OPÉRATEUR
GENES - Groupe des écoles nationales d'économie et statistique |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP) depuis 2011, le groupe GENES rassemble plusieurs établissements assurant des activités de formation initiale, de recherche et de formation continue. Il est ainsi constitué de deux écoles, l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE), située sur le campus de Paris-Saclay, et l’École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information (ENSAI), située à Bruz, du Centre de recherche en économie et statistique (CREST), désormais Unité Mixte de Recherche dont le GENES assure l’hébergement et la tutelle avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’École polytechnique, et d’un centre de formation continue, ENSAE – ENSAI Formation continue (anciennement Centre d’études des programmes économiques - CEPE). Le GENES bénéficie des responsabilités et compétences élargies en matière budgétaire et de gestion des ressources humaines depuis 2020.
Formation initiale
Près de 1 300 étudiants sont formés chaque année par l’ENSAE et l’ENSAI, tandis que le CREST accueille entre 40 et 45 doctorants GENES, ainsi que des doctorants du département d’économie de Polytechnique. Ces grandes écoles, au recrutement à la fois sélectif et divers, offrent des formations de très haut niveau, axées sur la statistique, l’économie, la sociologie, la finance et l’assurance. Elles délivrent des diplômes d’établissement (diplômes d’ingénieurs, mastères spécialisés) et, en association avec d’autres grandes écoles ou universités, des diplômes de masters.
L’ENSAE et l’ENSAI assurent notamment la formation initiale des administrateurs et des attachés de l’Institut national de la statistique et des études économique (INSEE), qui occupent ensuite des positions d’expertise et d’encadrement à l’INSEE, au sein des services statistiques ministériels et dans l’administration économique française (notamment la direction générale du Trésor, la Banque de France et les autorités de régulation).
Recherche et innovation
Le CREST est un centre de recherche pluridisciplinaire, structuré autour de quatre pôles : économie, statistique, finance et assurance, sociologie quantitative. Le point commun entre ces quatre pôles est le caractère quantitatif des travaux de recherche. Il s’agit d’un centre d’excellence reconnu.
Le CREST en sa forme actuelle résulte de la fusion des équipes du CREST et du centre d’économie de l’École polytechnique, sous la forme d’une unité mixte de recherche (CNRS-X-GENES) depuis le 1er janvier 2015. Cette structure a pour ambition de mener une activité de recherche généraliste en sciences économiques. Dans le domaine de l’économie, les études scientométriques placent le CREST entre le 3e et le 5e rang en France, selon les critères retenus. Le CREST développe des partenariats académiques avec d’autres institutions académiques, parfois avec des soutiens d’entreprises. Le GENES, par l’intermédiaire du CREST, assure, en outre, le pilotage du LABEX ECODEC et de l’école universitaire de recherche Data-EFM en partenariat avec HEC et l’École polytechnique.
Formation continue
L’ENSAE – ENSAI Formation Continue forme près de 1 200 stagiaires par an dans les domaines des statistiques, de l’économie et de la finance. ENSAE – ENSAI Formation Continue développe notamment une offre de formations longues aboutissant sur une certification reconnue par la commission nationale de la certification professionnelle, en inter ou en intra-entreprises. Ses formations s’adressent également à un public international (statisticiens européens). Enfin, il contribue à la création de « MOOCs »[1] avec Openclassroom.
[1] « massive open online course » en anglais = formation en ligne ouverte à tous
Principaux axes stratégiques de développement
l’implantation, de l’ENSAE Paris et du CREST sur le campus de Paris Saclay permet de renforcer les synergies en matière d’enseignement et de recherche avec d’autres établissements présents sur le plateau de Saclay et notamment ceux de l’Institut Polytechnique de Paris avec par exemple la création du centre interdisciplinaire de recherche et d’enseignement consacré à l’IA et aux Sciences des données (Hi ! Paris) ;
la poursuite du développement de l’ENSAI en développant les partenariats avec les grandes écoles et les universités de la métropole rennaise (co-accréditation de mastères ; conventions de partenariat), jusqu’au niveau international, en développant les coopérations avec les écoles et les universités étrangères, notamment africaines ;
pour le centre de formation continue du GENES, le développement des certificats, des partenariats opérationnels avec d’autres acteurs intervenant dans le domaine, le renforcement des investissements dans les technologies de la formation (classes virtuelles, « MOOCs ») et la diffusion d’une offre de formation inter-entreprises en Europe, notamment au travers du programme « European Statistical Training Program » (ESTP) ;
la croissance des ressources propres du GENES afin de financer partiellement les dépenses de fonctionnement supplémentaires liées à l’installation sur le campus de Paris Saclay, et de poursuivre sa stratégie de développement de ses activités de recherche, d’enseignement et de formation continue.
L’ENSAE est membre de l’établissement expérimental « Institut polytechnique de Paris » comprenant aussi l’École polytechnique, l’École nationale supérieure des techniques avancées (ENSTA), Télécom Paris et Télécom SudParis. Cet établissement expérimental est placé sous la tutelle conjointe du ministère des armées et du ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
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| Réalisation 2022 | Prévision LFI 2023 | Réalisation 2023 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P231 – Vie étudiante | 4 | 4 |
|
| 12 | 12 |
Transferts | 4 | 4 |
|
| 12 | 12 |
P172 – Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires |
|
|
|
| 200 | 60 |
Transferts |
|
|
|
| 200 | 60 |
P192 – Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle | 23 513 | 23 513 | 24 586 | 24 586 | 24 159 | 24 159 |
Subventions pour charges de service public | 22 729 | 22 729 | 23 764 | 23 764 | 23 339 | 23 339 |
Transferts | 784 | 784 | 822 | 822 | 820 | 820 |
P155 – Conception, gestion et évaluation des politiques de l'emploi et du travail | 40 | 12 |
|
| 17 | 36 |
Subventions pour charges de service public | 40 | 12 |
|
| 17 | 36 |
P147 – Politique de la ville | 4 | 4 |
|
| 4 | 4 |
Transferts | 4 | 4 |
|
| 4 | 4 |
P723 – Opérations immobilières et entretien des bâtiments de l'État | 50 | 50 |
|
|
|
|
Subventions pour charges de service public | 50 | 50 |
|
|
|
|
Total | 23 611 | 23 583 | 24 586 | 24 586 | 24 392 | 24 271 |
Note : Les subventions d'investissement sont introduites par la LOLF au PAP 2023. Leur réalisation 2022 est sans objet.
Compte financier 2023
Avertissement
La situation du compte financier au regard de son vote n'est pas renseignée. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 22 112 | 20 766 | Subventions de l'État | 24 192 | 24 159 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 3 317 | 3 005 | – subventions pour charges de service public | 23 404 | 23 339 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 789 | 820 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 12 030 | 12 202 | Fiscalité affectée | 35 | 41 |
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions | 1 669 | 3 065 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 3 025 | 3 096 | Revenus d’activité et autres produits | 7 579 | 6 735 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 3 025 | 3 091 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 2 020 | 251 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
| 5 | dont produits de cession d’éléments d’actif |
|
|
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
| 2 213 | |
Total des charges | 34 143 | 32 967 | Total des produits | 33 475 | 34 001 |
Résultat : bénéfice |
| 1 033 | Résultat : perte | 668 |
|
Total : équilibre du CR | 34 143 | 34 001 | Total : équilibre du CR | 34 143 | 34 001 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
|
| Capacité d'autofinancement | 337 | 1 665 |
Investissements | 1 673 | 1 517 | Financement de l'actif par l'État |
|
|
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 474 | 13 | |
|
| Autres ressources |
| 36 | |
Remboursement des dettes financières |
|
| Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 1 673 | 1 517 | Total des ressources | 811 | 1 715 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 198 | Diminution du fonds de roulement | 862 |
|
|
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
20 603 | 17 889 | 22 055 |
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
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Dépenses | Budget initial 2023 | Compte financier 2023 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel (yc enveloppe recherche) | 22 112 | 22 112 | 21 085 | 21 085 |
Fonctionnement (yc enveloppe recherche) | 10 191 | 9 005 | 11 429 | 8 659 |
Intervention | 0 | 0 | 0 | 0 |
Investissement (yc enveloppe recherche) | 1 707 | 1 673 | 1 370 | 1 424 |
Dont enveloppe recherche | 0 | 0 | 6 477 | 6 396 |
- Personnel enveloppe recherche | 0 | 0 | 5 509 | 5 509 |
- Fonctionnement enveloppe recherche | 0 | 0 | 886 | 840 |
- Investissement enveloppe recherche | 0 | 0 | 82 | 47 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 34 010 | 32 790 | 33 884 | 31 168 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 3 317 | 3 317 | 3 005 | 3 005 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 29 869 | 29 344 |
Subvention pour charges de service public | 23 404 | 23 339 |
Autres financements de l’État | 789 | 820 |
Fiscalité affectée | 35 | 41 |
Autres financements publics | 83 | 850 |
Recettes propres | 5 559 | 4 295 |
Recettes fléchées | 2 060 | 3 417 |
Financements de l’État fléchés | 5 | 109 |
Autres financements publics fléchés | 1 747 | 3 175 |
Recettes propres fléchées | 308 | 132 |
Total des recettes (C) | 31 929 | 32 761 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 1 593 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 862 | 0 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
ENSEIGNEMENT | 9 932 | 2 572 | 2 404 | 0 | 0 | 0 | 0 | 12 503 | 12 336 |
FONCTION SUPPORT | 5 547 | 3 242 | 3 118 | 0 | 0 | 1 051 | 1 017 | 9 840 | 9 682 |
FORMATION CONTINUE | 994 | 118 | 103 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 112 | 1 098 |
IMMOBILIER | 0 | 3 111 | 2 294 | 0 | 0 | 549 | 549 | 3 660 | 2 843 |
RECHERCHE | 5 639 | 1 148 | 1 087 | 0 | 0 | 107 | 107 | 6 895 | 6 833 |
Total | 22 112 | 10 191 | 9 005 | 0 | 0 | 1 707 | 1 673 | 34 010 | 32 790 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 862 | 0 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 152 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 671 | 914 |
Autres décaissements non budgétaires | 0 | 83 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 1 533 | 1 148 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 1 452 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 1 397 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 55 |
Total des besoins | 1 533 | 2 600 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 1 593 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 0 | 0 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 884 | 996 |
Autres encaissements non budgétaires | 0 | 11 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 884 | 2 600 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 649 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 649 | 0 |
Total des financements | 1 533 | 2 600 |
|
Comme en 2022, l’établissement termine l’année avec un excédent budgétaire malgré un budget initial en déficit.
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2022 | Prévision 2023 | Réalisation 2023 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 219 | 237 | 222 |
– sous plafond | 183 | 190 | 184 |
– hors plafond | 36 | 47 | 38 |
dont contrats aidés |
|
|
|
dont apprentis |
|
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Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
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|
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
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– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
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OPÉRATEUR
Groupe Mines Télécom |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Le groupe Mines Télécom est constitué de deux établissements publics :
1 / L’Institut Mines-Télécom (IMT), est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP) au statut de grand établissement, créé par le décret n° 2012-279 du 28 février 2012. L’Institut est constitué de sept écoles d’ingénieurs : Télécom Paris, Télécom SudParis, Mines Saint-Étienne, IMT Mines Alès, IMT Mines Albi-Carmaux, IMT Atlantique et IMT Nord Europe, et d’une école de management, Institut Mines-Télécom Business School.
L’Institut Mines-Télécom possède une filiale, le GIE Eurécom, implanté à Sophia Antipolis, qui regroupe différents partenaires académiques principalement européens (Politecnico de Turin, Université technologique de Munich, etc.) et des entreprises (Orange, STMicroelectronics, SAP, BMW, etc.).
L’Institut Mines-Télécom est membre de l’Institut polytechnique de Paris, créé le 31 mai 2019, composé de cinq écoles (École polytechnique, École nationale supérieure des techniques avancées, École nationale de la statistique et de l’administration économique, Télécom Paris et Télécom SudParis). Cet établissement expérimental est placé sous la tutelle conjointe du ministère chargé de l’économie et du ministère de la défense. Il est rattaché au programme 144.
2 / L’École nationale supérieure des mines de Paris (Mines Paris), école d’ingénieurs régie par le décret n° 91-1033 du 8 octobre 1991, dispose depuis 2020 du même statut d’EPSCP grand établissement. Mines Paris est un établissement-composante de l’Université Paris sciences et lettres (PSL) créée le 5 novembre 2019, qui comprend 10 établissements, 2 membres-associés (Collège de France et Institut Curie) et 3 organismes de recherche (CNRS, INSERM, INRIA). L’Université PSL, dont les statuts ont été pérennisés par le décret n° 2022-1475 du 24 novembre 2022, est placée sous la tutelle du ministre chargé de l’enseignement supérieur et rattachée au programme 150.
Positionné sur les enjeux majeurs des transitions numérique, énergétique et écologique et de l’industrie du futur, le Groupe Mines Télécom constitue un des principaux acteurs en matière de :
Formation
En 2023, les écoles du groupe comptaient 14 912 élèves, dont 10 417 élèves ingénieurs et 963 élèves managers (répartis entre 806 de niveau master et 157 de niveau Bachelor) et 1 583 doctorants. Elles ont délivré 5 289 diplômes, dont 3 024 diplômes d’ingénieur et 337 masters de gestion, 460 autres diplômes de master (hors double diplôme Ingénieur + Master), 1008 Mastères Spécialisés® et 388 doctorats.
Les écoles forment des ingénieurs dotés d’une culture scientifique et technologique orientée vers l’innovation et de compétences managériales ainsi que des docteurs aptes à contribuer au développement technologique des entreprises. Les diplômes d’ingénieur et de management sont enregistrés de droit au répertoire national des compétences professionnelles (RNCP) et décrit individuellement par des fiches publiquement accessibles sur le site de France compétences.
L’implication des écoles dans l’enseignement des problématiques de responsabilité sociétale et environnementale a été développé de façon très ambitieuse afin d’impliquer les ingénieurs et managers formés dans les dynamiques de développement durable, d’économie circulaire et d’adaptation au changement climatique dans les domaines industriels et des services.
Les écoles du Groupe assurent également la formation initiale de deux corps de fonctionnaires : les ingénieurs du corps des mines (à Mines Paris et à Télécom Paris) et les ingénieurs de l’industrie et des mines (à l’IMT Nord Europe).
Elles proposent des formations au diplôme national de master, le plus souvent en collaboration avec les universités et écoles de leur région et des Mastères Spécialisés® avec des programmes de « master of science » spécifiquement conçus pour des élèves non francophones, conduisant, pour la plupart, au diplôme national de master.
La dimension internationale des écoles est très importante, tant par le nombre d’élèves étrangers en formation diplômante ou en séjour long, que par la durée des périodes passées à l’étranger. De nombreux partenariats avec des universités et instituts prestigieux ont été développés dans tous les continents.
Les écoles sont par ailleurs pionnières dans le développement de la formation en alternance. Elles proposent de nombreuses formations d’ingénieur sous statut salarié (20 spécialités en apprentissage, 19 en formation continue diplômante et 2 formations sous statut de fonctionnaire). Plus de 33 % des ingénieurs et managers diplômés par les écoles en sont issus.
L’ouverture sociale constitue un axe important grâce à la variété des formations proposées : en 2023, 32 % des étudiants de formation initiale sont boursiers sur critères sociaux et chaque école participe activement aux actions de promotion des études scientifiques et, en particulier, auprès de populations qui pourraient s’en croire exclues. Le développement des formations par apprentissage constitue également un levier important contribuant à une plus grande mixité des publics accueillis.
Enfin, les écoles proposent une offre de formation continue à destination des salariés d’entreprises, avec des formations diplômantes ou qualifiantes, des dispositifs d’enseignement à distance et de validation des acquis de l’expérience. Elles sont très impliquées dans le développement de MOOCS (« Massive Open Online Course », formations en ligne ouvertes à tous), diffusés par des plates-formes d’audience internationale comme FUN, Coursera ou EDX et sont des membres actifs du GIP France Université Numérique.
Recherche et innovation
L’activité de recherche et de valorisation scientifique et technologique, majoritairement conduite en partenariat avec des entreprises, a permis de dégager des ressources propres autour de 90 M€, et a donné lieu à plus de 2 500 publications dans des revues et des conférences internationales à comité de lecture. Cette activité fait l’objet de prises de brevets 35 en 2023) et de licences d’utilisation de logiciels, en particulier dans le domaine du logiciel scientifique.
Le Groupe Mines-Télécom est un des tout premiers acteurs académiques français dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, de l’énergie, des matériaux, de l’environnement, des sciences de gestion, notamment pour la recherche partenariale avec les entreprises. L’Institut Mines-Télécom est l’un des deux partenaires académiques (avec l’école nationale supérieure des arts et métiers) de l’Alliance « Industrie du futur » qui coordonne la mise en œuvre du plan « Industrie du futur » et travaille activement avec la Technische Üniversität München dans le cadre de l’académie franco-allemande dans ce domaine.
Le Groupe Mines Télécom s’est impliqué également dans plusieurs consortiums nationaux de recherche sur l’Intelligence artificielle. Il contribue également à la diffusion du numérique dans le secteur de la santé.
L’excellence de sa recherche lui a permis de tisser des liens étroits avec les autres organismes de recherche (Centre national de la recherche scientifique, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, Institut national de la santé et de la recherche médicale, Institut national de recherche en informatique et en automatique, Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, etc.) et de nombreuses universités et grandes écoles, françaises et étrangères.
Depuis mars 2006, deux regroupements des écoles du Groupe sont labellisés Carnot par le ministère chargé de la recherche, eu égard au niveau et à la qualité de leur recherche partenariale. Ces deux labels : « Télécom et Société numérique » et « M.I.N.E.S » (Méthodes Innovantes pour l’entreprise et la Société) ont été renouvelés en 2020 pour des périodes de 5 ans.
Les écoles du groupe participent à de nombreux pôles de compétitivité à vocation mondiale. Elles sont également très impliquées dans le programme cadre de recherche et de développement technologique Horizon Europe de l’Union européenne. Il faut noter quelques succès remportés dans l’obtention des très sélectives bourses ERC (conseil européen de recherche).
Soutien à la création d’entreprise
L’engagement particulièrement fort des écoles du Groupe Mines Télécom dans la promotion de l’entrepreneuriat a permis de créer plus de 1 158 entreprises entre 2010 et 2023 dont 108 en 2023.
Les écoles proposent un dispositif complet, comprenant la sensibilisation de tous les étudiants, des cursus spécialisés et le soutien aux projets de création d’entreprise, chaque école disposant de son propre incubateur. L’Institut Mines-Télécom a mis en place un système de bourses à la création d’entreprises pour soutenir les meilleurs projets accueillis dans ses incubateurs.
Contrat d’objectifs et de performance 2023-2027
Après l’adoption d’une stratégie renforçant son positionnement sur quatre thématiques : industrie du futur - souveraineté numérique et sobriété – énergie et économie circulaire - ingénierie santé, l’Institut Mines-Télécom a signé fin 2023 son contrat d’objectifs et de performance (COP) 2023-2027 dont le premier objectif est d’accroître de 20 % les effectifs en formations d’ingénieurs, avec un renforcement de la féminisation des promotions. Les autres objectifs principaux sont de développer la recherche pour mieux répondre aux attentes des filières stratégiques, d’améliorer l’accompagnement des entreprises dans les territoires et le soutien à la création d’entreprises, renforcer l’engagement de l’institut en faveur de la transition écologique et enfin améliorer le fonctionnement et l’efficience de l’institut. Le COP également signé par Mines Paris fin 2023 comporte des engagements similaires sur la croissance de 20 % des formations d’ingénieurs, le développement de la recherche, l’engagement sur la transition écologique, etc.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Réalisation 2022 | Prévision LFI 2023 | Réalisation 2023 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P185 – Diplomatie culturelle et d'influence |
| 2 |
|
|
| 66 |
Transferts |
| 2 |
|
|
| 66 |
P216 – Conduite et pilotage des politiques de l'intérieur |
| 26 |
|
|
|
|
Subventions pour charges de service public |
| 26 |
|
|
|
|
P362 – Écologie |
| 15 117 |
|
|
| 4 838 |
Dotations en fonds propres |
| 15 117 |
|
|
| 4 838 |
P209 – Solidarité à l'égard des pays en développement |
|
|
|
|
| 3 |
Transferts |
|
|
|
|
| 3 |
P144 – Environnement et prospective de la politique de défense | 338 | 279 |
|
| 418 | 460 |
Transferts | 338 | 279 |
|
| 418 | 460 |
P129 – Coordination du travail gouvernemental |
|
|
|
|
| 5 |
Transferts |
|
|
|
|
| 5 |
P203 – Infrastructures et services de transports |
|
|
|
| 557 | 557 |
Transferts |
|
|
|
| 557 | 557 |
P113 – Paysages, eau et biodiversité |
|
|
|
|
| 26 |
Transferts |
|
|
|
|
| 26 |
P181 – Prévention des risques | 17 | 27 |
|
| 50 | 42 |
Transferts | 17 | 27 |
|
| 50 | 42 |
P174 – Énergie, climat et après-mines | 1 186 | 1 186 |
|
| 1 550 | 1 550 |
Dotations en fonds propres | 68 | 68 |
|
| 443 | 443 |
Transferts | 1 118 | 1 118 |
|
| 1 107 | 1 107 |
P141 – Enseignement scolaire public du second degré | 6 | 6 |
|
| 5 | 5 |
Transferts | 6 | 6 |
|
| 5 | 5 |
P214 – Soutien de la politique de l'éducation nationale | 25 | 32 |
|
| 25 | 25 |
Subventions pour charges de service public | 25 | 25 |
|
| 25 | 25 |
Transferts |
| 7 |
|
|
|
|
P150 – Formations supérieures et recherche universitaire | 479 | 479 | 301 | 301 | 469 | 469 |
Subventions pour charges de service public | 479 | 479 | 301 | 301 | 469 | 469 |
P231 – Vie étudiante | 13 | 13 |
|
| 23 | 23 |
Subventions pour charges de service public | 1 | 1 |
|
| 2 | 2 |
Transferts | 12 | 12 |
|
| 21 | 21 |
P172 – Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires | 200 | 180 |
|
|
|
|
Dotations en fonds propres | 200 | 180 |
|
|
|
|
P190 – Recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité durables |
| 33 |
|
|
| 77 |
Transferts |
| 33 |
|
|
| 77 |
P192 – Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle | 287 932 | 284 720 | 299 522 | 295 522 | 294 049 | 290 556 |
Subventions pour charges de service public | 278 085 | 278 085 | 288 978 | 288 978 | 283 710 | 283 710 |
Dotations en fonds propres | 3 840 |
| 4 000 |
| 3 760 |
|
Transferts | 6 007 | 6 635 | 6 544 | 6 544 | 6 580 | 6 846 |
P119 – Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements | 146 |
|
|
|
| 32 |
Transferts | 146 |
|
|
|
| 32 |
P363 – Compétitivité | 109 | 149 |
|
|
| 50 |
Transferts | 109 | 149 |
|
|
| 50 |
P147 – Politique de la ville | 41 | 41 |
|
| 44 | 44 |
Transferts | 41 | 41 |
|
| 44 | 44 |
P348 – Performance et résilience des bâtiments de l'Etat et de ses opérateurs |
|
|
|
| 1 963 | 1 963 |
Subventions d'investissement |
|
|
|
| 1 963 | 1 963 |
Total | 290 490 | 302 290 | 299 824 | 295 824 | 299 153 | 300 789 |
Note : Les subventions d'investissement sont introduites par la LOLF au PAP 2023. Leur réalisation 2022 est sans objet.
Compte financier 2023
Avertissement
Le compte financier de l’opérateur n’a pas pu être voté par son Conseil d’Administration avant la date de rédaction du présent RAP. Les données sont donc provisoires. Le compte financier de l’opérateur a été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 316 960 | 295 507 | Subventions de l'État | 289 551 | 290 292 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 30 682 | 19 441 | – subventions pour charges de service public | 283 269 | 283 720 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) | 6 282 | 6 572 | |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 163 753 | 203 707 | Fiscalité affectée | 284 | 539 |
Intervention (le cas échéant) | 6 282 | 6 705 | Autres subventions | 41 116 | 47 871 |
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 55 261 | 78 287 | Revenus d’activité et autres produits | 146 439 | 154 587 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 55 261 | 78 287 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 16 050 | 36 263 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
|
| dont produits de cession d’éléments d’actif | -3 | 40 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs | 11 170 | 12 407 | |
Total des charges | 486 995 | 505 920 | Total des produits | 477 391 | 493 290 |
Résultat : bénéfice |
|
| Résultat : perte | 9 604 | 12 630 |
Total : équilibre du CR | 486 995 | 505 920 | Total : équilibre du CR | 486 995 | 505 920 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
|
| Capacité d'autofinancement | 18 441 | 16 948 |
Investissements | 56 012 | 50 170 | Financement de l'actif par l'État | 5 624 | 8 020 |
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 6 625 | 2 411 | |
|
| Autres ressources |
| 1 860 | |
Remboursement des dettes financières | 433 | 327 | Augmentation des dettes financières | 190 | 506 |
Total des emplois | 56 445 | 50 497 | Total des ressources | 30 879 | 29 745 |
Augmentation du fonds de roulement |
|
| Diminution du fonds de roulement | 25 566 | 20 752 |
|
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
171 218 | 136 534 | 161 942 |
Autorisations budgétaires
| (en milliers d'euros) | |||
---|---|---|---|---|
Dépenses | Budget initial 2023 | Compte financier 2023 * | ||
AE | CP | AE | CP | |
Personnel (yc enveloppe recherche) | 310 287 | 310 287 | 300 910 | 300 910 |
Fonctionnement (yc enveloppe recherche) | 121 645 | 118 260 | 121 542 | 119 518 |
Intervention | 6 282 | 6 282 | 6 174 | 6 174 |
Investissement (yc enveloppe recherche) | 45 772 | 54 866 | 46 643 | 48 656 |
Dont enveloppe recherche | 0 | 0 | 0 | 0 |
- Personnel enveloppe recherche | 0 | 0 | 0 | 0 |
- Fonctionnement enveloppe recherche | 0 | 0 | 0 | 0 |
- Investissement enveloppe recherche | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total des dépenses AE (A) CP (B) | 483 986 | 489 695 | 475 269 | 475 258 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 30 682 | 30 682 | 31 | 31 |
|
| (en milliers d'euros) | |
---|---|---|
Recettes | Budget initial | Compte financier |
Recettes globalisées | 455 196 | 449 249 |
Subvention pour charges de service public | 283 269 | 283 721 |
Autres financements de l’État | 13 541 | 17 074 |
Fiscalité affectée | 284 | 539 |
Autres financements publics | 57 755 | 56 942 |
Recettes propres | 100 347 | 90 973 |
Recettes fléchées | 4 706 | 4 497 |
Financements de l’État fléchés | 1 818 | 201 |
Autres financements publics fléchés | 1 747 | 2 861 |
Recettes propres fléchées | 1 141 | 1 434 |
Total des recettes (C) | 459 902 | 453 746 |
Solde budgétaire (excédent) (D1 = C – B) | 0 | 0 |
Solde budgétaire (déficit) (D2 = B – C) | 29 793 | 21 512 |
|
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total | ||||
AE = CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | AE | CP | |
Formation | 100 661 | 26 432 | 25 135 | 0 | 0 | 1 054 | 1 011 | 128 147 | 126 808 |
Recherche et innovation | 159 124 | 31 904 | 33 371 | 0 | 0 | 12 634 | 11 582 | 203 662 | 204 077 |
Support | 48 518 | 56 110 | 52 881 | 0 | 0 | 31 740 | 40 302 | 136 368 | 141 701 |
Vie étudiante | 1 984 | 7 198 | 6 872 | 6 282 | 6 282 | 345 | 1 971 | 15 810 | 17 109 |
Total | 310 287 | 121 645 | 118 260 | 6 282 | 6 282 | 45 772 | 54 866 | 483 986 | 489 695 |
|
Équilibre financier
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Besoins | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (déficit) (D2) | 29 793 | 21 512 |
Remboursements d'emprunts (capital), nouveaux prêts (capital), dépôts et cautionnements | 433 | 327 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : besoins | 10 392 | 10 499 |
Autres décaissements non budgétaires | 0 | 483 |
Sous-total des opérations ayant un impact négatif sur la trésorerie de l'organisme (1) | 40 618 | 32 822 |
ABONDEMENT de la trésorerie = (2) - (1) | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie fléchée | 0 | 0 |
Abondement de la trésorerie non fléchée | 0 | 0 |
Total des besoins | 40 618 | 32 822 |
|
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Financements | Budget initial | Compte financier |
Solde budgétaire (excédent) (D1) | 0 | 0 |
Nouveaux emprunts (capital), remboursements de prêts (capital), dépôts et cautionnements | 190 | 506 |
Opérations au nom et pour le compte de tiers : financement | 10 040 | 22 837 |
Autres encaissements non budgétaires | 113 | 1 041 |
Sous-total des opérations ayant un impact positif sur la trésorerie de l'organisme (2) | 10 343 | 24 384 |
PRÉLÈVEMENT sur la trésorerie = (1) - (2) | 30 275 | 8 438 |
Prélèvement sur la trésorerie fléchée | 4 571 | 312 |
Prélèvement sur la trésorerie non fléchée | 25 703 | 8 126 |
Total des financements | 40 618 | 32 822 |
|
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2022 | Prévision 2023 | Réalisation 2023 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 3 839 | 3 946 | 3 930 |
– sous plafond | 2 815 | 2 855 | 2 805 |
– hors plafond | 1 024 | 1 091 | 1 125 |
dont contrats aidés |
|
|
|
dont apprentis | 44 | 41 | 55 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
|
|
|
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
|
|
|
|
OPÉRATEUR
LNE - Laboratoire national de métrologie et d'essais |
Analyse de l’activité et des résultats de l’opérateur
Le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) est un établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle du ministère chargé de l’industrie qui y nomme un commissaire du gouvernement. Il est à la fois un laboratoire de référence pour la mise au point de méthodes de mesures, d’analyses et d’essais pour les autorités publiques et un prestataire de services agissant dans un cadre commercial et concurrentiel.
Bilan de l’année 2023
En 2023, le LNE a poursuivi ses travaux sur les thématiques ciblées dans le contrat d’objectifs, à la fois en recherche fondamentale et en matière de transfert de connaissances à l’industrie : technologies quantiques, intelligence artificielle, nanométrologie, fabrication additive, métrologie chimique pour la santé et l’environnement.
Son implication dans les instances de normalisation à titre d’expert s’est poursuivie, mais toujours en légère baisse pour réduire les coûts de fonctionnement, en raison de la forte augmentation des coûts de l’énergie (quadruplement du coût de l’électricité par rapport à 2021).
Le LNE a maintenu son engagement dans les politiques publiques liées à l’intelligence artificielle, achevant en particulier la réalisation d’une plate-forme française d’évaluation de l’intelligence artificielle, partiellement financée par France Relance.
Dans le domaine de la métrologie scientifique, le LNE a achevé des projets dans le domaine de la transition écologique (environnement, qualité de l’air et énergie), et de la métrologie électrique :
Le LNE est très investi depuis de nombreuses années dans les mesures de la qualité de l’air. Des projets ont porté sur la caractérisation de particules et des gaz polluants émis par des véhicules, à des fins de surveillance de la qualité de l’air et d’amélioration de la mesure pour le suivi du changement climatique. Des travaux ont été menés aussi dans le domaine des rayonnements ionisants en lien avec le démantèlement des centrales nucléaires ou des accélérateurs médicaux. Des projets en métrologie optique sur la caractérisation de panneaux photovoltaïques et ou de nouveaux luminaires à LED (light-emitting diode) ont également abouti en 2023.
Dans le secteur énergétique, des projets ont permis de développer de nouveaux bancs en métrologie électrique haute tension. Par ailleurs, le LNE a mené des travaux plus fondamentaux sur la mesure du courant. Ils devraient permettre la mise en œuvre de nouvelles références pour les mesures de courant et de résistances à partir du graphène, plus simple et plus facile à utiliser par les entreprises.
Enfin, le LNE a contribué activement à l’adoption par l’ITU (Union Internationale des Télécommunications) du Temps universel coordonné (UTC) « continu » comme l’échelle de temps de référence recommandée au niveau international. Cette avancée majeure permettra de supprimer les secondes dites intercalaires pour ainsi éviter les risques de dysfonctionnement d’infrastructures numériques. C’est le fruit d’un travail de plus de 23 années pour lequel la France a joué un rôle majeur.
Les investissements engagés dans la performance énergétique ont été moindres qu’en 2022 afin de préserver la situation financière de l’établissement, dans un contexte de très forte croissance des coûts de l’énergie. La mise en œuvre du schéma prévisionnel de stratégie immobilière a ainsi légèrement marqué le pas en 2023.
Les investissements de laboratoire ont en revanche sensiblement progressé. L’essentiel de ces investissements a en effet été financé (4 M€ sur 6,6 M€) par le Plan national quantique.
Financement apporté à l’opérateur par le budget de l’État
(en milliers d'euros) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Réalisation 2022 | Prévision LFI 2023 | Réalisation 2023 | |||
Programme intéressé | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits | Autorisations | Crédits |
P174 – Énergie, climat et après-mines | 1 026 | 1 026 |
|
| 1 050 | 1 050 |
Dotations en fonds propres | 170 | 170 |
|
| 202 | 202 |
Transferts | 856 | 856 |
|
| 849 | 849 |
P172 – Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires | 200 | 200 |
|
| 200 | 200 |
Subventions pour charges de service public | 200 | 200 |
|
|
|
|
Transferts |
|
|
|
| 200 | 200 |
P192 – Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle | 23 126 | 23 126 | 24 306 | 24 306 | 23 491 | 23 491 |
Subventions pour charges de service public | 16 373 | 16 373 | 16 945 | 16 945 | 16 772 | 16 772 |
Dotations en fonds propres | 2 197 | 2 197 | 2 477 | 2 477 |
|
|
Transferts | 4 556 | 4 556 | 4 884 | 4 884 | 4 557 | 4 557 |
Subventions d'investissement |
|
|
|
| 2 161 | 2 161 |
P363 – Compétitivité |
| 50 |
|
|
|
|
Transferts |
| 50 |
|
|
|
|
P751 – Structures et dispositifs de sécurité routière |
| 298 |
|
|
| 217 |
Transferts |
| 298 |
|
|
| 217 |
P348 – Performance et résilience des bâtiments de l'Etat et de ses opérateurs |
|
|
|
| 80 | 80 |
Subventions d'investissement |
|
|
|
| 80 | 80 |
Total | 24 352 | 24 700 | 24 306 | 24 306 | 24 821 | 25 038 |
Note : Les subventions d'investissement sont introduites par la LOLF au PAP 2023. Leur réalisation 2022 est sans objet.
L’écart entre la prévision et la réalisation s’explique par la réserve de précaution, le surgel et une légère modification de la répartition initiale, effectuée en gestion. Au titre du P348, le LNE a bénéficié en cours d’année de crédits du plan de résilience de l’État, à hauteur de 80 k€.
Compte financier 2023
Avertissement
La situation du compte financier au regard de son vote n'est pas renseignée. Le compte financier de l’opérateur n’a pas été certifié par un commissaire aux comptes.
Compte de résultat
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Charges | Budget | Compte | Produits | Budget | Compte |
Personnel | 42 694 | 44 005 | Subventions de l'État | 17 002 | 17 345 |
dont contributions employeur au CAS pensions | 180 | 189 | – subventions pour charges de service public | 17 002 | 17 345 |
|
| – crédits d'intervention( transfert) |
|
| |
Fonctionnement autre que les charges de personnel | 30 160 | 30 288 | Fiscalité affectée |
|
|
Intervention (le cas échéant) |
|
| Autres subventions |
|
|
Total des charges non décaissables sur le fonctionnement et/ou l’intervention | 6 243 | 5 983 | Revenus d’activité et autres produits | 55 874 | 58 162 |
dont dotations aux amortissements, dépréciations et provisions | 6 243 | 5 983 | dont reprises sur amortissements, dépréciations et provisions | 4 844 | 3 959 |
dont valeur nette comptable des éléments d'actif cédés |
|
| dont produits de cession d’éléments d’actif |
| 20 |
|
| dont quote-part reprise au résultat des financements rattachés à des actifs |
|
| |
Total des charges | 72 854 | 74 293 | Total des produits | 72 876 | 75 507 |
Résultat : bénéfice | 22 | 1 214 | Résultat : perte |
|
|
Total : équilibre du CR | 72 876 | 75 507 | Total : équilibre du CR | 72 876 | 75 507 |
|
Évolution de la situation patrimoniale
| (en milliers d'euros) | ||||
---|---|---|---|---|---|
Emplois | Budget | Compte | Ressources | Budget | Compte |
Insuffisance d'autofinancement |
|
| Capacité d'autofinancement | 1 421 | 3 218 |
Investissements | 10 100 | 8 030 | Financement de l'actif par l'État | 6 990 | 5 996 |
|
| Financement de l'actif par les tiers autres que l'État | 700 |
| |
|
| Autres ressources |
| 20 | |
Remboursement des dettes financières | 130 |
| Augmentation des dettes financières |
|
|
Total des emplois | 10 230 | 8 030 | Total des ressources | 9 111 | 9 234 |
Augmentation du fonds de roulement |
| 1 204 | Diminution du fonds de roulement | 1 119 |
|
|
Le résultat net prévisionnel est de 1,2 M€. Ce résultat, meilleur que prévu, s’explique par la croissance des activités concurrentielles (+5,5 % par rapport à 2022) supérieure à celle prévue au budget initial, et par les efforts soutenus consentis par l’établissement sur les charges, afin de compenser partiellement la forte hausse des tarifs de l’énergie (les consommations de gaz et d’électricité ont été réduites de respectivement – 14 % et – 11 %). Les charges de fonctionnement sont légèrement supérieures à la prévision, en lien avec l’activité. Les dépenses de personnel sont également supérieures aux prévisions en dépit de la baisse des effectifs, en raison des augmentations salariales accordées en milieu d’année et du versement d’un intéressement non anticipé dans le budget (le budget, contraint par les perspectives en matière de prix de l’énergie, prévoyait d’atteindre simplement l’équilibre).
La subvention de l’État est supérieure au niveau intégré au budget initial, bien que la réserve de précaution ait été supérieure à celle anticipée par le LNE dans ce cadre (le taux de mise en réserve a été rehaussé en cours d’année). La subvention versée par le programme 192 a été à ce titre diminuée de 75 k€, la subvention versée par ACTIA (réseau des instituts techniques de l’agro-alimentaire) également de 1 k€, mais la subvention versée par le ministère chargé de la recherche (+50 k€) n’était pas intégrée au budget, tout comme l’aide énergie dont le LNE a bénéficié en 2023 (+369 k€).
Le financement de l’actif par l’État est légèrement inférieur au budget car la subvention pour charges d’investissement a été inférieure à celle prévue au budget, en raison du surgel et de la légère modification de la répartition des crédits en gestion entre les 3 titres budgétaires. A cela s’ajoute le fait que la subvention perçue par le LNE dans le cadre du réseau de la métrologie française étant enregistrée en compte de tiers, seule la part engagée par le LNE pour investir dans l’année apparaît sur la ligne « financement de l’actif par l’État » ; celle-ci a été légèrement inférieure aux prévisions.
Les investissements réalisés sont inférieurs au budget, l’établissement ayant dû reporter en 2024 l’engagement d’une partie des crédits.
Trésorerie
(en milliers d'euros) | ||
---|---|---|
Compte financier | Budget initial | Compte financier |
10 917 | 6 168 | 16 294 |
La trésorerie très excédentaire s’explique à la fois par la croissance des activités concurrentielles supérieure aux prévisions et par le retard pris dans les reversements aux autres laboratoires de métrologie. La notification de crédits, intervenue en juin, a en effet conduit le LNE à différer les reversements, dont certains n’ont pu être effectués en 2023. Le solde élevé de trésorerie fin 2023 s’explique ainsi par le report de décaissements sur 2024.
Dépenses par destination
(en milliers d'euros) | |||||
---|---|---|---|---|---|
Destination Budget initial | Personnel | Fonctionnement | Intervention | Investissement | Total |
Total | 42 694 | 23 917 | 4 556 | 10 100 | 81 267 |
Total | 42 694 | 23 917 | 4 556 | 10 100 | 81 267 |
|
Consolidation des emplois de l’opérateur
| Réalisation 2022 | Prévision 2023 | Réalisation 2023 |
---|---|---|---|
Emplois rémunérés par l'opérateur : | 606 | 620 | 586 |
– sous plafond | 282 | 282 | 282 |
– hors plafond | 324 | 338 | 304 |
dont contrats aidés | 14 | 20 | 14 |
dont apprentis | 15 |
| 15 |
Autres emplois en fonction dans l'opérateur : |
|
|
|
– rémunérés par l'État par d'autres programmes |
|
|
|
– rémunérés par d'autres collectivités ou organismes |
|
|
|
|
Les effectifs sous plafond sont stables. Les effectifs hors plafond sont en retrait par rapport à la prévision, en raison du gel des recrutements opéré au cours du 1er semestre 2023. L’anticipation d’une forte augmentation de la facture énergétique a en effet conduit le LNE à geler les recrutements dès le début de l’année. A cela s’ajoute le flux de départs en retraite (une quinzaine par an) et de démissions.
Le nombre de contrats aidés (contrats de recherche financés par le ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche – contrats CIFRE) et d’apprentis est légèrement supérieur à la prévision. A noter que dans le PAP 2023, les données de prévision relatives aux apprentis avaient été incluses dans les contrats aidés.