$@FwLOVariable(annee#2024)

$@FwLOVariable(numProg#141)

$@FwLOVariable(libelleProg#Enseignement scolaire public du second degré)

$@FwLOVariable(enteteSousTitre#Justification au premier euro)

 

Justification au premier euro

Éléments transversaux au programme

Éléments de synthèse du programme

 

Autorisations d'engagement

Crédits de paiement

Action / Sous-action

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

Titre 2
Dépenses
de personnel

Autres titres

Total

01 – Enseignement en collège

13 413 006 060

37 454 877

13 450 460 937

13 413 006 060

37 454 877

13 450 460 937

02 – Enseignement général et technologique en lycée

8 415 730 448

17 884 652

8 433 615 100

8 415 730 448

17 884 652

8 433 615 100

03 – Enseignement professionnel sous statut scolaire

5 089 810 479

340 268 941

5 430 079 420

5 089 810 479

340 268 941

5 430 079 420

04 – Apprentissage

7 364 003

623 513

7 987 516

7 364 003

623 513

7 987 516

05 – Enseignement post-baccalauréat en lycée

2 451 627 110

3 175 374

2 454 802 484

2 451 627 110

3 175 374

2 454 802 484

06 – Besoins éducatifs particuliers

1 472 756 823

5 710 419

1 478 467 242

1 472 756 823

5 710 419

1 478 467 242

07 – Aide à l'insertion professionnelle

58 719 657

3 669 830

62 389 487

58 719 657

3 669 830

62 389 487

08 – Information et orientation

371 507 462

2 238 411

373 745 873

371 507 462

2 238 411

373 745 873

09 – Formation continue des adultes et validation des acquis de l'expérience

141 337 487

2 900 000

144 237 487

141 337 487

2 900 000

144 237 487

10 – Formation des personnels enseignants et d'orientation

736 207 031

32 448 039

768 655 070

736 207 031

32 448 039

768 655 070

11 – Remplacement

1 676 428 893

0

1 676 428 893

1 676 428 893

0

1 676 428 893

12 – Pilotage, administration et encadrement pédagogique

4 014 609 306

9 773 520

4 024 382 826

4 014 609 306

9 773 520

4 024 382 826

13 – Personnels en situations diverses

108 359 434

11 000 000

119 359 434

108 359 434

11 000 000

119 359 434

Total

37 957 464 193

467 147 576

38 424 611 769

37 957 464 193

467 147 576

38 424 611 769



Crédits pédagogiques : Subventions versées aux EPLE et droits d’auteur : 45 845 390 € en AE et en CP


- Subventions aux EPLE : 44 914 290 €


Les effectifs d’élèves prévus à la rentrée scolaire 2023 (métropole, DROM et COM, hors Polynésie française) sont, toutes structures d’enseignement public du second degré confondues, de 4 715 054 élèves (dont 228 947 élèves dans les sections d’enseignement post-baccalauréat).

Les transferts directs aux EPLE permettent de couvrir les dépenses pédagogiques restant à la charge de l’État, conformément à l’article L. 211-8 du code de l’éducation, notamment la fourniture des manuels scolaires dans les collèges.

L’État a la charge des dépenses de fonctionnement à caractère directement pédagogique dans les collèges, les lycées et les établissements d’éducation spéciale, dont celles afférentes aux ressources numériques, incluant les contenus et les services, spécifiquement conçus pour un usage pédagogique, ainsi que de la fourniture des manuels scolaires dans les collèges et les établissements d’éducation spéciale et des documents à caractère pédagogique à usage collectif dans les lycées professionnels.

La dotation destinée aux EPLE en 2024 s’élève à 44 914 290 € et se répartit par action de la façon suivante :


Actions

Montant programmé en 2024

Dont dispositifs d’égalité des chances

Action 01 Enseignement en collège

19 722 547 €

Action 02 Enseignement général et technologique en lycée

10 106 441 €

Action 03 Enseignement professionnel

14 367 169 €

Action 05 Enseignement post-baccalauréat

718 133 €

TOTAL

44 914 290 €


Le montant prévu sur le titre 6 pour les crédits pédagogiques alloués aux EPLE pour couvrir les dépenses pédagogiques est de 24,18 M€. Ce financement sera complété par la mobilisation des crédits versés à ce titre par le ministère au cours des années antérieures et demeurés non consommés en fin d’année 2023. Ces reliquats de crédits d’État permettront ainsi aux EPLE de sécuriser le maintien en 2024 des moyens consacrés aux dépenses pédagogiques.

Les crédits pédagogiques se composent également de :

  • 10 M€ pour les modules optionnels en voie professionnelle des lycées situés en QPV. Une mesure nouvelle est destinée à proposer des modules optionnels assurés avec l’appui d’intervenants extérieurs, appartenant notamment aux associations ou organismes partenaires du ministère en charge de l’éducation nationale, dans les domaines de l’entrepreneuriat et de l’éducation financière, ... Déployées au cycle Terminale préparant au baccalauréat professionnel dans les lycées implantés dans le périmètre d’un quartier prioritaire de la politique de la ville, ces actions permettront aux élèves volontaires de préparer leur insertion professionnelle et de développer des compétences psychosociales ;

  • 7,4 M€ pour les cordées de la réussite. Afin de renforcer l’ambition scolaire et soutenir la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur, les cordées de la réussite offrent un accompagnement personnalisé des élèves depuis le collège jusqu’à la fin du lycée. Le dispositif initié en zone urbaine s’est étendu en zone rurale. D’autre part, la forte implication d’enseignants nommés référents cordée dans les EPLE pour assurer des missions de coordination des projets et de suivi des élèves est valorisée par le versement d’indemnités pour mission particulière à hauteur de 4 M€.

Hors titre 2, les dépenses correspondent notamment aux frais de fonctionnement de ce dispositif ;


  • 1,86 M€ pour les conventions « territoires éducatifs ruraux » (TER). Le programme « territoires éducatifs ruraux », en augmentation de 0,92 M€ par rapport à la LFI 2023, vise à renforcer les prises en charge pédagogiques et éducatives des enfants et des jeunes, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire, en construisant des solutions appuyées sur une stratégie territoriale ambitieuse et partagée, accompagnée par le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse. En 2022, le programme a été déployé dans 67 TER identifiés par les autorités académiques de dix académies. Chaque TER repose sur un réseau constitué d’au moins un collège et de ses écoles de rattachement. Avec la généralisation de ce dispositif, le programme sera déployé dans 185 TER à la rentrée 2023 ;

  • 1,5 M€ pour les contrats locaux d’accompagnement (CLA). Depuis la rentrée 2021, des contrats locaux d’accompagnement de trois ans ont été proposés, avec pour objectif de réduire les inégalités sociales et scolaires, en prenant en compte la diversité des territoires et des publics. La mise en place de ce dispositif intervient dans le contexte d’une nécessaire évolution de l’éducation prioritaire et fait suite à un rapport de la Cour des Comptes, publié en octobre 2018, mettant en exergue que 70 % des élèves défavorisés ne sont pas scolarisés en zone d’éducation prioritaire. L’objectif est de toujours mieux prendre en compte la diversité des territoires et des publics par une approche fine du terrain et avec des moyens gradués. Les académies d’Aix-Marseille, Lille et Nantes ont expérimenté ce dispositif à la rentrée 2021, rejointes à la rentrée 2022 par les académies de Grenoble et de Reims. Elles ont été choisies pour leurs caractéristiques sociales, géographiques et économiques très différentes.

Les contrats locaux d’accompagnement doivent permettre d’introduire plus d’équité, de souplesse et de progressivité dans l’allocation des moyens. S’appuyant sur des indicateurs nationaux, un accompagnement sur mesure est proposé aux établissements, adapté à leurs besoins spécifiques, sur la base de leur projet pédagogique.

En 2023, 11 académies supplémentaires ont intégré ce dispositif.




- Droits d’auteur : 931 100 €


L’utilisation des œuvres de l’esprit à des fins d’illustration des activités d’enseignement et de recherche donne lieu au paiement de rémunérations forfaitaires aux sociétés de perception et de répartition des droits d’auteur.


Un protocole d’accord pour la période 2016-2019 a été signé le 22 juillet 2016 avec le Centre Français d’exploitation du droit de copie (CFC), la Société des arts visuels associés (AVA) et la Société des Éditeurs et Auteurs de Musique (SEAM) sur l’utilisation des livres, des œuvres musicales éditées, des publications périodiques et des œuvres des arts visuels à des fins d’illustration des activités d’enseignement et de recherche. Ce protocole a été renouvelé par avenant le 26 décembre 2019 pour la période 2020-2023, prolongé en 2023 par un accord transitoire d’un an renouvelable afin de mettre en œuvre la transposition de la directive 2019/790 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019 sur le droit d’auteur et les droits voisins dans le marché unique européen. Une première augmentation de la redevance en 2023 réévaluée pour 2024 et 2025, prend en compte l’évolution des coûts. Cette évolution a également eu un impact sur l’accord-cadre pour le calcul de la redevance prise en charge par les établissements au titre de la reprographie, avec une augmentation échelonnée sur 3 ans.


Par ailleurs, les deux accords couvrant la période 2009-2011, signés le 4 décembre 2009, avec, d’une part, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) pour l’interprétation vivante d’œuvres musicales, l’utilisation d’enregistrements sonores d’œuvres musicales et l’utilisation de vidéo-musiques, et, d’autre part, avec la Société des producteurs de cinéma et de télévision (PROCIREP) pour l’utilisation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles, ont été reconduits pour la période 2024-2026. Les droits versés à ces deux sociétés sont indexés sur l’indice de l’évolution des salaires dans le secteur des arts, spectacles et activités récréatives.


Le montant de ces contributions pour 2024 est estimé à 931 100 € et se répartit de la façon suivante :



Actions

Montant programmé en 2024


Action 01 Enseignement en collège

530 442 €


Action 02 Enseignement général et technologique en lycée

253 830 €


Action 03 Enseignement professionnel

101 617 €


Action 05 Enseignement post-baccalauréat

45 211 €


TOTAL

931 100 €







Subventions pédagogiques à la Polynésie française : 5,54 M€


- Transfert aux collectivités locales :

La dotation globale de fonctionnement (DGF) versée au territoire de Polynésie française contribue aux dépenses d’éducation et de fonctionnement des établissements d’enseignement publics du second degré (lycées, collèges et centres d’éducation aux technologies appropriées au développement du territoire - CETAD). La convention n° 099 16 du 22 octobre 2016 conclue entre l’État et la Polynésie Française, applicable au 1er janvier 2017 pour une durée de 10 ans, prévoit que les crédits alloués pour l’année budgétaire en cours sont notifiés par le ministre chargé de l’éducation nationale à la Polynésie française.

Il est prévu pour 2024 une subvention de 5 544 166 € qui se répartit ainsi :


Actions

Montant programmé en 2024

Action 01 Enseignement en collège

3 184 240 €

Action 02 Enseignement général et technologique en lycée

1 020 355 €

Action 03 Enseignement professionnel

1 027 541 €

Action 05 Enseignement post-baccalauréat

312 030 €

TOTAL

5 544 166 €



Conventions pour dispositifs pédagogiques : 5,85 M€


Ces conventions correspondent à une estimation des partenariats conclus entre le ministère et des associations ou opérateurs de la mission pour financer diverses actions pédagogiques notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la continuité pédagogique et l’évaluation des dispositifs déployés au niveau national.


Frais de déplacement : 26 352 375 €


Ces dépenses de fonctionnement concernent les personnels enseignants en service partagé sur plusieurs établissements scolaires, ainsi que les personnels d’orientation et d’inspection amenés à se déplacer dans le cadre de leurs fonctions.

La dépense prévue à ce titre pour 2024 s’élève à 26 352 375 €, elle tient compte de la nouvelle revalorisation de l’indemnité kilométrique mise en place en mars 2023 et de l’augmentation du nombre de déplacements liés au déploiement de l’évaluation des établissements.


Personnels indemnisés

Nombre de déplacements prévus

Estimation du coût annuel des déplacements

Total

Enseignants

19 121

750 €

14 340 444 €

dont action 01
dont action 02
dont action 03
dont action 05



10 497 648 €

2 870 182 €
972 614 €
0 €

Personnels d’orientation (action 08)

3 198

700 €

2 238 411 €

Personnels d’inspection (action 12)

3 204

3 050 €

9 773 520 €

TOTAL

26 352 375 €


Évolution du périmètre du programme

   Transferts en crédits

Prog
Source
/ Cible

T2
Hors Cas
pensions

T2
CAS
pensions

Total T2

AE
Hors T2

CP
Hors T2

Total AE

Total CP

Transferts entrants

 

 

 

 

 

 

 

Transferts sortants

-5 904 345

-2 851 976

-8 756 321

 

 

-8 756 321

-8 756 321

Transfert d'administratifs pour la gestion des AED et AESH dans les rectorats

► 214

-5 904 345

-2 851 976

-8 756 321

 

 

-8 756 321

-8 756 321

 

   Transferts en ETPT

Prog
Source
/ Cible

ETPT
ministériels

ETPT
hors État

Transferts entrants

 

 

Transferts sortants

-150,00

 

Transfert d'administratifs pour la gestion des AED et AESH dans les rectorats

► 214

-150,00

 

 

Le programme 141 est impacté par un transfert sortant d’un montant de ‑8,8 M€ en AE=CP en titre 2 (dont 2,9 M€ de CAS Pensions) et ‑150 ETPT, vers le programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale ».


Le transfert vise à permettre la prise en charge, par les rectorats sur le programme 214, de la rémunération des assistants d’éducation (AED) et des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) jusqu’à présent assurée par les EPLE mutualisateurs, qui percevaient, à ce titre, une subvention imputée sur le programme 141.

 

Emplois et dépenses de personnel

   Emplois rémunérés par le programme

(en ETPT)

Catégorie d'emplois

Plafond
autorisé
pour 2023

Effet des
mesures de
périmètre
pour 2024

Effet des
mesures de
transfert
pour 2024

Effet des
corrections
techniques
pour 2024

Impact des
schémas
d’emplois
pour 2024

dont extension
en année pleine des
schémas d'emplois
2023 sur 2024

dont impact
des schémas
d'emplois
2024 sur 2024

Plafond
demandé
pour 2024

(1)

(2)

(3)

(4)

(5) = 6-1-2-3-4

(6)

1106 - Enseignants du 1er degré

10 961,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

10 961,00

1107 - Enseignants du 2nd degré

373 192,34

0,00

0,00

-201,36

-481,98

-320,65

-161,33

372 509,00

1108 - Enseignants stagiaires

10 370,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

10 370,00

1111 - Personnels d'encadrement

16 297,71

0,00

0,00

+0,29

0,00

0,00

0,00

16 298,00

1112 - Personnels administratif, technique et de service

31 021,50

0,00

-150,00

+149,50

0,00

0,00

0,00

31 021,00

1117 - Personnels éducatifs et médicaux sociaux

10 190,00

0,00

0,00

+4,00

0,00

0,00

0,00

10 194,00

Total

452 032,55

0,00

-150,00

-47,57

-481,98

-320,65

-161,33

451 353,00

 

Les données figurant dans la colonne « Effet des corrections techniques pour 2024 » correspondent à des ajustements techniques des plafonds d’emplois des programmes demandés par les académies dans le cadre du programme prévisionnel académique de gestion des ressources humaines (PPAGRH), ainsi qu’à la correction, à la marge de la répartition du plafond autorisé pour 2024 entre programmes et catégories d’emploi sans impact sur le plafond ministériel de la mission.

 

   Évolution des emplois

(en ETP)

Catégorie d'emplois

Sorties
prévues

dont départs
en retraite

Mois moyen
des sorties

Entrées
prévues

dont primo
recrutements

Mois moyen
des entrées

Schéma
d'emplois
 

Enseignants du 1er degré

270,00

270,00

9,00

270,00

0,00

9,00

0,00

Enseignants du 2nd degré

10 564,00

6 395,00

9,00

10 080,00

0,00

9,00

-484,00

Enseignants stagiaires

10 255,00

0,00

9,00

10 255,00

10 255,00

9,00

0,00

Personnels d'encadrement

740,00

612,00

9,00

740,00

0,00

9,00

0,00

Personnels administratif, technique et de service

1 856,00

1 320,00

9,00

1 856,00

0,00

9,00

0,00

Personnels éducatifs et médicaux sociaux

183,00

117,00

9,00

183,00

75,00

9,00

0,00

Total

23 868,00

8 714,00

23 384,00

10 330,00

-484,00

 

Hypothèses de sorties


Les sorties dans ce programme sont majoritairement constituées par les départs des enseignants du second degré titulaires et comprennent les départs définitifs (retraites, décès, radiations, démissions) et le solde entre les entrées et les sorties provisoires (réintégrations, disponibilités, congés parentaux, congés de longue durée, détachements, temps partiels…).


Les sorties d’enseignants stagiaires (10 255 ETP) correspondent à la titularisation des enseignants stagiaires au regard des autorisations prévues en LFI 2023.

Hypothèses d’entrées

Les enseignants sont recrutés sur des emplois relevant de la catégorie « enseignants stagiaires » et ont le statut de fonctionnaires stagiaires. Depuis 2022, suite à la réforme du recrutement des enseignants instituée par la loi pour une école de la confiance mise en œuvre à partir de 2021, une partie des enseignants stagiaires exercent leur activité d’enseignement à temps plein, avec un temps de formation. 


Le nombre de recrutements d’enseignants stagiaires prévu à la rentrée scolaire 2024 est de 10 255 ETP.


Les entrées (10 080 ETP) figurant dans la catégorie « enseignants du second degré » correspondent principalement à la prise de fonction des fonctionnaires stagiaires titularisés au 1er septembre 2024 et, comme en 2023, au recrutement, à la rentrée 2024, d’une partie des étudiants en Master MEEF préparant les concours externes d’enseignants en qualité de contractuels alternants.

STRUCTURE DU PROGRAMME

Ce programme regroupe la masse salariale consacrée aux personnels intervenant au titre de l’enseignement public du second degré, y compris l’enseignement spécialisé et les formations post-baccalauréat des lycées :

- enseignants titulaires, stagiaires et non titulaires des collèges, lycées, lycées professionnels et des établissements d’enseignement spécialisé (SEGPA et EREA) ;

- étudiants en master MEEF en contrat d’alternance qui exercent des fonctions d’enseignement suite à la réforme du recrutement engagée par le ministère ;

- psychologues de l’éducation nationale ;

- personnels de direction des établissements d’enseignement ;

- personnels d’inspection ;

- personnels administratifs et de laboratoire des EPLE.


Hormis les instituteurs et instituteurs spécialisés affectés à ce programme, en nombre très limité, tous les enseignants du programme relèvent de la catégorie A ainsi que les personnels d’inspection et de direction.


Pour les personnels non enseignants, 23 % environ appartiennent à la catégorie A, 24 % environ à la catégorie B et 53 % environ à la catégorie C.


La masse salariale inclut les rémunérations principales et accessoires qui leur sont versées ainsi que les cotisations et les prestations sociales afférentes. Elle comprend également une partie des crédits consacrés à la formation de ces personnels.


En 2024, l’évolution globale du plafond d’emplois résulte principalement de l’extension en année pleine du schéma d’emplois de la rentrée 2023 et du schéma d’emplois pour la rentrée 2024.

ÉVOLUTION DU SCHÉMA D’EMPLOIS À LA RENTRÉE 2024

Le schéma d’emplois connaît une baisse de 484 emplois à la rentrée 2024 pour le programme 141, qui tient d’une part à l’évolution de la démographie des élèves et d’autre part aux créations de postes liées aux mesures nouvelles au titre du développement des savoirs (plan collège) et de l’école inclusive (notamment l’ouverture de places en unités localisées pour l’inclusion scolaire – ULIS-, dispositifs autisme). Ce schéma d’emplois permet également de renforcer les moyens enseignants (50 ETP), dans le cadre de la substitution progressive aux pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) de pôles d’appui à la scolarité (PAS) pour une réponse plus rapide, plus complète et adaptée aux besoins des élèves en situation de handicap et de leur famille.


 

   Effectifs et activités des services

Répartition du plafond d'emplois par service

(en ETPT)

Service

LFI 2023

PLF 2024

dont mesures
de transfert

dont mesures
de périmètre

dont corrections
techniques

Impact
des schémas
d'emplois
pour 2024

dont extension
en année pleine
du schéma
d'emplois
2023 sur 2024

dont impact
du schéma
d'emplois
2024 sur 2024

Services régionaux

451 341,52

450 676,00

-150,00

0,00

-33,57

-481,98

-320,65

-161,33

Autres

691,03

677,00

0,00

0,00

-14,00

0,00

0,00

0,00

Total

452 032,55

451 353,00

-150,00

0,00

-47,57

-481,98

-320,65

-161,33


(en ETP)

Service

Schéma
d’emplois
 

ETP
au 31/12/2024

Services régionaux

-484,00

449 228,00

Autres

0,00

0,00

Total

-484,00

449 228,00


La rubrique « Services régionaux » regroupe les effectifs des services déconcentrés.

Par convention, les personnels du second degré affectés dans des établissements scolaires - qui ne font pas partie des opérateurs de l’État -, sont comptabilisés parmi les effectifs affectés en services déconcentrés.

Dans la rubrique « Autres » figurent les enseignants rémunérés par les rectorats et affectés auprès de divers opérateurs tels que le Centre national d’enseignement à distance (CNED).


Répartition du plafond d'emplois par action

Action / Sous-action
 

ETPT

01 – Enseignement en collège

162 704,00

02 – Enseignement général et technologique en lycée

96 435,00

03 – Enseignement professionnel sous statut scolaire

59 594,00

04 – Apprentissage

80,00

05 – Enseignement post-baccalauréat en lycée

25 316,00

06 – Besoins éducatifs particuliers

20 000,00

07 – Aide à l'insertion professionnelle

725,00

08 – Information et orientation

5 259,00

09 – Formation continue des adultes et validation des acquis de l'expérience

1 266,00

10 – Formation des personnels enseignants et d'orientation

12 506,00

11 – Remplacement

16 771,00

12 – Pilotage, administration et encadrement pédagogique

48 786,00

13 – Personnels en situations diverses

1 911,00

Total

451 353,00

 

Recensement du nombre d'apprentis

Nombre d’apprentis
pour l’année scolaire
2023-2024

Dépenses de titre 2
Coût total chargé
(en M€)

Dépenses hors titre 2
Coût total
(en M€)

4 046,00

0,00

119,20

 

 

 

   Présentation des crédits par catégorie et contributions employeurs

Catégorie
 

LFI 2023

PLF 2024

Rémunération d'activité

21 095 901 955

22 354 450 825

Cotisations et contributions sociales

15 005 625 799

15 366 891 942

Contributions d'équilibre au CAS Pensions :

11 740 084 160

11 993 917 460

    – Civils (y.c. ATI)

11 740 084 160

11 993 917 460

    – Militaires

 

 

    – Ouvriers de l'État (subvention d'équilibre au FSPOEIE)

 

 

    – Autres (Cultes et subvention exceptionnelle au CAS Pensions)

 

 

Cotisation employeur au FSPOEIE

 

 

Autres cotisations

3 265 541 639

3 372 974 482

Prestations sociales et allocations diverses

230 027 040

236 121 426

Total en titre 2

36 331 554 794

37 957 464 193

Total en titre 2 hors CAS Pensions

24 591 470 634

25 963 546 733

FDC et ADP prévus en titre 2

1 227 000

610 000

 

En ce qui concerne les prestations sociales, le montant correspondant aux prestations chômage de 102,4 M€ recouvre les dépenses relatives à l’allocation de retour à l’emploi (ARE) et prend en compte les conséquences de la création de la rupture conventionnelle depuis le 1er janvier 2020. Ce mode de rupture de la relation de travail se combine avec le versement de l’ARE.

Décomposition et évolution de la dépense de personnel

Le montant des dépenses de personnel de ce programme s’élève à 37 957,5 M€ (CAS Pensions compris), soit une hausse de 1 625,9 M€ par rapport à la LFI 2023.


Cette variation (CAS Pensions compris) s’explique principalement par :

- l’écart entre le socle d’exécution 2023 retenu lors de la construction du PLF 2024 et la loi de finances 2023 : ‑37,9 M€ ;

- l’impact en 2024 de la hausse de la valeur du point fonction publique du 1er juillet 2023 (+255,7 M€) ;

- les mesures catégorielles : +1 154,4 M€ dont +864,48 M€ au titre de la revalorisation sans condition des enseignants et du Pacte, ainsi que les autres mesures du rendez-vous salarial ;

- le financement du GVT solde : +264,7 M€.

RÉMUNÉRATIONS HORS CONTRIBUTIONS ET COTISATIONS EMPLOYEURS et HORS PRESTATIONS ET ACTION SOCIALES

La décomposition des crédits de rémunération en 2024 s’établit de la façon suivante :


Rémunérations principales (traitement indiciaire, indemnité de résidence, bonification indiciaire, nouvelle bonification indiciaire, supplément familial de traitement, majoration DOM-TOM, CLD…) : 18 027,5 M€, non chargés des cotisations employeurs, se répartissant ainsi :

- traitements indiciaires (titulaires, non-titulaires et stagiaires) : 17 004,0 M€,

- majorations de traitement pour les personnels affectés outre-mer : 533,0 M€,

- supplément familial de traitement : 186,4 M€,

- indemnité de résidence : 147,6 M€,

- bonification indiciaire et nouvelle bonification indiciaire : 49,8 M€,

- congés de longue durée : 106,7 M€.


Indemnités 3 171,8 M€ (hors cotisations employeurs) se répartissant principalement ainsi :

- indemnité de suivi et d’orientation des élèves : 1722,9 M€ dont 992,6 M€ au titre de la revalorisation sans condition des enseignants et du Pacte ;

- régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel : 286,1 M€,

- prime Grenelle d’attractivité : 329,7 M€ dont 162,1 M€ au titre de la revalorisation sans condition des enseignants

- indemnités allouées aux chefs d’établissement : 95,9 M€

- indemnités pour l’éducation prioritaire : 151,7 M€,

- indemnités de tutorat : 24,9 M€,

- indemnités allouées aux professeurs des écoles affectés dans le second degré : 11,8 M€,

- indemnité de sujétions spéciales de remplacement : 26,7 M€,

- prime d’entrée dans le métier : 14,1 M€,

- indemnité de caisse et de responsabilité allouées aux comptables d’EPLE : 9,5 M€,

- indemnités des conseillers en formation : 10,8 M€,

- indemnité de sujétions particulières des personnels d’orientation ou fonctions de documentation : 8,9 M€,

- indemnité compensatrice de la hausse de la CSG : 148,6 M€,

- indemnités allouées aux enseignants des CPGE : .7,3 M€,

- indemnité pour missions particulières : 117,9 M€,

- prime d’équipement informatique : 75,8 M€.


Heures supplémentaires d’enseignement et crédits de vacations et de suppléances : 1 155,5 M€, non chargés des cotisations employeurs. Ce montant tient compte des vacations.


Cotisations sociales (part employeur) : 15 366,9 M€ se répartissant ainsi :

  • le montant de la cotisation au compte d’affectation spéciale pensions civiles s’élève à 11 993,9 M€ dont 11 942,7 M€ au titre des pensions des fonctionnaires civils (taux de 74,28 %) et 51,2 M€ au titre de l’allocation temporaire d’invalidité (taux de 0,32 %) ;

  • le montant de la cotisation au régime de sécurité sociale (titulaires, stagiaires et non titulaires) s’élève à 1 684,0 M€ ;

  • le montant de la cotisation employeur à la Caisse nationale d’allocations familiales pour les personnels titulaires et non titulaires du ministère (taux de 5,25 %) est de 887,7 M€ ;

  • le montant de la cotisation au titre de la taxe pour les transports, versée aux collectivités locales s’élève à 230,0 M€ ;

  • le montant de la cotisation au titre du régime de retraite additionnel de la fonction publique s’élève à 137,5 M€ ;

  • le montant de la cotisation employeur au Fonds national d’aide au logement est de 86,3 M€ ;

  • le montant des autres cotisations (contribution solidarité autonomie, cotisations aux assurances privées, cotisations aux autres organismes sociaux…) s’élève à 347,5 M€.

   Éléments salariaux

(en millions d'euros)

Principaux facteurs d'évolution de la masse salariale hors CAS Pensions
 

Socle Exécution 2023 retraitée

24 581,65

Prévision Exécution 2023 hors CAS Pensions

24 676,71

Impact des mesures de transfert et de périmètre 2023–2024

-5,90

Débasage de dépenses au profil atypique :

-89,15

    – GIPA

-42,44

    – Indemnisation des jours de CET

-0,45

    – Mesures de restructurations

0,00

    – Autres

-46,26

Impact du schéma d'emplois

-2,91

EAP schéma d'emplois 2023

4,15

Schéma d'emplois 2024

-7,05

Mesures catégorielles

1 055,88

Mesures générales

224,85

Rebasage de la GIPA

55,49

Variation du point de la fonction publique

168,00

Mesures bas salaires

1,36

GVT solde

149,79

GVT positif

291,59

GVT négatif

-141,80

Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA

-45,94

Indemnisation des jours de CET

0,53

Mesures de restructurations

0,00

Autres

-46,47

Autres variations des dépenses de personnel

0,23

Prestations sociales et allocations diverses - catégorie 23

2,81

Autres

-2,58

Total

25 963,55

 

Le PLF 2024 est construit sur l’hypothèse d’une valeur de point fonction publique de 59,0734 €.


Il est prévu une augmentation de la dépense de 13,1 M€ au titre de l’indemnité dite de garantie individuelle de pouvoir d’achat par rapport à la prévision d’exécution socle 2023 (décret n° 2008-539 du 6 juin 2008).


La ligne « Débasage de dépenses au profil atypique » correspond notamment aux retenues pour grèves (84,4 M€), aux rétablissements de crédits (27,8 M€ hors CAS pensions) prévus en 2023 ainsi qu’aux ajustements de dépenses non reconductibles (prime pouvoir d’achat pour ‑78,3 M€, GIPA pour‑42,4 M€, prime de précarité pour ‑21,2 M€) ainsi qu’à diverses autres dépenses (‑58,2 M€).


La ligne « Rebasage de dépenses au profil atypique - hors GIPA » correspond à des atténuations de dépenses. Les montants prévisionnels 2024 concernent essentiellement les retenues pour fait de grève (‑19,2 M€) et les rétablissements de crédits (‑27,8 M€).


La ligne « Autres variations de dépenses de personnel » correspond notamment au renforcement des stages de réussite au collège dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, ainsi qu’au rebasage de la prime de précarité (+19,2 M€). Elle inclut également les variations prévisionnelles de diverses prestations sociales telles que la protection sociale complémentaire (+2,8 M€), le paiement de la prime de fidélisation pour l’exercice en Seine-Saint-Denis (2,9 M€) ainsi que des économies et ajustements techniques.


Le GVT solde s’élève à 149,8 M€ (hors CAS Pensions) soit 0,6 % de la masse salariale (hors CAS Pensions), dont 291,6 M€ de GVT positif, correspondant à 1,1 % de la masse salariale (hors CAS Pensions). Il est compensé pour partie par le différentiel de rémunération entre les sortants et les entrants : le GVT négatif, d’un montant de ‑141,8 M€ représentant 0,5 % de la masse salariale (hors CAS Pensions).

Coûts entrée-sortie

Catégorie d'emplois

Coût moyen chargé HCAS

dont rémunérations d’activité

Coût d'entrée

Coût global

Coût de sortie

Coût d'entrée

Coût global

Coût de sortie

Enseignants du 1er degré

38 116

47 634

59 633

33 537

41 610

52 015

Enseignants du 2nd degré

39 318

51 198

62 207

34 027

44 265

53 795

Enseignants stagiaires

31 686

31 686

31 686

27 730

27 730

27 730

Personnels d'encadrement

57 043

73 600

82 704

50 063

64 459

72 350

Personnels administratif, technique et de service

37 291

43 496

44 415

32 136

37 572

38 755

Personnels éducatifs et médicaux sociaux

37 542

47 270

61 618

32 930

41 294

53 803

 

 

Mesures catégorielles

Catégorie ou intitulé de la mesure

ETP
concernés

Catégories

Corps

Date d’entrée
en vigueur
de la mesure

Nombre
de mois
d’incidence
sur 2024

Coût

Coût
en année
pleine

Effets extension année pleine

807 527 970

1 212 372 709

Plan pluriannuel de requalification de la filière administrative

750

A-B-C

BIATSS

09-2023

8

3 112 768

4 669 152

Rendez-vous salarial 2023 - Mesure ciblée d'injection de points d'indice

 

A

Tous

07-2023

6

2 161 508

4 323 016

Revalorisation des DDFPT dans le cadre du Pacte

 

A

Enseignants

09-2023

8

1 155 972

1 733 958

Revalorisation des enseignants

386 992

A

Enseignants

09-2023

8

530 488 710

795 733 065

Revalorisation des enseignants liée à leur adhésion à des missions complémentaires (voie générale et technologique)

 

A

Enseignants

09-2023

8

201 778 704

302 668 056

Revalorisation des enseignants liée à leur adhésion à des missions complémentaires (voie professionnelle)

10 613

A

Enseignants

09-2023

8

68 830 308

103 245 462

Mesures statutaires

161 509 917

166 719 593

Autre revalorisation des personnels (dont poursuite du plan pluriannuel de requalification de la filière administrative)

4 220

A-B-C

BIATSS et PERDIR

09-2024

4

1 828 417

5 485 251

PPCR

386 992

A

Enseignants

01-2024

12

7 196 619

7 196 619

Rendez-vous salarial 2023 - Octroi de 5 points d'indice majoré

451 981

A-B-C

Tous

01-2024

12

151 708 460

151 708 460

Revalorisation des enseignants (montée en charge de la hausse du taux de promotion à la hors classe)

52 415

A

Enseignants

09-2024

4

776 421

2 329 263

Mesures indemnitaires

86 838 369

207 269 325

Autres revalorisations des personnels du MENJ

386 992

A-B-C

BIATSS et PERDIR

01-2024

12

26 622 891

26 622 891

Poursuite de la revalorisation des enseignants liée à leur adhésion à des missions complémentaires (voie générale et technologique)

 

A

Enseignants

09-2024

4

25 222 338

75 667 014

Poursuite de la revalorisation des enseignants liée à leur adhésion à des missions complémentaires (voie professionnelle)

10 613

A

Enseignants

09-2024

4

34 993 140

104 979 420

Total

1 055 876 256

1 586 361 627

 

Au total, les mesures catégorielles représentent une enveloppe estimée à 1055,9 M€ (hors CAS Pensions) sur le programme 141.


Cette enveloppe couvre l’extension en année pleine de la revalorisation inédite et sans condition des enseignants, conseillers principaux d’éducation et psychologues de l’éducation nationale mise en œuvre à la rentrée scolaire 2023 (530 M€). Cette revalorisation donne lieu à un doublement des primes statutaires, en particulier de l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves portant son montant annuel brut à 2 550 €. Elle se traduit aussi par l’ouverture de la prime d’attractivité aux enseignants stagiaires et la hausse significative des montants pour les professeurs relevant des échelons 2 à 7 de la classe normale, ainsi que par des mesures d’accélération de carrière (meilleure reprise de l’expérience antérieure lors de la nomination dans le corps, hausse du taux de promotion à la hors classe en 2023 et 2024 et hausse du contingent d’accès à la classe exceptionnelle en 2023, linéarisation de l’accès à l’échelon spécial de la classe exceptionnelle).


Cette enveloppe permet également le déploiement progressif du Pacte, qui permet aux professeurs volontaires de choisir de réaliser des missions complémentaires, qui ont pour but d’améliorer le service public de l’éducation pour la réussite des élèves, en répondant toujours mieux à leurs besoins et aux nécessités de fonctionnement des écoles et des établissements. Avec le déploiement du Pacte, à compter de la rentrée scolaire 2023, les directeurs délégués à la formation professionnelle et technologique bénéficient d’une revalorisation de 1 000 € bruts annuels pour un coût en année pleine de 2,4 M€. Les personnels de direction bénéficient également d’une hausse de 1 000 € bruts de la part résultats de leur indemnité de fonctions, versée d’ici la fin de l’année 2023 (14,4 M€ en année pleine).


Elle finance par ailleurs certaines mesures du Rendez-vous salarial 2023 annoncées par le ministre de la transformation et de la fonction publique : l’extension en année pleine de la mesure d’injection ciblée de points d’indice (juillet 2023) ainsi que l’octroi, au 1er janvier 2024, de 5 points d’indice majoré pour tous (152 M€). La hausse du point de la fonction publique du 1er juillet 2023, financée dans les mesures générales, a un coût de 336 M€ en année pleine.


Elle permettra de poursuivre en 2024 la requalification de la filière administrative du ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse ainsi que la revalorisation des personnels des filières administratives et techniques et d’aligner le montant de l’indemnité de fonctions des psychologues de l’éducation nationale du 2d degré sur celui des psychologues de l’éducation nationale du 1er degré.


Ce montant permet enfin la mise en œuvre des dernières mesures issues du protocole Parcours professionnels, carrières et rémunérations à hauteur de 7 M€.

 

 

Dépenses pluriannuelles

 

Échéancier des crédits de paiement (hors titre 2)

Estimation des restes à payer au 31/12/2023

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2022
(RAP 2022)

 

Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements au
31/12/2022 y.c. travaux
de fin de gestion
postérieurs au RAP 2022
 

 

AE (LFI + LFR + Décret d’avance) 2023
+ Reports 2022 vers 2023
+ Prévision de FdC et AdP

 

CP (LFI + LFR + Décret d’avance) 2023
+ Reports 2022 vers 2023
+ Prévision de FdC et AdP

 

Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2023

2 895 350

 

0

 

157 290 469

 

159 824 676

 

361 143

Échéancier des CP à ouvrir

AE

 

CP 2024

 

CP 2025

 

CP 2026

 

CP au-delà de 2026

 

Évaluation des
engagements
non couverts par
des paiements au 31/12/2023

 

CP demandés
sur AE antérieures à 2024
CP PLF
CP FdC et AdP

 

Estimation des CP 2025
sur AE antérieures à 2024

 

Estimation des CP 2026
sur AE antérieures à 2024

 

Estimation des CP
au-delà de 2026
sur AE antérieures à 2024

361 143

 

361 143
0

 

0

 

0

 

0

 

AE nouvelles pour 2024
AE PLF
AE FdC et AdP

 

CP demandés
sur AE nouvelles en 2024
CP PLF
CP FdC et AdP
 

 

Estimation des CP 2025
sur AE nouvelles en 2024

 

Estimation des CP 2026
sur AE nouvelles en 2024

 

Estimation des CP
au-delà de 2026
sur AE nouvelles en 2024

467 147 576
2 950 000

 

466 786 433
2 950 000

 

361 143

 

0

 

0

 

Totaux

 

470 097 576

 

361 143

 

0

 

0

 

 

Clés d'ouverture des crédits de paiement sur AE 2024

 

 

CP 2024 demandés
sur AE nouvelles
en 2024 / AE 2024
 

 

CP 2025
sur AE nouvelles
en 2024 / AE 2024

 

CP 2026
sur AE nouvelles
en 2024 / AE 2024

 

CP au-delà de 2026
sur AE nouvelles
en 2024 / AE 2024

 

 

99,92 %

 

0,08 %

 

0,00 %

 

0,00 %

 

L’essentiel des consommations sur ce programme s’effectue en AE = CP. Néanmoins, des engagements tardifs peuvent intervenir en fin de gestion, ce qui se traduit chaque année par un différentiel de la consommation en AE et CP dont le volume n’est pas prévisible mais qui reste très marginal.

 

Justification par action

ACTION     (35,0 %)

01 – Enseignement en collège

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

13 413 006 060

37 454 877

13 450 460 937

600 000

Crédits de paiement

13 413 006 060

37 454 877

13 450 460 937

600 000


L’organisation des enseignements au collège, définie par l’arrêté du 19 mai 2015 modifié relatif à l’organisation des enseignements dans les classes de collège, vise à permettre à tous les élèves d’acquérir les savoirs fondamentaux et de développer les compétences indispensables à leur parcours de collégiens.

 

L’enseignement au collège est organisé en quatre niveaux et structuré en cycles pédagogiques. Ces cycles permettent d’apprécier, sur une durée plus longue, les compétences et les connaissances acquises par les élèves et de mettre en place un accompagnement pédagogique plus efficace. Tous les élèves du collège bénéficient de 26 heures d’enseignements obligatoires auxquelles peuvent s’ajouter des enseignements facultatifs à l’initiative de l’établissement et d’un temps d’accompagnement aux devoirs obligatoire pour les élèves de 6e. En effet, à la rentrée 2023, les élèves de sixième bénéficieront d’un accompagnement aux devoirs, par le dispositif « Devoirs faits », afin de développer davantage leur autonomie et de réduire les inégalités devant les apprentissages. Le financement de ce dispositif en classe de 6ème se fera dans le cadre du PACTE à la rentrée 2023. Le volume horaire et les modalités d’organisation sont déterminés par le chef d’établissement en fonction de son contexte et des besoins des élèves, en priorisant, dans la mesure du possible, le recours au personnel enseignant. Tout élève bénéficie donc, sur l’ensemble de l’année scolaire, d’un temps dédié obligatoire d’accompagnement aux devoirs dont le volume peut varier en fonction de ses besoins.

 

Les programmes et les cycles du collège sont conçus pour assurer aux élèves une maîtrise des fondamentaux en fin de scolarité obligatoire, dans la continuité des apprentissages de l’école primaire

Le collège a vocation à conduire tous les élèves à la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture à laquelle toutes les disciplines concourent, dans la continuité des enseignements dispensés à l’école primaire. De l’école au collège, le parcours de chaque élève est conçu comme un continuum. Depuis la rentrée 2016, l’enseignement au collège est composé de deux cycles successifs : le cycle 3 de consolidation, commun aux premier et second degrés (CM1, CM2 et 6e) et le cycle 4 des approfondissements (5e, 4e et 3e).

 

A la rentrée 2023, une heure hebdomadaire de soutien ou d’approfondissement visant à renforcer les connaissances et les compétences en mathématiques ou en français est instaurée pour tous les élèves de 6e dans le cadre des 26 heures d’enseignement. Son financement se fera d’une part, par redéploiement de l’heure de technologie supprimée en 6eme permettant ainsi de mobiliser des enseignants du second degré de lettres, de mathématiques ou d’autres disciplines susceptibles de répondre aux besoins identifiés, et d’autre part, ces sessions de soutien seront assurées par la mobilisation de professeurs des écoles dans le cadre du pacte enseignant, notamment pour constituer des groupes à effectifs plus réduits en fonction des compétences à travailler.

 

Ces sessions de soutien ou d’approfondissement sont obligatoirement organisées entre plusieurs ou toutes les classes de 6e du collège (en interclasse). Leurs composition et programmation sont révisées au moins chaque trimestre, afin de permettre aux élèves de bénéficier de sessions différentes au cours de l’année en fonction de leurs besoins.

Les sessions de soutien sont assurées par des professeurs de français, de mathématiques et des professeurs des écoles. Les professeurs des écoles sont mobilisés dans le cadre du pacte enseignant, notamment pour constituer des groupes à effectifs plus réduits en fonction des compétences à travailler.

 

Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, concerne les élèves âgés de 6 à 16 ans (articles D. 122 - 1 à D. 122-3 du code de l’éducation). Il identifie les connaissances et les compétences indispensables qui doivent être acquises à l’issue de la scolarité obligatoire. Elles sont déclinées dans les programmes d’enseignement du collège dont les grands axes portent sur la maîtrise des savoirs fondamentaux pour tous, la diffusion de compétences adaptées au monde actuel (maîtrise des langues vivantes, travail en équipe, utilisation du numérique et enseignement des codes informatiques dès la classe de 5e), ainsi que sur la prise en compte des spécificités de chaque élève pour permettre la réussite de tous.

 

Des évaluations sont effectuées en français et en mathématiques à l’entrée en 6e pour aider les enseignants à adapter leur enseignement aux besoins de chacun et à mesurer les progrès de chaque élève. La classe de 6e peut dès lors donner lieu à des organisations spécifiques qui permettent d’offrir aux élèves des temps d’accompagnement plus individualisés ou des groupes de besoins.

Par ailleurs, la liaison entre l’école et le collège et entre les cycles au collège s’appuie sur le livret scolaire unique et sur le conseil école-collège. A la rentrée 2023, des évaluations nationales en mathématiques et en français en classe de 4e sont proposées dans tous les établissements.

 

Le conseil école-collège a pour objectif de renforcer la continuité pédagogique entre le premier et le second degré. Il réunit des enseignants du collège et des écoles du secteur de celui-ci et est présidé par le principal du collège et l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de la circonscription. Il a vocation à être l’instance privilégiée d’une réflexion pédagogique devant permettre de préciser la progression des exigences méthodologiques et d’harmoniser les pratiques d’évaluation, au profit notamment des élèves les plus fragiles.

 

Les enseignements au collège proposent une ouverture sur l’Europe et sur le monde

Sur la base des programmes de langues vivantes adossés au cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), la carte des langues vivantes assure une continuité de l’apprentissage entre l’école primaire et le collège et vise le développement de la diversité linguistique.

Les horaires de la première langue vivante, apprise dès le cours préparatoire, sont maintenus au collège. Dès la classe de 5e, les élèves bénéficient de 54 heures supplémentaires pour l’apprentissage d’une deuxième langue vivante.

 

Les établissements qui le souhaitent peuvent proposer à leurs élèves davantage d’enseignements facultatifs en langues qui viennent enrichir l’offre d’enseignements obligatoires et contribuent à l’ouverture des élèves sur l’Europe et sur le monde. Le cas échéant, une dotation horaire spécifique peut être attribuée par l’autorité académique.

Dans le cadre du « Plan langues vivantes », dont l’objectif est que les élèves maîtrisent mieux les langues étrangères grâce à une politique volontariste et coordonnée, un test de positionnement numérique en anglais est proposé en classe de 3 : « Ev@lang collège ». Le déploiement du test de positionnement en anglais est porté, via la plateforme en ligne Ev@lang, par France Éducation international (FEI).

Enfin, les partenariats entre les établissements français et étrangers sont encouragés, et les projets menés par les élèves dans ce cadre sont reconnus et valorisés dans leur parcours (reconnaissance des acquis, prise en compte dans l’épreuve orale du diplôme national du brevet).

 

L’enseignement artistique et culturel se développe au collège

Le chant choral fait partie des enseignements facultatifs que les collèges peuvent proposer, au même titre que les autres enseignements facultatifs. Cette option comprend 72 heures annuelles, dont au moins une heure hebdomadaire.

 

La poursuite de l’enrichissement de l’offre des enseignements et des actions en collège

Depuis la rentrée 2019, la classe de 3e dite « prépa-métiers » s’adresse à des élèves volontaires qui, à l’issue de la classe de 4e, souhaitent découvrir plusieurs métiers pour construire leur projet d’orientation, de préférence vers la voie professionnelle. Elle leur permet de poursuivre l’acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.

 

Parallèlement environ 400 établissements expérimentent un enseignement d’éloquence en classe de 3e, dans le cadre du cours de français, à raison d’une demi-heure hebdomadaire supplémentaire. Cet enseignement croise deux domaines de formation : l’éducation artistique et culturelle, dans ses composantes liées à la parole, et l’apprentissage de l’expression à l’oral. Cet enseignement est conçu pour travailler l’expression orale continue et l’échange argumenté (débat, plaidoyer, etc.) ainsi que la mise en voix, en geste et en espace de textes littéraires (de la lecture à voix haute à la lecture jouée et au jeu théâtral). Il vise à améliorer et développer les compétences et l’aisance des élèves à l’oral, en lien avec l’épreuve du grand oral au baccalauréat général et technologique et du chef d’œuvre de la voie professionnelle, et concerne tout le champ de l’éloquence et des arts de la parole. Elle concerne chaque année environ 21 000 collégiens.

 

Depuis la rentrée 2021, les académies, par le biais notamment d’appels à projets académiques, peuvent proposer un enseignement facultatif « Français et culture antique » (FCA) aux élèves des classes de sixième de collèges relevant notamment des réseaux d’éducation prioritaire et dont les résultats aux évaluations nationales en français en sixième signalent des besoins cruciaux pour les élèves. Ce nouvel enseignement facultatif (jusqu’à 2 heures hebdomadaires) permet d’aborder de manière plus consciente la structure et la sémantique de la langue française par le détour fructueux des langues anciennes et s’inscrit dans la continuité des apprentissages du français au cycle 3, étroitement articulé avec les programmes de français, d’histoire, d’histoire des arts et de l’enseignement moral et civique de la classe de 6e.

 

Depuis la rentrée scolaire 2022, les établissements peuvent proposer un parcours « Mare Nostrum » en collège et en lycée. Il s’agit de favoriser les rapprochements entre langues anciennes et langues vivantes étrangères ou régionales enseignées dans le second degré. Le parcours permet d’offrir aux élèves un temps spécifique d’une heure supplémentaire par semaine pendant lequel les professeurs de langue ancienne et d’une voire plusieurs langues vivantes étrangères ou régionales, peuvent croiser leurs enseignements autour de thématiques qu’ils auront définies. Les professeurs engagés dans un parcours Mare Nostrum croisent notamment leurs enseignements autour de thématiques qu’ils auront définies et permettent aux élèves d’accéder à des connaissances sur des œuvres, des faits, des croyances et des institutions caractéristiques des civilisations antiques et contemporaines.

 

 

L’organisation du collège renforce l’autonomie des établissements

L’autonomie des établissements a été renforcée dans l’organisation des enseignements, tant obligatoires que facultatifs, afin de répondre au mieux aux besoins des élèves.

Les 26 heures d’enseignements obligatoires se répartissent entre des enseignements communs et des enseignements complémentaires (accompagnement personnalisé et enseignements pratiques interdisciplinaires) pour contribuer à la diversification et à la différenciation des pratiques pédagogiques. Le conseil d’administration de l’établissement, après avis du conseil pédagogique, répartit librement les horaires des enseignements complémentaires entre les temps d’accompagnement personnalisé (AP) et les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), en veillant à ce que :

  • les élèves dont les évaluations de début d’année scolaire ont révélé des faiblesses en compréhension de l’écrit bénéficient d’au moins deux heures par semaine d’accompagnement personnalisé pour les résorber et continuer leur scolarité dans de bonnes conditions ;

  • tout élève ait bénéficié de chacune des formes d’enseignements complémentaires à l’issue du cycle 4.

La souplesse offerte aux établissements se traduit également par le choix qui leur est laissé pour organiser leurs EPI qui peuvent commencer en classe de 6e. Les thématiques et leur nombre, qui ne sont pas imposés, s’inscrivent dans le cadre des programmes disciplinaires.

Une dotation horaire majorée à 3 heures par semaine et par division est mise à disposition des établissements pour favoriser le travail en groupes à effectifs réduits et les interventions conjointes. Elle peut être utilisée pour proposer un ou plusieurs enseignements facultatifs, adaptés aux profils des élèves.

 

Lutter contre les noyades : Apprendre à « savoir-nager » en sécurité à tout moment de la scolarité

La lutte contre les noyades et le développement de l’aisance aquatique sont des priorités de l’État en matière de prévention. Un ensemble d’actions, réglementaires et pédagogiques, a été défini pour que le plus grand nombre d’élèves apprennent à nager en sécurité. L’enseignement du « savoir-nager » et de la natation s’opère dans la perspective de la construction des compétences des programmes d’éducation physique et sportive au fil de la scolarité.

L’enjeu est de soutenir la prise en compte des non-nageurs dans un parcours de formation au regard du principe qu’il n’est jamais ni trop tôt ni jamais trop tard pour apprendre à nager. Le parcours de formation du non-nageur débute dès l’école maternelle, avec l’objectif d’une première expérience positive de l’eau et l’acquisition par tous d’une aisance aquatique. L’acquisition du savoir-nager se poursuit sur l’ensemble du cursus scolaire, prioritairement de la classe de cours préparatoire (CP) à la classe de 6e.

L’aisance aquatique en tant que première expérience positive de l’eau s’inscrit dans le parcours de formation de l’élève nageur. C’est une étape décisive pour la poursuite des apprentissages des élèves qu’il convient d’accompagner dans le respect de leurs besoins et caractéristiques.

Depuis janvier 2022, l’attestation scolaire du savoir-nager change de désignation afin de perdre sa restriction au cadre « scolaire » et faire apparaître explicitement sa dimension sécuritaire. Elle est désormais désignée « attestation du savoir nager en sécurité » (ASNS) et devient un test unique sur le plan national, permettant la continuité entre le milieu scolaire et extra-scolaire. Ainsi, les élèves pourront faire valoir une attestation obtenue en dehors du temps scolaire et signée par un personnel qualifié. De la même façon, l’attestation obtenue au cours de la séquence d’EPS pourra être prise en compte dans le milieu sportif. Cette attestation est intégrée au livret scolaire de l’élève.

 

Des dispositifs spécifiques contribuent à réduire les inégalités

L’article L. 311-3-1 du code de l’éducation prévoit un programme personnalisé de réussite éducative (PPRE). Il peut être mis en place à tout moment de la scolarité obligatoire pour les élèves qui risquent de ne pas maîtriser les connaissances et les compétences indispensables à la fin d’un cycle. Il s’agit d’actions spécifiques d’aide intensive et de courte durée qui, au collège, se concentrent prioritairement sur le français, les mathématiques et la LV1, autour d’objectifs d’apprentissage prioritaires. Dans ce cadre, les « PPRE passerelles » et les « stages de réussite », destinés à consolider les connaissances en mathématiques et en français, facilitent l’entrée au collège des élèves aux acquis les plus fragiles dans une logique de continuité entre premier et second degrés.

Les sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) dispensent à des élèves en difficulté scolaire durable des enseignements leur permettant de mieux accéder à une formation qualifiante et diplômante de niveau V.

Par ailleurs, afin de renforcer l’attractivité des collèges les moins favorisés et d’y encourager une plus grande mixité sociale, 45 sections internationales ont été implantées à la rentrée scolaire 2022 dans des collèges défavorisés. Ces cursus d’excellence, jusqu’ici majoritairement implantés dans des collèges favorisés, ont vocation à enrichir l’offre de formation pour les élèves et constituent un levier majeur pour renforcer leur ambition scolaire. L’implantation de ces sections internationales poursuit la démarche déjà engagée en matière d’enrichissement de l’offre pédagogique dans les établissements les moins favorisés par le biais de l’implantation de l’enseignement optionnel français et culture antique en 6e, de classes à horaires aménagés (musique, danse, théâtre, …), de sections sportives ou encore de classes bilingues.

 

 

Le collège en 2022-2023

 

Nombre d’élèves en premier cycle (y compris classes de 1er cycle situées en lycée ou LP, hors établissement régional d’enseignement adapté – EREA)

6e

635 531

5e

640 443

4e

633 474

3e

649 862

ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire)

Dispositifs relais

43 379

SEGPA

78 969

Total

2 681 658

Nombre de collèges

5318

dont proportion ayant des effectifs

< 200 élèves

6,4

entre 200 et 600 élèves

64,1

>= 600 élèves

29,6

Nombre d’enseignants devant élèves (titulaires et non titulaires en premier cycle, hors EREA) en ETP

176846

Source : MENJ-DEPP, Bases-Relais

Champ : Enseignement public, France métropolitaine + DOM y compris Mayotte

 

 

 

 


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

13 413 006 060

13 413 006 060

Rémunérations d’activité

7 899 378 705

7 899 378 705

Cotisations et contributions sociales

5 430 189 270

5 430 189 270

Prestations sociales et allocations diverses

83 438 085

83 438 085

Dépenses de fonctionnement

10 497 648

10 497 648

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

10 497 648

10 497 648

Dépenses d’intervention

26 957 229

26 957 229

Transferts aux collectivités territoriales

22 906 787

22 906 787

Transferts aux autres collectivités

4 050 442

4 050 442

Total

13 450 460 937

13 450 460 937

 

DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT


Frais de déplacement (personnels enseignants) : 10 497 648 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.


DÉPENSES D’INTERVENTION


Subventions versées aux collèges, aux établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA) et aux sections d’enseignement général et professionnel (SEGPA) : 19 722 547 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.


A la rentrée 2023, 2 686 136 élèves sont attendus dans les collèges, EREA et SEGPA (effectifs métropole, DROM et COM hors Polynésie française). Les crédits pédagogiques prévus au titre de 2024 s’élèvent à 19 722 547 €.


Le montant des crédits pédagogiques prévus pour 2024 intègre la dotation consacrée aux cordées de la réussite, aux contrats locaux d’accompagnement et aux territoires éducatifs ruraux.


Droits d’auteur : 530 442 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.


Polynésie Française : 3 184 240 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.


Conventions pour dispositifs pédagogiques : 3 520 000 €

 

ACTION     (21,9 %)

02 – Enseignement général et technologique en lycée

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

8 415 730 448

17 884 652

8 433 615 100

0

Crédits de paiement

8 415 730 448

17 884 652

8 433 615 100

0


Le lycée d’enseignement général et technologique a pour mission d’assurer la réussite de chaque élève et de favoriser la poursuite des études dans l’enseignement supérieur. L’offre de formation au cycle terminal est la suivante : les élèves entrant en première de la voie générale suivent, outre des enseignements communs, trois enseignements de spécialité parmi une liste qui comprend des enseignements à profils littéraires, économiques, scientifiques et numériques. Ces enseignements sont conçus pour préparer les élèves au choix de leur parcours de formation. En classe de terminale, l’élève affine son parcours en suivant deux enseignements de spécialité qui sont évalués par des épreuves terminales pour le baccalauréat. Dans la voie technologique, les élèves suivent trois enseignements de spécialité dans le cadre de la série qu’ils ont choisie parmi les sept séries proposées.

 

Les voies générale et technologique préparent au baccalauréat général et au baccalauréat technologique en vue de la poursuite d’études supérieures (universités, IUT, STS, classes préparatoires aux grandes écoles, etc.)

La voie technologique permet aux élèves de construire un parcours les conduisant principalement aux diplômes sanctionnant une formation technologique supérieure (BTS, LP-BUT puis éventuellement diplôme d’ingénieur). Elle marque ainsi sa spécificité par rapport aux voies générale et professionnelle, en préparant les lycéens à poursuivre des études supérieures technologiques dans des domaines de plus en plus variés.

L’offre de formation proposée aux élèves des lycées généraux et technologiques accorde toute sa place au numérique. L’enseignement du numérique fait partie des enseignements communs à tous les élèves de seconde générale et technologique dans le cadre de la discipline de « Sciences numériques et technologie », et à tous les élèves de première et de terminale générale dans le cadre de la discipline « Enseignement scientifique ». En outre, le numérique peut être approfondi dans l’enseignement de spécialité « Numérique et sciences informatiques » (NSI) dans le cycle terminal de la voie générale. Une certification de maîtrise des compétences numériques est délivrée à tous les élèves à la fin de la classe de terminale.

Une attention particulière est également portée à l’enseignement des mathématiques : enseignement obligatoire de tronc commun pour tous les élèves de la voie technologique, les mathématiques font l’objet, à compter de la rentrée 2023-2024, d’un enseignement complémentaire d’1h30 hebdomadaire pour tous les élèves de première générale qui ne suivent pas l’enseignement de spécialité « Mathématiques ».

 

Au sein des différentes voies ou séries, l’organisation des enseignements permet aux élèves une détermination progressive de leur parcours de formation notamment dans la perspective de poursuites d’études supérieures

Le lycée d’enseignement général et technologique est organisé autour de deux cycles d’enseignement.

La classe de seconde générale et technologique (cycle de détermination) est organisée essentiellement autour d’enseignements communs à tous les élèves. C’est une classe de consolidation de la culture commune où les enseignements communs à tous les élèves représentent 26h30. Elle comprend également des possibilités de choix d’enseignements optionnels.

Le cycle terminal comporte les classes de première et de terminale de la voie générale et sept séries dans la voie technologique. Le cycle terminal s’achève par l’obtention du baccalauréat, sanction des études secondaires et premier grade de l’enseignement supérieur.

Depuis la session 2022 du baccalauréat, le contrôle continu, qui compte pour 40 % de la note finale, repose intégralement sur les moyennes obtenues par l’élève au cours du cycle terminal dans les enseignements obligatoires ne faisant pas l’objet d’épreuves terminales.

 

Les candidats individuels, qui ne peuvent faire valoir de notes de contrôle continu, présentent des évaluations ponctuelles en fin d’année dans les enseignements obligatoires ne faisant pas l’objet d’épreuves terminales, et dans les enseignements optionnels, s’ils en présentent à l’examen.

 

La préparation des élèves à la mobilité européenne et internationale et à l’intensification des échanges internationaux rend nécessaire la maîtrise du niveau B2 du « cadre européen commun de référence pour les langues » (CECRL) pour la LVA et du niveau B1 pour la LVB, ce qui correspond à une maîtrise de la langue permettant à l’élève de comprendre et de communiquer avec aisance dans des situations courantes. Les élèves de la voie technologique suivent tous un enseignement technologique en langue vivante. Une attestation de langues vivantes est délivrée à la fin du cycle terminal pour les LVA et LVB présentées à l’examen depuis la session 2023 du baccalauréat général et technologique. Cette attestation vise à situer le niveau du candidat dans chacune de ces langues au regard du cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL).

 

De nouveaux dispositifs internationaux pour enrichir et diversifier les parcours proposés aux élèves

Les dispositifs internationaux ont évolué à la rentrée 2022-2023. L’option internationale du baccalauréat (OIB) devient le baccalauréat français international (BFI) ouvert aux élèves de cycle terminal de la voie générale. Le BFI sera délivré pour la première fois à la session 2024 du baccalauréat. Chaque élève peut opter pour un parcours bilingue, trilingue ou quadrilingue.

 

La mobilité européenne et internationale est également renforcée et valorisée depuis la rentrée 2022-2023. L’extension du rôle du contrat d’études attaché à la mobilité scolaire en lycée général et technologique permet de mieux encadrer et accompagner la mobilité des élèves des classes de seconde, première et terminale. De plus, la mobilité effectuée en classe de première générale ou technologique pourra être reconnue au baccalauréat par une mention portée sur le diplôme.

 

L’accompagnement des élèves au lycée général et technologique contribue à la personnalisation des parcours, à la réduction de l’échec scolaire et à une orientation réussie

La transition entre la classe de 3e et la classe de seconde générale et technologique est accompagnée par l’organisation, notamment, de temps d’accueil pour les nouveaux lycéens.

Après avoir passé des tests nationaux de positionnement en français et en mathématiques à la rentrée scolaire, les élèves de seconde générale et technologique bénéficient d’un accompagnement personnalisé adapté à leurs besoins dans ces disciplines. Un « accompagnement au choix de l’orientation » est également mis en place dans le cadre de la grille horaire des classes de seconde, de première et de terminale pour aider chaque élève à déterminer ses choix de formation et de poursuites d’études.

Une marge d’autonomie et d’initiative est donnée aux établissements et aux équipes pédagogiques.

Une enveloppe horaire globale est laissée à la libre disposition des établissements pour leur permettre d’assurer les enseignements en groupes à effectif réduit selon les besoins des disciplines et les particularités du public scolaire accueilli.

De plus, afin d’améliorer le niveau scolaire des élèves dans le second degré public, le dispositif « je réussis au lycée » est ouvert dans tous les établissements depuis la rentrée scolaire 2021/2022 et est assuré par les professeurs. Il permet aux lycéens rencontrant des difficultés de pouvoir bénéficier d’un accompagnement renforcé ou d’une prise en charge en petits groupes. Il peut également être déployé au bénéfices des collégiens.

Ce dispositif est particulièrement mobilisé vers le soutien en mathématiques : il doit permettre à tous ceux qui en ont besoin de bénéficier d’une heure supplémentaire de mathématiques par semaine jusqu’à la fin de l’année scolaire. A ce titre, 644 784 HSE, soit près de 1 000 ETP, ont été reconduit à la rentrée 2023

 

Évolution des effectifs du 2d cycle général et technologique

 

Année scolaire

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

2015-2016

2016-2017

2017-2018

2018-2019

2019-2020

2020-2021

2021-2022

2022-2023

Nombre d’élèves

1 118 856

1 127 838

1 144 873

1 171 175

1 125 405

1 255 304

1 280 676

1 270 931

1 264 406

1 252 953

1 261 216

1 262 215

 

Source : MENJ - DEPP

Champ : Enseignement public, France métropolitaine + DOM hors Mayotte, hors EREA

 

Le second cycle général et technologique en 2022-2023

Nombre d’élèves en 2d cycle GT (y compris en LP, hors EREA)

Classes de 2de

437 883

Classes de 1re

422 424

dont voie générale

297 539

dont voie technologique

124 885

Classes terminales

414 810

dont voie générale

294 322

dont voie technologique

120 488

Total

1 275 117

Nombre de LEGT

1631

dont proportion ayant des effectifs

< 200 élèves

1,5

entre 200 et 600 élèves

17,5

> 600 élèves

81,1

Nombre d’enseignants devant élèves (titulaires et non titulaires en second cycle général et technologique) en ETP

92506

Source : MENJ-DEPP, Bases-Relais

Champ : Enseignement public, France métropolitaine + DOM y compris Mayotte, hors EREA.

 


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

8 415 730 448

8 415 730 448

Rémunérations d’activité

4 956 311 925

4 956 311 925

Cotisations et contributions sociales

3 407 066 915

3 407 066 915

Prestations sociales et allocations diverses

52 351 608

52 351 608

Dépenses de fonctionnement

4 970 182

4 970 182

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

4 970 182

4 970 182

Dépenses d’intervention

12 914 470

12 914 470

Transferts aux collectivités territoriales

11 126 796

11 126 796

Transferts aux autres collectivités

1 787 674

1 787 674

Total

8 433 615 100

8 433 615 100

 

Dépenses de fonctionnement

 

Frais de déplacement (personnels enseignants) : 2 870 182 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

Certifications en langues : 2 100 000 €

Dans le cadre de la politique européenne de diversification linguistique qui préconise la maîtrise de deux langues étrangères, le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse organise une certification en langues adossée au cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL).

Ce dispositif concerne la mise en place d’épreuves de certification en allemand pour le niveau A2 (niveau cible pour l’obtention du socle commun), le niveau B2 (ou B1 et C1 selon résultats) en anglais et en espagnol et le niveau B1 (ou A2 ou B2 selon résultats) en italien. Les certifications en anglais et en espagnol sont destinées, depuis la rentrée 2018, aux élèves de Terminale des sections européennes ou internationales ; la certification en italien est destinée aux lycéens de ces mêmes sections depuis 2023.

S’agissant de l’allemand, cette certification est proposée à l’ensemble des élèves volontaires de seconde et de troisième afin de répondre aux engagements bilatéraux.

Les dépenses consacrées aux certifications en langues vivantes étrangères sont évaluées à 2,1 M€ en 2024.

 

dépenses D’INTERVENTION

 

Subventions versées aux lycées d’enseignement général et technologique : 11 126 796

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

A la rentrée 2023, 1 285 387 élèves sont attendus dans les lycées d’enseignement général et technologique. Les crédits pédagogiques prévus au titre de 2024 s’élèvent à 11 126 796 €.

 

Le montant des crédits pédagogiques prévus pour 2024 intègre la dotation consacrée aux cordées de la réussite et aux contrats locaux d’accompagnement.

 

Droits d’auteur : 253 830 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

Polynésie Française : 1 020 355 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

Conventions pour dispositifs pédagogiques : 1 533 844 €

 

Ces crédits financent des conventions pluriannuelles telles que « Ingénieurs pour l’école » ou « Worldskills », ou encore des conventions annuelles pour la formation des personnels enseignants (accords avec différentes ENS), pour la formation continue des adultes (accords avec des GIP), ainsi que des conventions pour la mise en œuvre d’opérations spécifiques (Institut de France, Réseau Canopé pour les chartes départementales de développement de la pratique vocale et des chorales,etc.).

 

ACTION     (14,1 %)

03 – Enseignement professionnel sous statut scolaire

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

5 089 810 479

340 268 941

5 430 079 420

10 000

Crédits de paiement

5 089 810 479

340 268 941

5 430 079 420

10 000


L’enseignement professionnel scolaire a vocation à permettre une insertion immédiate sur le marché du travail ou une poursuite d’études, en proposant une réponse adaptée aux besoins des élèves, des territoires et des milieux économiques. 2 159 établissements publics et privés sous contrat forment près de 621 600 élèves de l’enseignement professionnel dans plus de 350 spécialités de diplômes (de niveau 3 et 4 du cadre national des certifications professionnelles).


A l’issue de la classe de troisième, les jeunes qui choisissent la voie professionnelle peuvent opter pour un cursus menant au CAP ou pour un cursus menant au baccalauréat professionnel.


Il existe également des diplômes professionnels de spécialisation que les élèves peuvent préparer après un CAP (mention complémentaire, brevet des métiers d’art) ou après un baccalauréat professionnel (mention complémentaire).


Les formations de la voie professionnelle comprennent des enseignements généraux qui s’articulent avec des enseignements professionnels théoriques et pratiques, et des périodes obligatoires de formation en entreprise, dont la durée varie selon le diplôme préparé. A partir de la rentrée 2023, une allocation financée par l’État est versée aux lycéens professionnels au titre de leur engagement dans ces périodes de formation en milieu professionnel.


La réforme des lycées professionnels a pour objectif de mieux former les talents aux métiers de demain et ainsi garantir une meilleure insertion professionnelle immédiate ou à l’issue d’une poursuite d’études. Une évolution de la carte des formations et une rénovation des diplômes permettent de proposer à chaque élève un parcours de réussite et de répondre aux besoins des entreprises et de la société.

De plus, la mise en œuvre du pacte va permettre aux lycéens professionnels de suivre des activités optionnelles (codage, entrepreneuriat, art oratoire, philosophie,etc.) La liste de ces activités optionnelles peut être enrichie en fonction des projets de l’établissement, des ressources internes et des partenariats.

Leur contenu ne repose pas sur un programme, mais les enseignants volontaires pourront prendre appui sur un cadrage général, des ressources et des outils, mis à disposition notamment sur le site Éduscol.

Les élèves peuvent choisir de suivre une à deux activités optionnelles au maximum, dont l’horaire vient s’ajouter à leur emploi du temps.


Le certificat d’aptitude professionnelle (CAP), qui compte près de 200 spécialités confère à son titulaire une qualification d’ouvrier ou d’employé qualifié et propose l’acquisition d’un savoir-faire et d’un savoir-être qui permettent une insertion professionnelle immédiate.

Préparé en deux ans, le CAP peut voir sa durée ajustée, entre 1 et trois ans, en fonction des besoins des élèves qui s’y engagent.


Le baccalauréat professionnel, dont le cursus dure 3 ans, compte près de 100 spécialités et permet à son titulaire d’obtenir un emploi de technicien ou d’employé qualifié. Il permet également de poursuivre des études, en particulier pour préparer un BTS.


Depuis la rentrée 2019, les cursus de baccalauréat professionnel offrent des parcours progressifs


En fin de troisième, pour environ deux tiers des spécialités de baccalauréats professionnels, les élèves peuvent choisir une famille de métiers qui regroupe les compétences professionnelles communes aux spécialités de baccalauréat concernées.


En seconde professionnelle, l’élève acquiert les compétences professionnelles communes aux spécialités de la famille de métiers qu’il a choisie et effectue 4 à 6 semaines de stage en entreprise. A l’issue de son année de seconde, il choisit sa spécialité en vue de son passage en première.


En première professionnelle, l’élève approfondit les compétences professionnelles propres à sa spécialité, suit 6 à 8 semaines de stage en entreprise, et débute la préparation d’un chef-d’œuvre en vue du baccalauréat. Une attestation de réussite intermédiaire lui est remise en fin de première. Elle offre l’opportunité d’un temps d’échange entre l’élève et l’équipe pédagogique pour procéder aux éventuelles remédiations et approfondissements nécessaires.


En terminale professionnelle, l’élève prépare, selon son projet, son insertion professionnelle pour faciliter son entrée dans l’emploi ou sa poursuite d’études s’il souhaite continuer sa formation après le baccalauréat. A ce jour, la durée de la formation en milieu professionnel s’élève à 8 semaines. A l’issue de la terminale, l’élève passe son baccalauréat et y présente le chef d’œuvre préparé depuis la classe de première.


Les passerelles entre la seconde professionnelle et la deuxième année de CAP et entre la deuxième année de CAP et la première professionnelle permettent à la fois de limiter le nombre de jeunes sortant du lycée professionnel sans diplôme et de laisser la possibilité aux élèves de CAP d’intégrer le cursus de préparation au baccalauréat professionnel. Enfin, les jeunes sortants de la voie professionnelle peuvent compléter un premier diplôme par une seconde formation de spécialisation ou sur un métier connexe. L’enseignement professionnel offre ainsi la possibilité de compléter sa formation par l’obtention d’autres diplômes : brevet des métiers d’art (BMA) en deux ans après un CAP, mention complémentaire (MC) en un an après un premier diplôme professionnel.


Après un cycle de formation diplômant (CAP, baccalauréat professionnel), des formations complémentaires d’initiative locale (FCIL) peuvent être offertes localement pour répondre à des besoins économiques d’un territoire.


A la rentrée 2023, l’ensemble des lycées professionnels et polyvalents disposent d’un bureau des entreprises. En partenariat avec les acteurs économiques locaux, il articule et coordonne les actions liées à la recherche de stage, à l’accompagnement vers l’insertion professionnelle et la poursuite d’études, à la découverte et la valorisation des métiers.


Les campus des métiers et des qualifications sont des leviers forts de transformation de la voie professionnelle vers l’excellence


Les campus des métiers et des qualifications proposent une offre de formation large aux jeunes passionnés par une filière. Pour offrir le plus de possibilités de parcours et d’avenir aux jeunes, ils réunissent, sur un territoire donné en région, les grands acteurs de la formation, de la recherche et les principaux partenaires économiques. Pour répondre aux enjeux économiques régionaux ou nationaux majeurs, les campus créent des synergies entre niveaux de formation, entre formation initiale et continue, entre projets académiques et attentes des entreprises des tissus économiques locaux. Plus d’une centaine de campus des métiers et des qualifications ont été labellisés à ce jour et classés selon 12 filières d’activités dynamiques et porteuses d’emplois.


Depuis 2020, 50 campus ont été labellisés dans la catégorie excellence qui reconnait leur capacité à développer des formations intégrant les dernières avancées de la recherche, des plateaux de formation dotés d’équipement de pointe, des lieux de vie attractifs, des espaces d’innovation ouverts à leurs partenaires économiques et pleinement inscrits dans leur écosystème international.


Les élèves de l’enseignement professionnel bénéficient d’un accompagnement qui favorise leur maintien en formation et leur réussite


Chaque lycéen bénéficie d’un temps dédié à la consolidation, à l’accompagnement et à la préparation de son projet d’avenir.


L’accompagnement personnalisé en bac professionnel permet, à hauteur de 210 heures sur le cycle de trois ans, de faire bénéficier tous les élèves d’actions leur permettant d’approfondir leurs connaissances, d’acquérir de l’autonomie et des méthodes de travail, d’élargir leur horizon culturel, de développer leur créativité et de les accompagner dans leur projet professionnel.


Depuis la rentrée 2016, pour faciliter la transition entre le collège et le lycée professionnel, une période spécifique d’accueil et d’intégration est organisée en début de première année dans la voie professionnelle pour sensibiliser les élèves aux attentes des enseignants et du monde professionnel (visites d’entreprises, échanges, activités sportives et culturelles, travaux pratiques). Une préparation à la première période de formation en milieu professionnel est également organisée.


Depuis la rentrée 2019, les élèves de lycée professionnel bénéficient d’un renforcement en français et en mathématiques en seconde, et d’un temps de consolidation des acquis et de réflexion sur le projet d’avenir en première.


Une ouverture internationale adaptée à la voie professionnelle est proposée aux élèves de la voie professionnelle


Depuis la session d’examen 2020, les élèves ayant effectué une partie de leur période de formation à l’étranger, peuvent dans le cadre de leur diplôme (CAP, baccalauréat professionnel, brevet des métiers d’art), valider une unité facultative mobilité. Une attestation MobilitéPro est jointe au diplôme.


Le second cycle professionnel en 2022-2023



Nombre d’élèves en 2d cycle Pro (y compris classes de 1er cycle situées en lycée ou LP, hors EREA – établissements régionaux d’enseignement adapté)

CAP en un an

1 575

1re année CAP 2

46 497

2e année CAP 2

37 566

Total CAP 2 ans

84 063

Total CAP 3 ans

29

Seconde professionnelle

142 524

1re professionnelle / brevet des métiers d’art - BMA

138 928

Terminale Pro / BMA

127 927

Total Bac Pro (3 ans) et BMA (2 ans)

409 379

Mentions complémentaires IV – V

3 317

Autres formations pro IV et V

1 776

Total 2d cycle professionnel


500 139


Dont ULIS en LP

5 170

Nombre de LP

790

dont proportion ayant des effectifs

< 300 élèves

31,4

entre 300 et 700 élèves

62

> 700 élèves

6.6

Nombre d’enseignants devant élèves (titulaires et non titulaires en second cycle professionnel) en ETP

59850


Sources : MENJ - DEPP

Champ : Enseignement public, France métropolitaine + DROM y compris Mayotte, hors EREA




 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

5 089 810 479

5 089 810 479

Rémunérations d’activité

2 997 563 733

2 997 563 733

Cotisations et contributions sociales

2 060 584 639

2 060 584 639

Prestations sociales et allocations diverses

31 662 107

31 662 107

Dépenses de fonctionnement

972 614

972 614

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

972 614

972 614

Dépenses d’intervention

339 296 327

339 296 327

Transferts aux ménages

323 000 000

323 000 000

Transferts aux collectivités territoriales

15 394 710

15 394 710

Transferts aux autres collectivités

901 617

901 617

Total

5 430 079 420

5 430 079 420

 

dépenses de fonctionnement

Frais de déplacement (personnels enseignants) : 972 614 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

dépenses D’INTERVENTION

Allocations de la voie professionnelle : 323 000 000 €

 

En application du décret n° 2023-765 du 11 août 2023 relatif au versement d’une allocation en faveur des lycéens de la voie professionnelle dans le cadre de la valorisation des périodes de formation en milieu professionnel, les dépenses attendues en 2024 s’élèvent à 323 M€.

La direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) prévoit un effectif de 514 584 élèves pour l’année 2023-2024. La rémunération par semaine de stage varie selon le niveau de formation et est conditionnée à la présence effective de l’élève.

 

Filières

Niveau de formation

Rémunération par semaine de stage

Nombre de semaines de stages

Gratification annuelle

CAP

1re année

50 €

6 à 7

300 à 350 €

2e année

75 €

6 à 7

450 à 525 €

Baccalauréat professionnel

Seconde

50 €

4 à 6

200 à 300 €

Première

75 €

6 à 8

450 à 600 €

Terminale

100 €

8

800 €

Brevet des métiers d’art

1re année

75 €

8

600 €

2e année

100 €

8

800 €

BMA en 1 an

100 €

8

800 €

Complément de formation initiale à finalité professionnelle non certifiant dans le cadre du dispositif Ambition Emploi

Post niveau 3

75 €

10

750 €

Post niveau 4

100 €

10

1 000 €

Formation complémentaire d’initiative locale

Post niveau 3

75 €

18

1 350 €

Post niveau 4

100 €

18

1 800 €

Mention complémentaire

Niveau 3

75 €

18

1 350 €

Niveau 4

100 €

18

1 800 €

 

 

Les allocations seront versées aux lycéens ou à leurs représentants légaux par l’Agence de service de paiement (ASP), dans le cadre de la convention établie entre l’ASP et le ministère en charge de l’éducation nationale.

 

Subventions versées aux lycées professionnels : 14 367 169 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

À la rentrée 2023, 514 584 élèves sont attendus en lycée professionnel. Les crédits pédagogiques prévus au titre de 2024 s’élèvent à 14 367 169 €.

Parmi les crédits pédagogiques, 10 000 000 € seront versés au titre des dépenses liées aux activités optionnelles en voie professionnelle des lycées situés en quartier prioritaire de la ville (cf : coûts transversaux).

 

Droits d’auteur : 101 617 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

Polynésie Française : 1 027 541 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

Conventions pour dispositifs pédagogiques : 800 000 €

Ces crédits financent des conventions pluriannuelles telles que « Ingénieurs pour l’école » ou « Worldskills », ou encore des conventions annuelles pour la formation des personnels enseignants (accords avec différentes ENS), pour la formation continue des adultes (accords avec des GIP), ainsi que des conventions pour la mise en œuvre d’opérations spécifiques (Institut de France, Réseau Canopé pour les chartes départementales de développement de la pratique vocale et des chorales,etc.).

 

ACTION     (0,0 %)

04 – Apprentissage

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

7 364 003

623 513

7 987 516

0

Crédits de paiement

7 364 003

623 513

7 987 516

0


L’apprentissage vise à faire acquérir à des jeunes de 16 à 30 ans une qualification professionnelle initiale par une formation se déroulant sous contrat de travail, pour partie dans une entreprise sous la responsabilité d’un maître d’apprentissage et pour partie dans un établissement de formation.

 

En juillet 2021, un an après leur sortie d’un centre de formation d’apprentis, 69 % des jeunes ayant suivi des études de niveau CAP à BTS ont un emploi, soit huit points de plus qu’en janvier 2021 (61 %). Deux ans après leur sortie d’études en 2020, 51 % des apprentis sont en emploi salarié dans le secteur privé en CDI 4. Ce taux est supérieur de 16 points par rapport à la situation 6 mois après la sortie d’études. La plupart (80 %) des apprentis déjà en CDI 6 mois après leur sortie d’études le sont aussi à 24 mois.

 

L’apprentissage permet de préparer tous les diplômes professionnels de l’éducation nationale dans les métiers de la production et des services.

 

Le jeune en apprentissage suit une formation certifiante en CFA d’au moins 400 heures par an (800 heures pour le CAP en 2 ans et 1 850 heures pour le baccalauréat professionnel en 3 ans).

Des mesures de valorisation de l’apprentissage ont été prises par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse :

  • mise en œuvre de la classe de troisième « prépa-métiers » destinée à des élèves qui souhaitent s’orienter vers la voie professionnelle notamment l’apprentissage ;

  • intégration de la découverte de l’apprentissage dans le « parcours Avenir » ;

  • amélioration des dispositifs d’identification et d’affectation des élèves de 3e de collège et de terminale de lycée souhaitant poursuivre leur parcours en apprentissage et accompagnement à la recherche d’employeurs, développement de prépa-apprentissage

  • développement des parcours mixtes de formation qui permettent de terminer en apprentissage un parcours de formation engagé sous statut scolaire et réversibilité ;

  • prolongation depuis la rentrée 2020 de l’instruction obligatoire par une obligation de formation pour les jeunes de 16 à 18 ans, tout particulièrement pour les publics décrocheurs pour lesquels les missions locales accompagnent vers l’apprentissage notamment.

 

Au 31 décembre 2022, en France métropolitaine et dans les DROM (y compris Mayotte), 953 590 jeunes suivaient une formation par apprentissage contre 834 063 jeunes au 31 décembre 2021 (+31,5 %).

 

Les effectifs d’apprentis dans l’enseignement secondaire continuent d’augmenter mais à un rythme moins soutenu (+6,5 %).

 

L’apprentissage dans l’enseignement supérieur poursuit sa croissance avec 576 300 apprentis et affiche des chiffres toujours positifs (+20,1 % en 2022, +48,3 % en 2021).

 

Globalement, les secteurs de la production ont toujours une prédominance sur les spécialités de services dans l’enseignement secondaire en formant près de 58 % des apprentis. En revanche, dans le supérieur, le rapport s’inverse au profit des spécialités de services (près de 79 % des apprentis).

Les organismes de formation-CFA sont des structures privées, consulaires, mais aussi des organismes publics tels que les groupements d’intérêt publique Formation continue et insertion professionnelle (GIP FCIP) qui abritent les CFA académiques, les groupements d’établissements d’enseignement publics (GRETA) et quelques CFA-établissements publics locaux d’enseignement (EPLE). Ils s’appuient sur les lycées pour mettre en œuvre la formation et sont soumis à la mission de contrôle pédagogique des formations par apprentissage par le ministère certificateur conduisant aux diplômes visés.

 

Les EPLE diversifient leur offre de formation, en complément des formations sous statut scolaire.

 

Accueillant 6,5 % des apprentis, les EPLE offrent des formations par l’apprentissage pour des diplômes professionnels de niveaux 3, 4 et 5.

La possibilité d’offrir des parcours de formation mixtes, combinant statut scolaire et apprentissage dans les EPLE (un an sous statut scolaire, puis deux ans en apprentissage ou 2 ans +1 an, pour le baccalauréat professionnel par exemple), constitue à la fois pour les jeunes et pour les employeurs une condition favorable au développement de l’apprentissage en lycée. Par ailleurs, les lycées publics qui assurent des formations par apprentissage, permettent de sécuriser les parcours des jeunes ayant rompu un contrat d’apprentissage en leur offrant de terminer leur cursus de formation sous statut scolaire.

Les établissements peuvent également développer la mixité des publics en regroupant des jeunes de statuts différents (élèves, apprentis, stagiaires de la formation professionnelle) dans une même classe.

Enfin, la réorganisation de l’offre de formation dans les académies autour des lycées des métiers, des réseaux d’établissements et des campus des métiers et des qualifications, en favorisant la mixité des parcours et les changements de statut tout au long de la formation, de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur, est également un facteur qui contribue au développement de l’apprentissage en EPLE.

 

Répartition des apprentis en apprentissage public sous tutelle de l’éducation nationale par type de formations suivies (en % – hors UFA) 

 

2008-2009

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

2015-2016

2016-2017

2017-2018

2018-2019

2019-2020

2020-21

2021-22

CAP et autres diplômes équivalents de niveau V

39,49

39,25

39,03

37,64

37,35

38,18

37,59

36,54

36,75

35,50

33,35

32,93

22,54

 

20,92

BEP

9,99

5,53

1,15

0,52

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Mention complémentaire

0,99

1,02

1,01

0,92

1,02

1,10

1,13

1,06

1,15

1,02

1,14

1,24

1,48

1,24

Total niveau V

50,47

45,80

41,20

39,07

38,37

39,28

38,72

37,60

37 ,90

36,51

34,49

34,17

24,02

22,16

BP et autres diplômes de niveau IV

11,51

11,99

12,30

12,33

11,69

11,94

11,83

12,02

11,37

11,81

12,20

11,98

11,02

11,08

Bac pro

19,89

22,59

24,7

23,80

21,21

21,18

21,17

20,23

19,88

19,86

19,08

19,11

16,44

17,69

Total niveau IV

31,40

34,57

36,9

36,13

32,90

33,12

33,00

32,25

31,25

31,67

31,28

31,09

27,46

28,77

BTS

17,22

18,86

20,89

23,34

27,16

26,14

26,79

28,38

28,70

30,53

32,80

33,30

46,87

47,4

DUT et autres diplômes de niveau III

0,91

0,76

0,91

1,46

1,57

1,46

1,49

1,77

2,15

1,29

1,43

1,45

1,66

1,66

Total niveau III

18,13

19,63

21,81

24,80

28,73

27,60

28,28

30,15

30,84

31,82

34,23

34,75

48,53

49,07

 

Source : SIFA, MENJ-DEPP-A1.

Champ : Enseignement public, France métropolitaine + DOM


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

7 364 003

7 364 003

Rémunérations d’activité

4 336 914

4 336 914

Cotisations et contributions sociales

2 981 280

2 981 280

Prestations sociales et allocations diverses

45 809

45 809

Dépenses d’intervention

623 513

623 513

Transferts aux collectivités territoriales

623 513

623 513

Total

7 987 516

7 987 516

 

DÉPENSES D’INTERVENTION

 

Apprentissage en EPLE : 623 513 €

Ces crédits participent au fonctionnement de CFA, sections d’apprentissage et des unités de formation par apprentissage (UFA) implantées dans les EPLE.

 

ACTION     (6,4 %)

05 – Enseignement post-baccalauréat en lycée

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

2 451 627 110

3 175 374

2 454 802 484

0

Crédits de paiement

2 451 627 110

3 175 374

2 454 802 484

0


La loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche entend favoriser la réussite étudiante et à permettre à au moins 50 % de chaque classe d’âge d’être diplômé de l’enseignement supérieur. La loi du 8 mars 2018 relative à l’orientation et à la réussite de étudiants a fixé un cadre pour accompagner cette évolution, organiser l’accompagnement des lycéens vers les études supérieures et améliorer durablement la réussite étudiante.


Le lycée propose aux bacheliers l’accès à des formations post-baccalauréat sélectives


Les enseignements post-baccalauréat assurés dans les lycées sont majoritairement organisés dans les sections de techniciens supérieurs (STS) et assimilés, et dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). Il existe également d’autres formations, telles les DNMADE, les DCG, etc. L’accès à ces filières est sélectif et l’admission se fait sur dossier via la plateforme Parcoursup.


Les formations dispensées en STS sont adaptées au profil des élèves de la voie professionnelle et, pour certaines, à celui des élèves de la voie technologique. Ces sections préparent aux brevets de technicien supérieur (BTS) en deux ans, diplôme national de l’enseignement supérieur de niveau 5. Les BTS portent sur des enseignements spécialisés et sont accompagnés de stages en entreprise. Le BTS peut être suivi en apprentissage, voie de formation dont l’offre s’est fortement accrue depuis la loi du 5 septembre 2018. Il permet aussi bien l’insertion directe sur le marché du travail que la poursuite d’études, notamment en licence professionnelle. A la session 2022, 207 189 candidats se sont présentés à l’examen du BTS. Un effectif en légère baisse par rapport à la session précédente (‑0,3 %). Le taux de réussite au baccalauréat professionnel s’établit en 2023 à 82,7 % contre 82,2 % l’année dernière, soit une hausse de 0,5 points.


En application de la loi n° 2017-86 du 27 janvier 2017 relative à l’égalité et la citoyenneté, une expérimentation est conduite depuis la rentrée 2017, pour permettre à tous les élèves volontaires préparant le baccalauréat professionnel et disposant d’un avis favorable du conseil de classe, de poursuivre leurs études en STS. Il s’agit de favoriser l’accueil des bacheliers professionnels en STS et de mieux les accompagner pour accroître leurs chances de réussite. L’expérimentation, progressivement étendue à l’ensemble du territoire métropolitain pour la rentrée 2019, ainsi qu’aux BTS agricoles et aux formations privées sous contrat, a été prolongée pour atteindre une durée totale de 6 ans (Art. 40 de la loi pour la programmation de la recherche). Ce dispositif s’inscrit en cohérence avec la transformation de la voie professionnelle, notamment le module d’accompagnement au choix d’orientation en classe de terminale intégrant la préparation à la poursuite d’études.

L’expérimentation fait l’objet d’une évaluation en 2023 par l’Inspection Générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR). Ses conclusions éclaireront les arbitrages qui seront proposés au gouvernement.

Dans le cadre de la session 2022 de Parcoursup, le taux de bacheliers professionnels avec avis favorable à la poursuite d’études supérieures ayant reçu une proposition d’admission en BTS a augmenté : il a atteint 97,1 % (92,6 % en 2021)et ils sont 95,8 % si on intègre les candidats qui ont reçu une proposition d’admission de la part des BTS en apprentissage,

Depuis la rentrée 2018, des classes passerelles vers les STS sont mises en place dans des lycées pour permettre aux bacheliers professionnels, qui, malgré un avis favorable, n’ont pas reçu de proposition d’admission, de préparer leur entrée future en STS.


Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ont pour fonction de préparer les étudiants aux concours d’admission de nombreux établissements de l’enseignement supérieur, dans les filières littéraires, économiques, commerciales et scientifiques. De nouvelles voies ont été développées depuis 2020, pour répondre aux besoins dans le domaine de l’informatique (voie MP2I) ou encore prendre en compte la réforme du lycée générale et technologique (voie ECG).


Dans la perspective de diversifier les parcours d’études et d’égalité des chances, depuis 2020 se développent des parcours hybrides associant formation en lycée et à l’université.


Tel est le cas des 50 parcours préparatoires au professorat des écoles. La formation se déroule ainsi en partie dans un lycée, en partie à l’université, avec des équipes de formateurs spécialisés : professeurs du secondaire, enseignants-chercheurs, professeurs des écoles, inspecteurs. C’est donc une professionnalisation progressive pendant les trois ans de licence qui est proposée, avec des stages pratiques d’observation et même un stage de mobilité internationale en 3e année de licence.


C’est le cas également des 27 Cycle Pluridisciplinaire d’Études Supérieures (CPES) proposés sur Parcoursup en 2023. Le CPES est un cursus spécifique de trois années associant au moins une université ou une école et un lycée doté de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). Cette formation pluridisciplinaire regroupe plusieurs champs scientifiques et propose une spécialisation progressive. Les CPES ont pour objectif de favoriser la diversité des profils accédant à des formations ambitieuses en raison de la diversité des disciplines étudiées et de leur approfondissement et ont une politique volontariste en faveur des candidats boursiers (40 % de boursiers du supérieur par promotion).





Effectifs d’étudiants en cursus post-baccalauréat dans les lycées publics sous tutelle du ministère chargé de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports


Année scolaire

2007-

2008

2008-

2009

2009-

2010

2010-

2011

2011-

2012

2012-

2013

2013-

2014

2014-

2015

2015-

2016

2016-

2017

2017-

2018

2018-

2019

2019-

2020

2020-2021

2021-22

2022-23

Nombre d’élèves

219 059

221 748

225 120

225 083

227 404

233 090

235 437

236 311

238 725

236 311

240 895

245 174

244 056

249 005

241 743

241527

dont CPGE

64 157

66 021

66 652

65 403

66 013

67 262

67 883

68 169

69 587

68 169

70 349

69 638

68 956

69 124

68 269

68547

dont STS (1)

147 305

147 592

149 856

150 771

152 431

156 834

158 468

158 887

159 927

158 887

161 032

166 241

167 306

171 540

164 475

163180

dont Prépa diverses (2)


7 597


8 135


8 612


8 909


8 960


8 994


9 086


9 255


9 211


9 255


9 514


9 295


7 794

8 341

8 999

9700


  1. Sections préparant aux BTS en 1 an, BTS en 2 ans, BTS et DTS en 3 ans et aux DCESF, DMA et classes de mise à niveau. Depuis la rentrée 2018, sont également inclus les classes passerelles et le diplôme national des métiers d’art et du design (DN MADE).

  2. DGC et DSCG, DNTS, DSAA, préparations diverses post bac, formations complémentaires diplômantes post- niveaux III et IV



 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

2 451 627 110

2 451 627 110

Rémunérations d’activité

1 443 847 181

1 443 847 181

Cotisations et contributions sociales

992 529 129

992 529 129

Prestations sociales et allocations diverses

15 250 800

15 250 800

Dépenses de fonctionnement

2 100 000

2 100 000

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

2 100 000

2 100 000

Dépenses d’intervention

1 075 374

1 075 374

Transferts aux collectivités territoriales

1 030 163

1 030 163

Transferts aux autres collectivités

45 211

45 211

Total

2 454 802 484

2 454 802 484

 

DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT

 

Certification en langue anglaise : 2 100 000 €

La certification en langue anglaise est étendue à l’ensemble des élèves de BTS.

Les dépenses consacrées aux certifications en langue anglaise pour les élèves qui sont dans un niveau post-baccalauréat sont évaluées à 2 100 000 € en 2024.

 

DÉPENSES D’INTERVENTION

 

Subventions versées aux établissements accueillant des classes de niveau « post-baccalauréat » : 718 133 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

A la rentrée 2023, 228 947 élèves sont attendus dans les classes de niveau « Post-baccalauréat ».

Les crédits pédagogiques prévus au titre de 2024 s’élèvent à 718 133 €.

 

Droits d’auteur : 45 211 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

Polynésie Française : 312 030 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

ACTION     (3,8 %)

06 – Besoins éducatifs particuliers

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

1 472 756 823

5 710 419

1 478 467 242

0

Crédits de paiement

1 472 756 823

5 710 419

1 478 467 242

0


Les élèves en situation de handicap, avec des troubles de la santé ou malades, avec des troubles spécifiques du langage et des apprentissages, en grande difficulté d’apprentissage ou d’adaptation, à haut potentiel, en situation familiale ou sociale difficile, nouvellement arrivés en France, les enfants du voyage ou les jeunes scolarisés en centre éducatif fermé peuvent exprimer des besoins pédagogiques très diversifiés.

L’ambition d’offrir à tous une scolarité de qualité nécessite de rendre l’école plus accessible et de permettre une plus grande singularisation des parcours scolaires.


Cette exigence est partagée par tous les pays dotés d’un système éducatif qui scolarise tous les enfants et tous les adolescents en âge d’aller à l’école. Une analyse commune a conduit à développer, dans le cadre de l’Union européenne, la notion d’élèves exprimant des besoins particuliers, c’est-à-dire des élèves dont les bonnes conditions de scolarisation doivent être assurées par la mise en œuvre d’adaptations, d’aménagements et/ou de compensations répondant aux besoins exprimés dans l’environnement scolaire.


La prévention et le traitement des difficultés scolaires


A compter d’octobre 2021, un livret de parcours inclusif (LPI) élaboré par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) à la demande du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a été mis en œuvre dans quatre académies. Il est déployé sur l’ensemble du territoire depuis janvier 2022. Cet outil centralise les informations relatives à l’élève, à son parcours et aux aménagements ou accompagnements mis en place. Il participe à la simplification du parcours de scolarisation en accélérant la mise en place de premières réponses d’aménagement pédagogiques à destination de l’élève et en améliorant l’échange d’informations entre l’école, la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et la famille. L’accès aux familles du LPI sera ouvert à la rentrée scolaire 2023.


Le programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) permet de coordonner les différentes actions préconisées lorsqu’il apparaît qu’un élève risque de ne pas maîtriser certaines connaissances et compétences attendues à la fin d’un cycle. L’essentiel de ce programme est conduit au sein de la classe. Il peut être mis en œuvre via le LPI de manière à faciliter le partage d’informations et assurer une cohérence dans les adaptations et les aménagements proposés.


Le plan d’accompagnement personnalisé (PAP) est un dispositif d’accompagnement pédagogique qui s’adresse aux élèves qui connaissent des difficultés scolaires durables ayant pour origine un ou plusieurs troubles des apprentissages et pour lesquels des aménagements et adaptations de nature pédagogique sont nécessaires, afin qu’ils puissent poursuivre leur parcours scolaire dans les meilleures conditions. Le constat des troubles est fait par le médecin de l’éducation nationale au vu de l’examen qu’il réalise et, le cas échéant, des bilans psychologiques et paramédicaux de l’élève. Il rend un avis sur la pertinence de la mise en place d’un plan d’accompagnement personnalisé. Le plan d’accompagnement personnalisé est ensuite élaboré par l’équipe pédagogique qui associe les parents et les professionnels concernés. La mise en œuvre du plan d’accompagnement personnalisé est assurée par les enseignants au sein de la classe. Dans le second degré, le professeur principal joue un rôle de coordonnateur.


Les élèves à haut potentiel (EHP), anciennement élèves intellectuellement précoces (EIP), sont des élèves à besoins éducatifs particuliers. Il s’agit de leur proposer des aménagements appropriés afin de leur permettre de développer pleinement leurs potentialités et d’éviter l’installation de difficultés passagères ou durables pouvant aller jusqu’à l’échec scolaire. La scolarité peut être accélérée en fonction du rythme d’apprentissage de l’élève. En cas de difficultés ponctuelles ou durables, ces élèves peuvent bénéficier d’un PPRE ou d’un PAP.


Dans chaque académie, un référent EHP, interlocuteur privilégié pour les familles et la communauté éducative, est chargé du suivi de cette question.


L’enseignement général et professionnel adapté


La section d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) accueille des élèves présentant des difficultés scolaires graves et persistantes auxquelles n’ont pu remédier les actions de prévention, d’aide et de soutien. Les démarches pédagogiques utilisées prennent en compte les difficultés rencontrées par chaque élève et s’appuient sur ses potentialités pour l’aider à construire et à réaliser son projet de formation.


La SEGPA doit permettre aux élèves d’acquérir le socle commun de connaissances, de compétences et de culture permettant l’accès à une formation professionnelle conduisant au minimum à une qualification de niveau 3.

La mise en réseau d’établissements permet d’améliorer et de diversifier l’offre des champs professionnels susceptibles d’être proposés aux élèves et de renforcer la construction de leur projet d’orientation.


Les établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA) sont des établissements publics locaux d’enseignement (EPLE). Leur mission est de prendre en charge des adolescents en grande difficulté scolaire et sociale ou en situation de handicap. Leur particularité est de proposer, en complément de l’enseignement général adapté et de la formation professionnelle, un accompagnement pédagogique et éducatif en internat éducatif. La circulaire n° 2017-076 du 24 avril 2017 précise que le pilotage doit s’opérer à tous les niveaux (national, académique et au sein des établissements).


Les formations dispensées dans ces établissements sont organisées en référence aux enseignements du collège, du lycée professionnel ou du lycée général et technologique.


Dispositifs relais : classes et ateliers relais


Ces dispositifs s’adressent plus particulièrement aux élèves du second degré encore sous obligation scolaire mais rejetant l’institution scolaire et les apprentissages, et qui ont déjà bénéficié de toutes les mesures d’aide et de soutien existant au collège. Ces élèves ne relèvent pas de l’enseignement adapté ou spécialisé, ni des mesures prévues pour l’accueil des élèves non francophones nouvellement arrivés en France, mais sont en risque de marginalisation scolaire.


Ces dispositifs permettent un accueil temporaire adapté et ont pour objectif de favoriser la rescolarisation et la resocialisation de ces élèves. Ils visent à favoriser l’acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture mais se différencient par les partenariats sur lesquels ils reposent, notamment avec le ministère chargé de la justice et celui chargé des collectivités territoriales, ainsi que par la durée du séjour.


L’école est un droit pour tous les enfants résidant sur le territoire national quels que soient leur nationalité, leur statut migratoire ou leur parcours antérieur


Les élèves allophones nouvellement arrivés (EANA) sont inscrits dans les classes du cursus ordinaire et sont parallèlement rattachés à une « unité pédagogique pour élèves allophones arrivants » (UPE2A). L’objectif est d’amener chaque enfant à un usage de la langue française compatible avec les exigences des apprentissages en milieu scolaire et de réaliser son insertion dans le cursus normal.


Scolarisation des élèves allophones nouvellement arrivés (EANA) dans le second degré au cours des 5 dernières années



2014-2015

2015-2016*

2016-2017

2017-2018

2018-2019

2019-2020

2020-2021

2021-22

Nombre moyen d’élèves allophones nouvellement arrivés

(EANA)

27 048

n.d.

30 970

33 965

37 055

n.d.


34 062**

42 061

Effectifs d’élèves en UPE2A et UPE2A-NSA **

18 601

n.d.

21 755

22 852

25 920

n.d.

25 056**

30 060

Effectifs d’élèves en modules de suivi FLS



6 577

7 506

7 903

n.d.

6 204**

8 434


Source : MENJ-DEPP

Champ : Enseignements public et privé, France métropolitaine + DROM (y c Mayotte depuis 2016)

Les nouvelles modalités d’enquête pour l’année 2016-2017 permettent de distinguer le mode d’accompagnement (UPE2A = 12h/semaine minimum ; module de suivi = moins de 12h/semaine)

*NSA pour « non scolarisés antérieurement »

** Chiffres 2020-2021 hors Bouches-du-Rhône.

Les données 2019-2020 sont statistiquement inexploitables car inégalement renseignées par les académies (contexte de crise sanitaire)


Les enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs (EFIV), quelle que soit leur nationalité, sont soumis, comme tous les autres enfants présents sur le territoire national, au respect de l’obligation d’instruction et d’assiduité scolaire. La scolarisation en classe ordinaire constitue la principale modalité de scolarisation. Ces élèves peuvent également être scolarisés dans les unités pédagogiques spécifiques de certaines écoles ou suivre un enseignement à distance par le Centre national d’enseignement à distance (CNED).


La scolarisation des EANA comme des EFIV est coordonnée par les centres académiques pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs (CASNAV).

Les dispositifs pour les élèves allophones nouvellement arrivés (EANA) sont destinés à accueillir, tout au long de l’année, des élèves qui viennent d’un autre pays, et qui parlent et ont débuté leur scolarité dans une autre langue que le français. Certains ont un passé scolaire important, d’autres sont allés à l’école de manière plus sporadique, d’autres encore n’y sont jamais allés. A leur arrivée dans notre système scolaire, ils sont inscrits dans une classe correspondant à leur classe d’âge et à leur niveau scolaire et partagent leur temps avec des élèves francophones du même âge. Ils peuvent parallèlement bénéficier d’un enseignement de français en tant que langue seconde (FLS) avec un emploi du temps adapté. Les élèves très peu voire non scolarisés antérieurement peuvent, dans un premier temps, bénéficier d’un dispositif spécifique : l’unité pédagogique pour élèves allophones arrivants non scolarisés antérieurement (UPE2A-NSA) afin d’acquérir les fondamentaux de cycle III ainsi que la langue française.


Les modules français de FLS et les unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants implantées en collège et en lycée regroupent les élèves d’un secteur géographique pour une année. Avec certains dispositifs, les élèves nouvellement arrivés en France vont suivre les disciplines scolaires dans l’établissement de leur secteur d’habitation et se rendent dans un autre établissement pour les cours de FLS.


La scolarisation des élèves malades ou en situation de handicap


La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a favorisé le développement rapide de la scolarisation en milieu ordinaire des enfants et des adolescents en situation de handicap.


L’article L. 111-1 du code de l’éducation modifié par la loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance précise que le service public de l’éducation doit veiller à la scolarisation inclusive de tous les enfants, sans aucune distinction. Il consacre ainsi une approche nouvelle : quels que soient les besoins particuliers de l’élève, c’est à l’école de s’assurer que l’environnement est adapté à sa scolarité.


La scolarisation des élèves en situation de handicap repose aujourd’hui sur plusieurs principes structurants :


  • Le décret n° 201585 du 28 janvier 2015 relatif à la composition et au fonctionnement de l’équipe pluridisciplinaire mentionnée à l’article L. 146-8 du code de l’action sociale et des familles vise à améliorer l’évaluation des besoins des élèves en situation de handicap en rendant obligatoire la présence d’un enseignant au sein de l’équipe pluridisciplinaire lorsqu’elle se prononce sur des questions de scolarisation.


  • L’arrêté du 6 février 2015 relatif au document formalisant le projet personnalisé de scolarisation (PPS) mentionné à l’article D. 3515 du code de l’éducation définit un modèle national de PPS afin d’harmoniser les pratiques des différentes équipes pluridisciplinaires d’évaluation. L’arrêté du 6 février 2015 relatif au document de recueil d’informations mentionné à l’article D. 351-10 du code de l’éducation, intitulé « guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation » (GEVA-Sco) définit un support national de recueil des informations relatives à la situation de l’élève, qui sera ensuite transmis à l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation. Le GEVA-Sco est renseigné par l’équipe de suivi de la scolarisation définie à l’article D. 351-10 du code de l’éducation pour les élèves disposant déjà d’un projet personnalisé de scolarisation et par l’équipe éducative. Ainsi, la scolarisation des élèves en situation de handicap peut prendre la forme d’une scolarisation dans une classe ordinaire avec ou sans appui d’une unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS – école, collège, LEGT ou LP) ou encore dans une unité d’enseignement d’un établissement ou service médico-social qui peut être implantée dans un établissement scolaire avec toutes les mesures et accompagnements préconisés dans le PPS.


A la rentrée 2021, 196 968 élèves en situation de handicap sont scolarisés dans le second degré, dont 83,5 % dans les établissements publics (soit 164 524 élèves) ; 4 208 dispositifs ULIS accompagnent 49 750 élèves dans le second degré public dont 41 714 au collège. Comme en scolarisation individuelle en classe ordinaire, les ULIS-collège proposent à leurs élèves de 3e des stages de 3 à 5 jours pour leur permettre de découvrir le monde économique et professionnel, de se confronter aux réalités concrètes du travail et préciser leur projet d’orientation. Les ULIS-lycée professionnel sont incitées à fonctionner en réseau, notamment pour répondre aux besoins de formation professionnelle des élèves.


Les outils numériques proposent des réponses personnalisées et efficaces aux besoins éducatifs particuliers des élèves en situation de handicap. Le ministère chargé de l’éducation nationale soutient le développement de nombreuses ressources numériques adaptées, accessibles aux élèves à besoins éducatifs particuliers et couvrant les différents champs du handicap.


La mission des enseignants référents est de s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre du PPS et d’en évaluer les effets. Le nombre de postes (en ETP) d’enseignants référents s’élève à la rentrée 2021 à 149 ETP sur le programme 141 (P141). Il convient de rappeler que les enseignants référents issus du P141 suivent les élèves en situation de handicap scolarisés sur un secteur donné et ce indifféremment du niveau de scolarisation de ces élèves (premier ou second degré). Il en va de même pour les enseignants référents issus du P140.


Effectifs d’élèves handicapés scolarisés dans le second degré (public)


Mode de scolarisation

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

2015-2016

2016-2017

2017-2018

2018-2019

2019-2020

2020-2021

2021-2022

2022-2023



Évolution des effectifs entre 2009-2010 et 2022-2023


Classe ordinaire

36 488

41 854

46 765

51 791

55 769

61 385

66 714

72 246

79 273

86 448

95 498

105 869

114 774

126602


90114



ULIS

15 440

18 093

20 742

23 195

26 101

29 223

32 222

34 543

37 677

40 399

43 516

47 569

49 750

51351


35911



Total 2d degré

51 928

59 947

67 507

74 986

81 870

90 608

98 936

106 789

116 950

126 847

139 014

153 438

164 524

177953

126025




Champ : Enseignement public, France métropolitaine + DROM



Les élèves en situation de handicap peuvent bénéficier d’une aide humaine. Le financement de ce dispositif relève du programme 230 « Vie de l’élève » (action 3).


L’année 2023-2023 est une année de transition vers la prochaine stratégie pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement (TND) et s’inscrit en continuité de la stratégie 2018-2022. La personnalisation des parcours scolaires pour assurer une continuité jusqu’à l’insertion professionnelle est renforcée, notamment par la mise en œuvre de dispositifs expérimentaux dans le second degré sur le modèle des dispositifs d’autorégulation (DAR).


Les compétences nécessaires à la mise en œuvre de l’accessibilité pédagogique constituent une des composantes essentielles de la formation initiale et continue des enseignants


L’arrêté du 25 novembre 2020 précisant le cahier des charges relatif aux contenus de formation dans les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (INSPÉ), fixe à 25 heures minimum la formation aux pratiques de la scolarisation inclusive.


Afin d’harmoniser la formation professionnelle des enseignants spécialisés, la certification professionnelle conduit, depuis la rentrée scolaire 2017, au certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive (CAPPEI) régi par le décret du 10 février 2017 relatif à la certification d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive et à la formation professionnelle spécialisée. Le décret n° 2020-1634 du 21 décembre 2020 modifiant le décret n° 2017-169 du 10 février 2017 relatif au certificat d’aptitude professionnelle prévoit entre autres l’accès au CAPPEI par la voie de la validation des acquis de l’expérience. Cette modularité permet ainsi de mieux prendre en compte la diversité des parcours des élèves dont les élèves en situation de handicap.


Une plateforme numérique nationale « Cap école inclusive » est mise à disposition des enseignants, depuis la rentrée 2019, pour leur offrir :


• un accès à des ressources pédagogiques en ligne directement utilisables en classe, en complément de parcours M@gistère ;


• une mise en relation avec des enseignants / formateurs experts dans le département.


Une refonte de la plateforme, autant du point de vue de l’ergonomie que de l’actualisation des contenus, sera menée sur l’année 2023-2024.


Dès la rentrée scolaire et au plus tard avant les congés d’automne, un entretien est organisé avec la famille, le professeur principal de la classe et l’AESH, lorsque l’élève est accompagné.


Pour les élèves malades ou en situation de handicap éloignés de l’école, la continuité du cursus scolaire est assurée par un enseignement à domicile ou dans un établissement sanitaire ou médico-éducatif.


Rattachés aux établissements médico-sociaux, les unités d’enseignement peuvent scolariser les élèves en situation de handicap au sein des établissements spécialisés (unité d’enseignement interne : UE) ou au sein des établissements scolaires (unité d’enseignement externalisée : UEE). Le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse garantit la continuité pédagogique en affectant des enseignants au sein de ces UE et UEE. À chaque fois que cela est profitable aux élèves, les UE sont implantées dans les établissements scolaires plutôt que dans les établissements médico-sociaux. La démarche d’externalisation répond ainsi à l’objectif de l’école inclusive par une meilleure implication de l’ensemble des acteurs (équipes enseignantes, sanitaires ou médico-sociales).


La circulaire du 3 août 2020 relative à l’accompagnement pédagogique à domicile, à l’hôpital ou à l’école (Apadhe) permet en cas d’empêchement scolaire pour raisons de santé, de tout mettre en œuvre pour assurer la continuité scolaire, le lien social et le soutien au processus de soins pour les élèves concernés.



 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

1 472 756 823

1 472 756 823

Rémunérations d’activité

867 356 940

867 356 940

Cotisations et contributions sociales

596 238 327

596 238 327

Prestations sociales et allocations diverses

9 161 556

9 161 556

Dépenses d’intervention

5 710 419

5 710 419

Transferts aux collectivités territoriales

2 913 192

2 913 192

Transferts aux autres collectivités

2 797 227

2 797 227

Total

1 478 467 242

1 478 467 242

 

Dispositifs relais : 5 710 419 €

Ce montant ne recouvre que les crédits alloués aux dispositifs relais et ne reflète donc pas la totalité des financements liés aux besoins éducatifs particuliers.

En effet, les crédits concernant l’achat de matériels pédagogiques destinés aux élèves handicapés sont regroupés sur l’action 03 « Inclusion scolaire des élèves en situation de handicap » du programme 230 « Vie de l’élève » et ceux consacrés aux SEGPA et EREA, à l’intégration des primo-arrivants, à la scolarisation des élèves malades ou handicapés et à l’enseignement à l’extérieur de l’EPLE sont répartis entre les actions 01, 02, 03 et 05 du programme 141.

 

ACTION     (0,2 %)

07 – Aide à l'insertion professionnelle

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

58 719 657

3 669 830

62 389 487

0

Crédits de paiement

58 719 657

3 669 830

62 389 487

0


Sortir du système éducatif après avoir obtenu le diplôme préparé demeure déterminant pour l’insertion des jeunes. En janvier 2021, six mois après leur sortie de formation, les diplômés du lycée professionnel ont un taux d’emploi de 38 % contre 29 % pour ceux qui n’ont pas obtenu le diplôme préparé soit un écart de 9 points, que l’on retrouve également 1 an après. C’est pourquoi l’enseignement secondaire public a vocation à offrir à tous les jeunes, avant leur sortie du système éducatif, l’accès au diplôme et à une certification professionnelle destinée à faciliter leur insertion professionnelle. Dans cette perspective, la lutte contre le décrochage scolaire constitue un enjeu primordial.


Si les chiffres du décrochage se sont améliorés, le système éducatif produit encore trop de décrocheurs et a tendance à augmenter entre 2019 et 2021, le taux national des jeunes de 16 ans et plus repérés par le système interministériel d’échanges d’information (SIEI) est passé de 5,5 % à 6,5 %.


Avec l’obligation de formation des jeunes âgés de 16 à 18 ans, entrée en vigueur à la rentrée 2020, les mineurs sont devenus une cible privilégiée du repérage. L’article 15 de la loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 « pour une école de la confiance » prévoit le droit, pour chaque jeune concerné, d’intégrer un parcours adapté à ses besoins. Le taux des mineurs repérés par le SIEI était de 4,7 % à l’automne 2021.

La lutte contre le décrochage scolaire et contre l’illettrisme doivent être soutenues tout au long de la scolarité afin que chaque élève quitte le système éducatif avec un diplôme ou une qualification lui permettant de s’intégrer durablement dans la société.


Actions réalisées et en cours

Malgré les plans d’actions académiques qui se sont déployés pour maintenir le lien avec chaque élève, tous les professionnels constatent une augmentation des difficultés pouvant conduire au décrochage scolaire. Cette tendance est visible dans tous les types d’établissement. Elle est particulièrement sensible en lycée professionnel où, en plus des difficultés d’apprentissage et psychologiques identifiées, s’ajoutent des difficultés sociales conduisant de plus en plus d’élèves à abandonner leur formation avant obtention de leur diplôme au profit d’une activité rémunérée. La mobilisation de toute la communauté éducative et le soutien de la mission de lutte contre le décrochage scolaire sont donc plus que jamais nécessaires pour éviter que des élèves se retrouvent à 16 ans sans solution de formation ou d’insertion.

Pour faire face à ces nouveaux enjeux, l’organisation et les actions qui visent à lutter contre le décrochage scolaire ont été consolidées :

  • Mobilisation des enseignants et des personnels éducatifs pour encourager les gestes métiers qui soutiennent la persévérance scolaire et aident les élèves à trouver du sens aux apprentissages : développement de pratiques pédagogiques et d’évaluation alliant exigence et bienveillance, renforcement de l’accompagnement à l’orientation et à la découverte des métiers, investissement des temps fédérateurs organisés aux niveaux national et académique (concours, journée de…), intensification du travail autour du climat scolaire…


  • Repérage systématique des élèves présentant des signes de désengagement scolaire et organisation de leur prise en charge au sein des groupes de prévention du décrochage scolaire (GPDS). Chaque académie doit s’assurer qu’un GPDS est bien présent dans tous les établissements scolaires, que son rôle est clairement défini et que le processus qui permet de signaler un élève en risque de décrochage est partagé par l’ensemble des personnels de l’établissement.


  • Recensement territorialisé des solutions existantes et innovantes adaptées aux territoires avec aménagement de dispositifs spécifiques pour une meilleure prise en charge des élèves aux itinéraires complexes et en rupture de scolarité : microlycées et micro-collèges, dispositifs relais, dispositifs MLDS, ULIS, UPE2A, SEGPA, offre des GRETA, des CFA/UFA académiques, classes passerelles à l’accès aux BTS et BUT. L’appui du coordonnateur de la mission de lutte contre le décrochage scolaire est recommandé pour faire connaître aux établissements (notamment en lycée professionnel) l’offre de solutions partenariales qui peuvent être activées pour aménager les parcours ou aller vers d’autres voies de formation ou d’insertion.


Depuis la rentrée 2020, la mise en œuvre de l’obligation de formation donne un nouveau souffle à la politique partenariale de lutte contre le décrochage scolaire.

  • Nomination d’un référent académique Obligation de formation auprès des recteurs

  • Intégration dans le système interministériel d’échanges d’informations dédié aux décrocheurs scolaires, des jeunes relevant de l’obligation de formation. Ce système permet aux missions locales d’assurer leur rôle de contrôle du respect de l’obligation de formation.

  • Mise en place d’un nouveau cadre coordonné de pilotage ÉtatRégion avec la clarification d’un circuit de mise en solution plus efficient pour les jeunes, les familles et les professionnels de l’orientation-insertion ;

  • Attention portée au sein des établissements scolaires aux jeunes mineurs sans solution, en particulier les jeunes diplômés.

  • Renforcement du travail partenarial au travers des plateformes de suivi et d’appui des décrocheurs (PSAD).

  • Enrichissement de l’offre d’accompagnement et de formation pour les jeunes 1618 ans au sein des établissements scolaires : ouverture aux mineurs des structures de retour à l’école (micro-collèges et micro-lycées), mise en place de dispositifs d’accompagnements innovants, promotion du SNU.


Des actions menées dans le cadre de la réforme du lycée professionnel dont la lutte contre le décrochage scolaire est un objectif primordial :

  • Après une expérimentation dans quelques territoires de 9 académies, mise en œuvre à la rentrée 2023 du dispositif « Tous droits ouverts ». Une circulaire de mise en œuvre a été publiée le 20 juillet 2023. Face à la diversité des besoins des élèves en risque de décrochage, le dispositif Tous droits ouverts offre de nouvelles perspectives. Il s’appuie sur la mobilisation des acteurs locaux de la formation et de l’emploi pour proposer une palette élargie de solutions de remobilisation. Après quatre mois maximum, les élèves qui bénéficient du dispositif peuvent choisir de rester dans la structure d’accueil temporaire ou réintégrer leur lycée. Leur place est garantie quel que soit leur choix.


  • Mise en œuvre à la rentrée 2023 du Parcours Ambition emploi. Un arrêté portant création du parcours et une circulaire seront prochainement publiés. A la fin du lycée, certains jeunes restent sans solution d’insertion ou de poursuite d’études. Chacun d’eux, est reçu dans son établissement avec un conseiller de la mission locale. Pour les élèves ayant échoué à leur examen, une réinscription dans leur lycée pour préparer à nouveau le diplôme est systématiquement proposée. Pour les élèves volontaires, le parcours Ambition emploi est construit en fonction de leurs besoins et en partenariat avec les opérateurs du service public de l’emploi, en premier les missions locales. Pendant quatre mois maximum, les élèves bénéficient d’un appui à la recherche d’un emploi ou d’un contrat d’apprentissage, d’un accompagnement vers une formation complémentaire, d’aides diverses (santé, logement, mobilité…), de cours professionnels ou généraux, de stages en entreprise gratifiés, etc.



Une mobilisation renforcée de la Mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS)

La mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) participe à la prévention des ruptures de formation en repérant les signes précurseurs du décrochage en lien avec les référents décrochage scolaire des établissements et les groupes de prévention du décrochage scolaire (GPDS), en développant une activité de conseil et d’expertise en ingénierie de formation auprès des équipes éducatives, dans les réseaux Formation Qualification Emploi (FOQUALE) et dans les plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs (PSAD) . Pour répondre à la diversité des besoins des jeunes, les personnels de la MLDS réalisent des actions diversifiées d’information, de remobilisation et de préparation à l’examen, déployées dans des établissements scolaires. Leur contribution à la mise en œuvre de l’obligation de formation et aux mesures de lutte contre le décrochage scolaire portées par la réforme du lycée professionnel est essentielle.



 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

58 719 657

58 719 657

Rémunérations d’activité

34 582 018

34 582 018

Cotisations et contributions sociales

23 772 363

23 772 363

Prestations sociales et allocations diverses

365 276

365 276

Dépenses d’intervention

3 669 830

3 669 830

Transferts aux collectivités territoriales

424 615

424 615

Transferts aux autres collectivités

3 245 215

3 245 215

Total

62 389 487

62 389 487

 

DÉPENSES D’INTERVENTION

 

Mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) : 1 869 830 €

Les établissements scolaires et les GIP-FCIP (groupement d’intérêt public dans le domaine de la formation continue, de la formation et de l’insertion professionnelle), au titre de leur mission d’insertion, proposent aux jeunes concernés des mesures personnalisées de formation et d’accompagnement leur permettant d’obtenir les bases d’une qualification qui les conduira vers un emploi.

En 2024, 1 869 830 € de crédits d’intervention sont prévus au titre de ce dispositif.

 

Ingénieurs pour l’école : 1 800 000 €

Une convention formalise le partenariat entre le ministère chargé de l’éducation nationale et celui chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche et l’association « ingénieurs pour l’école ».

Ce dispositif consiste à détacher de leur entreprise une cinquantaine d’ingénieurs et de cadres dans des établissements scolaires, à titre temporaire, afin qu’ils puissent mettre leur expérience professionnelle au service du système éducatif. L’objectif est de favoriser le rapprochement de l’école et de l’entreprise, de contribuer au renforcement des enseignements technologiques et professionnels et d’accroître les chances d’accès des jeunes à l’emploi. Parmi les entreprises qui contribuent à ce dispositif figurent Air-France, EDF, EADS, Orange, France Télévision, Schneider, Safran, TotalEnergies.

 

 

ACTION     (1,0 %)

08 – Information et orientation

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

371 507 462

2 238 411

373 745 873

0

Crédits de paiement

371 507 462

2 238 411

373 745 873

0


L’orientation est une des grandes priorités du ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse L’accompagnement à l’orientation a été renforcé dans le cadre des transformations de l’enseignement secondaire, avec la mise en place d’heures dédiées dans l’emploi du temps des élèves et le rôle en matière d’information confié aux régions. En outre, des mesures ont été mises en place en 2019 pour assurer une orientation plus progressive et accompagnée tout au long de la scolarité (réforme du baccalauréat et du lycée général et technologique, transformation de la voie professionnelle, loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance) dans la continuité de la loi n° 2018-166 du 8 mars 2018 relative à l’orientation et à la réussite des étudiants. L’axe désormais privilégié est de contribuer à ce que l’orientation soit un facteur d’égalité des chances afin de viser l’excellence pour tous les élèves.

 

Le renforcement de l’accompagnement tout au long de la scolarité

 

L’accompagnement, essentiel pour une orientation progressive tout au long de la scolarité, est renforcé à tous les niveaux dès le collège. Il intégra désormais le renforcement de la connaissance du monde économique et professionnel. Ainsi, depuis rentrée 2022, des collèges proposent de nouvelles activités de découverte des métiers à partir de la classe de cinquième et tout au long du cycle 4, qui prennent la forme de visites d’entreprises, de mini-stages, de rencontres avec des professionnels de différents secteurs d’activité, et d’exploitation de ressources conçues par l’Office national d’information sur les enseignements et les professions (Onisep), les conseils régionaux et les branches professionnelles. La promotion de l’égalité entre les filles et les garçons et la prévention des stéréotypes sociaux ou de genre sont au cœur de ces démarches.

Les mesures mises en œuvre visent un meilleur accompagnement des élèves, une plus grande progressivité, une personnalisation des parcours et une multiplication des voies de réussite :

 

  • l’horaire dédié, progressif, à l’accompagnement au choix de l’orientation au collège comme au lycée et pour toutes les voies de formation (12 h en 4e, 36 h en 3e, 54 h au lycée général et technologique à titre indicatif, respectivement 192,5 h et de 265 heures de « consolidation » en CAP et en baccalauréat professionnel, sur l’ensemble du cycle de formation) ;

 

  • les nouvelles organisations pédagogiques du LEGT et du lycée professionnel favorisant la préparation de l’orientation et la personnalisation des parcours ;

 

  • la circulaire relative aux missions du professeur principal du 11 octobre 2018 et le décret n° 2021-954 du 19 juillet 2021 modifiant les dispositions du code de l’éducation pour définir la fonction de professeur principal et de professeur référent de groupe d’élèves ainsi que la note de service du 23 août 2021 relative au rôle du professeur référent de groupes d’élèves définissent le rôle spécifique du professeur référent de groupe d’élève et renforcent le rôle du professeur principal dans l’accompagnement à l’orientation des élèves à tous les niveaux ;

 

  • les mesures du « Plan Étudiants » : deux semaines de l’orientation organisées dans les lycées, nomination d’un second professeur principal en terminale

 

Des ressources et outils (vade-mecum, vidéos, diaporamas, plaquettes, portails, sites, etc.), des formations (dans le cadre du plan national de formation sur l’orientation, et des plans académiques de formation sur l’accompagnement à l’orientation) se déploient au niveau national et en région pour contribuer à l’égalité des chances dans l’accès à l’information sur les métiers.

 

Un nouveau partage des compétences État / région

 

La loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel a défini un nouveau partage des compétences État / région pour une meilleure éducation à l’orientation dès le collège. Le décret du 21 mars 2019 relatif aux nouvelles compétences des régions en matière d’information sur les métiers et les formations a confié aux régions la responsabilité d’organiser des actions d’information sur les métiers et les formations en direction des élèves, des étudiants et des apprentis.

 

Le cadre national de référence entre l’État et la région signé le 28 mai 2019 précise les rôles respectifs de l’État et des régions en matière d’information et d’orientation pour les publics scolaires, étudiants et apprentis. Il articule les actions d’information des instances régionales avec les priorités définies par la région académique et donne de la cohérence aux actions des différents acteurs. Les acteurs de chaque région ont signé une déclinaison régionale du cadre national de référence adaptée aux spécificités locales qui précise les modalités d’action de chacun dans le cadre de la réforme territoriale.

 

Au niveau des établissements scolaires, l’équipe éducative, et particulièrement les professeurs principaux et les psychologues de l’éducation nationale (PsyEN) accompagnent l’orientation en coordination avec les régions et les partenaires extérieurs que celles-ci mandatent.

 

Le transfert de responsabilité s’est accompagné de dispositions permettant aux régions d’assumer leurs nouvelles compétences, notamment la participation des régions à la production et à la diffusion de l’information aux publics scolaires et universitaires avec le concours de l’ONISEP. Il s’agit d’ancrer l’information dans le contexte local, en prenant en compte les caractéristiques de l’offre de formation régionale et les besoins économiques locaux.

 

Le rôle de l’Onisep national est recentré sur la constitution des bases documentaires nationales des formations diplômantes et certifiantes et sur la production éditoriale de ressources pédagogiques en matière d’orientation.

 

Des dispositifs particuliers pour la réussite de tous les élèves

 

La loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel crée, au cours de la dernière année de scolarité au collège, les classes de troisième dites « prépa-métiers ». La classe de troisième « prépa-métiers », tout en permettant aux élèves de poursuivre l’acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, vise à préparer leur orientation, en particulier vers la voie professionnelle et l’apprentissage. Elle permet en outre de renforcer la découverte des métiers, notamment par des stages en milieu professionnel et prépare à l’apprentissage.

 

Dans le cadre du continuum Bac‑3 / bac+3, les « cordées de la réussite » visent à accroître l’ambition scolaire des jeunes collégiens et lycéens issus des milieux sociaux modestes et à lever les obstacles psychologiques, sociaux et culturels qui peuvent freiner leur accès aux formations de l’enseignement supérieur, notamment aux filières d’excellence. Avec près de 800 établissements tête de cordées, ce dispositif bénéficie désormais à environ 185 000 élèves en flux annuel dans plus de 30 % des établissements du second degré et permet d’accentuer significativement le taux d’accès dans l’enseignement supérieur, notamment en ce qui concerne les sections de STS et d’IUT. A remarquer que plus de 30 % des élèves encordés sont scolarisés dans un établissement rural.

 

Les « cordées de la réussite » permettent de créer un continuum d’accompagnement de la classe de 4e au lycée et jusqu’à l’enseignement supérieur, en étroite articulation avec les réformes engagées, notamment en matière d’accompagnement à l’orientation. Le dispositif, destiné en priorité aux élèves scolarisés en éducation prioritaire ou en quartier prioritaire de la politique de la ville, aux collégiens et lycéens de zone rurale et isolée et aux lycéens scolarisés en filière technologique professionnelle, a pour ambition de donner à chacun les moyens de sa réussite dans l’élaboration de son projet personnel d’orientation quel que soit le parcours envisagé : poursuite d’études dans l’enseignement supérieur ou insertion professionnelle directe.


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

371 507 462

371 507 462

Rémunérations d’activité

218 793 470

218 793 470

Cotisations et contributions sociales

150 402 961

150 402 961

Prestations sociales et allocations diverses

2 311 031

2 311 031

Dépenses de fonctionnement

2 238 411

2 238 411

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

2 238 411

2 238 411

Total

373 745 873

373 745 873

 

DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT

 

Frais de déplacement (personnels d’orientation) : 2 238 411 €

Cf. coûts synthétiques transversaux.

 

ACTION     (0,4 %)

09 – Formation continue des adultes et validation des acquis de l'expérience

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

141 337 487

2 900 000

144 237 487

0

Crédits de paiement

141 337 487

2 900 000

144 237 487

0


La loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel modifie substantiellement le paysage de la formation professionnelle. Ce texte a en effet pour objectif de donner de nouveaux droits aux personnes afin de leur permettre de choisir leur vie professionnelle tout au long de leur carrière. Il a pour but de développer et de faciliter l’accès à la formation, autour des initiatives et des besoins des personnes, dans un souci d’équité, de liberté professionnelle, dans un cadre organisé collectivement et soutenable financièrement. Il vise aussi à renforcer l’investissement des entreprises dans les compétences de leurs salariés, par une simplification institutionnelle et réglementaire forte et le développement du dialogue social et économique. Le cadre législatif doit également simplifier et adapter les outils d’insertion professionnelle pour les publics les plus fragilisés, tout particulièrement les travailleurs handicapés. Ce texte ouvre également la possibilité pour les GRETA et les GIP FCIP de réaliser des prestations en apprentissage.

 

Dans ce cadre, le ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports a poursuivi le pilotage et l’animation du réseau de la formation continue des adultes pour contribuer au développement de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage sur l’ensemble du territoire. Les dispositifs académiques de bilan et de mobilité (DABM) mobilisent leurs compétences pour accompagner les adultes dans l’élaboration de leurs projets de professionnalisation et/ou de mobilité et réalisent, selon les besoins, des bilans à mi-parcours ou des bilans de compétences.

 

Les dispositifs académiques de validation des acquis (DAVA) ont, eux, pour mission d’informer et de conseiller les candidats à la validation des acquis et de l’expérience (VAE), de recevoir et de traiter toutes leurs demandes. Pour augmenter les chances de réussite, les DAVA proposent également aux candidats de les accompagner tout au long de leur parcours de VAE, soit individuellement, soit dans le cadre de partenariats avec des entreprises.

 

Les groupements d’établissements (GRETA) et les GIP FCIP organisent des parcours de formation pour adultes et pour les apprentis

 

Les GRETA et les GIP FCIP, qui regroupent des collèges, lycées et lycées professionnels, sont chargés d’une mission de service public de formation continue d’adultes et de développement de l’apprentissage lorsque le recteur de région académique ou d’académie l’a souhaité. Ils ont accueilli en 2021, 383 000 stagiaires, salariés, alternants, demandeurs d’emploi et personnes à titre individuel. Il est possible de préparer un diplôme du CAP au BTS, dans sa totalité ou par blocs de compétences, ou de suivre un simple module de formation permettant d’acquérir ou de réactualiser ses compétences dans tous les domaines de l’économie : bâtiment, industriel, transport logistiques, sanitaire et social, hôtellerie restauration et dans les domaines fondamentaux, bureautique, langues et compétences clés.

 

L’action des GRETA et des GIP FCIP s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale déclinée dans des plans académiques de développement élaborés et animés par les délégués de régions académiques à la formation professionnelle initiale et continue (DRAFPIC) avec l’appui des délégués académiques à la formation professionnelle initiale et continue (DAFPIC) dans les régions pluri-académies. Les GRETA et les GIP FCIP s’appuient sur les ressources en équipement et en personnel des établissements supports qui mutualisent leurs moyens pour accueillir et orienter le public salarié ou demandeur d’emploi, l’accompagner à définir un projet et un parcours de qualification, et pour mettre en place une offre de formation adaptée à l’économie locale. Les formations proposées sont collectives ou individualisées, conçues sur mesure et de durées variables en fonction des objectifs poursuivis. Elles peuvent se dérouler en alternance avec des périodes de travail en entreprise, dans le cadre de contrat de professionnalisation ou d’apprentissage.

 

Le réseau des GRETA est engagé dans les dispositifs « Pix », « CléA » et « CléA Numérique » qui visent l’acquisition d’un socle de connaissances et de compétences professionnelles et numériques. Les GRETA sont également investis dans le développement d’une offre de formation appuyée sur les blocs de compétences, pour favoriser l’accès progressif à la certification, en lien avec le déploiement du compte personnel de formation.

 

Pour être en conformité avec les exigences qualité de la loi du 5 septembre 2018, le décret n° 2017-239 du 24 février 2017 créant le label qualité « EDUFORM » a été modifié par le décret n° 2019-1390 du 18 décembre 2019. Il vise à garantir la conformité des prestations et des évaluations certificatives mises en œuvre par les organismes prestataires d’actions concourant au développement des compétences, mentionnés à l’article L. 6351-1 du code du travail. L’arrêté du 18 décembre 2019 relatif aux conditions d’attribution et de retrait du label « EDUFORM » qui l’accompagne présente en annexe le nouveau référentiel du label. Ce dernier intègre le référentiel national qualité de la certification QUALIOPI.


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

141 337 487

141 337 487

Rémunérations d’activité

83 238 488

83 238 488

Cotisations et contributions sociales

57 219 783

57 219 783

Prestations sociales et allocations diverses

879 216

879 216

Dépenses d’intervention

2 900 000

2 900 000

Transferts aux collectivités territoriales

86 000

86 000

Transferts aux autres collectivités

2 814 000

2 814 000

Total

144 237 487

144 237 487

 

DÉPENSES D’INTERVENTION

 

Validation des acquis de l’expérience : 900 000 €

Les dispositifs académiques de validation des acquis (DAVA), généralement en liaison avec les GIP FCIP (formation continue insertion professionnelle), mettent en place des actions d’information, de conseil et d’appui aux candidats à la VAE.

 

Formation continue des adultes : 2 000 000 €

Les établissements participant à la formation tout au long de la vie fédèrent leurs ressources humaines et matérielles pour organiser des actions de formation continue en direction des adultes. Il est précisé que, pour l’essentiel, ils génèrent leurs propres ressources par la vente de prestations de formation.

 

Ce montant comprend une subvention, d’un montant de 1,2 M€, accordée à l’association Comité d’organisation des expositions du travail et du concours « un des meilleurs ouvriers de France » (COET-MOF) pour l’organisation du diplôme « un des meilleurs ouvriers de France » prévues par les articles D. 338-9, D. 338-14 et D. 338-19 du code de l’éducation et par l’arrêté du 5 juillet 2001 relatif aux modalités d’organisation de l’examen conduisant au diplôme « un des meilleurs ouvriers de France » et au fonctionnement des jurys.

 

En outre, le ministère finance par convention les trois centres nationaux de ressources, des GIP FCIP de Nantes, Montpellier et Créteil, chargés de collecter et de diffuser des données qualitatives et quantitatives sur la formation des adultes.

 

ACTION     (2,0 %)

10 – Formation des personnels enseignants et d'orientation

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

736 207 031

32 448 039

768 655 070

0

Crédits de paiement

736 207 031

32 448 039

768 655 070

0


Assurer la réussite de tous les élèves implique de doter les enseignants d’une formation initiale et continue de qualité tout au long de leur carrière.


La réforme de la formation des enseignants répond à cet impératif et permet, face aux enjeux éducatifs et sociétaux d’aujourd’hui, d’améliorer la capacité des futurs enseignants à préparer les jeunes à s’insérer dans une société de plus en plus complexe.


La formation initiale des personnels enseignants


La formation aux métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation s’est déroulée, depuis la rentrée 2013, au sein des écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPÉ), créées par la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, transformées à la rentrée 2019 en instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (INSPÉ).


Les INSPÉ organisent la formation initiale de l’ensemble des enseignants du 1er et du 2d degrés, des professeurs documentalistes et des conseillers principaux d’éducation. Les parcours de master qu’ils proposent comportent des enseignements communs permettant l’acquisition d’une culture professionnelle partagée dont une initiation à la recherche, et des enseignements spécifiques en fonction des métiers, des disciplines ou spécialités, et des niveaux d’enseignement.

C’est une formation en alternance intégrative, articulant des temps de formation en INSPÉ et des temps de formation en établissement, grâce à l’alternance (temps partiel en situation professionnelle) mise en place en deuxième année du master « métiers de l’enseignement de l’éducation et de la formation » (MEEF). Pour éviter la juxtaposition de ces deux modalités de formation et s’assurer d’une réelle cohérence, les étudiants bénéficient d’un tutorat mixte, c’est-à-dire de l’appui d’un formateur référent en INSPÉ et d’un tuteur dit « de terrain ». Ces tuteurs conduisent des visites conjointes et contribuent à l’acquisition de la posture de « praticien réflexif » attendue du futur enseignant, dont le mémoire de recherche élaboré sur un objet professionnel doit attester.


Depuis l’année scolaire 2017-2018, chaque INSPÉ peut proposer aux étudiants en licence des modules (ou « unités d’enseignement ») dits de préprofessionnalisation. Ces modules optionnels dispensent des enseignements utiles aux métiers de l’éducation (sciences de l’éducation, psychologie de l’enfant, etc.). Ils incluent également un stage de découverte des métiers. Ils permettent aux étudiants de mieux percevoir les attendus des métiers de l’enseignement et d’effectuer un choix éclairé de poursuite en master MEEF.


L’article 49 de la loi pour une école de la confiance a offert la possibilité pour les établissements d’enseignement de recruter des assistants d’éducation, pour exercer au sein des établissements ou écoles des fonctions d’enseignement intégrées à leurs parcours de préprofessionnalisation. Ce dispositif doit permettre à des étudiants de découvrir et faire l’expérience du métier de professeur en amont des concours de recrutement, notamment dans les disciplines sous tension.


Il s’agit de susciter des vocations parmi les étudiants les moins favorisés en leur offrant une continuité professionnelle et financière. Ce parcours est ouvert aux étudiants à partir de la L2. Ces derniers peuvent se voir progressivement confier des missions d’éducation, pédagogiques et d’enseignement, avec, notamment la première année, une participation à l’aide aux devoirs et aux leçons, particulièrement dans le cadre du dispositif « devoirs faits ». Leur quotité de travail, en école ou en EPLE, est de 8 heures par semaine et les boursiers continuent de percevoir leurs bourses.


Pour faciliter l’acquisition progressive des compétences mentionnées dans le cadre du référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation, un outil d’accompagnement à l’entrée dans le métier a été élaboré, permettant aux tuteurs, formateurs et étudiants de partager des attendus communs en fin de master et lors de la titularisation. Par ailleurs, l’intégration des fonctionnaires stagiaires est facilitée par l’organisation d’une semaine d’accueil précédant la rentrée scolaire.


L’adossement de la formation initiale à la recherche doit trouver son prolongement dans le cadre de la formation continue.



La formation continue des personnels enseignants


La formation professionnelle continue des personnels enseignants et d’éducation représente un élément déterminant de la performance du système éducatif.


Le schéma directeur de la formation continue, mis en œuvre pour la première fois sur la période 2019-2022, a été réactualisé pour la période 2022-2025 avec pour ambition de former l’ensemble des personnels des premier et second degrés de l’enseignement public.


Élaboré après les « Assises de la formation continue » de mars 2019, ce schéma directeur s’inscrit dans une dynamique de trois ans afin d’élaborer une stratégie de formation en lien avec les académies et les vice-rectorats, avec pour principal objectif d’accroître les performances scolaires de tous les élèves.


Le schéma directeur se traduit par un « Programme National de Formation » (PNF) annuel qui se décline dans une logique systémique, en étroite collaboration avec EAFC (école académique de la formation continue) mises en place en janvier 2022 dans toutes les académies, pour développer la formation de formateurs et ce, dans tous les territoires, et dans lequel ont été intégrés dès leur mise en œuvre les plans Maths, Français, Maternelle et Valeurs de la République. Ces plans, inédits dans leur forme et leur fond, ont pour ambition de former progressivement tous les professeurs des deux degrés. Ainsi, en 2021-2022, ce sont près de 140 000 professeurs qui ont été formés aux Valeurs de la République. En 2022-2023, 180 000 personnels supplémentaires auront été formés. Ce qui constitue un total sur deux années de près d’un tiers des agents de l’ensemble du MENJ.


La mise en place des EAFC


Depuis janvier 2022, les écoles de la formation continue ont été créées dans les 30 académies. Elles portent l’ambition d’offrir à tous les personnels la possibilité de construire leur propre chemin de formation, plus proche de leurs besoins et de leur réalité territoriale. L’offre académique se structure désormais autour de parcours de formation modulaires, pluriannuels, inter-catégoriels et possiblement certificatifs. La place des partenaires de l’école est réaffirmée (INSPE, Réseau Canopé, universités, associations partenaires de l’école…), tout comme le lien avec l’innovation et la recherche. Les écoles ont toutes une existence en ligne accessible par le site de chaque académie, dans un souci de lisibilité de l’offre, de communication et de services auprès des usagers. Par un maillage territorial fort, appuyé tant sur des tiers-lieux que sur des personnes ressources en territoire, l’école va à la rencontre des personnels pour mieux identifier et répondre à leurs besoins. L’école propose également un renouvellement dans les modalités de formation par une ingénierie professionnalisée utilisant les moyens numériques et mettant l’accent sur le conseil de proximité, l’accompagnement des collectifs de travail et des personnels individuellement. Les gouvernances, collégiales, mobilisent tous les acteurs afin de repenser la formation continue pour tous les agents du ministère, au service de l’amélioration du service public de l’éducation et de tous les élèves.


Des projets de formation recentrés sur les priorités nationales


Le PNF constitue un axe de référence pour l’établissement des « Programmes Académiques de Formation » (PAF) contribuant à la déclinaison annuelle du schéma directeur et à la création de viviers de formateurs académiques et de réseaux apprenants thématiques.


1. Les actions du PNF s’inscrivent dans une stratégie d’accompagnement des académies qui vise prioritairement les personnels d’encadrement, les responsables de la formation en académie, les formateurs et les équipes ressources académiques en charge de la mise en œuvre des formations, en collaboration avec les INSPÉ.

Pour l’année 2022-2023, 128 séminaires nationaux ont été organisés dans le cadre du PNF, déclinées en 203 sessions de formation en présentiel et à distance, concernant 31 910 journées stagiaires, représentant 267 jours de formation, auxquels s’ajoutent les séminaires MIN (module de formation d’initiative nationale) ASH et les formations statutaires ou d’adaptation à l’emploi réalisés par la DGRH et l’Institut des hautes études de l’éducation et de la formation (IH2EF).


2. Les PAF, construits à partir des priorités du PNF, s’adressent aux personnels d’encadrement chargés, sous l’autorité des recteurs, de concevoir et mettre en œuvre les actions de formations au plan académique.

Les données consolidées pour l’année 2021-2022, grâce aux remontées GAIA-EGIDE, indiquent qu’un total de 751 991 journées stagiaires réalisées ont été recensées pour le 1er degré et 844 496 pour le 2d degré.



3. Le Plan mathématique dans le second degré

Impulsés par le rapport Villani-Torossian, près de 300 laboratoires de mathématiques en lycée et collège ont été mis en place depuis 2018. Ces lieux d’échanges entre pairs, implantés dans les établissements constituent des espaces de formation au plus près des besoins des équipes. Le développement du réseau laboratoires collèges répond également à l’enjeu de la création d’un continuum didactique de cet enseignement de l’école primaire au lycée. Les près de 150 laboratoires collège constituent un outil de pilotage bien établi et un point d’appui pour le déploiement du plan pour l’enseignement des mathématiques au collège. L’objectif pluriannuel est d’en ouvrir 150 par ans pour atteindre à l’horizon 2026 les 700 laboratoires collège.

Le Plan Maths cette année se caractérise tout particulièrement par un bilan de 5 sessions de formation organisées, dont 4 à distance, sur un total de 3 journées, recensant 8 860 stagiaires, 2 973 journées stagiaires (1 journée stagiaire = 6 heures).


4. De nouvelles dynamiques de formation à la rentrée 2023

La formation des personnels enseignants est appelée à connaître de nouvelles orientations dès la rentrée 2023, par le développement de plans de formation d’initiative nationale portés par le PNF et déclinés en académie.

  • Développement de parcours de formation accompagnant le dispositif Pix+Édu qui vise la montée en compétence des professeurs à enseigner au et par le numérique.

  • Mise en place de formations en proximité (type constellations à l’instar des plans mathématiques et français dans le premier degré) pour les professeurs de langues vivantes exerçant en collège.

  • Formation des référents « Découverte des métiers » dans tous les collèges pour accompagner ce dispositif en cycle 4.

  • Formation de personnels dans chaque établissement sur le sujet du secourisme en santé mentale.

  • Formation des professeurs de technologie en collège pour accompagner l’évolution de cet enseignement au collège.

  • Formation d’équipes dans les établissements à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme mais aussi aux LGBTphobies,

  • Sensibilisation de tous les professeurs et formation de référents en éducation à la sexualité.

  • Formation des professeurs exerçant en lycée professionnel :

    • Chaque professeur du domaine professionnel en LP devra pouvoir bénéficier, à minima tous les 3 ans, d’une formation en entreprise ou dans un campus des métiers et des qualifications.

    • Mise en place du dispositif ProFAN Transfert pour former les professeurs au développement par leurs élèves des compétences du XXI siècle.

    • Montée en puissance du programme FEEBAT de formation à la rénovation énergétique des bâtiments de tous les enseignants exerçant dans les filières concernées.


À partir de la rentrée 2021, un plan de formation initiale, continuée et continue à la laïcité et aux valeurs de la République


Dès la rentrée 2021, plus de 1400 formateurs issus de toutes les académies et de tous les départements ont pu bénéficier d’une formation intensive de 10 jours. Ce réseau de formateurs organise des formations dans chaque école, collège ou lycée, à destination de tous les personnels, quel que soit leur statut. A ce jour, environ 300 000 personnels ont été formés dans les académies. Ce plan de formation doit toucher avant 2025 l’intégralité des agents de l’éducation nationale.

Ce plan de formation est accompagné d’un référentiel commun de compétences et de contenus pour la formation à la laïcité et aux valeurs de la République des enseignants et des conseillers principaux d’éducation (CPE) qui a été publié à l’intention des enseignants en formation continue, comme des étudiants en formation initiale le 12 septembre 2021. Pour favoriser le continuum formation initiale, formation continue, ce référentiel a été décliné pour le réseau des Inspé courant 2023.

En parallèle, une formation approfondie a été proposée à 150 agents dans des diplômes universitaires partenaires pour former des spécialistes de la question de la laïcité et des valeurs de la République. Le nouveau plan laïcité du 9 novembre 2022 réaffirme la place centrale de la formation mais propose également des formations plus adaptés aux personnels de direction. Ce sont presque 12 000 personnels de direction qui ont été formés. Ce projet de formation spécialisées va prochainement être proposé aux IEN du 1er degré et aux personnels de vie scolaire (CPE et AED).


Une formation ouverte à distance


Pour la formation initiale comme pour la formation continue, la formation ouverte à distance (FOAD) est mise en œuvre grâce à la plateforme M@gistère tout en s’appuyant sur les ressources offertes par le réseau de création et d’accompagnement des nouvelles offres pédagogiques (Réseau Canopé) 335 parcours de formation sont proposés, 209 pour le 1er degré et 125 pour le second degré, auxquels il convient d’ajouter 477 formations en libre accès (262 pour le 1er D et 289 pour le 2d). Il est à noter que 48 % des sessions de formation du PNF 2022-2023 se sont déroulées à distance, réduisant ainsi de fait le bilan carbone et permettant des optimisations budgétaires pour les EAFC.




 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

736 207 031

736 207 031

Rémunérations d’activité

433 577 538

433 577 538

Cotisations et contributions sociales

298 049 781

298 049 781

Prestations sociales et allocations diverses

4 579 712

4 579 712

Dépenses de fonctionnement

31 795 039

31 795 039

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

31 795 039

31 795 039

Dépenses d’intervention

653 000

653 000

Transferts aux autres collectivités

653 000

653 000

Total

768 655 070

768 655 070

 

DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT

 

Les dépenses de formation en académiques : 19 795 039 €

Ces crédits couvrent l’organisation en académie de la formation des personnels du second degré public, y compris les frais de déplacement liés à ces formations. Ils ne couvrent pas la rémunération des intervenants imputée sur le titre 2.

 

Formation initiale des enseignants : 12 000 000 €

Ces crédits couvrent les coûts liés à la gratification des stagiaires titulaires d’un master MEEF et à la préparation en INSPE de l’année de titularisation des personnels stagiaires.

 

DÉPENSES D’INTERVENTION

 

Subventions pour formation à portée nationale : 653 000 €

Les dépenses liées à des subventions versées à des associations, des établissements publics et des GIP intervenant au titre de la formation sont estimées en 2024 à 653 000 €.

 

ACTION     (4,4 %)

11 – Remplacement

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

1 676 428 893

0

1 676 428 893

0

Crédits de paiement

1 676 428 893

0

1 676 428 893

0


La question du remplacement des enseignants constitue une préoccupation majeure du ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse puisqu’elle touche à la continuité et à la qualité du service public. La bonne continuité des apprentissages impose au service public de l’éducation de veiller à ce que tout enseignant absent soit remplacé.


La notion de « remplacement » recouvre à la fois le remplacement de longue durée, les congés de maladie de courte durée, les stages de formation annuels ou de formation continue, les congés de maternité ou d’adoption. Les congés de longue maladie ou de longue durée conduisent également à un remplacement.


Dans le second degré, les remplaçants titulaires sont appelés « titulaires sur zone de remplacement » (TZR).


Pour les absences de longue durée (à partir de 15 jours), les remplaçants sont des TZR mais aussi des contractuels CDI et CDD, ce qui permet de maintenir un taux d’efficacité élevé.


Par ailleurs, le décret n° 2023-627 du 19 juillet 2023 portant création d’une part fonctionnelle au sein de l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves et de l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves et l’arrêté du 19 juillet 2023 fixant les montants de l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves et de l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves et précisant les missions ouvrant droit à la part fonctionnelle de ces deux indemnités, permettent le versement d’une part fonctionnelle à l’exercice notamment d’une mission de remplacement de courte durée, dès la rentrée scolaire 2023-2024.

En effet, dans les collèges, lycées généraux et technologiques et dans les lycées professionnels, l’organisation de la continuité éducative est considérée comme prioritaire dans le cadre du déploiement du pacte afin d’améliorer la couverture des absences. Mission qui peut concerner tout professeur du second degré s’engageant volontairement dans le pacte. A ce titre, chaque académie s’est vu attribuer, en complément des moyens en HSE, un contingent de parts fonctionnelles pour améliorer le remplacement de courte durée dès la rentrée scolaire 2023/2024


Le Décret n° 2023-732 du 8 août 2023 définit les modalités du remplacement de courte durée dans les établissements d’enseignement du second degré.


  • Dans chaque établissement le chef d’établissement élabore en concertation avec les équipes pédagogiques et éducatives, un plan annuel visant à assurer effectivement les heures prévues par l’emploi du temps des élèves en cas d’absences de courte durée des personnels enseignants. Ce plan est est présenté par le chef d’établissement au conseil d’administration, après consultation du conseil pédagogique, et transmis au recteur d’académie, qui s’assure de sa conformité aux objectifs fixés en application de l’article R. 421-4 du code de l’éducation.

  • Les remplacements de courte durée sont prioritairement assurés sous la forme d’heures d’enseignement. Toutefois, pour assurer effectivement les heures prévues à l’emploi du temps des élèves, des séquences pédagogiques peuvent être organisées au moyen d’outils numériques. Ces séquences pédagogiques peuvent être encadrées par des assistants d’éducation.

  • Le chef d’établissement sollicite prioritairement les enseignants qui se sont engagés à assurer un volume de remplacement de courte durée dans le cadre du PACTE enseignant.




 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

1 676 428 893

1 676 428 893

Rémunérations d’activité

987 306 398

987 306 398

Cotisations et contributions sociales

678 693 959

678 693 959

Prestations sociales et allocations diverses

10 428 536

10 428 536

Total

1 676 428 893

1 676 428 893

 

 

ACTION     (10,5 %)

12 – Pilotage, administration et encadrement pédagogique

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

4 014 609 306

9 773 520

4 024 382 826

2 950 000

Crédits de paiement

4 014 609 306

9 773 520

4 024 382 826

2 950 000


Les personnels de direction participent à l’encadrement du système éducatif et aux actions d’éducation.


Ils dirigent l’établissement en qualité de représentant de l’État et de président du conseil d’administration, sous l’autorité du recteur et du directeur académique des services de l’éducation nationale. Ils conduisent la politique pédagogique et éducative de l’établissement, en concertation avec l’ensemble de la communauté éducative, pour offrir aux élèves les meilleures conditions d’apprentissage.


Les personnels de direction travaillent avec les représentants des collectivités territoriales et veillent au développement de partenariats avec le monde économique, social et culturel.


Ils collaborent avec les autres services de l’État, les corps d’inspection pédagogique et les autres chefs d’établissement, afin d’améliorer la qualité de l’offre éducative.


Les personnels de direction peuvent également se voir confier d’autres fonctions concourant à l’exécution du service public de l’éducation, notamment dans les services déconcentrés et en administration centrale.


Dans le cadre du protocole « Parcours Professionnels Carrières Rémunération » (PPCR), le corps des personnels de direction a été revalorisé au 1er septembre 2017. Les décrets n° 2017-955 et n° 2017-958 du 10 mai 2017 ont restructuré ce corps en deux grades, mis en place une nouvelle grille indiciaire et créé un échelon spécial à la hors classe.


En 2020, le décret statutaire n° 2001-1174 du 11 décembre 2001 a été modifié pour faciliter l’entrée dans le corps et renouveler les viviers notamment par la création d’un concours de « troisième voie » permettant d’intégrer des actifs justifiant d’une expérience professionnelle managériale dans le secteur privé ou associatif.


De plus, les fonctionnaires bénéficiaires de l’obligation d’emploi peuvent être accueillis jusqu’au 31 décembre 2025 sous conditions dans le corps des personnels de direction par la voie du détachement dans le cadre du dispositif provisoire instauré par l’article 93 de la loi n° 2019-828 du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique.



Personnels de direction et d’administration des établissements



2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

2015-2016

2016-2017

2017-2018

2018-2019

2019-2020

2020-2021

2021-2022

2022-2023

Chefs d’établissement

7 164

7 159

7 197

7 209

7 228

7 236

7 206

7 284

7 283

7 290

7 178

7 282

7 304

7323

Adjoints

5 691

5 738

5 817

5 956

6 051

6 135

6 093

6 156

6 129

6 217

6 159

6 219

6 129

6028

Personnels administratifs

30 994

30 696

30 652

30 379

30 383

30 348

30 377

30 409

30 299

30 104

29 745

29 523

29 080

28840

dont catégorie A

5 603

5 517

5 602

5 581

5 547

5 551

5 624

5 693

5 674

5 668

5 680

5 704

5 628

5808

TOTAL

43 849

43 233

43 666

43 544

43 662

43 719

43 676

43 849

43 711

43 611

43 082

43024

42513

42191


Source : MENJS – DEPP, Base Statistique des Agents – BSA, novembre 2020, hors administration centrale et SIEC.

Champ : personnels rémunérés au titre de l’Éducation nationale, en activité au 30 novembre, France métropolitaine + DROM.



Les inspecteurs veillent à la mise en œuvre de la politique éducative dans les classes et les établissements scolaires. Ils participent à l’animation pédagogique dans les formations initiales, continues et par alternance des personnels de l’éducation nationale, en lien avec l’université. Ils contribuent à la professionnalisation des enseignants du second degré, des conseillers principaux d’éducation et des psychologues de l’éducation nationale ainsi qu’à leur accompagnement, à la fois individuel et collectif, tout au long de leur parcours professionnel.


Ils évaluent leur travail et concourent à l’évaluation de l’enseignement des disciplines, des unités d’enseignement, des procédures et des résultats de la politique éducative. Ils inspectent et conseillent les personnels précités s’assurant du respect des objectifs et des programmes nationaux de formation, dans le cadre des cycles d’enseignement.

Ils assurent le suivi et le contrôle du dispositif d’instruction en famille instauré par la loi confortant le respect des principes de la République.

Par ailleurs, ils peuvent se voir confier des missions particulières ou d’expertise, par le recteur d’académie ou le directeur académique des services de l’éducation nationale, pour une durée déterminée, dans le cadre académique ou départemental.

Ils peuvent être amenés à conseiller les chefs d’établissement à la demande du recteur.

Les IEN chargés de l’information et de l’orientation (IEN-IO) exercent principalement leur fonction auprès de l’inspecteur d’académie, directeur académique des services de l’éducation nationale (IA-DASEN).

Les IA-IPR et les IEN de l’enseignement technique et de l’enseignement général (IEN ET-EG) exercent leur fonction dans le cadre d’une académie sous l’autorité du recteur.

Les IA-IPR et les IEN sont également en relation fonctionnelle avec l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR).


Un plan triennal de créations d’emplois a permis d’implanter en académie 100 postes supplémentaires d’inspecteurs du second degré entre les rentrées 2020 et 2022.

En outre, 20 autres emplois ont été créés à la rentrée 2022 pour mettre en œuvre, dans le second degré, la loi confortant le respect des principes de la République (renforcement du contrôle de l’instruction en famille et des écoles et établissements scolaires hors contrat).


Potentiel de pilotage



2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

2015-2016

2016-2017

2017-2018

2018-2019

2019-2020

2020-2021

2021-2022

2022-23

Nb d’IA-IPR

1 167

1 200

1 183

1 155

1 174

1 201

1 212

1 163

1221*

1 131

1 152

1 201

1211

1265

Nb d’IEN (ET et EG)

547

535

532

537

531

518

488

535

536

539

547

545

559

556

Nb d’IEN IO

99

100

105

108

104

108

114

104

109

118

120

112

115

116

TOTAL

1 813

1 835

1 820

1 800

1 809

1 827

1 814

1 802

1866

1 788

1 819

1 864

1885

1937


Source : MENJ - DEPP

Champ : Enseignement public. France métropolitaine + DROM hors Mayotte


Note : Seuls sont recensés les personnels en activité au 30 novembre de l’année considérée. Les effectifs des IA-IPR et des IEN qui, à partir de 2016, ont été intégrés dans un emploi fonctionnel de conseiller de recteur ou de vice-recteur ne sont pas pris en compte.

Parmi les 1211 IA-IPR présentés ici, 9 relèvent du programme 214 en 2021-2022.

Répartition des IA-IPR selon leurs supports et sous-actions :

  • 5 chargés de mission

  • 1 directeur académique adjoint des services de l’éducation nationale

  • 2 délégués académiques pour la formation continue

  • 1 inspecteur d’académie – inspecteur pédagogique régional

Parmi les 559 IEN (ET-EG) présentés ici, 4 relèvent du programme 214 en 2021-2022.

Parmi les 115 IEN IO présentés ici, 1 relève du programme 214 en 2021-2022.



 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

4 014 609 306

4 014 609 306

Rémunérations d’activité

2 364 340 933

2 364 340 933

Cotisations et contributions sociales

1 625 294 753

1 625 294 753

Prestations sociales et allocations diverses

24 973 620

24 973 620

Dépenses de fonctionnement

9 773 520

9 773 520

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

9 773 520

9 773 520

Dépenses d’intervention

 

 

Transferts aux collectivités territoriales

 

 

Total

4 024 382 826

4 024 382 826

 

Frais de déplacement (personnels d’inspection) : 9 773 520 €

Cf. coûts synthétiques transversaux

 

ACTION     (0,3 %)

13 – Personnels en situations diverses

 

 

Titre 2

Hors titre 2

Total

FdC et AdP
attendus

Autorisations d'engagement

108 359 434

11 000 000

119 359 434

0

Crédits de paiement

108 359 434

11 000 000

119 359 434

0


Cette action concerne notamment les personnels mis à disposition ou les personnels enseignants titulaires qui, principalement pour des raisons de santé, peuvent solliciter une affectation sur poste adapté. Ils quittent alors leurs fonctions premières pour exercer temporairement ou définitivement de nouvelles activités au sein du système scolaire ou auprès d’organismes avec lesquels l’institution a conclu un partenariat.

 

En fonction de l’état de santé des personnels et de leur projet professionnel, une affectation d’une durée limitée peut leur être proposée sur un poste adapté de courte durée (PACD) ou sur un poste adapté de longue durée (PALD). Dans les deux cas, la décision relève de la compétence du directeur académique des services de l’éducation nationale.

 

 

Poste adapté de courte durée : affectation prononcée pour une durée d’un an renouvelable dans la limite maximale de trois ans, pour exercer des fonctions dans un service ou un établissement relevant de l’éducation nationale ou de l’enseignement supérieur.

 

À l’issue de la période d’affectation sur poste adapté de courte durée, plusieurs possibilités sont envisageables, selon les cas :

 

  • le retour à l’enseignement ;

  • la reconversion professionnelle (voir le reclassement, très exceptionnellement) ;

  • une affectation sur poste adapté de longue durée auprès du CNED ;

  • une affectation sur poste adapté de longue durée au sein des services et établissements relevant de l’éducation nationale.

 

Poste adapté de longue durée : affectation prononcée pour une durée de quatre ans renouvelable après examen médical de manière illimitée, pour exercer des fonctions exclusivement dans des services et établissements relevant de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur ou d’autres organismes.

 

Dans les deux cas, l’affectation sur poste adapté est conditionnée à l’élaboration, par le fonctionnaire, d’un projet professionnel, avec l’appui des services académiques.

 

Décharges syndicales

 

Les décharges d’activité et les autorisations spéciales d’absence pour l’exercice d’un mandat syndical constituent une contribution de l’institution à la représentation démocratique des personnels.

 

Les décharges d’activité et les autorisations spéciales d’absence pour l’exercice d’un mandat syndical reposent sur les dispositions du décret n° 82-447 du 28 mai 1982 relatif à l’exercice du droit syndical dans la fonction publique.

 

Partenariats

 

Ces partenariats reposent sur des personnels sollicités pour exercer des fonctions diverses au sein du système éducatif et en relation directe avec l’enseignement ou des fonctions liées à l’enseignement auprès d’organismes avec lesquels l’institution entretient des relations. Les personnels exercent ces fonctions en administration centrale, en service déconcentré, en établissement public ou sont mis à disposition d’organismes divers (associations périscolaires, musées, mutuelle générale de l’éducation nationale, etc.).

 

 

 


 

Éléments de la dépense par nature

Titre et catégorie

Autorisations
d'engagement

Crédits
de paiement

Dépenses de personnel

108 359 434

108 359 434

Rémunérations d’activité

63 816 582

63 816 582

Cotisations et contributions sociales

43 868 782

43 868 782

Prestations sociales et allocations diverses

674 070

674 070

Dépenses de fonctionnement

11 000 000

11 000 000

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

11 000 000

11 000 000

Total

119 359 434

119 359 434

 

DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT

 

Fonds d’innovation pédagogique (FIP) : 11 000 000 €

Doté de 500 millions d’euros sur le quinquennat, le Fonds d’innovation pédagogique permet d’investir dans les projets pédagogiques qui émergent des concertations locales lancées dans le cadre du CNR. Ce fonds permet de soutenir le développement d’innovations pédagogiques au plus près des besoins des élèves.

Le fonds peut financer toute dépense s’inscrivant dans le cadre d’un projet pédagogique cohérent au service de la réussite des élèves. Dès lors qu’ils contribuent de manière directe au projet pédagogique élaboré, le FIP peut également financer des achats ou des dépenses liés à :

• du mobilier scolaire voire les dépenses d’aménagement des locaux existants ;

• la prise en charge d’intervenants extérieurs, en lien avec les apprentissages.

Le périmètre du FIP est bien distinct de celui des crédits pédagogiques qui eux ont vocation à couvrir les dépenses à la charge de l’État telles que prévues à l’article L. 211-8 du code de l’Éducation.

En outre, contrairement aux crédits pédagogiques, le FIP est limité dans le temps. 

 

Les crédits ouverts au PLF 2024 pourront être complétés par des crédits transférés de la mission « Investir pour la France 2030 ».