OBJECTIF
1 – Améliorer l'état de santé de la population et réduire les inégalités territoriales et sociales de santé |
INDICATEUR
1.1 – Taux de couverture vaccinale contre la grippe chez les personnes de 65 ans et plus
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2021 | 2022 | 2023 | 2023 | Atteinte | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de couverture vaccinale contre la grippe chez les personnes de 65 ans et plus | % | 59,9 | 56,8 | 60 | 56,2 | absence amélioration | 62 |
Commentaires techniques
Précisions méthodologiques
Depuis la campagne de vaccination 2017-2018, les couvertures vaccinales sont estimées à partir des données de la base SNDS-DCIR de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) qui couvre la quasi-totalité des régimes (98 % des assurés sociaux).
Source des données :
Agence nationale de santé publique (Santé publique France), CNAM, service prévention.
Mode de calcul de l’indicateur :
L’indicateur est constitué par le rapport entre le nombre de personnes âgées de 65 ans ou plus pour lesquelles il y a eu délivrance d’un vaccin antigrippal pendant la campagne annuelle de vaccination sur le nombre d’assurés sociaux ou d’ayant droits âgés de 65 ans ou plus (données individuelles DCIR, 98 % des assurés sociaux).
Analyse des résultats
Indicateur 1.1 : TAUX DE COUVERTURE VACCINALE CONTRE LA GRIPPE CHEZ LES PERSONNES DE 65 ANS ET PLUS
La couverture vaccinale est en légère baisse par rapport à la saison précédente. Les taux de couverture vaccinale avaient connu une augmentation importante au cours de la pandémie mais depuis 2022, on observe une baisse progressive probablement liée à une lassitude vaccinale ou à une baisse de perception du risque face au virus de la grippe. Malgré cette baisse, le taux de couverture vaccinale en 2023 reste supérieur aux taux observés durant la période pré-pandémique (+3,7 points par rapport à 2020).
INDICATEUR
1.2 – Taux de participation au dépistage organisé du cancer colorectal pour les personnes de 50 ans à 74 ans
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2021 | 2022 | 2023 | 2023 | Atteinte | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de participation au dépistage organisé du cancer colorectal pour les personnes de 50 ans à 74 ans | % | 34,6 | 34,3 | 50 | 35,3 | amélioration | 51 |
1. FEMMES | % | 35,7 | 35,3 | Sans objet | 36,7 | donnée non retenue | Sans objet |
2. HOMMES | % | 33,5 | 33,2 | Sans objet | 33,8 | donnée non retenue | Sans objet |
Commentaires techniques
Précisions méthodologiques :
Les indicateurs sont calculés sur deux ans, période au cours de laquelle l’ensemble de la population est invité à participer au dépistage. Les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers établissent les listes de personnes à inviter à partir des fichiers d’assurance maladie (tous régimes) et reçoivent les résultats des personnes dont les tests ont été pratiqués, directement depuis un laboratoire d’analyse.
Source des données :
Agence nationale de santé publique (Santé publique France) pour le traitement des données 2022 - 2023, à partir des données fournies par les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers.
Mode de calcul de l’indicateur :
Le taux de participation est le rapport entre le nombre de personnes de 50 à 74 ans ayant réalisé un test de dépistage et la population INSEE du département de la même tranche d’âge, auquel on soustrait les exclusions indiquées par l’arrêté du 16 janvier 2024.
Nombre de personnes ayant réalisé un test de dépistage sur la période N 1 / N :
Population moyenne éligible (Insee de 50 à 74 ans) sur la période N 1 / N.
La population moyenne éligible est obtenue en faisant la moyenne arithmétique de la population cible Insee des personnes de 50 – 74 ans des années civiles N 1 et N, à laquelle il faut soustraire le nombre moyen (moyenne arithmétique) des personnes de 50 – 74 ans exclues du programme pour des raisons médicales au cours de ces deux années civiles.
La standardisation permet, en appliquant une même structure d’âge et de sexe (celle de la population française 2009, projection Insee 2007-2042) aux unités géographiques, de comparer les résultats entre ces unités (départements ou régions) et d’étudier les évolutions dans le temps de l’indicateur.
Analyse des résultats
L’année 2023 montre une augmentation du taux de participation au dépistage organisé du cancer colorectal, qui s’établit à 35,3 % (+1 point par rapport à 2022).
Cette augmentation est à mettre en regard des nouvelles modalités de remise du kit de dépistage du cancer colorectal, comme la possibilité à toute personne éligible de recevoir gratuitement un test de dépistage à domicile. De surcroît, depuis le 1er avril 2022, le kit de dépistage du cancer colorectal peut être remis par un pharmacien d’officine. Ce nouveau procédé, inscrit dans la stratégie décennale (2021-2030) de lutte contre les cancers, vient compléter les autres dispositifs en place afin de rendre plus accessible le dépistage colorectal.
Le taux de participation 2023 reste plus élevé chez les femmes (36,7 %) que chez les hommes (33,8 %) et augmente globalement avec l’âge (de 33,5 % chez les femmes de 50-54 ans à 39,7 % chez celles de 70-74 ans et de 31 % chez les hommes de 50-54 ans à 39,2 % chez ceux de 70-74 ans). Il varie également selon les départements.
INDICATEUR
1.3 – Prévalence du tabagisme quotidien en population de 18 ans à 75 ans
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2021 | 2022 | 2023 | 2023 | Atteinte | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Prévalence du tabagisme quotidien en population de 18 ans à 75 ans | % | 25,3 | 24,5 | 21 | Non connu | donnée non renseignée | (*) |
1. FEMMES | % | 23 | 21,7 | Sans objet | Non connu | donnée non renseignée | Sans objet |
2. HOMMES | % | 27,8 | 27,4 | Sans objet | Non connu | donnée non renseignée | Sans objet |
Commentaires techniques
Précisions méthodologiques :
La méthodologie du baromètre de Santé publique France (SpF) évolue en 2023, qui sera une année test. Ainsi la nouvelle prévalence 2023 sera disponible fin 2024.
Dans la nouvelle méthodologie, l’Insee a réalisé le tirage au sort des personnes à interroger dans ses bases de logements constituées à partir de sources administratives. Cet échantillon de personnes représente toutes les situations vécues par la population en France. Les précisions techniques seront connues lors de la publication des résultats, fin 2024.
L’enquête est reconnue d’intérêt général et a été validée par le comité du Label de la statistique publique. Elle doit représenter toute la population qui vit en France, hexagonale et outre-mer (hors Mayotte). Elle a obtenu le statut d’enquête obligatoire.
Source des données :
Le Baromètre de SpF évolue dans sa périodicité et, après l’année test 2023 et à partir de 2024, il sera réalisé tous les 2 ans : en 2024 (parution 2025), puis 2026 (parution 2027). Les données concerneront la France hexagonale et l’Outre-mer (sauf Mayotte avec enquête spécifique).
Mode de calcul de l’indicateur :
Tabagisme quotidien : nombre de personnes déclarant fumer au moins une fois par jour du tabac (cigarettes, cigares, cigarillos, chichas) / nombre de personnes interrogées.
Analyse des résultats
Chez les jeunes de 17 ans, la prévalence du tabagisme quotidien a baissé significativement entre 2017 et 2022, de 25,1 % à 15,6 %, bien au-delà de l’objectif du PNLT fixé à 20 %.
Chez les adultes (18-75 ans), la prévalence du tabagisme quotidien, qui a baissé de manière historique entre 2014 et 2019 avec près de 1,9 millions de fumeurs en moins, s’est stabilisée à 24,5 % entre 2019 et 2022, malgré un contexte de crise qui pouvait faire craindre une hausse des consommations.
Cette prévalence reste toutefois trop élevée et se traduit par des inégalités sociales marquées : 33,6 % de fumeurs quotidiens chez les personnes aux revenus les plus modestes contre 21,4 % parmi les personnes aux revenus les plus élevés soit 12 points d’écart. A l’échelle des régions, les prévalences observées en 2021 font ressortir deux régions en dessous de la prévalence nationale, huit dans la moyenne et deux au-dessus de la moyenne nationale.
En 2023, un nouveau programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a été élaboré pour 2023-2027, reposant sur tous les leviers : économiques, sanitaires et sociaux Il comprend 5 engagements : protéger les jeunes du tabagisme ; accompagner les fumeurs, en particulier les plus vulnérables ; préserver notre environnement de la pollution liée au tabac ; transformer les métiers du tabac et lutter contre les trafics ; améliorer la connaissance sur les dangers liés au tabac et les interventions pertinentes.
Le cap 2032 de la première génération débarrassée du tabac (moins de 5 % des jeunes de 18 ans fumeur quotidien) est maintenu. De nouvelles cibles ont été fixées : diminuer à 22 % la part des fumeurs quotidiens chez les 18-75 ans en 2025 et à 20 % en 2027. Ces cibles seront suivies par une gouvernance renforcée au niveau national et régional avec notamment des indicateurs de prévalence régionale tous les 2 ans afin de mieux identifier les actions à mettre en place selon les spécificités régionales.
OBJECTIF
2 – Prévenir et maîtriser les risques sanitaires |
INDICATEUR
2.1 – Pourcentage d'unités de distribution d'eau potable présentant des dépassements des limites de qualité microbiologique
(du point de vue de l'usager)
| Unité | 2021 | 2022 | 2023 | 2023 | Atteinte | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Pourcentage d'unités de distribution d'eau potable présentant des dépassements des limites de qualité pour les paramètres microbiologiques | % | 9,8 | 9,7 | 12 | 10,3 | cible atteinte | 11,75 |
Commentaires techniques
Précisions méthodologiques :
L’indicateur représente la proportion d’unités de distribution (UDI) d’eau potable présentant des dépassements des limites de qualité microbiologique. Une UDI désigne un ensemble de canalisations de distribution d’eau potable au sein duquel la qualité de l’eau est considérée comme homogène. Tous les abonnés raccordés au réseau public d’eau potable sont ainsi associés à une UDI. En 2023, la population française était alimentée par plus de 23 400 UDI.
L’indicateur permet d’obtenir une vision globale de la qualité de l’eau du robinet en France, y compris pour les plus petites unités de distribution dans lesquelles se concentrent la majorité des problèmes de qualité de l’eau :
La qualité microbiologique des eaux correspond au risque sanitaire le plus important dans le domaine de l’eau potable (risque sanitaire à court terme) ;
Cet indicateur est très sensible : son évolution correspond bien à une évolution de la situation sur le terrain (amélioration de l’indicateur s’il y a une meilleure gestion des installations de traitement et réciproquement).
Source des données :
Base de données SISE-EAUX du ministère chargé de la Santé.
Mode de calcul de l’indicateur :
Nombre d’unités de distribution (UDI) d’eau potable présentant des dépassements des limites de qualité microbiologique, divisé par le nombre d’unités de distribution d’eau potable en France ayant fait l’objet d’un contrôle sanitaire. Compte tenu des aléas liés à l’échantillonnage et au contexte de la production des eaux, cet indicateur se fonde sur le respect des limites de qualité microbiologique (Escherichia coli et entérocoques) pour 95 % des prélèvements réalisés annuellement dans le cadre du contrôle sanitaire.
Analyse des résultats
De 2018 à 2020, une nette amélioration de la qualité microbiologique de l’eau distribuée est à relever avec une baisse du pourcentage de d’unités de distribution (UDI) d’eau potable présentant des dépassements des limites de qualité microbiologique de 2,4 points (9,6 % en 2020 contre 12 % en 2018). Ce pourcentage s’est stabilisé jusqu’en 2022 (9,7 %).
Cette évolution peut être liée à une meilleure gestion des installations, notamment une meilleure gestion préventive de l’étape de désinfection dans les unités de production d’eau potable et à la mise en œuvre de mesures de prévention (plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau par exemple) par les responsables de la production/distribution d’eau potable. Cela peut également être le fruit de la sensibilisation de ces derniers par les agences régionales de santé.
En 2023, les résultats sont en très légère dégradation avec 10,3 % des UDI d’eau potable ayant présenté des dépassements des limites de qualité microbiologique ; la cible est néanmoins atteinte. Cet indicateur, reposant sur les résultats de près de 400 000 analyses réalisées en 2023 dont 1 % sont non conformes, témoigne globalement d’un haut niveau de qualité microbiologique de l’eau.
INDICATEUR
2.2 – Pourcentage de signalements traités en 1h
(du point de vue du citoyen)
| Unité | 2021 | 2022 | 2023 | 2023 | Atteinte | 2024 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Pourcentage de signalements traités en 1h | % | 90 | 97,4 | 95 | 98 | cible atteinte | 95 |
Commentaires techniques
Précisions méthodologiques :
L’indicateur porte sur le pourcentage de signalements traités dans un délai d’une heure par la sous-direction de la veille et de la sécurité sanitaire de la DGS en dehors des périodes où le centre de crise de la DGS est activé, avec une cible fixée à 95 % en 2023.
Le périmètre de l’ensemble des signalements est le suivant :
par les agences régionales de santé (ARS),
via le système d’information sanitaire des alertes et des crises (SISAC).
La prise en compte (ou traitement) s’entend comme : l’attribution (ou la délégation) du signalement selon les procédures établies dans le cadre de la démarche qualité du Centre opérationnel de réception et de régulation des urgences sanitaires et sociales (Corruss).
Cet indicateur correspond au délai maximal de la prise en compte d’au moins 95 % des signalements reçus. La cible a été actualisée en cohérence avec les modalités de calcul de l’indicateur : pourcentage du nombre de signalements traités en moins d’1 heure rapporté au nombre total des signaux Le recueil des données permettant le calcul de l’indicateur est assuré mensuellement.
Source des données :
DGS (bureau Corruss) ; le recueil des données permettant le calcul de l’indicateur est assuré mensuellement.
Mode de calcul de l’indicateur :
Le calcul de cet indicateur est basé sur le rapport du nombre de signalements traités par le Corruss dans le délai considéré sur le nombre total de signalements réceptionnés mensuellement au Corruss.
Analyse des résultats
Depuis le 27 janvier 2020, le centre de crise sanitaire est activé pour répondre à l’épidémie de Covid‑19 et ses activités sont essentiellement tournées vers la gestion de cette épidémie de grande ampleur.
Les missions traditionnelles du Centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales (Corruss) ont cependant été préservées pour répondre aux signaux autres que ceux liés au Covid‑19. Ainsi, le Corruss a dû traiter en 2020 plusieurs situations sanitaires exceptionnelles importantes : épisode de canicule, épidémie de dengue en Outre-mer.