « France Visas » -FV- et ANEF) avec la finalisation de la passerelle entre les plateformes EEF et FV, mise en place de référents dans les préfectures ;
le déploiement progressif dans les établissements français du label qualité « Bienvenue en France » (151 établissements labellisés entre 2019 et 2023) ;
l’élargissement de l’offre de formation : formations en anglais, apprentissage du français pour les étrangers, offre de formation délocalisée à l’étranger, offre d’enseignement numérique, formations offrant des solutions de mobilités encadrées dans le cadre d’accords entre établissements, dispositif expérimentale des 2024 des « classes internationales » au profit d’étudiants indiens ;
L’amélioration de la visibilité des bourses du gouvernement français grâce au déploiement dès 2023 du label « France Excellence », simplification des prestations, attribution de 10 % au moins des bourses aux secteurs de « haute technologie » ;
le développement d’une stratégie nationale Alumni dont l’élaboration a été confiée à l’opérateur Campus France.
Concernant le périmètre élargi des étudiants étrangers inscrits dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur français, les contingents suivent des tendances similaires, avec un total de 310 800 en 2022-2023 (contre 302 863 étudiants en 2021-2022 et 278 278 en 2020-2021). Le nombre d’étudiants étrangers inscrits dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur français a ainsi bien dépassé les chiffres d’avant-crise, équivalents à 290 500 étudiants. Cet effectif est en hausse de 2,6 % par rapport à une année 2021-22 de reprise, après une année 2020-2021 marquée par la crise sanitaire, continuant ainsi sa progression (+7,0 % par rapport à 2019-20).
Sous-indicateur 3 : « Nombre de mois bourses avec allocation versés à des Boursiers du Gouvernement Français »
En 2023, 46 925 mois bourses avec allocation ont été versés à des boursiers du gouvernement français (BGF). Ce chiffre est en augmentation par rapport à 2022 (43 460) et supérieur à la cible fixée originellement en 2023 (43 000), notamment en raison du retour du nombre de boursiers en gestion à leur niveau d’avant la crise sanitaire et du poids du programme exceptionnel « Urgence FLE Ukraine » pour les étudiants ukrainiens souhaitant intégrer un établissement supérieur français à la rentrée 2023 (346 bénéficiaires d’une bourse FLE). De surcroit, les mobilités individuelles depuis la Russie (qui figure parmi nos 7 premiers postes) n’ont pas été interrompues par la guerre contre l’Ukraine et restent autorisées par le régime de Moscou.
Sous-indicateur 4 : « Taux de réussite des Boursiers du Gouvernement Français »
Créé en 2021, cet indicateur de réussite aux examens des mobilités diplômantes repose sur un travail d’amélioration progressive du suivi de la réussite des boursiers et de la fiabilisation des données transmises. En effet, ces données sont collectées sur la base des retours d’informations fournies à l’opérateur Campus France par les étudiants boursiers eux-mêmes. Les données ainsi agrégées indiquent donc une tendance mais comportent une marge d’erreur (en 2023, 7 étudiants sur 10 ont répondu). La signature d’un avenant à la convention cadre de mandat de Campus France (applicable de 2022 à 2024) a permis d’intégrer aux prestations de l’opérateur un renforcement du suivi pédagogique, effectif au 1er janvier 2023.
Les prévisions pour 2023 entendaient inscrire cet indicateur dans une trajectoire d’amélioration et porter le taux de réussite à 96 % pour l’année universitaire 2022/2023. Les données transmises par l’opérateur montrent un taux de réussite à 95 %, dans un contexte où le renforcement du pilotage du suivi pédagogique semble déjà effectif. En effet, 71 % des boursiers ont indiqué leurs résultats académiques à l’opérateur, contre seulement 55 % en 2021-2022, soit un bond de 16 points de pourcentage, permettant de renforcer la fiabilité des résultats.
Parmi les autres actions déjà définies et qui permettront d’améliorer ces résultats, figurent, d’une part, la mise en place d’une charte de droits et devoirs signifiant l’engagement des bénéficiaires à répondre aux enquêtes pédagogiques de l’opérateur et, d’autre part, la transmission systématique de l’adresse mail du bénéficiaire à l’opérateur dans CROCUS, outil de programmation des mobilités. Ces dispositions pourront être inscrites dans la nouvelle convention cadre de mandat, qui doit être signée pour 2025-2026-2027.
La cible, qui est d’atteindre 100 % de réussite, traduit la volonté de disposer d’un suivi complet et régulier de l’excellence des boursiers du gouvernement français et constitue un outil au service du travail mené avec les ambassades, visant à l’amélioration continue de la sélectivité des programmes de bourses pour le recrutement de candidats d’excellence. Il est cependant envisageable que la fiabilisation de l’indicateur conduise au constat d’un taux de réussite inférieur à celui dont nous disposons actuellement du fait de l’amélioration du taux de retour.
Sous-indicateur 5 : « Nombre de projets de recherche mis en œuvre dans le réseau culturel et de coopération dans le cadre d’un partenariat Hubert Curien »
En 2023, 1 102 projets ont été mis en œuvre par l’opérateur Campus France dans le réseau culturel et de coopération dans le cadre des 56 partenariats Hubert Curien gérés par l’opérateur. 2 455 mobilités ont été financées dans le cadre de ces projets, soit une baisse de 6 % par rapport à 2022 (2 560 mobilités) et une baisse de 35 % par rapport au nombre de mobilités enregistrées avant la pandémie en 2019 (3 760). Cette situation s’explique à la fois par l’augmentation du coût de la vie et du prix des billets d’avion, qui affecte mécaniquement les mobilités, par le contexte géopolitique international (les PHC franco-russe « Kolmogorov » et franco-ukrainien « Dnipro » sont toujours à l’arrêt), et par une reprise incomplète des mobilités et PHC dans la zone asiatique (relance du PHC Chine reportée à 2025), plus longuement touchée par les mesures restrictives des déplacements liées à la pandémie de covid. Il est à noter néanmoins que ces chiffres ne prennent pas en compte le nombre de mobilités effectuées dans le cadre des PHC gérés par d’autres partenaires que l’opérateur Campus France.
Grâce à des adaptations techniques dans leur fonctionnement, les PHC franco-israélien (« Maïmonide ») et franco-palestinien (« Al Maqdisi ») fonctionnent toujours malgré le conflit ouvert au Proche Orient après le 7 octobre 2023, mais les mobilités en fin d’année ont été décalées à une date ultérieure.
Sous-indicateur 6 : « Part des femmes parmi les étudiants étrangers en mobilité internationale dans les universités »
En 2022-2023, la part de femmes parmi les étudiants étrangers en mobilité au sein d’une université française atteint 54,5 %, ce qui correspond à une augmentation par rapport aux deux années précédentes. Les prévisions et cibles pour 2023, initialement estimées à 53 %, ont été dépassées, marquant une amélioration en ce que ces chiffres avoisinent la cible fixée pour 2024 à 54 %.
Cette rapide augmentation excède la cible initialement fixée pour 2023 mais demeure cohérente avec les chiffres observés toutes nationalités confondues : selon les mêmes sources (MESR/SIES), 55 % des étudiants inscrits dans une université française en 2022-2023 sont des femmes.
Cette trajectoire ascendante est le fruit d’une politique accrue de nos Espaces Campus France dans la promotion de l’enseignement supérieur français auprès du public international, actions intégrant pleinement les objectifs de représentation paritaire au sein des effectifs accueillis. Ces objectifs, poursuivis dans le cadre de la stratégie de diplomatie féministe dont s’est dotée la France, visent à veiller au maintien d’une part importante de femmes parmi les étudiants internationaux effectuant une mobilité. En complément, l’effort est porté par l’opérateur Campus France, qui intègre pleinement cette dimension dans son contrat d’objectifs et de performance, dans lequel est inscrite l’exigence d’une stratégie de valorisation des études en France auprès des étudiantes étrangères.
Dans le sillage de la future stratégie internationale française en matière de diplomatie féministe, qui sera publiée en 2024, le maintien de cette tendance est souhaité à l’horizon 2024 et une analyse plus fine pourra permettre d’analyser ces données en fonction des domaines d’études choisis par les étudiantes étrangères en mobilité en France, afin d’assurer une représentation égalitaire au sein d’un plus grand nombre de filières. A cette fin, une attention sera portée à l’évolution de l’indicateur dans la continuité des différentes phases de candidatures, d’admission et d’inscription des étudiantes, notamment grâce aux statistiques obtenues à travers la plateforme « Études en France ».
Sous-indicateur 7 : « Part des bourses du gouvernement français attribuées à des femmes »
Conformément aux objectifs du plan d’action pour une diplomatie féministe, l’objectif est d’atteindre une parité hommes / femmes au sein des bourses du gouvernement français. Pour 2023, la part de femmes parmi les boursiers est encore en forte progression, à 53 % (+2,4 pts). La parité presque parfaite avait déjà été atteinte en 2022 (50,6 %) et les résultats s’expliquaient par la mobilisation de leviers – reconduits en 2023 – en faveur du recrutement de davantage de femmes boursières, notamment sur les programmes où les taux constatés étaient les moins performants :
Instructions données annuellement aux ambassades pour prendre en compte le marqueur genre dans leur sélection de boursiers ;
Intégration du critère de parité hommes / femmes dans l’ensemble des processus de sélection des programmes centraux.
Le financement des 346 bénéficiaires du programme « Urgence FLE Ukraine » (voir supra), dont 83 % étaient des femmes – du fait de la conscription en Ukraine et des empêchements à la mobilité rencontrés par les hommes –, peuvent en partie expliquer pourquoi le nombre de femmes parmi les boursiers dépasse en 2023 de 6 points de pourcentage celui des hommes.
Ces bons résultats traduisent une atteinte pérenne de l’objectif de représentation des femmes parmi les boursiers, mais démontrent que la tendance est susceptible de s’inverser et d’introduire un déséquilibre, tandis que l’objectif poursuivi est celui de la parité. Il est cependant encore trop tôt pour savoir si cette tendance perdurera ou relève de facteurs conjoncturels.
En 2024, le Département poursuivra les mesures entreprises en 2023 par l’inscription dans le contrat d’objectifs et de performance de l’opérateur Campus France d’actions spécifiques de promotion en Afrique et dans les filières scientifiques, où elles sont structurellement moins nombreuses.
INDICATEUR
2.2 – Attractivité de la France en termes d'investissements
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2021 | 2022 | 2023 | 2023 | Atteinte | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de visites d'investisseurs auxquelles les Ambassades et BF ont contribué / nombre d'investisseurs rencontrés | % | 27,8 | 24,13 | 29 | 27,3 | amélioration | 30 |
Commentaires techniques
Sous indicateur 1 : « Nombre de visites d’investisseurs auxquelles les Ambassades et BF ont contribué / nombre d’investisseurs rencontrés »
Sources des données : Enquête annuelle auprès des ambassades
Périmètre : L’enquête sur les indicateurs de diplomatie économique de l’année 2023 a permis de recenser les actions et initiatives de nombreux postes. Il convient toutefois de relever que le faible taux de réponse, malgré une hausse notable (104 réponses reçues, contre 72 l’année dernière), constitue le principal frein à l’interprétation des résultats. En dépit de ce constat, les résultats attestent l’implication des ambassades pour notre commerce extérieur et l’attractivité du territoire dans un contexte de poursuite de la reprise économique, de la mise en œuvre du plan de relance et du déploiement de France 2030.
Analyse des résultats
Sous-indicateur 1 : « Nombre de visites d’investisseurs auxquelles les ambassades et Business France ont contribué / nombre d’investisseurs rencontrés »
Les indicateurs montrent une stabilisation en 2023. Il convient de souligner que la méthodologie peut diverger d’un Poste à l’autre (inclusion des résultats des SE/R et/ou de Business France) et d’une année sur l’autre pour certains postes, ce qui complexifie le recueil et la comparaison de ces données et explique certaines évolutions.
Nombre d’investisseurs rencontrés par les postes : Le nombre d’investisseurs rencontrés par les Postes s’élevait en 2023 à 1 016. La répartition de ce chiffre évolue pour rapprocher la part d’investisseurs rencontrés par les Postes en Asie (35 %, contre 55 % en 2022) et en zone UE (29 %, contre 20 % en 2022).
Nombre de visites d’investisseurs en France auxquelles ont contribué les postes de façon significative : 277 visites d’investisseurs ont été enregistrées en 2023, soit 2,7 en moyenne par poste, en hausse par rapport à l’année dernière à la même période (2 visites par poste). En dépit de cette évolution, il convient de rappeler que l’interprétation de ces résultats est affectée par la tendance de fond liée à l’évolution des usages (échanges digitaux, outils de visualisation à distance, régionalisation des centres de décision susceptible de réduire les déplacements, notamment) qui permet de multiplier les actions de diplomatie économique.
OBJECTIF
3 – Accroître la performance du dispositif d'aide à l'export |
INDICATEUR
3.1 – Accompagnement des acteurs économiques
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2021 | 2022 | 2023 | 2023 | Atteinte | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de résultats obtenus (nombre de contrats signés toutes catégories confondues + nombre de changements favorables) / nombre d’entreprises reçues par les postes | % | 16,5 | 13,83 | 17 | 11,1 | absence amélioration | 13 |
Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l'Ambassade | Nb | 991 | 391 | 850 | 501 | amélioration | 700 |
Commentaires techniques
Sous-indicateur 1 : « Nombre de résultats obtenus (nombre de contrats signés toutes catégories confondues + nombre de changements favorables) / nombre d’entreprises reçues par les postes »
Sources des données : Enquête annuelle auprès des ambassades
Il s’agit d’évaluer la performance de l’action des postes en mettant en regard l’ensemble des résultats obtenus et le nombre d’entreprises reçues.
Périmètre : L’enquête sur les indicateurs de diplomatie économique de l’année 2023 a permis de recenser les actions et initiatives de nombreux postes. Il convient toutefois de relever que le faible taux de réponse, bien qu’en hausse (104 réponses reçues, contre 72 l’année dernière), constitue le principal frein à l’interprétation des résultats. En dépit de ce constat, les résultats attestent l’implication des ambassades pour notre commerce extérieur et l’attractivité du territoire dans un contexte de poursuite de la reprise économique, de la mise en œuvre du plan de relance et du déploiement de France 2030.
Sous indicateur 2 : « Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l’ambassade »
Sources des données : Enquête annuelle auprès des ambassades
Il s’agit d’évaluer l’influence des actions du poste en matière d’environnement des affaires ayant conduit à lever des barrières et des freins rencontrés par les entreprises françaises.
Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l’ambassade : modification de la réglementation locale, levée d’une interdiction phytosanitaire, autorisation de dédouanement, ouverture de nouvelles négociations sur un contrat, etc.
Périmètre : L’enquête sur les indicateurs de diplomatie économique de l’année 2023 a permis de recenser les actions et initiatives de nombreux postes. Il convient toutefois de relever que le faible taux de réponse, bien qu’en hausse (104 réponses reçues, contre 72 l’année dernière), constitue le principal frein à l’interprétation des résultats. En dépit de ce constat, les résultats attestent l’implication des ambassades pour notre commerce extérieur et l’attractivité du territoire dans un contexte de poursuite de la reprise économique, de la mise en œuvre du plan de relance et du déploiement de France 2030.
Analyse des résultats
Sous-indicateur 1 : « Nombre de résultats obtenus (nombre de contrats signés toutes catégories confondues + nombre de changements favorables) / nombre d’entreprises reçues par les postes »
L’année 2023 est marquée par la poursuite de la guerre en Ukraine, la recrudescence de la compétition économique et technologique entre les États-Unis et la Chine et le conflit à Gaza susceptible d’affecter la stabilité de la région jusqu’en mer Rouge.
Dans ce contexte international tendu, les Postes ont multiplié les actions d’information, de sensibilisation et de soutien aux entreprises françaises : 7 132 actions pour la promotion de l’export ont été recensées par les postes, soit une moyenne de 69 actions par ambassade (contre 62 en 2022).
Avec plus de 1 927 actions réalisées, la zone Asie concentre 27 % des actions pour la promotion de l’export, suivie par la zone UE (20 %), Afrique et Océan Indien (18 %), Afrique du Nord et le Moyen-Orient (16 %), et Amériques (15 %). Le passage de la zone UE, du 4e au 2e rang des zones concentrant le plus d’actions de soutien aux postes entre 2022 et 2023, pourrait illustrer la réorientation des stratégies internationales des entreprises françaises vers les pays de l’Union européenne, plus proches, mieux intégrés et susceptibles de présenter un moindre risque géopolitique.
Le poids économique réduit de la zone EUC, à laquelle s’est ajoutée le déclenchement de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 expliquent les résultats de la zone, qui ne représentait en 2023 que 4 % des actions de diplomatie économique des postes (contre 7 % en 2021).
Nombre d’entreprises reçues par le poste : 6 420 entreprises ont été reçues par les postes en 2023. Ce chiffre ne comprend pas les visites d’entreprises reçues uniquement par Business France et comptabilise à une seule reprise les rencontres multiples d’une entreprise avec les postes. La réception d’entreprises françaises est à 27 %), suivis par ceux en zone UE (21 %), Afrique et l’Océan Indien (19 %), Afrique du Nord Moyen-Orient (16 %), Amériques (14 %), et enfin Europe continentale (3 %).
Nombre de contrats signés pour l’obtention desquels l’implication du poste a été significative : 211 contrats signés ont procédé d’une implication significative des postes, soit environ 2 par poste. Ce ratio est similaire à l’indicateur relevé en 2022. 30 % des contrats signés pour l’obtention desquels l’implication du poste est significative ont été recensés en Asie en 2023.
Sous indicateur 2 : « Nombre de changements favorables aux intérêts français obtenus suite à une démarche de l’ambassade
501 changements favorables aux intérêts français ont été obtenus suite à une implication du poste. Ce chiffre accuse une baisse constante depuis le niveau record de 2020 (1 130 changements favorables obtenus), qui peut s’expliquer par le ralentissement des démarches spécifiques menées durant la pandémie (obtentions de visas, dédouanements, notamment).
OBJECTIF
4 – Dynamiser les ressources externes |
INDICATEUR
4.1 – Autofinancement et partenariats
(du point de vue du contribuable)
| Unité | 2021 | 2022 | 2023 | 2023 | Atteinte | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux des ressources propres des établissements d'enseignement français à l'étranger | % | 62,64 | 66, 5 | 63,2 | 64,3 | cible atteinte | 63,6 |
Taux d'autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires hors personnel MEAE | % | 76 | 72 | 76 | 76 | cible atteinte | 74 |
Montant des participations externes mobilisés par le réseau culturel et de coopération | M€ | 155 | 146,2 | 170 | 141,8 | absence amélioration | 149 |
Commentaires techniques
Sous-indicateur 1 : « Taux des ressources propres des établissements d’enseignement français à l’étranger »
Sources des données : AEFE/MEAE
Mode de calcul : Ressources propres / (Subvention de fonctionnement + Ressources propres).
Ressources propres = évaluation des frais de scolarité perçus au cours de l’année académique N/N+1 + subventions versées par les pays tiers au cours de l’année N pour les EGD et conventionnés – bourses versées aux établissements EGD et conventionnés.
Les frais de scolarité sont perçus en monnaie locale et convertis en euros à la date du 1er octobre de l’année N. Les frais de première inscription ne sont pas comptabilisés dans le calcul des ressources propres car les règles de leur gestion diffèrent d’un établissement à l’autre (possibilité de remboursement à l’issue de la scolarité, etc.).
Subvention de fonctionnement = dotation versée par le MEAE au cours de l’année N sur les deux programmes finançant l’AEFE (185 et 151). Elle comprend le financement des bourses scolaires aux élèves français et celui des bourses spécifiques (bourses d’excellence, bourses hors réseau). Les montants estimés des bourses scolaires versées aux établissements uniquement homologués sont déduits.
Périmètre : cet indicateur concerne les établissements en gestion directe (EGD) et conventionnés du réseau. Les établissements en partenariat ne sont pas pris en compte.
Sous-indicateur 2 : « Taux d’autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires hors personnel MEAE »
Sources des données : MEAE/états comptables consolidés des EAF pluridisciplinaires.
Mode de calcul :
Numérateur : total des produits (classe 7 du compte de résultat consolidé) hors dotation de fonctionnement et d’intervention versées par le MEAE.
Dénominateur : total des charges (classe 6 du compte de résultat consolidé).
Périmètre : suite à la fusion SCAC-EAF, les établissements culturels sont désormais des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires (EAF). La liste de l’arrêté de 1999 est mise à jour chaque année. Les IFRE (Instituts français de recherche à l’étranger) et les alliances françaises ne sont pas dans le périmètre de cet indicateur.
Sous indicateur 3 : « Montant des participations externes mobilisées par le réseau culturel et de coopération »
Sources des données : Services de coopération et d’action culturelle des postes diplomatiques
Périmètre : 154 postes du réseau de coopération et d’action culturelle
Les participations externes sont des contributions en numéraire ou en nature apportées par les partenaires pour financer une opération (projets culturels, de recherche, programmes de bourses, etc.) pour laquelle l’action du poste a été déterminante. Il ne s’agit pas d’opérations tracées en comptabilité. Les participations externes en numéraire ou en nature (mise à disposition des salles, prêts du matériel, billets d’avion, etc.) sont directement destinées aux prestataires ou bénéficiaires finaux. Le mécénat ou les participations versées dans les comptes des établissements culturels pluridisciplinaires ne sont pas comptés en participations externes mais en ressources propres.
Pour qu’il y ait participation externe, 3 composants sont nécessaires : un projet, le concours ou la participation d’un poste du réseau de coopération et d’action culturelle du MEAE (SCAC, EAF ou Alliance française conventionnée), un ou plusieurs partenaires externes.
Il doit être noté que :
- l’autofinancement n’est pas de la participation externe par définition, notamment lorsqu’il s’agit du paiement d’une prestation ;
- les apports provenant de fonds publics français d’État et d’institutions parapubliques françaises ne sont pas comptabilisés comme de la participation externe ;
- l’année où le projet est totalement pris en charge par les partenaires c’est-à-dire lorsque le poste ne joue plus un rôle déterminant, le projet n’est plus comptabilisé comme un projet avec une participation externe . L’indicateur ne mesure donc que les résultats à court terme de l’action du réseau sur une valorisation recensée auprès des postes culturels de manière annuelle au moyen d’une enquête.
Afin de maintenir le même périmètre de comparaison, les valeurs manquantes sont remplacées par la dernière valeur connue.
Analyse des résultats
Sous-indicateur 1 : « Taux des ressources propres des établissements d’enseignement français à l’étranger »
La cible 2023 de cet indicateur a été dépassée d’un point (64,2 % vs une cible de 63,2 %), ce qui montre le dynamisme des ressources propres des établissements, en raison de l’augmentation des droits de scolarité en 2023 dans les établissements en gestion directe (EGD) et conventionnés.
Cependant, en 2023, les subventions du MEAE ont également fortement augmenté : +41 M€ au total, se décomposant en +19 M€ sur le programme 185 et +22 M€ sur le programme 151, ce qui a fait mécaniquement augmenter le numérateur.
C’est la raison pour laquelle l’indicateur 2023 est légèrement en baisse par rapport au très bon résultat de 2022.
Sous-indicateur 2 : « Taux d’autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires hors personnel MEAE »
En 2023, le taux d’autofinancement des établissements à autonomie financière pluridisciplinaires a été de 76 %, égal à la prévision. Il retrouve le niveau observé en 2021 après une diminution de quatre points en 2022.
La répartition par zones est la suivante :
Zone | Instituts pluridisciplinaires | ||
2022 | 2023 | Évolution | |
ANMO | 82 % | 81 % | baisse |
DAOI | 75 % | 92 % | hausse |
AME | 52 % | 61 % | hausse |
ASIE | 70 % | 73 % | hausse |
DUE | 70 % | 69 % | baisse |
EUC | 57 % | 59 % | hausse |
MONDE | 72 % | 76 % | hausse |
Ce résultat s’explique par une reprise de l’activité des instituts à l’exception des établissements de pays en crise ou en guerre (Afghanistan, Syrie, Ukraine et, depuis 2023, Soudan). On note une progression depuis 2021 dans les zones où le taux d’autofinancement est plus faible qu’au niveau mondial : il est passé en Asie de 68 % à 73 % et en Europe Centrale, de 54 % à 59 %.
Les ressources propres des EAF reposent sur le développement et la diversification des activités génératrices de recettes, telles que la location d’espaces disponibles dans les locaux des instituts, la mise en place d’activités de cours, les recettes issues de la plateforme Études en France, l’organisation de sessions d’examens, le lancement de modules de formation professionnelle, mais aussi sur le développement des partenariats publics et privés (entreprises, organisations internationales, collectivités locales, appels à projet de l’Institut français Paris ou encore de fonds européens).
La situation financière des EAF s’est améliorée globalement en 2023. Les produits de classe 7 s’élèvent 233,2 M€, soit une augmentation de 15 M€ par rapport à 2022. Les recettes de billetterie, de cours et d’examens ont progressé.
Les charges de classe 6 n’augmentent que de 4 M€ pour atteindre 227,6 M€. Malgré l’inflation, les EAF ont pu contenir certaines dépenses comme l’achat de fournitures et les charges locatives. Le résultat financier des EAF est ainsi passé d’un déficit de 5,5 M€ en 2022 à un positif de 5,6 M€.
Les dotations de fonctionnement sont restées au même niveau qu’en 2022, 40 M€. En revanche, les dotations pour opérations ont augmenté de 7 M€, soit +40 %. Un certain nombre d’EAF mettent en œuvre des actions dans le cadre du dispositif du FEF et peuvent être choisis depuis 2023 comme opérateurs sous certaines conditions, notamment en Afrique. Cela peut expliquer que le taux d’autofinancement des EAF de la zone DAOI n’ait pas retrouvé son niveau de 2021, qui était de 98 %.
Sous indicateur 3 : « Montant des participations externes mobilisées par le réseau culturel et de coopération »
Le montant des participations externes levées par le réseau dans la mise en œuvre de sa programmation en matière d’action culturelle et d’aide au développement au titre de l’année 2023 s’élève à 141,8 M€, montant inférieur à la cible fixée. Cette donnée a été établie sur la base des éléments reçus de 144 SCAC et Postes à présence diplomatique sur 154 au 22 février 2024.
On note en 2023 une légère diminution des participations externes par rapport à l’année précédente (‑3 % entre 2022 et 2023), après une année 2022 aussi marquée par une diminution des cofinancements (‑6 % entre 2021 et 2022).
Comme en 2022, cette diminution peut s’expliquer par des situations politiques qui restent tendues dans certains pays (Ukraine, Burkina, Mali, Soudan et Niger), ce qui a entrainé une baisse des montants levés par les Postes et une diminution du taux de réponses.
Malgré cela, la diminution observée en 2023 reste moindre que celle de 2022, grâce à des stratégies efficaces des Postes de levées de fonds et de maintien des collaborations préexistantes. Par exemple, l’Ambassade en Thaïlande a su profiter de l’année de l’innovation France-Thaïlande 2023 pour accroître de plus de 51 % ses partenariats externes. De même au Sénégal, le SCAC a mené un effort particulier pour accroître ses co-financements en diversifiant ses partenariats (équipe France, partenaires sénégalais et partenaires privés), ce qui a mené à un accroissement de plus de 73 % des cofinancements levés. Enfin, l’assouplissement des contraintes liées à la pandémie pour de nombreux Postes leur a permis de relancer une programmation ambitieuse en mobilisant de nombreux partenaires. Ce contexte favorable, associé au dynamisme des Postes permet à la zone Amérique, comme en 2022, de lever 33 % des cofinancements à l’échelle du réseau. Viennent ensuite les zones Asie (24 %), Afrique du Nord Moyen-Orient (14 %), Union européenne (14 %), Afrique Océan Indien (11 %) et Europe Centrale (2 %). Les montants les plus importants de participations externes ont été levés aux États-Unis (18 M€) et au Brésil (11 M€).
A l’échelle mondiale, près de la moitié des participations externes proviennent de partenaires publics du pays d’accueil (49 %), notamment dans les zones Afrique océan indien (62 %) et Asie (61 %). Les entreprises privées/fondations restent également des partenaires privilégiés (31 % des participations externes), notamment dans le cadre des opérations culturelles des postes diplomatiques.
Enfin, on remarque de façon générale que les SCAC fusionnés à un EAF parviennent à lever davantage de participations externes que les SCAC non fusionnés. En effet, 63 % du total des participations externes levées par le réseau en 2023 l’ont été au sein de SCAC/EAF.