Repères : actualités politiques, procédures et gestion budgétaires

Athlètes jeux olympiques

Paris 2024 : la rigueur budgétaire au cœur du succès olympique

Le 22/10/2025

Depuis le lancement du projet des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 en 2017, la direction du Budget s’est tenue en première ligne pour veiller au bon usage des deniers publics. Sa mission : contrôler les dépenses d’organisation des Jeux et en garantir l’exemplarité financière.

L’accompagnement dans la durée d’un projet exceptionnel

Une exigence de sobriété budgétaire a guidé l’ensemble du projet des JOP Paris 2024, afin d’éviter les dérives constatées lors des précédentes olympiades hors nos frontières. Paris 2024 se voulait une édition vertueuse : la part d’argent public suivie en permanence, a été maîtrisée, laissant une place prépondérante aux financements privés.

Présente au sein des conseils d’administration du COJOP (Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques) présidés par Tony Estanguet et de la SOLIDEO (Société de livraison des ouvrages olympiques), ainsi que dans leurs comités d’audit, la direction du Budget (la DB), a participé au contrôle du bon usage des deniers publics et de la bonne organisation des Jeux. 

Son action a consisté à expertiser très finement les recettes et les dépenses liées à l’organisation, à la rénovation, à l’entretien et à la valorisation des ouvrages olympiques, tout en s’assurant du respect des calendriers de travaux et de la mise en œuvre de dispositifs de maîtrise des risques. Présente de la création du COJOP et de la SOLIDEO à leur extinction, elle dispose d’une vision complète sur la préparation, la tenue et le bilan des JO. 

Un accompagnement fondé sur des outils et méthodes classiques

Si les JO constituent un projet exceptionnel par son ampleur et par une durée de préparation relativement courte, le suivi des JO lui s’est effectué en mobilisant un panel d’outils et de méthodes classiques. Il s’agit notamment de comités spécialisés (audit, rémunérations, innovation, pilotages et coordinations divers, etc.), de processus d’arbitrages clairs et réactifs (organisés à plusieurs niveaux de responsabilité en fonction des sujets) et d’outils d’analyse et de pilotage (cartographie des risques, plans d’actions, contrôle interne, tableaux de bord, audit de projets, etc.). 

La direction du Budget, qui promeut l’utilisation de ces méthodes et outils, a pu en mesurer l’utilité et l’efficacité lorsqu’ils sont déployés de manière combinée et opérationnelle. La Cour des Comptes a d’ailleurs souligné la qualité du pilotage des JO. 

Cette expérience acquise est particulièrement utile pour suivre d’autres projets complexes, et notamment le projet olympique « Alpes françaises 2030 ».

2025, année de clôture et de bilan 

Plus d’un an après la fin des Jeux, la DB reste pleinement mobilisée pour suivre les derniers volets financiers. L’heure est désormais à la clôture des comptes et à l’établissement du boni de liquidation du COJOP, actuellement en cours de liquidation. À ce jour, les résultats font apparaître un bénéfice de 76 millions d’euros.

La SOLIDEO, de son côté, sera mise en extinction fin 2025 comme prévu initialement, avant d’être adossée à un établissement public existant et pérenne, Grand Paris Aménagement au 1er janvier 2026, afin de clôturer les opérations. Elle affiche également des économies significatives, en cours de fiabilisation, issues de l’optimisation des projets d’aménagement et d’une gestion prudente des provisions pour aléas et inflation.

Parallèlement à ce travail de suivi, la DB a conduit, en lien avec la Cour des comptes, une évaluation du coût public des Jeux. Cette analyse a permis d’appréhender les dépenses liées non seulement à l’organisation, mais aussi à la sécurité publique, au maintien des activités publiques et à la mobilisation citoyenne.

La direction du Budget a concentré ses travaux sur le coût pour l’État, en retenant un périmètre strict des impacts directs d’un tel événement en France : le montant total des dépenses portées par l’État est estimé à près de 3 milliards d’euros, soit un tiers du financement total.

La Cour des comptes, pour sa part, a élargi son évaluation en incluant les dépenses des autres administrations publiques mais aussi des dépenses connexes - telles que le plan baignade ou les droits TV - portant ainsi le coût public global à environ 6 milliards d’euros.

Innovation et héritage durable : conjuguer exigence financière et responsabilité collective

Au-delà du contrôle budgétaire, la direction du Budget s’est également engagée dans la réussite environnementale et sociale des Jeux.

Elle a participé au comité d’innovation de la SOLIDEO, soutenant activement des projets à forte dimension écologique et sociale. Cette implication a permis de favoriser des solutions innovantes, porteuses d’un héritage durable pour les territoires ayant accueilli les épreuves olympiques.

Cet engagement en faveur de la transition écologique illustre la capacité de la direction du Budget à conjuguer exigence financière et responsabilité collective.


Crédit photo : ©Martin Schlecht - stock.adobe.com

+ dans le même dossier

Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, JOP 2024

La réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 repose sur une gestion budgétaire rigoureuse, assurée par l’un des départements de contrôle et comptabilité ministériels (CBCM) de la direction du Budget.

La sobriété budgétaire est l'un des maîtres-mots des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Dépenser moins, par le choix d'un financement public/privé. Dépenser mieux, par des financements publics concentrés sur des ouvrages durables qui bénéficieront aux populations au-delà des Jeux.

Dès l’origine du projet des JOP 2024, depuis 6 ans, la direction du Budget contrôle les dépenses d'organisation. La sobriété budgétaire caractérise cette organisation qui se veut irréprochable : la part d’argent public, mesurée en permanence fait une large place aux financement privés.