Repères

Clément BEAUNE, budgétaire nommé secrétaire d'État aux Affaires européennes

Le 28/07/2020

À l'occasion de la nomination de Clément BEAUNE comme secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, la direction du Budget propose de (re)découvrir son portrait de budgétaire.

Clément BEAUNE est diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, diplômé du Collège d'Europe de Bruges (promotion « MONTESQUIEU ») et ancien élève de l'Ecole nationale d'administration (promotion « Willy BRANDT »). À sa sortie de l’ENA en 2009, Clément BEAUNE rejoint la direction du Budget, en qualité d’adjoint au chef du bureau des lois de finances (1BLF). En 2011, il devient adjoint au chef du bureau de la recherche et de l'enseignement supérieur (3MIRES). De 2013 à 2014, Clément BEAUNE est conseiller technique (budget) au cabinet du Premier ministre (Jean-Marc AYRAULT). En 2014, il devient conseiller au service "Affaires économiques, financières et monétaires" à la représentation permanente de la France auprès de l'Union européenne à Bruxelles.

De 2014 à 2015, il renouvelle l’expérience en cabinet ministériel et assume les fonctions de conseiller chargé des affaires européennes et budgétaires au cabinet de la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire (Carole DELGA). Clément BEAUNE  est également, de 2014 à 2016, conseiller en charge des affaires européennes, internationales et budgétaires au cabinet du ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique (Emmanuel MACRON).

De 2016 à 2017, il exerce les fonctions d’adjoint au directeur général d'ADP Management. En 2017, Clément BEAUNE devient conseiller Europe et G20 à la présidence de la République.

En juillet 2020, il est nommé secrétaire d'État aux Affaires européennes.

Être budgétaire, c’est être un généraliste exigeant. Tout le monde pense qu’être budgétaire, cela consiste à dire « non ». Et ce n’est pas faux ! Il y a une dimension défensive ou protectrice des finances publiques, qu’il faut assumer car c’est un objectif essentiel et peu de gens s’en préoccupent sérieusement….

La direction du Budget : « Pour vous, c’est quoi être budgétaire ?  »

Clément BEAUNE : « C’est être un généraliste exigeant. Tout le monde pense qu’être budgétaire, cela consiste à dire « non ». Et ce n’est pas faux ! Il y a une dimension défensive ou protectrice des finances publiques, qu’il faut assumer car c’est un objectif essentiel et peu de gens s’en préoccupent sérieusement. Mais ce n’est pas une politique publique, c’est un cadre dans lequel l’action de l’État s’inscrit et c’est un outil pour mettre en œuvre des projets. Dès lors, ce qui compte, ce sont les alternatives qu’on propose, les priorités que l’on construit et, en méthode, la capacité à négocier et créer la confiance. Le budgétaire qui dit « non » et rien d’autre, il perd toujours et à la fin le projet ne réussira pas car il ne sera pas soutenable. C’est perdant-perdant. Ce qui est formidable, quand on arrive à la DB, c’est qu’on découvre l’État, ses politiques, son fonctionnement. J’ai commencé au bureau des lois des finances : c’est un poste d’observation magnifique ; on explore non seulement toute l’action de la DB et les différentes politiques publiques, mais on comprend le jeu d’acteurs de manière concrète : le travail interministériel, les cabinets, le Conseil d’État, le Parlement, le Conseil constitutionnel. J’en garde encore la nostalgie car c’est là que je me suis formé et je m’y suis fait de très proches amis. »

La DB : « Quelle grande réforme, quelle politique publique à laquelle vous avez contribué vous laisse un souvenir marquant ? »

CB : « J’ai participé en 2011-2012, à la DB, puis au cabinet du Premier ministre où je m’occupais aussi de budget, à la réforme de nos règles de finances publiques, dans le cadre européen : au début, une révision constitutionnelle était prévue et nous l’avions préparée, écrite ; c’est devenu finalement une loi organique (relative à la programmation et à la gouvernance des finances publiques) et c’était passionnant de réfléchir à la manière de maîtriser nos comptes publics sans tomber dans un encadrement technocratique qui bride les choix du Gouvernement et du Parlement. »

La DB : « Un de vos regrets, si c’était à refaire ? »

CB : « Franchement, aucun regret : j’ai adoré mes années à la DB et je suis content d’avoir ouvert ensuite une nouvelle page. Je ne suis pas un budgétaire repenti, un budgétaire défroqué tout au plus ! Je garde toujours un œil sur ces sujets : la veille du dépôt du PLF, je pense toujours aux longues nuits de « bouclage » et j’imagine les quelques fenêtres de Bercy encore allumées… »

La DB : « Votre talent insoupçonné, votre passion, une expérience de vie insolite ? »

CB : « Je suis un indécrottable généraliste et je dois avouer, car c’est aussi un vrai défaut, que ma passion est dans mon travail. Sinon, j’ai une faiblesse coupable pour la musique française la plus kitsch et, métier actuel oblige, pour l’Eurovision. »