Éléments de synthèse du programme
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Numéro et intitulé de l'action Prévision LFI | Titre 2 * | Autres titres * | Total | Titre 2 * | Autres titres * | Total |
01 – Institut national de l'audiovisuel | | 93 629 039 | 93 629 039 | | 93 629 039 | 93 629 039 |
Total des crédits prévus en LFI * | 0 | 93 629 039 | 93 629 039 | 0 | 93 629 039 | 93 629 039 |
Ouvertures / annulations y.c. FdC et AdP |
| +6 300 000 | +6 300 000 |
| +6 300 000 | +6 300 000 |
Total des crédits ouverts | 0 | 99 929 039 | 99 929 039 | 0 | 99 929 039 | 99 929 039 |
Total des crédits consommés | 0 | 99 929 039 | 99 929 039 | 0 | 99 929 039 | 99 929 039 |
Crédits ouverts - crédits consommés |
|
|
|
|
|
|
|
Une vocation de média patrimonial affirmée et enrichie
En 2023, l’INA a poursuivi et confirmé son ambition éditoriale : l’éclairage et la contextualisation de l’actualité par le recours aux archives, la transmission de moments-clefs du patrimoine audiovisuel à toutes les générations et la création de contenus originaux et innovants.
Activités numériques de l’Institut
Les chiffres de l’année 2023 sont en croissance et permettent à l’Institut d’être encore plus présent et visible sur tous les supports : la vidéo, la télévision (l’émission INAttendu diffusée chaque week-end sur franceinfo) ou encore les sites internet (l’article « chevaux mutilés : enquête sur un mensonge ») publié au début de l’été sur le site de La Revue des médias a généré près de 200k pages vues, record du site). Cependant, la conquête de nouveaux publics reste un enjeu majeur et de nombreux lancements ont eu lieu cette année afin d’être toujours plus près de l’évolution des usages de la consommation des médias :
Lancement d’INA Podcasts en février : sur la base de ses fonds d’archives, l’INA a développé une activité de conception, production et édition de podcasts originaux. Ces contenus ont rapidement convaincu les auditeurs avec plus de 6 millions d’écoutes réalisées. L’offre de fictions, composée de 4 podcasts, porte les audiences de l’offre de podcasts et a permis notamment au podcast Les Enquêtes de Sherlock Holmes d’être 5e podcast replay le plus écouté en décembre 2023.
Les écoutes se concentrent sur trois plateformes : Radio France, Apple Podcast et Spotify, dans une démarche de mise en avant régulière de l’Institut. Par exemple, le podcast La Vie d’Avant qui relate de la société à travers des archives audios est inséré, chaque dimanche, dans la playlist Mon Daily de Spotify.
Le lancement sur la plateforme Snapchat : cette plateforme offre un modèle économique aux créateurs de contenus et la promesse d’une cible plus jeune des utilisateurs de ce réseau social. Le lancement a été réussi avec des contenus qui ont déjà cumulé plus de 4 millions de vues sur la plateforme.
Les offres numériques lancées par l’Institut en 2020 ont continué à se développer en 2023 :
s’agissant de Médiaclip, si l’indicateur global n’a pas été atteint en 2023, il a augmenté de plus de 23 % par rapport à 2022 pour atteindre les 100 clients uniques sur une année. Depuis son lancement en 2020, Médiaclip a ainsi vu son volume de clients multiplié par 5. La croissance de l’indicateur a été régulière sur toute la période du COM et permet d’atteindre les cibles professionnelles (agences de communication, marques, médias en ligne, acteurs institutionnels, créateurs numériques). De Hugo Décrypte à Paris 2024 en passant par l’École de Journalisme de Lille ou le ministère de la Culture, la diversité des typologies des clients de Médiaclip confirme la nécessité de poursuivre le travail de simplification de l’accès pour élargir le champ de la valorisation des catalogues de l’INA auprès des professionnels ;
concernant Madelen (plateforme de vidéo à la demande par abonnement lancée au printemps 2020), l’INA a amplifié sa progression. L’année 2023 a été marquée par la consolidation du passage à l’hyper distribution : Madelen est désormais disponible sur les écrans Tv connectés à travers des applications (Apple TV, Android TV, Samsung TV), un FAI (Box d’Orange) ainsi que sur des applications iOS et Android. Un travail d’éditorialisation de la plateforme, d’acquisition et de mise en avant de nouveaux programmes (la série culte Madame est servie par exemple) ont par ailleurs permis de renforcer la vitalité et l’attractivité de l’offre Madelen. De cette animation éditoriale, associée à la stratégie de distribution et des actions marketing, a résulté un accroissement significatif du nombre d’abonnés en 2023. Ainsi le nombre d’abonnés, tous canaux de distribution confondus, est passé à 69 000 abonnés fin 2023, soit une hausse de +29 % par rapport à 2022.
Coopérations avec les autres sociétés du secteur audiovisuel public
Les coopérations avec les médias de l’audiovisuel public se sont développées et intensifiées.
• Lumni Enseignement
À la suite du chantier important de refonte de l’offre Lumni Enseignement piloté par l’INA en 2022 et qui a permis de rassembler l’ensemble des offres pédagogiques des partenaires historiques de l’audiovisuel public et d’institutions culturelles et scientifiques, le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a confirmé sa confiance envers l’INA en 2023 avec le renouvellement de la mission de pilotage de la plateforme et de son enrichissement.
Lumni Enseignement a vu son succès d’audience se confirmer en 2023 avec une nouvelle progression du nombre de connexions (utilisateurs authentifiés par leur compte ENT -Espace numérique de travail- ou compte Lumni Enseignement) de près de 12 % en 2023 par rapport à 2022 et a enregistré une forte augmentation de son usage (près de +60 % de pages vues et de visites entre 2022 et 2023), confortant Lumni Enseignement comme une ressource majeure du numérique éducatif.
• franceinfo
Les coopérations avec franceinfo se sont poursuivies, avec la production par l’INA de l’émission hebdomadaire INAttendu, pleinement ancrée dans l’actualité.
Trente-cinq émissions ont été réalisées en 2023 avec une forte capacité de réactivité de l’INA, notamment concernant la production d’émissions spéciales comme celles sur la Guerre Israël/Hamas ou les Manifestations des agriculteurs. Par ailleurs, un numéro d’INAttendu consacré aux 40 ans de la Marche pour l’égalité et contre le racisme a été diffusé sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Cinq modules Retour vers l’info par semaine contenant des archives et des images de tournages ont été réalisées puis diffusés sur franceinfo.
Enfin, des journalistes de la rédaction INA ont été invités à Votre télé et vous, l’émission de médiation de France Télévisions.
• Culture Prime
En 2023, l’INA a poursuivi sa contribution à Culture Prime par la production hebdomadaire de contenus destinés aux réseaux sociaux, des contenus « magazine » ou en réaction à l’actualité. L’INA participe activement aux réflexions sur l’extension de cette offre à de nouveaux supports de distribution (à date limités à Facebook et Instagram).
• INA Podcast
Le 28 février 2023, l’INA a lancé INA Podcasts. L’activité de création et production de podcasts originaux se développe (Archives du crime, Sherlock, La vie d’avant…) ; de nouvelles collections et nouveaux épisodes sont édités chaque semaine sur le « corner » INA de l’App Radio France. Notons la mise en ligne dans la collection Mémoires de la Shoah de Pardon d’avoir survécu avec Georges Kiejman ou encore Survivre à Birkenau avec Ginette Kolinka. Les audiences sont en augmentation constante depuis le lancement de cette offre qui cumule 6 millions d’écoutes à fin 2023 sur toutes les plateformes.
Production audiovisuelle
En 2023, l’Institut a continué de valoriser ses fonds en créant de nouvelles œuvres pour la télévision et les plateformes numériques : séries, documentaires, etc.
France Télévisions et l’INA ont conçu, produit, édité et diffusé une ambitieuse série d’éducation aux médias et à l’information à destination des publics jeunes, traitant notamment des infox : la série S.P.A.M.
Notons également le programme « Affaires sensibles » : en 2023 l’INA a poursuivi sa collaboration avec France Télévisions, en coproduisant l’adaptation télévisuelle de l’emblématique émission radiophonique de France Inter Affaires sensibles. 5 émissions ont été coproduites et 8 ont été diffusées sur France 2, touchant ainsi 6,4 millions de téléspectateurs en cumulé sur les premières diffusions.
La sixième saison de la web-série « La grande explication » produite par l’INA a été livrée à France télévisions et éditée sur la plateforme Lumni.
Enfin, l’INA a poursuivi sa collaboration avec la chaîne LCP sur l’émission Rembob’INA diffusée en prime time le dimanche soir. En 2023, 29 émissions inédites de Rembob’INA ont été ainsi produites.
Une mémoire sauvegardée au service des nouvelles offres éditoriales
Numérisation des archives : une réduction progressive des volumes, mais des attentes qualitatives qui se précisent
2023 aura été une année de pleine activité dans les nouveaux locaux de Bry, avec en particulier le déploiement de plusieurs chaînes unitaires de traitement vidéo. Cet ajustement des installations techniques accompagne l’évolution naturelle des activités : moins de traitement de masse au profit :
de la collecte de nouveaux supports (exemple : prise en charge et numérisation des supports conservés par la société de production de Mireille Dumas, dans le cadre du partenariat entre Mireille Dumas et l’INA, qui a notamment abouti au lancement de la chaîne YouTube) et/ou de traitements plus qualitatifs sur des supports déjà numérisés par le passé ;
de traitements spécifiques sur des supports plus anciens et/ou plus abîmés ;
de la poursuite du travail autour de fonds tiers (exemple : inventaire et numérisation des supports audiovisuels de Yousuf Jan Nesar, journaliste afghan et caméraman du Commandant Massoud, qui a quitté l’Afghanistan en 2021 en sauvant des milliers de supports, dont l’INA a entamé le traitement pour archivage).
La conséquence directe de cette évolution est une diminution globale du volume horaire numérisé (7 000 heures en 2023 contre près de 12 000 heures en 2022). Cette tendance se confirme et se poursuivra dans les années à venir.
Pour autant, si le volume horaire diminue, la nature plus complexe des traitements à effectuer continue à exiger des équipements de pointes et des collaborateurs formés, ainsi des travaux sont en cours afin de renforcer le secteur de la maintenance audiovisuelle / clinique.
La situation des supports film et radio est assez comparable, entre poursuite du traitement des derniers fonds « inédits » (exemple du fonds Gambais conservé à Saint-Rémy l’Honoré pour les supports film), et remasterisation en hautes résolutions pour des usages éditoriaux et commerciaux en pleine croissance et de plus en plus exigeants en termes de qualité. Les programmes sont ainsi très régulièrement projetés en festival (La Rochelle, Cinéma du réel, Grand Rex Barbara…) ou exploités sur des plateformes avec une nécessité de restauration. Parallèlement, la poursuite des projets d’éditions internationales et surtout l’explosion de l’offre de podcasts exige un très haut niveau de qualité sur les fonds radio.
Des analyses sont en cours pour estimer les volumes de fonds, tous supports confondus, qui resteraient à traiter en tant qu’inédits ou à remasteriser. De ces résultats découlera la définition d’une politique de conservation / élimination raisonnée, étayée notamment par les bonnes pratiques et recommandations d’institutions aux problématiques proches de celles de l’INA.
Modernisation du système d’information de gestion des collections
Afin de renforcer la sécurisation et l’innovation en termes de gestion et de communication des données de documentation et de gestion associées aux archives audiovisuelles conservées par l’INA, le projet d’un nouveau système d’information pour la gestion des collections, permettant de suivre un contenu de la collecte à la mise à disposition des collections pour les publics tant académiques que professionnels (Neva, Notilus, Lac de données) a été poursuivi en 2023. Ces derniers mois ont particulièrement soulevé la question de l’intégration de traitements à base d’intelligence artificielle dans les processus futurs de gestion des contenus, au regard de la maturité que présentent désormais ces outils.
Par ailleurs, la migration des données dans le lac (une infrastructure qui organise l’ensemble des processus des archives (traitement, stockage, exploitation et valorisation) autour de la donnée), qui fait l’objet d’un indicateur dans le COM5 (6.2), a vu se mettre en place l’infrastructure des imports de flux nouveaux directement dans l’architecture cible du lac, en complément de la migration des notices existantes. Il s’agit, en complément des différentiels des deux principaux ensembles de données documentaires de l’INA (« fonds professionnel » d’une part, dépôt légal d’autre part), d’assurer à terme la complétude de cette base de données centralisée qu’est le lac de données.
Enrichissement des collections patrimoniales
Fin 2023, l’INA collecte, au titre du dépôt légal, 101 chaînes de télévision (ajout de la captation des versions espagnole et arabe de la chaîne d’information France 24) ainsi que 84 chaînes de radio. A ces chaînes de télévision et de radio s’ajoutent 17 127 sites web, 16 374 comptes de réseaux sociaux et 3 234 mots-dièse, pour un total de 3,2 milliards de billets exploitables à l’aide d’outils de fouille et de visualisation ; 11 650 comptes de 21 plateformes de publication et 19 521 collections de podcasts. Au total, ce sont plus de 1,5 million d’heures de programmes (linéaires TV et radio(web), ainsi que non linéaires, via les podcasts notamment) qui sont venues compléter les collections du dépôt légal.
S’agissant des perspectives générales de la direction Data & Technologies, peuvent être signalée pour 2023 :
la poursuite du schéma directeur immobilier sur le site de Saint-Rémy l’Honoré, dans le cadre d’une réflexion globale structurante sur la stratégie de conservation et d’exploitation des fonds ;
la montée en puissance des réflexions liées à l’intelligence artificielle, tant au service de la découvrabilité des collections qu’à des fins de traitement d’images (restauration numérique a minima).
Valorisation des archives
L’INA a par ailleurs poursuivi sa politique d’organisation et de participation à des projets de valorisation à partir d’archives (colloques, programmes de recherche en partenariat avec des universités). Son activité de soutien auprès du monde de la recherche fait l’objet d’un suivi à travers les indicateurs 5.2 (en 2023, 12 études ont été publiées par l’INA ou avec la contribution de l’INA portant sur les représentations de genre dans les médias, pour une cible fixée à 10 études) et 6.3 du COM5 (en 2023, 115 chercheurs dont le corpus des sources est en tout ou partie constitué de documents issus des collections INA ont fait l’objet d’un soutien spécifique de l’INA en termes d’accompagnement et/ou diffusion pour une cible fixée à 45).
La transmission des savoirs
L’INA a poursuivi en 2023 sa politique de refonte de son offre de formation initiale et continue pour être encore au plus près des besoins d’un marché des médias et du numérique en pleine mutation. L’INA doit proposer – dans une dynamique de formation tout au long de la vie - à tout étudiant qui construit son parcours professionnel ainsi qu’à tous les salariés qui souhaitent consolider leur expertise, des parcours conformes à leurs attentes et favorisant leur insertion professionnelle.
Pour accompagner cette trajectoire, l’Institut a renforcé sa politique de partenariats avec notamment les entreprises de l’audiovisuel public, mais également avec les autres acteurs de l’enseignement, au premier rang desquels l’Université Paris-Panthéon-Assas - dans la perspective de l’intégration en 2024-2025 en tant qu’établissement composante du grand établissement - et l’école Méliès, avec l’ouverture de premiers cursus communs avec ces deux institutions.
En 2023, l’INA a présenté deux dossiers dans le cadre de l’appel à projets « la Grande Fabrique de l’image ». Le premier projet qui visait à accélérer l’émergence autour de l’INA et des studios d’un pôle audiovisuel de l’Est parisien a été retenu. L’INA se met en ordre de marche pour construire une offre de formation initiale et continue conforme au niveau attendu pour faire de la France le leader européen des tournages et de la production numérique. Le deuxième qui proposait - sur le modèle initié à Bry en 2020 - l’implantation d’une classe Alpha à Marseille en collaboration avec France Télévisions et la Fémis, et avec le soutien des acteurs locaux de la formation et des industriels du secteur, n’a pas été retenu.
Formation professionnelle
Après trois années de redressement continue du chiffre d’affaires, les recettes de la DG Campus ont encore progressé en 2023 malgré le report de plusieurs formations liée aux travaux entrepris dans le bâtiment Bry 1 permettant de regrouper en un même lieu l’ensemble des activités et des équipes de la formation.
En 2023, la DG Campus a proposé un catalogue de 475 formations dont plus de 20 nouvelles formations sur les thèmes de l’intelligence artificielle, l’écriture de séries, la production en studio, les nouveaux outils dans le son ou les techniques de l’audiovisuel, l’évolution des usages dans le management ou le journalisme.
Un changement de tendance a pu être constaté, les formations courtes prennent une part de plus en plus importante face aux formations longues de reconversion.
Formation initiale (INAsup)
Lors de la rentrée 2023 la DG Campus a accueilli 16 cursus de la classe Alpha au master réorganisés en 6 domaines, et dont une grande partie est proposée en alternance. Une attention particulière a été portée sur la question de la « santé des étudiants et apprentis », et un dispositif en partenariat avec l’université Paris-Panthéon-Assas a été mis en place dès la rentrée 2023.
En prévision des jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, l’INA a ouvert au mois de novembre 2023 une formation avec OBS (Olympic Broadcasting Services) à destination des jeunes : 50 étudiants et diplômés d’INAsup seront recrutés par OBS à la suite de ce programme.
La question de l’égalité des chances reste au cœur de la stratégie de l’école. En accueillant en septembre dernier les 64 étudiants de la quatrième promotion de la classe Alpha marrainée par Camille Diao, l’INA poursuit sa politique de diversité qui permet d’accompagner des jeunes quel que soit leur parcours et leur besoin spécifique. Ce dispositif est complété par un partenariat avec la Fondation Culture et Diversité mais aussi des projets d’ateliers audiovisuels menés dans des zones prioritaires (Bois l’Abbé, Brignoles).
Les comptes de l’INA en 2023
La dotation publique allouée à l’INA s’est élevée en 2023 à 99,9 M€ (dont 96 M€ en exploitation), en augmentation de 11,3 M€ par rapport à l’exercice précédent (88,6 M€) afin de financer les surcoûts liés à l’inflation, le surcroît d’investissements en travaux de rénovation énergétique mais également de compenser les effets fiscaux induits par la suppression de la contribution à l’audiovisuel public (CAP) en 2022. Ce niveau intègre la dotation complémentaire accordée à l’Institut par la loi du 30 novembre 2023 de finances de fin de gestion 2023 à hauteur de 6,3 M€, en raison d’une rupture de trésorerie sur l’exercice 2023 dans un contexte de forte inflation.
Pour l’exercice 2023, le chiffre d’affaires des activités de l’INA devrait s’établir à 42,0 M€, stable par rapport à 2022. Ce montant est inférieur de 0,6 M€ à celui anticipé au BR 2023 et de 4,6 M€ à celui inscrit au BI 2023.
S’agissant de la Direction Générale Déléguée (DGD), les ventes de la direction Développement, Marketing & Communication s’établissent à 14 M€ (‑0,9 M€ par rapport au niveau exceptionnel de l’exercice précédent, ‑0,6 M€ par rapport au niveau anticipé au BR et ‑3,4 M€ par rapport au BI). Cette baisse touche principalement les canaux de diffusion (TV et digital) dont les livraisons d’extraits sont en baisse de 6 % par rapport à 2022.
.
Les recettes de la direction des Patrimoines (13 M€), qui reposent principalement sur des conventions pluriannuelles, sont en progression de 0,5 M€ par rapport à 2022 grâce au développement de ses fonds et de la valorisation scientifique. Elles sont en très légère baisse (‑0,1 M€) par rapport au niveau anticipé au BR et en augmentation (+0,4 M€) par rapport au BI.
Les produits de l’activité de la direction Éditoriale (6,9 M€) sont légèrement inférieurs de 0,2 M€ à ceux enregistrés en 2022 (‑3 %). Ils sont très légère baisse (‑0,1 M€) par rapport au niveau anticipé au BR et inférieurs de 1,5 M€ par rapport au BI. Par rapport à 2022, les services « Rédaction » et « Offres & produits numériques » sont en recul de ‑0,3 M€ dû notamment à la fin de projets de production générateurs d’un chiffre d’affaires conséquent en 2022 tels que le projet Algérie (0,5 M€) ainsi que la fin des ventes de fresques (‑0,1 M€).
Le chiffre d’affaires de la direction Data & Technologies (0,4 M€), légèrement supérieur au montant anticipé (335 k€) à la fois au BI et au BR, correspond aux financements reçus conformément à l’avancement d’appels à projets en cours.
S’agissant de la Direction Générale Campus, le chiffre d’affaires (7,4 M€) est en progression de 3 % (+0,2 M€) par rapport à l’exercice précédent et inférieur de 0,2 M€ par rapport au BI. L’évolution par rapport à 2022 résulte essentiellement de la bonne tenue des activités de formation professionnelle, dont le chiffre d’affaires (5 M€) progresse de 4 %, porté par les sessions de l’expertise (+88 %) tel que les projets au Liban (103 k€), en Amérique centrale (114 k€) et Frame 2023 (104 k€). Concernant l’activité de formation initiale, son chiffre d’affaires reste stable grâce à la bonne progression des diplômes son, montage et motion designer (dont les effectifs ont doublé).
Les charges d’exploitation, hors personnel, s’élèvent à 45,9 M€, en progression de 5,2 M€ (+13 %) par rapport à celles constatées en 2022, en lien principalement avec la hausse des charges de la direction Data & Technologies (+3,7 M€ soit +24 %) qui subit la hausse du coût des prestations. La hausse des charges des directions ressources (+10 %) résulte de l’effet de l’inflation sur les contrats de sous-traitance de personnels.
Elles sont toutefois inférieures au montant inscrit au BR (‑0,7 M€) et au BR (‑2,5 M€) en raison notamment d’une baisse des charges corrélées au chiffre d’affaires et des dépenses énergétiques moins importantes en regard de prévisions prudentes qui avaient été recommandées par la Direction des achats de l’État (DAE).
Les charges liées aux amortissements, provisions et à la variation de la production immobilisée atteignent 22,9 M€, en progression de 2,6 M€ par rapport à 2022 (leur niveau anticipé au BI était de 21,4 M€). Cette évolution résulte notamment de l’anticipation de l’obsolescence plus rapide que prévue sur des progiciels en raison des évolutions technologiques mais aussi de la réception d’une fraction des travaux de rénovation énergétique.
Pour l’année 2023, la masse salariale (hors charges d’intermittence) s’établit à 68,5 M€ (y compris inflation), en hausse de 1,6 M€ par rapport à 2022 (66,6 M€, hors inflation) mais un niveau inférieur aux prévisions du BI (69,6 M€) et quasi conforme au montant inscrit au BR (68,6 M€). La hausse contenue par rapport à 2022 confirme la bonne maîtrise de la masse salariale et les mesures prises en matière d’analyse des besoins opérationnels ; elle est également la conséquence d’un gel temporaire de certains recrutements.
Le résultat exceptionnel s’établit en 2023 à 3,7 M€, en augmentation de 1,8 M€ par rapport à l’exercice 2022 en raison notamment de la hausse des reprises de subventions d’investissements à hauteur des dotations aux amortissements des actifs financés avec la mise en service des travaux du programme France Relance.
Le résultat net est à l’équilibre, après prise en compte des crédits d’impôt, crédit d’impôt audiovisuel et CIF (+0,6 M€) et de l’enveloppe d’intéressement (1,1 M€).
Les investissements s’élèvent à 33,4 M€ contre 31,4 M€ en 2022 et 31,0 M€ budgétés. Hors travaux du programme France Relance et production immobilisée, les investissements s’élèvent à 19,5 M€ pour 2023, en progression de 2,5 M€ par rapport au niveau atteint en 2022.
Compte de résultat 2023 (arrêté prévisionnel des comptes) :
Passage du PLF à la LFI
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
| Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
PLF | 0 | 93 629 039 | 93 629 039 | 0 | 93 629 039 | 93 629 039 |
Amendements | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
LFI | 0 | 93 629 039 | 93 629 039 | 0 | 93 629 039 | 93 629 039 |
Suivi des crédits de paiement associés à la consommation
des autorisations d'engagement (hors titre 2)
| AE 2023 |
| CP 2023 |
| ||
| ||||||
| AE ouvertes en 2023 * 99 929 039 |
| CP ouverts en 2023 * 99 929 039 |
| ||
| ||||||
| AE engagées en 2023 99 929 039 |
| CP consommés en 2023 99 929 039 |
| ||
| AE affectées 0 |
| dont CP consommés en 99 929 039 |
| ||
| AE non affectées 0 |
| dont CP consommés 0 |
| ||
Restes à payer | ||||||
Engagements ≤ 2022 non 0 |
| |||||
Travaux de fin de gestion 0 |
| |||||
| Engagements ≤ 2022 non 0 |
| CP consommés en 2023 99 929 039 |
| Engagements ≤ 2022 non -99 929 039 |
|
| AE engagées en 2023 99 929 039 |
| CP consommés en 2023 0 |
| Engagements 2023 non 99 929 039 |
|
| Engagements non couverts 0 |
| ||||
| | Estimation des CP 2024 0 | ||||
* LFI 2023 + reports 2022 + mouvements réglementaires + FdC + AdP + fongibilité asymétrique + LFR | Estimation du montant 0 |
ACTION
01 – Institut national de l'audiovisuel |
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Action / Sous-action Prévision LFI y.c. FdC et AdP | Titre 2 | Autres titres | Total | Titre 2 | Autres titres | Total |
01 – Institut national de l'audiovisuel | | 93 629 039 | 93 629 039 | | 93 629 039 | 93 629 039 |
Éléments de la dépense par nature
| Autorisations d'engagement | Crédits de paiement | ||
---|---|---|---|---|
Titre et catégorie | Prévision LFI | Réalisation | Prévision LFI | Réalisation |
Titre 7 : Dépenses d’opérations financières | 93 629 039 | 99 929 039 | 93 629 039 | 99 929 039 |
Prêts et avances | 93 629 039 | 99 929 039 | 93 629 039 | 99 929 039 |
Total | 93 629 039 | 99 929 039 | 93 629 039 | 99 929 039 |